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 [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]

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Nimuë

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MessageSujet: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptyDim 14 Déc 2014 - 14:50



Maeleene



La Mandragora


Dangers à venir




Le ciel était lourd, bien trop lourd sur ses frêles épaules, il couvait sur elle comme un manteau chaud et dont la moiteur la gênait à chacun de ses mouvements. C’était tout ce sang sur sa peau de nacre qui l’incommodait sans que l’italienne n’en ait réellement conscience. Elle avait quitté le temple le cœur gros, chargé de remords et ce fut le regard dans le vague, qu’elle déambula un moment qui lui parut être une éternité. Son masque trônait de nouveau sur son faciès tant la honte pouvait s’y lire : elle marquerait ses traits pour des jours et des jours et, seul le Temps pouvait savoir si ce qu’elle avait fait ici-bas, pourrait être effacé. Aujourd’hui sa conscience lui hurlait tout son mépris : comment Maeleene avait-elle put commettre pareil acte ? La jeune femme stoppa ses pas, accablée par ce trop lourd fardeau.

Ses mains, tremblantes, elle les tourna vers elle, vers ses yeux à peine visibles sous le couvert de son masque blanc maculé de ce sang noir. En silence, ses larmes glissaient sur ses joues fiévreuses, en silence elle pria pour son salut. Mais qui pourrait l’entendre ?

Il n’y avait personne, la jeune femme n’avait rencontré âme qui vive. De temps à autre, le coassement d’un corbeau la faisait sursauter et reprendre sa marche d’un pas plus pressant. Comment avait-elle put ? Assassin ! Assassin paraissait crier les charognards qui s’amoncelaient, de mauvais augure, se perchant non loin de la Spectre. Sorcière !

« Je n’ai jamais voulu ça … » sanglota-t-elle en refermant ses bras autour d’elle dans le vain espoir de se défendre contre ses propres sentiments. Qui l’avalaient toute entière. « Je n’ai jamais voulu te tuer Théosia ! »

Elle avait crié si fort que les oiseaux au noir plumage s’envolèrent à tire d’aile. Maeleene suivit leur procession macabre, autant de petits points noirs dans ces cieux rougeoyant tout en laissant ses bras retomber mollement de chaque côté de son corps frêle. Ô comme la Sorcière écarlate était ébranlée, sa robe de velours noire sans doute autrefois belle, n’était plus qu’un lointain souvenir de ce qu’elle fut : déchirée à maintes endroits, de larges pans flottaient allègrement dans un vent faible, pareille pour sa chevelure carmine, ballottée de temps à autre. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même et observait depuis son promontoire improvisé – un gros rocher surplombant escaliers et temples se dessinant dans le lointain – quelque chose qu’elle seule semblait voir. Il y avait trop de sang sur elle, qui lui collait à la peau, trop de pensées qui tourbillonnaient dans son esprit torturé.

Et elle se tenait là, seule, à contempler l’immensité, à écouter le mugissement du vent sans se soucier des dangers à venir.  

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Alectryon
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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptyMer 17 Déc 2014 - 15:50



Du Désespoir à la colère !


01


Je me rappel, l’odeur du vent de mon petit village au bord de la montagne. La douceur de la sève des pins mêlée à la puissante odeur de l’humus. La fraicheur des neiges fondue à l’approche du printemps. Le parfum des fleurs des champs autour desquelles bourdonnaient les insectes participant malgré eux au cycle de la vie. Le goût du vin sucré tiré des raisins qui avaient si bien profité des splendides coteaux de la vallée. Les reverrais-je un jour les chemins de mon enfance ?

Le cardinal du feu se souvenait de chaque détail de son village natal. Le bruit de la forge, les coups de marteaux du cordonnier, l’agitation qui envahissait la halle du bourg les jours de marché. Le grand mur blanchit à la chaud qui devenait si aveuglant quand le soleil dardait ses rayons. Le bruit des sabots des chevaux parcourant les rues pavées en piaffant et hennissant en croisant les gens. Toutes ces choses qui lui semblaient si banales et ordinaires tandis que, maintenant, cela lui semblait des délices inaccessibles.

Il sortit de sa rêverie d’une manière violente, par le remugle d’un vent fétide presque délétère, un pestilentiel mélange de poussière, de sang et de chaires brûlées. Cette odeur lui portait au cœur d’une manière qui lui donnait la nausée. Il fut saisit d’un vertige et sa vue se brouillait. L’odeur était insupportable et l’idée qu’il s’agisse de ses compagnons accentuait son malaise.

Les raisons de cette guerre lui échappaient, tout autant qu’elles avaient échappé à ses amis et compagnons d’armes. Tout ce qu’il savait c’était que lorsqu’il s’était présenter devant son dieu, sitôt son armures revêtu, des ennemis s’étaient masser à leur porte. La suite avait été d’une logique implacable, repousser l’envahisseur. Coûte que coûte, il fallait défendre le territoire et montrer sa valeur à son dieu.

Mais pour quel résultat ? Des morts, juste des morts et personne pour les pleurer ou même leur offrir une sépulture descente. De jeunes hommes perdus dans les méandres d’une guerre dont ils étaient plus victime qu’acteur. La quasi-totalité des troupes d’Arès s’étaient abîmer dans le séjour d’Hadès sans avoir pu arrêter les troupes infernal qui continuaient leur terrible avancé. La seule victoire jusque-là était uniquement due au sacrifice d’Arès qui avait donné de son énergie pour permettre à Alectryon de vaincre.

Le jeune guerrier se posait des questions. Pourquoi Arès l’avait choisi ? Il aimait Arès et cela ne changerait pas, mais avait-il fait le bon choix ? Il y avait de par le monde, tellement de gens que le massacre ne rebutait pas et qui ne craignait pas la mort. Alectryon, lui la redoutait, il n’aimait pas l’idée que ses amis soit mort ni que lui-même les rejoindrait tantôt. Pour un champion de la guerre c’était lamentable et il le savait.  Alors pourquoi le choix du divin monarque s’était posé sur lui ?

Toutes ces questions se bousculaient dans sa tête et, mêlée à cette épouvantable odeur, lui provoquait de douloureuses céphalées et, les réminiscences du combat contre Elvis se faisait encore sentir.  Il avait totalement perdu le contrôle de lui-même et pousser par la colère, n’était devenu qu’une bête assoiffer de sang. Il se remémorait avec précision les sensations qui furent les sienne au moment où il perdit le combat contre sa furie. Il ressentait l’abandon qu’il avait vécu quand sa conscience fut emportée dans un flot de rage incontrôlé.

Toujours perdu dans ses pensées, il ne se rendit pas compte du chemin que ses pieds parcouraient mécaniquement et, bientôt il arriva au pied d’un escalier. Au loin se fit entendre des cris mais, la distance les séparant d’Alctryon les rendit inintelligible, cependant, ils avaient perturbé le sommeil de chauve-souris et celles-ci dans leur affolement piégèrent le berzerk dans un nuage de cris et de battement d’ailes.

Il se débattit tant bien que mal mais, les créatures terrifiées, loin de s’enfuir, se rassemblait comme pour trouver une nouvelle force dans l’unité. Le nuage s’épaissit à tel point qu’il n’y eut bientôt plus de lumière et, phénomène associé, une impression d’asphyxie s’emparât du jeune homme. La peur le tenaillait, profonde, viscérale, étrangère car, elle n’était aucunement semblable à celle d’un combat. L’ennemi se mouvait si vite et fluide que presque aucuns coups ne portaient et, s’il touchait une victime celle-ci était remplacer immédiatement.

La solution eut été de bruler son cosmos et embraser l’air autour de lui mais, il savait que ces créatures ne lui voulaient pas foncièrement du mal et, étaient plus désorienté qu’agressive. Les tués étaient une fin qu’il ne souhaitait pas mais, sa situation ne s’arrangeait pas pour autant et le réflexe de panique ne l’aidait pas.

Son impuissance et sa peur se distillèrent en lui comme un poison virulent, lui rongeant l’âme. Il sentit un feu monter en lui, et une sorte d’excitation. Il eut un vertige puis, comme une sorte de nausée et enfin un sinistre sourire se dessina sur ses lèvres. Il éclatât d’un rire sardonique avant d’intensifier son cosmos. Le résultat fut une sphère bleue si intense que la nuée s’éteignit en cendres et braises volantes.

Il Continuait de rire et pleurât en même temps, mêlant éclat de joie et sanglots dans le tumulte duquel il s’étranglait presque. Ce sentiment d’avoir perdu le contrôle le terrifiât et, il fit un effort presque surhumain pour tenter de recouvrer ses esprits. Au terme de lutte interne acharnée, il se reprit finalement mais, restait instable. Il venait de frisé la perte totale de ses sens et, revenu à lui se demandait combien de temps il tiendrait dans cet état-là.

L’esprit et le corps chancelant, il arrivât à un palier de l’escalier d’où il aperçut au loin, sur un promontoire rocheux une forme qui se dessinait une forme humaine. Une personne s’était placer là-bas mais, pourquoi ? Ce ne pouvait être ses alliés car, tous ceux qui étaient humains avaient été tués et visiblement il ne se dégageait de cette personne aucun aura divine.  Il se rapprochât pour voir de quoi il retournait, les entrailles nouées par un mélange d’appréhension et de colère.

Lorsqu’il arrivât non loin de là mais, sous le couvert d’une anfractuosité rocheuse, il put enfin déterminer avec plus de précision qui se tenait en observateur sur cet aplomb. La couleur de l’armure ne le trompait pas, il s’agissait d’un spectre. Il était couvert d’une matière noir semblable à du sang, le sang d’un de ces frères d’armes.

Il lui fallait agir, détruire cet adversaire avant que celui-ci ne le vois et, ajoute le sang d’Alectryon à son funeste vêtement. Il concentrât son cosmos aussi vite et aussi fort qu'il put car, il lui fallait porter un coup rapide et décisif pour que son ennemi ne puisse répliquer. Il leva son bras et, du ciel, se fendant en deux s’abattit une colonne de flamme se jetant sur le spectre. Pourvu que son attaque ai eu le résultat escompté, qu’il puisse crier sa vengeance pour ses frères et sœurs de combat.



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Nimuë

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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptyMer 17 Déc 2014 - 18:21



Maeleene



La Mandragora


Résolue dans la Mort




Une légère odeur de souffre. Des cendres qui dansaient dans le vent. Le sang de la Mandragora ne fit qu'un tour, martyr de ses souvenirs, de ses cauchemars qu'elle faisait chaque fois qu'elle fermait les yeux. Ce royaume, sans attrait pour elle, n'était qu'un vaste champ de bataille, un lieu de discorde et de chaos dont elle aurait tôt fait de s'extraire. Seulement, elle s'était perdue encore dans ses songes, dans ses remords, ignorait aussi les battements erratiques de son cœur douloureusement serré dans sa poitrine. La rumeur des combats était ici étouffée, mais, qu'importe où la belle posait ses yeux, elle y voyait la marque de la Guerre.

Maeleene n'avait jamais connu cela, l'écho lointain du désespoir, le son du dernier soupir, le hurlement du damné, le cri du victorieux. Quelle justesse y avait-il là dedans ? Tuer pour tuer, défaire pour humilier l'autre, le traîner dans la poussière.

Ces chants là, l'italienne n'y entendait rien. C'était dans cet instant là qu'elle se rendait compte que, malgré sa jeunesse malheureuse, elle avait tout de même été épargnée. Elle avait jusque là échappé aux tueries et leur cortège d'absurdités. Maeleene s'était engagée dans une voie dangereuse, aussi stupide qu'elle ne lui correspondait pas. Elle n'était pas une guerrière, elle n'était pas une combattante sanguinaire née pour abattre les ennemis à sa cause. Spectre, elle n'en était que l'ombre, une pâle imitation. Si la jeune femme masquée avait plié l'échine devant Perséphone, qu'elle l'avait reconnu comme maîtresse incontestée, son phare dans la nuit, en cette heure, pourtant, elle se maudissait de s'être engouffrée dans un tel carnage.

Guerre.

Dans le lointain, la vénitienne crut percevoir un mouvement, une faible aura, une voix qui l'appelait. Toute focalisée comme elle l'était, ce ne fut qu'au dernier moment qu'elle se rendit compte qu'on l'observait. Un prédateur s'était fondu dans les ténèbres, l'Alraune seule avait sut réagir, recouvrant son élu de son carcan noir.

Avec lenteur, Maeleene tourna son visage masqué vers cette silhouette indécise qui s'était meut comme un éclair déchirant les cieux. Au grand étonnement de son ennemi, elle ne bougea pas. N'esquissa qu'au tout dernier moment de l'impact, un geste aussi étrange que surprenant. Maeleene avait écarté les bras en croix.

Feu.

