C'est quoi ce pays !!! / Libre

Venant de la Montagne de Gamma

Marchant dans le froid depuis des heures infinies, Théosia ressemble désormais plus à un bonhomme de neige qu'à un être vaguement humain. Plus elle avance et plus sa mauvaise humeur prend de l'ampleur.

- Non mais c'est quoi ce foutu pays... Comment les dieux peuvent permettre qu'il fasse aussi froid. C'est affreux, je vais mourir. Si je meurs Maître va être très en colère et ça sera encore le bordel. Et puis mourir de froid... c'est quand même la honte... Marmonne-t-elle dans sa barbe.

Ses pas la conduisent jusqu'à une immense cascade. La dévisageant comme si elle venait de l'insulter, il semble que Théosia n'apprécie pas la façon dont la cascade la... fixe ?
Levant les bras au ciel d'un air rageur, la jeune fille aussi épaisse qu'une brindille se met à taper du pied sur le sol gelé.

- De l'eau gelée ! Mais il fait combien en dessous de zéro dans ce foutuuuuu pays ?!

S'extirpant de dessous la capuche de Théosia, un petit ours en peluche s'accroche à son cou pour finir sa dangereuse opération sur l'épaule de la berserker.
Ses plaies décharnées sont couvertes de givre. Il ressemble à une vieille carcasse d'animal congelé pour le coup...

- Ne t'énerves pas mon enfant. Je crains que ta route ne soit encore bien longue jusqu'à Odin... Murmure l'ourson alors que sa patte se pose sur la joue rosée de froid de la jeune fille.

Visiblement Théosia ne l'entend pas de cette oreille. Et si il n'est pas dans ses habitudes de lever la voix ou de taper une crise, là il convient de constater que le froid a des effets plutôt... inattendus, sur elle.

- Non j'en ai marre ! JE VEUX VOIR ODIN !!!! Hurle-t-elle à en déchirer les alentours.

Une panthère... et maintenant un chien... à moins que ne soit un loup ? Enfin toujours est-il qu'en plus de se peler le jonc, c'est le royaume des bestioles Asgard.
L'animal reste perché sur la corniche qui les surplombe, ne semblant pas enclin à abattre la distance qui les sépare. Une moue d'enfant contrariée se dessine sur le visage diaphane de la jeune fille.

- Tu ne veux pas descendre ? Je te parie que t'auras plus peur que moi même si je n'ai pas tes crocs ! Allez viens jouer ! Lui dit elle en portant ses mains autour de sa bouche dans le cas où l'animal serait un peu dur d'oreille, sait-on jamais...

Au moment où elle relâche son mouvement et que ses bras retrouvent leur place initiale, de chaque côté de ses flancs, un être humain apparait face à elle. D'où il sort ?
Théo lève le nez, regarde à droite, à gauche, tandis que l'homme parle. Mais d'où il est tombé... Finalement elle hausse les épaules en guise de résignation, plus pour elle-même que pour lui d'ailleurs, et dévisage longuement l'homme qui lui fait face.
Son regard clair se balade sans aucune pudeur sur lui, toisant son visage, ses mains, s'intéressant à ses jambes, allez savoir pourquoi.

- Je ne vous le fais pas dire... Il ne fait vraiment pas chaud chez vous... Soupire-t-elle une fois que trois bonnes minutes se sont écoulées.

Elle s'adresse à lui d'une voix extrêmement douce, au ton relativement poli, d'un timbre très enfantin sans pour autant ressembler à celle d'un bambin capricieux. Le comportement qu'elle dégage est aux antipodes de celui qu'elle avait il y a quelques minutes. Pourtant une étrange aura émane de cette enfant. Une aura désagréable, qui met mal à l'aise. Comme lorsque l'on s'aventure dans le noir, cherchant son chemin à tâtons en ayant l'appréhension de risquer de tomber sur un os d'un pas à l'autre.

- Je suis...

Sa voix meurt entre ses lèvres alors qu'un sourire absolument béat se matérialise sur ses lèvres. IL est là ! Le Maître vient d'arriver ! Quelle poisse, pile au moment où elle venait d'arriver à la prochaine étape.
Pendant encore quelques minutes Théosia semble complètement disjoncter, comme si elle était là sans être là. Elle lève le nez, se retourne, puis fait quelques pas pour finalement rebrousser chemin et faire de nouveau face au guerrier.

