Léandre, Chevalier de Bronze du Dragon

Léandre est quelqu'un de calme, rusé. Il est patient, et ne semble jamais se mettre en colère. Il analysera toujours avant de se lancer à l'action. Il possède des valeurs qu'il respecte à la lettre, il veut être un chevalier exemplaire, même en tant que bronze.
Néanmoins, c'est quelqu'un de candide, qui fait confiance et semble s'émerveiller de tout. En combat, il se bat toujours en respectant les règles de l'art, jamais il ne prendra un adversaire en traître.
Il fera toujours preuve de compassion, et aidera les plus faibles.

C'est une personne loyal, qui cherche à progresser et s'entraînera toujours dur, il respectera la hiérarchie, et ne discutera pas les ordres, du moins au départ, si la confiance s'installe, peut-être cherchera-t-il parfois à dialoguer pour en savoir plus.
Il a du mal à haïr, et pardonne souvent, même s'il n'oubliera pas. Il a conscience de ses limites, de sa force. Ainsi, il est capable plus ou moins de savoir ce qu'il est capable de faire.
Il cherchera à se montrer exemplaire. Léandre est ambitieux, et quand il se met en tête un but ou qu'on lui donne une mission, il fera tout pour l'accomplir, avec hargne et détermination.

La nuit chaude et étoilée venait d'atteindre son apogée. Depuis la fenêtre de la chambre de ma chambre de l'orphelinat j'observais le ciel, la mine maussade et triste.
Je voyais dehors la liberté, j'avais cette folle envie de vivre, de me battre et de protéger le monde. Je m'entraînais à longueur de journée à la pratique des arts martiaux, depuis que je me trouvais en Chine...
Soudain, dans le ciel, j'admirai le passage d'une silhouette d'un dragon, majestueux, il se mêlait aux étoile, il s'approchait, je reculais, mon coeur s'emballa, je transpirais. Puis plus rien...

Des jours durant, cette scène se répéta. Ce dragon hantait mes nuits. Jusqu'au jour où un vieil homme dans la rue m'interpella.
-" Le Dragon ! "
Il s'approcha, vêtu pauvrement, un visage fort ridé. Sans que je ne sache pourquoi il prit la liberté de poser sa main sur ma nuque puis de tirer le col de ma chemise pour regarder mon dos. Il se mit à ricaner. Puis à délirer dans son rire.
D'un geste brusque je m'écartai de lui. Je le fusillai du regard. Heureusement la rue était encore vide, il y avait là quelques passants qui se baladaient.
-" De quoi parlez-vous ? Et pourquoi riez-vous ainsi ? " Clamais-je en me mettant sur la défensive.
-" Ainsi les chevaliers existent vraiment ! La légende est vraie, je n'y avais jamais cru, jusqu'à ce jour. " Me répondit-il d'une voix qui faisait son âge.

Je fronçais les sourcils, comme pour l'inciter à s'expliquer, ce qu'il fit sans hésiter.
-" Dans ton dos, dans ton dos, il y a la dragon, le tatouage, j'ai pu le voir un bref instant. "
-" Je n'ai jamais fait de tatouages ! Vous racontez n'importe quoi. "
Il se mit à rire suite à ma phrase, il s'approcha de moi.
-" Je suis certain de ce que j'avance. Tu le sais, tu dois le savoir, le dragon, tu l'as vu ! Il t'a effrayé, mais il t'a donné sa force. Essaye par toi même jeune homme. Et tu verras. " Souffla le vieil homme en s'éloignant, je restais immobile, en regardant le creux de la main.
Le dragon, celui de la légende.

A l'orphelinat il y avait déjà tellement de gens plus fort que moi, malgré mes efforts, alors comment ? Comment pourrais-je être digne de cette puissance ? Sceptique, je marchais.
Parfois je donnais un coup de poing dans le vide, ou un coup de pied, mais rien ne semblait indiquer que le vieillard disait vrai.
En arrivant sur une grande place, une foule hurlait. Ils pariaient sur un combat. Je me faufilai pour essayer de voir ça. Il y avait un colosse, imposant, géant, et un autre plus musclé, plus fin aussi.
Le combat dura de longues minutes. Le colosse l'emporta, il ramassa les billets et en agitant une liasse demanda s'il y avait d'autres volontaires.
Plus un bruit !
Là, une main dans mon dos me fit m'avancer ! En me retournant je remarquai le vieil homme de toute à l'heure.
En me voyant au centre du cercle que formé la population, on entendait des murmures, allant de la moquerie à la surprise, le colosse me regardait avec stupeur.
-" Gamin ?! T'es certain ! "
Je voulais dire non, et partir en courant, mais une force invisible fit sortir de mes lèvres le contraire.
-" Oui Monsieur."
-" Ah Ah Bon, je vais faire attention à ne pas te faire trop de mal ! " Ricana-t-il les mains sur les hanches en me regardant de haut.
Je me mis en garde, il se lança à l'attaque avec nonchalance, j'esquivai son attaque sans savoir comment, à une vitesse incroyable. Son poing heurta le sol.
Des cris de surprises se levèrent.

