FB - Garde conjointe [PV - Rahan]

Dernière édition par Sphaigne le Dim 9 Oct 2022 - 18:02, édité 1 fois

L’état d’alerte était déclenché. Pourtant le ciel demeurait si bleu. A croire que tout pouvait se passer à plusieurs échelles, plusieurs degrés de perception. Pour l’instant, elle ne ressentait nul trouble, juste la chaleur écrasante qui s’abattait directement sur le sol grec. De quoi la pousser à discrètement activer une sorte de rafraîchissement naturel. Après tout, elle n’avait plus l’habitude de ce genre d’ambiance brûlante et elle n’était même pas dans la Vallée de la Mort et le désert de Gobi pour parler d’extrêmes naturels. Juste en une terre méditerranéenne.

La nature, notre corps peut se rappeler à nous au plus importun des moments. Le rappeler à l’ordre est parfois le mieux…

Sous ses pieds, elle pouvait sentir la dureté de marches pourtant si souvent malmenées par les affres du temps, le martèlement de milliers de pieds et enfin, les explosions des guerres successives. Tout en état, c’en était si étourdissant. Des destructions, des relèvements et les guerres qui cyclaient comme les aiguilles tournaient inlassablement. C’était si perturbant au fond. A croire que tout n’était que cercles, cycles successifs parfois plus longs, plus courts mais dont tous étaient prisonniers en dépit des puissances en place. Les guerres bicentenaires. Elle ne manquait pas d’en avoir une certaine conscience sans pour autant en avoir toutes les données.

Et comme pour lui rappeler cette nature cyclique, presque inéluctable, elle finit par ce retrouver face à une imposante rotonde dont un froid persistant émanait. C’était donc à cela que l’immense temple du Verseau ressemblait. Une structure circulaire, elle aussi. Souriant à l’idée de ne pas être seule pour débuter une telle tâche, elle se tourna vers Rahan qui l’avait escortée jusque-là.

- Nous voici arrivés à notre première étape, la onzième maison…

Et se plaçant devant l’entrée ou la sortie, tout dépendait du point de vie, elle poursuivit.

- Es-tu certain de ne pas vouloir poursuivre, Rahan du Phénix ? Je ne souhaite pas te mettre en porte-à-faux avec les ordres de la déesse Athéna.

Et l’Horloge se tournant soudain vers son frère d’armes.

- Ou bien as-tu autre chose à me confier ?

Face à son frère d’armes, Sphaigne se voulait sincère. Quelque chose semblait intriguait l’oiseau de feu à son sujet. La glace capable de ralentir certaines choses et de prolonger la conservation de certaines nourriture sans devoir les inonder de sel ou les fumer.

- Nous avons une garde à mener tous les deux et de proche en proche, il est toujours possible de s’avertir surtout en plein jour, avec une certaine discrétion si nous savons où nous placer…

Et comme par jeu, elle ne manqua pas de faire apparaître une fine plaque de glace luisant sous le soleil.

- Pas besoin de miroir quand on peut jouer avec la glace et toi, je suis certaine que tu as ton propre système d’alarme.

Le temple d'Athéna

Le chevalier du Phénix avait quitter l’assemblé du temple de la déesse et prit congé de cette dernière. Il avait attendu patiemment le chevalier de l’horloge près de la sortie. Il avait jeté un drôle de regard aux gardes présents, mais n’avait rien dit. Il laissa la demoiselle prendre les devants pour descendre jusqu’à la maison du Verseau. De toute façon c’est elle qui en avait eu la garde temporaire, alors c’était normal qu’elle prenne les devants.

En chemin pourtant, il s’attarda légèrement à la sortie de la maison des poissons. Il cru discerner une présence familière. Il fronça légèrement les yeux, mais reprit rapidement la descente jusqu’à la maison suivante. En arrivant, il observa un moment la maison circulaire, il devait avouer que ça ne manquait pas d’un certain charme. Elle semblait pas très grande, mais le toit était vraiment très haut, il était certain qu’il devait avoir 2 étages.

Il entra et il trouva que c’était un peu froid, un léger frisson le parcourra. La demoiselle le questionna et lui demanda s’il n’était pas mieux pour lui de poursuivre son chemin. Rahan lui fit un petit sourire et répondit :

- Je te remercie, mais ne t’inquiète pas. Le plus important c’est qu’on soit ensemble. Je suis certain qu’Athéna verrait d’un bon œil qu’on discute et qu’on échange.

