Quel est donc mon destin? [PV Ragna, Siam, MJ]

Hrp : Vu depuis quand tu es ici, je m'autorise une incursion. Qui sait, Siam pourra peut-être faire quelque chose :p

Siam, qui venait de quitter Kurayami aux armureries en cette fin d'après-midi, avait quitté le palais d'Odin pour retrouver l'étrange et puissant cosmos qu'elle avait ressenti en arrivant. Guidée par la puissance inconnue de la jeune guerrière, mais qu'elle reconnaissait pourtant bien comme appartenait aux terres d'Asgard, celle-ci se rendit jusque devant la statue gigantesque du Seigneur Odin. Là, elle découvrit un homme, genoux dans la neige, triste, agité, déstabilisé. Que faisait-il ici, d'où venait-il, qui était-il ? Sur le moment elle ne comprit pas. Mais, restant d'abord à une distance respectueuse, l'enfant aux traits d'adulte plissa les yeux et chercha à percevoir davantage la cosmo-énergie émanant de cet homme, ainsi que sa flamme de vie (cette flamme que Siam voit chez tous les êtres conscient et qui lui apprend de nombreuses choses).

La guerrière divine de Nidhögg l'observa ainsi quelques instants, percevant sa fougue, sa sauvagerie, ses côtés sanguins et sa puissance. C'était un véritable guerrier d'Asgard. Pourtant, avec sa perception des flammes de vie, Siam voyait d'autres choses. Un coeur bon, fondamentalement. Dur parfois, mais juste. C'était un homme qui jonglait entre l'instinct et la réflexion. Aux ondulations terribles et désordonnées de sa flamme, Siam pouvait comprendre que le guerrier divin était d'ordinaire quelqu'un qui se maîtrisait et qui avait su dompter ses émotions... mais qu'aujourd'hui des digues avaient cédé. Cet homme ne savait plus totalement qui il était, voilà le sentiment qui se dégageait de lui, de sa flamme. La jeune fille se décida finalement à approcher. Lentement, elle avança, ne cachant pas le bruit de ses pas dans la neige épaisse, annonçant ainsi sa venu à l'inconnu d'A;sgard.

Toujours vêtue de son armure de Nidhögg aux couleurs pourpre et or, son casque de dragon féroce retiré et posé dans la neige, Siam posa elle aussi les genoux à terre, tout proche du guerrier. Les outils consacrés, marteau et burin divin, tintèrent à ce moment là, ce qui devait certainement davantage attirer l'attention de l'homme. La jeune fille tourna son visage à la peau blafarde vers l'autre, fixant son regard bleu intense sur l'être silencieux. Ses cheveux de nacre flottaient en tous sens et fouettaient son propre visage. Son expression était soucieuse malgré qu'elle essayait de se montrer avenante.

N'osant pas poser une main réconfortante sur son épaule, pour une raison inconnue car Siam était plutôt du genre tactile, elle déclara simplement : "Guerrier divin... que fais-tu ici ? Quel est ce sentiment qui te dévore le coeur et diffuse tant de douleur alentours ?" Elle réalisa soudain que les derniers pas qu'elle avait fait précédemment s'étaient déroulés... sur les dalles nues. Pas sur la neige. Dans un rayon de quelques mètres autour du guerrier, la neige millénaire avait fondu, ne laissant même pas une trace d'eau sur la pierre. "Pourquoi brûles-tu ainsi ton cosmos, frère ?" Bien sûr, elle ne le connaissait pas, mais voir la flamme de vie de quelqu'un revenait à échanger une longue conversaion avec lui, bien souvent. De plus, le cosmos de Vie et de Mort de Siam induisait une très forte empathie. Cette empathie se développait en même temps que son cosmos et sa compétence de forgeron, car elle en usait pour restaurer les armures. Aussi, sans avoir entendu ne serait-ce que le son de sa voix, elle avait le sentiment diffus de le connaitre déjà, un peu.