- Euh... nous disions...? Ah oui ! Murmure-t-elle en un jeu de questions réponses qu'elle se fait à elle-même. Je suis Théosia, au service de leurs majestés Arès et Phobos. Clame-t-elle d'une voix assurée avant de chuchoter vers le guerrier en agitant la main comme si elle lui confiait le secret du siècle. Deimos n'a pas d'importance.

Esquissant une courbette absolument ridicule dont on ne sait réellement si elle est sincère mais absurde, ou si elle se moque purement et simplement de celui qui lui fait face, Théosia fait un saut de puce vers le guerrier. Dans son mouvement l'ourson décharné qui trône sur son épaule chute sur le sol.

- Ah crotte ! Pardon Teddy ! S'exclame-t-elle d'une voix emplie d'une panique toute feinte.

Se baissant pour rattraper la créature, une traînée de sang et de divers composants absolument écoeurants restent sur le sol après le passage de l'ourson.
Elle le cale contre son ventre, l'oeil pendouillant de l'animal fixant attentivement celui qui se trouve à un mètre à peine.

- En fait j'étais venue annoncer à votre maître la venue du mien. Mais puisqu'il vient d'arriver... je ne sais pas trop quoi faire... Devons-nous aller à sa rencontre ou attendre ici qu'il arrive ? Vous en pensez quoi ? Demande-t-elle avec un sérieux non feint, cette fois-ci.

Elle ne lui demandera même pas son nom. Car contre toute attente, malgré la politesse courtoise dont elle se pare, elle s'en fout complètement.

A l'évocation de "l'engeance de l'hiver" le visage de la jeune fille bascule sur le côté, sa nuque craquant sinistrement comme si tous les os de son corps s'opposaient à ce mouvement et le faisaient bruyamment savoir. Fixant le Guerrier Divin de biais pendant quelques secondes, ses lèvres finissent par s'entrouvrir sans qu'aucun son ne daigne en sortir pendant encore quelques brèves secondes. Puis enfin... la révélation s'abat.

- J'en sais rien du tout. Lâche-t-elle en haussant les épaules.

Engeance de l'hiver, tout ça, elle n'en n'a pas la moindre idée et à vrai dire elle ne sait fichtrement pas de quoi il parle. Pour elle la seule engeance hivernale qui persiste en ce monde est ici.

Asharam... Ashrama... enfin peu importe. "Ashram" souffle l'esprit juché sur son épaule. Ah oui Ashram... bon elle suppose que c'est toujours bien de connaître son nom, même si à cette minute présente elle n'en voit pas l'intérêt.

- Oui mission accomplie ! Clame-t-elle haut et fort en un sourire absolument radieux.

A la suite d'un mot du guerrier et aussi soudainement que la nuit recouvre la terre, un voile d'obscurité tombe sur le domaine. Une obscurité bien étrange car elle ne se voit pas, mais se ressent. L'atmosphère qui régnait jusqu'alors se mue peu à peu en lourdeur, comme l'impression qui peut gagner un coeur inquiet, l'angoisse qui s'insinue doucement dans l'esprit d'un homme qui appréhende quelque chose ou quelqu'un. Le sourire de Théosia se mue en une expression qui, bien qu'elle reste apparentée à un sourire, glacerait le sang au plus valeureux des êtres humains.

- Il est le Maître de tous en ce monde. Dit-elle d'une voix extrêmement douce alors qu'elle s'approche d'Ashram.

A cet instant elle ressemblera sans doute aux loups qu'il a toujours été amené à côtoyer. Un loup qui rôde autour de sa proie, laisse la peur lui nouer les entrailles lentement, comme si elle s'en délectait. Simplement... aucune trace d'agressivité ou aucune réelle menace de violence ne se dégage d'elle. Seul cet étrange et désagréable mal aise.

- Il est celui qui incarne la Peur. Celui qui la provoque, qui la connait comme une soeur. Il sait tout, la plus petite angoisse, la moindre inquiétude. Poursuit-elle alors qu'elle contourne le guerrier en marchant d'un pas lent, articulant syllabe après syllabe avec une attention précieuse.

A chaque nouveau pas, l'oeil pendant de l'ourson semble devenir de plus en plus rouge. Un rouge de sang qui finit par perler de son orbite vide, dégoulinant le long du nerf unique qui relie encore l'orbite au globe oculaire.

- Il est celui qui dirige le monde dans l'ombre. Car chacun redoute ses propres craintes, ses peurs les plus profondes et lui... Un petit rire enfantin s'échappe de sa gorge ...il les connait toutes dans leurs moindres secrets.

