[Event] Norvège : Le fruit de vos entrailles est béni

Le froid frappa aussi les terres norvégiennes. Un froid perçant, brûlant et sans âme, bien plus ardus que les plus durs hivers connus par les ancêtres de la région. Aussi loin que se souvient le seul octogénaire du coin, jamais il n'avait vu tomber pareil quantité de neige, ni la température baisser aussi vite en si peu de temps. Il ne vit cependant pas la suite des événements se produire pour la simple et bonne raison que froid et faiblesse due à l'âge ne font que très rarement bon ménage. Ce que rata le vieillard lorsque la vie expira son dernier souffle pour s'extraire hors de ce corps malingre était plutôt particulier. En quelques heures seulement, 12 des 13 villages qui peuplaient la région furent totalement annihilé. L'un deux fut ensevelis sous la neige, trois furent détruits totalement, ne laissant plus que des débris pour témoigner encore de leur existence, quatre furent touchés par le froid et les habitants succombèrent face à l'ardeur des conditions climatiques, les habitants de quatre autres villages furent littéralement massacrés, réduit en charpie. Quant au dernier, il se tenait toujours debout, pas encore touché par ces étrange maux. Les habitants continuaient de vivre comme si de rien n'était et ne semblaient pas alarmer par le sort funeste qui avait été réservé aux communautés avoisinantes. Ils continuaient leur vie de tous les jours avec pour seul et unique différence, des vêtements un peu plus chaud afin de ne pas subir les désagrément d'une température loin d'être clémente. La nouvelle ne s'était pas encore répandue à travers tous le pays, lui aussi touché par le froid, même si les premiers voyageurs et commerçants avaient déjà à l'heure actuelle découvert le triste sort de plusieurs des villages détruits. La région semblait être l'épicentre de la vague de froid qui s'était abattue sur le pays à moins que cela ne soit que l'avant poste de l'hiver qui se propagerait rapidement sur le reste de la contrée. Cet irréductible village, qui vivait toujours malgré la température envahissante, se trouvait au cœur du cercle formé par l'ensemble des douze autres villages. Ses larges murs fabriqués en bois encadraient toujours la communauté et ses portes restaient toujours ouvertes afin d’accueillir d'éventuels voyageur. Par un tel temps de chien, l'hospitalité était une valeur qu'il fallait à tout prix préserver !

Un homme apparut dans le lointain et s'avança d'un pas lent en direction du sympathique, bien que congelé, patelin.
Vêtu d'une ample cape sombre, l'inconnu traversa les portes grandes ouvertes et ne put retenir un sourire mi-figue mi-raisin. En survolant la région pour s'éloigner du domaine de ce maudit Odin, Lucifer avait été témoin de l'impact de ce phénomène climatique bien peu coutumier.
Tous les villages aux alentours direct n'étaient plus que ruines. Et les plébéiens de cette bourgade laissaient leurs portes grandes ouvertes... Une manière cordiale d'inviter toutes les créatures les plus cruelles et affamées à venir les égorger sans avoir besoin de se fatiguer à défoncer les murs. Quelle remarquable attention...
Bien que son envie de trouver l'origine de tous ces maux le tenaille, l'ange déchu n'avait pas hésiter bien longtemps pour venir déambuler dans les ruelles misérables de ce village. Si les habitants pouvaient encore être sauver alors qui d'autre que Lucifer en personne pouvait leur venir en aide ?
Mais comment faire ? La dernière fois que le porteur de lumière s'était hisser en haut d'une église pour prêchait la bonne parole, le résultat avait été mitigé pour le moins. Bon pour l'heure, rien que la présence du dieu devrait suffire à tenir en respect les prédateurs. Misant sur cette chance et sur son sens de la diplomatie, Lucifer se mit à chercher la maison du chef du village et s'y dirigea d'un bon pas. Quand le doyen apprendrait le sort réservé aux bourgades proches, nul doute qu'il maintiendrait un certain degré d'alerte.
Un choc brutal tira Lucifer de ses pensées. Un garçonnet d'une huitaine d'années venait de le percuter par mégarde et avait heurter le sol froid avec fracas. Un sourire attendrit se dessina sur le visage angélique du porteur de lumière. ce dernier se baissa pour relever l'enfant.