Au moment où elle avait terminée sa question, Siam ressentit des sentiments extrêmement confus chez le guerrier divin. Tout d'abord, elle eut l'impression qu'il allait se tourner vers elle et lui porter un coup pour punir la hardiesse de sa venue, puis, comme s'il avait décidé de se livrer et d'accepter la présence de la jeune fille, il lui répondit, expliquant les raisons de son état présent, lui offrant des détails sur sa vie comme s'ils se connaissaient depuis longtemps. Siam repensa à sa propre histoire, ses parents inconnus, son appartenance partielle au peuple de Jamir, sans savoir si cette ascendance venait de son père ou de sa mère, les circonstances étranges qui l'avaient fait arriver dès sa naissance en Asgard... Bien sûr, elle ressentit l'envie de rendre la pareille à l'autre, de lui raconter tout cela, de partager aussi son histoire... Mais elle sentait que le moment ne s'y prêtait pas, qu'il se déroulait ici, devant cette statue, dans le coeur de cet homme, des changements qui ne l'autorisaient pas à intervenir en tournant ses pensées vers elle. Elle ne devait pas parler d'elle, juste être une présence pour lui. Siam garda donc le silence.

Et soudain, la lumière ! Les nuages se séparèrent après l'adresse du guerrier divin à son dieu. La percée, opérée par un vent glacé qui s'était élevé comme par magie et avait fait frissonner Siam, laissa filer un puissant rayon de soleil sur le visage de la statue d'Odin, éclairant comme une larme brillante. La guerrière de Nidhögg, pourvue d'un pouvoir empathique hors pair, ressentit toute la puissance de ce moment. Plus encore, elle comprenait qu'elle ne saisissait pas encore totalement ce qu'il était en train de se dérouler. Quelque chose de grandiose, quelque chose qui était au-delà de l'humain. Un miracle ? Un corbeau soudain s'installa sur l'épaule de l'homme qui avait avoué sa sauvagerie et ses vices. Siam ouvrit de grands yeux, conscientisant lentement ce qu'il se passait. Ce guerrier divin n'était déjà plus ordinaire. Un prophète ? C'est alors qu'un second corbeau vint se poser sur sa propre épaule, comme mu par une intelligence qui n'était plus celle d'un animal. Puis une voix, sourde et puissante, englobant le monde tout autour d'eux, frappant les âmes avec une bienveillance froide. "Seigneur Odin..." parvint seulement à articuler Siam, les yeux dans le vague en direction de la statue gigantesque. Et son regard se reporta se Ragna, dont elle ignorait même le nom. Mais qui était cet homme ? Et elle, que faisait-elle ici, pourquoi le corbeau s'était-il posé, quel était son rôle ? L'aura baignait Ragna se mêlait à une confusion jamais vue, elle était mouvante et changeante, comme oscillant entre deux formes d'existences différentes.

Le guerrier divin accorda encore quelques mots au vide, à l'air, à l'impalpable dans lequel était leur Seigneur. L'entendait-il encore, qui lui adressait la parole, qui lui demandait son chemin, qui lui demandait... de l'aide ? La simple apparition des corbeaux ainsi que l'intervention sonore du Dieu d'Asgard devrait suffire à n'importe qui pour lui confirmer qu'il était sur la bonne voie en tant que protecteur des territoires sacrés. Mais... peut-être n'était-ce pas que cela ? Sinon, pourquoi les oiseaux représentants les messagers d'Odin seraient-ils encore présents ? Non, ce n'était pas fini. Siam étendit sa conscience, chercha... ne ressentit rien. Leur dieu s'était retirer, ou attendait. Le guerrier divin quant à lui était perdu et avait crié sa demande, pour le moment sans réponse. Fallait-il donc simplement attendre ? Devait-elle partir, rester ? Elle commença à se lever pour partir quand le corbeau raffermit soudain sa prise sur son épaulette de Nidhögg. Elle comprit le message, et se réinstalla, observant cet homme qui soufrait et attendait. "Une longue histoire..." se répéta-t-elle silencieusement.

