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 Où les rêves meurent ♦ PV

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Kilvan

Kilvan
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MessageSujet: Où les rêves meurent ♦ PV   Où les rêves meurent ♦ PV EmptyMar 4 Mar 2014 - 22:17

Il s'éveilla en silence, cerné par le vide et l'obscurité.

Mais obscurité n'est pas ténèbres. Et même s'il était en plein coeur de leur demeure, de leur place dernière, les Siennes ne l'avaient pas suivi jusqu'ici. Si paradoxal que ce soit, ce monde n'était pas assez sombre pour qu'elles puissent s'y épanouir. Car si elles y appartenaient, elles refusaient de le faire, cherchant par tous les moyens à s'y soustraire. Car elles vivaient en équilibre sur l'étroit espace, le mince interstice qui séparait les morts des vivants – ce qu'il appelait sobrement « le Seuil ». Pour la première fois, il ne les entendait pas. Leurs voix ne résonnaient pas à travers lui. Enfin, pour la toute première fois depuis qu'Elles lui étaient apparues, il était seul. Vraiment seul. Et il trouva cela reposant.

Ses grands yeux d'émeraude s'ouvrirent sur le néant qui l'environnait. Il n'y avait rien, rien que la mort à perte de vue. La sienne ne l'avait d'ailleurs pas bouleversé outre-mesure. Si la créature qui s'en était prise à lui s'attendait à le voir s'en émouvoir, elle avait frappé à la mauvaise porte. Il était, depuis qu'Elles étaient à sa poursuite, plus intime avec la mort que quiconque et frayait avec elle où qu'il aille : être précipité dans son abîme n'était que faire un pas de plus dans sa direction. La seule chose qui le dérangeait un tant soit peu était de n'avoir pas appréhendé la réelle nature de cette chose, et c'est un « qu'est-ce que tu es ? » sur les lèvres qu'il s'en était allé. Ni peur ni douleur, juste cette curiosité.

Le choc avait de toute façon été trop abrupt pour lui laisser le temps de réaliser. Déjà fissurée par sa chute, son armure avait éclaté comme du verre sous le poids du coup qui lui avait ôté la vie, cette vie qui n'avait toujours été que trop fragile. Ça n'avait duré qu'un instant, et pourtant en dépit de la froideur de ce qui avait été sa dernière demeure, il avait senti une chaleur bienfaisante l'envelopper – une vague de nostalgie qui l'avait bercé dans son dernier sommeil. Et s'il avait repris ses esprits à présent, ce bien-être abstrait et indicible était toujours là, quelque part en lui. Était-ce sa fin qui lui avait été si douce ? Si c'était le cas, qu'il était triste de ne l'avoir connue plus tôt. Qu'elle n'ait pas été plus prompte à le libérer de sa faible chair...

A dire vrai, il ne ressentait pas de malaise particulier à l'idée d'être mort. S'il en avait parfaitement conscience, il ne se sentait pas plus mal que de son vivant – et se sentait même mieux. Si jamais par le passé il n'avait vécu d'expérience proche que la mort autre que celle que ses Ombres lui faisaient vivre chaque jour à chaque instant, il se sentait ici chez lui. L'aura macabre et funeste de ce lieu lui était familière et même plus, comme inscrite dans sa chair. S'il ne restait de son armure noire que des ruines, et que cela l'attristait un tant soit peu – n'avait-elle pas été sa seule compagne, au cours de ces dernières années ? - il ne ressentait pas la nécessité de la porter. Plus maintenant. Comme s'il se savait ici à sa place, en sécurité.

C'était un soulagement. Et pourtant, sans savoir pourquoi, son âme était empreinte d'une tristesse profonde. Sans savoir pourquoi, des larmes perlaient aux coins de ses yeux. La tension qui pesait sur lui s'était envolée, mais ce n'était pas cela. C'était plus lointain, plus profondément enfoui en lui – cette peine était-elle vraiment la sienne ? Il porta une main à sa poitrine. Lui d'habitude si indifférent, si détaché d'un monde dans lequel il ne vivait qu'à moitié n'était pas habitué à éprouver un tel mal au coeur. Même s'il aurait voulu rester, cette douleur sourde le poussait à s'échapper, à remonter à la surface. Il n'en avait pas fini. Sachant où aller, il laissa son pied s'enfoncer dans les eaux brumeuses de l'Achéron, ne redoutant pas ses dangers.

