L'inévitable retour- Calamity

Renaissance des disparus

La traversée fut tellement rapide que la Cardinale ne prit même pas le temps de jauger les forces en présence dans le coin. La seule chose à laquelle elle avait fait attention en quittant son lieu de résurrection n'était autre que les effluves d'un cosmos guerrier qu'elle n'avait pas repéré dans le rang des Bersekers lors de son dernier séjour dans le royaume du divin seigneur Arès. Cela signifiait que l'armée du dieu du Chaos et de la Destruction s'était à nouveau agrandie. Cependant, le cosmos ou du moins les traces laissée ne supposait pas qu'il s'agisse d'un des deux Cardinal manquant. Dommage, elle était sûr qu'avec ses deux homologues de statut, elle aurait pût semer la discorde et la guerre aux quatre coins du monde comme au bon vieux temps. Ce n'était pas un maître d'arme non plus, il ne pouvait donc s'agir que d'un simple Bersekers. Même le plus simple des membres de cette armée était un guerrier de valeur et capable d'accomplir des exploits de Guerre qui lui vaudrait peut-être une promotion. La dame arriva finalement dans sa fosse et monta immédiatement à l'étage où elle se fit couler un bain en y versant une multitude d'huile de bain qui fit mousser le liquide. Elle s'immergea totalement dans l'eau avant d'en ressortir et de s'essuyer les yeux. La Lady commença à se frictionner le corps tout en chantant. Pendant ce temps, Mister Monkey faisait les cent pas.  La Cardinale lui envoya un peu de mousse et d'eau pour tenter de le dérider ce qui fit son petit effet.

«Tu es pressé d'aller accueillir notre invité hi hi hi. Petit coquin. Je te reconnais bien là mon Lord de l'Amazonie. Vas donc  me chercher une serviette bien douce et des vêtements bien propres. Lorsque tu auras ramené tout ça, je veux que tu ailles me chercher cet opportun. Mords le s'il se comporte mal hi hi hi. Si sa chaire est bonne, je t'en laisserai un morceau de choix ma petite boule de poils. Rien n'est trop bon pour mon petit prince de la Fosse hi hi hi.

La jeune femme vérifia que son corps était propre puis elle se leva et laissa l'eau s'écouler sur son corps et par le siphon de la fontaine/baignoire. Elle se saisit ensuite de la serviette que venait de lui apporter son petit singe et elle se dépêcha de s'essuyer pour enfiler un pantalon serrant noir, un petit haut légèrement décolleté orange pâle. Elle enfila ensuite rapidement son armure et fit les cents pas elle aussi. Son aura orange et débordant de violence l'entourait à présent. Elle sentait que le nouvel arrivé s'approchait de plus en guidé par Mister Monkey. Ils allaient pénétrer dans la pièce d'un moment à l'autre et la jeune femme décida de leur tourner le dos. Lorsque l'homme pénétra dans la pièce, le petit singe sauta sur sa maîtresse et grimpa sur son épaule. La Bersekers se retourna alors vers le mec qui venait de pénétrer dans son espace vital. Une lueur démente et sanguinaire habitait son regard et ses traits étaient déformés par un sourire faux et exagéré. L'américaine se pourlécha les babines face à la chose qui semblait toute faible et prête à se jeter dans la gueule du loup. Un rire glacial retentit aux oreilles de l’inconnu et l'aura de la Cardinale de la Calamité vint entourer ce jeune homme augmentant encore plus pression de la situation.

«Bonjour petite chose. A moins que tu ait été mal renseigné tu te trouve sur mon territoire et les petits gars comme toi je les mange tout cru au sens figuré du terme hi hi hi. Si tu n'as pas une bonne raison de te trouver ici ou si tu n'arrive pas à me divertir assez longtemps, je te promet de t'arracher un œil et te le faire manger hi hi hi. Mister Monkey est du même avis que moi hi hi hi. Il a très envie de goûter ton jarret ! Oui oui Mister Monkey, je suis sûr qu'il est délicieux et succulent ce petit bout d'homme. » 