Sphaigne lui parla un moment de la garde qu’ils avaient à mener :

- En effet, nous avons une mission et je crois qu’on risque d’avoir du ménage à faire. Quoique ça l’air pas si mal sur ce point ici. Brr, tu n’as pas froid toi?

Le beau Rahan se frotta un peu les bras et discerna un bougeoir avec une bougie à même le mur de gauche. Bien sûr qu’elle l’intriguait, elle dégageait une énergie semblable aux guerriers du nord qu’il avait croiser à Venise. :

- Tu me permet d’allumer juste cette bougie? Ça va nous donner un peu de lumière, c’est sombre dans cette maison.

Il lui fit un petit clin d’œil complice et avec un doigt pointé sur la bougie, il arriva à l’allumer. Une belle lumière se répandit, offrant au décor présent un certain charme. Il se tourna de nouveau vers elle et répondit à sa question :

- Hum, alors tu manipule la glace? C’est intéressant et moi je t’avoue que ça me fascine. Bien sûr je sais un peu ce que c’est la glace et le froid. J’ai habité durant 4 mois dans la ville de Turin, au nord de l’Italie. De plus, quand j’étais adolescent j’ai déjà voyager un peu en Autriche et en Suisse. Et toi, tu as beaucoup voyager dans ta vie? Pour en revenir au système d’alarme, ouais faudrait qu’on regarde du côté de la sortie de cette maison. Surtout que j’ai l’impression que ça risque d’être plus moi qui va devoir t’avertir. La maison que je dois garder est avant la tienne.

Ouais, fallait qu’il trouve quelque chose qu’elle verrait facilement. Il se demandait s’il était capable de produire une flamme suffisamment haute pour qu’elle la voie de la maison du verseau.

- Avec ton idée de la glace miroir, c’est une bonne idée…mais moi, je me demande ce que je pourrai faire.

Il la regard en réfléchissant, ouais qu’elle serait la meilleure solution.

Un vrai gentilhomme…

Se surprit un instant à songer la guérisseuse. C’était un effet un guerrier doté d’une réelle élégance qui semblait désireux, lui aussi, de partager la garde des deux maisons conjointes avec elle.

- Oui. Que la garde se rapproche et se renforce. C’est en effet le mieux d’avoir une certaine cohésion. Notre faiblesse peut y trouver une certaine compensation.

Elle se rappelait en effet le véritable esprit de coopération à la limite de la fraternité qu’elle avait contemplé à plusieurs reprises. La solidarité être frères et sœurs d’armes. C’était une image déformée mais dont elle avait ressenti l’impact.

- Froid ? Et le rire soudain de la sainte. Je dirais qu’il fait plutôt chaud. Mais je peux comprendre que pour tout autre qu’un éveillé lié à la glace, cela peut sembler frisquet. En fait, je crains émettre par réflexe de quoi me rafraîchir et cela ne doit pas réchauffer le tout.

Puis, son regard se faisant quelque peu plus sérieux.

- Mais si cela te deviens insupportable, je peux réfréner au mieux mes élans de froid. Puis, je peux aussi te préparer de quoi te réchauffer si tu as du mal avec ce genre d’ambiance. Ce temple est vide et se sent sans doute seul d’une certaine façon. Ce qu’il advient de n’importe quel lieu perdu sans âme ou vie pour le mettre en mouvement et lui offrir un peu de lui. Tout être peut avoir une influence.

A ces derniers mots, son ton s'était fait plus triste. D'une certaine façon, cela venait de lui rappeler ce qui lui avait déchiré le corps et le fait qu'elle n'était pas encore totalement cicatrisée. La prudence restait de mise surtout quand on était assez inconscient pour surestimer ses forces et ses limites. Négliger la moindre faille, c’est offrir une porte d’entrée.

- Au fait, j'y pense, j’ai toujours un peu d’alcool avec moi mais pour désinfecter. Je dois toujours rester sobre, on ne sait jamais mais je peux te garantir qu’il est de qualité. La dernière fois, les rats ont failli tout transpercer.

L'image des rats, la réaction de Jolan. Elle se rappelait ce passage que tous deux avaient partagé. Un lien qui n'était peut-être pas totalement brisé. C'était surprenant de voir comment tous deux avaient fini par s'influencer mutuellement. Deux rats...