- Tu ne devrais pas courir avec un temps pareil. Tu ne peux que glisser et te faire mal. Tache de faire plus attention à l'avenir.

Existait-il âme plus pure et candide que celle d'un enfant ? Lucifer secoua la tête d'amusement devant l'air penaud de son "agresseur".

Le garçonnet sortit de sa torpeur penaude et prit ses jambes à son cou sans demander son reste, courant comme un véritable cabri pour disparaitre dans le souffle glacé du vent. Sur le côté, devant ce qui ressemblait à une auberge, deux hommes se tenaient debout. Ils étaient emmitouflés dans des vêtements épais recouvrant le dessus de leur tête et leur donnant l'impression d'être des hommes de tissus plutôt que des êtres humains. Pourtant il s'agissait bien d'homme. L'un devait avoir la trentaine et l'autre la quarantaine. Le deuxième était doté d'une barbe épaisse et rousse. Un morceau de barbaque sanguinolent étaient accrochés par ses membres par un crochet qui pendait du préau de l'établissement. Le sang de la chose coulait négligemment sur le sol recouvert de neige, teintant celle-ci d'un joli rouge vermillon. Le plus vieux débitait des morceaux de viande, pendant que le plus jeune les recoupait moins grossièrement puis disposait des herbes aromatiques sur chaque morceau et les déposait dans une caisse en bois qui servait de contenant. Ils ne semblaient pas accorder le moindre regard au nouvel arrivant. Peut-être ne l'avaient-ils même pas remarquer. Pourtant, Seishiro faisait un peu tache dans ce décor. Il n'avait pas vraiment la bouille typique du coin. Au vu de l'hiver précoce des lieux, il était tout à fait normal de voir les gens se hâter à emmagasiner le plus de provision possible. L'être humain ne pouvait pas survivre sans oxygène, eau ou nourriture. La neige pouvait être bue en s'y prenant bien mais elle empêcherait toutes cultures ! Les cloches de l'église, bâtiment central du village se mirent à résonner majestueusement ce qui donna à la scène quelque chose de solennel. Le vieux débita le dernier morceau de barbaque avant de cracher par terre et d'ouvrir la porte de l'auberge pour crier quelque chose d'intelligible. Ce qu'il dit par la suite, fut totalement compréhensible et audible pour le dieu qui se tenait non loin des deux mortels.

"La messe déjà ? Pas le temps d'y aller ! Il faut qu'on découpe encore de labidoche si on veut pouvoir nourrir le village. Le cureton nous excusera mais on a du pain sur la planche ... enfin de la bidoche ! J'ai demander à Olga de nous envoyer la prochaine carcasse ! Il en reste encore pas mal à trancher !"

Les cloches continuaient de sonner et des habitants sortirent de leur maison bravant le froid pour rejoindre la modeste église du village. Hommes, femmes, enfants, sans exception. Il n'était pas si nombreux que cela. Une petite vingtaine tout au plus. Le reste des habitants devaient sûrement œuvrer comme les deux bouchers à préparer des réserves pour l'hiver. Le froid ne désemplissait pas et il ne faisait pas bon à mettre un dieu dehors. Qu'allait faire le sieur Seishiro ? Continuer sa route ? Tailler une bavette avec les deux hommes ou rejoindre la masse des fidèles dans l'église afin de louer la gloire du seigneur et de son fils bien aimé, Jésus ?

Choix 1 : rejoindre la demeure du chef du village.

Choix 2 : se mêler à la foule de fidèle pour aller à l'église.

Choix 3 : discuter avec les deux hommes.

Choix 4 : quitter le village.

