[VIIIe tournoi] 8e de finale : Revanche de Poséidon face à Arbhaal

Arbhaal retint un sourire carnassier.
Que les dieux pouvaient être pompeux... Odin lui au moins agissait au lieu d'assommer les mortels avec des sermons sans fin. Attribuer la notion de modestie à Poséidon revenait à croiser Alessio du griffon dans une collecte pour les orphelins lépreux unijambistes. Deux éventualités aussi crédibles l'une que l'autre.
Une fois encore, le dieu des mers entra dans la danse de son adversaire et lui rendit coup pour coup, certain de sa victoire. Or, il ne faut jamais vendre la peau du tigre avant de l'avoir éventrer...
Être parvenu à ce stade du combat demeurait déjà une grande fierté pour le tigre viking mais il n'était pas prêt de s'en contenter.
D'un mouvement encore fluide malgré ses terribles blessures, Arbhaal esquiva le poing de Poséidon et lui saisit le poignet. Il s'engouffra alors sous le bras de son adversaire et planta ses griffes acérées dans la mince ouverture visible dans l'écaille divine. Il répandit alors des ondes de froid dans le corps du dieu bien trop présomptueux à son gout. Ceci fait, Arbhaal flanqua un bon coup de pied dans le visage de Poséidon et alors que ce dernier s'élever au dessus du sol, il lui adressa un regard de fauve.


Ce qui restait du décor fut balayé en même temps que la divinité. Nul doute qu'elle allait se relever une fois encore mais ce serait probablement l'une des dernières...
Malgré ses bravades, Poséidon avait subit les effets du froid et son corps, tout divin soit-il ne pouvait que s'en trouver ralenti au plus haut point. Une faiblesse qu'Arbhaal venait enfin d'exploiter avec un sombre délectation.

(Tu as compter 10 de cosmos en trop lors de ton dernier compte. )

Arbhaal était satisfait de lui et de sa stratégie.
Malgré son ego démesuré et ses paroles pompeuses, Poséidon ne pouvait masquer ses nombreuses blessures et les félures de plus en plus nombreuses sur son armure divine.
Le coup du tigre d'Asgard avait eu son effet et le combat approchait de son terme.
Préférant la défense à l'attaque, le roi des mers usa de ses pouvoirs du vent une fois encore. Une attitude bien prudente pour un individu aussi égocentrique et certain de sa prétendue victoire.
Galvanisé par les échanges que les deux adversaires venaient de mener, Arbhaal se jeta de nouveau sur Poséidon et entreprit de submerger le souverain des flots par des ondes de froid polaire.

- Alors nous sommes deux... Il faudra penser à réparer votre écaille, Poséidon.

Mi humour piquant, mi provocation, Arbhaal se régalait de survivre aux assauts de son adversaire.

Ce combat ne devait-il jamais avoir de fin ?
Si c'était bien le cas, Poséidon en sortirait vainqueur en tant qu'immortel. Un affrontement de quelques centaines d'années ne devait pas l'effrayer outre mesure. Encaissant en serrant les dents l'attaque du dieu des océans, le tigre d'Asgard répliqua par une série de pics de givre qui vinrent cerner Poséidon, ne lui laissant aucune angle mort.
En une parfaite unité, les pointes de givre fondirent sur leur cible.

- On a beau dire mais combattre un dieu, ça reste un sacré défi ! Mais je ne suis pas encore à terre, Poséidon !

Arbhaal se jeta sur son adversaire et enchaina une série de coups dans l'estomac puis un estoc au menton pour le propulser en arrière. Le guerrier divin de Zeta commençait à trouver le temps long mais il savait que tout se jouerait à l'endurance et à la volonté. La moindre seconde d’inattention n'était pas permise.

(Tu crois qu'on peut demandé des pts de récompenses si on gagne le record du combat le plus long ? )

Les deux adversaires étaient à bout de souffle. La morgue divine et la témérité du mortel inconscient leur servaient encore de boucliers dérisoires face à une situation qu'aucun ne voulait admettre.
les coups pleuvaient à une cadence folle mais au final, les deux semblaient aussi bornés l'un que l'autre. Un duel de volonté plus que physique.

- Mes griffes ne se lassent pas de boire votre sang ! Autant leur en donner à satiété !

Tel un fauve en furie, Arbhaal s'acharna sur le corps divin, laissé peu à peu à découvert par l'écaille mal en point. Les griffes mordirent de nouveau leur proie dans un acharnement frénétique. Bras, jambes, rien ne fut laissé au hasard.

Poséidon semblait plus que jamais perdre ses nerfs. Pensait-il vraiment qu'une telle provocation allait avoir un quelconque impact autre qu'une méfiance de bon augure chez le tigre d'asgard ?
Son maudit miroir des vents toujours actif, Poséidon jouissait d'une protection à ne pas sous-estimer. Plonger ses dernières forces dans un ultime assaut reviendrait à jouer à pile ou face en exposant sa gorge comme un agneau. Hors de question.
Bien qu'épuisé, Arbhaal préférait user le colosse par petits coups que par un assaut qui le conduirait à sa perte.
D'un geste de la main, le guerrier divin de Zeta invoqua une cohorte de tigres de glace qui fondirent sur leur proie pour la déchiqueter. Profitant de cette sanguinaire diversion, Arbhaal intensifia son cosmos mais sans en user plus que de raison.

Voyant fondre sa création de glace sur le dieu rageur, Arbhaal se prépara à la riposte. Le combat touchait à sa fin mais demeurerait incertain jusqu'à son terme.

Depuis dejà pas mal de temps, Arbhaal avait dépasser le stade de la douleur. Seule sa hargne, sa soif de vaincre le poussait encore à continuer le combat sans prêter attention aux nombreuses blessures qu'il avait subit.
Ce diable de Poséidon avait beau pavoiser, le tigre d'asgard était encore debout et bien décidé à le rester tant qu'il le pourrait.
Faisant fi de la contre attaque du dieu implacable, Arbhaal se jeta sur lui, tel un fauve blessé s'agrippant à sa proie pour ne plus la lacher tant qu'elle remuerait encore. Les terribles griffes répétèrent leur mortel ballet sur le corps divin. Il finirait bien par céder, par Odin !!! Le guerrier divin clotura son attaque par un assaut cosmique, certes en deçà de son maximum potentiel mais suffisant pour continuer à épuiser Poséidon.
Malgré sa respiration sifflante et saccadée et le sang qui coulait de tout son corps, Arbhaal adressa un sourire franc à son adversaire. L'heure de vérité approchait.