Forum de jeu de rôle dans l'univers du manga Saint Seiya, qui se déroule au XXIème siècle dans un climat de dystopie où Hadès règne en maître. |
| | Délivrance - Freyja, Déesse Scandinave de l'Amour et Souveraine des Morts au Combat | |
| Auteur | Message |
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Délivrance Membre d'Or
| Sujet: Délivrance - Freyja, Déesse Scandinave de l'Amour et Souveraine des Morts au Combat Ven 6 Fév 2009 - 1:00 | |
| Freyja, Déesse de l'Amour et Souveraine des Morts au Combat
Nom : Délivrance Née : 26 janvier Age : 17 ans Lieu : Islande Groupe Sanguin : A Taille : 1,75 m Poids : 62kg Cheveux : Blonds Dorés Yeux : Bleus Profonds Attributs : Le Chat, l'Epervier, le Sanglier, le Collier de perles, le Sceptre des Valkyries, le Bateau Physique : Délivrance est une jeune femme très voluptueuse, au corps divin. Son charisme est digne de l'Amour réincarné. Elle sait mettre à son avantage ses courbes ensorcelantes. Son visage est lumineux et représente la pureté et la bonté. Bien que parfois secrète, elle opère sur son entourage masculin le désir, et engendre sur la gente féminine, la jalousie. Elle est toujours accompagnée de deux chats noirs qu'on nomme Amour et Tendresse. Scintille sur sa gorge un collier de perles qui renforce la sensualité naturelle de Délivrance. Elle possède également la bague du faucon autour de l'annulaire gauche. Son sceptre brille lorsqu'il est exposé à la lumière du jour. Celui-ci est le plus souvent attaché dans son dos et ne le sort que lorsqu'elle doit user de ses pouvoirs. Psychologie : Délivrance est une personne sensible et parfois révoltée contre les autres Dieux qui laissent mourir les humains au combat. La Divinté possède un côté lumineux à sa personnalité. Elle est agréable, charmeuse et dévouée à toute l'humanité. Elle s'emplit de compassion pour celle-ci et apporte sa bienveillance. Parfois elle peut s'avérer froide et distante, c'est le pendant sombre de la Déesse Souveraine des Morts. Son rôle est d'accompagner les hommes et les femmes tombés au combat qui se sont défendus. Elle les mène jusqu'aux portes du Folkvangr. Pouvoirs accordés en Attaque : *Scepter of Life(le Sceptre de la Vie):
Chargeant son sceptre de son cosmos, lui donnant une couleur scintillante, Delivrance frappe son adversaire grace a son sceptre.
10 ou 20pts de Cosmos. Attaque Faible.
*Sparrowhawk Claws (les Serres de l'Epervier) : Delivrance fait subitement pousser ses ongles tel des serres et déchicte le corps de son adversaire. 30pts de Cosmos. Attaque Moyenne.
*Death Punishment (le Chatiment des Morts): Delivrance ferme les yeux et tend la main vers son adversaire. Un cosmos etrange émane d'elle et se dirige vers son ennemi, retirant la vie de son corps. Subite de plein fouet, handicap l'attaque cosmique de son adversaire de 10pts au prochain tour. 40pts de Cosmos. Attaque Moyenne.
*Seven lifes of Cat (les 7 vies du chat): Attaque imparable. Delivrance ne semble plus sentir aucun douleur et se rue sur son adversaire le rouant de coups sans cesse, ne sentant aucune douleur même les pires attaques. Sa prochaine defense aura un bonus de 10pts. 60pts de Cosmos. Attaque Forte.
Pouvoirs accordés en Défense :
*Regeneration : Freyja active la regeneration de ces cellules et leurs redonne vie. Se protégeant ainsi très efficacement de n'importe quelle attaque. 5 à 30pts de Cosmos. Defense Faible ou Moyenne. Richesses : 0 Drachme
Possessions :Le sceptre des Valkyries, 2 Chats nommés Amour et Tendresse, Armure Divine de la Vakyrie de l'Amour, obtenue de la Pierre au Chat, avec l'aide de Gunn, son mentor.
----------------------------------------Ma Fiche - Sur son char guidé par deux chats, la voluptueuse Déesse parcourt la bataille accompagnée de ses Valkyries. Elle mènera les âmes meurtries vers le Fólkvangr, laissant les restes au Dieu à l'oeil unique.
