On The Road Again !

Le Pilier de l’Antarctique !



Me grattant la joue d'un air pensif, le spectacle qui nous ait donné d'offrir est décidément bien morose. Encore et encore une absence flagrante de ces Généraux et de leur dieu ! J'aurais adoré taillader le visage de Poséidon et dépecé son corps, mais le seul obstacle n'ait que ses pauvres rats gesticulant et aboyant comme des chiots ! De la poiscaille à peine capable de tenir tête à Calamity et les voilà, à se comporter comme des lions. Leurs allégeances pour l'empereur des mers est similaire à leurs comportements, fébrile, puisqu'un seul individu de mes troupes suffit à réduire à néant les maigres représailles sur notre chemin vers le pilier de l'Arctique. Des hommes qui jamais ne jureront une foi sans limite à Arès puisque la peur de mourir prime davantage sur le reste de leurs existences. Et je ne souhaite pas les avoir dans mes rangs malgré le peu de soldats que comprends notre royaume. Haussant significativement mon Cosmos, le sol gronde et tremble de plus en plus fort. Les poches magmatiques de la Terre finissent par surgirent de plusieurs failles du terrain rocheux du domaine et ainsi, former une mer de lave qui incinère nos ennemis. Soulevant mes mains en l'air et alors que mon cosmos se développe entre ses mains, un tourbillon de feu surgit du sol et devient une mer sauvage de lave qui attaque le moindre obstacle sur son passage.

Il fit froid puis plus chaud lorsque Deimos fit sortir le magma du sol pour tuer les gardes présents. Calamity n'eut même pas l'occasion de faire joujou avec eux ou de les convertir. N'a plus les pauvres petits gardes de Poséidon. Tous cassés, tous brûlés ! Le dieu de la Terreur semblait vouloir tout détruire sur son passage. Heureusement, la jeune femme sautilla calmement et se servit de deux gardes de Poséidon pour se fabriquer une planche de surf temporaire afin de rejoindre la position de l'écaille du Kraken. La jeune américaine se saisit de la scale dont le totem représentait un monstre marin et elle repartit en arrière en prenant pas mal d'élan. Revenue de l'autre côté, elle manqua de tomber dans le magma et cela la fit bien rire. Calmement, la Lady remit à ses hommes l'écaille subtilisée et elle reçut les ordres de son Seigneur. Rester dans ce lieu, elle devait. Dans quel but ? Attendre le général moche. L'aura de Ryuken faiblissait de plus en plus et il allait sûrement passer l'arme à gauche. Il fallait donc bien qu'elle s'occupe de la racaille. Elle lui réservait d'ailleurs un petit plan bien à elle pour le ralentir un maximum.

«Bien mon Seigneur ! Je m'occuperai de ce Gastone comme vous le désirez. Partez sans vous inquiéter hi hi hi. Quant à vous mes soldats et toi Eridan, suivez le Seigneur Deimos hi hi hi. Je n'aimerai pas vous abîmez lorsque je combattrai le laideron des mers. Prenez soin de mes petites écailles et protégez le Seigneur Deimos de ces idiots hi hi hi. Allez, allez mes petits. Avancez hi hi hi. Épargnez vous la vue du visage hideux du Général des Lyumnades hi hi hi. A toute à l'heure hi hi hi. »

Le pilier détruit et la troupe partie, Calamity s'installa sur un rocher et attendit un peu avant de passer à la suite. Plus le Seigneur de la Terreur s'éloignait et plus le froid reprenait ses droits sur ce domaine. La jeune femme ne grelottait pas encore mais elle sentait clairement la différence de température. Elle se retourna une dernière fois vers ses soldats et leur fit signe de la main en guise d'au revoir de la façon la plus innocente qui soit. La Cardinale avait cette faculté de passer pour une fille toute à fait normale avant de vous surprendre pas un comportement totalement surprenant et inattendu. La guerrière se releva et fit la roue en attendant. Son cerveau semblait avoir oublié la tache qu'on lui avait confié puis soudain, elle se souvint de cette chose qu'elle avait prévue précédemment afin ralentir le bonhomme pas beau. Il y avait longtemps qu'elle n'avait plus eut recourt à un tel procédé. Elle en gardait quelques traces dans sa mémoire et le protocole cosmique ne lui sembla pas si complexe que cela. Avec quelques minutes de concentration, elle parviendrait à obtenir un résultat satisfaisant. Oh mais non comme par magie Ryuken il était pas mort ! C'était l'autre qui était mort. Comme quoi la laideur ne triomphait pas de l'idiotie. Quoi que dans un sens pour perdre contre Ryuken, il fallait vraiment le vouloir. Gastone devait en avoir marre de sa vie de servitude pour s'être fait battre aussi facilement. Cool elle n'avait plus à combattre ! Plus rien à faire. C'est la fête ! Plus d'adversaire. Rien à se mettre sous la dent. Il ne servait donc à rien de rester ici.