Au cœur de chaque être il existe le sentiment qui domine les autres, celui auquel on reconnaît une personne et qui se distinguera des autres. Si Ragna était dominé par celui de la haine et la colère c'était simplement le sentiment qui le faisait vivre, qu'importe les jugements et les rancœurs, le Guerrier de Beta assumait tout ce qu'il avait fait et tout ce qu'il serait prêt à faire pour se venger des meurtriers de sa famille, mais plus les jours passent et plus il sentait que cette quête de revanche allait l'amener à la folie.
La situation ne se prêtait pas vraiment à la réflexion, mais plus à l'exclamation. Une tonne de chose se passait en l'espace de quelques instants, il y a encore peu Ragna se lamentait, chose non courante dans ses habitudes, puis il fit confiance à une parfaite inconnue en lui révélant son passé, bien des chose que d'ordinaire il ne faisait pas, était-il peut-être fatigué de celui pour qui il se faisait passer, tentant de se montrer digne de l'ancien titre de son père malgré qu'en son insouciance il l'avait obtenu d'une manière bien différente, le nom de Démon d'Asgard lui collait à la peau comme un signe distinctif d'un fantôme tueur, ou d'un monstre assoiffé de sang, quel qu'en soit la vraie nature de ce qu'il croyait être, le Guerrier devait maintenant faire face à quelque chose de bel et bien divin.

Alors qu'une voix puissante venait lui parler, Ragna dû se rendre rapidement à l'évidence qu'il ne s'agissait nullement d'une visite de courtoisie, les hostilités ne tardèrent pas quant à elles à venir troubler la demande du divin qui se sentait déjà emporté par la colère, mais ses ardeurs furent refroidies d'un seul coup par une tempête de glace qui semblait encore plus forte que la précédente, le jeune Divin de Beta avait-il éveillé la colère de son dieu protecteur ? À tout point de vue il semblait en être le cas et les corbeaux qui commençaient à danser dans les airs sans avoir aucune sorte de problème pour se diriger était clairement un attribut du dieu qui ne manifestait qu'une partie bien infime de son véritable potentiel. Bien plus troublant encore, les volatiles se rassemblèrent pour finalement n'en faire qu'un seul, bien plus imposant. N'eut-il vraiment le temps de penser que le piaf lui fonça dessus, bec en avant le transperçant littéralement, comme si son armure divine n'était que du papier que l'on pouvait aisément déchirer, mais le pire restait encore à venir, l'oiseau extirpa du guerrier une masse noire et plus que douteuse, qui peu après prit une forme humanoïde et cela des plus troublante car cette forme n'était nul autre que Ragna lui même.....

Ragna ne put s'empêcher de tomber au sol après un certain gémissement de douleur intense, en relevant les yeux et en se voyant, copie conforme, il ne put s'empêcher d'esquisser en sourire en coin et ne pouvant que constater avec un certain dégoût qu'il avait bien du mal a se mettre en colère, mais pas le sentiment en lui même, sa colère noir habituel, apparemment et cela il venait de le comprendre à ses dépends, cette masse noir en face de lui semblait être la personnification de sa colère et haine, un amas de pure noirceur du cœur de Ragna concentré en un seul être. La voix divine du dieu s'éleva en insultant la peine du Guerrier d'Asgard, comme si tous ceux en en quoi il croyait n'était que poussière, mais la douleur et les cicatrices du passé ne se partagent pas. A chacun sa souffrance comme dirait son père, mais rien qu'en y pensant il réalisa qu'il prenait enfin le temps de ressasser son enfance. Le moment n'était pas des meilleurs pour en revoir plus en détail, car les pieds du divin ce glacèrent après que le dieu ait sonné le début du combat. Son autre lui n'hésita pas à refroidir encore plus la situation en usant d'une de ses propre technique, celle du Universal Freezing... Le Guerrier n'eut que le temps de croiser les bras en abaissant sa tête, baissant instantanément la température de son corps pour s'emprisonner lui même dans une carapace de glace afin d'atténuer l'impacte, ce qui porta ses fruits.