Dernière édition par Délivrance le Ven 6 Fév 2009 - 23:55, édité 2 fois |
| | | Délivrance Membre d'Or
| Sujet: Re: Délivrance - Freyja, Déesse Scandinave de l'Amour et Souveraine des Morts au Combat Ven 6 Fév 2009 - 1:35 | |
| Historique [I] Prélude Des Champs de Guerre aux Pétales de Rose
[/u]La bataille avait fait rage en ces temps hivernaux où la foudre de violence ne comptait plus ses victimes. En ces terres gelées, nul autre verdure ne poussait que le sang étalé... Des nappes roselines aux pétales de roses... Elle parcourait, sur son char tiré par deux robustes chats, le champ de débâcle, rongé de colère, couvert de chants guerriers... Freyja appelait à elle, aidée de ses sublimes Valkyries, les âmes meurtries, d'autres s'en iraient vers le Walhalla... Bien en des points, elle refuse qu'Odin puisse laisser périr les hommes juste pour sa gloire... Seulement, elle n'avait pas le choix. Et c'était là le lourd tribut qu'on soumettait aux divinités du Royaume d'Asgard...
Elle savait désormais que sa destinée serait à jamais liée à la mort. Alors, en temps de paix, elle amène à elle les amants. Elle les ensorcèle grâce à un bijou, un collier qui la rend irresistible... Féline, elle se blottit entre des bras fermes et repose sa tête sur des torses puissants... Beauté fatale peut-elle paraître, la divine Freyja n'est pourtant pas dénuée de sentiments d'amour, de compassion... Chaque jour, elle pleure des larmes d'or rouge, pour ces âmes frêles appelées l'humanité...
Mais, bientôt, ses pouvoirs lui seront rendus. Amour et Mort fredonneront les mélodies mélancoliques qui soumettra Dieux et Hommes... Sa destinée ne pouvait dès lors être tracée...
Mes compagnons, mes amours, mes chats, que s'alignent devant nous les pavés célestes. Le chemin nous mènera vers une mort douce et amoureuse afin de rétablir l'ordre et la sérénité... [...] à suivre ----------------------------------------Ma Fiche - Sur son char guidé par deux chats, la voluptueuse Déesse parcourt la bataille accompagnée de ses Valkyries. Elle mènera les âmes meurtries vers le Fólkvangr, laissant les restes au Dieu à l'oeil unique.
Dernière édition par Délivrance le Ven 6 Fév 2009 - 3:09, édité 1 fois |
| | | Délivrance Membre d'Or
| Sujet: Re: Délivrance - Freyja, Déesse Scandinave de l'Amour et Souveraine des Morts au Combat Ven 6 Fév 2009 - 1:45 | |
| Historique [II] Chapitre 1er : La vie est ainsi faite... Je me souviens, ce fut là la première et la plus terrible des épreuves qu’il me fut soumis d’accomplir… J’avais tout juste 7 ans… Etait-ce un cauchemar ? Un retour dans des temps immémoriaux ? Une vision apocalyptique ? Je ne sais moi-même guère… Mais c’est elle qui attise et alimente mes rêves… Une Déesse qu’on nomme Freyja… Voici ce que je vis…
- Citation :
- « La bataille faisait rage en ces temps hivernaux où la foudre de violence ne comptait plus ses victimes. En ces terres gelées, nul autre verdure ne poussait qu’en un sang étalé... Des nappes incarnates aux pétales de roses... Elle parcourait, sur son char tiré par deux robustes chats, le champ de débâcle, rongé de colère, couvert de chants guerriers... Freyja appelait à elle, aidée de ses sublimes Valkyries, les âmes meurtries, d'autres s'en allaient vers le Walhalla... Bien en des points, elle refuse qu'Odin puisse laisser périr les hommes juste pour sa gloire... Seulement, elle n'avait pas le choix. Et c'était là le lourd tribut qu'on soumettait aux divinités du Royaume d'Asgard...
Elle savait désormais que sa destinée serait à jamais liée à la mort. Alors, en temps de paix, elle amène à elle les amants. Elle les ensorcèle grâce à un bijou, un collier qui la rend irrésistible... Féline, elle se blottit entre des bras fermes et repose sa tête sur des torses puissants... Beauté fatale peut-elle paraître, la divine Freyja n'est pourtant pas dénuée de sentiments d'amour, de compassion... Chaque jour, elle pleure des larmes d'or rouge, pour ces âmes frêles appelées l'humanité…
Mais, bientôt, ses pouvoirs lui seront rendus. Amour et Mort fredonneront les mélodies mélancoliques qui soumettra Dieux et Hommes... Sa destinée ne pouvait dès lors être tracée telle qu’elle le pressentait...