Un nouveau Bersekers qui venait de renaître ? Flagello ? Ce nom lui évoquait vaguement quelque chose sans plus. Peut-être était-ce l'un de ceux qui avait répondu à son dernier appel. Il lui arrivait de le faire en dormant ce dont elle se souvenait parfois très vaguement. Il ne semblait pas bien épais   mais cela ne voulait rien dire. L'important c'était la force de caractère, le cosmos et la façon de se servir de ces deux qualités. La possédait-il où était il seulement le reflet de ce qu'avait été jadis un Bersekers et que le poids des siècles d'emprisonnement avait disséqué pour n'en laisser que des lambeaux, une pâle copie de sa grandeur d'autrefois ? Toutefois, cette brindille sur patte savait s'y prendre avec les Lady. Il lui avait préparé un thé et savait donc que la jeune femme en était friande même si cela pouvait s'apprendre facilement en fouillant un peu si et là à la recherche d'un nécessaire pour préparer cette délicieuse boisson. La Cardinale s'approcha du jeune homme et plaça son visage à quelques millimètre du sien. Puis elle déplaça sa tête dans tous les sens, de haut en bas, de gauche à droite, d'avant en arrière pour l'examiner sous toutes les coutures. Elle fit ensuite un signe de tête à son petit singe, tout en prenant la tasse de thé dans sa main et en regardant l'animal enfoncer ses crocs brièvement dans la jambe gauche de Flagello. Pendant ce petit laps de temps, elle prit soin de goûter le thé.

«Mister Monkey dit que tu n'as pas mauvais goût mais que tu manques un peu de sucré. Tu dois tout de même être bon à manger. Il ne me reste plus qu'à trouver la sauce pour t'accompagner hi hi hi.  Ton thé n'est pas mauvais mais il manque aussi d'une petite touche de sucre et surtout d'un peu de chaleur. J'ai tranché des têtes avec des tasses pour moins que cela hi hi hi. Dans le pire des cas tu ferais un bon serviteur. Je devrais bien pouvoir te trouver quelques guenilles dans mes placard pour te vêtir hi hi hi. »

La jeune femme se pencha sur Flagello et lui lécha la joue d'un grand coup de langue. Elle prit un air concentré puis se tourna vers Mister Monkey en hochant la tête pour lui donner raison sur son avis au niveau du goût de cet intrus. Il faudrait le gaver un peu de pâtisserie pour qu'il obtienne un goût plus prononcé. La Cardinale prit ensuite son animal sur son épaule et donna une grande tape dans le dos de l'homme. Elle s'avança ensuite vers son balcon, là où elle assistait à une place d'honneur au combat qui se déroulait dans son arène. Elle posa ses mains sur la balustrade et se tourna pour héler l'invité.

«Tu prétends être un Bersekers mais pour le moment j'ai plus l'impression de voir un esclave hi hi hi. Si tu es vraiment ce que tu prétends être, descends sur le sable de cette arène et montre moi ce dont tu es capable, montre moi ta force, montre moi ton cosmos. Gare à toi si tu as essayer de me tromper. Je me ferai une joie de te démembrer et de te frapper avec tes propres petits poings. En avant Mister Flafla ! Je n'ai jamais été du genre patiente hi hi hi. Un Gentleman ne doit pas faire attendre une Lady, c'est bien connu !»

Sa mains se promenait sur la balustrade et son cosmos commençait à s'élever sévèrement et autoritairement. Elle n'aimait pas qu'on lui obéisse et appréciait qu'on s'exécute rapidement. Si Flagello espérait l'impressionner, il allait devoir marcher au pas. La terre se mit à trembler légèrement comme pour montrer à l'homme qu'elle ne plaisantait pas et qu'elle perdait tout doucement patience. La jeune américaine était prête à faire tomber le plafond sur le crâne de ce Flagello si celui-ci ne s'activait pas un peu plus vite. Ce n'était pas parce qu'elle revenait du monde des morts et qu'elle était affaiblie qu'il fallait la faire poireauter ou la sous estimer. Une Calamity blessée était comme un animal à l'article de la mort : encore plus dangereuse.