Prise de plein fouet, l'attaque qu'on lui porta fut pour elle dévastatrice : le choc fut si violent que la terre trembla, la pierre se fissura sous ses pieds et elle chuta, emportée par le flot de flammes. Avalée par la vague brûlante, la jeune femme à la chevelure rougeoyante n'eut le temps de pousser un cri. Paralysée par la peur, son cœur pourtant, était résolu à périr par l'élément de sa plus grande angoisse. Finalement, était-elle destinée à mourir sur le bûcher ? Sorcière, sorcière ! Coassèrent les oiseaux noirs qui étaient revenus ici, survolant la scène d'un œil intéressé.

« Non ! » sa main s'était agrippée à un pan rocheux, par pur réflexe, avec la force du désespoir. La jeune Maeleene pleurait, son visage dissimulé sous le couvert de son masque. « Laisses moi mourir ! »

À qui s'adressait Maeleene ? La voix dans sa tête se fit plus insistante tandis qu'une odeur de brûlé arrivait à ses narines. Elle toussa maintes fois, tout en chassant une présence invisible de son bras valide. La fumée dissimulait son petit corps enveloppé de son Surplis, une volute, un coup de vent et l'armure n'épousait plus ses formes, seule demeurait sa robe qui grésillait, léchée par endroit par des flammèches. Et elle souffrait tellement. Connaître une seconde fois le supplice du feu, elle ne pouvait tout simplement pas le supporter. Maeleene avait prit une décision. Celle de rejoindre Théosia. La pointe de ses pieds nus souffrirent et un cri déchirant éclata dans les alentours, excitant davantage l'intérêt des charognard.

Elle allait mourir ici. 

Ainsi la sorcière rouge se laissa tomber dans le vide, se recroquevillant sur elle-même, sentant sur sa peau de nacre, l'ultime brûlure qui l'emporterait.

"J'arrive, Papa." 

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Alectryon
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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptyDim 21 Déc 2014 - 1:18



La blessure de l’âme





Son adversaire venait de se prendre son attaque de plein fouet, la violence du choc avait brisés les rocs qui voilaient en myriades de petits éclats. Alectryon se calât en profondeur dans l’anfractuosité pour éviter les débris qui cinglait la pierre. La grêle de gravats tempêtât encore un moment, preuve de la fureur de l’attaque puis, quand cette averse se tut, le cardinal sorti de son repli pour voir le résultat.

Il avait mis presque toute son énergie dans cette attaque avec l’espoir de pulvérisé son ennemis dans ce torrent de flammes. Il regarda en direction du promontoire ou se tenait le spectre quelques instants auparavant. Le choc l’avait arraché et les flammes de la colonne abattue commençaient à se dissiper  permettant e spectacle de la déchéance du soldat des enfers.

Celui-ci s’était agrippé à un rocher pour stopper sa chute, ultime geste de secours pour se donner l’espoir de sauver sa misérable existence. Son surplis noircit, elle pendait lamentablement comme un fruit trop mûr sur le point de se détacher de son arbre. S’il le fallait, le cardinale donnerait la chiquenaude qu’il faut pour que la branche laisse choir ce fruit déchût.

Alors qu’il voyait sa victime si proche de se perdre dans le sombre abîme du royaume de la guerre, il ressentit un monter de chaleur en lui, la sensation de se perdre à nouveau était là, il souhaitait tellement sa mort, tant perdre le danger plutôt que lui, qu’il s’oubliât entièrement. Il se  rendit aux furies de son âme quitte à perdre celle-ci, dévorée par la colère. Plus rien ne comptait autre que le trépas de son opposant, et ce à n’importe quel moyens.

Dans son nouvel état de transe, il se jetât vers le spectre pour l’achever, un rire de dément et de la bave sortant de l’ignoble rictus qui fendait son visage. Un fou, rien de plus qu’un fou, monstre psychopathe fulminant sa rage, les yeux injecté de sang. Il dévalait une sente étroite et pentue pour rejoindre sa proie. Alors qu’il s’approchait, il entendit une voix féminine crier d’une voix implorante.


Laisse-moi mourir !

Ces paroles le surprirent si bien que même dans cet état, il eut un mouvement de recul et marquât un arrêt. Etait-ce le spectre qui venait de prononcer ses mots ? Il balayât de son esprit les questions qu’un esprit sain eu prit le temps d’une réflexion. Non lui il était l’incarnation du carnage et fonçât pour parachever son terrible œuvre. Mais le spectacle ne s’arrêtât pas là.

L’ennemi était camouflé par d’épaisses volutes de fumées mais, Alectryon continuât son chemin car il savait dans quelle direction rejoindre l’être qui goûterait bientôt son ire. Un appel du vent se fit sentir et sa caresse aurait été délicieuse pour le seigneur du feu si son corps lui répondait encore mais, au lieu de ça il fit paraître son adversaire. Il se trouvait à moins de vingt pas quand il put enfin la voir.

Il s’agissait d’une femme, elle portait un vêtement qui avait dû être une magnifique robe auparavant et, maintenant, avait tout d’une loque que dévoraient  quelques flammes. Elle poussa un cri à déchirer l’âme avant de lâcher prise comme aspiré par le mortel abysse.

Ce cri aurait fendu une âme et, ce fut le cas, à ce son de désespoir répondit la plainte d’une autre anima, celle d’Alectryon. Il eut une vision de lui enfant, si jeune et fragile, les yeux gonflés de larmes, il regardait le cardinal, avec une profonde tristesse mêlée de déception. Comme si l’âme même d’Alectryon pleurait.


Alors c’est ça ! C’est ça que tu veux devenir ? C’est ce que tu souhaites ? Ta peur t’a totalement vaincu ! Tu es un lâche, et tu m’emmène dans les limbes avec toi.  Ce n’est pas ce que l’on souhaitait. Ce n’était pas ce que père et mère aurait voulu. Que tu serves la guerre est une chose mais que tu t’abandonnes à elle sans respecter ton cœur est indigne. Tu veux devenir ce monstre pour ne plus avoir peur ? Mais une vie comme ça est pire que la mort. Tu pourrais tout aussi bien mourir aussi, ici et maintenant car, tu es un mort en sursis.

La voix clair et infantile lui faisait vibrer le cœur comme si tout son être raisonnait à chacun de ses mots. Il rouvrit les yeux et reprit conscience et le contrôle de son corps. Il venait de sortir c’un cauchemar, il était maintenant éveiller, et ce qu’il avait laissé faire le couvrit de honte. Personne ne méritait de mourir comme ça, il lui fallait obtenir des réponses, et elle seule pouvait les lui donner.

Il se jetât dans le vide pour sauver cette demoiselle, il fit un plongeon du haut d’un promontoire, espérant avoir pris assez d’élan pour pouvoir l’intercepter et se réceptionner. Il parcourut une distance qu’il peinait à considérer étant donné le peu de repère et l’épaisse fumée que son attaque avait amenée en ces lieux. Il avait du mal à voir la course de la jeune femme et ne put anticiper sa chute et, c’est à l’aveuglette qui parvint tout de même à la saisir. Il la collât contre son cœur et usa de son cosmos pour éteindre les flammes qui la meurtrissait.  Après avoir plané un temps qui lui semblait une éternité, il vit un creux dans la paroi et tentât de s’y accrocher. Ils s’arrêtèrent une fraction de seconde car la prise, n’étant pas sûre, elle se brisât et la chute reprit. Il n’avait plus beaucoup de choix et, les options comme son énergie diminuait. Il rassemblât ses forces dans un ultime effort et se projetât grâce à un relief sur un aplomb rocheux légèrement en contrebas.

Ils roulèrent un moment avant de se retrouver sur un palier qui leur offrit un secours inespéré. Il avait fit ce qu’il pouvait pour absorber le plus gros du choc, lui qui avait encore son armure. Après cette chute, il se retournât face au ciel, celui-ci lourd et bas avait tout de l’oppression mais, au moins pensait-il, ils étaient vivant.

Il se redressa à moitié et regarda la jeune personne, il  se penchât sur elle, son corps encore inerte, il voulut voir comment elle était. A quoi pouvait ressembler cette femme que la mort n’effraie pas ou du moins à laquelle elle était préparé. Il prit entre ses doigts le masque qui la couvrait pour voir son visage. Sa peau avait la pâleur de l’ivoire, et des larmes roulaient sur ses joues comme des perles d’argent. Il aurait voulu lui poser des questions mais, se contentât de rester assis auprès d’elle, figer par sa beauté. Il attendrait qu’elle reprenne ses esprits.



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Maeleene



La Mandragora


Face à son sauveur ...




Son visage était paisible, de l'une ses tranquillité qui pouvait fendre le cœur d'un ange. Si calme, si serein, à peine ternit par les quelques larmes glissant sur sa peau pâle. Celles-ci creusaient des sillons dans cette cendre qui la maculait, révélant toute cette blancheur, trop prononcée, trop présente chez la Sorcière. Ses lèvres entrouvertes s'étaient étirés d'un vague sourire, à quoi rêvait-elle ainsi perdue dans ses songes ? Soudain, cette douce quiétude se mua en autre chose. La réalité la rattrapait bien malgré elle, elle qui évoluait dans les méandres de son esprit embrumé. Légèrement d'abord, les signes de son malaise se manifestèrent : ses doigts se crispaient de temps à autre pour ne devenir enfin que nœuds de phalanges blanchis, ses paupières tremblaient, comme son corps, bientôt secoué de faibles tremblements – de froid, de peur ? Nul n'aurait sut le dire. - et, de temps à autre, un gémissement plaintif outrepassait la barrière de sa bouche.

Dans sa tête, l'image d'un grand bûcher faisait naître ce sentiment qui, depuis quelques temps, ne la quittait plus : la peur.

Face à cette fournaise, Maeleene reculait, ou du moins s'y efforçait car son corps refusait de lui répondre. Des flammes surgirent plusieurs formes tordues et hideuses, toute une procession macabre évoluant, dansant dans le feu. Ce fut à cet instant qu'elle reconnut Théosia, Théosia qui l'observait sans mot dire, pleurant à chaudes larmes. Ses plaintes et supplications lui arrachaient le cœur, si bien qu'elle ne vit pas tout de suite l'autre personne approcher dans son dos. Une main sur son épaule la surprit et la Spectre se retourna vivement, désireuse de mettre de la distance. Il le fallait, car celui qui se tenait là n'était autre qu'Eodin, son père adoptif. L'homme aux yeux gris-clairs dardait sur Maeleene un regard courroucé, mêlant haine et colère. Sentiments qu'elle ne comprit pas.

« Tu m'as abandonné, tu m'as tué Maeleene. »

Elle secoua la tête, et, sans que bien sûr elle n'en ait conscience, quelques mots sonnèrent pour le jeune garçon qui se tenait à ses côtés. « Non … Papa … Je ne suis pas morte des flammes de mon bûcher … Je suis arrivée trop tard … »

La coassement grave d'un corbeau la tira de son cauchemar. Son réveil fut brutal marqué par une inspiration bruyante et difficile : la Mandragora s'était redressée vivement, l'air hagard, haletante, ses yeux d'un bleus si profond largement écarquillés cherchaient une chose à laquelle se raccrocher. Ses blessures la rappelèrent à elle au même moment où la jeune fille prit conscience d'une présence à ses côtés. Hoquetant de surprise, l'italienne eut un geste de recul mais une fulgurante douleur, quand elle posa ses bras sur le sol dans le but de prendre de la distance entre eux, la fit basculer en arrière. Les dents serrés, les larmes revenaient aux bords de ses yeux. Doucement, prudemment, la jeune femme à la longue chevelure carmine s'assit, prenant soin de serrer contre elle son bras droit qui pendait mollement à son côté.

Il devait être déboîté et elle n'était pas sûre d'arriver à replacer l'os toute seule tant l'inflammation la faisait osciller entre conscience et inconscience. Des étoiles dansaient devant ses yeux, son cœur battait à tout rompre et sa gorge était sèche. Desséchée. Ainsi le souvenir des flammes et de sa chute lui revint. Elle regarda alors tout autour d'elle, comme si elle ne comprenait pas.

« Pourquoi m'avez-vous sauvé ? » le questionna t-elle sans le regarder. « J'étais à votre merci, alors pourquoi ? Pourquoi avoir choisit de m'épargner ? »

Alors elle regarda son bourreau et lui fit face, posant ses claires prunelles sur lui, le détaillant. Le jeune homme devait avoir à peu près son âge et il irradiait de lui, une force peu commune qui la fit se recroqueviller davantage sur elle-même. Feu.

« Je mérite mon châtiment, j'ai tué Théosia. » Ses mains se portèrent à son visage plein de poussière noire qu'elle essuya, chassant quelques perles d'argent. « Je ne voulais pas mais … je l'ai fais … »

Pardonnes moi Théosia.