"Mes compagnons, mes amours, mes chats, que s'alignent devant nous les pavés célestes. Le chemin nous mènera vers une mort douce et amoureuse afin de rétablir l'ordre et la sérénité..." »
Ce sont les termes qui closent chaque nuit les rêves de Délivrance… Mes rêves… Depuis bien des années… Et jamais je n’en parlais… Ma famille me trouvait bien taciturne… Mais il est des secrets qu’on ne révèle pas… Tout du moins, c’est ainsi que je fut éduquée. Ma mère ne montrait jamais les choses du cœur à quiconque, ce n’était pas sa nature. Tout ce qui la préoccupait c’était la bonne tenue de la demeure familiale… Quant à mon père, il avait d’autres centres d’intérêts à penser. Les temps d’Islande sont assez rudes… Rares sont les jours où il fait bon. Alors il y a toujours une tâche à faire : couper du bois, se rendre au village voisin, vendre quelques peaux tannées…Je descendais de temps en temps au village afin d’y acheter quelques pains, viandes et légumes, lorsqu’il y en avait. J’observais alors les badauds, les rencontres, le partage de sentiments chaleureux. Les villageois semblaient pleinement heureux et les couples célébraient l’amour. Toujours une ribambelle de gamins tournoyaient autour de moi, sourires et rires d’une jeunesse qui s’amusait… Beaucoup de ces enfants et de ces adultes m’appréciaient car pour eux je rayonnais de beauté et d’amour… Alors on me saluait, on m’adressait des complaisances gestuelles et verbales. J’étais la fraîcheur et la joie de vivre pour tous…Seulement, avec le temps, le regard des hommes changeait. Je connus nombreux sentiments de mal-être… Les yeux devinrent lubriques. Et lors de fêtes dansantes, les hommes se collaient contre moi, me palpant comme inspirés par une frénésie démoniaque. Et les femmes me dévisageaient comme si j’allais enlever hommes, maris et fils. On pensait même de moi que je fus Loki en personne, ou encore cet horrible loup qu’est Fenris.Un jour, avant de partir au bal annuel, mon père me vit me préparer dans l’interstice de la porte entr’ouverte. Je n’y prenais guère attention. Il avait l’habitude de le faire. Mais son regard était soudain comme celui de tous les hommes du village : pétillants d’envies malsaines. Il se caressa et avança dans ma chambre. Il ferma la porte à clef derrière lui. Il marchait puissamment vers mon corps à moitié habillée… Il me dit ces mots abjectes qui résonnèrent, comme arrêtée par le temps, en mon for intérieur. « Garce que tu es, tu mérites qu’on te traite en catin… Car catin tu es… » D’une violence fulgurante, il me gifla, m’écrasant sur le lit. Il déchira le peu de vêtement que j’avais et m’écarta férocement les cuisses. Il déboutonna son pantalon et plaqua sa main herculéenne contre mon minois… Et ces autres mots qui me piquèrent : « tu verras… Tu ne sentiras rien… » Au même moment je sentis une chaleur sulfureuse perforant mes entrailles. Mes yeux, tétanisés par la douleur, se figèrent à jamais sur le menton couvert d’un poil dru. Ma main droite cherchait, aveuglément, le petit canif que je reçus en cadeau de ce même homme pour mes treize ans…Sans y réfléchir plus longuement, à cet instant, il servit à trancher la gorge de son oppresseur… Un hurlement se fit entendre dans toute la maison et bien au-delà. Je me dégagea du lourd corps toujours en vie qui se tordait de souffrance. Je l’observai, aliénée, à moitié nue, un moment. J’attrapai un drap, m’y emmitouflai et partit en courant vers le village.Là-bas, la fête battait son plein mais je m’arrêtai. Je souriais voyant villageoises et villageois heureux… Je restais là un moment puis quittais mon village sans mot dire à quiconque. Il fallait que je garde ce sentiment d’amour. Celui-ci alimentait les pensées généreuses des enfants, femmes et hommes d’ici… J’errai, vide, en ces bois jusqu’à tomber endormie