Invité Invité
 |  Sujet: Ashram le Veilleur - Guerrier divin d'Epsilon. Lun 8 Juil 2013 - 12:50 | |
| MaPrésentation
• NOM : Ashram le Veilleur
• CAMP : Odin
• ARMURE : Guerrier divin d'Epsilon
• AVATAR : Fenril by K-Kojy
• CARACTÉRISTIQUES : Calme mais implacable ? Instinctif mais mesuré ? Neutralité bienveillante ? Gardien, Veilleur, protecteur silencieux ? Assurément mélancolique...!
• QUI VOUS A FAIT DECOUVRIR : Ahina !
• NIVEAU DE RP : niveau moyen
Mon Histoire...
- Spoiler:
Récit librement inspiré et modifié d'une nouvelle m'appartenant et qu'il est possible de trouver à cette adresse : http://suidhel.chez.com/Mod%E8le%20cadreagarthasidobre.htmPour le reste, je suis parti sur cette base d'histoire pour y mêler un peu de mystique totem et Chamanique comme on peut en trouver dans les histoires nordiques. L'idée d'un esprit loup qui aurait été "élevé" au rang d'homme par Odin me paraissait intéressante. A vous de voir !
J’ai posé un genou à terre ; à vrai dire, je n’ai jamais eu cette habitude. Je n’ai jamais été homme ‘avant’. Qui suis-je alors, moi qui comparais devant sa majesté Odin ? Autrefois esprit, hier encore, loup des steppes… Ais-je été à ce point si étrange et animé d’intentions au-delà de la nature des bêtes qu’on me fasse venir ici, que sa majesté m’incarne dans ce corps pour mieux le servir ?
J’ai baissé la tête et je songe à tout ce qu’il s’est passé, à tous les évènements étranges et déroutants qui ont animé les années précédant ma révélation, mon éveil. Cet instant présent, devant sa majesté Odin n’est autre que le résultat d’un incroyable concours de circonstances… je songe et je me souviens…
« Aux temps immémoriaux, bien longtemps après les premières luttes divines, et alors que les hommes se répandaient sur la terre, je vivais déjà, ermite et solitaire, goûtant aux trésors que les guerres avaient épargné. Etait-ce le vacarme résonnant ou encore le souvenir de ce monde qui m’avait entrainé si loin vers le nord ? Car là, de puissantes forêts majestueuses se poussaient à perte de vue. Ce territoire vierge de toute présence humaine semblait idéal.
Le temps passa et je me familiarisais ainsi avec cet environnement. Mais plus important que tout était le singulier équilibre qui régnait en ces lieux. Il semblait se dégager de l’ensemble une impression de calme et d’harmonie jamais égalées, comme si quelque chose de surnaturel aidait à cette cohésion. Impossible de dire exactement quoi, tout était global et puissant. C’est alors qu’il se présenta à moi, non pas la cause mais le messager.
Animal puissant et doué de raison, c’était un loup qui s’était révélé. Je n’étais pas le seul à me déplacer ainsi dans le monde des hommes. Il semblait différent, marqué, éveillé, sage…
- Bienvenue au royaume de la Pluie Céleste, me dit-il. Tu es en ces terres depuis si longtemps… il fallait que je me présente à toi…
Nous avons observé ton comportement depuis ton arrivée ici. Tu n’as rien à craindre de moi Je suis venu en paix.
Il inclina légèrement sa tête pour achever ses présentations avant de poursuivre.
- Voilà bien des lustres, bien des conjonctions que l’on m’avait annoncé ta venue.
- Je te remercie de ton accueil, lui dis-je en m’inclinant en signe de respect. On me nomme Ashram, aussi loin que je me souvienne du murmure de mon nom dans les arbres,
- Je me nomme Kaa’Ntha. Mon pouvoir est lié à cette terre, je suis l’un des gardiens de ces lieux sacrés… Ici tout est harmonie, chaque être, végétal ou animal, est précieux et unique.