Une quinte de toux l'obligea à s'arrêter de parler. Pliée en deux, la vénitienne, quand cela passa, releva avec lenteur son visage de porcelaine fendue en une expression d'intense détresse. Elle aurait voulut de l'eau pour calmer la brûlure, mais n'osa pas demander au guerrier. Au lieu de cela elle conserva le silence tout en commençant à s'intéresser à ses blessures. En découvrant l'état de ses pieds, plus touchés que le reste, leur voûte sérieusement meurtrie, elle grimaça. Sans doute ne pourrait-elle pas marcher. Tentant de s'en assurer, du bout des doigts elle tâta la chair noircie et se rendit compte qu'elle pourrait arracher un large morceau de peau si elle le voulait. Non, la Strega ne pourrait fouler le sol de ses pieds nus. Pas sans soins. Seulement, même si elle était une bonne guérisseuse, il lui serait impossible de panser toutes ses blessures, de recoudre quelques unes, de réparer ses fractures aux cotes, à son bras.

Alors elle se mit à genoux. Elle se mit à genoux et inclina sa tête jusqu'à ce que son front touche le sol. La froidure de ce dernier était étrangement agréable pour elle. Alors elle parla, alors elle lui demanda.

« Tuez-moi. Achevez-moi. Je vais mourir de toute façon et, puisque vous êtes mon sauveur, soyez mon bourreau. Tuez-moi. »

Quel misérable spectacle Maeleene offrait là. Toute résolue dans la mort, elle attendait son salut.

« Je n'aurais jamais dû exister. » se surprit t-elle à penser tout haut, songeant encore à son existence à Venise où la vie l'avait rudoyé, jusqu'à ce qu'on décide de la brûler vive.

Ils avaient eu raison, ceux qui la voyaient comme la lie de l'humanité, un rejeton du Mal. Ses cheveux de feu cachaient son visage, rideau écarlate. Elle pleurait en silence, s'abandonnant au bras du jeune homme, au sort qu'il lui réservait.

Pourvu que le coup soit juste, rapide et que cesse ses souffrances.

Face à son sauveur, face à son bourreau.

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Alectryon
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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptyLun 29 Déc 2014 - 18:09



Vers un sourire ?





Elle lui avait demandé de la tuer, de l’achever mais, pourquoi ? Pourquoi ferait-il ça ? Les raisons de la jeune femme devait se tenir mais du point de vue d’Alectryon, il était hors de question d’en arriver là, pas après avoir manqué de rejoindre l’Hadès, justement en la sauvant. Quelles souffrances pouvaient hanter l’esprit de cette femme pour qu’elle souhaite si instamment mourir ?

Il posât son regard sur le corps de la jeune femme qui, devant lui s’offrait, pour une mort que s’il l’avait souhaité, il lui aurait donné depuis longtemps. Elle souffrait, c’était évident, ses chaires marquées par les flammes devaient la mettre au supplice et, c’était entièrement sa faute. Alors que quelques temps auparavant, il ne désirait que sa destruction, maintenant il la voyait et mourait de honte. Manifestement, elle était aussi victime que lui de ce terrible carnage qu’on appelait guerre sainte.

Il posât sa main sur la chevelure de la jeune femme dans ce qui lui semblait être un geste de réconfort mais, il perdit le contrôle et sa main continua sa course caressante le long du dos de la demoiselle. Il se stoppa au prix d’un effort incroyable, retenant sa main de visiter librement ce territoire qui n’était pas le sien. Qu’était-il arrivé ? Pourquoi cette réaction ? Il avait de nouveau perdu le contrôle mais, cette fois-ci sans aucunes traces de colère.  Quel était cet étrange pouvoir qui enivrait le jeune homme sans qu’il ne puisse lutter ? Etait-ce un tour du spectre ? Non il ne devait s’agir que d’un contrecoup des épreuves subit.

Il se sentait toutefois horriblement gêné, le comportement qu’il venait d’avoir, même s’il était persuadé qu’il n’était pas lui-même à ce moment, était honteux, surtout face à une personne vaincue. La jeune femme était visiblement tourmentée, un état de fait que même le plus simple d’esprit aurait su voir. Il en venait même à penser que ses souffrances physiques ne pouvaient qu’a peine juguler le flot émotionnel qui la suppliciait.

Elle le lui avait dit, un aveu lourd de conséquence en temps de guerre, elle avait tué Théosia, une berzerker et une sœur d’armes. Il devrait comme elle le souhaitait l’exécutée mais, devait-il devenir le bourreau de cette personne, un être perdu dans une horrible guerre, tout comme lui.  Et puis n’avait-il pas lui aussi combattu et tué ses compagnons ? Parler de vengeance, c’est précisément ce qui avait failli le perdre. « Abyssus Abyssum invocat » voilà qui résumait sa pensée en ce moment. La vengeance entraine une autre et le cycle de destruction ne s’arrête qu’une fois que la mort aura triomphé de tous.

Il l’a fit s’assoir, il prit l’habit qui vêtait son torse et l’enroulât pour lui faire un support plus agréable pour sa tête. Il ne craignait pas d’avoir froid vu la température étouffante des lieux, surtout depuis qu’il venait d’y invoquer un torrent de flammes. Il sorti une outre d’eau et fit boire celle qui maintenant n’était plus son ennemis mais, une personne victime de ces temps barbare et qu’il fallait soigner. L’eau devait être chaude mais malheureusement il n’avait que ça, il lui aurait bien proposé autre chose mais n’étant pas dans son domaine, il était limité. Il apposât également ses mains sur la belle pour lui transmettre un peu de son cosmos dans le but de lui ôté toute brûlure et tout effet de ses flammes. Il ne pouvait la guérir mais au moins lui éviterait que son état s’aggrave.


Vous me demandez pourquoi je vous ai sauvé ? A vrais dire je ne sais pas trop, j’ai eu l’impression qu’en vous tuant je faisais une cruelle erreur.  J’ai vu votre abandon à la mort et j’ai voulu savoir pourquoi vous ne la craigniez pas ?

Il se tu un moment comme pour prendre le temps de réfléchir à ce qu’il allait dire, puis il reprit


J’ai l’impression en vous voyant que vous êtes comme moi, une personne qui ne voulais pas cette guerre mais qui, par la force des choses, a bien dû se résoudre à y participer. Vous souhaitez être punie pour la mort de théosia… mais, est-ce à moi de la venger ? Et puis vous n’avez fait que suivre des ordres et je doute que votre acte ne soit pour vous une quelconque  source de fierté. Si vous voulez mon avis nous avons été malgré nous emporter dans le tourbillon de cette guerre et, maintenant que nous sommes au calme, j’ai plus de la compassion à votre égard que toute forme de haines ou de colère.

Puis il repensât à ses gestes envers la demoiselle, ce qui le fit rougir et balbutier.

Et je… je… suis d…désolé pour ce que j’ai fait mes…gestes on… enfin ce que je veux dire… je ne voulais pas…

Il se perdit en paroles confuses, la belle rousse posait sur lui son regard d’azur et cela faisait en lui un effet étrange, quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti, comme un mélange entre de la peur et de l’excitation. Un sentiment désarçonnant pour le jeune homme que n’avait à vrais dire guerre fréquenté la gente féminine. La vie qui était la sienne en macédoine n’était pas loin d’être monacale alors, pour les relations humaines, ce n’était pas lui qu’il fallait voir. Il se reprit, repensant à tous ces actes qui les avaient amené à cet instant, toujours troubler mais, lucide, il conclut.

Je regrette de vous avoir blessé, je ne savais pas ce qui m’attendait et j’ai eu peur. En fait c’est mon problème, je meurs de peur et, cette peur m’amène à commettre des actes que je réprouve, comme si ma personnalité changeait. vous dites que je vous ai sauvé, mais en fait en vous sauvant du précipice, c’est peut être moi-même qui ai été sauvé. J’ai retrouvé grâce à vous un peu de mon humanité que cette guerre tentait d’étouffer et, pour cela, je vous remercie.

Il s’asseyait à côté de la jeune femme, toujours sous son empire mais, curieusement confiant, elle semblait plus proche de lui que son opposé et, sans doute que s’il n’y avait jamais eu d’histoire de camps, de dieux, et de guerre sainte, ils auraient pu être amis. C’est du moins ce qu’il pensait, étendu à ses côtés, vulnérable mais, si elle avait dû lui faire du mal, cela aurait déjà été fait depuis longtemps. Il la regardait, si belle avec son teint d’albâtre que la suie ne pouvait cacher, pourvu qu’elle ne lui tienne aucunes rancœurs.



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Nimuë

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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptyMar 30 Déc 2014 - 11:46



Maeleene



La Mandragora


Comme mille soleils




L’ombre de son Bourreau s’étendait sur elle, sur son corps signé, résigné, comme un manteau qui la recouvrait. Futur linceul ? Cette pensée la fit frémir, douter. Les cieux n’auraient pas pu être plus lourds en cet instant et sa conscience vacillait. Or elle attendit quand même un coup qui jamais ne vint. Sa tête se redressa au contact d’une main dans ses cheveux roux. Timidement, ce ne fut qu’un coup d’œil, bref, rapide, peut-être le jeune homme s’assurait-il de quelque chose avant son exécution ? Et ces doigts se prirent alors à parcourir son échine, galoper en une caresse qui se voulait douce, sans doute rassurante. Elle ne comprit pas, et se mura dans un drôle de mutisme. Ce n’était pas si différent de cette fois … là. Le brasier de tout à l’heure s’anima de nouveau, seulement, cette fois, ce fut pour danser devant ses yeux. Quand il approcha, la jeune femme eut un geste de recul, que voulait-il ? Oh, elle avait une vague idée de ce qu’il voulait, il …

… complètement prise au dépourvue, Maeleene se laissa faire, elle prit place et étendit ses jambes douloureuses tandis qu’il prenait soin de la mettre plus à l’aise. Elle détourna les yeux quand il se débarrassa de  sa chemise, s’interrogeant tout de même. Quand il lui tendit sa gourde, elle l’a porta à ses lèvres et but à grands traits, sans s’arrêter. Poussant un soupir de soulagement, la Sorcière se sentie un peu mieux et ses muscles se détendirent.

Lisait-il dans ses pensées ? Avait-il perçut sa grande détresse et s’en était-il émut ? La Spectre ne voulait pas de sa pitié, aussi, abruptement, rendit l’outre à son propriétaire, s’entêtant à ne pas le regarder. Contre toute attente, celui qui aurait dû être son Bourreau apaisa ses maux à l’aide de son cosmos. Cette sensation était douce et réconfortante. Cela la laissa passablement pantoise, figée telle une statue de sel. Sans doute aurait-il sentie la demoiselle se crisper sous ses mains, prête à s’enfuir, elle n’en fit rien, à l’inverse elle posa son regard sur lui, un regard emplit de reconnaissance mais où se bousculaient aussi méfiance, tristesse et incompréhension. Elle l’écouta sans l’interrompre, joignant ses mains l’une contre l’autre. Son attitude laissait à penser qu’elle attendait qu’il ait finit de s’exprimer.

« Vous vous trompez. » rétorqua-t-elle après un long moment de silence que seul le vent interrompait. « J’ai peur de mourir. »

Faisant échos à ses premiers mots, la strega ne pouvait pas lui mentir : elle avait peur, non pas de mourir à proprement parlé, mais elle avait peur de perdre son humanité.

« Je suis une Spectre mais je n’ai pas encore connu cette ultime étreinte et ce que je crains ce n’est pas la Mort elle-même … » son regard s’enfuit une fois de plus. « … j’ai peur de devenir comme « eux » de ne plus être humaine. »

Déjà prononcées, elle regrettait ses paroles malencontreuses. Sans doute Maeleene venait-elle de blasphémer et devant un « ennemi » qui plus est. Cependant, elle ne pouvait nier le  fait que l’Enfer la terrifiait. Tout là-bas faisait naître en elle ce sentiment de crainte, de perdition : Maeleene ne s’y sentait pas à sa place.

« Dame Perséphone a vu en moi quelque chose qui m’est étranger et m’a fait endosser cette armure. Non pas contre ma volonté, je sentais que je répondais à un appel que je n’avais pas pu ignorer mais … mais … mon ignorance est plus grande encore que le reste. Oui, comme vous je suis perdue dans les tourbillons  de la guerre. » Elle s’arrêta se mordant les lèvres. «  J’aurais dû désobéir, me révolter. Au nom de quoi ai-je versé le sang d’une innocente ? »

Ses prunelles se remplirent d’un voile argenté, quelques larmes de frustrations s’écoulèrent, lentement, nettoyant un peu son visage. Elle eut une petite moue, seule preuve qu’elle devait encore souffrir de ses blessures. Il fallait réprimer tout ceci songeait-elle en s’allongeant de nouveau. Le poids sur ses frêles épaules était trop lourd à supporter. Lasse, elle regarda le ciel, immense.

« Je sentais qu’ils auraient pu me briser de toute façon. Alors, est-ce que j’ai eu le choix ? Je savais que je n’étais plus maîtresse de mon Destin quand « ils » sont venus me traquer dans Venise. » Un soupir. « La curiosité m’a poussé vers ce chemin et me voici, étendue près d’un homme qui devrait être un ennemi, c’est bien ça ? »

Son faciès de poupée se tourna vers son sauveur, le détaillant avec une certaine sévérité, non pas à son endroit, mais contre elle-même. Il était un mystère, elle n’expliquait pas sa clémence. De la faiblesse ? Non, il avait raison, ils se ressemblaient. Et quelque part, dans les tréfonds de son âme, quelque chose fit échos à cette « peur » qu’il ressentait.