La vie simple d'un village... Cette vue rappela à Lucifer bien des souvenirs d'un temps jadis.
Malgré sa réprobation envers le peu de foi affiché par les deux bonhommes, il ne pouvait s’empêcher de les comprendre. Certes, vénérer un dieu était source d'un indispensable respect et promesse de protection mais quel immortel irait se soucier du ventre creux de ses ouailles ?
Une messe. Voilà bien le moyen de redonner confiance aux âmes emprises dans le doute. Ce climat avait de quoi mettre les nerfs à vif. L'ange déchu hésita sur la marche à suivre.
Aller avertir le chef du village était prioritaire certes mais si Lucifer tentait de convaincre le prêtre du sort qui l'attendait, lui et ses fidèles, il avait bien plus de chance d'y parvenir.
Le temps était compté et Lucifer ne comptait pas rester plus longtemps que nécessaire dans ce patelin. On avait beau le traiter de monstre, le porteur de lumière essayait de préserver la vie à sa manière.
Pris d'un soudain élan de compassion, Lucifer se dirigea vers les deux hommes et laissa tomber un sanglier invoqué par ses soins en faisant croire qu'il l'avait porté sur son dos.

- Ce n'est pas grand chose mais j'ai bien assez de nourriture pour moi. Faites en bon usage.

Sans attendre de remerciement, Lucifer se dirigea d'un bon pas vers l'église. Ce type de lieu lui était fort cher et c'est avec le sourire qu'il s'y dirigea. Mais que faire ? Rester simple ère ou révéler sa véritable nature angélique ?
Cela allait dépendre de la personnalité du prêtre. Autant ne rien faire d’irréfléchi au vu du danger potentiel pour ce village. Une foule hétéroclite se tenait déjà sur le parvis de l'église et Lucifer tenta de s'y glisser, discret et anonyme.

Choix 2 : se mêler à la foule de fidèle pour aller à l'église.

Le manieur de couteau regarda l'homme avec une certaine interrogation, puis il le dévisagea et fit de même pour la bête. Il grommela ce qui ressemblait à un merci avant de se précipiter sur la carcasse pour vérifier qu'il n'était pas mort d'empoisonnement ou d'une maladie qu'il pourrait refiler au reste du village. Seishiro s'était déjà éloigné, lorsque l'homme commença à tirer le cadavre du sanglier par ses pattes arrière pendant que deux jeunes adolescents transportaient une chose sanguinolente pour l'accrocher au crochet. Quelque chose tomba pas du membre de la carcasse. Quelque chose de brillant et de léger s'enfonça dans la neige et disparu dans celle-ci. Il ne fut pas difficile pour l'ange déchu de se glisser au sein de la paroisse. La charité et l'hospitalité des habitants étaient, la plupart du temps, inversement proportionnelle à la qualité de son climat dans ses contrées. Il fallu cinq bonnes minutes avant que tout le monde prenne place sagement sur les petits banc prévu à cet effet. Une odeur de cire brulé, de moisi et de renfermé régnait au sein du lieu consacré au culte de Dieu. Il n'était sans doute pas toujours simple d'aérer pareil endroit alors que l'on peinait bien souvent à y conserver la moindre trace de chaleur. Le prêtre se tenait sur une petite estrade et semblait absorber par la recherche d'un passage dans les saintes écritures. C'était un homme de taille moyenne, de corpulence moyenne possédant une barbe longue et grisonnante. Ses cheveux coupés au carré étaient teintés du même gris. Ses petits yeux marrons lui donnaient un air sévère ce qu'accentuaient encore plus la duretés des traits de son visage. Une apparence similaire n'aurait pas dénoté pour un haut gradé d'une quelconque armée. La vingtaine de personne qui se trouvait rassemblé dans cette église parlait entre elle ce qui créait un brouhaha sonore amplifié par l'écho du bâtiment. Le Père s'éclaircit la gorge pour prendre la parole et demander à ce que le silence revienne afin qu'il puisse débuter son office.

"Silence ! Silence ! Voulez vous ! Comment voulez vous que je procède à la messe en avec un tel vacarme. Voilà qui est déjà mieux ! Avant de commencer et comme vous ne semblez pas l'avoir remarqué, nous avons un invité. Un homme qui ne vient pas de ce village mais qui a toutefois prit le soin de se joindre à nous pour communier avec le Seigneur. Une brebis qui se joint momentanément à notre troupeau. Cela faisait des mois que nous n'avions pas vu de voyageur. Approchez jeune homme. Jesper, veux tu bien laisser la place d'honneur à notre visiteur du jour ? En espérant qu'une fois qu'il aura prit ses aises, il trouvera judicieux de se présenter à nous."