- J’ai en effet ressenti ce dont tu me parles, cette présence, cette puissance… Serais-tu à l’origine de la cohésion qui règne tout autour de nous ?
- Le temps viendra où tu comprendras, où les choses seront claires en toi. On m’a dit que tu viendrais, les astres m’ont dit que tu viendrais.
Les questions se bousculaient, les Eléments si indissociables de mon essence essayaient de trouver chacun de leur côté les réponses à tout cela, mais il était trop tôt. La sagesse devait reprendre le dessus, et le vent autour de moi me fit comprendre la voie à suivre : attendre. Attendre que les réponses trouvent leur chemin. La grande quiétude de ces lieux serait un allié précieux et Kaa’Ntha, un guide. »
Il me parle et j’ai toujours les yeux rivés sur le sol alors que tous mes souvenirs me reviennent un à uns. Ils me rappellent d’où je viens et le chemin qui a été parcouru. De quoi sera-t-il question dans quelques jours ? Quelle sainte raison pousse un dieu çà s’intéresser à moi et à me sortir de ma torpeur ? Je l’ignore encore alors que se pressent tant de sentiments et de sensations incroyables. Puissance mêlée de plénitude. Les lieux se prêtent à de telles sensations mais j’entends sa Majesté me parler du devoir qui a été le mien… et je me souviens de plus belle…
« Les nombreuses années passées auprès de Kaa’Ntha furent une bénédiction, une révélation. Elles provoquèrent une profonde mutation au sein de mon être. Ma véritable nature pouvait s’exprimer de la plus belle manière, sans entraves, sans contraintes, sans interdits comme s’il s’agissait d’une seconde peau. Je sentais mon essence se lier aux énergies présentes autour de moi. Peut-être s’agissait-il en vérité des lieux qui acceptaient ma présence ?
Ce n’est qu’après bien des années que Kaa’Ntha me proposa mon premier voyage initiatique, un enseignement étrange et singulier à nul autre pareil qui dura des années… C’était comme si une résonance prenait naissance en moi, comme si chaque pas vers la compréhension m’était indispensable pour appréhender le grand tout… Il vint ainsi un moment ou je pus sentir les arbres et chacune de leurs feuilles en mon être, entendre résonner le moindre bruit entre leurs branches, sentir le mouvement de chacun de leurs hôtes. Telle une révélation, le ciel se couvrit d’un voile nacré, la terre fut parcourue par les éclats d’un soleil naissant, les vals et les monts m’apparaissaient sous leur vraie nature. Plus rien ne fut jamais comme avant…
Je dus faire évoluer ma condition pour ne point en être l’esclave. Il fallait que je me débarrasse de la part de ténèbres mon être, celle qui portait des marques de souillure de quelques étranges origines m’étant encore inconnues. L’épreuve qui me fit don de ce savoir révélateur fut la plus grande expérience de tout mon être.
Kaa’Ntha me conduisit en un lieu que je n’avais jamais abordé ni approché. Au cœur d’un bloc de roches très anciennes, il me fit entrer par une anfractuosité qui révéla, au bout de quelques mètres de ténèbres, une caverne de taille respectable. Une construction à la géométrie singulière et étrangement familière s’offrait à moi. Un vestige des temps anciens, un témoin de la grandeur passée du monde était là, attendant d’être révélé aux yeux de ceux qui en étaient méritants. On distinguait aisément deux colossales rangées de onze colonnes, se prolongeant jusqu'à la voûte naturelle de la caverne, au terme desquelles une arche, bardée d’inscriptions étranges. Elles attendaient une improbable procession en l’honneur des Eléments ici consacrés. Un passage semblait ainsi pouvoir mener au cœur de l’édifice. Du sanctuaire émanait une lumière qui était des plus apaisantes, purifiée de toute poussière, de toute souillure. C’est après avoir franchi le seuil que fut transcendé. J’étais devant un des piliers du monde, un de ces axes qui ne sont que rouages permettant la cohésion des champs magiques. Cette colonne de lumière était bardée d’éléments purs et chacun se mouvait de façon analogique : l’air était un souffle qui caressait mes cheveux, l’eau se répandait sur moi sous forme d’embruns, le feu, de ses crépitements, transmettait à mon corps une chaleur irréelle, la terre semblait parcourue de lianes étranges qui venaient à mon encontre comme pour sentir mon être tout entier.