« Vous me remerciez ? » Cette donnée l’amusa un rien, illuminant ses yeux clairs. « Je vois … vous aussi vous ressentez la même peur que moi. Et …. Ne vous excusez pas. »

La jeune femme repensa à son geste de tout à l’heure et son regard se figea, se perdit dans un passé pas si lointain où, quand elle était enfant, venait rejoindre son maître Eodin auprès du feu, grimper dans son fauteuil pour le réveiller et quémander du réconfort. A cette époque aussi, elle craignait les feux de l’orage. Elle se souvint de ses doigts dans sa chevelure, des mots qu’il lui murmurait à l’oreille, avec douceur.

Alors un beau sourire se dessina, lumineux, éclatant comme mille soleils.

Cette image s’effaça bien trop vite, balayée par la réalité et le grondement sourd de ses blessures, de cette peur avide qui ne quittait pas ses entrailles. Une ombre gigantesque semblait se pencher sur elle pour l’avaler, une présence non loin l’effrayait et la faisait se recroqueviller. D’instinct son corps avait réagi au cosmos gigantesque de la Peur elle-même.

« Je dois m’en aller … » susurra-t-elle tout en joignant le geste à la parole. Ses muscles protestèrent quand elle tenta, maladroite, de se redresser. Son bras brisé ne lui offrait aucun appui acceptable et se mettre sur pied semblait tout à fait impossible, alors elle renonça à cette idée, s’abandonnant encore à sa destinée. « Vous souffrez ? »

Son attention toute focalisée sur le garçon, Maeleene, faute de pouvoir s’intéresser à son propre sort, se pencha sur celui d’un autre. Ses paumes passèrent au-dessus du torse de son sauveur, hésitantes, pour finalement se résoudre à l’examiner. Ses doigts étaient agiles, et, après un examen minutieux, elle se rendit compte qu’il avait plusieurs côtes fêlées, et de belles ecchymoses. Mais rien qu’elle ne saurait soigner. Comment ferait-elle sans plantes, sans baumes sans onguents ? Née d’une intuition, la belle avait fait naître son cosmos entre ses mains : en se concentrant un peu, elle put se rendre compte de sa malléabilité et, sans hésitations aucunes, soigna les blessures du jeune homme. Toute concentrée dans sa tâche, les sourcils froncés, Maeleene ne prit pas garde à son propre état de faiblesse, aussi, quand son énergie la quitta, elle ferma les yeux et tomba en avant.


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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptyMar 30 Déc 2014 - 15:59



Retenir du bout des doigts le rêve.


 


La belle l’éblouissait, fascinante, envoutante, elle suscitait en lui des sensations totalement étrangère. Il ne savait absolument pas que penser de l’état dans lequel la présence de la demoiselle le plongeait. Chaque regard qu’il posait sur elle lui donnait le vertige, comme s’il perdait pied, une sensation qu’il ne connaissait que trop bien mais, cette fois-ci, sans aucune colère. Il ressentait quelque chose mais, ne savais pas mettre un nom dessus. Il l’écoutait sagement, ne lui coupant aucunement la parole.

Le spectre venait de poser ses mains sur lui, le cœur du jeune homme s’affolait, que pouvait-elle bien lui vouloir. Ce n’était pas une attaque, les mouvements étaient trop lents et, il ne ressentait aucune peurs. Ces gestes étaient doux et à mesure que le temps passait, il fut saisit de vertiges, se demandant ce qu’elle pouvait bien lui vouloir.  

Une douce sensation de chaleur se répandit en lui, elle se diffusait en lui comme la chaleur d’un feu après une marche dans le froid de l’hiver. Il se sentit revigoré, comme si les blessures de son combat précédant n’avaient jamais existé. Il se sentit apaiser et calme comme jamais, une sensation de réconfort tel qu’il aurait voulu que jamais cela ne cesse. Il eut un soupir de soulagement qui trahis, malgré lui son aise, si bien qu’il ne vit pas la jeune femme chanceler. Il se dressa pour pouvoir saisir au vol cet être qui semblait tomber comme une goute de pluie, la prit dans ses bras mais, faible comme il l'était, ne put qu'amortir sa chute. L'émotion de tenir dans ses bras la jeune femme était trop forte, il eut un autre vertige qui cette fois-ci le mis à bas.

Il rouvrit les yeux, manifestement gêner, il n’avait pas dormis longtemps mais, quelle honte alors qu’elle devait encore souffrir de ses blessures. Il aurait tant aimé faire plus de bien à cette pauvre âme qui souffrait autant que lui sinon plus.  Elle avait su apaiser les tourments d’Alectryon avec tellement de douceur, quelque chose qu’il n’avait pas ressenti depuis qu’il avait quitté son pays natal et les bras de sa mère.

Il se redressa et repensa au sourire qui un moment avait illuminé le visage de la belle. Quel merveilleux spectacle, comme s’il avait illuminé les décors alentour et, dans cet éclat, il revit les plus belles choses de son enfance. Dieu qu’il aurait aimé que ce sourire ne fusse pas si fugace, qu’il dure éternellement qu’il puisse à jamais oublier les affres de la guerre.


Vous trouvez étrange d’être spectre mais ne pas aimer l’enfer, alors que dire de moi qui ne suis pas querelleur ? Je sers Arès pour qui je suis un fidèle serviteur mais je n’ai jamais été vraiment doué pour les choses de la guerre.

Il se souvint qu’il lui parlait alors qu’il ne s’était pas présenté, une maladresse et un manque de politesse qui ne lui était pas coutume. Il faut dire que cette rencontre était survenue dans des circonstances qui ne facilitaient pas les mondanités mais, pour autant fallait-il les oublier ?


Je vous présente mes excuses, j’ai oublié de me présenter, je me nomme Alectryon, cardinal du feu au service d’Arès. Au service est un bien grand mot, je le conçois vu le sort que je fais à certains de ses adversaires.  Je vous prie aussi d’excuser mes maladresses, je sens que je ne suis pas sur un terrain qui m’est familier.


Il jeta dans le regard de la jeune femme le siens, il avait les yeux brillant, comme s’il retenait ses larmes de couler. Lui aussi se sentait mal à l’aise de ne pas être comme les autres. Non pas qu’il saluait l’uniformité mais, il aurait tout de même voulu savoir ce que son dieu avait vu en lui pour le choisir. Il reprit donc la conversation sur un thème plus grave, car il voulait lui ouvrir son cœur.

Vous dites que vous auriez dû désobéir mais, vous savez très bien que les ordres des dieux sont absolus et, qu’il ne souffre aucune contestation. Si vous n’aviez pas fait ce que l’on attendait de vous, votre sort serait déjà réglé. La guerre a d’horrible qu’elle nous pousse dans les extrêmes, que ce soit dans le bien ou le mal et, la mort est obligatoirement dans son sillage. Je comprends que vous puissiez en souffrir mais, du fait de savoir que vous ne vouliez pas lui faire de mal, je ne considère pas ça comme un acte odieux.

Malgré lui, il se surprit à lui caresser le visage, puis il reprit sa main, se doutant que son geste pouvait être déplacé. La caresse qu’il venait de lui faire, lui permit de sentir la douceur de la peur d’ivoire de la belle rousse, tant et si bien que s’il ne s’était retenu, il y serait encore. Une fois de plus il ne comprenait pas ce qu’il faisait, ni pourquoi il avait tant envie, voire même besoin de le faire. Il n’avait jamais vraiment fréquenté de femmes et, celle qui se trouvait devant lui, bien que défaite, était la plus magnifique qu’il ait vu.

Mon dieu a également vu en moi quelque chose que je ne saurais expliquer. A vrais dire c’était mon frère ainé qui aurait dû revêtir cette armure. Il aurait d’ailleurs été un bien meilleur choix car, il ne craignait pas de faire des choix malheureux, lui savait obéir aveuglément. Peut-être ne suis-je pas fait pour être un guerrier. Encore moins maintenant que je vous ai épargné. Mais je ne regrette rien et, je vous  remercie des soins que vous m’avez prodigué.


Il lui prit sa main, dans un geste une fois de plus incontrôlable, comme s’il avait besoin de la tenir pour qu’elle entende mieux des paroles. Maintenant qu’il tenait sa main, il ne voulait plus la lâcher, elle semblait tendre à faire partie de lui, comme un lien entre les deux jeune gens. Cette petite main fragile toujours dans la sienne, il reprit.

Je vous remercie car je sens que je dois le faire et, ce même si en temps de guerre cela doit passer pour un acte de trahison. Je ne saurais le dire mais être à vos cotes me soulage des maux dont je souffre depuis si longtemps. J’aimerais tant pouvoir vous rendre la pareil, écouter vos malheurs et peut être vous offrir l’épaule secourable que je rêve à vous donner. Toutefois, si vous souhaitez partir sachez que je ne vous retiendrais pas, vous n’êtes plus mon ennemis pas plus que ma prisonnière.  Vous avez déjà tant fait pour moi, je ne me considèrerais plus, si je devais vous retenir à moi. J’ai déjà, je pense, eu bien de la chance de gouter le plaisir de votre présence.

Il relâchât sa main pour joindre à sa parole, le geste de la libération, geste qu’il n’espérait pas trop brutal. Il lui laissait le choix de rester ou de partir selon son désir, profiter de l’occasion de s’échapper de ce charnier, ou de rester avec le jeune homme convalescent. Tout ce qu’il savait c’est que si la jeune femme le quittait, il lui faudrait partir en quête d’un nouvel adversaire et peut-être, cette fois, trouver le trépas. Au moins aurait-il sentit dans sa vie de guerrier, la chaleur qui lui avait si longtemps fait défaut.



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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptyMar 30 Déc 2014 - 21:48



Maeleene



La Mandragora


Alectryon




Combien de temps s’était-il écoulé depuis que la jeune vénitienne avait perdu connaissance ? Cela n’avait pas de réelle importance, car en cet instant son esprit était en sommeil, bien loin du présent et des tracas du Monde. Que la Roue continue de tourner !  La voici au creux des bras d’un parfait étranger, bercée par sa chaleur réconfortante, son odeur qui lui rappelait vaguement celle du bois qui crépitait dans sa cheminée, à Venise. Ses paupières frémirent, à l’instar des ailes du papillon avant que ses yeux bleus ne s’ouvrent en grand. Se frottant l’œil, Maeleene en se redressant, remarqua qu’elle s’était évanouie contre le torse du jeune garçon qui lui aussi, sortait des ténèbres et reprenait contenance. Un peu trop vivement, la demoiselle se redressa tout à fait, baissant le nez, rougissant jusqu’aux oreilles – chose assez peu notable à cause de toute cette poussière noire qui maculait ses joues – avant de triturer nerveusement ce qu’il restait des manches de sa robe.

Il reprit leur conversation là où ils l’avaient laissé. Cela l’amusa tant que la jeune fille laissa échapper un petit rire. Rien de moqueur, au contraire. C’était un léger éclat argentin, musical et doux à la fois, une démonstration sage d’une certaine innocence retrouvée. Le calme après la tempête ?

« D-Désolée … » s’excusa-t-elle poliment avant d’adopter une attitude plus sérieuse. Tout en le regardant, en l’écoutant, la jeune femme se plaisait à le détailler, ce curieux personnage qui lui témoignait tant de bonté. Gentillesse dont elle n’était pas familière. C’était étrange et plaisant à la fois, de ne pas être chassée. « C’est que vous avez fait comme si rien ne s’était passé alors que nous venons juste … de tomber de fatigue. »

En quelque sorte, car pour elle, c’était un peu plus sérieux que cela. Mais, tout sourire, elle fit mine de rien, osant à mener plus avant son observation du guerrier. Chaque détail, même insignifiant ne pouvait échapper à son œil d’artiste, expert. Il avait des yeux d’un bleus si profonds, que l’on aurait dit deux lacs sombres, à peine perturbé : où était passée cette colère qui l’animait ? Reléguée, semblerait-il, dans sa compassion et sa manière un peu gauche de déblatérer tout un discours qui la fascinait. S’ouvrir à elle aussi facilement la décontenançait un peu, elle se l’avouait et, ne sachant quoi répondre, Maeleene laissa, par mégarde, s’étendre le silence.

Alectryon. Ce nom lui évoquait la Grèce, bien sûr, car sa sonorité était particulière, typique de ce pays qu’elle connaissait que par les écrits et les livres qu’elle avait pu lire. Cela lui rappelait aussi la chaleur iridescente d’un soleil d’été éclatant, trônant au sein d’un ciel bleu sans nuage. Son sourire s’élargit. Avant de se figer.