- Déjà seul, un rat peut faire tant de dégâts mais ensemble, ils peuvent être un tel fléau.

Tout à ses réflexions, quasi toutes à voix haute, elle s'était empressée, elle aussi, de rechercher tout ce qui leur serait d'une quelconque utilité.

- Une bougie ? Bien sûr mais plusieurs seraient mieux. Si tu veux un semblant de la lumière digne de ce nom. Entrons plus loin et explorons. Qui sait si ce temple ne porte pas des accroches susceptibles de supporter la taille et le poids de flambeaux. Et examinant la réaction de son semblable de bronze. Et nous ne devrions pas trop manquer de matières premières. Fabriquer ce genre de petites choses est relativement aisé et ne fera aucun mal au temple.

C'était ainsi qu'elle avait fini par se rapprocher de l'entrée et même de la franchir de nouveau, histoire de refléter une nouvelle fois les rais du puissant Hélios.

Celui qui voit tout qui sait tout.

Un pouvoir qui n’aurait pu que les aider en les troubles à venir. Qui sait ce que le divin cocher avait aperçu lors de sa traversée du ciel ? Lui ou Séléné lorsque la nuit tombait. A la question de Rahan, elle se retourna vers lui, soulevant quelque peu son demi-masque. après tout, il ne dissimulait que partiellement ses traits et elle s’en servait surtout pour ne pas prendre le risque de tousser ou éternuer sur ceux qu’elle aidait.

- Oui, j’ai appris à la manipuler très jeune mais j’ai tendance à en perdre le contrôle. Voyager ? Non, je suis restée trop longtemps immobilisée. En fait, j’en porte encore la raison dans la chair. Elle n’est quasi plus qu’une cicatrice mais je la porterai jusqu’à la fin de ma vie. Sans la glace, je serai morte d’hémorragie ou d’infection. Mais le plus urgent n’est pas de revenir sur un passé qui risque de nous prendre trop de temps et le temps est si précieux. Le temps et les aiguilles qui ne cessent de…

Et le rire soudain de Sphaigne.

- Tu va me prendre pour une folle obsédée par le temps qui passe. La glace, la glace peut m’aider à ralentir certaines choses ou en garder d’autres à l’abri. Puis, revenant à la dernière question du Phénix. Pour ce qui est des signaux lumineux, en effet, il faudrait que je songe à me tourner en ta direction. Seulement, je suis en train de me demander. Si jamais ce sont les armures qui nous assaillent, le péril peut-il venir de l’intérieur du temple lui-même. Mais une chose à la fois. Se ravisa-t-elle en réalisant qu’elle avait tendance à s’embraser, singulier pour une éveillée liée à la glace. Une chose à la fois. Occupons-nous d’abord des soucis de communication et d’alarme. Les flammes dégagent elle aussi leur lot de lumière et la couleur d’un feu peut changer selon ce qu’il brûle. Si tu me montrais déjà ton influence sur le feu…

Sphaigne de l’horloge semblait partager son idée pour la garde de ces deux maisons. Rahan venait de faire une drôle de connexion entre ces pouvoirs et les siens. Tout en étant littéralement opposé, ils allaient un peu ensemble. :

- Je trouve que la déesse Athéna à malgré tout une bonne confiance en nous. Après tout, nous sommes de simple chevalier de bronze et elle nous donne la surveillance de 2 maisons qui sont pour le moment sans gardien. De plus, je crois qu’on n’a des talents qui ce complète, même s’ils sont différents. Qu’un ennemi tente de s’en prendre à notre déesse. Je vais lui brûler les fesses et toi tu vas le givré. C’est ça, on va faire des statues.

Il rit légèrement à son commentaire. Il jeta un regard surpris quand elle lui avoua qu’elle trouvait qu’il faisait un peu chaud. Elle parlait de ralentir ces élans de froid, à non il ne voulais pas non-plus qu’elle se sente mal :

- Oh, ne t’inquiète pas avec ça. Moi-même je dois dégager en fait une chaleur terrible et je m’en rend sûrement pas compte. Je ne pensais pas qu’on pouvait soit dégager du froid ou de la chaleur, dépendant auquel de ces 2 éléments on n’est lier. Ne t’inquiète pas pour moi, en fait ça va sûrement me faire du bien de ressentir autre chose que de la chaleur.