Je m'étonnais moi-même. J'esquivai la suite de ses coups. Mais soudain, son poing heurta mon ventre et je tombais au sol. Sans doute avais-je pris trop de confiance.
Son pied m'écrasa au sol. Je creuser même un trou avec mon dos.
-" Tu ferais bien d'abandonner ! " Hurla mon adversaire.
Crachant du sang, criant de douleur, je lâchais un "jamais". Et alors que j'allais perdre connaissance, une espèce de lueur verte apparu autour de ma silhouette et éjecta le colosse au loin.

Stupeur dans la foule, et chez le guerrier adverse. Je me relevai, surpris moi-même par ce souffle nouveau, cette aura verdoyante qui vivait autour de moi.
Cette fois, ce fut moi qui attaquai. Il ne put rien, il prit mon coup de pied en plein visage et s'écroula de douleur.
Un décompte fut fait, et on me déclara vainqueur. Comme je ne voulais pas poursuivre cette mise en scène, je m'éclipsai rapidement. Le vieil homme sans me dire un mot me jeta à la figure un parchemin que je déroulai. Il s'agissait d'une carte. Une croix se trouvait à l'endroit où je devais me rendre.
Intrigué, je cherchais du regard l'homme, il avait disparu.

Je passais des jours à penser, à réfléchir, à m'entraîner, et je ne parvenais pas à retrouver cette force me permettant de vaincre ce colosse.
Et le soir, je regardai cette carte ! Un matin, la décision fut prise je devais y aller, me rendre là-bas. Et voir ce trésor.
Je fonçais dès le lendemain, le chemin me mena jusqu'à un endroit paisible, une cascade immense, une immense pierre qui trouvait sa fin devant cette eau qui chutait sans cesse.
Une sensation étrange, un air paisible, ce son infini de la cascade. Je m'approchai pour observer l'eau en bas. J'y vis deux étoiles verdâtres qui brillèrent un instant.

Je sursautai pour reculer. Je me demandais de quoi il s'agissait. Je regardai à nouveau, même regard, et même stupeur.
-" Toi aussi ?! Tu es là pour obtenir l'armure du Dragon ? " Une voix me surpris, il s'agissait d'un homme, un peu plus âgé que moi, musculeux, des cicatrices partout sur les bras.
-" Hein ? Euh ! Oui, je crois, on m'a remis ce parchemin qui indiquait ce lieu. Alors me voilà. Et toi ? "
-" Moi ? Ca fait des années que je suis là pour rapporter l'armure, devenir chevalier, et faire régner la justice."
Nous fîmes alors connaissance, et nous passions les jours à nous entraîner, il m'apprenait des choses que j'ignorais, Athéna, Hadès, les chevaliers.
Je m'identifiais vraiment à la volonté d'Athéna. Et petit à petit je me sentais investi d'une mission.

Les mois passèrent. Un jour où mon compagnon d'entraînement s'absenta, un violent orage tomba, accompagné d'une violente averse. J'étais là, devant la cascade, je l'admirai.
Etrangement, je ne bougeais pas, le vent ne m'affectait pas, la pluie non plus. Soudainement dans ma main, une lueur verte majestueuse naquit. Je fermai le poing. Je me sentais guidé, la lueur s'amplifia, c'était la même que l'autre fois.
Je fis un saut, puis en hurlant je lançais une onde d'énergie vers les yeux qui m'observaient dans l'eau virulente.
De l'eau des traits lumineux naquirent, formant un cercle, l'eau se souleva et sous la forme majestueuse d'un dragon d'eau, au milieu de ses jets de lumières une boite se leva dans les airs, s'ouvrit... Et sous mes yeux ébahis une armure de bronze, l'armure du Dragon !!! Le totem se disloqua et vint se poser sur moi. Je regardai le bouclier avec admiration.

Le ciel soudainement s'apaisa. Des rayons du soleil se posèrent sur moi.
-" Ainsi, c'est toi le chevalier de Bronze du Dragon." M'annonça mon compagnon d'entraînement, dans un mélange de tristesse et de joie, évidemment, il aurait aimé le devenir.
-" Sois en digne ! Tu dois à présent te rendre au sanctuaire d'Athéna, en Grèce. "
Je souriais, l'armure se retira, le soleil brillait de mille feux sur nos têtes. Nous discutâmes des heures, puis je pris le chemin du sanctuaire, les yeux pétillants, j'avais hâte d'apprendre encore et encore...