En ces lieux, tout devenait clair, le sens des choses, de notre évolution, de nos origines, et des mystères de cette région. Mais l’homme boit-il plus que de raison lorsqu’il est déjà rassasié ? Je ne me sentais pas encore prêt à affronter les révélations qu’aurait pu m’accorder cette colonne de lumière. J’étais simplement comme un enfant qui se serait promis de ne rien toucher avant de grandir un peu. Ma condition ne me permettait pas de faire une telle chose, si grande fut-elle. Quelque chose me disait de ne pas me précipiter. Kaa’Ntha acquiesça d’un signe de tête et me fit comprendre, en effet, que j’avais résisté à une tentation qui aurait pu causer ma perte. Un tel flot énergétique n’était destiné qu’aux plus initiés parmi nos Frères. Et puis il y avait ce sentiment d’inachevé, celui qui vous murmure que long sera encore le chemin avant de goûter à la quintessence. Je prenais donc acte de foi en ces lieux, contemplant la pureté des champs magiques, avant de tourner les talons pour retourner à de sages et raisonnées résolutions. Ce fut la seule et unique fois que j’eus à la contempler, les événements se précipitant de façon tragique par la suite, scellant mon destin et celui de Kaa’Ntha pour l’éternité. »
Il est question d’initiation, il me dit que je serai formé tel que doivent l’être les guerriers divins. Il ajoute que nulle créature de mon essence n’a déjà connu un tel honneur, que mon rang sera désormais à l’égal de ceux qui portent les armures d’Asgard. Je redresse la tête, je ne sais pas quoi répondre. Je peux ressentir sa puissance, son aura qui baigne les lieux. Je ressens mon être vibrer dans son entier : mes forces et mes faiblesses se montrent sous leur vrai jour et je me souviens la chute…
« Tout alla si vite qu’aujourd’hui je ne me sens pas en mesure de pouvoir retranscrire l’intégralité des faits avec la plus grande exactitude. La chute s’étant poursuivie pour moi par la suite, des pans entiers de mon savoir disparurent, comme balayés par un souffle maudit.
Tout était calme en ce jour estival. Juste les ombres fugitives d’un soleil mourant éclairaient les environs, comme à leur accoutumée, de leur clarté irréelle. Les arbres, aux senteurs étranges, diffusaient tout autour d’eux une clarté mystique, apaisante même. Les bêtes ajoutaient à ce balai naturel l’harmonie si caractéristique à ces lieux. Et il était bon de croire que tout cela aurait pu durer encore et toujours.
Mais l’histoire à parfois la fâcheuse tendance à se répéter. D’aucuns de nous deux n’a jamais su comment les hommes étaient arrivés en de telles terres, mais à présent je peux affirmer que c’est à cause des lieux mêmes, trop chargés magiquement pour rester invisibles à l’œil des plus initiés des hommes.
Ainsi, ils arrivèrent ceux dont le nom emplissait d’horreur nos Frères, et ils ne venaient pas là par simple visite de courtoisie. Non, ils cherchaient à s’accaparer le pouvoir en ces lieux, la source même de l’harmonie, celle qui répandait ses bienfaits alentours. Grâce à un tel site en leur contrôle, ils pourraient étendre leur influence sur toute la région, asservissant les Ethers.