Toutes les têtes se tournèrent en direction de Seishiro. Leurs yeux dévisagèrent quelques secondes cette homme qui ne semblait pas venir de cette région mais qui avait l'air inoffensif. Un jeune homme se leva de sa place et s'approcha de Lucifer pour lui tendre la main et le conduire à la place qui lui était réservé.

Choix 1 : Rejoindre la place

Choix 2 : Quitter l'église

Choix 3 : Autres

Un grand sourire aimable (angélique même) se dessina sur le visage doux et aimant de Lucifer.
Ce dernier joignit sa main à celle du dénommé Jasper et se laissa guider avec un plaisir évident. L'ange déchu se laissa mener à la place qui lui était dévolu et une fois confortablement installé, se mit à dévisager chaque fidèle présent pour finir par le prêtre à qui il adressa un signe de tête.

- Je n'ai que rarement bénéficié d'un tel accueil. La maison du seigneur se doit d'être un havre pour chacun d'entre nous mais tous les villages n'ont pas le même cœur que vous, mes frères.

Lucifer s'inclina légèrement en l'honneur de ses hôtes avant de tourner son regard vers la statue du Christ crucifié qui ornait le fond de la nef. Après quelques instants d'observation pieuse, il reporta son attention sur les fidèles.

- Je suis un humble voyageur qui, après une vie de faste et de luxe facile, a décidé de rechercher la paix de l'âme et le retour à la simplicité. Je marche de village en village pour prêcher la bonne parole de notre seigneur et pour rendre le monde un peu meilleur en apportant mes modestes dons aux communautés que je croise.

Le sourire de Lucifer s'effaça alors pour laisser place à une moue inquiète.

- Je suis ravi de voir votre village encore intact. Les quelques havres que j'ai traversé ont sombré sous l'effet du blizzard ou d'attaques. Des bandits peut être... Mais je prie le seigneur pour que des innocents aient survécus... Je viens à peine d'arrivé mais je serais d'avis de fermer les portes de la ville et de vous tenir prêt pour affronter ce temps inhabituel pour la saison. Dieu guide nos cœurs dans l'ouvrage.

Le regard perçant du porteur de lumière se posa sur chaque fidèle avant de finir par le prêtre à qui il adressa une prière muette. Prier était louable mais Dieu préférerait surement des croyants en vie.

L'homme semblait paisible et bien intentionné. Des murmures s'élevèrent cependant lorsqu'il fit allusion aux autres villages. Par ce temps, les nouvelles ne circulaient pas aussi vite qu'on l'aurait désirer. Les villageois ici présent n'avaient jamais imaginés que de tels maux toucheraient les entités voisines. Les fidèles y allèrent de leur "ooooh" et leur "aaaah", ponctué par quelques toussotements si et là. Même pour les locaux, le froid était très dur à supporter. Un homme d'une trentaine d'année, rasé de prêt et portant de beaux vêtements visibles sous sa veste entrouverte, prit la parole, coupant même la parole au prêtre qui allait commencer la cérémonie. Ce dernier ne pût que baisser les yeux vers le sol un peu dépité. Sous les traits autoritaires du visage du curé se cachait un homme bon qui n'aimait pas s'imposer ni créer de scandale. Celui qui avait prit la parole par contre n'avait peur de mettre les pieds dans le plat ou de se donner en spectacle. Cela se voyait au premier coup d’œil et à son petit air hautain qui luisait au fond de ses yeux de couleur bleue.

"Vous avez été dans d'autres villages avant celui-ci ? Des bandits vous dîtes ? Mais c'est très grave ! Il faut à tout prit que nous nous armons ! L'hiver qui arrive plus tôt et maintenant ça. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Jesper, Erik allez vite faire fermer les portes du village ! Si c'est malandrins ne peuvent pénétrer dans l'enceinte de nos murs, ils mourront de froid. C'est cruel mais nous ne pouvons pas nous permettre de mettre en danger nos femmes et nos enfants ! Il en va de la sécurité et de la survie de notre communauté."

