Arkel, chevalier Andromède

Sujet: Arkel, chevalier Andromède Mer 11 Mai 2011 - 7:28

●Fiche de Présentation●

Qui suis-je?

°Mon Nom°:

°Mon Age°:

°D'ou je viens°:

°J'ai connu le forum par...°:

°Mon Niveau de RP°:

Personnage

Nom et prénom :Arkel
Camp : Athéna
Armure/Poste/Attribut : Chevalier de Bronze d'Andromède

Histoire

L'enfant était particulièrement impressionné dans cette salle immense, particulièrement vide dans laquelle se trouvait juste un homme, au visage caché partiellement par un masque d'or. Ce dernier semblait avoir planté un regard inquisiteur sur le jeune garçon avant de décrocher un sourire et de parler avec un autre homme qui se tenait à côté de l'enfant. La voix grave raisonna longuement dans la pièce décorée de nombreux pilonnes de pierre. Il venait de se lever d'un trône de marbre et portait une longue robe.

« Tu veux donc le former ? Tu sais bien que l'armure n'est pas ici... Il devra... se montrer digne d'elle. Si il réussit alors il aura gagné le respect de ses pairs et il pourra revenir au Sanctuaire. Tu dis qu'il s'appelle Arkel ? »

Le précepteur de l'enfant était un homme grand qui dégageait inlassablement une certaine noblesse. Il avait de longs cheveux qu'il laissait le plus souvent libres.

« Oui, je devais simplement aider à son éducation mais... ses parents nous ont quitté. Depuis j'ai décidé de lui offrir une formation.. différente. »

« Fort bien... J'espère que les étoiles le protégeront. Je vous souhaite bonne chance à tous deux. »

Arkel n'avait pas beaucoup de souvenir de cette entrevue plutôt courte au milieu d'un palais grec. Cela lui paraissait lointain, comme un battement de cil au cœur de sa vie. Une vie plutôt remplie.
Il avait perdu ses parents avant ses dix ans. Ils étaient des comédiens, des poètes, des musiciens. L'enfant était né au sein d'une troupe de théâtre qui sillonnait l’Europe occidentale. C'était une heureuse enfance, tandis qu'on lui offrait énormément d'amour, il apprenait les lettres, la musique et la comédie. Un ancien membre de la troupe était connu du roi lui-même. Il voyageait beaucoup mais tenait à offrir aux enfants toute les connaissances qu'il avait acquis lors de ses voyages et de sa vie dans les différentes cours européennes. Arkel avait fait connaissance avec lui, il se faisait appeler: Monsieur. Il semblait avoir toujours lié l'art et une sorte de mysticisme, principe que la troupe partageait en partie. Ses parents eux même lui avaient inculqués ces valeurs. L'art est une création humaine qui rend cette humanité merveilleuse. L'enfant allait donc suivre une formation complète de la part de cet homme, et non plus juste se contenter de mimer ce qu'il pouvait voir des comédiens habituellement.
Quelques semaines après l'arrivée de Monsieur, sa famille périt ainsi que le reste de la troupe. Bien que profondément marqué, Monsieur n'en montra rien, au contraire du jeune garçon qui perdait là toutes ses racines. Il n'avait d'autre choix que de suivre un homme qu'il ne connaissait presque pas et d'essayer de vivre. Les voyages qu'il avait effectué jusqu'à présent n'étaient rien comparé à ceux qu'il allait vivre. Il fut rapidement emmené en Grèce sans réellement comprendre le moindre mot de ce qu'il s'y était dit. Ces histoires de chevaliers, de déesse semblait tout droit être une nouvelle histoire imaginaire comme il en avait vu être jouées des dizaines. Pourtant Monsieur, en quittant la Grèce, lui avait dit ces mots qui l'avaient alors profondément marqué : « Le merveilleux existe autrement que dans l'art. Je t'éduquerais comme tes parents me l'avaient demandé mais tu apprendras bien plus. Tu apprendras que l'imaginaire est une force qui nous permet de devenir l'égal même des dieux. Le merveilleux existe et je te l'apprendrai. »