Aussi promptement qu'elle était apparue, l'atmosphère obscure disparait comme un mauvais songe au réveil. Comme si elle n'avait jamais existé, comme si rien de tout cela n'avait été réel.
Et si l'on prête attention au petit ourson perché sur son épaule, on ne pourra que constater que la normalité a repris ses droits. Bien que l'oeil n'en soit pas moins pendant pour autant.

Du coup, comme si elle aussi s'éveillait au petit matin, les joues de Théosia deviennent écarlates alors qu'elle rabat les pans de son ample cape sur sa poitrine en tremblant de tous ses membres.

- Ecourter cette rencontre ? Vous aussi, vous êtes comme Miria ? Vous ne voulez plus jamais recroiser mon chemin ? Demande-t-elle sans répondre à sa question en dodelinant de la tête comme un pingouin qui s'apprêterait à tomber dans les pommes.

Oh... voyez-vous ça... un qui s'enhardit de ne pas connaître la peur. Encore un imbécile qui imagine qu'il est tout puissant en ce bas monde, quelle tristesse, pour lui, ça va de soi...
Et encore un qui comprendra sa magistrale erreur quand il sera face au Maître. Car personne ne résiste à l'aura du Maître, surtout pas un pauvre mortel, aussi guerrier de machin soit-il.

Dodelinant de la tête pendant de longues secondes, la nuque de Théosia finit par se suspendre dans l'espace dans une position bien étrange. Entre nuque cassée et tordue, à vous de choisir. Ses yeux si clairs virent à un noir aussi profond que celui des enfers, tandis que l'intonation de sa voix se mue en un timbre caverneux presque agressif.

- T'as pas compris ce que je viens de te dire ou quoi ? C'est le froid qui gèle tes neurones ? Je t'ai dit que c'était ta copine qui m'avait dit ça, pas que c'est ce que je pensais moi. Je me fous de recroiser ta pote Miria, comme je me fous de te recroiser. Elle par contre, ne le souhaite pas, ce sont ses mots. Donc je te demande si tu es dans le même état d'esprit que cette crétine. Ayé t'as compris maintenant ?

Dès qu'elle prononce son dernier mot, la jeune fille secoue si violemment la tête de droite et de gauche qu'il ne serait presque pas étonnant de la voir se décrocher et rouler jusqu'aux pieds d'Ashram. Elle tangue un peu puis stabilise sa position tant bien que mal.

- Oups ! Lance-t-elle de sa voix juvénile. Le Maître va piquer une colère... Tous aux abris ! Enfin je dis ça pour vous. Achève-t-elle en le vouvoyant de nouveau tout en agitant la main comme si elle tentait de chasser une mouche trop enquiquinante.

Phobos et Théosia sont étroitement connectés, depuis aussi loin qu'elle puisse se souvenir. Sans doute le sommeil forcé qu'elle du faire à ses côtés a-t-il renforcé ce lien... allez savoir. Toujours est-il qu'elle ne sait si elle émane du Maître du mortel qui se trouve face à elle ou si cela vient de l'autre empoté étalé face contre terre dans la neige, mais il est certain que Phobos va laisser sa mauvaise humeur s'exprimer sous peu. Maintenant à savoir qui en sera la cible... dépendra une pseudo paix ou la guerre.

La jeune fille jubile littéralement, sautant d'un pied sur l'autre comme une puce enragée (par la joie évidemment). Elle adore les colères des Phobos, elles sont absolument exquises !

- Bah ça sera jamais pour rien, mon Maître est là bas. Donc... euh attendez, vous avez dit quoi sur Teddy là...

Ses mots meurent dans sa gorge alors qu'elle baisse les yeux vers l'ours en peluche dont le crâne se met soudainement à dégager de la fumée noire.
Elle redresse vivement le visage vers Ashram en l'apostrophant.

- T'es pas bien dans ton crâne toi ou qu...

Trop tard.

La terre se met à trembler alors que Théosia lâche l'ourson d'un coup. Elle fait un bond en avant juste à temps pour ne pas être violemment écrasée par la peluche devenue encore plus haute que le plus grand des arbres qui les entoure. Poussant un grognement à en défourailler les sapins aux racines les plus ancrées dans le sol, Teddy pose son arrière train dans la neige en faisant trembler tout le domaine.
Sa patte avant s'abat avec violence sur un cerf qui tentait de s'échapper, explosant le noble animal en un gargouillis infâme, des gerbes de sang giclant de dessous sa patte.