Il semblait réellement sincère, à lui pardonner un geste si condamnable. Or Maeleene se savait tout de même coupable, quand bien même elle avait reçu ses ordres des Dieux eux-mêmes. Songeuse, elle ne vit pas cette main approcher et tressaillit à son contact. Chaud, encore et d’une tendresse insoupçonnée. C’étaient pourtant des mains de guerrier, qu’importe qu’Alectryon lui ait confié qu’il n’en était pas vraiment un, il maniait fort bien l’épée. Et sa paume avait subi la rudesse d’un entraînement quotidien, rigoureux. Elle sentait cela, rien ne lui échappait. Cette vague caresse cessa rapidement, et, quand le serviteur d’Arès s’empara de sa main, la demoiselle voulut tout d’abord lui échapper.

Un souvenir douloureux lui revenait en mémoire dans un flash qui dota son visage d’une ombre : brièvement elle eut peur. Une peur aussi intense que celle qu’elle ressentait en voyant les flammes danser. Elle secoua la tête face à ses remerciements avant de plaquer sa main contre sa poitrine comme si cette étreinte l’avait brûlé. Le regard fuyant – encore – elle balbutia des propos inaudibles et s’empressa de rendre cet habit que le jeune homme brun lui avait prêté.

« Comment pouvez-vous ressentir du plaisir en ma compagnie ? Personne jusque là l’appréciait, au contraire, chez moi, tous me fuyait pour ce que je suis. » Elle semblait à la fois en colère et triste, voire honteuse. « Vous n’avez donc pas peur de moi ? »

Questionna-t-elle le grec en regardant ses paumes. « Vous êtes étrange et je ne sais comment me comporter avec vous. Mais … quelque chose me dit que je peux avoir confiance en vous … Alectryon. »

Prononcer son nom raviva ses pensées de tantôt. Elle ne sut s’empêcher de lui dire.

« C’est un très joli prénom, Alectryon …  Il signifie quelque chose dans votre patrie ? Alectryon … » répéta-t-elle. « Je vais avoir besoin de vous, Alectryon. »

Les sourcils froncés, sa mâchoire peu à peu se crispa. Elle avait mal. Trop mal. L’une de ses mains, la valide, s’était portée à son flanc et, lentement, la porta devant ses prunelles. Ses doigts étaient maculés de sang.

« J’ai besoin de soin et je n’y arriverais pas toute seule j’ai utilisé mes dernières ressources pour vous soigner. » fit-elle en réprimant un gémissement. « Y’aurait-il un endroit plus isolé dans les alentours, un point d’eau, quelque chose ? Savez-vous recoudre les plaies, panser les blessures, préparer des onguents ? Ne paniquez pas, je saurais vous guider si tel n’est pas le cas … mais … » elle oscilla dangereusement et se reprit. « … il faut faire vite, ou bientôt je n’aurais plus une goutte de sang à verser sur le sol d’Arès. »


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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptyMar 30 Déc 2014 - 23:48



Nunc est vivere !





La jeune femme s’était mise à rire, un son si joli, qu’on aurait dit le bruit d’un ruisseau. Elle avait en plus de cette grâce qui le fascinait, cette voix douce et ce sourire si merveilleux qu’il en oubliait même qui il était. Elle lui expliquât pourquoi ce rire s’était échappé, comme un filet de ses graciles lèvres. Le visage du cardinal se figeât. Elle avait pointé un détail dont il espérait qu’elle n’aurait aucunement remarqué la bêtise. Il se gratta le derrière de son crâne un sourire gêné se dessinant sur son visage.

Je pensais… enfin j’imaginais que vous n’aviez pas vu que j’étais… enfin que j’avais… Oh j’ai honte. Je voulais juste essayer de vous remonter le moral.

Elle laissât un moment le silence s’installé et la gêne du jeune homme ne fit que s’accroitre. Elle semblait l’observer comme si elle le dessinait de son regard et cela fit atteindre son malaise à son paroxysme. Lui en voulait-elle pour ses gestes ? Si elle voulait lui dire ce qu’elle pensait, il était prêt à prendre ses responsabilités et assumer ce que son corps avait décidé sans lui.

La question ne semblait pourtant pas là car bientôt elle lui offrit un magnifique sourire, oh quel sourire. Il y avait dans la courbure de ses lèvres des accents de paradis qui lui firent oublier toute sa gêne. Il était dans un autre monde, un monde où il se sentait comme un roi. Mais l’état de grâce touchât à sa fin lorsque le visage de la belle s’assombrit, comme si quelques nuages sombres et lourds s’emparaient de son esprit. Il aurait donné tout pour pouvoir les chasser, les exilés là où ils ne viendraient plus la troubler et, voir le sourire angélique ceindre à nouveau son visage.

Elle semblait en colère alors qu’elle lui demandait en quoi sa présence lui plaisait. Il ne comprit pas vraiment cet emportement, était-ce ce qu’il avait dit qui lui avait assombrit l’âme ? Etait-ce sa maladresse ? Il se sentait tellement mal à l’idée d’être la cause de ce changement d’humeur qu’il aurait voulu se battre. Si jamais c’était lui qui avait brisé ce sourire… Allait-elle le quitter et partir à jamais de sa vie ? Avait-il, une fois encore détruit les chances de son être à connaitre le bonheur. Ses yeux s’humidifièrent mais de colère contre lui-même. Il avait encore tout gâché. Du moins c’est ce qu’il pensât avant qu’elle ne reprenne la parole.

Pourquoi avait-elle à un moment sembler si froide, il ne savait pas et ne le saurait peut-être jamais mais une chose était sure, son humeur était dorénavant lié à celle de la jeune femme. Il venait de se rendre compte qu’il s’était en quelque sorte attaché à elle, sans vraiment comprendre comment mais, pour le pourquoi, il le savait. Elle représentait l’une de ses dernières chances de recouvrer son âme et son humanité.

Elle lui avoua vouloir lui faire confiance et, ces quelques mots, firent faire un bond à son cœur, il aurait pu, mue par sa propre volonté sortir de sa poitrine et défier l’univers à lui seul. La belle demoiselle ajouta trouver son nom joli et querir son aide. Là plus rien n’était pareil, elle venait d’ouvrir en lui les tréfonds de son cœur l’emplissant d’un plaisir et d’une joie incommensurable. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, la serrer si fort contre lui, comme tantôt dans cette allégresse qui lui avait fait perdre connaissance. Fébrilement il s’approchât comme pour mettre à bien son projet, et gouter les délices qu’offrait le sein de cette personne qui dominait désormais son esprit.

Il dut cependant mettre un frein à son enthousiasme car, dans la folie du moment, il avait totalement occulté que la jeune femme souffrait et ce, en parti à cause de lui. Il se remémora les stupides raisons qui faillirent lui ravir cette ensorcelante  apparition et, pourquoi ? Par peur ! Elle lui demanda de la mener en un lieu où elle pourrait pratiquer des soins envers sa personne, un endroit à l’abri de la guerre, si toutefois cela était possible dans ce royaume. Elle chancelait encore, du manque d’énergie mais, aussi par ses blessures qui maculait de sang le sol aride et dessécher de cette terre.


Ne vous en faites pas, je vais trouver un refuge ou vous pourrez trouver un peu de repos. Je regrette de ne pas pouvoir vous aider plus pour les soins. Je pourrais éventuellement utiliser mes flammes pour cautérisé vos plaies mais dans votre état, j’ai peur que cela n’achève de vous mener aux rivages plutoniens. Tenez bon, nous y seront au plus vite.

Il la prit dans ses bras, soulevant de terre cette femme au corps si svelte et légère comme un songe. Il fit rayonner son cosmos pour la réchauffer car la perte de sang avait gelé son corps. Bondissant de rochers en rochers, ils partirent aussi vite que possible, traversant les décors les uns après les autres, à travers les terres de la guerre. Le chemin n’étant pas fort praticable et sa santé n’étant tout de même pas au mieux, malgré ses efforts, ils mirent un peu de temps avant de trouver un endroit propice.

Il avait grimpé jusqu’au sommet d’un mont dans lequel, sous le couvert d’un pan de rochers et, à l’abri du vent, se trouvait une source d’eau claire. La paroi était recouverte d’éclat de mica, donnant un aspect miroitant à celle-ci. La lumière du soleil reflétait dans l’eau jaillissante, qui faisait danser sa réfraction sur le cristal des murs distillant une ambiance onirique à ce repos improvisé. Il était stupéfait de la beauté d’un tel lieu dans un royaume aussi sombre et terrifiant en générale


Voila ! J’ai trouvé un point d’eau et ici, la température est agréable, si vous le souhaiter on peut utiliser mon vêtement pour vous faire des bandages et…

Il s’interrompit, la jeune femme à bout de souffle avait fermé les yeux. Il retint son souffle, sa gorge se nouât si fort qu’il eut l’impression d’une formidable strangulation, comme si on cherchait à l’anéantir. Respirait-elle encore ? Etait-elle encore en vie ? Il eut tous le mal du monde à déglutir tant cette idée l’étranglait. Il posât sa tête sur la poitrine de la jeune femme, redoutant le pire, mourant lui-même à chaque seconde, cherchant de toute son âme un pouls.

Il entendit enfin, après s’être concentré, les battements de ce cœur qui en si peu de temps était devenu plus chère que le sien. Il s’assit contre la paroi avec un soupir de soulagement, la jeune femme toujours pressée contre son cœur, vivant à nouveau, battant de plus belle car celui de la jeune femme lui répondait. Il essuyât une larme qui venait de son initiative de parcourir le long de sa joue. Il eut un hoquet de rire étouffé d’un sanglot.  Il ne savait toujours pas nommer le sentiment qui l’étreignait depuis quelque temps avec cette femme mais, il savait que depuis qu’il avait retiré ce masque son âme semblait s’être liée à elle. Sa raison ignorait ce qu’il se passait mais son cœur, lui, en savait long. Sous son joug et, sans même lutter, il s’approchât des lèvres de la belle et y déposât un baisé.



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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptyMer 31 Déc 2014 - 13:39



Maeleene



La Mandragora


L'éveil de la Strega




Le feu avait finalement sut trouver un chemin dans son cœur et l’éclairer quelque peu : c’était vrai, si le jeune homme représentait cet élément qui l’horrifiait, elle avait su grâce à lui, y trouver du réconfort. Cette dualité-là accompagna ses pensées une partie du trajet, se laissant faire malgré ses réticences premières. Bercée et entre deux eaux, Maeleene se sentie glisser dans les bras de Morphée.

Quand les lèvres d’Alectryon furent sur le point de toucher les siennes, une main se posa en travers sa poitrine, glacée et douce à la fois. Toutefois cette dernière ne repoussa pas le jeune homme, elle resta là où elle était alors que leurs deux souffles s’entremêlaient que leurs lippes se frôlaient d’une manière trouble, sensuelle.

« Que faites-vous, jeune homme ? Pensez-vous que cela soit bien raisonnable ? Ma maîtresse serait courroucée d’être ainsi traitée alors qu’elle sommeille. » Un léger rire s’échappa de sa gorge, cette voix, n’avait pas les accents doux de Maeleene, cette musicalité propre à la langue italienne. Non, celle-là était plus forte, plus attrayante, magique. « Si je le désire, d’un simple claquement de doigt, je peux éveiller en vous vos plus sombres instincts, cette colère qui vous anime et qui m’enivre … »

Langoureusement celle qui n’était pas tout à fait Maeleene se pressa contre le corps d’Alectryon, dardant sur lui son regard de braise, envoûtant l’incitant à la luxure. Elle le lui commandait, secrètement dans sa tête, de lui répondre, de poser ses mains sur elle, de goûter sa peau de nacre. Sans qu’il s’en rendre compte, la belle magicienne à son tour, était penchée sur lui, un rictus accroché sur son visage angélique. Rompant la distance qui le séparait, la créature enchanteresse cueillit un baiser au creux de son cou et, au moment où il crut pouvoir la toucher, se déroba en riant.

« Vous ne pourrez lutter bien longtemps, bellâtre. »

Jouer à ce petit jeu du chat et de la souris l’amusait tant ! À la faveur de cette lumière dorée, la jeune femme à la longue chevelure rouge sang commença à délacer son corsage, laissant les fils de soie courir entre ses doigts. Mais d’un seul coup, son visage magnifique se para d’inquiétude. Les sourcils froncés, la femme se tint la tête, luttant visiblement contre un adversaire invisible. Son sourire avait disparu, la main qui recouvrait ses yeux retomba le long de son flanc.

« Je … » le regard écarquillé qu’elle lui porta était significatif : se reculant avec brusquerie, la demoiselle tomba en arrière et se rattrapa comme elle put, s’assayeant à une distance raisonnable. L’air hagard, elle détailla les lieux en jetant des coups d’œil affolés. « Ma tête … où sommes-nous ? »

Visiblement perdue et apeurée Maeleene dans un geste de défense, enroula son bras contre sa poitrine tout en soutenant l'autre, douloureux. Le bruit de l’eau interpella, faisant naître un peu de quiétude dans son regard azuréen.