***

La nuit tombait sur Paris, tandis qu'Arkel et Monsieur se rendaient chez un client. Le musicien donnait parfois des cours à des élèves doués. Il avait reçu une proposition de dernière minute. Une jeune fille semblait disposer de certains dons en matière de musique. Intrigué, Monsieur avait accepté l'invitation et il se dirigeait chez elle. Ils étaient descendu de la chaise et furent interrompu dans leur discussion par une musique. Il écoutait la mélodie qui toucha directement son cœur. Ému, le jeune homme resta là et chercha d'où provenait cette douce musique. Une fenêtre était entre ouverte et une douce lueur en émanait. Il se demanda immédiatement qui pouvait jouer de la sorte. La musique s'arrêta et il fut extirpé de son rêve. Monsieur lui demanda de le suivre, il venait d'entrer dans l’hôtel particulier et un homme semblait également attendre l'entrée du jeune homme, maintenant adolescent avant de refermer derrière eux. Il montèrent à l'étage, Monsieur demanda à Arkel de rester dans un petit salon et de l'attendre. Après quelques minutes, le jeune garçon se demandant bien ce que pouvait faire son maître, alors qu'il n'entendait pas le moindre son de clavecin. Cependant il cru percevoir des bruits de pas répétés. Intrigué il ouvrit une porte et entra dans une pièce voisine. C'était une grande salle dont le centre était libéré de tout meuble. Il y avait là une jeune femme de son âge qui dansait. Deux jambes fines se mirent à voler, planant délicatement sur le bois au sol, elles se mouvaient avec une telle grâce. Elles soutenaient une délicate silhouette féminine qui se mettait à danser frénétiquement. Plus personne n'osait parler et se contentait de regarder l'adolescente. Sa danse était des plus intimes et passionnées, elle semblait indiquer qui elle était réellement.
Monsieur frappa sur le sol à l'aide de sa canne. La jeune femme, comme réveillée en sursaut trébucha et fut rattrapée par Arkel qui perdit son regard dans le sien. Ses yeux étaient si expressifs, tandis que sur son front demeurait quelques mèches brunes collées par l'exaltation dont elle venait de faire preuve. Il toucha sa peau du bout des doigts, elle frissonna avant de tousser un petit peu. L'homme qu'Arkel avait croisé à l'entrée lui apporta un mouchoir et elle le mena à ses lèvres, s'éloignant sans un mot d'un pas rapide. Monsieur demanda à Arkel de le suivre et ils quittèrent la maison tout deux. Cependant ce dernier assura à son apprenti qu'ils reviendrait dès le lendemain.

Le lendemain, Arkel fut encore obligé de rester assis sur un fauteuil dans le petit salon qui lui avait servi de compagnie la veille. Cette fois il entendit de la musique, une que jamais son maître n'avait joué. Peut-être était-ce elle qui jouait. Il n'avait pas cessé de penser à elle. Il souhaitait la revoir, une nouvelle fois... Il ouvrit la même porte comme il l'avait fait quelques heures plus tôt mais la musique cessa. Il n'y avait cependant personne, la pièce demeurait sombre. Il découvrit la lueur de bougies qui semblaient éclairer une pièce voisine. Il ouvrit la porte et entra dans une pièce bien plus intime. Elle était debout en son centre, parlant d'une voix indescriptible, à la fois grave et mélodieuse, cristalline et intense.

« Nel mezzo del cammin di nostra vita
mi ritrovai per una selva oscura
ché la diritta via era... »

Elle fut étonnée de voir entrer le jeune homme et s'arrêta instantanément, son regard plongé dans le sien comme la veille.

- ... Smarrita. Inferno, chant un, la Comédie du plus grand poète.

Avait répondu Arkel avant de se taire en rougissant. Les deux jeunes gens se fixaient mais aucun d'eux n'osait rompre cet instant, ce moment.
Monsieur troubla un silence qui commençait ensuite à s'installer.

« Aube, voici Arkel mon élève, comme toi, mais il est bien trop curieux pour rester en place. Bien nous allons terminer pour aujourd'hui. Je repasserai demain. »

Presque aussitôt elle avait disparu. Son père raccompagna le professeur et Arkel. Pour la troisième fois ils revinrent chez Aube et son père, cette fois dès la matinée. Souhaitant travailler la voix et la diction de cette enfant, Monsieur la fit jouer en compagnie de son apprenti. Arkel commençait à avoir une certaine expérience du théâtre et son aide pouvait se montrer précieuse.
Aube avait attaché pour la première fois ses cheveux, elle avait alors un visage noble, parfaite incarnation de Cléopâtre qu'elle devait incarner.

« De quel malheur suis-je encore capable ?
Leur amour m'offensait, leur amitié m'accable ;
Et contre mes fureurs je trouve en mes deux fils
Deux enfants révoltés et deux rivaux unis.
Quoi ? Sans émotion perdre trône et maîtresse !
Quel est ici ton charme, odieuse princesse ?
Et par quel privilège, allumant de tels feux,
Peux-tu n'en prendre qu'un et m'ôter tous les deux ?
N'espère pas pourtant triompher de ma haine :
Pour régner sur deux coeurs, tu n'es pas encore reine.
Je sais bien qu'en l'état où tous deux je les vois,
Il me les faut percer pour aller jusqu'à toi ;
Mais n'importe : mes mains sur le père enhardies
Pour un bras refusé sauront prendre deux vies ;
Leurs jours également sont pour moi dangereux :
J'ai commencé par lui, j'achèverai par eux.
Sors de mon coeur, nature, ou fais qu'ils m'obéissent :
Fais-les servir ma haine, ou consens qu'ils périssent.
Mais déjà l'un a vu que je les veux punir :
Souvent qui tarde trop se laisse prévenir.
Allons chercher le temps d'immoler mes victimes,
Et de me rendre heureuse à force de grands crimes. »

Ils profitèrent d'une longue pause pour discuter, Monsieur étant bien trop occupé avec son père. Aube était sur Paris depuis peu, après avoir passé son enfance dans le sud du pays.