Les deux jeunes hommes se levèrent et poussèrent les grosses portes de l'église avant de sortir et de les refermer derrière eux. Les gens semblaient encore plus agités par la nouvelle. Sans doute que le fait de voir le chef du village perdre leur sang froid les inquiétait un peu. Le prête ne semblait pas en mener large pour le moment. Il semblait absorbé par ses tristes nouvelles et priait déjà pour le salut des âmes des villageois qui avaient dût périr sous les coups des bandits. Si le village avait été épargné, c'était peut-être parce qu'il voulait leur imposer une épreuve ou qu'ils n'avaient pas mériter un tel sort, tout simplement. Le silence s'installa pendant une trentaine de secondes avant que le vent, jouant de sa force, pousse les portes de l'église, laissant froid et neige s'engouffrer dans un tourbillon d'air. A peine deux hommes se levèrent pour aller les refermer que Jesper et Erik furent de retour. Les deux hommes rejoignirent leur place et Jesper alla s'assoir juste à côté de Lucifer à qui il avait laissé la place d'honneur précédemment. La voix du prêtre résonna alors dans la nef.

"Il est temps de commencer ! Comme je le dis..."

Le Père n'eut pas le temps d'achever sa phrase qu'un horrible son déchira le calme qui régnait dans la pièce. Il s'agissait de Jesper qui venait de s'écrouler au sol en se roulant par terre, tout en convulsionnant. Juste avant de tomber, il avait craché un flot de sang chaud et épais sur Seishiro, recouvrant ses vêtements de ce liquide repoussant.

Choix 1 : s'enfuir.

Choix 2 : tenter de venir en aide au malade.

Choix 3 : autre chose.

Lucifer poussa un hoquet de stupeur qui pouvait être interpréter comme un cri de détresse face au malaise du pauvre hère. Nul ne pouvait se douter que l'ange déchu manifestait surtout sa colère de subir le contact entre ses vêtements et le sang impur de ce paysan.
Seishiro resta interdit quelques secondes devant le corps à l'agonie. Voilà qui n'avait pas de quoi le réjouir...
Toutefois, par son pragmatisme naturel, Lucifer se rendit compte que sa "mission" était menée à bien. Il avait fait halte dans ce village perdu pour convaincre les habitants de fermer leurs portes et de veiller à leur sécurité. Rien de plus. Curieux face aux causes du changement climatique, l'ange déchu n'avait pas le temps de soigner tous les maux du monde. Bien qu'à sa façon, il aurait pu vouloir achever ce malheureux pour lui éviter de souffrir.

- Y a t-il un médecin ou un apothicaire dans le village ? Il faut aller le mander pour voir de quoi souffre ce pauvre homme !

Soit cet homme subissait les affres d'une indigestion de viande avariée, soit son organisme ne supportait plus un tel froid. Dans les deux cas, Lucifer ne pouvait rien pour lui. Les villageois semblaient désormais en relative sécurité. Le porteur de lumière n'avait donc plus de raison de s'attarder plus que nécessaire.

- Pardonnez moi mais je vais aller vérifier qu'aucun autre villageois n'ait affecter par le mal qui ronge ce malheureux.

Sans attendre de réponse, Lucifer se leva pour se diriger vers la sortie de l'Eglise. D'ici quelques minutes, il aurait quitter le village, l'âme en paix pour les avoir prévenu du danger que les villageois courraient.

Choix 3 => Se diriger vers la sortie et gagner un endroit isolé pour quitter le village en volant.