près d’une pierre solitaire verdie par le temps, laissée par ses ancêtres en un passé tant éloigné. Je me souviens, la roche avait cette forme particulière. Elle ressemblait à la silhouette d’un chat assis patiemment au milieu de la clairière…Le lendemain matin, la tête endolorie des mauvais souvenirs de la veille, je m’éveilla au chevet de cette même roche. Une femme se tenait assise à côté de moi. Je pris peur, la femme ne bougeait pas. J’observai un profil raffinée au nez droit. Quelques mèches rousses sortaient du capuchon qui retenait le visage ovoïde. Ses longs cils clairs battirent une fois. Ses lèvres fines et agréables esquissèrent un sourire. Elle prit une gorgée d’air et émit une syllabe d’une voix grave, suave et enchanteresse.« L’endroit est magnifique, surtout à cette heure matinale. L’herbe est recouverte d’une fine pellicule de givre qui laisse miroiter les premiers rayons de notre soleil blanc sur ces délicieuse nappes de brumes tentant de s’échapper… Nous autres déesses savons savourer ces petits moments de vie sans être encombrée de nos lourdes tâches quant aux hommes. Il est des jours où il ne fait pas bon vivre notre rôle. Je suis Gunn* et je viens t’enseigner… Il est temps… » Le visage de cet ange se mit à rayonner de bonté et d’amour lorsqu’elle tourna la tête en ma direction. D’abord étonnée, puis détendue, je souris. Son regard gris avait cette profondeur étincelante forçant le respect qu’on accorde aux déités.« Allons ! Debout Jeune Fille ! Ce n’est pas à quinze ans qu’on flémarde ! Tu as tant à connaître… Déjà observe ce rocher ! A quoi te fait-il penser ? »Timidement je répondis « à un chat… »Oui, c’est bien cela… Tu as été conduite jusqu’à celui-ci. Il a plus d’un millénaire. Ce sont nos ancêtres qui l’ont bâti en l’honneur de la Grande Déesse Freyja. Il est ici, sous cette pierre, sur cette terre, dans cette clairière, sur ce lieu le souvenir d’une douloureuse bataille. C’est ici que Freyja récupéra les âmes meurtries de valeureux villageois qui défendirent leurs terres, leurs cultures, leurs foyers, leurs vies. Mais face à de forts guerriers, il n’y avait pas grand chose à faire. Ici Freyja choisit ceux qui devaient vivre et ceux qui devaient mourir. C’est ainsi dans toutes les batailles. Autant prier Freyja à sa juste valeur, mais beaucoup d’humains n’en ont pas conscience et se laissent impulser par leurs instincts… Mais toi tu es différente… Tu sauras contrôler à loisir tes sentiments et je t’y apprendrai… » Gunn m’emmena dès lors sur les routes et les contrées qui croyaient en nos dieux : d’Islande aux Terres des Angles, d’Armorie en Flandre, de Germanie en Saxe, de Russie en Scandinavie… Chaque ville que je traversais, j’en sortis grandie de connaissances et de magie. J’appris à comprendre mon corps et comment il fonctionnait. Elle me parla de notre étincelle de vie que chacun a en soi, elle l’appelle le cosmos. Alors, chaque nuit, aux arrêts j’essayais de l’enrichir. C’était la même énergie que je ressentais lorsque j’étais heureuse et que le bonheur et l’amour se répandaient autour de moi. A toute nos veillées, les autochtones étaient ravis de discuter avec Gunn et moi. Et pour la première fois, je ne percevais plus d’aura vile et malsaine lorsqu’on posait le regard sur moi. Les hommes se contentaient d’apprécier ma compagnie, les femmes me parlaient des facéties de leurs maris avec grand amusement. Mais jamais nous ne restions à un même endroit plus longtemps qu’une nuit… Pourtant je commençais à apprécier la compagnie des hommes… [...] à suivre ----------------------------------------Ma Fiche - Sur son char guidé par deux chats, la voluptueuse Déesse parcourt la bataille accompagnée de ses Valkyries. Elle mènera les âmes meurtries vers le Fólkvangr, laissant les restes au Dieu à l'oeil unique.