« Quoi qu'il en coûte je voulais danser, partager ma musique... C'est pourquoi nous sommes venu ici et Monsieur s'est proposé de m'aider, du moins pour quelques jours. »

La passion qui raisonnait au fond de sa voix trahissait une volonté implacable, proche de la folie. Quoi qu'il en coûte, cela marqua profondément le jeune garçon qui pourtant semblait commencer à la comprendre.
L'après midi ils eurent à travailler sur Racine, le rôle était là différent, plus proche de ce que la jeune femme était. Moins cruelle mais plus désespérée...

« Enfin c'en est donc fait. Et par mes artifices,
Mes injustes soupçons, mes funestes caprices,
Je suis donc arrivée au douloureux moment,
Où je vois par mon crime expirer mon Amant.
N'était-ce pas assez, cruelle destinée,
Qu'à lui survivre hélas ! Je fusse condamnée ?
Et fallait-il encor que pour comble d'horreurs
Je ne puisse imputer sa mort qu'à mes fureurs ?
Oui, c'est moi, cher Amant , qui t'arrache la vie,
Roxane, ou le Sultan, ne te l'ont point ravie.
Moi seule, j'ai tissu le lien malheureux
Dont tu viens d'éprouver les détestables nœuds.
Et je puis, sans mourir, en souffrir la pensée ?
Moi, qui n'ai pu tantôt, de ta mort menacée,
Retenir mes esprits, prompts à m'abandonner !
Ah ! N'ai-je eu de l'amour que pour t'assassiner ?
Mais c'en est trop. Il faut par un prompt sacrifice
Que ma fidèle main te venge, et me punisse.
Vous, de qui j'ai troublé la gloire et le repos,
Héros, qui deviez tous revivre en ce Héros,
Toi, Mère malheureuse, et qui dès notre enfance,
Me confias son cœur, dans une autre espérance,
Infortuné Vizir, Amis désespérés,
Roxane, venez tous contre moi conjurés,
Tourmenter à la fois une Amante éperdue... »

Elle mima un coup de poignard qu'elle se serait donné. Perdant alors son souffle, son propos se termina ainsi. Son père lui apportant un tendre réconfort, elle s'éloigna sous le regard bienveillant de Monsieur. Ce dernier partit peu après avec Arkel. Le lendemain aurait lieu une leçon musicale, Arkel avait pour consigne de ne pas les déranger.
Ainsi le quatrième jour il retrouva sa place dans le petit salon, mais il avait la compagnie lointaine d'une délicieuse musique. Cette douce brise printanière berçait son âme et offrait le sourire à son visage. On frappa à la porte. Le père d'Aube alla voir et revint avec une missive.

« Arkel, ceci est pour votre maître, vous voulez bien la lui apporter ? »

« Bien entendu monsieur. »

Il se leva et se dirigea vers la grande salle du premier jour. Aube était assise devant un clavecin et Monsieur dans son dos jouait du violon. Il s'arrêta instantanément en entendant la porte s'ouvrir. Arkel adressa un doux sourire à la jeune femme puis apporta la lettre à son précepteur. Monsieur prit quelques secondes pour la lire et demanda alors qu'on lui apporte son manteau.

« Arkel, je reviendrais d'ici quelques jours. Tu me remplaceras pour cette après-midi.. ; Demain elle doit se reposer. J'espère être revenu d'ici là. »

Le jeune homme était étonné mais ne dit rien et laissa donc partir son professeur sans chercher à en savoir plus. Quand il se montrait secret de la sorte, il était inutile de lui demander quoi que ce soit.

« Dis, tu veux bien m'accompagner ? Monsieur m'a dit que tu jouais de la lyre... »

Aube venait de se réinstaller au clavecin et montra alors une lyre non loin d'eux, juste à côté du violon que Monsieur avait posé là. Arkel ne se fit pas prier et s'assit aux côtés de la jeune femme. Le père les laissa tranquille.

« Tu aimes une mélodie en particulier ? »

Demanda t-elle.