« Je suis désolée, j’ai dû m’assoupir plus longtemps que je ne le pensais. Vous allez bien ? Vous êtes tout rouge, Alectryon. » s’enquit-elle avant de s’approcher du point d’eau. Son regard tomba sur son décolleté plus que largement ouvert et, prenant une belle couleur pivoine, planta son regard dans celui du jeune homme. « Que … vous … vous avez voulu … »

Balbutiant, la demoiselle fit volteface et demeura immobile un long moment. Dos à lui, il ne pourrait voir le trouble qui animait ses traits. Sans doute n’avait-il pas pensé à mal, il voulait probablement commencer à la soigner. Oui, ça devait être ça, assurément. Approchant son visage de la surface de l’eau, elle contempla son reflet et fut surprise de voir dans quel état elle se trouvait : sale, fatiguée, les cheveux en désordre : alors elle rit, d’un rire joyeux, insoupçonné. Cela lui rappelait ses retours chez elle, après une longue escapade dans les rues et canaux de Venise où elle revenait toute crottée, méconnaissable.

« Merci Alectryon. » dit-elle simplement avant de se laver le visage, les mains et les pieds. Ce n’était pas suffisant, la cendre et le sang noir maculaient d’une manière trop importante, son corps. Elle n’avait pas d’autre choix que de s’immerger totalement, faute de quoi, ses plaies, lors des soins, pourraient être infectées. « Pouvez-vous … »

Elle attendit alors un  instant avant de se débarrasser de sa robe de la plier et la poser non loin avant d’entrer et affronter la froidure de l’eau… Maeleene fut surprise car en réalité elle était tiède. Alors avec ravissement, la jeune vénitienne disparue sous la surface de cette eau miroitante. Elle réapparut enfin, prenant une profonde inspiration, repoussant sa chevelure dans son dos. S’appuyant contre le rebord, elle prit place dans un renfoncement rocheux pour mieux apprécier son bain. De là où elle était, Maeleene pouvait voir Alectryon et attira son attention.

« Je pense que je serais capable de résister à la cautérisation de mes plaies par vos flammes. Comme je n’ai pas de fil et d’aiguille, je n’ai pas vraiment d’autres choix qui s’offrent à moi. Vous vous sentez capable d’invoquer votre feu ? »

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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptySam 3 Jan 2015 - 0:29



La déesse au deux visages


 


Perdu dans sa tentative de conquête du mystère féminin, réaction en grande partie instinctive, Alectryon n’en éprouvât que gène et déconvenue lorsque la jeune femme, manifestement réveillée, lui fit constater le caractère, et là usons d’un euphémisme, cavalier de son geste. La belle ingénue le rappela à l’ordre avec un ton qui ne lui était pas familier. Elle si douce et fragile, avait suspendu cet instant avec une forme d’autorité que le cardinal ne lui connaissait pas.

Sa personnalité avait entièrement changer, si brusquement et radicalement, passant de la demoiselle en détresse à une sorte de succube se vantant de pouvoir faire appel aux forces obscures tapies dans le cœur du berzerker. Que se passait-il ? Pourquoi soudainement devenait-elle si entreprenante alors qu’elle se collait lascivement sur le corps du jeune homme ? Qu’elle sache les tourments de son cœur était une chose mais, le menacer de leur laisser libre cours ? Savait-elle qu’elle se mettrait en danger ainsi ? Que pouvait-elle attendre de ce genre d’échange ? Il s’empourpra.


Je… ne voulais pas. Enfin si mais, je… Pourquoi agissez-vous ainsi tout à coup ? Je ne vous connais certes pas depuis longtemps mais ce changement…

Elle lui coupa la parole en lui donnant un baisé dans le creux de son coup où elle s’était placée. La surprise le cueillit tant qu’il ne put rien dire, ni objecter de quelques sortes que ce soit. Il essaya de retenir la jeune femme dont le geste ne semblait pas naturel, en tout cas, aucunement pour la jeune femme au cœur blessée mais, au moment où il allait l’atteindre elle se mit hors de portée et en riant lui dit.


Vous ne pourrez lutter bien longtemps, bellâtre.


Visiblement, ce jeu l’amusait car, pour elle, il s’agissait effectivement d’un amusement certains, et ce, aux dépends du jeune serviteur d’Arès qui, perplexe, se laissait emporter par les frasques de la belle.  Il était pris dans le torrent des émotions que suscitait en lui cette femme qui était déjà forte envoûtante mais, à présent devenait aliénante ne laissant à son esprit aucune échappatoire. Son souffle augmentât aussi bien que les battements de son cœur lorsque la belle porta la main à son corsage et, sans se départir de son sourire, commençât à en dénouer les lacets.

Aussi soudainement qu’auparavant, son humeur changeât, laissant de nouveau place à la discrète jeune femme qui souhaitait si ardemment mourir. Elle semblait s’éveiller des brumes d’un mauvais rêve, comme si son esprit avait deux personnalités et, que celle qui lui avait fait des avances aucunement déguisé prenait siège lorsque la jeune femme au cœur blessé dormait. Elle voulut savoir ce qui venait de se passer. Dans un réflexe, la douce s’éloignât de la promiscuité ou sa sulfureuse entité l’avait jetée et, portât son bras à son corsage où tantôt ses propres doigts venaient de faire une danse. Elle eut un regard mêlant crainte et confusion et, comme pour confirmer les craintes d’Alectryon car, les apparences ne jouaient pas en sa faveur, balbutia :


Que … vous … vous avez voulu…

Elle se tourna immédiatement comme pour échapper au regard du jeune homme qui venait de prendre la couleur du sang qui lui montait au visage. Il aurait voulu mourir plutôt que de voir la jeune dame réagir comme cela. Il aurait voulu lui dire qu’il n’avait rien fait, enfin pas directement mais, aucuns mots ne voulus quitter sa bouche et il ne put faire son plaidoyer. C’est ainsi que les mâchoires béante, il perdit peu à peu tout contenance, s’imaginant avoir perdu toute l’estime qu’il avait éventuellement gagné auprès de la demoiselle. Pourtant, loin de le rejeter, elle le remerciât, réaction à laquelle il ne s’attendait pas mais, pour laquelle il rendit grâce au ciel.

Elle lui demandât d’une manière timide de se retourner, ce qu’il fit alors que la demoiselle s’apprêtait à faire ses ablutions afin de facilité sans doute les soins dont elle nécessitait. Il regardait avec attention la paroi qui se dressait devant lui, toujours faite de myriade de cristaux miroitant.  Il y avait là une tentation à laquelle Alectryon ne put résister, celle de contemplé le corps de la belle. En temps normal, il aurait fait preuve de pudeur et de retenue mais, suite à son entrevue avec la personnalité entreprenante de la belle rousse, ses résolutions s’étaient affaiblies.

Il ne vit pas en détaille ce corps chérie se dévêtant mais, put repaitre son regard des formes voluptueuses de la personne qui ne se doutait, du moins l’espérait-il, pas de cet œillade. Il l’entendit entrer dans l’eau même si ce faisant elle n’émettait presqu’aucun son, comme si elle faisait partie intégrante de cette fontaine, une larme parmi les eaux. Il était toujours tourner contre cette même paroi qui à présent ne lui offrait plus de spectacle que sa beauté scintillante mais, tellement fade en comparaison de la vision précédente.

La demoiselle attira son attention, il fit donc volteface, non sans prendre la précaution de vérifier qu’elle fut chaste. Il ne voulait pas donner l’impression de se délecter de son adorable personne. Elle était dans un creux de rocher et l’ondulation de l’eau cachait au regard du guerrier les trésors de la belle. Elle l’avait envoûté depuis leur premiers regards alors qu’elle était souillés de sangs et de poussières mais, là, elle venait de gagner en magnificence comme transfigurer par son bain, cette apparition lui fit perler une larme.  

Comme on peut s’extasier devant les merveilles de la nature, il s’émerveillât de la sublime personne qui de son repos aqueux l’observait également. Sa chevelure flamboyante ruisselait en cascade sur ses épaules pour flotter comme tant de lotus brûlant sur un lac. La peau de cette merveilleuse demoiselle révélait enfin toute sa pâleur et la fraicheur de celle-ci. Pour le seigneur du feu qu’il essayait tant d’être, celle-ci faisait un contraste qu’il aurait tant aimé saisir. Elle mit fin à ce silence admiratif.


Je pense que je serais capable de résister à la cautérisation de mes plaies par vos flammes. Comme je n’ai pas de fil et d’aiguille, je n’ai pas vraiment d’autres choix qui s’offrent à moi. Vous vous sentez capable d’invoquer votre feu ?

Trop captivé par la beauté de la jeune femme il ne saisit que par bribes les mots de sa douce obsession. Lorsqu’il revint à lui, elle semblait sourire de la candeur du jeune homme. Il remit les mots en place dans son esprit mais, fut surpris de ce revirement. Toutefois il réfléchit et, en effet, il lui était impossible de faire autrement et, les plaies se devaient d’être fermées au plus vite.

Je vais faire de mon mieux mademoiselle et, je vous prie par avance de me pardonner les souffrances que vous devrez subir une fois de plus par ma faute. Veuillez prendre ma main pour que je puisse vous mener là ou mon pouvoir saura mieux faire son office.

Il lui tendit la main pour qu’elle puisse sortir de la source qui l’avait délassé et puisse recevoir les soins que le berzerk lui avait proposés. Alors qu’elle quittait son bain, une main dans celle du jeune homme replié sur sa poitrine, l’autre descendit ver son pubis pour cacher ce que l’autre n’aurait, pensât-il eu aucun scrupule à dévoiler. La pudeur de la demoiselle était tout à fait charmante car elle prouvait bien qu’il s’agissait bien de la personne pour qui le guerrier s’en ressentait. Il respectât sa pudeur, arrachant une de ses manches pour lui faire une brassière et l’autre pour lui couvrir son intimité.

Il fit brûler son cosmos, le concentrant dans le bout de ses doigt afin d’en augmenter le pouvoir chauffant. A l’extrémité de ceux-ci la température était telle qu’elle aurait pu embraser le moindre tissus en contacte. Il était prêt à œuvrer pour le bien de cette demoiselle. Il posât sa main sur le flan de la belle dessinant avec ses doigts les contours de la plaie qui se mit à grésiller alors que l’odeur de chaires brûlées se faisait sentir. Il passât sa main sur le visage de la belle femme aux accents de soleil, en une caresse censé apaiser ses souffrances ou, du moins lui rappeler qu’il ne souhaitait pas lui faire de mal. Elle ne criât pas, pas une plainte ne vint d’elle alors que la douleur devait être pourtant insupportable. Elle serra les mâchoires, laissant à Alectryon, le soin de continuer sa tâche.

Il venait de stopper les saignements les plus abondants mais, encore bien d’autres plaies requéraient cette action et, pourtant il rechignait à continuer car, l’idée de faire ainsi souffrir cette personne qui lui était si chère le répugnait. Pour terminer la cautérisation, il dut se forcer en pensant à l’absolue nécessité de ces souffrances. A chaque passage, il avait l’impression que c’était sa chair à lui qu’il meurtrissait, et son cœur semblait hurler de devoir faire de telle choses.

Il venait de finir cette éprouvante besogne et voulu aider la jeune femme à se redresser mais celle-ci eut un mouvement vers son épaule. Il ne l’avait pas remarqué avant mais celle-ci était d’une couleur violacée, comme si elle était démise. Il ne pouvait la laisser comme ça, il prit son bras dans les siens jetant un regard pleins de compassion vers la belle rousse qui lui répondit d’un air entendu. Il lui faudrait faire cela vite et bien. Il prit le poignet dans sa main et plaçât l’autre au niveau de l’épaule de sa patiente. Il fit un mouvement vif qui, suivit d’un craquement sec, vint à remettre l’articulation en place. La demoiselle ne poussa qu’une légère plainte comme si, elle était coutumière des pires souffrances.  Le courage de cette personne étonnât tant Alectryon qu’il se demandât qu’elle avait pu être sa vie pour faire fit de tant de douleurs.

Il la laissât souffler sur son repos de pierre, la couvrant se son vêtement pour qu’elle n’attrape pas froid.  Il s’assit sur le coté de cette même pierre, se prit la tête dans les mains, manifestement épuisé, tant pas la perte de cosmos que par l’émotion. Après un moment, il relevât la tête, observant le ciel, cherchant à deviner l’heure, il rompit le silence comme pour ôter cette gêne.


Vous m’aviez demandé si mon nom avait un sens dans mon pays. Oui et non, je viens de macédoine et là-bas il est selon les légendes honnis d’Arès. Un cadeau de mon père.


Il prit un petit moment avant de continuer comme pour prendre le temps d’effacer un mauvais souvenir.

Mais, et vous belle demoiselle, quel est votre nom ? Et d’où vient ce charmant accent qui cour sur vos paroles ?