Ce petit avait failli perdre à tout jamais l'usage de ses doigts mais la Bersekers préférait le voir à l’œuvre avant de le punir pour son geste déplacé. Ne la touchait pas de cette manière qui voulait. Mis à part Arès et peut-être le Lord Griffon, personne n'avait à ses yeux, le droit de poser sa main de façon aussi désinvolte sur elle. La sanction allait tombée, même s'il arrivait à l'impressionner de façon divine. Il n'avait rien de la prestance d'un Cardinal et rien en lui ne laissait présager qu'il possède une puissance suffisante pour porter la protection réservée à l'élite des combattants d'Arès. D'ailleurs si Flagello était un Cardinal, il serait déjà aller voir Arès au lieu de venir la trouver elle. Ce petit ne semblait pas avoir conscience de la hiérarchie à respecter. La jeune américaine n'allait pas se faire prier pour la lui rappeler. Flagello fit joujou avec les soldats qui entouraient l'endroit puis fit lever un vent puissant en affichant son cosmos qui bien que plus puissant que celui des Bersekers de plus bas rang n'égalait pas celui d'un Cardinal. Pire que tout ... cet idiot n'avait pas fais attention au bâtiment et avait osé coupé la balustrade. A ce moment, la Lady étouffa un cri de colère et son cosmos s'éleva violemment. La balustrade se remit en place et elle posa sa main dessus et le bout de bâtiment se ressouda comme neuf. La reine des lieux sauta alors et atterrit sur le sol. Elle se redressa et frappa un grand coup le sol de son pied. La terre se souleva juste en dessous de Flagello en prenant la forme de la jambe de la jeune femme et la masse de terre fondit vers les parties intimes de l'italien.

«N'oublie jamais à qui tu t'adresses Mister Flala. La prochaine fois je serai moins clémente et je t'en ferai de la purée de pois-chiche. Tu as peut-être retrouvé un nouveau corps et ta force d’antan mais tu sembles avoir oublié comment doit se comporter un soldat envers sa supérieure.  M’appeler maîtresse, ne te donne pas tous les droits. Alors comporte toi en bon larbin et courbe l'échine hi hi hi. Tu pourras te permettre ce genre de familiarité si je t'y autorise et pas avant hi hi hi. »

Les pauvres troufions avaient été tués. L'un d'entre eux n'était pas encore mort et Calamity l'attrapa par le cou et le souleva pour le remettre sur ses pieds. Ensuite, d'un geste lent elle lui trancha la gorge et laissa son sang se répandre sur le visage de Flagello par petite éclaboussure. Elle aurait très bien pût se servir d'un des soldats morts mais cela n'aurait pas eut le même impact et le sang aurait été un rien moins frais à son goût. La Lady aimait qu'on utilise les meilleures produits lors de leur plaine fraîcheur. Elle passa lécha ensuite ses doigts plein de sang et laissa tomber le cadavre qui agonisait dans des derniers bruits inaudibles. La Cardinale passa son doigt sur le visage de Flagello et dessina quelques petites choses sur son visage avec le sang qui avait éclaboussé ce dernier. Une épée, un bouclier et aussi une petite fleur très mal faite. La jeune femme amena ensuite tous les cadavres au milieu de l'arène et elle fit sortir de terres des énormes pics sur lesquels les corps s'empalèrent. Leur sang commença à s'écouler et à se répandre sur le sol. Le temps que la saignée se fasse, la Lady s'adressa de nouveau à Mister Flala.

«Ta puissance est au dessus de la moyenne de notre armée mais tu n'a pas la poigne ni la puissance pour faire un bon Cardinal. Au vu de ta prédisposition à me lécher les bottes hi hi hi, tu dois sans doute être mon maître d'arme. Le maître est très occupé pour le moment alors je vais faire en sorte de sortir des profondeurs de ma Fosse, ta protection à l'aide du sang de ces faibles hi hi hi. Essaye de voir si elle réagit à ton appel, Mister Flafla hi hi hi.»

Le sang avait finit de couler et le sable qu'ils avaient colorés s'ouvrit et laissa monter une forme totémique qui n'était autre que l'armure du maître d'arme du fléau. Il était temps de voir si cette protection était bien celle que Mister Flala était venu chercher ou s'il allait finir dans l'estomac de Mister Monkey et en décoration pour la galerie d'art de la Lady. L'un dans l'autre, ce gringalet aurait son utilité et devrait être ravi de son sort.