« Ce que tu jouais la première fois que je suis venu ici... sur quoi tu as dansé aussi, je ne connais pas. De qui est-ce ? »

« De moi, une composition. Tu veux l'entendre à nouveau ? »

Arkel fit un signe de tête positif et la jeune femme se mit alors à jouer. Les premières mesures se voulaient naïves alors qu'un thème à la basse se faisait entendre peu à peu et semblait prendre le pas sur le reste des notes. S'imposant peu à peu avec une force implacable tout en gardant la légèreté d'une adolescente il devenait fébrile et saccadé, noyé dans de douces vagues mélancoliques. Plus tragique et sincère dans une sorte de folie devenue amie, il semblait attirer à lui compassion, douceur et peur. Le final était une inconnue séductrice et dangereuse alors que les dernières notes devenaient les caresses d'un espoir après la détresse d'une pluie glaçante pour l'âme.
Arkel essaya d'en retranscrire l'émotion à la lyre mais cet instrument plus aérien, angélique, n'offrait que les sons les plus optimistes de la mélodie. Aube lui demanda alors de l'accompagner malgré tout. Il ne virent pas les heures passer, si bien que la nuit tomba bien vite. Arkel fut invité à demeurer ici pour la nuit, chose qu'il finit par accepter. Lors du dîner il raconta sa vie de comédien, ainsi que les œuvres qu'il avait travaillé.
Une fois dans la chambre qui lui avait été réservé, il se coucha mais ne trouva pas de suite le sommeil. Il se demandait ce qui avait éloigné Monsieur. Et pourquoi ne l'avait-il pas emmené avec lui ? Cette jeune femme n'avait rien à apprendre de lui. Sa musique était si merveilleuse et il avait vu aussi ses qualités de danseuse passionnée. Elle semblait avoir vécu juste pour cela. Lui avait partagé son temps entre ça mais aussi le dur entraînement pour espérer devenir un jour un chevalier. Il venait d'avoir dix-sept ans, et il avait énormément apprit, mais depuis quelques semaines, Monsieur n'avait plus évoqué le sujet, ils ne s’entraînaient plus vraiment. Peut-être qu'il n'était pas à la hauteur des aspirations de son maître ? Il est vrai qu'il rechignait souvent à devoir se battre, la violence n'était pas quelque chose de plaisant. Et il était bien loin d'arriver à la cheville de son professeur. En s'endormant, son esprit lui rappela alors quelques uns de ses cours, dont un où il apprenait l'anglais en lisant Paradise Lost.

Le matin suivant il fut réveillé par un grand soleil et se leva. Une fois habillé, il retrouva Aube. Ils étaient seuls dans la maison, son père venant de s'absenter pour quelques heures. Arkel lui proposa une promenade dans les jardins, chose qu'elle accepta avec un grand sourire. Ils marchaient sous les arbres, l'ombre leur apportant fraîcheur et une sorte de cachette, de cocon où ils pouvaient parler librement.

« Monsieur m'a parlé d'une légende, de la déesse Athéna protégeant notre monde avec l'aide de ses fidèles chevaliers. Chaque instant de bonheur est une victoire pour ces femmes et ces hommes qui ont voués leur vie à sauvegarder l'amour et la justice alors que chaque larme nourrit un peu plus les forces des ténèbres. »

Arkel fut étonné d'entendre cela. Monsieur n'était pas du genre à raconter tout cela à une inconnue. Avant même qu'il puisse répondre elle reprit :

« Je veux vivre pour danser et pour la musique. Voilà quelle est ma déesse, sans elle la vie ne vaut rien. Je suis alors perdue, sans raison de me battre. Mais partager cela avec toi me rend heureuse... Tu sais j'aime discuter avec toi... tu es gentil et... tu sauras te montrer digne d'Athéna »

Arkel savait donc désormais qu'elle était au courant pour lui, que Monsieur lui avait parlé de son entraînement.

« Tu sais Aube, parfois j'ai l'impression que cela me dépasse. Ou de ne pas être à la hauteurs des attentes. Je dois me battre pour défendre un monde que je ne connais pas malgré tous mes voyages. Et puis je n'aime pas blesser les autres, or... il se peut que je développe un pouvoir capable de fissurer les montagnes. Déjà aujourd'hui, sans armure, je sais briser des rochers, transpercer le tronc d'un arbre... Mais cela n'est pas assez pour Monsieur. »

« Tu dois te battre pour défendre ce qui t'es cher... »

Il se rappelait encore de ces paroles une fois la nuit tombée. Il était rentré dans les appartements de Monsieur, Aube lui ayant recommandé de s'y rendre au cas où il y soit rentré. Mais Arkel n'avait toujours pas la moindre nouvelle de son maître. Cependant il était loin de s'en inquiéter, Monsieur était l'être le plus puissant qu'il n'avait jamais vu. Le pouvoir de l'adolescent était dérisoire comparé au sien.

Le sixième jour, elle l'accueilli avec un grand sourire et dès que son père les ait laissé dans la le grand salon, elle le prit dans ses bras. Arkel ne bougea pas, attendant quelques secondes avant de l'enlacer. Elle était plus petite que lui, si bien que son doux visage se cachait dans son cou frissonnant.