Il lui fit un petit clin d’œil complice et puis ce froid n’était en fait pas si terrible que ça, à Turin c’était pire. Elle évoqua que l’endroit où ils se trouvaient devait ce sentir seul depuis un certain temps. À ces paroles, il hocha la tête, mais ce sentiment de solitude était encore plus fort à la maison du capricorne, même s’il était plus éclairer. :

- Je pense que la maison du capricorne est abandonné depuis plus longtemps que celui-ci? Quand j’ai monté en vitesse avec Giro pour rencontrer Athéna, c’est le sentiment que j’ai eu à la maison du capricorne, ainsi qu’à la maison du taureau.

Elle parla qu’elle avait un peu d’alcool sur elle, pour désinfecter des plaies :

- Je te remercie, mais garde le au cas où. Surtout que je suis pas trop fort sur l’alcool. C’est meilleur pour soigner, des rats? Oh tu as eu des ennuis avec des rats dans le passé? Moi aussi, surtout à Venise. Mais j’en faisais du rat rôti ou mon furet les attrapait. J’ai eu un furet durant quelques années. Mais je l’ai donner à une famille du port à Venise avant de partir pour le sanctuaire. Je craignais que sa présence ne dérange ici et je ne savais pas si ça aurait été aiser de le nourrir?

Une fois qu’il eu allumer la chandelle, qui diffusa une belle clarté. Sphaigne proposa qu’ils cherchent des matières pour en fabriquer d’autre. Il leva un sourcil, ouais peut-être durant les jours qui vont suivre :

- Ouais, peut-être mais je suis certain qu’il doit en avoir de caché dans ce temple.

Il l’a suivit près de la sortie, alors que les chauds rayons du soleil éclairait encore le ciel. Hum, le soleil commençait à descendre à l’horizon. Dans environ 2h il ferait nuit noir. Il la laissa parler un peu de son passé et elle évoqua notamment sa maitrise de la glace et sur le fait que la glace l’avait sauver. :

- Oh, je ne pensais que tu avais déjà été blesser à ce point, je suis vraiment navré des épreuves que tu as subit. C’est triste, si jamais tu souffres tu me le diras. Je pourrai peut-être t’aider du mieux que je le pourrai.

Il était sincère, il avait appris à se soigner tout seul quand il avait des blessures. Il lui fit un sourire légèrement taquin :

- En apprenant la maitrise du feu, pour améliorer mes spectacles avec la troupe qui m’avait recueilli après la mort de mes parents. J’aurai souvent eu besoin de tes talents avec la glace. Je me suis souvent brûler les doigts.

Elle parla un peu du temps et il secoua la tête :

- Je t’assure que tu n’es pas folle, beaucoup de personne sont fascinés par le temps, ne t’en fais pas avec ça.

Toujours à la sortit du temple, ils pouvaient facilement distingué la maison du capricorne qui était en contrebas. Les signaux, oui c’était une bonne idée. Il se demandait si elle serait capable de geler sa flamme en plein ciel :

- Athéna est au temple et je n’aurais aucune crainte pour nos armures tant qu’elle sera là. Sinon, je me posais une drôle de question, avec tes grands talents pour la glace, tu serais capable de geler une flamme? Regarde, je vais te montrer un truc. Éloigne- toi légèrement.

Il ramassa une branche qu’il avait entrevue près du temple et l’enflamma. Il fit quelques geste très précis avec elle et quelque mouvement un peu difficile. Ensuite il leva la branche en flammes vers le ciel et fit un geste à son amie :

- Tu peux la geler? Ensuite il va falloir qu’on se cherche quelque chose à manger, moi j’ai faim et toi?

Tout en tenant sa branche en flamme, il lui fit un sourire sincère. Elle n’avait aucune crainte à avoir de lui, il se montrerai très aimable et très courtois avec elle. Mais que personne ne tente de lui faire du mal, il aurait à faire à lui.

Sujet: Re: FB - Garde conjointe [PV - Rahan] Ven 2 Sep 2022 - 19:34

- Des statues, tu as une bien étrange vision de l’art ? Garder des corps ainsi sans leur donner de sépulture, c’est les condamner à errer sans cesse. Le sort le plus terrible car la mort n’est pas forcément une délivrance. Jouer à ce genre de jeu m’effraie. Rahan…

Elle sentait honteuse à l’idée de révéler ses faiblesses mais sentait aussi qu’elle pouvait lui faire confiance. Qu’il ne la jugerait pas aussi simplement.