Pour Kaa’Ntha et moi, cette idée nous était insoutenable et déjà, alors que nous assistions impuissants à leur installation, préparions un plan pour les chasser de ces lieux sacrés. Durant de longues semaines, pendant lesquelles notre exposition se fit plus prudente, les ressources de la forêt nous furent d’un grand secours. Toutes les bêtes avaient en effet en charge de harceler l’occupant en le privant de ses vivres, en le coupant du reste du monde par des attaques sporadiques, en le confrontant au coté sauvage du domaine. La nature, les arbres, les animaux et les plantes ne furent malheureusement que d’un maigre ressort après que l’ennemi eût définitivement implanté sa position dans la forêt au terme de la construction d’un fortin qui avait nécessité un déboisement non négligeable des alentours.
A présent, les forces du domaine étaient dispersés entre les nombreuses clairières que les hommes avaient créé, rompant par la même l’unité des lieux. Mais leur objectif tendait toujours plus à découvrir l’origine du pouvoir qui régnait. Ils savaient que le voile illusoire qui protégeait encore ce lieu ne tarderait pas à tomber. Les derniers jours qui précédèrent la fin de notre règne furent d’une violence à toute épreuve. Décidés à utiliser tout notre potentiel pour remporter une hypothétique victoire, nous étions loin de nous douter des conséquences que cela aurait sur les événements. En effet, alors que les éléments se déchaînaient tout autour de nous et de nos adversaires, la trame des éthers se fragilisa au point de se réduire de manière importante.
Un Eclair scinda le ciel en deux, les énergies du cosmos se regroupèrent en un balai infernal pour essayer de se stabiliser une dernière fois, mais rien n’y fut. La masse d’énergie que nos sortilèges utilisaient était trop importante et le maelstrom ainsi formé retomba dans un crépitement infernal, levant le voile sur la position de la source convoitée. Le cours de la bataille changeait dangereusement et les hommes lancèrent leurs dernières forces à la conquête du point d’origine. A ce stade, personne ne pouvait savoir ce qu’il allait se passer, qui remporterait le combat. S’ils atteignaient le sanctuaire, tout serait perdu. Si c’était nous, il y avait peut-être un espoir de tenter une dernière action d’éclat en scellant les portes du Pilier à toute intrusion, mais elle figerait les éthers dans toute la région pour des siècles.
Redoublant d’énergie, nous nous lançâmes dans une course épique, décidés à protéger plus que tout notre saint lieu. Les contours de l’entrée rocheuse se rapprochaient de plus en plus de nous mais nos adversaires n’étaient malheureusement pas loin. Le combat pour la sauvegarde de la vérité était devenu un enjeu majeur et il était clair que nous y sacrifierions nos vies s’il le fallait. D’étranges pensés parcouraient tout mon être me faisant prendre conscience des moments dramatiques que j’étais en train de vivre, me faisant réfléchir aux conséquences de l’échec s’il se produisait. De plus en plus prés de l’anfractuosité rocheuse, je percevais les détails d’une nature devenue hostile à notre égard, la moindre vibration synonyme de danger venait à moi comme pour me prévenir d’où jailliraient nos assaillants. Mais alors que je croyais ce danger derrière nous, surgit un être de derrière un amoncellement de rochers.
Je ne pus malheureusement éviter l’attaque de ce dernier en guise de salutations, une frappe qui me projeta à plusieurs mètres. Touchant le sol, alors que Kaa’Ntha entrait dans le sanctuaire, je me préparais à couvrir son passage. Les choses se présentaient mal pour moi et mon sort me semblait scellé. Dans une dernière tentative désespérée, sacrifiant de mon pouvoir, je me préparais à lancer une attaque dévastatrice.