« J'aime bien tes cheveux émeraude Arkel. »

Déclara t-elle.

« Tu veux danser ? »

Demanda le jeune homme timidement. Elle releva son regard et le planta dans le sien, il brillait de mille feux.

« Sans musique ? »

« Laisse là vivre dans ton imagination. »

Les premiers pas lents étaient guidés par Arkel. Elle le suivait avec une grâce enchanteresse. Ils arrivaient à se mouvoir dans une coordination d'une extrême justesse. Leurs corps s'accordaient mutuellement. Le rêve dura plus longtemps qu'ils ne l'avaient imaginer. Aube guida son compagnon sur un fauteuil avant de rependre seule cette fois ci. Elle ferma les yeux un instants et son sourire revint. Toute la passion dévorante de son âme semblait se libérer en flots ininterrompus de pas lestes et élégants. Son corps profitait de la liberté qui lui était donné pour offrir aux yeux d'Arkel sa douce folie, sa belle folie sans rien pouvoir lui cacher. Elle était désormais incapable de s'arrêter, et accélérait ses mouvements au fur et à mesure que les longues minutes passaient. Plus rien n'avait d'importance, ni le soleil qui baissait, ni la fatigue et la sueur qui faisait briller sa peau. Seul Arkel lui servait de repère, cette douce lumière qui était sortie de l'ombre suite à l'ouverture d'une porte. Il devenait le seul à réellement exister à ses yeux, elle offrait un cadeau d'une valeur qu'il n'avait pas encore saisi, un cadeau qu'elle avait rêvé d'offrir toute sa courte vie. Il lui avait abandonné son regard, elle s'offrait à jamais. La folie tituba, Aube tomba dans le crépuscule.
Arkel se leva et la prit dans ses bras, alors qu'elle se mit à tousser. Elle cherchait à mettre sa main devant sa bouche avant de la laisser retomber le long de son corps, elle était épuisée et ferma les yeux, la paume de sa main était tachée de sang. Elle murmura faiblement :

« Je souhaitais juste danser pour quelqu'un au moins une fois... Tu as été mon plus merveilleux cadeau Arkel... »

***

Monsieur était avec le père d'Aube dans l'entrée ainsi qu'un médecin, il avait le visage fermé, les nouvelles n'étaient pas bonnes. Ils parcouraient ensemble la distance qui les séparaient de la chambre d'Aube avec une lenteur toute surnaturelle ou alors complètement maîtrisée et voulue. Ils préféraient discuter entre eux.

« Elle est atteinte de phtisie depuis très longtemps... Trop longtemps. Elle savait exactement ce qui l'attendait à Paris, mais elle souhaitait danser plus que tout et puisqu'elle était condamnée, son seul souhait était de mourir en ayant vécu heureuse le temps qu'il lui restait. Je... crois qu'elle l'a été. »

« Elle l'est encore, son âme est accompagnée, elle n'est pas seule et sa présence seule semble être tout ce qu'elle souhaitait de plus. Il ne l'a pas quitté depuis hier soir ? »

« Non Monsieur, je ne peux pas lui en vouloir pour quoi que ce soit... mais il m'est difficile de le remercier, faites le pour moi je vous prie. »

Ils rentrèrent quelques instants dans une pièce en pleine pénombre. Il y avait un grand lit ou semblait dormir une jeune fille. Agenouillé au sol, juste à côté du lit, Arkel avait prit sa main dans les siennes. Même si il demeurait les yeux fermés, on pouvait voir des larmes sur ses joues. Le médecin hésita mais s'avança finalement vers Aube et prit son pouls. Il sembla rassuré et revint près des deux autres hommes.

« Elle a l'air si calme, normalement à ce stade de la maladie, mes autres patients déliraient et la fièvre semblait croître d'heure en heure. »

Monsieur lui adressa un sourire calme.

« N'essayait pas de l'expliquer. Elle partira heureuse, sans avoir souffert. »

Monsieur sentait qu'Arkel brûlait son cosmos presque inconsciemment. Une aura rosée envahissait peu à peu la pièce, alors que le médecin et le père d'Aube semblaient ne pas y prêter attention. Le jeune garçon avait mal. Il était de plus en plus fiévreux mais ne bougeait pas et Monsieur ne fit rien d'autre que regarder comment il se débrouillait. Plus Aube s'enfonçait dans les ténèbres plus les étoiles se mettaient à briller pour Arkel. Il lui offrait son amour en une douce vague protectrice alors que lui prenait à sa place la douleur qu'elle aurait du ressentir. Tous deux proches de l'inconscience ils fusionnaient une dernière fois. Elle se laissait bercer par son chevalier, il veillait sur elle, sur ses derniers instants comme il l'avait fait sur ses derniers jours. Elle ouvrit les yeux et regarda Arkel qui fit de même. Elle parlait d'une voix si faible, un murmure plus sensible qu'une brise.