La Cardinale s'en fichait que Ryuken les rattrape. De toute manière dans son état, il ne devait pas être beau à voir et vu son côté couard, il devait se plaindre sans cesse de ses bobos. Calamity ne voulait pas avoir à supporter pareil engeance. Sans plus attendre, la Cardinale des Calamités se mit à sautiller rapidement. Bondissant telle une sauterelle, elle espérait rejoindre rapidement son maître, le Seigneur Deimos, ses gardes et son autre toutou au prochain pilier. Il n'en restait plus que trois à détruire. Cela se ferait en deux coups de cuillères à pots. La route vers le prochain pilier était complètement dégagée ! Ce n'était pas désobéir que de ne pas accomplir un ordre qui ne pouvait vraiment exister.

Pilier de l'Atlantique Sud

Finalement la jeune femme n'avait pas eut le temps de rejoindre le Seigneur Deimos car le laideron avait fait son apparition. Elle qui avait ressenti le triomphe de Ryuken s'était donc trompée ! Elle ne verrait pas la mine ahurie de l'autre venir se présenter à elle avec ses grands airs de vainqueurs. Sous son sourire de parfait ahuri se cachait tout de même pas un guerrier né de la dernière pluie puisqu'il était venu à bout du poney noir. La Terreur s'adressa à la mocheté le rabaissant verbalement puis il confia à nouveau indirectement à la Cardinale de se charger du tueur de cheval. Calamity s'inclina face à son maître avec un grand sourire. Elle qui avait été déçue de ne pas pouvoir mettre son plan en exécution allait maintenant être ravie de pouvoir le voir prendre forme. Éclatant d'un rire excité, la Lady tapa des pieds sur le sol et se mit à sautiller autour de Gastone tel un lapin de pâques distribuant ses œufs à tour de bras. De sa voix la plus cinglantes elle commença à papoter avec sa prochaine proie.

«Petit laideron, petit laideron hi hi hi ! Tueur de canasson hi hi hi ! Tu veux faire joujou avec une Lady hi hi hi ? J'ai déjà récupéré les écailles de tes anciens compagnons d'arme. La tienne sera donc sûrement mienne hi hi hi. Ne t'inquiète pas j'en prendrai soin hi hi hi. Je la ferai fondre et son âme aussi hi hi hi. J'effacerai toutes traces de toi sur cette terre hi hi hi. Avec ta tête de maquereau, seul l'océan peut t'offrir une sépulture décente hi hi hi.»

Petit plan allait se mettre en place. Il était temps qu'elle passe à l'action. Continuant de sauter, son cosmos commença à s'accroître de façon exceptionnelle. L'énergie qui se dégageait de son corps était énorme en comparaison des réserves que possédaient encore le Général de l'armée de Poséidon. De couleur orangée, l'aura de la Berserkers semblait exploser de toute part comme pour manifester sa violence et sa force. L'impression de puissance qui se dégageait d'elle était sans doute décuplée par la fatigue de son adversaire. Éclatant de nouveau de rire, la jeune femme tendit un poing en direction de Gastone des Lyumnades.

«Oh tu pensais que j'allais te frapper hi hi hi ? N'aie pas peur je ne vais pas abîmé ton horrible visage tout de suite hi hi hi. Fais un sourire et profite hi hi hi. As tu déjà été jeté en prison hi hi hi ? Une prison de terre cela te plairait hi hi hi ? Pourras tu t'en évader comme un petit poisson tout glissant se faufilant entre les mailles d'une filet hi hi hi ? Attention Général hi hi hi. Je vais te mettre au fer, au pain sec et à l'eau hi hi hi !»