Minuscule entre ses pattes arrières, Théo se tient devant l'imposante bedaine de la peluche alors qu'elle lève les bras au ciel en lâchant un soupir.

- Bravo ! Alors là franchement BRAVO ! Est-ce que je traite ton loup de chien de berger moi hein ? Non ! Alors excuses-toi auprès de Teddy ! Allez, allez !

- Je croyais que c’était toi qui le contrôlait et non l’inverse…


Skugga og rándýr (Ombre et prédateur) : 5 à 30pts de Cosmos. Défense Faible ou Moyenne.
Ashram crée un mur de cosmos extrêmement résistant, pouvant parer les attaques physiques, faible ou de 30pts de Cosmos. Il prend la forme d’une meute de loups qui viendra se jeter sur les attaques lancées à l’encontre d’Epsilon pour y mourir.

Tandis que le guerrier des glaces reprend la parole, Théo le fixe d'un oeil de bovin comme si elle ne comprenait pas un traître mot de ce qu'il était en train de lui raconter.
Pourquoi est-ce qu'il parle de Miria maintenant ? Allez savoir... bizarres ces guerriers d'Odin quand même, enfin passons.

Par contre...

- Penses-tu qu’elle qui est une fière guerrière serait venue geindre qu’une berserker d’Arès n’a pas été gentille avec elle ?

- Oui. répond-elle du tac au tac, le sujet semblant sans appel à ses yeux, puis elle poursuit d'une voix traînante. Quelle importance en fait ? C'est elle qui est venue sur nos terres en clamant qu'elle venait glaner le plus d'infos possibles. Pas très discret comme approche. Résultat elle est partie bredouille. Et sinon on peut changer de sujet ? Vous l'aimez ? Euh en fait... je m'en fous. Finit-elle par conclure en haussant les épaules.

A croire que ce n'était pas elle qui avait amené Miria sur le tapis, si l'on en juge par son air soudainement détaché, comme si la discussion l'ennuyait à mourir.

- Bah... euuuh.... je vous les ai déjà dites, mes raisons d'être là, mais je peux répéter si vous voulez : je viens annoncer la venue de mon Maître. Clame-t-elle avec une certaine conviction mais d'une voix parfaitement monocorde, comme un perroquet se répéterait encore et encore.

Et là patatra, ou comment une pauvre phrase anodine du type "bout de tissu" peut se transformer en une cata totale. Teddy se fout en pétard et Théo soupire. C'est pas de chance, en règle générale le mort vivant est plutôt cool, aussi surprenant que cela puisse paraître. Il n'y a qu'une chose qu'il ne supporte pas... que l'on se moque de son apparence et que l'on le sous évalue. Le sous évaluer ça Ashram faisait clairement cette erreur, par contre la jeune fille ne pensait pas qu'il avait souhaité l'insulter consciemment.
Enfin toujours est-il que l'ourson jadis minuscule le croyait, lui.

Et évidemment, le guerrier rustraud n'a pas du tout l'intention de s'excuser ! Ce qui n'arrange pas les affaires de Théo, mais surtout des siennes, ce dont il ne semble pas vraiment se rendre compte. Ou alors il sous estime encore Teddy et là ça ira de mal en pis...

- Punaise... ça me soûle... Bah si déjà vous arrêtiez de le traiter de choses ou de bout de tissu ça arrangerait mes affaires et les vôtres. Lâche-t-elle d'un air parfaitement dépité alors qu'elle passe la paume de sa main sur son front avant de surenchérir d'un air ravi. Sympa votre truc avec les loups ! Vous faites ça comment ? Dit-elle en ayant, une fois encore, perdu le fil des évènements.

Ce qui la ramène au temps présent ne sera ni le guerrier qui lui fait face, ni l'ourson de 5 mètres de haut qui grogne au-dessus de sa tête... non... ce qui la ramène aussi violemment qu'une claque en pleine tête, c'est l'aura de Phobos.
Un frisson traverse son échine de part en part alors qu'un sourire tout ce qu'il y a de plus radieux illumine son visage comme si c'était le moment le plus merveilleux de son existence entière. Il faut savoir que Théosia se nourrit de la peur de ses pairs, et celle dégagée par Phobos, qui l'incarne en ce monde, ne saurait être comparée à nulle autre.