- Jouer à ça, cela s’apparente à une étrange marche sur une corde raide. Devenir ce que l’on combat. La victoire doit-elle se faire à n’importe quel prix. Je pense qu’il faut garder un minimum de respect même dans les pires des situations. Se laisser aller à torturer ou profaner des corps, c’est aussi se gorger de sa puissance, de sa force sur un être totalement dépourvu de défense et même de vie. Les charognards font ça pour se nourrir mais nous, nous valons plus que ça.

Et son ton se faisant soudain si grave.

- Un pas vers la corruption de l’âme. Qui sommes-nous pour juger ? Rester pur, rester digne, rester dans la lumière est parfois la plus ardue de toutes les épreuves. Parfois l’injustice non l’ironie de ce monde peut nous faire basculer. A nous de nous raccrocher à nos idéaux. Avoir au moins un repère…

Et la sainte reprenant soudain.

- Oui, en effet, nous sommes des éléments opposés mais indispensables tous les deux à leur façon. Je me demande... Et elle sourit sans la moindre malice, juste une saine curiosité. Peux-tu traverser les flammes ou marcher sur des braises ardentes ?

C’était plus par amusement que véritable défi que Sphaigne avait lancé ces quelques mots. Passer ainsi de la gravité la plus profonde à une légèreté plus lumineuse.

- Soigner les rats ? Je pourrais mais j’en suis pas encore là. Non, ils adorent juste prendre tout ce qui les intéressent. Leurs dents sont capables de tout traverser et sans mes petites colocataires, ils auraient tout mangé. Chats, serpents, renards, tout ce qui peut en manger…

Et à Rahan de parler d’un autre type de prédateur.

- Un furet ? Oui, tu aurais pu l’installer en ma demeure. Du moins dans un autre étage que celui que s’est improvisé ton ami Giro comme zone d’entraînement. Il a déjà dérangé ma couleuvre…

Et le rire soudain de la sainte en se remémorant tout cela.

- Mais te découvrant, je suis certaine que tu as choisi la bonne famille pour lui. Mieux vaut une famille certaine de survivre que des combattants tels que nous.

Et instant, elle songea à sa longue absence et au fait que ses animaux étaient restés en son attente. La couleuvre le plus souvent en train de veiller au pied de l’autel de la déesse. Un peu comme si elle s’était attendue à la revoir en ce lieu précis. Puis, des éclats de lumières percèrent la pénombre naissante. Le jour approchait de sa fin, bientôt, ce serait le char de Séléné qui traverserait le ciel…

Une image bien poétique qui plaisait à la sainte de l’Horloge.

- Sans doute mais nous devons aussi rester à nos places, Rahan. Ce temple n’est ni le tien ni le mien. Nous ne pouvons aller trop loin. Le souvenir de l’ancien propriétaire ne peut que planer. Tout n’est jamais que relatif. Le temps doit être bien différent pour elles qui sont aussi faites de matière vive. Au point qu’il faut quasi saigner les guerriers pour les guérir de leurs blessures. J’ai du mal avec l’idée de réparer. Pas pour un être vivant aussi singulier qu’une armure.

C’était aussi ce qui la poussait à avancer. Elle ne savait pas encore quelle serait sa route à présent qu’elle se savait d’une vulnérabilité affligeante. Pour s’être fait éventrer sans même avoir compris qui l’avait attaquée. Rien en sa mémoire pas le plus petit indice et personne pour s’en vanter…

- Les épreuves font partie de la vie, Rahan surtout quand elle est dédiée à Athéna, la Guerre. Je pense qu’on ne peut se plaindre de ce qu’on choisit en toute connaissance de cause. Merci, mon ami. Je peux t’appeler ainsi ? Et souriant soudain. Moi, aussi, je t’aiderai chaque fois que je le pourrais. Comptons l’un sur l’autre. Comme les temples sont voisins, ce sera tellement plus simple…

Puis, ce furent les souvenirs qui s’ensuivirent de quoi faire rire Sphaigne même si les paroles de Rahan n’étaient pas forcément drôles.

- Rassures-moi, tu n’as pas mis de beurre sur une brûlure ?

D’autres mots suivirent encore et il la mit au défi.

