Venez RP sur Saint Seiya Anthologie RPG pour jouer dans la bonne humeur. Incarnez un chevalier et enflammez votre cosmos !!
 
en cours
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

Partagez
 

 We're painting the roses red [PV Milan]

Aller en bas 
AuteurMessage
Adonis

Adonis
Messages : 66

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Infos fermées
MessageSujet: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyDim 24 Nov 2013 - 22:24

    → Présentation


Un pas foulant la terre sacrée, un de plus et un autre. Des pas félons résonnant comme un doux supplice dans le havre de paix qu’était le Sanctuaire. Un domaine qui avait vu naître bien des générations de Chevaliers. La sienne appartenait aux ruines du passés. On lui avait souvent compté la légende des premiers Saints. Ces soixante-seize guerriers de la Terre, dirigé par les Grands Douze et par Athéna, elle-même. Déesse pure qui s’était éprise du genre humain…

Mensonges.

La paix n’y avait jamais régné. Athéna était trop douce, trop chaste pour oser contredire sa superbe chevalerie et paradoxalement, ses Saints n’étaient que des barbares. Ils avaient raisons. Comment pouvaient-ils apporter la paix autrement ? La crainte est le berceau du pouvoir et le pouvoir apporte la domination et la paix. Hélas, ils n’étaient pas tous de cette avis et en son temps, des têtes avaient roulées, qu’elles soient celles de Chevaliers ou d’Ennemis. Pour le bien du Sanctuaire, la sienne en avait fait parti.

Deux cents années dans l’ombre et la torture glaciale du Cocyte. Son réveil ne marquait aucun changement auprès de la population mais elle en marquait un dans son esprit. Adonis des Poissons était feu son titre. Qui était-il à présent ? La protection qu’il portait été toujours caractéristique de son ancien rang parmi l’Elite mais elle arborait à présent une teinte obsidienne. Un métal noir au reflet lunaire aussi brillant que son armure dorée, jadis symbole de sa puissance. Il était à présent condamné à user d’une pale copie dont se targuait Hadès.

Hadès, le souverain des ténèbres l’avait ramené d’entre les morts pour d’obscurs desseins dont même Adonis n’était pas au courant. Cet imbécile qui ne faisait que se faire anéantir tous les deux-cents cinquante ans. Il pensait renverser la balance avec un cent neuvième guerrier ? Aussi puissant soit Adonis, il ne serait pas celui qui ferait la différence auprès d’un Monarque aussi orgueilleux. Il se prenait de haut mais il tomberait bien bas. Qui plus est, il avait osé brider la puissance du Renégat. Son pouvoir sanguinaire n’était aujourd’hui réduit qu’à bien peu. Il n’en connaissait pas l’étendu mais celle-ci n’atteignait en tout cas pas celle de ses trois Juges.

Épris d’une soudaine pensée, Adonis s’allongée sur un haut rocher positionné face à l’ascension des Douze Maisons du Zodiaque. Son buste relevé, tenu par son coude, il se perdait dans ses pensés alors que sa main qui tournoyait faisait apparaître petit à petit un végétal à l’odeur de mort. Une rose aux pétales aussi noir que son armure.

Il posa alors son regard azur au plus haut sommet et y vit son Temple. Qui pouvait bien porter son ancienne protection d’Or aujourd’hui ? Non, à vrai dire, de cette question, il n’en avait cure. Sa véritable préoccupation était de savoir ce qu’il était advenu de son armure, de son héritage. Normalement attribuée de génération en génération dans sa famille empoisonnée, il en avait prisé la chaîne n’ayant eu aucun héritier à ses seize ans. Pendant quelques instants, l'Envoûteur eut l’espoir que son appel lui ferait revenir sa tenue dorée mais il n’en était rien.

L’éphèbe à la chevelure d’ange approcha la fleur de son nez alors que son regard se détourna. Quelqu’un approchait.


Dernière édition par Adonis le Sam 4 Jan 2014 - 3:34, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Milan Sethni
Chevalier d'or du Capricorne
Chevalier d'or du Capricorne
Milan Sethni
Messages : 4877

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue200/200We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (200/200)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue306/306We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (306/306)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue420/420We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (420/420)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyDim 24 Nov 2013 - 23:20

Arrow Le cimetière

Le Chevalier d'Or marchait de façon saccadée tel un zombi de bas étage. Son corps commençait à de nouveau répondre de façon optimale aux ordres que lui intimait son cerveau mais il gardait toujours dans sa façon de se déplacer une légère séquelle de la terreur qui l'avait frappé. S'étant extrait du cimetière, le Capricorne d'or avait dérivé comme une bouteille jetée à la mer au grès de sa désorientation et de la perturbation de ses sens. Un bon quart d'heure que cela avait duré avant qu'il ne retrouve enfin l'usage total de son corps et de ses membres. Il percevait enfin les sons autour de lui. Se déplacer dans ces conditions était difficile et heureusement que la barrière cosmique d'Athéna avait protéger le Sanctuaire et ses alentours sinon le Sethni aurait sûrement dériver de longues minutes supplémentaires à cause du blizzard, de la neige, du vente : bref du climat ! Quelle joie d'entendre enfin le son de sa propre voix. C'était comme du velours pour les oreilles du jeune homme à l'armure d'or. De toute manière, après avoir été privée du sens de l'ouïe même un sermon d'Orion aurait été accueillit comme le messie par les conduits auditifs du dixième protecteur du Sanctuaire. S'exprimant à haute voix juste pour lui même, le Sethni bailla et montra sa oie de réentendre à nouveau.

- Dans ta face la boule de poil ! Pfiou ... j'ai bien crû que plus jamais je ne réentendrai. Déjà que j'ai dût assister à la fin du monde ... ou plutôt de mon monde. Bon où est ce que je suis ici ? J'ai prit la mauvaise direction on dirait. Ce n'est vraiment pas la maison du Bélier.

En effet, la maison du Bélier était dans son dos. Il se trouvait sur le chemin menant à la montée du Sanctuaire. Ca lui faisait une belle jambe. Lui qui comptait rejoindre la maison du Bélier, il s'était complètement planté. Bonjour le sens de l'orientation. Peut-être était-ce mieux ainsi. Les guerriers allaient sans doute tous converger vers ce point laissant les endroits comme celui-ci a découvert. Ce serait sûrement par ce genre de chemin que viendraient les assaillants. Milan en était presque convaincu. Leur mettre des bâtons dans les roues dés leur arrivée les ralentirait très certainement. Seul c'était peut-être du suicide au vu des bestioles qu'il avait dût affronter mais il devait gérer un peu la situation en attendant le retour de plus de Chevaliers d'Or, de Silver et de Bronze Saint. Le Sethni s'avança alors dans le sens inverse au Sanctuaire d'un bon pas. Il balaya la zone du regard ainsi qu'avec son sens de détection cosmique. Il sentait une aura à proximité. Une aura qu'il n'a jamais ressenti auparavant et qu'il avait du mal à identifié. C'était une sorte de contraste  bizarre difficile à définir. Le Sethni se dirigea dans cette direction. Il mit quelques minutes à rejoindre la position. Tout ça pour trouver un spectacle des plus étranges. Un homme vêtu d'une armure à la couleur d'ébène, couché dans une position assez féminine. Une rose à la main, il semblait observer le Sanctuaire avec une dose d'interrogation. Étrange ... l'armure qu'il portait ... elle ressemblait à celle de ... difficile de savoir à vrai dire dans cette position. Le surplis possédait la même couleur que celle que portait Milan dans sa vision onirique qu'il avait eut peu avant de recevoir son armure d'or frappée de la constellation du Capricorne.

- Serait-ce mes yeux qui me trompent ou je vois se tenir devant moi un guerrier à l'armure aussi noire que son coeur. La couleur n'a rien a voir avec celle des Black Saint ... non c'est différent ? Serait ce un surplis ? Je n'en ai jamais vu qu'en rêve. Non ? Si ? Je ne suis pas un expert des troupes d'Hadès malheureusement. Qui êtes vous ?  Je suppose que vous n'êtes pas venu en paix ? Avez vous un quelconque rapport avec l'hiver soudain qui frappe la Grèce ?

Qui était-il ? Quel armure portait-il auparavant ? Était-il mort en reniant Athéna ? Bien avant ? Était-ce dans la mort qu'il avait décidé de retourner sa veste ? Était-il vraiment un Spectre ? Un Black Saint différent ?  Un monstre ? Après tout, le Sethni avait bien affronté un monstre capable de prendre son apparence dans une version obscure de lui même. Alors tout était possible ! Tant de question qui lui brûlait les lèvres. Son avant-bras droit le démangeait aussi. Il avait envie de sortir Excalibur de son fourreau et de se châtier cet inconscient. Osez venir s'afficher aux nez et à la barbe des Saints comme si de rien n'était dans une position désinvolte. Il était temps de tirer tout ça au clair !
Revenir en haut Aller en bas
Adonis

Adonis
Messages : 66

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyLun 25 Nov 2013 - 21:25


Ce n’était donc pas le rayonnement solaire qui éblouissait la silhouette approchant dans cet aride territoire. Un Chevalier d’Or. Rien que ça, quelle chance. La relève, la nouvelle génération était là. Ces pointes torsadées, cette cuirasse en spirale et ce diadème cornu. Pas de doute, il s’agissait du sacré Saint du Capricorne.

Quel honneur. La dernière fois qu’il m’ait été permis de voir cette armure, Phobetor en avait aspiré l’âme.

Cette cuirasse était le symbole des réceptacles d’Excalibur, l’Epée des Rois. En espérant que cette tradition n’avait point changé en deux cents ans, Pisces se releva de sa position romaine. Il se tenait à présent debout, surélevé sur cette roche. On pourrait lui reprocher de ne faire que des analogies et des comparaisons mais les faits étaient là. Il avait connu deux Gardiens de la Dixième Maison. L’un était mort dans la laideur de la vieillesse, l’autre pitoyablement tué par un dieu des bas étages, un fils d’Hypnos. Il n’en attendait pas grand-chose de celui-ci.