Le temps semblait s'être arrêté, comme si tout ce qu'il y avait autour de lui n'existait plus et tout lui paraissait bien sombre, mais soudain quelque chose lui apparut juste après avoir commencé à entendre de drôles de voix plutôt familières, mais bien plus que ça, il les avait reconnu, mais le voir de ses yeux était bien plus percutant. Un beau matin, des rires et des éclats de joie, sûrement en période d'été, et la voix d'un jeune homme pas plus haut que trois pommes regardant son père comme s'il était son héros, alors que ce dernier portait une armure reluisante et magnifique. La mère semblait tout aussi prête à partir au combat, les deux avaient fière allure. Soudain un éclat plus nerveux se fit sentir, mais toujours dans un esprit de plaisanterie.

- Ragna !!! Reviens ici, rends-moi mon collier immédiatement, on est déjà en retard pour la réunion !!

- S'teuplait papa reste encore haha !

Le jeune homme se fit prendre de vitesse par sa mère qui jusque là avait ri de la scène entre le père et son fils, elle avait accouru, l’interceptant avec une grande vitesse, les deux parents se joignirent à lui en l'enlaçant, le jeune rendit le pendentif à son père sans plus de cérémonie autre qu'un timide « je vous aime, revenez vite » et ce fût dans un sourire éclatant que les parents le laissèrent. La jeune femme jouait d'une douce mélodie que le tout petit Ragna accompagna d'une mélodieuse chanson à la flûte traversière, celle qu'il avait toujours sur lui encore aujourd'hui.
Bien des souvenirs resurgirent soudainement, comme si Ragna pouvait enfin voir ce qu'il s'était juré de ne plus penser pour ne pas souffrir. Mais il avait tort. Tous ces sentiments, tous ces bons moments ne devaient nullement être refoulés, mais plutôt assimilés comme une expérience afin de forger la véritable personne que devait être Ragna dans le futur et non se faire une fausse image afin de cacher son « moi » profond. L'heure était maintenant de retirer ce masque fissuré par le mensonge. Il avait été heureux, il l'avait toujours été avant l’incident, mais sa souffrance ne devait plus être la même, il devait maintenant la gérer au mieux et vivre avec. Bas les masques !

Alors que cela faisait quelques seconds à peine que le Divin était pris dans la glace, celle-ci se mit à fondre et se fissurer. De la vapeur assez chaude s'en émanait jusqu'à ce qu'une large colonne de flamme en jaillisse en faisant sauter sa prison froide, montant jusqu'à déchirer les nuages et le protégeant de la tempête, ce torrent de feu était pur, dépourvu de cette énergie de haine qui jadis les animaient, car en face de lui se trouvait la poussière noir qu'il fallait calciner afin d'éradiquer toute cette rancœur qui le bridait. Oui, elle le bridait, avant, et la preuve en était là : jamais une telle puissance n'avait jailli du Guerrier Divin qui abordait un certain et large sourire en coin, le sourire du combattant fière et brave. Une aura à la silhouette d'apparence humaine, mais dont on ne pouvait que distinguer le contour et les yeux qui était d'un blanc immaculé, venait de se placer au-dessus de Ragna comme un ange protecteur au regard d'acier d'un guerrier Celte qui allait bientôt passer à l'attaque ! La jeune demoiselle derrière lui assistait à un drôle de spectacle qui allait bientôt devenir encore plus flamboyant en espérant juste qu'elle ne se soit pas brûlée ou ne soit pas tombée dans les pommes à cause de la décharge de puissance cosmique.

- À moi le feu, à moi la force !! Tu n'es pas moi et tu ne le seras jamais, Ragna Ua Duhibne ne se laisse guider que par Odin et par lui-même !!! Comme dirait certains, je t'ai grillé ! Tu me dominais et rependais la peine, mais maintenant je reprends les rênes. Vous aviez raison Odin, j'avais trop de haine, mais jamais on ne pourra me retirer ma volonté de Guerrier Celte, de Guerrier Divin et jamais personne ne pourra mettre en doute ma loyauté !! J'ai l'air plutôt froid vu d'ici, mais ne t'en fais pas je vais bientôt mettre le feu ! Attention ça Brûle !!