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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptySam 3 Jan 2015 - 13:24



Maeleene



La Mandragora


Lune de Mai




Lui prendre la main, ce fut lui accorder sa confiance. En temps normal, elle ne la lui aurait jamais cédée. À lui comme aux autres. La Sorcière se surprenait donc à prendre place sur un gros rocher plat, tiède lui aussi tout en s’efforçant de conserver sa fierté et sa pudeur, fuyant le regard du jeune homme tandis qu’elle évoluait dans son plus simple appareil. Attentionné comme toujours, son sauveur lui offrit de larges pans de tissus pour se couvrir, chose qu’elle s’empressa de faire, comme elle put, assez gauchement, maladroite comme elle pouvait l’être avec son bras démis. Tout du long, elle n’avait prononcé aucuns mots, lui aussi, hormis les quelques paroles se voulant rassurantes de tantôt. C’était inutile, Maeleene était familière de ce genre de douleur, engendrée par le feu.

L’idée d’être brûlée faisait naître en elle une angoisse irrépressible, seulement, toute la douceur d’Alectryon et peut-être un regain de courage mêlé à de l’égo mal placé, lui donna suffisamment de force pour ne pas s’évanouir. Non, la jeune vénitienne de voulait pas se montrer faible, elle ne le voulait plus. Pas même devant cette âme secourable.

Ô pourtant, l’odeur de la chaire brûlée titilla ses narines, la faisant serrer des dents, courber un peu son dos. Quelque part dans son esprit, elle crut entendre la rumeur lointaine d’une foule s’amassant  autour de son bûcher, hurlant « Sorcière, brûlez la Sorcière ! ». Maintes fois, la dame faillit craquer, voulait se redresser et courir se jeter dans l’eau, loin de la morsure des flammes. Elle n’en fit rien, son regard bleuté, se parant d’un voile sombre que faisait naître le tumulte de ses pensées.

S’humectant les lèvres quand cela cessa enfin, elle dû retenir le garçon car un autre supplice devait être orchestré : et la Mandragora savait à quel point cette douleur-là, celle remettre un os en place, était insupportable, sans doute pire que de cautériser des plaies. Elle en savait quelque chose pour l’avoir fait plusieurs fois, quand elle soignait aux côtés de son père. Une erreur et en plus de faire hurler les articulations et les muscles, il fallait tout recommencer. Cela demandait force et précision, courage, et surtout pas d’hésitations. Elles n’avaient pas leur place. Aussi échangea-t-elle un regard avec Alectryon.

Elle se laissa faire, résolue. Murée dans son silence.

Une seule plainte passa outre la barrière de ses lèvres. Libérée, la jeune femme tâta prudemment son épaule et joua un peu de celle-ci. Il avait réussi. Face à ce constat, la belle se détendit, se rendant compte au passage à quel point elle s’était figée. Toute endolorie, le front en sueur, elle accepta volontiers le vêtement que le guerrier lui cédait encore. Et elle s’allongea de tout son long, s’enroulant dans la chemise.

Comme il lui était impossible de trouver une position confortable, elle se rassit, observant le serviteur d’Arès à la dérobée. Cela avait dû lui demander beaucoup d’énergie et de volonté. Car malgré son statut, Maeleene entrevoyait chez lui un homme dont la bonté, si grande, qu'elle pourrait le perdre. Aussi bien qu’étonnante que superflue, chez un combattant du Dieu de la Guerre, non ? S’étonnait-elle à penser. Et pourtant … pourtant ? Pourquoi serait-ce inconciliable ? Le son de sa voix la fit sortir de ses pérégrinations silencieuses. La demoiselle eut un léger sourire, à moitié dissimulé par l’ombrage de sa chevelure éparse. Prête à parler, la bouche entre-ouverte, sur le point de le lui donner, quelque chose l’en empêcha.

Pour les Enfers, elle ne serait que « Mandragora », la magicienne, qu’en était-il pour le reste du monde ? Partagée, la jeune italienne, se perdit dans ses réflexions, laissant toute la place à la musique du silence. Devait-elle se refuser à le lui donner ? Lui qui l’avait sauvé ? Puis, ne l’avait-elle pas donné à Théosia sans se poser cette question ?

« Maeleene. » fit-elle après un moment qui semblait être une éternité à ses yeux, ce qui la gêna. « C’est le nom que mon père adoptif me donna en me trouvant. Il veut dire « Lune de Mai », je ne sais pas où il est allé chercher ça … »

Elle rit : « Vous n’êtes pas très attentif pour un guerrier, Alectryon. Je vous l’ai dit, je viens de Venise, c’est là que me vient mon accent. » Une pause. « Je ne suis pas si loin de chez moi en fin de compte … enfin ... Si j’ai le droit de dire cela. »

Sur ces paroles mystérieuses et vagues, la Strega se releva non sans mal, manquant chaque fois de tomber. Ses pas malhabiles la portèrent vers le bord de l’eau claire, et, s’emparant de sa robe – ou du moins ce qu’il en restait – la plongea dedans, pour essayer de la laver, sans doute. Une fois cela fait, elle revint d’un pas qu’elle voulait léger au possible pour ne pas lui montrer qu’en réalité, elle boitait. Têtue, elle l’était. Une fois étendue avec soin, Maeleene, fatiguée, s’appuya contre une paroi, laissant sa tête reposer contre la roche tiédie.

« Et vous, vous reviendrez un jour chez vous ? » lui demanda-t-elle d’un coup, sans trop savoir pourquoi. « Ou devez-vous demeurer ici ? Comme moi je devrais le faire aux Enfers ? »

Cette pensée-là, la fit frémir car, elle n’en avait aucunes envies. La forcerait-on ? Comme on l’avait contrainte à aller batailler en ces terres ? Sans qu’elle n’en connaisse les raisons … Révoltée aussi bien contre elle-même que contre son destin, Maeleene se promit une chose : une fois suffisamment remise, elle s’en irait, oui elle repartirait en Italie pour aller chercher un objet cher à son cœur.

- Tu n’oublieras pas ton masque, Lune de Mai. Lui susurra une voix dans sa tête.

Son visage découvert blêmit. Mais la présence s’était retirée.


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Alectryon
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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptySam 3 Jan 2015 - 22:31



Jusqu’à la consternation !


 


La demoiselle de Venise venait de lui donner son nom, un geste qui le touchât car, même s’il s’employait à lui prodiguer affection et soins, n’en était pas moins, à la base, un ennemi. Lune de Mai, voilà quelque chose qui sied bien à la jeune femme, tant pour ses attraits mystérieux que pour sa nature changeante de tantôt. Belle et fascinante, elle méritait bien d’être associée à l’astre nocturne. Alectryon eut un sourire car, lui, ne voyait aucun mystère au choix du nom que le père adoptif avait fait.

Elle eut un petit rire alors que le cardinal, lui, avait totalement oublié qu’elle avait déjà parlé de son lieu d’origine. Il aurait voulu rétorquer que l’information s’était perdu dans le flot émotionnel du moment mais, elle avait raison sur un point et ceci n’aurais été qu’un exemple parmi d’autres. Combien de coups de bâtons le prêtre lui avait mis sur le crâne pour avoir oublié des instructions, parfois même dites moins de cinq minutes auparavant.


Comme vous l’aurez constaté Maeleene, je n’ai de guerrier que le titre et si je suis un fidèle serviteur d’Arès, je ne suis en rien comparable aux terrible guerriers de jadis ou même ce de votre camps, actuellement aux prises avec mes dieux. Quant à Venise, je dois avouer que hors de la Grèce et ma Macédoine natale, je n’ai guerre de connaissance géographique.  Est-ce un pays ou une région ?  Si vous dîtes être proche de chez vous, je ne vous contredirais pas, je n’ai malheureusement pas l’éducation qu’il faut pour vous faire la leçon.

Alors qu’il parlait, sans s’en rendre compte, un sourire c’était dessiner sur son visage, marquant sa satisfaction de pouvoir échanger quelques mots en toute innocence après tous les tumultes traversés. Un peu d’insouciance lui convenait fort bien car en ses temps ou les cris et la fureur formaient une clameur résonnante, la légèreté prenait des allures d’utopie. Il aurait d’ailleurs aimé que la situation ne change jamais, qu’il ne soit plus tenu à aucunes obligations par rapport à cette guerre. Rester avec Maeleene pour toujours, être siens pour l’éternité et s’abandonner aux bras de la demoiselle.

Elle mit un terme aux pensées dans lesquelles Alectryon c’était perdu, lui demandant si il reviendrait chez lui un jour ou s’il devait se contenter de ces lieux comme ultime refuge. Question à laquelle il avait en parti la réponse même si certains détails lui échappaient encore. La question de ce qu’il adviendrait d’eux dépendait en grande parti de la tournure que prendrait la guerre. Et là, à vrais dire, les choses ne se déroulaient pas comme prévus et l’issue victorieuse semblait s’éloigner petit à petit.


Je ne sais pas si je reviendrais dans mon pays un jour, et à vrais dire, j’en doute de plus en plus. La guerre nous ayant privé de nombres de nos guerriers, son issus désormais ne repose plus que sur votre serviteur et trois divinités. Si j’ai bon espoir que mes dieux l’emporte, je n’en ai que peu quand à mes chances de…  
Si jamais la victoire leur échappe, il n’y aura plus de royaume de la guerre, ce qui règlera la question du retour, si retour il y a…


Alors qu’il prononçait ses mots, sa gorge se nouait, il savait que les moments avec Maeleene n’étaient qu’un interlude merveilleux mais éphémère. Il lui faudrait retourner sur le champ de bataille et, dans son état, et malgré les soins de la vénitienne, son sort était scellé. Il tourna vers elle un regard luisant, pleins de tristesse car cette femme pour qui il éprouvait autant d’affection, plus que cela même, il ne la reverrait sans doute pas.

Mais voilà, comment se résoudre à partir alors que le bonheur est peut-être à portée de mains et que la fuite serait tellement douce si elle avait le gout des baisées de la belle. Il se prit à rêver de la vie qui aurait pu être la sienne si seulement il n’y avait eu les dieux et, si le destin, ce tyran leur avait donné un coup de pouce. Il aurait pu lui faire la cour sans crainte et peut être auraient-ils vécut une histoire passionnante ensemble. Il se rendit compte qu’il venait de trahir par son regard ses sinistres pensés. Il tentât donc de tourner la conversation vers un sujet qui pour lui serait plus léger.


Je suis soulagé d’avoir pu vous être utile avec mes flammes, même si je me doute que d’autres soins eut été plus agréable. Mois qui brûlait d’impatience de faire votre connaissance.

Dans sa tête il réfléchit à ses paroles.


T’a pas dit ça gros débile ! Tu vas passer pour un con avec un jeu de mot si stupide.

Alectryon était comme en plein duel entre le moi instinctif et son moi réfléchis qui priait pour qu’il n’ait pas dit de telles âneries.

On peut dire que c’était une rencontre chaleureuse ! Renchérit-il.

Mais ferme laaaaaaaaaaaa ! Hurla son être spirituel, poussé hors de lui par l’imbécilité flagrante du jeune homme qui manifestement ne savait pas comment faire pour détendre l’atmosphère. D’autant qu’il était seul responsable des cet apesanteur. Gêné il détourna le regard de la belle comme pour éviter tout jugement.

Je suis désolé … je voulais vous montrer que je pouvais être drôle mais, je me suis surestimé. Je regrette de vous inflige cela. Je crois qu’il vaudrait mieux que je me taise.

Il releva ses jambes à son visage et les bras croisé s’enfouit le visage dedans presque comme s’il voulait disparaitre dans un repli de pierre. Il s’en voulait de telles sottises qui le feraient perdre tout respect de la part de la jeune femme. Puis il réfléchit et ce dit que peut-être ne serait-il pas plus mal qu’elle le quitte maintenant, elle ne le regretterait pas plus tard. Toujours honteux et humilié, il se figeât dans un mutisme total.



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Nimuë

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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptySam 3 Jan 2015 - 23:47



Maeleene



La Mandragora


Résolutions



« Je vous excuse, pour cette fois. » son sourire malicieux ne laissait aucun doute sur son humeur : elle le taquinait gentiment et s’en donnait à cœur joie. Il y avait quelque chose de rafraîchissant à ne pas faire mention du sang et de la guerre. « L’Italie est ma patrie, c’est un vaste pays, et Venise … hm … que dire de Venise, une contrée enfoncée dans les eaux ? En tant que guerrier, vous devriez avoir quelques notions de géographie pourtant, non ? Je ne vous traite pas d’imbécile, loin s’en faut, je trouve juste cela étonnant que vous n’ayez pas reçu d’éducation martiale enfin, autre que le maniement d’une lame. »

Si elle s’en étonnait, Maeleene se rendit compte que, sur ce coup, elle n’avait pas eu sa langue dans sa poche. Aucunes critiques, bien sûr, elle ne pourrait se le permettre, ses connaissances en la question n’étaient pas très étendues non plus. Il l’avait dit lui-même, Alectryon n’avait de guerrier, que le titre. Elle ne fit pas attention aux oreillardes qu’il lui portât, mais, s’interrogeant tout de même sur le cheminement de ses pensées, et de peur de l’avoir blessé, la jeune femme, sur le point de quitter son appuie rocailleux, s’en abstint, Alectryon coupant son élan en faisant de nouveau mention à l’issue de la Guerre. Incertaine.