Le poing tendu vers Gastone se referma alors et la terre sous ses pieds se souleva pour venir l'encercler et se refermer autour de lui. Sous la pression du cosmos de la Berserkers, la terre se solidifia jusqu'à devenir de la roche et à ne plus laisser aucune échappatoire au Général de Poséidon qui était maintenant prisonnier d'une véritable prison de terre. A la base, elle avait prévu de dresser une barrière de terre mêlée à son cosmos pour l'empêcher de passer mais elle trouvait à présent plus divertissant de l'enfermer dans un cercueil de roche. Applaudissant son œuvre, la jeune femme se retourna vers son Seigneur et maître, la terreur incarnée, Deimos, fils d'Arès. Elle comptait bien retarder le Général le plus possible avant de l'affronter pour permettre à cette divinité de prendre le plus d'avance possible afin de se préserver au cas d'une éventuelle attaque par l'arrière de la part des Marinas.

«Poursuivez  votre chemin Seigneur Deimos hi hi hi. Ma prison de roche devrait le ralentir quelque peu. S'il est en état de s'en dépêtrer, je l'achèverais hi hi hi. Sinon ce domaine sera son tombeau hi hi hi.  Prenez mes troupes avec vous. Ils donneront leur vie si besoin est hi hi hi. Je vais surveiller ma création quelques minutes pour voir ce que ce petit poisson tout laid à dans les entrailles hi hi hi. A toute à l'heure Seigneur Deimos hi hi hi. »

La jeune femme s'installa alors sur un rocher et posa ses coudes sur ses genoux, puis soutint sa tête avec ses mains. Elle était curieuse de voir dans quel état sortirait Gastone hors de son piège.  Il semblait être le seul Marinas concerné par cette guerre et il serait dommage qu'il termine au fond d'un cercueil de pierre.

Gastone semblait encore trouver un moyen de parler à travers la parois de sa prison. Tel un bagnard, il s'était adapté à la situation pour en tirer parti. Il désirait attendre ? Tant mieux pour lui. Cela donnerait plus de temps au Seigneur Deimos pour s'éloigner d'ici. La Cardinale redoutait toujours un coup fourré de la part des troupes de Poséidon. S'ils devaient être pris en étau par des renforts cachés, elle comptait bien faire en sorte que les forces arrières ne gène pas son dieu. La Terreur n'aurait alors qu'à se créer un chemin effrayant jusqu'au dernier pilier, laissant mort et désolation dans son sillage. L'attente ne la dérangeait pas. Elle avait bien sûr envie de se battre mais l'autre ne le désirait pas. Le laideron essayait de gagner du temps. Il avait en lui la puissance de se sortir de cette prison, elle pouvait le sentir et pourtant il n'en faisait rien. Les Lyumnades cherchait désespéramment à prolonger sa vie de quelques minutes, heures. Avec un peu de chance, il allait même mourir comme il avait vécu : sous l'océan. Lorsque les piliers du monde sous-marin seraient tous anéantis, les flots se mettront à engloutir le territoire de Poséidon. Alors, enfermé dans sa cellule de roche, Gastone trépasserait, noyé ou broyé par l'impétuosité des flots qu'il avait jadis juré de protéger.

«Nous pouvons attendre mon petit laideron hi hi hi. Il n'y a aucun soucis pour Lady Calamity hi hi hi mais si tu attends trop longtemps hi hi hi, le temps passera inexorablement hi hi hi. Le Seigneur de la Terreur atteindra alors le pilier principal de cet empire et il le fracassera hi hi hi. Alors tu trépasseras, sous les eaux que tu avais pour ordre de surveiller. Ton dieu t'as abandonné, comme tes compagnons d'arme hi hi hi. Pourquoi tu ne sors pas de ta cachette hi hi hi. On pourrait jouer tous les deux hi hi hi ? A moins que tu ne veuilles nous rejoindre hi hi hi ? C'est cela Gastone ? Tu veux devenir un Berserkers hi hi hi ? Avec ta sale trogne, tu ferais un parfait Berserkers de la maladie hi hi hi..»

Tant qu'elle pouvait faire un peu de prosélytisme, Calamity était aux anges. Si en plus elle parvenait à recruter un guerrier pour son régiment, elle ferait d'une pierre deux coups même si elle en doutait. Ce bouseux des mers avait osé mal s'adresser à son Seigneur et elle ne pouvait pas tolérer cela. Dés qu'il se libérerait de ses entraves, elle le punirait en le châtiant définitivement. Elle le réduirait en poussière microscopiques et récupérerait sa précieuse Écaille sur son corps mort et froid. Il était temps de voir ce que le Seigneur Deimos faisait ! Etait-il déjà parti ? Elle n'en savait pas trop rien. En tout cas il semblait s'être éloigné ce qui signifiait qu'il avait sans doute du rejoindre le prochain pilier. Une bonne chose de fait. L'ultimatum était lancé pour Gastone. Le temps filait vite quand on en avait plus beaucoup à sa disposition. Baillant, la Cardinale commença à jeter des petites pierres sur la prison des Lyumnades pour le faire un peu réagir. Il semblait aimer se la jouer ce guerrier des mers alors autant profiter un peu du spectacle. Les fanfarons faisaient bien souvent les morts les plus ennuyant.