Great Ardent Pessure !!!

Toute la puissance de la colonne se redirigea subitement en une sphère de très haute chaleur, comme celle d'un volcan en éruption, autour de Ragna avant que celui-ci ne fasse feu en direction de son faux lui, ne visant que la destruction de cet être impur et qui ne souillerait plus jamais le nom du Divin !

Par une magie que Siam se refusait encore à comprendre, la jeune fille assista à la naissance d'un corbeau puissant qui plongea dans le coeur du guerrier divin, lui arracha quelque chose de sombre. Après un mouvement d'affolement en pensant qu'il s'agissait bel et bien de l'organe, elle constata que c'était une forme sombre élastique. Cette chose dégageait une noirceur peu commune. En fait, c'était la première fois que Siam rencontrait une telle aura et elle en était comme statufiée de surprise, raidie par l'effroi. La pression supplémentaire qu'elle ressentait venait apporter une touche finale à son immobilisme. Elle en avait vu des auras sombres, des flammes de vies faites de noir. Des hommes mauvais. Mais là c'était autre chose, c'était une non-vie si puissante qu'elle était sur le point de naître pari les hommes, en terre d'Asgard ! Odin avait fait cela, il avait ouvert la porte à une monstruosité pour... pourquoi mais pourquoi ??

La chose avait sa cosmo-énergie propre, et elle frappa ! Dans leur configuration actuelle, le guerrier divin était devant elle, et l'ombre au-delà. La force de l'impact était... sidérant. Le guerrier d'Asgard se retrouva glacé, immobile en un instant et ses fonctions vitales avaient chuté. Etait-ce la fin ? Que devait-elle faire à présent, combattre ? Aurait-elle seulement l'once d'un espoir de victoire ? A cette simple pensée, la pression d'Odin (elle n'osait plus nier sa présence à présent. C'était lui qui opérait, c'était certain !!) s'accentua encore, la laissant à genoux, mains au sol. Siam luttait pour au moins se relever, récupérer sa dignité et... elle y parvint enfin, non sans une adresse à son dieu : "Odin, je serai ton témoin et ne fuirais pas. Je ne participerais pas non plus. Odin, j'implore ta pitié, réduis ton emprise !!"

Odin était un dieu sévère, un dieu extrêmement puissant aussi, qui certainement ne se rendait pas compte de la force insignifiante d'une jeune humaine comme elle. Aussi la pression s'affaiblit-elle donc et elle pu se redresser, gardant un simple genou au sol. Etait-ce donc la fin du combat ? Non ! La cosmo-énergie du jeune homme s'intensifia progressivement, sa flamme de vie, d'abord ténue, reprit doucement de la puissance, par à-coups, comme un coeur qui bat plus fort. C'était une force de vie et une joie sauvage qui prenait le dessus à présent. Une colonne de feu brisa la glace, le jeune homme en sortit enfin, et il ne restait plus rien de cette âme en peine, triste et misérable. Le garçon était... lui-même, plein, entier, fier, fort, et il s'adressait avec un humour propre aux combattants fiers et sûrs de leur pouvoir. Siam comprenait enfin. Odin ne le punissait pas. Il ne donnait pas naissance à un monstre pour réduire Asgard en cendres. Il... sauvait l'un de ses fils !

Ragna Ua Duhibne, guerrier divin, guerrier celte... son cosmos était impressionnant, une véritable force de la nature, acérée comme la serpe des été courts de leur terres gelées. Dans son dos apparu encore un nouvel être. Une ombre de guerrier aux yeux blanc, terrible, dont Siam ne connaissait pas l'Origine. L'ombre était là, menaçante, comme un soutien à Ragna, qui intensifia encore son cosmos, et déclencha une véritable déflagration. Une fournaise se déploya, tournoya dans l'air avant de se cumuler et se rassembler dans le dos du guerrier, puis celui-ci envoya le tour. C'était une chaleur insoutenable et une quantité incroyable, comme un torrent de magma vivant et conscient qui n'existerait que pour réduire sa cible en cendres. Siam avait l'impression de voir Surt le géant du Muspellheim envoyer un cop d'épée enflammée pur réduire son adversaire à l'état de souvenir.