Je n’avais aucune destination particulière: j’allais errer dans ce monde, voyageant au gré de mes pas sans véritablement savoir où je me rendrais. Je ne savais pas où je me rendrais mais j’avais l’obligation de tuer Océanos. Deimos m’avait envoyé une malédiction pour s’assurer que je remplirai bien ma mission. Il n’y avait qu’Océanos que je pourrais assassiner et aucun autre Titan. Cependant, je n’éprouvais rien de particulier à son égard. Pour moi, il resterait toujours ce cadavre en putréfaction que j’avais trouvé à Delphes. Au Sanctuaire, peut être avait-il cherché à me délivrer un message ? Je n’en savais strictement rien et c’était le cadet de mes soucis. Une chose était sûre et certaine: je devais le tuer et ramener sa tête auprès des Fils de la Guerre. C’était pas une mince affaire et mes chances de victoires seraient bien nuls. À moins d’accomplir cet acte en se comportant comme ce que j’avais refusé d’être. De toute façon, je ne voyais pas d’autres solutions. J’étais prêt à commettre les pires actes si je pouvais trouver la force et la puissance que je recherchais. Aller très loin et au-delà de toutes moralités pour sombrer dans la folie destructrice absolue allait devenir mon leitmotiv. Surtout si je devais affronter des adversaires bien plus puissants que moi.

Cette contrée m’indifférait totalement. Néanmoins, il y régnait un froid bien étrange. Même menaçant. Je n’avais jamais connu une telle impression de danger venant de la nature. Pourtant, je devais continuer mon périple coûte que coûte. Une certaine forme d’intelligence me dicterait éventuellement de trouver refuge dans un endroit isolé. Il était sûr que je ne pourrais pas résister à un environnement si menaçant et étrange. Et ce n’était pas le bon moment de perdre des forces: il me fallait être absolument à cent pour cent pour ce combat qui m’attendait. C’est alors que je rencontrais un homme qui quittait un village. Il semblait dégager une présence divine. J’en étais presque sûr. Qui qu’il soit, il aurait peut être des indices à me donner sur l’être que je recherche. Je m’avançais vers lui et quand je fus près de sa personne, je pris la parole. Moins je restais dehors mieux cela m’arrangerait. Moins je perdais de temps, mieux c’était pour moi. Il fallait en finir rapidement et passer à autre chose. Malgré ce froid absolu et la dangerosité de l’environnement, je faisais en sorte de considérer ceci comme un entraînement nécessaire pour le renforcement de mon corps. Je saluais silencieusement l’Inconnu Divin d’un hochement de tête.

Tatsou de Pégase Noir. Disciple de Cronos. Je recherche Océanos, Titans des Océans. Saurais-tu où il se trouve dans ce monde ?

Je ne cherchais pas spécialement à connaître l’identité de la divinité. S’il me révélait son nom, cela n’aurait aucune importance pour moi. Tout ce qui comptait, c’était de mettre un terme à cette malédiction et d’en finir avec cette sale histoire. Je m’étais présenté comme le Disciple de Cronos et avait, sciemment, négligé de préciser que j’étais à la solde d’Arès. On verrait bien ce que donnerait cette omission. Pour l’heure, bien que frigorifié, j’attendais la réponse de ce mystérieux interlocuteur.

"Un apothicaire ? Il y en a un à l'entrée du village. Encore faut-il qu'il soit chez lui à cette heure. J'ai entendu dire cet après midi que la vieille Malda était souffrante. Peut-être s'est il rendu à son chevet ? Bien qu'au vu de son vieil âge, ce serait plus à notre Père de se trouver auprès d'elle pour lui donner l'extrême onction."