Pourtant, elle était sûre d’une chose : ils n’étaient pas dans le même camp, cela, Alectryon le lui rappela. Songeuse, il y eut comme un voile de tristesse dans son regard. Oui, il se pourrait que jamais plus, il ne revienne dans ses terres, et, par extension, elle pensa à sa propre situation. Le pourrait-elle aussi ? Elle sentit cet écho de tristesse dans la voix du guerrier d’Arès et s’en émeut.

« Je suis sûre que vous pourrez rentrer chez vous, un jour. Et … » elle s’interrompit en comprenant la portée de ses autres paroles. Alors elle éclata de rire, un rire joyeux et cristallin qui lui tira quelques larmes. Il y eut un silence gêné, des excuses, mais elle, continuait de rire. « Faites attention de ne pas vous … brûler les ailes ! »

Lui infliger cela ? C’était sans doute la première fois que l’on osait faire ce genre de traits d’humour avec elle ! Se tenant le ventre, elle dû reprendre son souffle. Tout en chassant les mèches de cheveux qui tombaient devant ses yeux, Maeleene se rapprocha de son pas incertain, le rejoindre sur son promontoire.

« Pourquoi vous cachez vous donc ? J’ai trouvé ça très drôle. »

Un soupir d’aise s’échappa de sa bouche tandis que ses lippes se tordaient encore au souvenir de ses calembours. Encore une autre facette qu’elle découvrait.

« Je n’aurais jamais pensé qu’un guerrier puisse avoir de l’humour. Mais, peut-être que comme moi, vous n’avez jamais voulu être ce que vous êtes ? » Maeleene s’allongea avec précaution aux côtés d’Alectryon, jugeant les cieux de ses yeux pâles. « Dire que j’étais probablement promise à un tout autre avenir, si les choses ne s’étaient pas passées … si mal. J’étais une « artista », et une guérisseuse chez moi, à Venise. »

Elle hésitait à lui parler du reste, que sa différence n’avait fait naître que haine et aversion, qu’on la considérait comme un monstre née du diable. Comment lui expliquer que l’on ait pu la trainer, suite à sa prestation lors de l’ouverture du Carnaval, au milieu de la grande place pour la brûler vive ? Qu’auparavant, en tentant de prendre la fuite, Angelo, celui qu’elle pensait être un ami loyal et fidèle, l’ait rattrapé, rouée de coups avant de la salir, de la violenter laissant libre cours à ses instincts les plus vils… Sans s’en rendre compte, la jeune femme s’était mise à trembler de peur, à nouveau. Ces souvenirs-là seraient donc indélébiles … Si douloureux.

« Mais je préfère encore me trouver dans la maison de mon maître Eodin plutôt que de pourrir en Enfer. Il y a tant de choses là-bas, j’aimerais y retourner et je pense que … oui, je vais le faire ! »

Quel était ce regain de volonté ? D’où lui venait cette force. « Je vais retourner chez moi. Et une fois la guerre terminée, j’aimerais que vous me rejoigniez. »

Pourquoi ? « Ainsi je pourrais vous faire une leçon de géographie ! » finit-elle en se retenant de rire. « C’est surtout pour vous remercier, Alectryon, j’aurais quelque chose à vous remettre, là-bas. »

Gardant le mystère sur cette « chose », la jeune femme se tut, tout sourire.

« Si vous êtes d’accord ? » Et qu’il le peut … pensait-elle secrètement, n’oubliant pas la guerre et …

… qu’ils étaient chacun, dans le camp opposé.


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Alectryon
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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptyDim 4 Jan 2015 - 18:47



Funeste réveil !





La belle vénitienne s’amusait du berzerker et de son manque d’assiduité scolaire, sans pour autant qu’il ne sente la moindre pointe de mépris. Juste de l’amusement, même lorsque celui-ci tenta maladroitement de faire de l’humour. La jeune femme lui apportait tant de réconforts et de compassion qu’il en aurait presque oublié le contexte monstrueux qui les attendait au dehors, ce bonheur n’étant rien de plus qu’une parenthèse.

Mais quelle parenthèse ! A elle seule, elle avait appris à Alectryon chanter toutes les joies de la terres, gouter tous les sentiments, mordre la vie à belle dents comme jamais il ne l’avait fait auparavant. Pour elle il était tour avait tour à tour été un petit garçon, un rude guerrier, un médecin, un parent bienveillant, du moins le ressentait-il comme ça. Il n’y avait pas de mystère, ou pour le moins, il n’y en avait plus et, même un benêt comme lui devait se rendre à l’évidence, il aimait cette femme. Il l’aimait plus que tout, plus que lui-même et ce malgré qu’ils ne soient pas confidents de longue date.

Il se sentait proche d’elle, presque fusionnel, comme si ensemble ils ne devenaient qu’un, elle représentait tout ce à quoi lui, l’enfant rejeté, aspirait depuis toujours. C’est au final pour cela qu’il la remerciait, pour être ce qu’elle est, la femme qui par sa simple présence, calmait le feu en lui. Elle le rendait heureux mais, pas seulement, elle lui donnait les moyens d’être un homme meilleur.

Elle avait ceci de merveilleux que tous les défauts d’Alectryon semblait l’amusée, lui qui craignait tant lui déplaire et paraître ridicule, alors que là, le voyant blottit de honte, recroquevillé, elle le rassure et le trouve même drôle. Son indulgence n’a décidément d’égal que se beauté, et ce serait déjà un tel cadeau des dieux s’il n’y avait tant de bonté et de qualités humaines chez elle. Elle était simplement surprise de trouver chez un guerrier d’Arès de l’humour, même s’il considérait toujours qu’il aurait pu et même dû être plus drôle.

Elle avait compris que pour lui comme pour elle l’envie de tuer n’avait jamais été une vocation mais plutôt dans le cas du cardinal un Hasard. Il était ravi de pouvoir servir son seigneur et maître mais s’il était convaincu suite à son combat contre Elvis, de l’intérêt de tuer les opposants à son dieu, la rencontre avec Maeleene avait tout changé. Tous les ennemis qui s’étaient déversés sur ces terres n’étaient pas des monstres ou des personnes suffisantes et arrogantes. Il y avait comme la jeune femme, des personnes que la guerre obligeait à commettre des actes que leur nature profonde répugne à accomplir

Il l’écoutât tandis qu’elle lui parlait de son passé, alors qu’elle n’était pas encore au service des enfers. Elle était une guérisseuse et une artiste en même temps ? Un curieux mélange mais tout devenait délicieusement adorable quand elle en parlait. Elle aurait voulu d’un autre destin que celui de guerrière si les choses ne s’étaient déroulées de la sorte. Elle aurait sans doute voulue en dire plus mais son regard s’assombrit, elle avait perdu son sourire comme si quelques mauvais souvenirs lui revenaient en mémoire. Par pudeur Alectryon n’insistât pas, chacun étant libre d’avoir son jardin secret.

La belle reprit en disant préféré retourner chez son maître plutôt que de refaire un séjour en enfer, ce qu’il comprenait fort bien, lui-même aurait tellement aimer retourner en ses terres. Tout en disant cela, les yeux de la jeune femme s’illuminèrent d’une lueur pleine de résolutions. Elle se dit résolue à retourner chez elle à Venise  et souhaiter qu’Alectryon l’y rejoigne car elle avait quelque chose à lui donner. Elle garda le mystère sur ce qu’elle voulait lui remettre mais, cela n’avait pas d’importance pour le jeune homme car, il ne savait pas s’il pourrait un jour partir pour l’Italie.

Dieu qu’il aurait aimé pouvoir confirmer sans arrière-pensées la requête de cette merveilleuse jeune femme. Lui promettre de la rejoindre et, le moment venu l’y retrouver et découvrir la promesse de Venise avec elle. Mais la guerre était toujours là et la mort rodait à chaque pas, d’où la peur d’Alectryon de devoir quitter se refuge où ses rêves avaient pris forme. Il se plaçât en face de la vénitienne, dardant sur elle un regard plein de résolutions et de tendresse. Son cœur battant la chamade, il entreprit de lui ouvrir son cœur.


Si cette guerre me le permet, je vous rejoindrais à Venise, je vous en fais la promesse. Tant que je serais en vie, rien ne pourra la briser, pas même les dieux.

Puis se rapprochant, il prit un air plus grave encore.

Je vais devoir vous quitter. Croyez bien que je le regrette mais je ne peux déserter alors que mon seigneur attend de ses troupes de défendre ses terres avec vaillance. Mais avant de partir accomplir mon destin, je voudrais que vous sachiez que je vous aime.

Il fit une pause, comme pour se remettre de la difficulté d’avoir à prononcer ces mots. Mais il y avait là également tellement de souffrance car, s’il devait partir c’était avant tout pour ne pas avoir à faire d’autre promesses qu’il n’était pas sur de tenir. Il s’en voulait déjà de lui parler de Venise alors que la mort serait surement l’ultime voyage du guerrier.


Je vous aime et c’est pourquoi j’apprécie tant d’être avec vous car, j’ai l’impression qu’à vos côtés, enfin, je vis.  Je n’attends aucune réponse de votre part, je vous rassure, qu’elle soit réciproque ou non, je ne vous ferais pas l’affront d’exiger quoi que ce soit. Je voulais juste vous le confesser, j’ai longtemps douté mais, je ne puis le nier, vous êtes ce que mon cœur attend depuis toujours.

Il se penchât et lui donna un baisé sur les lèvres, celle-là même dont il voulait emporter un dernier souvenir avant de quitter cette parenthèse merveilleuse. Il ne sentit pas son cœur plus léger alors qu’il quittait la cache rocheuse où s’était passé les éléments le plus merveilleux de sa vie. Il se sentait certes mieux depuis son aveu mais l’idée de ne pas pouvoir la revoir le torturait abominablement. Il disparut cependant dans  le lointain, les yeux nimbées de larmes mais, au moins pourrait-il se dire qu’un jour, grâce à elle, il avait vécu.



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Nimuë

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MessageSujet: Re: [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès]   [FB - Maeleene / Alectryon] Les dangers à venir [Domaine d'Arès] EmptyDim 4 Jan 2015 - 22:38



Maeleene



La Mandragora


Jamais plus



Ainsi, sous ce ciel plombé, ils se firent une promesse : celle qu’un jour, ils se retrouveraient à Venise. Promesse qu’il tiendrait, quoiqu’il lui en coûte, qu’importe que le monde se dresse devant lui que les Dieux le foudroient ! Le regard de Maeleene se perdit à contempler les cieux, abris de ces mêmes démiurges. Implacables marionnettistes. Mais elle voulait avant tout le croire, faire naître un pan lumineux dans son cœur trop assombri depuis quelque temps : cette lumière-là s’appelait espoir.

Cette promesse serait importante, elle garderait précieusement, jalousement ce nouveau fragment dans son âme, alors, toujours allongée sur le dos à se demander si en fin de compte, elle n’était pas en train de rêver tout ceci, Maeleene se figea, voyant le jeune homme approcher. Elle ne cilla pas, seulement, elle lui sourit. Sourire qui s’effaça d’un seul coup.

« Je … » trop abasourdie face à cette révélation, la jeune femme chercha au fond des yeux du jeune homme s’il ne se moquait pas d’elle, ou si ce n’était pas ça, qu’il n’était pas en train de devenir fou. « Mais … »

S’apprêtait-elle à lui rétorquer, quand, sans crier gare, il l’embrassa avec tendresse. Jusqu’à présent, personne ne lui avait prêté tant d’attention et de douceur, personne ne lui avait témoigné respect et gentillesse. Personne ne lui avait jamais cueillit un baiser. Elle sentit son cœur manquer un battement avant de reprendre follement sa course : submergée par l’émotion, elle n’osa se redresser, lui parler, de peur de briser cet instant. Ce moment si fragile qui en appelait un autre. Guerre.

Elle ne savait pas encore qu’il allait périr sur le champ de bataille. Elle ne savait pas qu’elle le retrouverait baignant dans une mare de sang, le sien, et que son regard, à jamais voilé, ne saurait plus rien contempler. Sans mot dire, Maeleene releva les yeux vers les nues : ne pouvait-elle pas y entrevoir sa déchéance à venir ?

Il régnait dans sa tête un chaos innommable ! Refermant ses prunelles sur le monde, elle se reposa, glissant dans de doux rêves aux couleurs de sa Venise, et du bleu des yeux de son sauveur. La peur revint, terrible, la faisant s’éveiller brutalement. La Strega eut grand mal à se relever, à remettre de l’ordre aussi bien dans son esprit que dans ses gestes. Tout d’abord elle se recueillit au point d’eau se lavant le visage, les mains et les pieds, puis, titubante, renfila sa robe en velours noire, déchirée.

Après un instant à regarder cet havre de paix qui les avait accueilli, la Vénitienne s’en alla rechercher son masque, redescendre les marches pour enfin quitter ces terres. Cette Guerre et ces feux. Jamais plus on ne pourrait la contraindre, jamais plus on la forcerait à faire quelque chose qu’elle ne souhaitait pas faire.

Jamais plus.


FIN.


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