La formule que m’avait enseigné Kaa’Ntha était d’une rare violence. Elle déchaîna les Eléments tout autour de nous, libérant toute la force de la nature en ces lieux. A cette dernière se joignit l’énergie de nos compagnons tombés au combat. Un maelström ondulant telle une montagne s’extirpant de la plaine promettant une fin rapide à mon adversaire. »
Je frémis, je ressens une dernière fois la fin de mon ami et maître. Je vois son sacrifice, je le perçois, je le ressens comme autant de gouttes tombant sur ma peau lors d’une averse, Je n’y étais pas, je n’ai rien vu. J’ai simplement compris. Et je m’entends répondre à sa majesté en ces termes alors que mes pensées sont tournées vers le souvenir :
- Odin, maitre céleste et ordonnateur, puissent les éons te donner raison et moi être digne de la mission et de l’espoir que tu as placé en moi.
Lorsque je redresse la tête, je comprends enfin que Kaa’Ntha était un des siens et je me souviens de sa chute…
« Kaa’Ntha se dirigea avec vélocité vers la salle du sanctuaire, passant entre les deux rangés de colonnes sans même se retourner. Il arriva dans le cœur de l’édifice, la source de toute origine magique en ces lieux. Le temps faisait défaut et il ne faudrait pas longtemps aux Mystes pour le rattraper. Il fit alors volte face. Déjà les cliquetis d’armes retentissaient depuis l’entrée du complexe souterrain. Il entra dans une transe profonde et méditative, cernant toutes les essences de son être en un tout unique, comme si il cherchait à en retirer quelque chose. Les bruits de pas se faisaient de plus en plus rapprochés encore. Alors qu’on entendit distinctement des armes dégainées de leurs fourreaux, Kaa’Ntha, sans se laisser inquiéter par ces bruits, continuait son œuvre. Il pouvait à présent cerner la souillure accumulée au cours des dernières semaines comme si elle était étrangère à tout son être, et il se préparait à l’expulser, loin de ces lieux… Le fer et les mains qui le portaient passèrent alors l’arche de pierre, comme pour faire un dernier sacrilège. Kaa’Ntha, alors que quelques mètres le séparait de ses assassins, ouvrit les yeux et, dans ce qui aurait pu être un sourire, adressa un ultime signe aux hommes, leur montrant qu’ils avaient échoué.
Tentant de frapper, ces derniers frôlèrent la toison de Kaa’Ntha alors qu’il sautait dans la colonne de lumière. Celui qui aurait pu être le chef de guerre de ces hommes venus pour voler le secret des lieux n’eut le temps que de faire un pas en arrière avant de voir le Cosmos de Kaa’Ntha fusionner avec la colonne puis exploser en une déflagration élémentaire prodigieuse.
Le sanctuaire fut soufflé par l’impact pendant que tous les maudits humains qui y avaient pénétré connurent un destin peu enviable. La violence du choc fut telle qu’elle fit périr tous ceux qui étaient également restés à l’extérieur.
Ainsi, je ne vis pas la seconde explosion élémentaire qui se produisit, résultant de l’effondrement des champs magiques. Le bruit se répandait dans toutes les directions dans un vacarme assourdissant de pierres broyées et d’arbres arrachés. Le chaos sur la terre était en train de se répandre telle une trace funeste, résultat d’un combat qui avait vu s’opposer deux camps pour le contrôle du pouvoir. Les hommes avaient perdu. Ce fut le dernier sentiment que j’allais emporter dans ma tombe… »
Il me demande de me relever, je suis toujours devant lui. J’ai revêtu une armure sacrée, divine récompense qui ne peut avoir de significations que dans le devoir et la symbolique qu’elle représente. Je me souviens alors mes premiers pas d’hommes il y a quelques semaines, mon réveil après tant d’absence et le périple qui m’amena à elle.
« Il y avait le noir et puis… un bruit, une impression de puissance et je m’éveille d’un sommeil millénaire par la volonté d’un puissant. Odin, maitre céleste d’Asgard, Majesté des contrées glacées, gardien des portes du bifrost, du Walhalla… que puis-je être pour lui ? Pourquoi m’éveiller ?