«Il doit faire calme au fond de ta cellule la poiscaille hi hi hi. Tu dois te sentir tous seul hi hi hi. N'aie pas peur, tu peux pleurer hi hi hi. Ton dieu ne viendra sûrement pas t'aider hi hi hi sinon vu sa nature belliqueuse il se serait déjà pointé hi hi hi. Je l'ai déjà rencontrer hi hi hi. C'est un horrible personnage hi hi hi. Je l'ai même affronté hi hi hi. Il se la jouait mais il été incapable de me tuer hi hi hi. Même s'il dispose de la puissance d'un dieu, il ne semble pas être capable d'anticiper la ruse des êtres humains hi hi hi. Pourquoi vous abandonne t-il mon petit laideron hi hi hi ? Vous avez été méchant avec eux hi hi hi ? Vous avez manger toutes ses algues hi hi hi ? Raconte moi petit bagnard hi hi hi.»

La Cardinale se mit à taper du pieds en attendant une réponse. Une manière comme une autre de créer un peu de bruit et d'ambiance. Il faisait tellement calme dans cet endroit. Cela manquait cruellement de vie. Elle en ignorait la raison mais elle la connaîtrait peut-être bientôt si le Général Marinas lui faisait des révélations !

Gastone, la dernière écaille de Poséidon, et son plus fidèle serviteur, avait vaincu Ryuken et se défendait agréablement dans cet échange avec Calamity. Il semblait détendu et prêt à plaisanter, tout en conservant intacte sa volonté. Un simple coup d'oeil aurait laissé voir un guerrier infaillible et en pleine possession de ses forces. Mais une étude plus attentive laissait apercevoir des blessures derrière cet écaille. Sa position d'abord, qui n'était pas aussi droite qu'elle l'aurait dû. Ce soir, trop naturel pour ne pas être forcé... Si on le lui avait ordonné, Eridan se serait jeté dans la bataille sans rechigner. Mais il savait reconnaitre un grand guerrier lorsqu'il lui faisait face. Et ce Gastone des Lyumnades en était assurément un, qui aurait pu leur donner beaucoup de fil à retordre si le Pégase noir n'avait intercepté le Général.

La Terreur souhaitait poursuivre son avancée vers le pilier principal et Calamity ne semblait pas disposée à se laisser observer dans le combat qui suivrait bientôt. Pour leur assurer une progression sans encombre, elle fit naitre une cage de pierre autour de son adversaire, mais celui-ci ne sembla pas s'en émouvoir, allant jusqu'à annoncer qu'il ne comptait de toute façon pas combattre la divinité. Etait-ce donc là sa folie ? Etait-il sûr de lui et de son pouvoir au point de prendre le temps de détruire tous les envahisseurs, ou bien était-il sûr de mourir, ce qui le laissait distant envers l'avenir de son propre royaume ? Eridan ne pouvait jurer de rien. L'homme à l'armure d'écaille était une énigme.

Eridan voulut demander à assister au combat qui ne tarderait plus, mais il avait ses ordres. En attendant que Deimos ne quitte ce domaine, il était libre d'observer, et c'est ce qu'il ferait. Donner ordre aux nouvelles recrues, il prit quelque distance avec la scène du combat qui s'ensuivrait, et déposa les écailles près de lui. Toutes présentes, elles résonnaient et donnaient l'impression de diffuser un dernier message à l'ultime représentant du camp des Marinas, comme une mélopée tantôt triste et apaisante, tantôt rieuse qui appelait à un dernier éclat.

Ce qui allait se dérouler ici était historique, Eridan décida de le regarder, de le graver dans sa mémoire, et de le chanter un jour : ici, en ce jour, le dernier marina tombera !