La dernière phrase eut le don de faire jaillir quelques onomatopées d'indignation mais sans plus. Lorsqu'on voyait un homme étalé sur le sol en train de convulser tout en crachant du sang, il la politesse et le savoir vivre s'oubliait bien vite. Le prêtre lui n'avait pas oublié ces règles élémentaires et avait déjà porté secours au malade, tentant de lui éponger le front avec un linge mais en vain. Le malade gesticulait trop, déversant de nouveaux flots de son précieux sang sur les pierres grises de l'église. Seishiro avait décidé de sortir de l'église. Une attitude qui pouvait passer pour courageuse ou couarde, selon la suite des évènements. Un dieu de sa trempe ne devait sans doute pas se soucier de sentiments si humains. Pendant que les pieds de l'ange déchu touchait le parvis de l'église recouvert de neige, deux silhouettes noirs à l'allure sombre se dirigeaient dans sa direction. Le blizzard leur donnait l'impression d'être des choses difformes mais une fois qu'elles approchèrent, Seishiro pût se rendre compte qu'il s'agissait de deux jeunes femmes aux vestes tachées de sang. L'une d'elle ressemblait véritablement à une épave, no pas physiquement mais mentalement. Le regard vitreux, presque inexpressif, aucune expressions sur le visage. Les seules touches de couleurs sur son visage étaient le sang séché qui le recouvrait par endroit. L'autre femme était dans le même état hygiénique lamentable mais au contraire de sa compagne d'infortune, elle semblait au comble de l'hystérie tels deux facettes opposés. Chacun réagissait à sa façon face à une situation stressante. Deux exemples frappants résultant d'une même cause mais ayant des conséquences diverses. De sa voix affolée, la jeune femme aux cheveux autrefois blonds, tomba aux genoux de Seishiro comme une pauvre petite chose abattue. Au même moment, un homme apparu et prétexta être à la recherche d'un certain Océanos. La femme qui se tenait par terre, saisit la jambe du Pégase noir et l'implora de sa voix sanglotante.

"Aidez nous ... aidez nous .... aidez nous .... ils ... l'auberge .... la viande ... aidez nous ... morts ... ne nous laissez pas ... Monsieur .... ça va nous tuer .... Aidez nous ... aidez nous !"

La jeune femme sanglotait et pleurait à chaude larme tout en gémissant la même litanie encore et toujours. Deux hommes armés de bâton accourait dans la direction de Seishiro et Tatsou, ils semblaient venir de la porte d'entrée. Étaient-ils des amis ou des ennemis ? Ils semblaient avoir l'air agressif malgré leur aspect de villageois. Quelques secondes plus tard, un bruit de chair horrible se fit entendre ainsi que des cris de peur provenant de l'église. Les premier fuyards commençaient à quitter l'église au pas de course, effrayé. Que pouvait-il bien se passer dans maudit village ? Le Chevalier noir qui osait s'adresser à Lucifer au milieu de cette pagaille avait il conscience de l'aspect divin de son interlocuteur ?. Qui était-il donc ? Ami ou ennemi ? Qu'allaient donc bien pouvoir faire ces deux individus ? Était-ce le responsable de ses maux ou une n'avait rien à faire dans cette histoire ? Les dés étaient jetés !

Choix 1 : Aller à l'auberge pour se rendre compte de la situation.

Choix 2 : Retourner dans l'église.

Choix 3 : Aller à la rencontre des hommes armés.

En sortant de l'église, un étrange individu interpella Lucifer comme s'ils avaient garder les pourceaux ensemble. Le visage aimable de l'ange déchu se crispa en écoutant les quelques paroles à son attention. Un simple signe de tête en guise de salut. Voilà qui interpella Lucifer. L'homme qui lui faisait face était soit bien sur de lui, soit inconscient. Un autre dieu aurait pu se vexer de tant de familiarité et du tutoiement, mais le porteur de lumière avait plutôt tendance à s'amuser de tels humains.
Le pégase noir ? Un disciple de Cronos ? Une donnée que Lucifer ancra dans son esprit. Pour le moins direct, Tatsou s'enquérit du lieu où se trouvait Océanos. Comment savait-il que Lucifer pouvait avoir un lien avec les titans ? Comment connaissait-il l'identité de celui à qui il s'adressait ? Ce dernier sortit une cigarette de sa poche et l'alluma en prenant son temps pour mettre la patience de l'humain à l'épreuve.

[Event] Norvège : Le fruit de vos entrailles est béni 6wwo

- Qu'est ce qui te fais dire que je pourrais éventuellement être au courant d'une telle information, petit être ? Et à plus forte raison, pourquoi je prendrais la peine de te répondre si par le plus grand des hasards je possédais cette information ?