D’ailleurs, le Haut Gradé commença une longue tirade à l’égard d’Adonis. Dommage pour lui, il n’écoutait visiblement pas. Les yeux rivés vers l’astre de feu, un regard en-dessous et les Quartiers de Dénébola lui était visible. Son regard maritime était à demi-clos et ses longues boucles blondes voletaient. Une expression qui allait sûrement irriter le jeune Chevalier d’Or. Dans toute cette confusion de parole, seul un mot sortait de l’ordinaire : paix. Paix ? Non. Le Sanctuaire n’avait et ne connaîtrait jamais la paix. Adonis était mort pour cette soi-disant paix et aujourd’hui, sa présence du Revenant en ces lieux témoignait de l’inefficacité de cette entreprise.

Alors même que ce funeste mot fut prononcé, il releva sa rose noire en direction du ciel de façon à se que de son point de vu, les sombres pétales cachent la lumière solaire. De cet angle, il semblait que même la plus noire des âmes pouvait irradier de beauté. Alors même que sa contemplation fut faite, d’un geste brusque, l’Empoisonné lança sa fleur en direction du Capricorne cependant, celle-ci vint se planter à ses pieds.

Noir, mon cœur ? Il est rouge. D’un rouge bien trop pur et passionné pour de vulgaires personnages tels que vous. Les Poissons…  Dites-moi chevalier, de combien de Sangs votre lame s’est-elle gorgée ?

Un sourire sibyllin vint s’afficher sur le faciès de porcelaine d’Adonis. Une simple question qui, aux yeux de l’ancien Gardien de la Douzième Maison définissait la puissance et donc la majesté d’autrui. Elle allait au-delà toute formalité. En effet, il ne s’était pas présenté et il ne demandait pas à son interlocuteur de faire de même. Adonis se laissait toujours assouvir à ses passions en premier lieux. Il s’agissait peut-être de son moto, il n’était sûr de rien.

Que fait un Roi aussi loin de son Palais ?

Ce même rictus restait coincé sur son visage. Car ce n’était pas le Capricorne qu’il examinait, il regardait sa fleur. Un pétale fanait. Le vent finirait par l’arracher et ce fut le cas. Un pétale tomba et voltigeait. Lorsqu’il termina sa danse céleste, il s’accrocha à la terre chaude et créa une large fente, toujours entre les jambes de l’Epéiste. La Rose Piranha.
Revenir en haut Aller en bas
Milan Sethni
Chevalier d'or du Capricorne
Chevalier d'or du Capricorne
Milan Sethni
Messages : 4877

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue200/200We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (200/200)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue306/306We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (306/306)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue420/420We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (420/420)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyLun 25 Nov 2013 - 23:41

La dernière fois que le bellâtre en armure noir avait vu l'armure de Milan ? Cela devait dater d'avant son admission en tant que Saint d'Athéna, il y avait de cela plus de deux ans maintenant étant donné que même à l'époque où il portait l'armure de l'Hydre, celle du Capricorne ne possédait aucun porteur. Cela signifiait donc que l'étranger avait vu cette armure dans un laps de temps supérieur à la nomination du Sethni en tant que Bronze Saint. C'était un bon début de piste mais pas encore suffisant pour être bel et bien sûr de qui il s'agissait. Phobetor ... c'était un autre élément. Un dieu mineur  des rêves ... de mieux en mieux. D'après la mythologie et ce qu'il en savait, ce dieu était le fils d'Hypnos ce qui signifiait qu'il devait en toute logique, servir la même divinité que son paternel. L'étranger l'ignorait totalement. Il se moquait de lui ? C'était quoi cette façon de se comporter face à un Gold Saint.  Le Sethni ne cilla pas face à la fleur qui fut lancée dans sa direction et qui atterrit en plein devant ses petons. L'écraser aurait été tentant et totalement dans le style du jeune Chevalier de Bronze de l'Hydre au caractère impétueux et impulsif mais il ne servait à rien de montrer une telle hostilité visuelle. Il n'allait pas tomber si pas et se contenir un minimum devant un tel énergumène. "Vulgaire personnage" ? Pour qui se prenait-il celui-là ? Lorsqu'il fit mention du signe zodiacale des Poissons, la pièce dans l'esprit du Sethni fit tilt et il comprit maintenant, ayant sa confirmation qu'il s'agissait d'un Spectre. Parlé ainsi du passé, d'une divinité sans doute affiliée au roi des enfers, porter une armure de la couleur des surplis, le même genre que Milan portait dans sa vision onirique. Tous ces éléments convergeaient vers une seule identité : le porteur du surplis des Poissons. A la question posée sur son épée, le ton de Milan devint plus froid que le cosmos produit par le magicien des glaces, porteur de l'armure d'or du Verseau, celui qui répondait au nom de Shiyo et qui avait en charge la protection de la onzième maison du Sanctuaire d'Athéna.

- On me nomme Milan et il est inutile que je présente l'armure que je porte puisque votre connaissance parle d'elle même. L'épée qui sommeille dans mon être s'est gorgée de peu de sang et seulement quand cela fut nécessaire. Celui d'un Chevalier noir, celui d'un Juge, celui de créatures mythiques ainsi que celui d'une divinité du panthéon sud américain. Elle n'a pas encore fait couler des litres et des litres de cette substances rouges. Le combat et le fait de blesser ou donner la mort ne sont pas les premières choses qu'emploie un Chevalier d'Athéna afin de régler une situation problématique. Les jardins des enfers sont ils capables de produire des roses noirs ou êtes vous obliger de les cultiver dans notre monde ? Que faîtes vous donc en ce lieux ? Vous devriez pourtant être conscient que vous n'êtes pas le bienvenu au Sanctuaire.

Sa nouvelle question était indiscrète. Ce qu'il faisait à l'écart de sa maison ne regardait pas un être aussi abjecte. Que faisait-il lui en ce lieux ? S'il voulait connaître la raison de la présence du Capricorne ici même, il devrait faire de même avant de penser obtenir une réponse. Le Sethni détourna le regard et le posa plus en avant pour observer les alentours. Pour le moment tout demeurait calme et aucun signe d'une quelconque menace, excepté l'éphèbe et son surplis mais qui pour l'heure ne semblait pas spécialement menaçant. L'homme aux roses n'avait pas évoqué l'hiver soudain qui frappait la Grèce ce qui signifiait soit qu'il tenait à éluder la question ou qu'il n'avait simplement pas remarquer ce changement. Tout ceci ne disait rien qui vaille au Sethni. Il devait rester sur ses gardes. Ce n'était peut-être pas le seul porteur de surplis présent à proximité du Sanctuaire. Ce n'était pas la première fois que les troupes d'Hadès préparait un coup fourré et le Capricorne préférait rester méfiant. Inutile de sortir Excalibur de son fourreau cependant. Cela ne ferait qu'attiser l'aspect belliqueux de cette scène qui pour certains pouvait paraître irréel. Une question brûlait cependant les lèvres du porteur de l'armure d'or mais il se retenait de la poser pour le moment car il risquait fort bien de perdre son sang froid en abordant ce sujet, sujet qu'il avait déjà abordé avec un autre guerrier par le passé. Ce guerrier avait réussit à le convaincre mais il ne pensait pas que ce noir personnage (ou rouge comme il semblait apprécier cette couleur) parviendrait au même résultat. Il préféra poser alors une question toute bête à son interlocuteur. Quelque chose de simple qui n'avait pas mentionné.

- Vous semblez être un fin connaisseur des lieux mais moi j'ignore votre identité. D'après vos paroles et la chose que vous portez sur votre corps, vous êtes né sous le signe des Poissons. Quel est votre nom  ?
Revenir en haut Aller en bas
Adonis

Adonis
Messages : 66

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyMar 26 Nov 2013 - 22:36


Ah ah ah ah ah !

Adonis scrutait Milan tel le loup abordant sa proie alors même qu’un rire sardonique déchirait le silence lattant apporté après le monologue du Capricorne. L’aridité de la Grèce n’était plus à refaire. En vent chaud balayait la poussière et les boucles d’or du Pisces Sombre. La tendance solaire était telle que l’horizon qu’était le Sanctuaire n’était plus qu’un mirage, dansant dans toutes formes chimériques. De son piédestal, le protégé de la douzième constellation tandis ses deux bras comme symbole rhétorique.

Vraiment ? Ce n’est pas ce que ta lame dit. Sa résonance est si rassasiée  qu’il m’est aisé de voir qu’elle a fait connaître la mort à bien plus d’ennemis que tu ne penses. Ton héritage est celui de meurtriers. Ton espoir est né écarlate. N’oublie jamais pour quelle raison cet ordre a été fondé. Tu es un chevalier, un être belliqueux voué à protéger celle qui est symbole de Paix, certes mais aussi et surtout de Guerre. Après tout, comment qualifier une paix si l’on n’a pas connu la mort, Épée ?

L’androgyne n’était absolument pas du genre à philosopher mais entendre de si grosses inepties même deux cent ans plus tard était des plus jouissifs. La chevalerie d’Athéna ne changerait donc jamais. Elle combat dans un voile, cherchant à justifier chacune de ses actions de façon à ce qu’elle s’accorde avec un désir pacifique. En effet, la Déité de la stratégie guerrière n’avait-elle pas créé les Saints afin de répondre à l’occupation de l’Empereur des Sept Mers ?

Ta candeur est grande, Épée. Tu ferais un adversaire honorable. Néanmoins, l’honneur n’a jamais cultivé la beauté de la victoire.

Épée. C’était ainsi qu’il avait décidé de le nommer. Aux yeux d’Adonis, il n’était qu’une arme. Il avait complètement déshumanisé l’être derrière l’armure comme à son habitude. Il ne voyait en chacun qu’une lame prête à trancher la vie. Le Capricorne en était l’exemple le plus frappant ; il était l’allégorie de la justice impartiale.

Pourtant, Milan Sethni aura sûrement remarqué qu’à nouveau, l’inconnu avait occulté sa parole. Il ne répondait qu’à ce qui l’intéressait, le frappait. Le reste n’était digne de personne d’autre sans preuve. Mais celui-ci était tenace, il était Gardien de cette Terre, ceci était normal. Encore une fois, il interrogea l’étranger sur son identité et sa présence en ces lieux.

Je ne te dois rien Épée. Tu ne connaîtras mon identité que lorsque je t’en jugerai digne.  En cet instant, tu me connaîtras sous le pseudonyme de Fragrance. Peut-être brilleras-tu assez un jour pour deviner ma vérité. Des recherches auprès de ton Seigneur Pope ma foi ?