Il connaissait le chemin.
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Nefertis
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Nefertis
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MessageSujet: Re: Où les rêves meurent ♦ PV   Où les rêves meurent ♦ PV EmptySam 15 Mar 2014 - 16:09

Entrant légèrement en ébullition, la surface aqueuse semble réagir au contact de ce pied humain qui s'enfonce sans peur en son sein. La brume opaque qui couvrait la surface de l'Achéron jusqu'alors se lève lentement, l'eau parcourue de légères ondes qui oscillent vers le jeune garçon, butant délicatement contre son pied.

- Je ne ferais pas ça si j'étais toi.

Ni sèche ni froide, plate tout au plus, est-ce la voix qui se distingue depuis les flots alors qu'une barque d'ébène se dirige vers Kilvan en tanguant légèrement de droite et de gauche.
Toute de noir vêtue, toisant l'humain de son regard éteint, les cornes violines brillant légèrement à travers la pénombre, l'ange des ténèbres passeur de l'Achéron se tient debout les bras croisés sur sa poitrine.
Lorsque le petit bateau bute doucement contre le rebord du fleuve, le passeur fixe longuement Kilvan sans mot dire avant de finir par briser le silence d'un air las.

- Monte, assied-toi et ne bouge pas. Lance-t-elle d'un air qui semble rôdé à l'exercice.

Une fois que le jeune garçon a obtempéré, la barque des enfers se détache de la rive spontanément, sans qu'aucune vibration cosmique ou rame quelconque ne lui inculque ce mouvement. C'est comme si la barque d'ébène était dotée d'une volonté propre.
S'enfonçant dans la pénombre du fleuve, c'est à peine si la rive qu'ils viennent tout juste de quitter est encore visible, disparaissant bien vite au coeur d'un épais brouillard. Durant de longues minutes de silence, c'est comme si le duo flottait sur une barque à la dérive, perdue dans une brume opaque.

- Si tu as des questions gardes-les pour toi, je n'ai pas de temps à perdre. Je te conduis là où tu dois aller. Le reste dépendra de Yade, Seigneur des morts et seul être en ce monde apte à juger ton âme.

C'est d'un ton tout aussi plat que les précédents que la créature s'adresse à lui sans poser son regard sur lui. Et alors qu'elle prononce le mot "âme", la barque chute contre quelque chose de dur alors que le brouillard se lève instantanément comme par magie, dévoilant le parvis d'un immense temple de pierre pâle.

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Kilvan

Kilvan
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MessageSujet: Re: Où les rêves meurent ♦ PV   Où les rêves meurent ♦ PV EmptyMar 8 Avr 2014 - 22:32

L'un des nôtres... L'un des nôtres... L'un des nôtres...
On dit parfois que dans les ténèbres, personne ne vous entend hurler. C'est faux. Car c'est justement quand il est enseveli sous les ombres qu'il les perçoit le mieux. Que lui parviennent leurs voix torturées, désincarnées, se cramponnant désespérément à lui. Le seul susceptible de recueillir leurs plaintes étouffées. Un jour, il s'y perdrait corps et âme. Il le savait. Un jour, il plongerait tout entier dans leur monde, dans leur non-vie, et n'aurait aucun moyen de revenir. C'était écrit. C'était ainsi que cela devait se passer. Il y était résigné depuis le jour où sous son poids, celui du secret qu'il portait enfoui dans ses gênes, tout avait basculé. Il n'avait toujours été qu'un sacrifice, un immolé. L'enfant du péché. C'était ainsi qu'il finirait. Bien qu'encore pris au piège d'un corps d'enfant, il n'en était déjà plus un. Les contes lui étaient étrangers. Car il le savait maintenant : il n'y a pas de fin heureuse.