Que resterait-il de l'ombre de haine ?

L'évènement était historique, Siam n'en doutait pas et n'en avait pas douté un seul instant. Après la fournaise engendrée par le cosmos du guerrier divin, la créature sombre, le double maléfique empli de noirceur et de haine avait disparu. Plus étonnant encore, le jeune guerrier semblait transformé. Le regard de Siam se porta à nouveau sur lui et sa vision lui indiqua très clairement que son état s'était grandement amélioré. Plus encore, il était transformé ! Débarrassé de sa tristesse qui le rongeait, débarrassé même d'un poids qui l'accablait avant, comme un passé extrêmement douloureux qui n'en avait pas fini de le détruire à petit feu. A présent, c'était un esprit sain, ou autrement dit en bonne santé, un esprit qui avait découvert son équilibre, et sa force en semblait décuplée. Un véritable calme l'habitait. La forme fantomatique derrière lui, cet être qui lui avait porté main forte, quitta le dos du guerrier armuré et vint se placer devant lui. Ils se regardèrent, et Siam, toujours un genou dans la neige, les regardait aussi. Leurs yeux se parlaient, mais elle-même, elle ne les entendait pas. Un air de famille fit pourtant comprendre à Siam le lien qui unissait les deux hommes : c'était un père et son fils. Et quand l'apparition reprit sa place dans les méandres inconnus de son paradis dédié - la guerrière divine d'Omicron ne douta pas, au vu de l'apparence du guerrier et de sa force contenue, qu'il s'agissait du Walhalla - Le détenteur de l'armure de Beta dégageait un calme encore plus grand. Une paix intérieure qu'elle n'avait pas même osé lui souhaité un peu plus tôt. Les changements qui s'opéraient ici étaient bien trop rapides pour être tout à fait naturels.

De la tête couronnée de diamants aussi grands que des hommes sortit alors une lumière aux éclats bleutés. Cette chose était encore une fois auréolée d'un champ énergétique puissant. Dans un coin de son esprit, Siam savait ce dont il s'agissait. Cependant, l'importance de cet instant était si grand que c'était encore trop lui demander que de croire à ce qui allait pourtant apparaître d'une seconde à l'autre. Mais quand elle la verrait, elle serait forcée de reconnaître l'incroyable vérité.

Et la second d'après, elle apparut. La jeune protectrice d'Asgard, fidèle servante d'Odin, eut un hoquet de surprise et des tremblements parcoururent son corps. Sa bouche s'ouvrit légèrement sous l'action de la stupeur et une larme roula sur sa joue. A quelques mètres d'elle se trouvait l'armure d'Odin, celle-là même qui ne pouvait apparaître que devant Odin lui-même, ou bien sur la présentation des sept saphirs, et encore : uniquement si l'être qui se présentait là en était digne ! L'armure était d'un bleu cristallin, comme de la glace qui se serait faite métal. L'armure contenait en son centre l'épée sacrée de Balmung, dont la puissance, disait-on, était telle qu'un simple coup porté pouvait décapiter les montagnes et déchirer la structure du ciel.

Le silence se fit. Les corbeaux, dans leur inaction, semblaient pourtant inviter le guerrier de Beta à s'approcher de l'armure. Et c'et ce qu'il fit. Siam le voyait faire un pas en avant, puis un autre. Une à une, les pièces d'armures quittèrent le corps de son détenteur pour se replacer d'elle-même en position totem, comme si l'armure agissait de sa volonté propre. Ses cheveux se détachèrent. Il baissa la tête vers l'armure du Seigneur d'Asgard. Le temps semblait s'être perdu.