Une longue pause s’instaura. Adonis se tâtait de lui poser sa question ; celle qui était la raison de son caprice d’aujourd’hui, la raison de sa présence nostalgique en ces lieux. Qu’était-il arrivé à son armure ? Connaissait-elle un affront ? Il estimait être en droit de le savoir. Elle était et sera toujours son bien tout comme le Sanctuaire qui l’avait vu naître et mourir.

Je te demanderai cependant de ne point m’affilier à ces charognards infernaux. Bien que mon devoir me l’oblige, je n’ai rien à voir avec eux. Le Régent n’est qu’un bienfaiteur parmi d’autres…
Revenir en haut Aller en bas
Milan Sethni
Chevalier d'or du Capricorne
Chevalier d'or du Capricorne
Milan Sethni
Messages : 4877

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue200/200We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (200/200)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue306/306We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (306/306)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue420/420We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (420/420)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyMar 26 Nov 2013 - 23:42

L'homme que Milan nommerait pour le moment "Poisson" semblait en connaître un rayon sur Excalibur. Cependant, si la légende disait que cette épée avait été remise par Athéna à son plus fidèle guerrier, rien n'était moins sûr. Peut-être était-ce seulement métaphorique, pour dire que ce talent était inné et non quelque chose qui s’apprenait. Bien sûr comme tout talent, il fallait le perfectionner mais il ne pouvait pas s'acquérir. Le Sethni n'avait jamais sût s'il s'agissait d'un don ou d'une technique qu'il avait apprise instinctivement. Dans le fond peu lui importait. Le bellâtre semblait considéré le Sethni comme un guerrier sanguinaire dans la facette la plus primitive du terme. Grand bien lui face. Si le prisme de la mort faisait effet sur son filtre de la perception, le Sethni ne pouvait rien y faire. Tout au plus pourrait-il lui accorder une mort ou plutôt une nouvelle mort honorable et le renvoyer dans les tréfonds des enfers à grands coups d'Excalibur. Se contenant de croiser les bras, le Capricorne observa et écouta attentivement la nouvelle phrase que lui lâchait la poiscaille. Sous ses airs de bel éphèbe se gâchait un homme à la prose aussi acérée que les épines de ses roses. Une chose qui semblait délicate mais vous piquait au moment où vous y attendiez le moins et vous inoculait son poison. Il fallait surveiller ce gaillard comme on surveillait le lait sur le feu.

- Une victoire par la mort a toujours un goût amer et perd de sa beauté. Je pourrais te monter que l'honneur confère de la beauté et redore le blason d'une victoire mais tu ne serais sans doute pas à même de l'apprécier. Je te remercie néanmoins de me considérer comme quelqu'un d'honorable même si je ne suis pas là pour apprécier les flatteries d'une rose sauvage perdue dans la nature. Tes racines semblent avoir trouvée un ancrage sur une terre bien trop friable et parsemée de mort. Tu ne récolteras rien de tout cela.

"Fragrance" ? Était-ce un jeu ou son nom réel ? Peut-être qu'en donnant l'information de cette façon, il comptait brouiller les pistes. De toute façon, rien ne servait d'envisager toutes les pistes ou d'aller déranger le Grand Pope maintenant. Biscione n'était pas présent au Sanctuaire, il avait quitté le lieux sacré et n'était pas encore rentré depuis. Du moins, le Capricorne n'avait pas ressentit l'énergie cosmique du Grand Pope ce qui signifiait que soit il était rentré au bercail en catimini soit il était toujours absent. "Epée" était le nom dont il l'affublait. Ses pseudonymes étaient vraiment ridicules. Cette impression de devoir masquer son identité était ridicule. Le Sethni n'était pas qu'une épée. C'était un être humain à part entière et non seulement une arme juste bonne à trancher des têtes et faire couler le sang par litre carmin. L'homme affichait le même mépris pour ses camarades des enfers. Intéressant à savoir. Peut-être que ce "Fragrance" était l'incarnation même de ce trait de caractère ? D'un air calme et avec une pointe d'irritation dans la voix, le Chevalier à l'armure d'or reprit la parole.

- "Fragrance" ... serait-ce pour illustrer l'odeur de la mort et de la trahison qui vous colle à la peau. Vous aurez beau la dissimuler sous un doux visage ou derrière des roses, on la respire à plein nez. "Pestilence" serait certainement plus approprié mais je ne tiens pas à vous vexer. Après tout, vous m'avez nommé sous une appellation flatteuse et non par un sobriquet tel que "dague". Vous ne semblez pas porter vos compagnons d'armes en haute estime. Serait-ce pour venir implorer le pardon de la déesse Athéna que vous revenez sur les terres du Sanctuaire ? Allez vous continuer à vous entourer de mystère ? Je ne tenterai pas de vous arracher vos secrets au fil de ma lame mais je dois admettre que je commence tout doucement par dessus la tête de cette petite séance de "cache-cache" d'informations.

Une vague de vent froid vint tournoyer devant "Fragrance" et lui fouetter gentiment le visage faisant également bouger ses cheveux. Ce mouvement d'air n'était pas un simple coup de vent. Il pouvait très bien le déceler. Le Sethni ne s'en était pas caché. Le cosmos de Milan était bien à l'origine de ce déplacement. Ce n'était qu'une simple mise en garde par rapport aux intentions futures du porteur du surplis des Poissons. Une simple façon de lui faire comprendre qu'à la moindre incartade, le Capricorne serait prompt à lui apprendre les bonnes manières et à le jeter en dehors du territoire du Sanctuaire même si pour ce faire, il devait le saisir par la peau du cou.
Revenir en haut Aller en bas
Adonis

Adonis
Messages : 66

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyMer 27 Nov 2013 - 15:28


Milan semblait parfaitement contrôler l’art éristique. Grand dieu heureusement, il n’était pas qu’un bêta bourru de combats. Non, il se devait d’être une machine de guerre. La machine est réfléchie, calme et saura appréhender les meilleures solutions afin d’accomplir sa mission avec succès même si cela demande de grands sacrifices. Après tout, le résultat se devait d’être capital. Il avait été assassiné pour ça. Adonis avait su faire les sacrifices nécessaires pour aboutir à une victoire du Sanctuaire. Il avait été tué pour ça. La colère grandissait en lui tandis que ces souvenirs, endormis depuis plus de deux siècles refaisaient surface. La présence d’un chevalier n’arrangeait rien. C’est le point serré qu’il continuait sa prose.
L’Héritier des Poissons ne savait pas où cet échange belliqueux allait le mener. Le verbiage ne l’avait jamais intéressé mais il se devait d’être curieux quant aux mœurs des Protégés d’Athéna qui n’avaient finalement pas changé après tout ce temps.

Peut-être récolterai-je la mort…encore une fois ?

Le rictus sibyllin d’Adonis fit son retour. Le Fourreau était de toute évidence troublé par la dénomination que le Spectre. En réalité, Adonis ne cherchait absolument pas à cacher son identité. Il était simplement immature et se laissait conduire par l’hybris. La raison même de cet adolescent était liée à ses passions et surtout à son orgueil. Ce n’était pas qu’il ne voulait pas décliner son identité, c’était, comme il l’avait dit, qu’il ne le jugeait pas digne. Il venait d’entrer dans cette nouvelle ère. Et puis, à ses yeux, l’identité d’un tel n’était rien d’autre qu’une étiquette vouée à notifier un nom sur son épitaphe.

Heureusement, la patience du Porteur d’Excalibur s’effritait de plus en plus. Si un duel éclatait, la légende du combat de mille jours ne s’avérerait pas. La puissance d’Adonis était bien trop faible en ce moment pour rivaliser avec celle d’un Chevalier d’Or si leur puissance est telle que celle qu’il avait connu.

À vrai dire, appelle-moi comme bon te semble. Si Pestilence te convient, tant mieux. De vos simples yeux mortels, il s’agira de la plus infectes des senteurs, pourtant, vos sens vous troubleront. C’est bien l’odeur de la mort. Que dis-je, le Parfum létal. Cette fragrance est la dernière que tu connaîtras. J’ai eu la chance de vivre à ses côtés. J’en suis si accoutumé que j’ai su voir en elle la Vérité. Mon sang en est témoin, la Pestilence est un parfum carmin.

L’œil couleur du ciel d’Adonis prit une forme soudainement perverse et inquisitrice. Accompagner du sourire abscons, le faciès du jeune homme prenait là une teinte toute instable et déséquilibrée, bien loin de l’idéal de beauté androgyne qu’il était.

Cependant, je me dois de te corriger. Tu n’es que chair et os. Ton seul pouvoir te vient de cette protection, de ton héritage et de ta pensée. Jamais au grand jamais tu ne seras l’Epée. Tout du moins, je ne te pense pas assez digne en ce moment pour t’en affubler le nom. Tu es l’Epée. Je te laisse méditer là-dessus. Après tout, mon orgueil me joue peut-être encore des tours… En revanche… Tu cherches des mystères là où il n’y a pas lieu d’en av-

Sa parole fut coupée par un vent aiguisé. Écarquillant d’abord ses prunelles d’étonnement, il retrouva vite son rictus habituel. Mais il s’agissait là d’une expression de satisfaction. Adonis parlait trop. Il s’en étonnait lui-même mais les faits étaient là, il avait un débit bien trop important. Il fallait à présent se taire. Le cosmos de Milan se répandait dans la pleine, comme une menace. Amusant, en tout point. Pisces décida enfin de descendre de son piédestal. Comme pour répondre une dernière fois à la provocation du Capricorne. Chacun de ses pas se marqua par la pousser fulgurante de roses immaculées. Elles suivaient une ligne droite, la même que celle d’Adonis en direction du Saint. Il était bien plus petit que Milan. En effet, il avait là le corps de ses seize ans, pourtant, l’art oratoire dont avait fait preuve les deux hommes semblait les avoir ramenés au même niveau. Enfin face à face, le  Renégat s’annonça.

Range ton bras, Épée. Je te l’ai déjà dit, tu ne m’intéresses pas. Peut-être que notre prochaine rencontre sera assez fructueuse pour t’honorer d’un duel à mort face à moi. En attendant, je veux savoir ce qu’il est advenu de l’armure des Poissons. A-t-elle connu un héritier en ce temps ?