Dernière édition par Délivrance le Ven 6 Fév 2009 - 3:09, édité 2 fois |
| | | Délivrance Membre d'Or
| Sujet: Re: Délivrance - Freyja, Déesse Scandinave de l'Amour et Souveraine des Morts au Combat Ven 6 Fév 2009 - 18:20 | |
| Historique [III] Chapitre 2e : Une Idylle atemporelle Il fut un soir, où, Gunn et moi, nous nous retrouvions dans la taverne de Stotpmünde, un village côtier du Royaume de Prusse, au grand nord de la Poméranie, sur la mer Baltique. L’accueil y était chaleureux, les marins et les voyageurs chantaient et dansaient. D’aucun ne cherchait querelle à la plus grande joie du tavernier. Celui-ci était costaud, bien bâti, pas spécialement ventru, mais on voyait bien qu’il appréciait le « bon manger ». En tout cas il forçait le respect tant sa stature impressionnait. Laquelle était renforcée par une longue chevelure châtaine, ondoyante sur des épaules larges. L’œil vif, pétillant d’un bleu pâle, adoptait un regard curieux de découvertes. Et pourtant sa mâchoire saillante berçait des lèvres fines et espiègles. Le tavernier était comme un père qui s’évertuait à donner du bonheur à tous ceux qui franchissaient les portes du lieu magique. Puis il avait toujours une bonne bouteille à soumettre à ses clients. Jamais personne ne pouvait se plaindre d’avoir la chope vide. Cette homme s’adressait toujours à moi avec respect, en me protégeant si et là des marins un peu trop entreprenants à mon égard. Je revoyais mon père, lorsque j’étais plus jeune. Toujours à contrôler mes allers et venues par inquiétude sans doute. Il n’aimait pas que je traine trop tard dehors, il m’alertait qu’il y avait des loups à l’extérieur et qui adoraient les petits enfants bien tendres. Alors j’obéissais de peur qu’il m’arrivait une bricole. Mon père ne me le montrait pas mais il souhaitait ma sécurité. Est-ce par là qu’il me dévoilait son amour paternel ? Toujours est-il que le tavernier qu’on nommait le Patriarche agissait de la même manière que mon père d’Islande. Gunn et moi sommes restées à Stotpmünde, deux soirées. Rares celles-ci étaient… Habituellement nous repartions le lendemain. Mais là, Gunn se trouvait bien… Il n’en déplut aucunement à mon sentiment. J’appréciais la compagnie du Patriarche qui me parlait sans cesse des divinités scandinaves. Il était incollable sur celles-ci. Oh, je suis sûr que Gunn en savait autant que lui, mais elle laissa faire. De plus, elle était toujours à observer la porte, comme si elle attendait quelqu’un… En tout cas le Patriarche me raconta toute la mythologie de notre religion jusqu’à l’heure actuelle. C’était un véritable enseignement pour moi. Même si je connaissais le panthéisme moderne, je fus heureuse de comprendre comment le monde fut créé. - Citation :
- « Un joli conte où le feu du sud se heurta à la glace du grand nord. Audhumbla, la vache primordiale, naquit des vapeurs de la collision. Lorsqu’elle suça la glace, le souffle chaud sorti de ses naseaux, fit fondre la terre gelée. De là le Géant Ymir s’extirpa du givre. Il s’alimenta aux mamelles afin de subvenir à ses besoins. Une fois repu, il se reposa et s’étendit sur le monde. Sous chacun des bras d’Ymir des géants apparaissèrent : un homme et une femme. Ensuite naquirent tous les nains de sa chair. Audhumbla, vadrouillait alors sur cette terre peuplée de Géants qui prirent possession du monde en démembrant le géant Ymir. Un jour elle lécha les rochers et le premier dieu fut modelé, on l’appelait Buri qui donna un fils, Bor, le deuxième dieu. Bor rencontra Bestla, une géante du début de la création, et s’unirent d’un amour sans égal. De leur étreinte Vil, Vê et Odin furent engendrés… »