- Geler une flamme ? Bien, essayons. Je vais vois si je suis capable de viser juste…

Précision quasi chirurgicale vu que Rahan portait toujours la branche à bout de bras…

- Rien n’est plus fin qu’une aiguille mais celles-ci sont porteuses de tellement plus que ça…

Et se concentrant, elle dirigea le flot cosmique qui prit la forme d’aiguilles particulières avant de se ficher dans la branche. Viser la flamme ne servait pas réellement à grand-chose. C’était la source qui importait. Aussi soucieuse de la sécurité de Rahan, elle ajouta à son attaque, l’une de ses défenses, créant une sorte de fin cocon à multiples couches autour de la branche. Sans doute la meilleure chose à faire quand elle y repensait.

- La flamme aurait pu éclater, Rahan. Même si je peux te soigner ensuite, ça aurait été impardonnable. Mais j’y pense…

Et elle se tourna soudain vers lui.

- Jamais mon froid ne pourra gêner l’armure du Verseau. Elle est trop en confort avec cet élément. Les flammes ou au moins une chaleur plus haute pourrait la forcer à tout remettre en ordre pour qu’elle agisse dans son environnement de prédilection. Enfin, si jamais, elle venait à s’agiter et se mettre en tête d’attaquer. Peut-être serait-ce la même chose avec l’armure du Capricorne, si on s’arrange pour qu’elle fasse le maximum de bruit, elle ne pourra peut-être pas aussi aisément nous surprendre. Quelques secondes de gagnées tout au plus…

Et se tournant soudain devant Rahan.

- Qu’en penses-tu ? Une simple mesure de prévention qui bien appliquée ne nuira jamais aux armures d’or mais pourrait les obliger à marquer un temps avant d’attaquer. Un temps qui pourrait tout changer comme donner l’alerte si elles se mettent à vibrer d’elles-mêmes.

Puis, soudain, elle se remémora la question de Rahan.

- Faim ? Euh oui, c'est vrai que je n'y ai pas songé et cela risque d'être compliqué d'aller en chercher. Peut-être voir avec les gardes s'ils peuvent nous ravitailler. Nous avons beau avoir une résistance accrue autant éviter tout ce qui peut l'être.

Sujet: Re: FB - Garde conjointe [PV - Rahan] Mar 6 Sep 2022 - 18:06

Rahan fit un petit sourire indulgent envers Sphaigne quand il l’entendit parler de sépulture et du prix de la victoire :

- Euh, je voulais faire des blagues, ma chère. Mais parfois, quand tu lutte pour ta survie et qu’on te menace de la pire des façons. Tu es obligé dans certaine situation d’en arriver au pire. Mais je te le concède, c’est pas drôle d’en arriver à cette extrémité.

La corruption, là elle y allait un peu fort :

- Je ne le crois pas, quand c’est pour te défendre ou aider les plus petits que soit. Je comprend ton point de vue, ne t’en fais pas. Mais nous sommes des chevaliers et c’est quand même une responsabilité. N’oublie pas qu’on doit maintenant défendre le Sanctuaire contre des ennemis éventuels, alors des fois tu peux être amener à faire des choses qui te répugne, mais tu n’auras peut-être pas le choix. D’accord, je faisais des blagues tout à l’heure, mais il faut souvent lutter pour vivre. Mais ne t’en fais pas, même si j’ai fais des petits spectacles d’amuseur public durant des années pour ramasser quelques sous pour pouvoir manger et me loger. Je ne suis pas un corrompu et je méprise les profiteurs du plus petits. Dans quelques temps, quand nous nous connaitrons un peu mieux, je te raconterai une aventure qui m’es arriver il y a environ 3 ans.

Il lui fit un clin d’œil et il fut ravie qu’elle change de sujet, ça devenait un peu trop sérieux pour le moment.

- Le feu et la glace, ça va être bien de travailler ensemble. Oh, oui je sais qu’ils peuvent faire équipe quand ils le veulent. Marcher sur les braises…non pas encore. Je le manipule, mais il peut quand même me brûler si je ne fais pas attention.