Il répond, j’entends sa voix, je n’ose l’interrompre mais il est question d’une époque troublée et d’accomplissement. Je marche parmi les hommes ? Je suis homme pour incarner ces valeurs qui étaient miennes aux temps ou certaines créatures étaient douées de raison et de paroles… J’ai marché, j’ai retrouvé le lieu où tout s’est achevé… c’était il y a si longtemps…
Je ne pus que constater combien les choses avaient changé. La nature avait reprit ses droits mais il ne s’agissait plus de forêts majestueuses mais d’une lande glacée à perte de vue. L’âme de ces terres avait bien changé mais je pouvais sentir une présence résiduelle, une présence que je connaissais bien et qui m’enveloppait. Kaa’Ntha était là, en ces lieux En toute chose son essence était présente et je compris alors de quel destin il voulait s’affranchir. Je me trouvais là où autrefois, ensemble, nous étions unis au travers de notre quête.
Je me laissais guider par le souffle enivrant du souvenir des essences de Kaa’Ntha, comme si une force mystérieuse me montrait un chemin tracé. Et, errant parmi les chaos de roches et de blocs de glace, je finis par me retrouver dans un lieu qui n’était que l’ombre de ce qu’il avait été dans le passé. Là où se dressait jadis l’entrée naturelle vers le saint des saints, seul un bloc de roche avait subsisté, trônant fièrement dans la lande, merveille d’équilibre.
C’est par ce biais que je fus en mesure de trouver l’entrée vers un sanctuaire, reflet de ce que ce lieu avait été, toujours guidé par le souvenir de Kaa’Ntha. Elle apparut enfin à moi, Epsilon, trônant là où mon maître avait sans doute déchainé son Cosmos il y a plusieurs millénaires. L’armure était-elle un reflet de Kaa’Ntha ? Il était trop tôt pour le savoir ou inutile d’y penser… Le lien, cette connexion étrange entre l’armure et son porteur vint alors se faire et c’est dans un tourbillon d’énergies, mêlé à un Cosmos grandissant qu’elle vint se poser sur moi, Ashram, ancien protecteur et gardien des terres du nord, suivant de Kaa’Ntha. »
J’ouvre une dernière fois les yeux. Il est là, il me dit quels sont mes devoirs, tout est clair dans mon esprit. Je ne suis plus le frêle et jeune loup des temps anciens, j’ai vécu, vu, écouté et compris sur quelles bases reposait le monde. Je sais qu’il est livré à des combats dans l’ombre sans merci, que les dieux sont là, marchent parmi nous. Je marche parmi eux. Pour eux, je serai le Veilleur.
Aujourd’hui, j’ai décidé de rentrer dans l’ombre pour être confronté à leur lumière.
Je sers Odin, maitre d’Asgard et aujourd’hui, j’ai juré de me battre à ses côtés en revêtant l’armure d’Epsilon.
Kaa’Ntha, si tu voyais ce que je vois…
span>
Le Bien ou le Mal?
Le bien et le mal ne sont que des vues de l'esprit. Que serais-je de penser servir l'un ou l'autre sans savoir les définir convenablement ? Je sers une idée de la justice. Bonne ou mauvaise, comment la considèreras-tu ? Je sers également Odin et ses serviteurs, tous unis sous son panthéon. Et là ? Sauras-tu encore dire si nous sommes bons ou mauvais ? Le vent, la neige, la glace ? Sont ils bons ou mauvais ?
C'est toujours suivant le point de vue dans lequel tu te places, les épreuves que tu as traversé, qui font que telle ou telle chose sera bonne ou mauvaise pour toi... Elles pourraient même déterminer la façon que tu auras de me percevoir...
Quoi...? Tu ne me crois pas ? Alors réponds moi sans détours... as-tu déjà dansé avec un loup au clair de lune...?
-
© Never-Utopia
Dernière édition par Ashram le Veilleur le Lun 8 Juil 2013 - 21:13, édité 7 fois |
|
===> Membre le plus vendeur de BD (Les Simpson)