La folie ? Tous les Berserkers ne possédaient pas une folie aussi fantasque que la Cardinale dont l'âme ancestrale avait été obligée de fusionner avec celle d'une jeune et faible idiote de cette ère pour assurer leur survie respective. Cette association hors du commun avait tendance à faire s'entrechoquer ses neurones entre eux mais ce n'était pas le cas de tous les soldats au service d'Arès. Ryuken par exemple n'était pas fou, il lui manquait juste de l'intellect ce qui faisait de lui une sorte d'idiot du village. La vraie folie pouvait survenir en observant le visage des Lyumnades. Il y avait de quoi rendre fou la personne la plus saine d'esprit sur terre en posant le regard sur le visage de lotte du Marinas. S'il ne souhaitait pas rejoindre Arès, c'était tout à son honneur mais ce n'était pas une raison pour éviter lâchement ces questions. S'il prétendait disposer d'un certain courage pour l'affronter en état de faiblesse, il ne semblait pas être prêt à évoquer les vérités qui le blessaient. Son camp était à l'agonie et son dieu refusait de venir les aider. Quelle sorte de divinité pouvait abandonner aussi lâchement son peuple et son armée à la merci de l'ennemi ? Poséidon n'était que l'ombre de sa réputation mythologique.

«Pourquoi tu évites mes questions hi hi hi ? Ressens tu de la douleur en parlant de l'abandon de ton dieu hi hi hi ? Si nous sommes des lâches que doit on dire de Poséidon hi hi hi ? Les Berserkers ne t'auraient pas abandonner eux hi hi hi. Ce que tu prends pour de la lâcheté est simplement de la stratégie militaire hi hi hi. Chose que les esprits aussi abruptes que le tien ne peuvent discerner hi hi hi. L'honneur comme la guerre à de nombreuses facettes et il y a de l'honneur dans la stratégie hi hi hi. Les humains narrent depuis les temps immémoriaux les exploits de leur armée, exploits basés sur ce simple mot : stratégie hi hi hi. Je gagne seulement du temps pour que mon Seigneur puisse avancer hi hi hi. Vois le bon côté des choses hi hi hi, je t'accorde quelques minutes de plus à vivre hi hi hi. Tu devrais en être heureux et en profiter pour te remémorer tes bons souvenirs hi hi hi.»

Lorsqu'elle écouta à la surface des parois de la prison, elle attendit Gastone faire du bruit. Il semblait ronfler ou ronronner comme un chat. S'il s'était endormit cela prouvait sa capacité de concentration intellectuelle proche de celle du Pégase Noir moyen. Autre explication : le Général possédait un chat dans son armure en guise de repas. Avec sa face d'immonde créature, il n'était pas étonnant qu'il ait des goûts alimentaires sortant de l'ordinaire. L'avancée des troupes semblait avoir bien professée. Il était peut-être temps pour la jeune femme de relâcher son laideron à la pierre dormante pour l'affronter. Lui donner la bonne correction qu'il méritait pour son arrogance sans borne. Elle devait bien lui laisser cela : il ne ployait pas le genoux face à l'ennemi. Au final, le Marinas était peut-être fou lui. Ivre de folie et prêt à donner sa vie pour une chimère d'un passé maintenant révolu. S'il était capable de s'endormir en pareil situation autant l'aider à dormir pour l'éternité. Le Seigneur Deimos était partit avec toute sa troupe. Il était temps de passer à l'action ! La jeune femme rompit le lien avec sa prison de terre qui se désagrégea alors et libéra l'endormi ronflant. Calamity éclata alors d'un rire grinçant. Son cosmos venait de s'emballer d'un coup et son aura orangé irradiait hors de son corps.

«Allez vient ma petite lotte hi hi hi. Lady Calamity va t'ouvrir en deux et enlever tes petites arrêtes hi hi hi. J'espère que tu es plus fort que le seul Marinas que j'ai déjà affronté hi hi hi. En tout cas tu es déjà moins pompant que Poséidon hi hi hi. Viens te battre la poiscaille hi hi hi. Il est temps que tu te montres à la hauteur de tes paroles hi hi hi.»

La terre se mit à alors à trembler et à recouvrir les destructions occasionnée par le Seigneur de la Terreur. Il valait mieux couvrir le terrain pour le rendre le plus praticable possible pour les deux combattants. Le combat allait commencer et la Berserkers était prêt à en découdre avec la poiscaille même si elle aurait préféré porter des gants pour pouvoir le frapper sans avoir à le toucher.

L'univers s'était assombri en même temps que l'humeur de la divine entité qu'ils accompagnaient en ces lieux. Deimos était décidément une divinité à l'humeur changeante, au tempérament prompt à l'explosion, et qui retrouve un calme digne des divinités de l'Olympe juste après. Qu'est un être humain pour un dieu ? Un insecte qui croit pouvoir parler aux humains.