Il lui fit un sourire amusé. Sur les rats, il l’écouta en souriant, mais en ajouta pas. Il comprit par son petit bavardage qu’elle aimait bien les animaux. Il trouvait ça amusant de l’entendre parler ainsi, alors c’était juste de la gêne qu’elle avait au temple. Mais il comprenait un truc, elle était encore plus loquace que lui quand la gêne était partit. Sur son furet… :

- Regarde comme c’est montagneux, non il sera bien plus heureux qu’ici. De plus, les gens à qui je l’ai confier font du pain maison à Venise et ils ont souvent des problèmes avec des rongeurs justement. Mon furet va faire le ménage et leur assurés qu’ils n’auront plus jamais de sourie ou d’autre sorte de rongeurs dans leurs farines.

Par la suite, elle évoqua son hésitation à faire de l’exploration, disant qu’ils en avaient juste la garde

- Je comprends ce que tu veux dire pour ce temple et celui dont j’ai eu la charge. Mais je crois qu’on devra quand même faire le tour de ces 2 maisons et s’assurer que tout est en ordre et faire un peu d’exploration, ça va être sympa. Oui, le truc des armures qui sont vivante, je t’avoue que j’ai un peu de mal avec ce concept. Il va falloir qu’un chevalier d’or m’explique en détail. Comme ce Damian qui est venu aider Athéna, il m’a fait une forte impression celui-là.

En parlant des épreuves qu’elle avait déjà vécu, il s’en montra toute suite désolé et peiner pour elle, elle lui tint encore un discours intéressant sur les épreuves de la vie. Il acquissa d’un signe de tête :

- Bien sûr que tu es mon ami et je suis le tiens, ça va de sois. Du beurre, non j’avais pas ce luxe. Je pouvais seulement me tremper les mains dans de l’eau froide et j’avais pas intérêt à me plaindre trop. Sinon c’était le fouet, bon j’en n’ai subit que 2 fois, mais c’est pas trop agréable. Une chance que ce n’était que 5 coups.

Il lui sourit quand même, c’était un souvenir un peu douloureux, mais il avait connu pire. À l’extérieur, il lui lança le défi de geler le feu lui-même. Il savait qu’il lui avait lancé un défi important. Il trouva ça très jolie ce qu’elle fit, avec les aiguilles de glace autour du feu. Elle réussit à presque éteindre la flamme, mais quand le froid atteint ces mains, il relâcha la branche. Plus par surprise qu’autre chose :

- J’ai trouver ça très jolie, ça aurait fait un bon numéro devant des spectateurs. Je trouve ça vraiment impressionnant de maitriser la glace ainsi. Ça doit faire très longtemps que tu as un bon contact avec le froid. Comme moi avec le feu…je ne suis pas un expert et j’arrive tout juste au temple d’Athéna. Mais j’ai la net intuition que les éléments qu’on maitrise sont ceux avec lesquelles on n’es en contact depuis notre enfance. Bon, encore des questions pour le chevalier Damian.

Soudain, Sphaigne énonça une idée vraiment intéressante, sur les armures d’or. Il écouta attentivement, sans l’interrompre et il hocha la tête, oui c’était une bonne idée :

- Hum, alors là je suis entièrement d’accord avec toi sur ce point, Sphaigne. C’est sûr que si l’armure du Verseau est une armure surtout tourner vers le froid et la glace, comme ce froid étrange qu’on n’a ressentit à l’intérieur du temple. Je crois que la chaleur extrême et le feu ne doit pas trop lui plaire et doit la blesser. Sincèrement je ne crois pas que les armures que nous avons toi et moi, celle du Phénix et celle de l’horloge nous attaquent soudainement. Mais en vérité, oui je suis plus méfiant de celle du Verseau et celle du Capricorne. Elles sont assurément plus forte et si ça fait longtemps qu’elles n’ont pas eu de porteur…elles peuvent être tenter par une révolte.

Question pour la bouffe, Rahan avait faim et aux paroles de Sphaigne, elle aussi semblait t’il :

- J’ai sentis des présences au temple des poissons. Je ne sais pas s’ils auraient un truc à manger? Faudrait peut-être qu’un de nous 2 aille voir aller-retour. Mais ton idée pour les armures est excellente. Oui…je pense que c’est la meilleur solution et demain on ira voir celle du Capricorne. Alors, on fait quoi pour la bouffe?

Il avait un peu d’argent sur lui…il était un peu embêter. Mais ils devaient faire quelque chose, ils ne pouvaient passer la nuit sans rien manger.

Sujet: Re: FB - Garde conjointe [PV - Rahan]

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