« Ne sois pas triste, je ne le suis pas... J'ai enfin été réellement heureuse... j'ai pu danser... et danser, pour toi. Je peux partir maintenant. »

« Pourquoi ? C'était le début de notre histoire... »

« Non, ton histoire commence après ces sept jours... Ton univers est créé, alors vis... Devient chevalier et protège les légendes... Reste merveilleux tel que je t'ai découvert, Arkel... Tu m'as accompagné, au paradis... Retourne vivre... »

« Aube... »

« Lo duca e io per quel cammino ascoso
intrammo a ritornar nel chiaro mondo ;
e sanza cura aver d'alcun riposo,
salimmo sù, el primo e io secondo,
tanto ch'i' vidi de le cose belle
che porta 'l ciel, per une pertugio tondo.
E quindi uscimmo a riveder le stelle. »

Elle ne réussissait plus à serrer la main d'Arkel, toute pression disparu, alors qu'il brûlait son cosmos plus encore. Aube s'était éteinte à la fin du septième jour.

Difficile de rappeler ce qu'il s'est réellement passé ensuite. Arkel se souvient juste d'avoir été éloigné trop vite de la jeune fille par Monsieur. Il rentrèrent chez eux et Monsieur lui indiqua qu'ils allaient partir dès le lendemain.

« Pourquoi donc ? »

« Tu as enfin trouvé... une raison de te battre. »

***

Après de longs mois, ils étaient de retour sur l’Île d'Andromède. Cet endroit était difficilement vivable car les températures pouvaient se montrer très chaudes le jour et des plus froides une fois la nuit tombée. Pourtant Arkel y avait vécu tant de chose, tant d'années que cette île était sa véritable maison. Il y avait apprit la légende d'Andromède, et son secret. L'armure de bronze d'Andromède était ici depuis plusieurs générations. Son obtention était parmi les plus difficiles car il fallait s'offrir en sacrifice. Peu d'apprentis réussirent ce dernier test, épreuve non pas d'un professeur à son élève mais bel et bien des dieux à l'humanité.
Arkel venait de s'enrouler sa vieille chaîne d’entraînement autour de l'avant bras droit. Il regarda les lueurs de la lune sur ce métal qui se mit à briller. Il avait appris à utiliser cette chaîne comme si elle était vivante, réagissant à sa volonté, au moindre de ses mouvements. Il pouvait l'envoyer chercher un adversaire éloigné ou l'utiliser pour se défendre. Elle semblait prendre vie une fois utilisée par l'apprenti ou son maître.

Arkel venait de tomber au sol, la chaleur était très agréable ce matin là. Ils s’entraînaient, torse nu, le vent leur offrant les caresses d'une brise marine agréable. Mais le torse d'Arkel était marqué par les coups et quelques traces de sang s'y trouvaient.

« Tu ne te donnes toujours pas à fond ! »

« Je sais bien maître, mais... Vous savez que je n'aime pas devoir me battre. Vous êtes celui qui m'a tout appris, je ne peux pas vraiment lever la main sur vous. »

« Je pensais que notre dernier voyage en Europe t'aurait fait comprendre certaines choses. Viens par ici ! »

Il lança sa chaîne qu'Arkel esquiva de peu d'un bond agile en arrière. Le jeune homme riposta en attrapant l'extrémité de l'arme de son professeur, puis attira Monsieur vers lui pour lui offrir un coup de pied dans la poitrine. Le coup fut bloqué d'une main et la gifle qui en suivit renvoya Arkel au sol.

« Je ne sens rien du tout. Brûle ton cosmos ! »

« Maître, ce que j'ai compris, c'est que les choses précieuses à mes yeux doivent le rester. Je ne veux pas les perdre... Jamais je ne pourrais utiliser tout ce que vous m'avez appris contre vous. »

Ils n'étaient pas seuls sur l’île. Une bonne vingtaine de personnes accompagnaient leur vie. Monsieur avait, durant sa vie aider pas mal de familles qui l'avaient suivi pour s'installer sur l’île. Beaucoup étaient devenus des marins et des pêcheurs, ils avaient fui l'esclavage ou une vie compliquée à l'autre bout du monde. Ici ils étaient en paix. Monsieur possédait un bateau, il l'utilisait au moins une fois par mois pour une longue promenade maritime. La traite était toujours d'actualité et cela horrifiait Monsieur qui s'était juré d'en limité la propagation dans ce côté de l'Océan Indien. Une nouvelle fois, ils avaient croisé un navire marchant suspect. A force, Monsieur avait apprit à les reconnaître, une ligne de flottaison bien trop haute trahissait alors des cales remplies d'être humains. Ces marchands d'âmes, qu'ils y soient autorisés ou non ne représentaient pas un réel danger pour Monsieur qui pouvait décimer les quelques hommes d'armes à lui seul. Mais tout ceux qui sur l’île, vouaient une haine féroce aux esclavagistes, souhaitaient l'accompagner dans sa lutte. Arkel, son apprenti profitait de l'occasion pour retenir moins souvent ses attaques, même si la violence le répugnait malgré tout.
Une nouvelle fois, leur navire était assez proche d'une potentielle cible. Deux chaînes se plantèrent dans les mâts du bateau marchand et deux hommes sautèrent depuis le leur, sur le pont adverse. Quelques hommes d'arme se précipitèrent sur eux. Monsieur s'en occupait tout en envoyant son élève chercher le capitaine du navire. Arkel entra à l'intérieur du bateau mais eu l'impression de vivre éveillé un vieux cauchemar en ouvrant la porte d'une première cabine.