Finalement, la Calamité libéra le Général et les deux se préparèrent pour un combat à mort.
La Terreur quitta la place, confiant, et précisant qu'ils leur confiait le Général, ce qui était pour Eridan une invitation à rester et assister à la bataille. Peut-être avait-il perçu le désir du chevalier noir à ce sujet, en tout cas il ne se fit pas prier pour rester encore un peu et ouvrit grand ses mirettes : il serait là pour immortaliser le dernier sursaut du marina des Lyumnades !

- Seigneure Calamity, permettez-moi de rester quelques instants. Ce combat promet d'être enrichissant !

N'a plus Gastone ! Tout cassé le Général des Lyumnades. Le gros rocher l'avait complètement écraser. Étrange d'ailleurs que son corps ne soit pas totalement réduit en bouille. Elle aurait pût en garder et la ramener à Flagello pour le distraire un peu quand il se déciderait à rentrer voir sa maîtresse en ayant enfin accompli quelque chose dans sa misérable existence. La jeune femme brisa le rocher en mille morceau et écrasa le crâne de son ennemi pour s'assurer qu'il était bel et bien mort. Une précaution valait mieux qu'un réveil en sursaut et un coup dans les gencives. Elle commença alors à récupérer les pièces d'armures et à assembler le totem de l'écaille calmement. La Cardinale s'installa ensuite sur le sol et s'assit tranquillement pour récupérer un peu. Son combat contre le Général lui avait fait brûler pas mal d'énergie et une petite pause s'imposait avant de rejoindre son Seigneur et maître, le dieu de la Terreur. Il lui fallu au moins deux bonnes minutes avant de remarquer qu'Eridan était toujours présent. Le Chevalier Noir était resté planté là pour observer le combat. Espérons qu'il y ait appris deux trois trucs comme la façon de gérer un adversaire pour le réduire à néant.

«Tu ne t'es pas trop ennuyé à nous regarder comme un vilain petit voyeur hi hi hi.  Ne me dis pas que tu vas rester coller à mes basques tout le temps comme Flagello hi hi hi. Ce serait une grave dégradation de ton comportement hi hi hi. Puisque tu es là, prend cette écaille et porte là jusqu'à notre maître hi hi hi. Nous devons le rejoindre au plus vite afin de participer à la destruction totale de ce royaume hi hi hi. Même si c'est la dernière chose que je dois faire sur cette Terre, je verrais des mes yeux la destruction de l'empire de Poséidon hi hi hi. Qu'est ce que tu en pense ma petite volaille hi hi hi ?»

En se relevant, la jeune femme mit quelques coups puissants au Chevalier Noir comme encore emporter par la frénésie qui était née en affrontant cet idiot de Marinas. Au vu de sa résistance, elle comprenait parfaitement que le poney idiot soit mort face à lui. L'écart de puissance entre ces deux protagonistes avait été trop grand. Sans compter que Ryuken, bête comme un manche de brosse, avait sûrement dût être excité par l'arrogance et les provocations de son adversaire. Il y avait à coup sûr céder et foncer dans le mur comme un gros bêta. Aucune rigueur, aucun discernement. Un corps plein de muscle mais celui qui était le plus important de tous n'était pas entretenu : le cerveau. Si l'avenir de ce monde ressemblait à Ryuken, il ne lui restait plus qu'à se laisser mourir ou à lutter contre la vermine, comme un paysan chassant les rats de ses champs. Le temps était venu d'avancer. Il n'avait plus rien à faire ici. Le pilier avait été détruit, l'écaille ramassée et il ne restait rien à piller. Gastone était en trop mauvais état pour qu'elle en fasse quelque chose d'amusant. De plus, elle souhaitait rejoindre son maître au plus vite pour le protéger d'autres éventuelles attaques de ces vilains des mers !

«En piste Eridan hi hi hi ! Allons rejoindre Deimos et tuons tout ceux qui oseront se dresser sur notre passage hi hi hi. Si tu oses abîmer l'écaille que tu transportes je te tuerai sur le champ hi hi hi. Te voilà prévenu mon petit poulet hi hi hi. Ne perdons plus une seconde et allons y hi hi hi ! En route mauvaise troupe  hi hi hi ! »

Sautillant comme une petite puce, la  Lady indiqua le chemin au Chevalier noir et s'en alla calmement vers le prochain pilier. Ce n'allait pas être du gâteau pour rattraper son maître mais elle gardait espoir d'y arriver dans les plus brefs délais.