Ce malingre était bel et bien l'être dans lequel l'âme de son ancien maître d'arme avait décidé d'élire domicile. Avait-elle fusionnée avec son esprit ? Ou était-elle en sommeil, attendant juste son heure et attendant simplement le moment idéal pour ressortir ? Elle le découvrirait bien assez tôt. Elle même avait crût pendant un temps que son âme avait fusionnée avec celle de cette jeune américaine mais depuis un moment, Calamity avait reprit le dessus et éloignait de plus en plus la jeune femme de son esprit tout en lui laissant une place de choix en tant que spectateurs. Lui laisser le contrôle maintenant serait bien trop dangereux car elle était encore trop fleur bleue même si elle prenait goût à tout ce qu'elle avait vécu jusqu'ici. La véritable liberté faisait toujours cela aux êtres humains. Encore plus quand il découvrait la beauté du divin Arès et l'honneur que c'était de le servir. La jeune femme se pencha et sortit du sol un fléau fabriqué en roche et en terre compacte. Elle le leva bien haut et frappa légèrement les deux épaules de Flagello et le sommet de son crâne afin de l'adouber à la façon des chevaliers du Moyen-âge. Ce geste était plus symbolique et amusant que réellement protocolaire à ses yeux.

«Tu es maintenant officiellement un Berseker à mon service. J'espère que tu en es fier et que tu sauras me servir avec loyauté, bravoure, honneur et folie. Sinon je mangerai ton cœur à même ta poitrine hi hi hi. Alors dis moi Flafla ! Maintenant que tu as rejoins la plus grande, belle et majestueuse armée du monde aux ordre d'une Lady que comptes tu faire pour fêter cela ? Pillage ? Destruction ? Meurtres ? Beuverie ? Danser ? Tuer du Saints ? Du Chevaliers Noir ? De l'Asgardien ? Du Marinas ? Du Spectre ? Du Titans ? Ça te tente ? A moins que tu n'aies des mœurs plus obtus ? Hi hi hi hi Dis moi tout petit Flafla! »

Si le petit bonhomme n'avait aucune idée, elle même en avait une belle. Elle n'avait pas dût chercher bien loin dans le fond. Indirectement la propriétaire légitime de ce petit corps de femme avait indirectement causé la mort de sa famille, de ses amis et conduit à la destruction de son lieux de vie. Un vrai guerrier pouvait éventuellement tirer sa force de ses liens avec les autres, avec ses proches, sa femme, son homme, ses enfants, frères, soeurs amis, possessions matériels. Pour d'autres, il suffisait de supprimer tout cela pour obtenir le guerrier parait. Docile, loyal et apte au service. Une véritable arme de destruction massive qui obéissait au doigt à l’œil. Ce gringalet était de quel type ? Le premier ou le second ? Elle allait bientôt le découvrir. Quelle joie ce serait de le voir dépecer sa famille, brûler sa maison, détruire l'église de son petit village ou carrément détruire la cité qui l'avait vu naître. Calamity avait déjà des étoiles dans les yeux rien que d'y songer.  Ce programme lui plaisir plus que sa première proposition et elle allait toute suite en faire part à Flafla tout en sautillant et en rigolant, le tout sur un ton des plus joyeux et amusés. Ce petit gars et le potentiel passe temps qu'il venait de lui évoquer la faisait quasi rentrer en transe. Elle se pourléchait déjà les babines à l'idée du meurtre et ses narines étaient titiller par l'odeur du sang à venir.

« Dis moi Flafla petit fléau, d'où tu viens hi hi hi ? D'une ville ? D'un village ? D'une grotte ? D'un taudis ? De la rue ? Tu as de la famille ? Des amis ? Des proches ? Quelque chose à quoi te rattacher ? Une maison ? Dis moi tout tout tout, je veux tout savoir ! Et ne me mens pas Flafla, sinon Mister Monkey te fera passé un sale quart d'heure et je détruirais tout ce à quoi tu tiens. Je connais mille et une façon de faire souffrir les gens mais je ne cherche pas à te faire du mal hi hi hi. Juste à te libérer de tes entraves morales et à ce que tu te dévoues intégralement à ma cause et celle du seigneur Arès. Alors Flafla répond moi hi hi hi sinon je viendrai te tirer les vers du nez et c'est loin d'être une image hi hi hi. »