A cet instant, Siam ressentit l'arrivée de son compagnon, le guerrier divin de Midard. Il arriva dans le dos de Siam et s'arrêta à son niveau, juste à côté d'elle. Son regard devait lui aussi être porté sur le détenteur, ou ancien détenteur, de Beta? Pourtant, une main fut tendu vers elle et, ressentant que la pression divine avait cessée, elle s'en saisit et se releva, heureuse de partager cet évènement sans précédent avec le blondinet impétueux qu'elle appréciait. Dans quelques instant Ragna allait se saisir de l'épée de Balmung, la pointer vers le ciel de ces terres sacrées, et accepter son destin par ces simples mots : Pour Asgard !

Les rêve et les espoir ne se limite parfois pas à un seul homme, tout un peuple peu se rallier en un seul but précis tous se joignant comme un unique et puissant battement de cœur. Cette force ce rassemblant en une seule croyance, en un être, leurs dieu ! Contre toute attente, et cela alors que personne ne le pensait possible, la prière de ces guerriers et villageois avait enfin eut une réponse, le Roi du Royaume d'Asgard avait enfin fait signe de vie après temps d'année passé , rien que l'armure du seigneur tombant au pieds de sa grande statue avait suffis a faire trembler les terres faisant bien comprendre a tout le monde que quelque chose de divin se passait bel et bien derrière le palais.

Alors que le Divin de Beta revivait ses jours heureux dans son esprit, sa main emplit de conviction se saisissait de l'épée du grand Odin et dans un mouvement brusque comme un grand guerrier nordique, mais gracieux comme un roi digne. Il brandit la lame en direction du ciel et là, un incroyable spectacle s'offrait au personne présente, pièce par pièce l'armure divine du Roi prenait place sur le corps de Ragna qui lui avait laissé ses yeux grand ouvert afin m’admirer lui aussi et apprécier chaque instant alors que son corps s'emplissait d'un cosmos nouveau et plus puissant que son ancien. Chaque seconde lui paraissait des heures comme si cet instant lui procurait un plaisir intense a l’intérieur même de son propre corps, mais n'était-ce pas ce qu'il avait toujours désiré ? Une puissance sans égale, un pouvoir sans limite et maintenant tout ceci était a sa porté, mais a de grand pouvoirs, vient de très grande responsabilités et cela il le savait au fond de lui, mais bien plus maintenant qu'il avait retrouvé l'essence même de son vrai lui et avoir reçu le plus beau cadeau, celui d'avoir put revoir ses défunt parents.

L'armure du seigneur était enfin entièrement sur Ragna et un rayon de lumière de la même couleur que sa nouvelle parure partant de ses pieds et montant a grande vitesse déchira le ciel tendit qu'il hurlait encore une fois « Pour Asgard ». Le flot de lumière disparut petit à petit, comme absorbé dans l'armure alors que celle-ci continua de briller l'espace d'un instant, se modifiant, prenant une forme presque plus adapté a son style de combat. L'épée fut rangé dans son fourreau délicatement et quand la garde claqua le bout de l’étui, une légère onde de choc fit trembler le sol sur un très court périmètre et étrangement son œil gauche changea de teinte devenant rouge comme le sang faisant alors un grand parallèle avec Odin qui lui avait un globe en moins. L'armure prit enfin forme et s'arrêta de briller tendit que Ragna tourna la tête vers les gens derrière lui avec un léger sourire aux lèvres.


Il avait un tout autre regard comme quelque chose de changé en lui, mais la réponse était des plus évidente, le seigneur Odin avait investit le corps du guerrier qui maintenant était Divin. Son esprit avait-il succomber et avait entièrement laisser place au grand Odin qui lui aurait réserver une place de choix dans la vallée céleste des plus grand guerrier au Walhalla ? Non, Ragna était toujours présent il n'avait pas dit son dernier mots, pas maintenant, mais ils allait devoir apprendre à user de ses nouvelle capacité avec honneur. Il se tourna finalement vers Siam et l'autre personne présente, une main sur la hanche le reste de son bras caché par une peau de bête et sourit en coin.