L'un des nôtres... L'un des nôtres... L'un des nôtres...
Pas si calme, finalement. Leurs voix carillonnaient sous son crâne. Au plus proche de son âme. Les voix des perdus, de ceux qui ici reposaient sans jamais pouvoir s'échapper. Des existences noyées dans ces flots boueux, opaque, d'où on ne discernait Un bouillon d'existence. Quelqu'un avait-il jamais tenté de le consommer ? L'expérience eut paru intéressante. Mais lui ne s'y risquerait pas. Il savait « ce » qu'elles étaient, frayaient déjà avec les leurs à longueur de temps. Les avoir encore plus près de lui que ce n'était déjà le cas était hors de question. C'était déjà trop. Ce qui, toutefois, ne l'empêchait pas de les supporter chaque jour et de recommencer le lendemain. N'était-ce pas la définition d'un fardeau ? Ce n'était autre que le sien. Tel qu'il avait toujours été. Tel qu'il était quand on l'y avait condamné.

L'un des nôtres... L'un des nôtres... L'un des nôtres...
Elles étaient différentes des Siennes. Contraintes de le laisser tranquille. Elles ne pouvaient pas le suivre. Ne pouvaient pas s'échapper. Liées à cet endroit par des chaînes qui les tiendraient jusqu'à la fin des temps. Les éternels habitants de cette demeure liquide. Gardiens et détenus de ces eaux troubles tout à la fois, sans que nul ne puisse y changer quoi que ce soit. Même le maître des lieux, aurait parié le jeune garçon, mais qu'en savait-il au fond ? Une part de lui aurait voulu les délivrer – sa propre part noire, celle qui les attirait. L'autre l'exhortait à s'en tenir aussi loin qu'il le pourrait, au risque de se faire entraîner. De là résultait cette confusion. De là résultait l'instinct qui avait failli le faire s'y jeter. Sans doute l'aurait-il fait si on ne l'avait pas arrêté. Ou peut-être pas. Il ne le saurait jamais. À moins de réessayer. Mais il ne le ferait pas. Quoique ?

L'un des nôtres... L'un des nôtres... L'un des (...)
Le jade de ses prunelles se déposa sur la silhouette lascive, sans en concevoir ni dérangement ni surprise. Si provocatrice puisse-t-elle paraître dans sa tenue, son attitude, l'adolescent était hermétique à ses charmes. Tout au plus fut-il brièvement intrigué par la présence de cornes de part et d'autre de son crâne, mais ce fut là tout. La remarque que pareils ornements étaient peut-être un peu trop à prévoir dans pareil lieu s'immisça bien dans le fil de ses pensées, mais en fut vite balayée. Elle voulait qu'il monte à bord. Si la réponse la plus immédiate qui lui vint aurait été qu'il n'en avait aucune raison, pouvant tout à fait traverser par ses propres moyens – du moins le pensait-il – il se fit la réflexion qu'il n'en avait aucune non plus de refuser. Aussi suivit-il son conseil, docile comme l'agneau - sacrificiel - qu'il était. Il ignora son avertissement.

Qui êtes-vous ?
Ses yeux ne s'étaient pas détachés d'elle. Non pas pour la scruter plus avant, ne s'intéressant pas assez aux gens que pour se livrer à une analyse approfondie, mais plutôt pour ce qu'il pouvait sentir « à travers » elle. Elle lui rappelait quelque chose. Lui était familière. Mais ici, qu'est-ce qui ne le lui était pas ? C'était presque comme s'il y avait grandi, était né au sein de la pénombre. S'en était nourri toute sa vie durant pour finalement revenir à la source. Ici était son berceau et sa tombe, et ceux de ses souffrances avec eux, son début et sa fin. Finement froncés, ses sourcils soulignaient une obstination dont il n'était guère coutumier à la percer à jour. Elle n'avait pas toujours été ainsi, mais qu'était-elle avant ? Son attention finit par en être détournée, non pas parce qu'il ne pouvait pas mais ne devait pas savoir. C'était ainsi que le percevait l'Andromède Noir.

Oubliez ça.
Et le navire s'en fut, dévoré par la brume.
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