«Oh tu viens de la Toscane ? Comme c'est amusant ! Je n'y suis jamais allé mais voilà une belle occasion d'aller m'y promener hi hi hi. Je comptais me rendre à Rome pour des affaires personnelles mais guère pressante. Je pense que la belle Firenze serait une étape particulièrement distrayante avec de me rendre dans ce qui fut jadis, la capitale de l'empire.  Je dois juste faire une petite chose avant de partir et de te désigner ta cible petit Flafla. Tu m'excuseras quelques instants, je dois aider une vielle Lady à retrouver son lustre d’antan hi hi hi. Prend donc possession de tes quartiers pendant ce temps.»

La Cardinale bondit sur le balcon sans accorder un regard à Flagello. Elle couru jusqu'à son atelier de travail et enleva son armure pour la poser sur son établit. Elle répandit de la poussière d'étoiles et d'autres joyeusetés sur son armure, s'entailla l'avant bras gauche avec le couteau de cérémonie que Mister Monkey lui tendait puis elle laissa un peu de son sang recouvrir sa précieuses protection. Elle ponctua la réparation par quelques coups de marteau. L'armure n'était certes pas comme neuves mais toutes les fissures avaient disparues. Elle serait peut-être un peu faible pour voyager mais au moins sa petite armure chérie irait un peu mieux. Elle recouvrit ensuite sa plaie avec un onguent et se banda le bras avec du tissus. L’américaine enfila ensuite son armure qui lui allait comme un gant. Elle marcha ensuite jusqu'à la deuxième plus belle chambre de la Fosse (sans compter celle de l'invité d'honneur qui variait selon l’importance du visiteur), celle du maître d'arme du fléau. Ne se souciant pas trop de l'intimité du jeune homme qui ne devait pas y avoir grand chose à faire vu son absence séculaire et le manque cruel de décoration. Lui aussi aurait bien besoin de donner un petit coup de personnalisation à son antre. Cela lui permettait de repartir de zéro. Comme cela on pouvait distinguer le positif de la situation.

« C'est bien trop sobre tu ne trouves pas ? Il va falloir trouver des choses pour décorer ta chambre Mister Flafla hi hi hi. Si j'éclate ta tête contre ses murs, il gagneront à être plus joli hi hi hi. Je me demande quel ton de rouge a ton sang  hi hi hi ? Mister Monkey se le demande aussi. Peut-être que nous trouverons de quoi remettre à neuf tes appartements une fois à Firenze. Allez Flafla, tu veux vraiment savoir le nom de ta cible hein ? Brave petit » 

La jeune Bersekers se mit à danser toute seule. C'était uniquement dans le but de faire bouillir d'impatience son nouveau serviteur. Le titiller et faire monter la pression. Puis c'était aussi pour s'amuser un petit peu. Elle prit les pattes antérieures  de Mister Monkey dans ses mains et elle le fit danser avec elle en le posant sur un meuble pour qu'il soit à sa taille. Lorsqu'elle eut finit son petit numéro, le singe remonta calmement sur son épaule et les traits de la jeunes femmes se raidirent quelques instants avant que sa bouche ne forme un énorme sourire et ses yeux s'emplissent d'un air d'innocence profond. On lui aurait presque donné le bon dieu sans confession. Comme quoi il ne fallait pas juger un livre sur sa couverture.

« Tu es un soldat dévoué hein mon Flafla ? Tu aimes par dessus tout me servir et servir le divin Arès ? Tu exécuteras n'importe lequel de mes ordres ? Qu'il soit dangereux ? Dégradant ? Humiliant ? Dérangeant hi hi hi  ? J'admire la loyauté. Tu vas devenir un grand guerrier Flafla  mais avant il faut que tu te libères des chaînes qui te rattache à ton ancienne vie ! Nous allons nous rendre à Florence pour tuer ta famille hi hi hi. Combien sont ils ? Raconte moi tout petite chose. Fais moi un topo pendant que nous marchons jusqu'à la sorte de notre territoire hi hi hi. Je veux savoir le nom de ceux que tu vas tuer ! Et ne tente pas de me cacher des choses Flafla. Tout fini toujours par s'apprendre et si j'apprends que tu me ment ou dissimule des informations, je te tuerai sans hésitation hi hi hi. Alors discutions un peu ! »