Revenir en haut Aller en bas
Milan Sethni
Chevalier d'or du Capricorne
Chevalier d'or du Capricorne
Milan Sethni
Messages : 4877

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue200/200We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (200/200)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue306/306We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (306/306)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue420/420We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (420/420)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyMer 27 Nov 2013 - 17:06

Si c'était vraiment la mort que le renégat des Poissons venait chercher en ce lieux, le Sethni pouvait la lui accorder de façon net et rapide. Trancher la tête de la poiscaille et le laisser perdre la vie serait sans doute divertissant mais pour l'heure, le porteur de surplis n'avait encore rien fait de mal qui justifiait une telle débauche de violence. Il semblait se complaire de son statut de mort-vivant ou plutôt de mort en sursis. Il avait très certainement perdu la tête à cause de son séjour en enfer. Le Sethni ne comprenait pas comment un ancien Saint qui faisait partie de l'élite des combattants d'Athéna pouvait renier son serment pour venir servir Hadès. Dans le fond les Chevalier Noirs étaient peut-être plus libre parce que vivant. Cherchant avant tout à étancher leur soif de désir personnel alors que ce genre d'individu ne cherchait qu'à éviter de finir dans l'oubli de la tombe. Les motivations de "Fragrance" restait totalement inconnue et dénuée de sens jusqu'à présent. Ses provocations n'étaient pas aussi stériles qu'il le laissait apparaître. Le Sethni n'aimait pas se faire rabattre le caquet ou tout simplement mal parlé, d'autant plus par un traître de sa déesse mais il devait se contenir, du moins pour le moment. Si l'autre commettait une faute, c'était une autre histoire mais rien ne servait de s'énerver pour le moment. La lame devait rester dans son fourreau bien au chaud et confortablement installée.

- Peut-être n'est tu plus capable de sentir le doux parfum car ton nez ne le supporterai plus. Nos goûts et nos envies changent au cours de notre vie, peut-être en est-il de même lorsque l'on meurt et qu'on revient à la vie dans une sorte de simulacre de cette dernière. Peut-être que la mort sera la dernière odeur que je sentirai avant de m'en aller vers le monde des morts mais je n'ai pas besoin de m'entourer de choses mortes pour le moment contrairement à toi qui a besoin de ses roses bien vivantes comme un appel à la vie inconscient. Serais tu en colère ne plus sentir la fragrance de la vie, "Fragrance" ?

En revanche le renégat se trompait. Milan était plus proche de devenir une véritable épée que ce qu'il le pensait. Sa maîtrise d'Excalibur devenait de plus en plus proche de la perfection et il arrivait à produire Excalibur avec d'autres parties de son corps. Il ne lui manquait plus grand chose pour arriver à produire une Excalibur parfaite qui ne serait ni ses bras, ni ses jambes, mais tout son être. Pendant quelques poignées de secondes, le Capricorne deviendrait lui même Excalibur pour délivrer le châtiment de la justice. Sa technique était encore imparfaite mais il finirait par y arriver. Comme pour confirmer ses précédents propos, le Sethni concentra son cosmos affilié à la vie. Tel un parfait exemple de son maître, il perçut le flux de vie autour de lui et s'en servit pour faire pousser quelques végétaux autour d'Adonis. Rien de dangereux ou de bien méchant, juste de quoi lui monter ce dont il était capable et lui faire comprendre que la vie était quelque chose qui devait forcément lui manquer. Avec un tel pouvoir, les roses pousseraient probablement à profusion.

- Ce n'est pas un héritage en soit mais quelque chose de plus intime et plus profond que cela. Je suis plus proche de devenir une Épée totale que tu ne peux l'imaginer et pourtant même aisin je serais une Épée et quelque chose d'autres car tout n'est pas si simple et si trivial malheureusement. Je suis rapide et agile comme le vent. J'éclaire la nuit pour redonner espoir et confiance aux innocents. Je sème la vie et la préserve car elle fait partie de moi. Je suis humain et vivant. Je suis encore des tas de choses. Me résumer à mon armure, Excalibur, et ma pensées est à la fois profondément vrai et superficiel malheureusement.

Sa question suivant fut plus terre à terre. Alors c'était cela qui excitait la curiosité du Chevalier des Poissons ? Sérieusement ?  C'était la question qui le tripotait au fond de son esprit ? La curiosité de voir qui portait à présent son armure après plusieurs années ? Une curiosité un peu mal placée surtout lorsqu'on changeait de camp. Dans le même camp, le Sethni pouvait encore comprendre que l'on désire voir à quoi ressemblait son successeur mais il avait un peu du mal à saisir l'importance de connaître le porteur actuel d'une armure d'or qui vous rejetterait si vous essayiez de l'enfiler.

- Vous n'êtes pas au courant ? Il n'y a plus de porteur pour cette armure depuis des lustres ! On dit qu'elle est maudite depuis des années maintenant. Ha ha ha ha non bien sûr je rigole ... elle a bel et bien un porteur, un homme très courageux à l'allure fière. Pourquoi cela vous intéresse t-il ? Encore un de vos dernier lien avec votre ancienne vie ? C'est fou ce besoin de s’intéresser à tout ces anciennes choses bel et bien vivantes ! Auriez vous à nouveau les narines qui vous démange ?
Revenir en haut Aller en bas
Adonis

Adonis
Messages : 66

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyVen 29 Nov 2013 - 19:02


Je n’ai jamais connu le parfum de la vie.

Il mentait.

Seulement, lui-même ne le savait pas car il se persuadait si fort de ceci que ses souvenirs étaient tous couverts par le voile de la mort. Toutefois, il s’agirait de la seule réponse dont Milan aurait droit. Adonis ne tenait pas à ressortir sa mémoire, d’autant plus qu’il ne s’agissait pas du sujet de cette visite et qu’un inconnu ennemi ne serait jamais à même de comprendre ses sentiments.

La tirade du Pisces Sombre semblait avoir touché l’égo du Capricorne. Il n’avait pourtant que très mal interprétés ses paroles. Rien de plus normal pour une simple d’esprit. Comme pour prouver sa valeur, son cosmos lui permis de faire pousser de la verdure parmi les roses. Mais les fleurs parasites d’Adonis dégageaient une soif de domination bien plus forte et par-dessus cette herbe, d’autres roses apparurent. Bientôt, les deux hommes se retrouvèrent dans un jardin fleuri. Il ne valait pas celui de son enfance mais une certaine nostalgie se dégageait des yeux du jeune homme à la vue de cette floraison.

Crois-moi, il s’agit d’un héritage. Cependant, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dis.  Le fait qu’il s’agisse d’une transmission ne fait que rendre ceci plus intime et puissant qu’il ne pouvait l’être auparavant. Oui, tu ne seras jamais l’Epée, aussi proche t’en rapproches-tu cependant, tu la possèdes et cette maîtrise est ton pouvoir. Mais bien que ton corps de chair répande la vie, il n’y aura aucune chance qu’un Glaive en face de même. Il n’existe que pour semer la mort, que ce soit dans un but noble ou non. Cela dit, si ton cœur brûle d’envie de me prouver le contraire, lorsque mes besognes seront terminées, je te privilégierai une place parmi mon Jardin Démoniaque. Tu y seras parfaitement à ta place.

Le rictus provocateur d’Adonis en disait long sur sa pensée. Bien sûr qu’il s’agissait d’une philosophie superficielle mais en quoi cela la rendait-elle fausse ? La véritable nature d’une personne loge en son intérieur, il est vrai mais son mode d’action agit à l’extérieur. Le plus riche des hommes peut être aussi le plus généreux d’entre eux mais seules ses actions nous le diront. En attendant, il restera un avare pédant aux yeux de tous.

Enfin la question de sa Succession trouva réponse. Hélas, la plaisanterie d’introduction du Saint d’Or ne rendit l’air du Renégat que plus méprisant. L’estime qu’il avait de son interlocuteur était déjà moindre mais celle-ci régressait d’autant plus. Enfin, au moins, il s’expliquait.

Un homme fort et courageux… pensa Adonis à voix haute.

Sous les mots du Dixième Gardien, la brillance du Surplis des Poissons semblait se ternir, comme intimidée par sa jumelle d’or. Elle pouvait. De l’armure des Poissons, cette protection d’obsidienne n’en avait que la forme. Elle lui était nettement inférieure. Non, la Douzième Cloth était l’héritage d’Adonis tout comme Excalibur était celui de Milan. Tant de Chevaliers l’avaient portée avant lui… dont Beggerian. Un incapable, certes, mais son incapable père. Il était en parti celui qui avait offert sa puissance à son fils tout comme Antéros. Adonis était leur héritage. Adonis des Poissons il était et Adonis des Poissons il devait rester si la succession n’était pas digne.

C’est exact, il s’agit de mon dernier lien avec mon ancienne existence. Après tout, je ne suis en rien un spectre venu hanter la Terre. Non, tout comme toi, je suis fait de chair et de sang. La seule différence est que le mien est plus pur. Plus…mortel. J’aimerai un jour rencontrer ce Chevalier… J’aimerai observer cette force dont tu fais l’éloge.
Revenir en haut Aller en bas
Milan Sethni
Chevalier d'or du Capricorne
Chevalier d'or du Capricorne
Milan Sethni
Messages : 4877

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue200/200We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (200/200)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue306/306We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (306/306)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue420/420We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (420/420)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyVen 29 Nov 2013 - 22:47

Jamais sentit le parfum de la vie ? Sérieusement ? N'avait-il jamais vécu ? Avait-il réussit à tromper le Sanctuaire dés son enrôlement ? Cela n'avait aucun sens. Au cours de l'histoire du lieu sacré, il y avait bien eut des erreurs de casting mais à ce point, cela en devenait grotesque. Milan ne voulait même pas révéler ce détail pour la simple et bonne raison qu'il trouvait cela totalement absurde. D'autant plus que le Poisson renégat y avait été de sa propre démonstration cosmique. Intéressant mais c'était plus esthétique qu'autre chose, comme la propre démonstration du Sethni dans le fond. Le renégat pensait et était convaincu qu'Excalibur était un héritage. Rien n'était moins sûr. Personne ne détenait la vérité jusqu'à présent. Sa technique était peut-être quelque chose que l'on pouvait apprendre. Après tout, Orion lui avait enseigné comment la maîtriser. Bien sûr Milan avait démonté des aptitudes en créant un échantillon face au dieu primordial Chaos mais cela ne signifiait pas pour autant qu'il s'agissait d'un véritable héritage. A vrai dire, il n'en avait jamais parlé avec la déesse Athéna. Peut-être qu'un jour, il ferait bien d'évoque ce sujet en estimant bien évidemment qu'elle possédait la réponse à la question. Rien n'était cependant moins sûr pour autant. D'une voix calme, le Capricorne se contenta de répondre à ce porteur du surplis des Poissons. Simplement de quoi lui remettre les idées en place.