« Arkel ?! Que faites-vous ? »

C'était le père d'Aube qui était là, effrayé par tout ce remue-ménage. Arkel semblait tétanisé. Il remarqua alors que l'homme avait maigri, énormément maigri et que son teint était blafard. De toute évidence il ne s'était jamais remis de la mort de sa fille, après avoir perdu sa femme.

« Que faites vous sur ce navire, alors que sous vos pieds gisent quelques dizaines d'esclaves ? »

« Je... veux me rendre en Inde, mais un tel voyage coûtait bien trop cher, seul cette embarcation a bien voulu de moi... Je sais que... Mais j'avais besoin de fuir cette vie qui m'était devenue insupportable. »

Monsieur entra peu après dans la cabine. Il avait apparemment eu une discussion musclée avec le capitaine de ce navire qui avait alors eu la peur de sa vie. Monsieur allait servir d'escorte au père d'Aube pour les Indes. Arkel lui devait rentrer sur l’Île d'Andromède et continuer sa formation jusqu'à son retour. Une fois encore il n'avait pas à discuter.
De retour sur l’Île, Arkel revécut en de nombreux rêves ses différentes rencontres avec Aube, toute cette histoire refaisait surface. Il noyait les différents sentiments qu'il pouvait ressentir dans un entraînement intensif. Il n'arrêtait que lorsque il se sentait prêt à défaillir, et encore, plusieurs fois il s'était retrouvé dans son lit sans s'être rappelé y avoir été de lui même. Monsieur lui avait tout appris, il devait juste réaliser toutes ces leçons qu'il lui avait inculqué depuis son plus jeune âge. Presque adulte, il devait se montrer digne de porter l'armure d'Andromède.

Au retour de Monsieur, Arkel vint à sa rencontre, apparemment le père d'Aube avait accosté là où il souhaitait et s'était ensuite préparé à un long voyage vers les grandes montagnes du nord de l'Inde. Le lendemain soir, Arkel déposa sa chaîne dans les bras de son maître.

« Monsieur, je veux passer l'épreuve du sacrifice. »

Il remarqua un certain étonnement sur le visage du chevalier confirmé, qui lui demanda si il était vraiment sur de vouloir faire cela. Arkel ne reculerait pas. Il voulait montrer à son maître de quoi il était capable.
Le soir même, Monsieur conduisit Arkel entre deux rochers, au bord de l'Ile, là des chaînes semblèrent sortir du sol et s'enrouler autour de la roche mais aussi des bras du jeune garçon.

« C'est la chaîne de la légende, avec laquelle Andromède a été sacrifiée. Cette chaîne appartient également à l'armure d'Andromède. Elles sont indestructibles. Tu devras utiliser tout ce que je t'ai apprit pour réussir à t'en défaire avant que l'océan ne t'emporte avec lui. Bonne chance mon élève. Désormais je ne puis plus rien faire pour toi. »

Il s'éloigna et se posta en hauteur, avec une vue parfaite sur son élève. Arkel avait la mer à perte de vue. Déjà les vagues venaient se casser sur ses chevilles. La marée allait vite monter et recouvrir de plusieurs mètres l'apprenti chevalier. Ce dernier était réellement bloqué et les chaînes commençaient même à lui brûler la peau. Il avait maintenant de l'eau au dessus des genoux. La force ne lui serait d'aucune utilité. Il se mit à sourire car finalement, une nouvelle fois, il n'aurait pas à devoir frapper son maître pour réussir. Comme quoi la violence ne servait pas l'idéal chevaleresque. En tout cas pas le sien. Lutter contre l'armure même était vain, de même que contre l'océan qui arrivait déjà à la taille du jeune homme. Cette épreuve avait une signification bien différente. L'eau lui arrivait au cou puis arriva près de ses lèvres. Il inspira grandement une dernière fois, sa tête était immergée et il n'avait toujours pas progressé dans sa libération. Monsieur ne pouvait plus le voir, il était sous l'eau à plusieurs mètres de la surface. Arkel semblait comprendre le sens profond de cette épreuve. Il but la tasse, incapable de retenir sa respiration plus longtemps. Maudit réflexe.. l'eau pénétra ses poumons... La douleur dans son thorax... Il eut de plus en plus de mal à rester conscient. Face à l'océan et ses chaînes il était incapable de lutter. Tel un être vivant face à la mort... Il ne pouvait que l'accepter. Il devait accepter d'être emprisonné, et de trouver comment parler à son armure. Si il était digne de la porter alors elle ne représenterait plus de danger. Mais pour cela il devait brûler tout son cosmos, ou mourir en essayant. A moitié inconscient, il revit Aube, au loin dans la mer...