- Pourquoi me regarde-tu avec cet air abasourdit ? Plaisanterie à part, Odin le puissant Roi des Terres des Glaces Éternel est enfin de retour et je promets de guider mon peuple avec dignité et honneur. Siam et toi mon heureux invité, soyez mes témoins et porté la nouvelles au royaumes. pointant Siam du doigt. Et même plus encore, moi Odin n'ai peur de rien n'y personne, nos ennemis trembleront je vous en fait le serment !

Telle fut les paroles d'Odin et ainsi une nouvelle page dans l’histoire du royaume s'écrit et s'écria encore. Ragna avait accepté son nouveau rôle avec modestie, mais était toujours confiant.

Siam s'agenouilla respectueusement devant la nouvelle incarnation qui lui faisait face. Lorsque l'armure sacrée d'Odin avait revêtu le corps du guerrier divin, elle fut subjuguée par sa beauté glacée et la puissance qu'elle dégageait. Quand il ponta encore son épée Balmung vers le ciel, déchirant les nuages de son cosmos, une frayeur animale naquit en elle, en même temps qu'une fascination étrange. La crainte, le respect, l'envie... plusieurs sentiments contradictoire l'avaient assaillis. Enfin, quand il rengaina Balmung, fait vibrer l'air aux alentours, elle fut parcourut d'un frisson de plaisir. Et, enfin, Odin s'adresse à elle et à Scud. Elle se releva. L'homme-dieu lui confirma l'incroyable vérité : Odin était dans ce corps et comptait bien régner en maître, mais toujours dans le respect de son peuple, tel le Borgne des mythologies nordiques. Enfin, Siam se releva, impressionnée mais forte de sa conviction et de sa foi.

- Seigneur Odin, c'est avec joie que je me vais me rendre auprès de notre maître fauconnier Talmarek. Talmarek est un être étrange que certains disent entre l'humain et le faucon, mais c'est un homme habile et un grand dresseur. Je puis vous assurer qu'il saura transmettre le message à qui de droit, aux personnes influentes et aux colporteurs dans les délais les plus brefs.

Disant cela, elle voulu offrir un présent à son dieu. Mais elle se rappela également qu'elle ne possédait rien, si ce n'était son âme. Alors, sa mémoire entrant machinalement en jeu, comme toujours avec elle, un souvenir enfoui lui revint. Pourquoi maintenant ? Cela avait-il vraiment une importance ?

Siam ajouta donc : Seigneur, nos forces étaient déclinantes il y a encore quelques mois. Aujourd'hui, avec votre retour, le peuple d'Asgard et vos guerriers divins se sentent certainement plus puissant et fiers que jamais ! Cependant, je me souviens d'un extrait de texte étrange, faisant mention d'un artéfact quelque part en Europe. Permettez-moi de partir en quête de cet artéfact dès que j'en apprendrais davantage. En effet, je tiens à vous rapporter cet objet qui, je l'espère, augmentera encore votre puissance et donc le rayonnement de notre peuple auprès des autres camps des dieux grecs !

Siam n'eut pas à attendre longtemps sa réponse. En quelques secondes, le nouveau dieu éveillé autorisa Siam à se rendre en Europe en quête de l'artéfact. De plus, il lui autorisa l'honore de mender l'accompagnement d'un Guerrier Divin, stipulant que si l'un de ses guerriers acceptait de m'accompagner, il en serait libre. Siam, dans on armure de dragon, s'inclina, remerciant le Borgne à l'oeil rouge, puis se retira auprès de Talmarek. Quand elle eut transmit le message et s'eut assurée que les messages soient bien partis, elle partit à nouveau. Elle savait déjà où se trouvait l'artéfact, plus ou moins. Et elle savait à qui demander pour être accompagné : Arbhaal, le formidable Tigre Viking !

>>> Antichambre de Zeta

Antichambre du Tigre mal léché