- Excalibur, l'éternel débat ? Serait-ce une technique que l'on développe ou dont on hérite ? Moi même je l'ignore. J'ai réussi à en produire seul une version embryonnaire. Était-ce un héritage ou un coup de chance ? Je l'ignore, mon propre maître semble l'ignorer mais il m'a apprit à la développer. Une fois que je fus capable de la maîtriser, je me suis occupé d’affûté la lame moi même. Est ce ma propre oeuvre, mon propre talent ou un don hérité qui a parcouru les siècles ? Un glaive ne répand pas la vie ? Il peut soigner, permettre d'extraire des corps étrangers, de cautériser une plaie s'il est suffisamment chauffé. Mon épée est capable de créer l'avenir. Tu l'as peut-être oublié ou n'en a jamais eut conscience.  Ton jardin démoniaque ? Qu'est ce donc ? Serais ce un défi que tu me lances ? Il y a longtemps que je n'ai plus affronté un soldat d'un autre camp, du moins un ..  être humain ou ce qu'il en reste ! J'accepterais volontiers ton défis si le Sanctuaire n'était pas sur le qui vive. Peut-être qu'un jour, quand nous aurons trouver l'origine de cette hiver glaciale, je pourrai répondre favorablement à ta requête. Pour l'heure, tu as tes occupations et j'ai mon devoir à accomplir.

Le monologue du Sethni était terminé. Lui qui pensait placé seulement quelque petites phrases avait sortit un laïus digne de son maître, Orion, Chevalier d'Or du Bélier. En parlant de lui, il avait ressentit sa cosmos énergie quelques instants plus tôt ce qui signifiait qu'il était lui aussi rentré au Sanctuaire. Une autre cosmo énergie l'accompagnait. C'était celle d'Askhan, le Chevalier d'Argent du Paon. C'était bon de les savoir tous deux de nouveau au Sanctuaire. Deux vaillants guerriers et deux puissances en plus pour faire face à de nouveaux monstres éventuels. La fascination pour l'armure d'or des Poissons de Fragrance en était presque morbide. Un mort revenu des enfers pour contempler ce qui fut sa propriété. Si l'armure des Poissons pouvaient pleureur, inutile de dire que dans l'esprit du Sethni, elle fonderait sûrement en larme en voyant ce que l'un de ses anciens porteurs était devenu. Le Sethni retrouvait un calme Olympien. En effet, l'opportunité d'affronter un jour Fragrance avait eut l'effet de le faire retomber. Parfois, un duel apprenait bien plus sur l'adversaire plutôt que de longues conversations.

- Je fais couler le sang et le vôtre est mortel ! Ne serait-ce pas le combat idéal ? Je ne pense pas que vous pourrez rencontrer votre homologue d'or, je le crains. Il a d'autres chats à fouetter pour le moment, des choses qui ne requiert pas votre présence. N'y voyez aucunement du mépris envers votre personne en particulier, Fragrance. Ce n'est juste pas le moment. De plus, je doute que votre rencontre puisse se faire au Sanctuaire. D'autres Chevaliers seraient moins enclin que moi à la discussion et plus prompt à vous chasser à grand coup de pied aux fesses. Je pense néanmoins que cela pourrait être bénéfique pour vous deux. Chico, car c'est ainsi qu'il se nomme, pourra voir de ses yeux, la déchéance d'un ancien porteur de sa précieuse armure. Quant à vous vous pourrez enfin la revoir. Peut-être ainsi comprendrez vous votre erreur et renierez votre servitude aux enfers.
Revenir en haut Aller en bas
Adonis

Adonis
Messages : 66

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyMer 4 Déc 2013 - 17:04


Un air gouailleur illustra les traits d’Adonis. Les propos du Sethni étaient réellement hilarants. Deux cents ans de sommeil et les conseillers d’Athéna semblent encore moins renseignés. Ce rire taquin qui échappa au Pisces ne tarda pas à se faire remarquer par Milan. Voyant à l’impression décousu de celui-ci que visiblement il ne comprenait pas, l’Empoisonné se dut de donner quelques explications.

Tu ne connais donc même pas la source de ton pouvoir ? Voilà une situation bien cocasse. Je te laisse volontiers cogiter dans l’ombre, découvrir quel est le véritable dessein derrière cette Epée que tu te dis être. Il s’agira peut-être de l’une des occupations auxquelles tu pourras vaquer. Après tout, avec un ordre telle que le vôtre, la paix doit régner partout. Votre Pope ne doit avoir que très peu de mission à vous donner.

Une courte pause s’imposa d’elle-même sur cette pique cynique. En effet, le Renégat s’abaissa quelques secondes, le temps de cueillir une de ses précieuses roses. Elle était noir, à nouveau. Aussi affamée et dure que la neige mordante que le Capricorne décrivait.  Il était d’ailleurs curieux de savoir à quoi était dû ce blizzard extérieur. En ces lieux, la même chaleur que celle qu’il avait jadis connu régnait. Un sort d’Athéna, sans doute. En effet, les surplis du Sombre Monarque permettaient à leur porteur de voyager à leur guise entre l’Empire aux Morts et le Monde des Vivants. Bien que la barrière automatique présente sur les douze Maisons empêchait les Spectres d’apparaître en ces lieux, les alentours du Sanctuaire étaient propices à ce genre de téléportation. Heureusement, ce « bouclier thermique » apposée par la Déesse Guerrière dissuadait même les nuages de s’approcher de ses terres. Quoi qu’il en soit, le froid latent décrit par le Dixième Gardien rappelait celui du Nord dans les temps Anciens. Celui d’Odin pour être plus précis. Cela laissait à méditer.

Mais qu’ils viennent donc ces Chevaliers ! J’en ai maté des plus coriaces. Vous êtes bien plus frêles et innocent qu’à mon époque si je me réfère à toi comme exemple.  Enfin, votre Chevalier n’est donc pas disponible ? Comme c’est amusant. Il est le dernier rempart entre l’ennemi et votre Déité et il se permet de postuler absent ? Ce Chico est peut-être fort et brave comme tu le dis mais il n’est pas très intelligent.

Hélas, la suite du flux de paroles du Saint à cornes vint irriter les pensées de l’ancien porteur de l’armure des Poissons. Ce sentiment vint se marquer immanquablement sur son visage par un sourcil relevé et un plissement prononcé des iris passé du zéphyr frais sur la mer au notos violent et tempétueux.

Comment te permets-tu ? Tu ne connais rien de mon passé ! La seule erreur que j’ai pu faire en tant que Chevalier a été de faire confiance à mes semblables ! D’écouter les ordres putrides d’un Pope corrompu et assassin ! Jamais un honorable guerrier tel que moi n’a connu la déchéance, jamais je n’ai chu devant l’ennemi, je n’ai fait que l’abattre pour le bien d’une déesse qui n’avait cure des maux de ses chevaliers. Si le sang doit couler alors moi, Adonis des Poissons peindrai les roses en rouge.
Revenir en haut Aller en bas
Milan Sethni
Chevalier d'or du Capricorne
Chevalier d'or du Capricorne
Milan Sethni
Messages : 4877

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue200/200We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (200/200)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue306/306We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (306/306)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue420/420We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (420/420)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyMer 4 Déc 2013 - 21:56

Fragrance semblait s’enorgueillir d'une vérité qu'il semblait posséder mais était-ce vraiment la bonne ? Avait-il déjà porté en lui ou développer Excalibur ? Il semblait tellement vouloir se fixer sur les connaissances de son époque qu'il en oubliait que les choses pouvaient évoluer et que les savoirs ancestraux pouvaient également connaître le même sorts au cours. Une pensée novatrice d'hier pouvait être dépassée le lendemain. Les jours passés dans la mort avaient même peut-être altérer tout cela. Le Sethni n'en savait rien dans le fond. Fragrance oubliait cependant que même en période de paix, les Chevaliers d'Athéna ne s'arrêtaient pas de servir le Pope, tout comme celui-ci ne parait pas se dorer la pilule sur la méditerranée. Le monde était constamment frappé par des événements dramatiques et les guerrier du Sanctuaire était là pour leur porter secours mais aussi leur conférer l'espoir en un avenir encore plus radieux. La mission de l'Ordre était perpétuelle. Fragrance cueillit une rose noire, dans celles qu'il avait fait apparaitre un peu plus tôt. Le silence qui s'installait commençait à être pesant et le Sethni voulu répondre mais son interlocuteur fut plus prompt et plus rapide à la tâche que lui. Encore une fois Fragrance semblait oublié certains détails. Ne pas pouvoir le recevoir ne signifiait pas qu'il était absent pour autant ni que Chico était l'ultime défense avec d'arriver à la déesse Athéna.

- Je n'ai pas dit qu'il était absent, juste qu'il avait d'autres choses à faire que de s'entretenir avec un renégat. Ne déformez pas ce que je dis. Le Chevalier d'Or des Poissons n'est pas le dernier rempart ... à moins que cela soit le cas à votre époque ? Vos idées semble complètement dépassées, je le crains.