- Teddy, si tu ne veux pas qu'il t'arrive des noises, j'aurais tendance à préconiser que tu retrouves ta taille normale dare dare. Parce que si le Maître arrive et que t'as toujours la même taille... vu son humeur je pense que tu vas faire un aller simple... loin. Dit-elle en levant le nez vers les hauteurs de l'ourson.

L'oeil pendouillant se tourne dans différentes directions, tantôt vers le guerrier divin, tantôt vers Théosia puis vers le domaine derrière eux. L'ours finit par extirper un soupir si dépité qu'il souffle les branches des arbres aux alentours. En une fraction de seconde il retrouve sa taille d'ours en peluche dit basique et il ne faudra pas plus de temps pour que Théo ne ramasse la peluche en lui tapotant la tête avec douceur, avant de renfoncer l'oeil dans son orbite avec nettement moins de douceur.

- C'est bien j'suis fière de toi mon Teddy. On ira chasser les harpies tout à l'heure si tu veux. D'accord ?

Semblant légèrement bouder, la créature tourne le dos au guerrier divin et plaque sa petite tête sanguinolente contre le ventre de Théo comme s'il ne voulait plus voir personne.

- Ah vous êtes bien un humain vous... contrôler ou être contrôlé. Vous êtes au courant qu'il y a d'autres alternatives ? Vous me faites penser aux guerriers de Maître Arès, y a vraiment pas un humain pour rattraper l'autre. Se désole-t-elle en extirpant un soupir avant que ses prunelles claires ne dévisagent Ashram. Pour votre gouverne sachez que Teddy a sa propre conscience. Il se vexe, pense, ressent comme n'importe quel être doté de vie. Il a simplement sa façon à lui de réagir, comme vous avez la vôtre et moi la mienne. Je ne le commande pas, il fait ce qu'il veut. Maître Phobos l'a créé pour moi mais il choisit de rester avec moi.

- Oh moi je n'y suis pour rien. Lance-t-elle en levant le nez vers le ciel blanc.  Teddy n'est pas stupide, je me suis juste permis de le lui rappeler. Conclut-elle avant de lâcher un éternuement à en faire vibrer la roche.

Ah bah voilà ! Elle aurait du s'en douter ! Elle qui voulait voir comment c'est en enfer... ça serait quand même la loose que ce soit à cause d'un rhume...

- Ah c'est cool ça ! Moi j'sais pas faire ce que vous avez fait. Répond-elle lorsqu'Ashram lui explique la raison de la présence des loups qui l'entourent.

Levant un sourcil, le visage de Théosia se braque sur le côté alors que sa nuque résonne une fois encore dans un craquement sinistre. Un loup ? Aussi grand de Teddy ? Wahou...

- Ah bah vous auriez p't'être pu vous comprendre un peu mieux du coup... Lance-t-elle dans un premier temps avant de surenchérir par un bref ...ou pas.

Sur ce point il a enfin réussi à la cerner semble-t-il. Théosia se fiche de tout et n'est pas intéressée par grand chose en ce bas monde. Finalement, si elle semble très jeune, cet être sans âge est aussi las que peut l'être un dieu qui dévisage le monde depuis des millénaires.

Reportant son attention, qui s'était une fois encore égarée, sur le loup d'Asgard, la jeune fille le regarde quelques minutes sans mot dire alors que ses paupières battent une mesure imaginaire.
Ce n'est qu'au bout d'un long moment qu'elle brise le silence, visiblement incrédule.

- Une cape ? Vous voulez le transformer en ourson du dimanche ? Un grognement émerge des bras de Théo qui tapote bien vite la tête de la peluche en murmurant Mais non mais non, chuuut fais dodo.

Puis relevant les yeux vers le guerrier divin, son index se place devant sa bouche en une mimique d'un "chuuuuuuut" assez explicite, avant que sa main ne se baisse et qu'elle articule silencieusement à grands renforts de mâchoire béante : CHAN-GEONS-DE-SU-JET
L'idée en elle-même n'est pas mauvaise et elle y pensera sans doute, si elle ne l'a pas oubliée d'ici son retour chez Maître Arès. Mais une cape... ça va pas le faire, clairement.

- Atchouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum

Saleté de royaume.

- Nan je veux rentrer. Chouine-t-elle en se rapprochant d'Ashram et en tirant sur sa manche.

A croire que la maladie replonge littéralement Théosia en enfance très... lointaine.

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