« Bats toi pour ce qui est le plus cher à tes yeux. »

La mort est inévitable, mais la vie possède une saveur qu'il faut tout faire pour apprécier et améliorer. Se battre pour que d'autres puisse connaître le bonheur, ne serait-ce qu'une fois. Protéger la vie et les joies. L'utopie d'Athéna... Arkel explosa toute sa volonté intérieure, recréant le big-bang de l'univers en son sein. Son cosmos atteint son paroxysme, provoquant une tempête qui balaya les flots en un instant. L'armure se tenait là devant lui, avant d'être téléportée dans son urne, sa Pandora Box. Arkel tomba à genoux, n'ayant plus les chaînes pour le retenir et Monsieur se précipita pour le ramener à la surface, aux côtés de son armure.

Arkel avait dormi plusieurs jours. Dégager une telle puissance était rare pour un apprenti chevalier de bronze, mais tel était le sacrifice demandé au porteur de l'armure d'Andromède, une des seule possédant des armes. A son réveil, Monsieur l'intronisa alors Chevalier d'Athéna. Il avait maintenant à rejoindre le Sanctuaire pour que le Grand Pope le reconnaisse officiellement membre des quatre-vingt huit chevalier de la déesse de la justice et de la guerre. Peu de temps plus tard, Arkel débarquait en Grèce, et avant que Monsieur ne remonte sur l'embarcation pour vivre une toute autre histoire, son élève lui avoua ces derniers mots.

« Quoi qu'il arrive je détesterai toujours la violence qui apporte la tristesse aux cœurs des Hommes. Mais vous m'avez apprit à me battre pour mon idéal maître, pour défendre cela, je ferais tout mon possible, quoi qu'il m'en coûte. Moi Chevalier Andromède, j'espère me montrer digne de votre enseignement et de l'armure que je porte. »

re bienvenu sur le forum^^

re arkel et re bienvenu sur le forum (même si je déplore la perte d'un frère d'arme)

Re bienvenue et au plaisir d'accueillir un nouveau chevalier parmi les rangs d'Athéna, bonne chance pour l'obtention de ton armure.

Bienvenue parmi nous

Bienvenue

Bienvenue !

Bienvenu^^

Bon retour^^

Merci, merci, merci, merci merci merci et merci !

Bon retour

Bienvenue jeune padawan j'ai bien cru que la fin de ta fiche n'arriverait jamais xD

Tout d'abord bienvenue parmi nous chevalier, j'espère que cette fois-ci tu trouveras ta place.

Ensuite concernant ta présentation je n'ai pas grand chose à redire. C'est net, c'est de très bonne qualité, l'histoire et prenante et il y a très peu de fautes. J'ai personnellement bien aimé, bien que ce ne soit évidemment pas le plus important ^^ En tout cas je te donne mon OUI, et je te souhaite de t'amuser parmi nous. Si tu as des questions n'hésite pas à envoyer un MP =)

Bienvenu^^

Bienvenu ! cheers

Merci, merci, merci, merci et merci.

Je prendrais soin de ton OUI Belhys, et non je n'ai pas de question, merci quand même.

bon retour parmi nous ^^

Bienvenue même si on a déjà fait un peu connaissance sur la CB Wink

Dedju voilà un moment qu'on n'avait pas eu de présentation de cette facture lol!

Très bien écrit, très détaillé, voilà une bien belle histoire. Perso j'ai aimé. Donc par rapport à ta validation je n'ai rien à dire, tu as mon oui et tu es donc validé.

Amuse-toi bien !

Merci seigneur (et à très vite pour qu'on se foute sur la tronche !)

Andromède... surnom : bronze suicidaire. Profession : victime. Espérance de vie : 0
Allez 120/120 vs 380/449 juste pour que je rigole Very Happy

Belgarath ne touche pas mes petits bronzes

Angèle a écrit:: Belgarath ne touche pas mes petits bronzes

Ha Ha Ha! Non c'est pas les bronzes que je touche... les bronze je les fait tuer, ils ont pas d'intérêt à mes yeux.

tu sais que je te hais

Sujet: Re: Arkel, chevalier Andromède

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