L'arrivée d'une pauvre femme balbutiante, de deux guerriers à l'air patibulaire et d'une foule fuyant l'église coupa court au peu d'attention que portait Lucifer envers Tatsou. Il fallait prendre une décision. La tentation de quitter ce trou perdu devenait forte mais la curiosité de l'ange déchu était avivée par tant de chamboulements successifs.
D'un geste tendre, Lucifer posa la main sur l'épaule de la malheureuse.

- J'ignore quelle aide je peux apporter hormis le salut de vos âmes, mais je vais tâcher de faire au mieux.

Oubliant totalement la présence du pégase noir, Lucifer se dirigea vers l'auberge en pressant le pas, aiguillé par sa curiosité.

Choix 1 : Aller à l'auberge pour se rendre compte de la situation.

Dernière édition par Tatsou le Jeu 10 Oct 2013 - 11:45, édité 1 fois

Je n’avais pas que ça à faire. Le Dieu, en question, alluma une cigarette et semblait vouloir jouer avec ma patience. Peine perdue, j’avais tout mon temps. Pourquoi étais-je sûr qu’il saurait l’information que je recherchais ? Pourquoi me répondrait-il s’il avait cette information ? Je m’en moquais éperdument en fait. Il avait cette énergie divine qui ressemblait à celle des Titans et à mon maître Cronos. Quelque chose de vieux et d’ancien. Cronos m’avait déjà parlé d’un ami à lui mais je ne m’en souvenais plus du tout. Et puis, je n’avais pas le temps de fouiller dans ma mémoire. J’avais définitivement autre chose à faire. Je tentais un coup de bluff. Qui sait ? L’information remontrait peut être avant que je n’ai trouvé ma cible avant.

Fais comme tu veux...

Je m’apprêtais à me retourner et à quitter les lieux quand une jeune femme m’agrippa la jambe tout en sanglotant. Elle voulait que je l’aide. Il y avait quelque chose à l’auberge. Décidément, il se passait quelque chose ici mais cela ne me concernait nullement. Je n’étais pas là pour sauver la vie des gens. D’autres personnes le feraient mieux que moi. Et j’avais une mission. Certes imposés mais j’avais un devoir à accomplir. J’analysais rapidement la situation: la porte d’entrée était devant moi et il y avait des hommes armés qui se dirigeaient vers nous. Un bruit de chair et des cris effrayés parvenaient de l’église. Une foule hystérique La Divinité consola la jeune femme tandis que je la ramassais et la portais négligemment sur une de mes épaules. Définitivement, ce qui se passait ici n’était pas mes affaires. Je me dirigeais vers les hommes armés avec la jeune femme sur mon épaule gauche. En vérité, je voulais accéder à la porte d’entrée, quitter ce village et reprendre mon investigation. Devant les hommes armés, je lâchais la femme et la laissais tomber sur le sol neigeux. Malgré tout, j’y étais allé avec douceur. Je regardais les homme armés.

Il y a quelque chose dans l’Auberge. Et aussi dans l’Église. L’Homme à la Cigarette va venir vous prêter main forte. Il s’est rendu à l’Auberge. Il est très fort mais vous devriez venir l‘aider. Quant à moi, j’ai des hommes en faction à l’extérieur. Je quitte un court instant le village et je reviens avec eux. Nous vous aiderons à protéger votre cité. Nous sommes nombreux et puissants. Laissez moi passer s’il vous plaît.

J’espérais que mon petit stratagème marcherait. Normalement, énoncer le fait que je ramènerai des renforts pour les soutenir devrait les rassurer. Mais, vu l’ambiance général il fallait s’attendre à toute sorte de comportement. Pour cette raison, je m’attendais absolument à tout. Me laisseraient-ils passer ? Chercheraient-ils à m’affronter ? Est-ce que cette femme m’attaquerait ? Que signifiait tout ce bazar ? Est-ce que d’autres phénomènes imprévus apparaîtraient ? Il y avait un petit air menaçant dans cette histoire et je ne serais rassuré que lorsque j’aurais quitté le village. En attendant, j’attendais la réaction des hommes armés.

Choix 3 : Aller à la rencontre des hommes armés.

Tatsou va

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Seishiro va

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