Le Patriarche m’inculquait cette croyance avec tant de conviction et de passion que je bus toutes ses paroles. Et je compris mieux la venue de tous les autres dieux et déesses sur nos terres : Les Ases et les Vanes. Le tavernier s’attarda longuement sur l’histoire de Freyja et lorsqu’il me parla d’un champ de bataille où la Déesse voyage sur son char tiré par deux chats, je me rappelai aussitôt le rêve que je faisais tous les soirs. Lorsqu’il m’instruisait sur la Déesse de l’Amour et la souveraine des Morts au Combat, il avait le regard solennel et admiratif sur ma personne… J’eus souvent été intimidée et je rougissais. Et c’est alors qu’il entra… Gunn, scrutant l’entrée heure après heure, esquissa alors un large sourire. L’homme, dessiné dans le cadre de la porte, était étonnamment lumineux. Sa stature était encore plus charismatique que le Patriarche. Il avait une aura chaude et protectrice. Il s’avançait vers Gunn, vers le comptoir, vers moi… J’étais impressionnée par son faciès agréable et rayonnant. Il avait le corps musculeux et divin. Son regard brillait d’un bleu enivrant. Sa chevelure fauve rappelait celle du Patriarche. Ses mains fermes, larges et pourtant raffinées pouvaient certainement soulever le glaive légendaire de Balmung sans aucun effort. Son allure vive et leste n’altérait en rien son torse viril et imposant. Il s’arrêta net devant moi, mon regard s’attarda sur une veste de cuir mettant en harmonie sa musculature abdominale. Je pouvais le sentir, le caresser. Ma main désirait ardemment le toucher… C’est sa voix qui me sortit de mes rêveries… Une voix chaude et ténébreuse… - « Père, je suis de retour en notre logis. Je suis heureux de te revoir. Cela fait si longtemps que j’étais parti… - Ah Od, mon fils ! Les vents de Njörd me font grande joie de t’avoir parmi nous en ce jour… C’était son fils. Je n’en revenais pas, quelle merveille de la nature. Il se nommais Od, un doux noms chantant et la plus charmante des voix masculines. Néanmoins le Patriarche continua sa prise de nouvelles - Puisses-tu m’annoncer que Freyja t’a accordé l’amour ? - Hélas pas encore Père… - Les Dieux sont souvent là où on les attends le moins, fils.. - Je l’espère Père… - Tiens je te présente Délivrance qui nous fait l’honneur de passer quelques jours en notre compagnie. Elle vient des terres gelées d’Islande. - Très honoré Mademoiselle de faire votre connaissance… » Od se tourna vers moi et en une grâce naturelle me prit la main pour y déposer un doux baiser… Ses lèvres étaient douces et ardentes. Son regard croisa le mien, je ne savais plus si je respirais ou si je fus prise d’une fièvre… Je ne réussis en rien à aligner la moindre parole pour le moment. Je profitais de cet instant accordé par les Dieux… Mon corps sembla s’enflammer et long fut le moment où nous restions suspendus l’un à l’autre les yeux dans les yeux. Ce fut un échange hors de tout univers… dans un firmament infini… puis les heures passèrent… Le soir, Od et moi s’accordîmes un moment autour d’une table, rien que nous deux, à l’abri de tout regard. Nos échanges étaient emplis d’amour et de tendresse. Il prit mes mains. Il m’adressa ces paroles comme si nous nous connaissions depuis les temps les plus anciens. « Délivrance, jamais je n’eus l’occasion de voir une jeune femme aussi douce que toi. Et pourtant j’ai énormément voyagé… J’ai découvert des contrée qu’aucun d’entre tous ici n’aura l’occasion de voir. Aucune femme ne te ressemblait. Aucun amour je puis ressentir comme maintenant. Aucun regard n’a pu se sensibiliser à mon égard comme le tien. Freyja t’a accordé sa voluptueuse beauté. Nos vies sont liées à jamais. Et je t’en fait serment, même si on exige de moi de partir loin, je reviendrai toujours te voir où que tu sois. Mes sentiments pour toi sont la marque d’un amour absolu et total. Ce soir à minuit, nous nous marierons et nous engagerons en l’honneur de Freyja et en ton nom. Notre amour sera immense et infini… » Et c’est à l’heure dite que nous nous rendîmes au temple de Frigg pour obtenir la bénédiction de la Déesse des Mariages… Il m’offrit la couronne de buis. Je lui donnai le tissus brodé en nos noms. Nous échangîmes nos portraits. Notre union fut consommée d’une idylle divine qui ne s’arrêta qu’au petit matin. Et Od partit vers d’autres contrées. Gunn et moi reprirent la route des terres du Grand Nord… Je souriais… Et mon regard se porta vers les mers, loin, là-bas vers l’horizon. Le visage d’Od emplissait à présent mes rêves. [...] à suivre ----------------------------------------Ma Fiche - Sur son char guidé par deux chats, la voluptueuse Déesse parcourt la bataille accompagnée de ses Valkyries. Elle mènera les âmes meurtries vers le Fólkvangr, laissant les restes au Dieu à l'oeil unique. |
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