Milan s'amusa ensuite de la situation. Le Capricorne souriait intérieurement. Le Poisson renégat avait enfin montré ses limites et commençaient lui aussi à sortir de ses gonds comme une porte trop violemment fermée. Les idées arrêtées avait mit hors de lui le porteur de Surplis. Peut-être allait pouvoir réfléchir sur ses propres conceptions du monde à présent. Il semblait en vouloir à la déesse Athéna, au Grand Pope de l'époque, aux autres Saints. C'était donc cette rancœur, cette sensation d'abandon qui avait dût le pousser à rejoindre les rangs du funeste dieu des enfers. Il n'était en fait qu'une petite chose faible qui avait été cherché du réconfort chez Hadès. Son âme n'était donc pas corrompue ou du moins comme on pourrait s'y attendre. Un sourire satisfait s'afficha sur le visage du Capricorne, heureux de constater qu'Adonis, puisque c'était ainsi qu'il se prénommait réellement, était plus humain qu'il ne semblait vouloir le montrer. Le cosmos du Sethni s'éleva un peu plus haut que celui d'Adonis et son énergie liée au vent soulevèrent les roses, les arrachant du sol. Rapide et tranchant, les mouvements d'airs, taillèrent les végétaux en pièce dans une simple démonstration souhaitant ainsi mettre le ola aux intentions belliqueuses d'Adonis des Poissons, renégat au service d'Hadès.

- Athéna ? Ne rien en avoir à faire de ses Chevaliers ? Qu'est ce donc que cette hérésie ? J'ai du mal à croire cela. J'ignore ce qu'il t'es arrivé mais je suis sûr qu'il doit y avoir une explication logique et compréhensible à tout cela. Je ne pense pas qu'il soit utile de faire couler le sang pour si peu.

Milan commençait à avoir pitié de cet être qui semblait totalement bloqué dans son mode de pensée, sa façon d'être à sa mort alors que des années avaient sans doute passés depuis son décès. Le pauvre semblait totalement prisonnier de sa propre prison temporel. Le Sethni allait à nouveau intervenir lorsqu'il entendit un horrible cri provenant du Colisée. Étrange ? Que se passait-il ? Etait-ce une attaque des Spectres, une nouvelle manifestation monstrueuse ou tout simplement un garde qui s'était fait mal involontairement ou prit peur ? Le Sethni entendit ensuite la voix d'Athéna qui priait ses Saints de ne pas faire confiance à Seishiro. C'était bien enregistré dans la caboche du Capricorne. La déesse était toujours derrière eux pour les soutenir. Si Adonis pouvait ressentir cette sensation, alors peut-être qu'il comprendrait lui même qu'il se fourvoyait sûrement. Ayant une idée toute simple,le Sethni en fit part au Poissons renégat.

- Je vais m'en aller jusqu'à l'origine de ce cri pour voir si rien d'étrange ne s'y trame. Tu es libre de venir avec moi, de quitter les lieux ou de tenter de t'avancer plus loin dans le Sanctuaire, même si je doute que tu veuilles te frotter à d'autres Saints. Si tu cherches à savoir ce que cela fait d'avoir un compagnon d'arme qui ne t'abandonne pas suis moi ou reste dans ta noirceur. J'ai pitié et mal pour toi Adonis mais je sais qu'au fond de toi sommeille toujours un Saint d'Athéna ! Ce serait peut-être pour toi une occasion d'attirer l'attention du Chevalier d'or des Poissons. Le temps presse, je te laisse libre de ton choix. A la revoyure, Adonis des Poissons ! Puisses tu trouver le soutien que tu recherches tant même si je doute que le sombre monarque des enfers puisse te l'offrir.

Un dernier sourire légèrement moqueur et taquin et le Sethni tourna le dos au porteur de surplis. Il se mit alors à courir à un bon rythme pour tenter de rejoindre le Colisée d'où semblait provenir ce  son des plus alarmants. Adonis allait-il le suivre ou le laisser seul faire face à une possible menace ? Le Sethni espérait qu'il ne commettrait pas la même erreurs dont il accusait ses précédents semblables mais il doutait que le serviteur d'Hadès accepte sa proposition. Après tout, Milan n'était qu'un simple innocent faible !


Arrow  Colysée
Revenir en haut Aller en bas
Alessio
Spectre Céleste du Griffon et juge d'Hadès
Spectre Céleste du Griffon et juge d'Hadès
Alessio
Rôle : Oiseau de malheur.
Messages : 2619

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue200/200We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (200/200)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue295/295We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (295/295)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue420/420We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (420/420)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyMar 10 Déc 2013 - 19:17

Et bien, qu'avons-nous là ?

Sous le coup de la surprise, le bras d'Adonis se leva. La rose qui trônait jusqu'alors entre ses doigts s'envola vers le point d'émergence de cette voix. Ce n'est toutefois pas lui qu'elle toucha mais bien l'étrange familier qui le suivait de près à chacun de ses pas. Épinglé en plein vol, le papillon aurait sans nul doute du mal à s'en remettre. Si ses ailes fragiles continuèrent de frémir l'espace d'un bref instant, elles ne furent pas longues à cesser tout mouvement. Voilà qui lui apprendrait sans doute à traîner trop près de lui, songea Alessio en adressant un dernier regard à cette créature avant de s'en détourner, la laissant se désagréger sur le bas-côté. Un autre viendrait le remplacer bien assez tôt que pour gâcher cette délivrance en s'apitoyant sur un sort qu'il avait dûment mérité.

Le Juge n'aimait guère que l'on traîne dans ses pieds, plus encore quand c'était pour mieux l'espionner. La rose piranha qui l'avait perforé, en revanche, fut quand à elle recueillie d'un geste prudent lorsque la création d'Hypnos acheva de s'éparpiller au gré du vent. Prenant bien garde à ne pas se piquer à ses épines, le Griffon la porta à hauteur de son visage, plus pour en scruter la noirceur que pour en humer les senteurs. Sous ses airs distingués, il n'en fallait pas beaucoup plus pour le faire passer pour un fin connaisseur, mais le fait était que c'était très loin d'être le cas – en majeure partie parce qu'il ne les supportait pas. La faisant tourner entre ses doigts pour l'observer sous toutes ses coutures, il en effleura les pétales, trop concentré sur elle pour remarquer celui qui pourtant l'avait façonnée.

Attiré par la force obscure qui lui collait à la peau, il s'en était approché dès qu'il en avait eu fini avec Aratos. Cela l'avait certes rapproché un peu plus du Sanctuaire, mais la curiosité qu'il venait d'y trouver valait suffisamment le détour pour qu'il n'ait rien à regretter. S'il pouvait identifier son armure comme celle des Poissons sans la moindre hésitation, c'était pourtant leurs couleurs qu'il portait. Ayant lu quelques ouvrages à ce sujet, le Griffon n'avait pas été long à comprendre de quoi il s'agissait. De quelque époque qu'il fut originaire, ce brave homme avait emprunté le chemin sur lequel Orion ne cessait d'être poussé par ses propres soins. Une tentation à laquelle il finirait un jour par céder, le Juge en était persuadé. Peut-être lui faudrait-il songer à les présenter. Mais pour cela, encore fallait-il commencer par lui-même s'en rapprocher.

Pour être honnête, je dois bien avouer que ce n'est pas quelqu'un comme toi que je m'attendais à trouver dans cet endroit. Pas tout de noir vêtu, en tout cas. Tu es bien loin des Enfers qui t'ont vu renaître. Puis-je savoir ce que tu es venu faire ici ? Tu n'as pourtant pas ta place ici, plus maintenant, m'est avis. Te serais-tu senti à ce point désœuvré pour éprouver le besoin de te replonger dans ce mièvre passé?

En silence, il rompit le lien tissé par le seul et unique fil qui l'avait rattaché au renégat pour la durée d'un battement de cils. Juste ce qu'il lui fallait pour lui faire exécuter un lancer de rose qui, au vu de la précision qu'il avait réussi à lui donner, n'aurait pas démérité. Ne s'attendant certainement pas à être utilisé de la sorte, le traître à sa cause n'avait rien pu faire pour résister à l'entrée en matière du marionnettiste dont il avait brièvement été le pantin. Peut-être même pourrait-il croire qu'il en avait réellement été l'initiateur, que son corps avait bougé tout seul sans qu'il n'ait son mot à dire. Il convenait de rétablir la vérité. Ce mérite ne saurait lui être attribué – du moins, pas autrement qu'aux yeux de la divinité dont les yeux et les oreilles venaient d'être ainsi obstrués. Avant de le faire disparaître, il fit tournoyer le fil – rendu argenté pour l'occasion – autour de son index dressé.

Oh ! Avant que je n'oublie, je te prie de m'excuser pour cela. Comme tu as pu le voir, il y avait un nuisible dont je souhaitais te débarrasser et la rose que tu avais à la main tombait à point nommé. Puisqu'elle était de toute façon déjà là, ne valait-il pas mieux s'en servir ? Ma foi, mieux vaut cela pour elle que de dépérir. Tout comme toi que ce Sanctuaire a laissé faner plutôt que de t'entretenir.

Le Juge ne savait encore rien de lui. Il n'avait même pas encore ouvert la bouche. Pourtant, il se faisait déjà fort de tâter le terrain en avançant des propos que nul autre à part lui n'aurait pu tenir. Ce pouvaient certes être autant de coups d'épée dans l'eau, mais il n'avait guère besoin de plus que d'un peu de chance pour toucher une corde sensible. Et sitôt que celle-ci se serait mise à vibrer, c'est dans l'instant qu'il s'en apercevrait. Bien qu'il ignore totalement qui pouvait être le tourne-casaque qu'il avait sous les yeux, sa condition à elle seule en faisait un allié précieux. Puisse-t-il se montrer aussi utile qu'il en avait l'air de prime abord – ne lui avait-il pas déjà rendu malgré lui un fier service ? - et le maître des fils saurait l'en récompenser à hauteur de ses services. Lui tendant la rose qu'il lui avait empruntée afin de lui restituer, pour peu qu'il ne la considère pas comme souillée, le Juge lui adressa un sourire madré, fort de cette prestance nébuleuse qui l'avait toujours entouré.

Tu sais qui je suis, n'est-ce pas ?
Citation :
J'ai évidemment l'accord d'Adonis pour manipuler son personnage lors de ce post.
Revenir en haut Aller en bas
Adonis

Adonis
Messages : 66

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyMer 11 Déc 2013 - 18:22


La silhouette d’or disparaissait à l’horizon. L’éclat de soleil de sa protection le faisait étrangement plus grandir que rétrécir au fur et à mesure de ses pas. Sans doute un effet d’optique ou de luminosité. Le poing armuré d’Adonis tremblait et était serré au point d’irriter la peau derrière la couche obsidienne. Un peu plus et le sang pur aurait coulé. Milan du Capricorne… Ce nom restait en sa mémoire, il avait beau se forcer à ne voir en lui qu’un être tentant d’être une arme, il ne pouvait pas nier la nature altruiste de celui-ci et, si seulement le Renégat avait su ranger sa fierté, il l’aurait probablement suivi. À vrai dire, bien que loin à présent, il envisageait toujours cette possibilité.