La gifle partit toute seule. Certains auraient prit l'excuse qu'elle nettoyait son arme mais Calamity n'était pas de ce genre là. Flagello semblait bien trop pressé à décrire toute sa famille. Elle aurait apprécié un peu plus de résistance de sa part. De plus, le fait qu'il essaye de ne pas la faire intervenir était quelque peu déplacé. Elle aussi avait envie de s'amuser et vouloir garder tous les jouets pour lui n'était pas le bon mode de fonctionnement à adopter. Lorsqu'il ramènerait un butin, n'allait il pas donner une partie à sa patronne ce petit sacripant ? Elle allait devoir faire toute son éducation à ce bougre. La jeune américaine soupira puis se mit à rire et donna une deuxième gifle mais nettement plus gentillette sur l'autre joue de Flafla. Mister Monkey quant à lui tapait sa poitrine avec ses deux petits poings pour montrer que lui aussi avait de l'autorité et n'approuvait pas le comportement du maître d'arme du fléau. La Cardinale dût même donner une petite tape amicale sur le sommet du crâne du primate pour qu'il se calme un peu. Le singe alla cacher son visage dans les cheveux de la belle en faisant un peu le bougon mais la jeune femme savait que le fait qu'il boude ne dureraient pas plus de deux minutes. Quant au Berseker de sexe masculin, il semblait prendre tout comme un jeu ce qui signifiait soit qu'il avait le profil parfait pour être le larbin de Calamity soit qu'il tentant de dissimuler son stress par cette façon. S'il voulait jouer au sac de frappe avec la Lady, elle n'y voyait aucun inconvénient tant que c'était elle qui distribuait allègrement les coups de poings et de pieds.

« Tu ne seras pas le seul à t'amuser Flafla ! Sinon ce ne serait pas drôle. Cela fait des mois que je n'en ai plus profité pour faire joujou avec des êtres humains. Ma dernière sortie, c'était à Londres en compagnie d'Arlecchino hi hi hi. Qu'est ce que j'avais bien rigoler mais malheureusement j'ai perdu la trace de mon Berseker dans la ville hi hi hi. Elle me manque tu sais Mister Flafla. Tu l'aurais sans doute apprécié car elle était très drôle. Je te montrerai qui tuer, mais je tuerai aussi. Je te montrerai de quoi je suis capable, maître d'arme du fléau hi hi hi. »

La jeune femme fit mine de s'approcher de lui, penchant son visage vers le sien comme pour l'embrasser mais ce n'était nullement son intention. Au lieu de continuer à avancer, elle ouvrit la bouche et un véritable essaims d'insectes en tout genre en sorti pour venir entourer le visage. C'était amusant de voir toutes ses petites vies parcourir la face du maître d'arme. Cela ne dura que quelques secondes puis Calamity rappela ses joyeux amies à venir regagner leur place dans sa bouche. Si elle les avait laissé plus longtemps, les petites créatures auraient sûrement dévorés la peau de Flagello ce qui aurait pût faire une jolie décoration pour sa galerie d'art mais l'aurait privée d'un compagnon de jeu pour partir à Florence.  La jeune femme se laissa alors aller et fusionna avec la terre s'enfonçant dans celle-ci en compagnie de Mister Monkey. Son buste réapparu derrière son Bersekers et ses mains saisirent les chevilles de l'homme.

«On voyage à ma façon. J'espère que tu n'as pas le mal de terre Flafla. Les gens sont souvent malades quand il voyage avec moi de cette façon. On va bien voir de quel bois tu es fais hi hi hi. C'est parti Flafla, accroche toi bien hi hi hi ! » 

D'un coup, la Cardinale tira les jambes de son Maître d'Arme et celle-ci s'enfoncèrent dans le sol comme s'il s'enfonçait dans un marécage en un peu plus liquide. Bientôt il ne restait plus aucune trace des deux guerriers d'Arès qui était déjà en route pour la célèbre ville de Firenze qui allait bientôt apprendre à craindre et à respecter le nom du divin seigneur du chaos et de la destruction : Arès. Londres avait déjà reçu son cadeau, c'était maintenant à la Toscane de s'attendre à trembler sur ses fondations.