Finalement, quelle piètre personne il pouvait être. Son regard se tint à la seule place qui lui était due, en direction du sol. Il n’était qu’un être égoïste. Alors même qu’il avait rejoint l’armée du Seigneur des Ténèbres, il allait saisir l’occasion de la quitter pour une autre. Quelle ingratitude. Il pensait n’en avoir cure. Après tout, Hadès avait été son ennemi de toujours, l’Héritier des  Fleurs avait même pris plaisir à saigner à blanc ses troupes et pourtant… Et pourtant, à la première proposition qu’il avait eue pour revenir d’entre les morts, il l’avait saisie. Un rictus cabalistique vint déformer son faciès diaphane à cette seule idée. Il fallait se rendre à l’évidence. Aussi orgueilleux qu’il pouvait être, il n’était plus le courageux Seigneur de Guerre qu’il était autrefois. Il ne restait de lui qu’un félon, que la carcasse d’un chevalier : un Renégat. La cuirasse fuligineuse qui le parait était garante de cette pensée.

Quel idiot…

Sur ce murmure permanent, une sensation bien trop familière aux yeux du vieil éphèbe l’amena dans une courte torpeur. Un simple bruit articulaire relevant bien plus du craquement osseux manipula son bras fleuri dans une position de garde et en une fraction de seconde, il ne put qu’en dégainer la rose piranha qu’il l’ornait en direction d’une ombre massive. Celle-ci ne se fit pas découvrir avant qu’un papillon au battement de clochette ne choit, touché par l’arme des Poissons. L’Empoisonneur reconnaissait bien là un Papillon des Enfers, une chimère féerique destinée à créer le pont entre la Terre et le Royaume d’En-bas. À première vue, il aurait pensé que cette forme luminescente était là pour lui mais il se trompait et le savait parce que plus que tout, il avait reconnu celui qui l’accompagnait.

Lorsque le vent d’ombre se dégagea enfin, Adonis put enfin de nouveau admirer le superbe surplis du Griffon. Celui d’un Juge des Enfers. Une petite histoire avait lié son porteur à l’ancien Chevalier d’Or. Enfin, tout du moins l’ancien porteur car dans la magnificence de cette protection ailée, le visage qui la supportait était différent de celui qu’il avait eu coutume de voir. Bien plus jeune et pourtant, son regard était tout aussi joueur. Rien d’étonnant, l’état dans lequel le Renégat des Poissons l’avait déchu laissait peu de place à la réincarnation. Le Seigneur Hadès était réellement impartial.

Était-il venu le rappeler à l’ordre ? C’était tout du moins ainsi qu’il s’introduisit. Bien que leurs présences synchronisées semblaient purement fortuite, son statut de juge l’obligea à questionner Adonis sur sa présence en territoire. Rien de plus normal, cela dit, la réponse de l’androgyne ne se targua que d’être concise.

Il est vrai que ma place en ces lieux est à redire. Nostalgie, je suppose.

D’un simple mouvement de doigt, il rompit le lien cosmique entre les deux. Étrangement, malgré les éclats solaires autour des deux êtres, c’était une lumière lunaire, argent même qui éclairait le fil du Marionnettiste. Le regard d’Adonis s’accompagna d’un sourire satisfait à la vue de cet énergumène et il ramassa son casque afin de l’endosser, endormi parmi les roses qu’il avait forgé.  La déclaration du Spectre était cocasse. Et d’un ravalement condescendait, il répondit directement à sa suite.

Moi, fané ? Ah que de sottises ! Jamais cette terre sacrée qui m’a vu naître ne m’a laissé faner… Non…  Pire encore, elle a préféré me couper à la racine avant de me laisser fleurir. Un sort bien plus funeste, vous concéderez.

Sur ces mots, Adonis vint récupérer la fleur noir qui lui avait été subtilisée. En réalité, le Juge la lui tendait, près à rendre ce qui lui avait été bien précieux en cette minute. Alors que les deux hommes furent liés par cette seule plante aussi sombre et dangereuse que leurs surplis, cette même expression vint illustrer leur visage d’un accord commun.

Evidemment, comment ne pas reconnaître l’un des derniers cadavres qu’il m’ait été donné de voir ? Cependant, des présentations semblent tout de même de rigueur. C’est sous un nouveau jour que je vois cette bête ailée.

Le traître à sa cause était bien curieux de savoir ce qui se tramait derrière cette arrivée qui se faisait finalement de moins en moins chanceuse. Laissant de côté toutes ses pensées métaphysiques au sujet de sa conversation avec l’Epée, il préféra s’intéresser au nouveau venu.
Revenir en haut Aller en bas
Alessio
Spectre Céleste du Griffon et juge d'Hadès
Spectre Céleste du Griffon et juge d'Hadès
Alessio
Rôle : Oiseau de malheur.
Messages : 2619

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue200/200We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (200/200)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue295/295We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (295/295)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue420/420We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (420/420)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptyMar 31 Déc 2013 - 7:43

Le sourire d'Alessio s'étira légèrement tandis que son ombre, elle, se retirait pour n'être plus que ce qu'elle devait être. L'espace d'un instant, le temps d'une respiration, peut-être même moins, les courbes familières du Surplis du Griffon s'y étaient dessinées, sans pour autant qu'il le revête. Si Adonis ne voyait pas malice au fait d'errer en Surplis à proximité du Sanctuaire sacré, il préférait pour sa part la sobriété de sa sempiternelle tenue de soirée. Même si les Saints avaient fort à faire avec les chimères saturant les cieux de leur domaine, ils n'étaient pas spécialement réputés pour leur sens des priorités. Or, l'Étoile Céleste de la Valeur avait mieux à faire que de perdre son temps avec l'un de ces pathétiques pantins dont il s'était lassé voilà fort longtemps. Ainsi s'était-il contenté du strict minimum pour faire comprendre à son nouvel ami – il entendait s'en faire un et ne lui laissait guère le choix, à vrai dire – qui il était en réalité.

L'effusion de cosmos dont il avait fait profiter Aratos voilà quelques instants de cela n'avait pas du passer inaperçue non seulement des Saints, mais aussi et surtout d'Hypnos puisque cela avait eu la malheureuse conséquence de réveiller le sceau qu'il lui avait apposé. Si cela l'arrangeait bien sur le moment, il doutait fort que ce soit le cas bien longtemps, même si le Sommeil devait garder un assez mauvais souvenir de leur entrevue que pour ne pas être pressé de lui retomber dessus. Toujours était-il que même s'il commençait à être bien connu de leurs services, et tristement célèbre à cet égard – il s'en flattait -, il pouvait toujours compter sur l'un d'entre eux pour n'avoir pas idée de qui il était si tant est qu'il ne revête pas son armure.

Aussi longtemps qu'il était en civil, le Juge n'avait pas vraiment la carrure que l'on pourrait attendre de la part de quelqu'un de son rang. Loin de s'en offenser, il s'en réjouissait : lui qui aimait tant jouer sur les apparences ne pouvait qu'en être comblé. On ne lui imputerait donc que difficilement un cosmos d'une telle ampleur à moins de savoir ce qui se cachait sous ce costume de marque et ces manières impeccables. Avoir le Silure à ses côtés ne pourrait que contribuer à l'en disculper, même si celui-ci n'en avait sans doute pas idée. À peine rencontré, et déjà en pantin transformé. Et pourtant, cela ne faisait que commencer. Dès lors qu'il avait eu vent de l'existence passée de Chevaliers de son espèce, traîtres à leurs causes, traîtres à une humanité pourrie jusqu'en ses racines, il avait su qu'il ne pourrait que les apprécier s'il était un jour amené à les approcher.

C'était chose faite, et les idées qui lui étaient apparues à l'époque n'en finissaient plus de rejaillir dans son esprit plus que jamais affûté. Était-ce d'avoir goûté à la divinité qui l'avait ainsi réveillé ? Il ne saurait le dire, mais le bénéfice qu'il en tirait ne saurait être nié. Car infinis étaient les usages qu'ils pourraient faire d'un tel allié, aussi Adonis n'avait-il pas intérêt à tomber dans les griffes de qui que ce soit d'autre que lui. Jugement hâtif que cela, ceci dit : ils restaient des Saints à l'origine, et pas des moindres, pour avoir porté le manteau d'Or avant de prendre le Noir. Déterminer s'il était ou non apte à répondre à ses attentes nécessiterait de fait un examen approfondi, même si les premières paroles échangées tendaient à démontrer que ce n'était nullement un tort de s'y intéresser. Ses yeux se fermaient alors que la rose changeait de mains pour signifier son assentiment.

Cela ne m'étonne guère. Je ne compte plus les contradictions et paradoxes qui hantent ce lieu. Plus nombreuses encore que les cent-huit étoiles qui composent notre armée m'est avis. Enfin, cent-neuf, si j'en juge par votre présence ici, en ma modeste compagnie. Non que ce soit pour me déplaire, bien au contraire. Pour ceux qui après s'être laissés charmer par de belles paroles ont su rouvrir les yeux et tourner le dos, je n'ai que sympathie.

Cet individu transpirait l'arrogance, il ne fallait pas être fin psychologue pour le sentir. Fallait-il dire qu'il avait de quoi, sous ce joli minois ; mais la belle plante qu'il était autrefois avait perdu de sa superbe en n'ayant plus d'autre engrais que l'oubli et le désarroi. Plus que l'ombre de lui-même, si ce n'est l'ombre de son ombre. Voilà qui lui apprendrait, à n'en point douter, ce qu'il pourrait en coûter de placer sa confiance du mauvais côté. Au moins s'était-il ravisé, eut-il eu besoin d'une trahison pour cela ; Alessio pouvait bien le lui accorder. N'était-ce pas, au fond, tout ce qu'il lui restait ? Cela, et un esprit de vengeance certain qu'il ne se ferait pas prier pour exacerber à la première occasion qui lui serait donnée. Même si, aussitôt les premiers mots échangés, il paraissait évident qu'il n'aurait guère à se forcer.

Les temps ont changé. fit-il, badin. Je gage que c'est la même bête que nous avons terrassé, la différence tenant à ce qu'une fois que ce fut fait, je me suis quand à moi réservé le droit de la dévorer. Je ne dirais pas qu'il fut des plus savoureux, mais ce festin eut au moins le mérite de m'octroyer quelques capacités, comme tu as pu toi-même le constater.

Ce disant, il enroula autour de son doigt ganté l'une de ses mèches qui se teintait d'argenté. Si cela ne dura qu'un court instant, c'était bien assez pour étayer un propos dont le Déchu n'avait nulle raison de douter. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un lui disait que Poissons et Griffon avaient été étroitement liés au cours des siècles derniers, même s'il avait pour sa part préféré jeter son dévolu sur le Bélier. Néanmoins, se le faire conter par l'un des premiers intéressés était inédit même pour lui. Peut-être était-il temps d'inverser la tendance instaurée par cette rivalité à travers les générations passées. N'auraient-ils pas tout à y gagner ? Mais il faudrait apprendre à Adonis que de Minos, ces pupilles dorées étaient tout ce qu'il lui restait ; loin de lui l'emportement qui l'avait caractérisé, même s'ils avaient en commun la cruauté.

Et quant à lui, il lui faudrait renoncer au moins pour un temps à cette fierté mal placée, sans quoi elle ne pourrait que devenir fatuité. Tout à cette réflexion, le marionnettiste n'en fut pas moins prompt à lever les yeux au ciel quand un croassement répété et déplaisant mena la vie dure à ses tympans. Adoptant une mine neutre sitôt qu'il eut réprimé la grimace associée, il surveilla ces curieuses créatures qui, si elles ne semblaient pas avoir pour l'heure plus d'attention que de temps à leur consacrer, pourraient bien changer d'avis s'ils se faisaient trop remarquer. S'il ne nourrissait nulle crainte particulière à leur égard – comment pourrait-il retenir la moindre charge contre quoi que ce soit s'attelant à ne faire de ce lieu damné et de ses navrants occupants qu'une bouchée ? -, le Juge commença à s'en détourner, bien que d'un pas tout sauf pressé.

Néanmoins, si tu me le permets, j'aimerais te suggérer que nous continuions cette conversation en d'autres lieux qui, je n'en doute pas, nous pourvoiront d'une plus grande tranquillité. Si tu ne sembles pas déprécier plus que moi de voir tes anciens camarades se faire massacrer, j'aimerais autant que possible que les nuisances sonores nous soient épargnées. En plus de n'être, comme tu peux le voir, pas réellement dans la meilleure tenue qui soit pour les recevoir, outre le fait que je ne tiens pas à l'endommager. Il me reste un petit quelque chose à terminer, mais nous aurons ensuite tout le temps d'en discuter.

Pour avoir lui-même avoué être désœuvré, Adonis n'avait aucune raison de refuser. Même s'il en avait parfaitement le droit, nul besoin d'avoir recours aux ordres pour être aussi bien obéi qu'écouté. Une méthode qu'Alessio préférait de loin employer – du moins avec ceux qui, selon ses seuls critères, l'avaient mérité. Ainsi lui tourna-t-il le dos sans attendre de réponse pour se diriger vers le lieu habité le plus proche d'un pas aussi souple qu'à l'accoutumée. Du peu qu'il en avait vu, le Chevalier Noir des Poissons n'était pas idiot et devait donc savoir qu'il avait bien plus à gagner à ne pas le quitter d'une semelle qu'à rester ici, à écouter la mélodie si douce soit-elle des cris d'agonie au risque d'être lui-même lacéré ou englouti. Et puis, Alessio n'était pas sans se permettre le luxe de penser que ce qu'il lui avait donné à voir de lui était à même de piquer au vif son intérêt – ne serait-ce qu'au nom de son vieil ennemi. Un dernier regard au Sanctuaire, vers la Maison du Bélier, une invitation lancée, et le voilà parti.
~ Europe.
Revenir en haut Aller en bas
Adonis

Adonis
Messages : 66

Caractéristiques
Vie Vie:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Cosmos Cosmos:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Armure Armure:
We're painting the roses red [PV Milan] Left_bar_bleue0/0We're painting the roses red [PV Milan] Empty_bar_bleue  (0/0)
Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] EmptySam 4 Jan 2014 - 3:31


Tout n’était que spectacle. Quoi de plus normal pour un marionnettiste. S’il ne se présenta pas sous le nom du pauvre Minos –qui semblerait avoir par deux fois connu la défaite-, il en gardait tout de même certaines caractéristiques, quoi qu’il veuille en dire. À l’instar d’Adonis, tout ce qu’il restait du feu griffon était une paire de prunelles d’or. Pour les Poissons déchus, ses cheveux blés étaient son seul souvenir d’une couleur qui ornait jadis le vêtement noir sur ses épaules. Le jeu d’ombre du Seigneur était de toute beauté et démontrait d’une puissance vigoureuse. Voilà deux facettes que l’Empoisonné affectionnait particulièrement. Cet individu s’avérait de plus en plus charmeur tout en répondant aux critères d’amitié du jeune homme.

Néanmoins, il ne sut oublier le pallier qui les séparait aujourd’hui. Alors que deux cents ans avant, l’Or et l’Aile étaient pouvaient se targuer de n’être qu’un dans le charisme, après un long sommeil glacial, le doré s’était accroché à une couche de suie prononcée ne faisant de lui rien de moins qu’un vulgaire soldat. Pire encore : un félon. Si par le passé, Adonis était en droit de s’attacher à une arrogance certaine, en particulier dans la fleur de l’âge qui décorait son faciès angélique, le Pisces sombre se devait de ravaler tout ceci dans le seul et unique but de survivre. Penser ainsi était tout bonnement insoutenable à ses yeux. Il avait l’impression de n’être qu’un animal en proie à sa propre philosophie : celle du plus fort, du victorieux, du beau.  Resté terré dans son bourgeon était indigne de lui, il en était conscient mais cette étincelle qui brillait en lui dans les temps anciens n’était plus que fumée et terre brûlée.  Il n’était plus de ce monde et pour cela, les règles avaient changé. Peut-être même fut-ce une erreur que d’échapper à la morsure éternelle du froid qui d’ailleurs, ne cessait de lui rappeler comme signe providentiel dans ce blizzard surnaturel qui déferlait dans le Sanctuaire.

Non. Il était une rose, la Rose. Il ne pouvait faner, chacune de ses pétales perdus se devaient d’être retrouvées par la force s’il le fallait.  

Le fin gentilhomme ne faisait mine de rien. Peut être essayait-il de paraître indifférent. Cela semblait raté tandis qu’il tournait autour de sa chevelure obsidienne, son doigt qui lui donnait une apparence d’argent à mesure que la boucle se formait. À ce moment précis, son esprit souriait de façon narquoise, c’était chose sûre. L’échange entre les deux hommes fut d’ailleurs très bref, les ombres qui planaient au-dessus d’eux tels des dragons plumés se rapprochaient et leur croassement tournait au ridicule. Une invasion avait lieu. Il y a peu, depuis son haut temple, Adonis aurait pu contempler ce spectacle d’horreur et brûler dans les flammes sanguines de ses roses ces oiseaux de malheur. Pourtant, aujourd’hui, une certaine passion facilement lisible sur son visage pervers devint symbole de sa corruption : le Sanctuaire était en guerre et comme toujours, cette situation était sa favorite. Était-ce signe qu’il était passé du côté antagoniste ? Assurément que non. Malgré son joli minois, l’ancien Saint des Poissons n’en restait pas moins un guerrier et il était très fier de sa condition belliqueuse. De plus, il s’était toujours revendiqué protagoniste, ainsi, où qu’il aille, le drapé mystérieux de la vie le suivait, même par delà la mort.

Depuis ses yeux clos, il se remémorait tous les massacres qu’il avait pu perpétrer, toute cette cruauté qui se dégageait de sa peau. Ces victoires passées appartiennent pourtant au passé et y vivre comme le fait l’éphèbe androgyne ne l’aiderait en rien dans cette nouvelle quête. Cela  faisait que quelques heures qu’il avait été réveillé de son sommeil mortuaire et pourtant, il avait le sentiment d’être encore le chevalier d’Or qu’il avait été. Pourtant les indices ici et là le ramenèrent très vite au présent. Le Spectre rouvrit donc ses prunelles océans avant de les diriger dans celles du Juge.

Mes anciens camarades ? ricana-t-il, tu l’as dit toi-même, Juge : les temps ont changé et je vais devoir m’y adapter. Même jadis je ne considérais aucun de ces Chevaliers comme des camarades mais comme de simples guerriers à la solde d’autrui : des pions ou des marionnettes si l’analogie s’exprime mieux à ton oreille. Ma seule déception à l’idée de te rejoindre est celle de ne pas prendre part aux combats qui retentissent de chaque côté des Douze Temples. Enfin, cela m’évitera d’être catalogué comme alliés de ces monstres disgracieux.

Peut-être en faisait-il trop ? Pourtant, sa route était toute tracée. Un dernier regard vers le Colisée, là où l’Epée…Milan du Capricorne l’attendait. Ce sentier s’était scindé en une route d’or et une route ailée. Cette fois-ci, Adonis ne referait pas l’erreur d’emprunté le chemin brillant et clinquant. Il prit ainsi de pieds l’Etoile de la Valeur tout en lustrant le casque d’ébène qui ornait sa tête. Sur ses pas, le jardin de roses qu’il avait fait pousser fanait. La rose du Sanctuaire avait pourri.


    → Europe

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Infos fermées
MessageSujet: Re: We're painting the roses red [PV Milan]   We're painting the roses red [PV Milan] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
We're painting the roses red [PV Milan]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Les retrouvailles des deux roses [PV Flagello]
» Une mission pour Milan du capricorne
» Lancer de dés [Colisée] de Milan Sethni
» Allo Athéna ! Ici Milan ! Tu me reçois ?
» [FB Milan - Alia] D'or et d'argent

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Saint Seiya Anthologie Forum RPG :: Archives RP-
Sauter vers: