A la reconquête de la terre de nos ancêtres

Une voix douce et pacifique résonna aux oreilles des deux sbires de Poséidon. C'était un chant, similaire à celui des sirènes d'autre fois qui venait titiller leur sens, leurs tympans et occuper leur cerveau de façon agréable. Rien avoir avec le chant destructeur du Général flûtiste. Ici, la voix souhaitait seulement guider la génération actuelle de Marinas vers le bâtiment qu'avait repéré Kartar. Bien que puissants, les deux guerriers ne purent que se laisser envahir et guider par la voix enchanteresse et ils furent forcés tous deux de rentrer dans le grand bâtiment qui n'était rien d'autre qu'une bibliothèque aux meubles renversés et moisis, tout comme le peu qu'il restait des bouquins qu'elle contenait. Lorsque le chant disparu, il y eut un puissant flash lumineux et tout changea du tout au tout !

Le sang coulait à présent des murs à grosses gouttes puis en large filet comme si la surface de marbre était recouvert de plaies béantes et pleine de pus. La surface blanche se colorait de rouge comme de la crème fraise sur laquelle on verserait du jus de fraise. Était ce une façon qu'avait le lieu pour manifester sa tristesse, les choses difficile auquel il avait assisté ? Traitrise, colère, haine, combat, meurtre, coup d'état : multiples pouvaient être les raisons. Ce n'était peut-être qu'une tentative d'intimidation afin de tester le courage des guerriers qui osaient profaner ce lieu sacré avec leurs pieds sales. Était-ce aussi une façon de faire comprendre que beaucoup d'encre avait coulée ou s'était aggloméré et effacée au contact de l'eau qui avait rongé la plupart des bouquins de ce temple du savoir ? Une foule d’interprétation était possible, presque aussi nombreuse que le nombre d'ouvrages souillés qui constituait la collection de livres de cette mystérieuses bibliothèque. L'odeur de papier moisis qui régnait dans la pièce s'accentua jusqu'à atteindre un seuil presque intolérable, de ceux qui refile la nausée à 9 personnes sur 10, la dernière étant particulièrement résistante ou privé de son sens olfactif. Les portes du bâtiment claquèrent sèchement sans crier garde.

Un coup de vent s'engouffra dans la pièce et les livres furent agités en tous sens. Un ouvrage particulièrement volumineux tomba sur le sol et s'ouvra. Les pages défilèrent du début à la fin comme si le courant d'air en faisait une lecture hyper rapide. Il y eut soudain un large flash lumineux et la bibliothèque ainsi que les livres se retrouvèrent à neuf. En ramassant le livre par terre, une personne pouvant lire l'écriture Atlante découvrirait qu'il s'agissait d'un "traité de physique de base". Un petit rayon de soleil filtrait par les vitraux ce qui donnait à la pièce un côté lumineux sans pour autant l'être trop fort. Cela prouvait que l'architecte avait bien réfléchit à la conception de la pièce. En se dirigeant un peu plus vers l'avant, les Généraux pouvaient constater qu'un livre était posé sur un piédestal. C'était un ouvrage de plus importants orné d'une couverture de couleurs blanches toutes décorées de filament d'or. Ce livre contenait un savoir riche : l'histoire de l'Atlantide ainsi que les secrets leur découvertes scientifiques au cours des siècles. Ce bouquin valait une véritable fortunes aux yeux des collectionneurs ou simplement des scientifiques de l'époque. Peut-être que cet ouvrage pourrait guider les Marinas sur le chemin de ce qu'ils cherchaient ?

Dans la salle qui nous avait appelée, nous vécûmes une illusion des plus dérangeante, emplie de sang, et de mort, de beauté et de majesté. Finalement, sans pour autant ressentir la présence d'un cosmos télékinésique guidant les objets, deux livres se placèrent sous nos yeux. Un traité de physique de base, et un autre, plus ancien. Plus précieux également. Gastone, en bon maître des illusions, ne se montra pas troublé plus que de raison et prit les commande. Il analyserait le second livre, Kartar le premier. Soit.

Je m'avançais alors, ne commentant pas notre étrange expérience. Manipulateur de lumière, je m'y conaissais un peu en illusions, mais celle-ci me dérangeait grandement et je ne savais coment l'interpréter. Etions les bienvenus ? Etait-ce les fantômes du passé qui nous accueillaient, nous en voulaient, nous rejetaient ? Non, il ne nous rejetaient pas, sinon jamais ils n'auraient placé ces livres. Je me dirigeais vers le traité de physique, le ramassas puis le parcourus.

Rien d'extraordinaire là-dedans. Mes connaissances, grâce à la formation d'atlante que j'avais reçu de mes divers maîtres, étaient presque aussi étendus en physique que ce livre. Il y était question de macrocosme et d'atome. Les émergés étaient encore loin de ces savoirs et ce livre leur serait précieux, mais pas pour un fils d'atlante ou un égéen. Je m'attardais tout de même sur certains chapitres comme la réduction de la force de poussée dans l'eau, qui correspondait à un rapport entre la perte de la masse d'un corps en mouvement, équivalaente à la masse d'eau déplacée suite à ce mouvement. En conséquence, une baleine frappant un navire serait d'autant moins dangereuse qu'elle serait volumineuse. Une base pour moi-même. Il y avait un chapitre aussi sur le poids de l'eau et sa densité, variable selon sa salinité et sa température. Et un autre sur la portée de l'eau. Si une grande quantité de méthane gazeux remontait depuis une poche sous-marine percée, le navire au-dessus sombrerait en chute libre comme s'il n'y avait tout simplement pas d'eau. Cette loi physique basique était encore inconnue des émergés, mais elle expliquait, physiquement, certains naufrages des Bermudes. Je parcourais encore plusieurs chapitre en attendant que Gastone ait fini de consulter son livre.

Le livre de physique n'était rien d'autre qu'un vulgaire traité de physique ne contenant rien de très intéressant en soit pour les deux Généraux. Le livre d'histoire l'était par contre nettement plus. En effet, le résumé de l'histoire reprenait l'ensemble de la généalogie des grandes familles mais aussi l'histoire même de la ville. Les dernière page relatait le début du procès d'un traître au sein même de l'armée des Marinas. Il s'agissait d'un jeune guerrier talentueux qui portait l'écaille du Hollandais Volant. Un prédécesseur lointain de Davy Jones, celui dont la tête avait été jeté au pied de Gastone des Lyumnades. La raison de la traîtrise n'était pas clairement évoquée et le récit s'arrêtait là. Le reste des pages étaient totalement vierges à l'exception des deux dernières pages qui parlait de l'intrusion sur les terres d'Atlante de deux Généraux de Poséidon. La description donnée des deux individus était mots pour mots ce à quoi Kartar et Gastone ressemblait. Leur arrivée était parfaitement relatée ainsi que leur moindre fait et geste. Autre fait notable, le livre semblait continuer d'écrire et le Général qui le tenait pouvait voir que le fait de sa lecture venait d'être relatée. A n'en pas douter il y avait sous tous cela une sorte de magie ou de sorcellerie qui échapperait à l’œil des simples mortels qui y verraient de la diablerie ou une autre chose tout aussi maléfique et diabolique. Soudain, l'écriture s'arrêta net et laissa une longue traînée d'encre rouge que le papier ne semblait plus absorber et qui commença à tomber au goutte à goutte sur Gastone qui pût se rendre vite compte que l'encre n'en était plus mais était bien du sang ! Le sang versé par les Atlantes morts dans cette antique et magnifique citée qu'était l'Atlantide.

Le sans forma rapidement une véritable marre sur le sol et le flot s'arrêta pour se rassembler et s'élever dans les airs dessinant une silhouette qui se solidifia bien vite en un corps humain fait de chair et de sang à la peau bleue et boursouflée. Détail notable, le corps n'avait pas de tête et portait les restes d'une Écaille. Un cri strident déchira alors la pièce et le corps s’affaissa sur le sol. Avec un peu de jugeote, il n'était pas difficile d'analyser le cadavre qui privé de tête et portant encore des morceaux de squale ne pouvait appartenir qu'à un Marinas encore récemment en vie. C'était bien le corps de Davy Jones qui gisait sur le sol en guise d'avertissement. Dans sa main, l'ancien pirate tenait fermement un manche de couleur dorée dont le bout avait été coupé net. Les portes de la bibliothèque se formèrent alors d'un coup et avec toute la meilleure volonté du monde, les deux Généraux ne purent les ouvrir ni les briser comme si un puissant Kekkaï avait été jeté autour de la bibliothèque. Les deux hommes allait devoir chercher un moyen de sortir de la bibliothèque.

Pour ce faire les deux guerriers disposaient de deux options qui s'offraient à eux grâce à leur esprit d'observation : Il y avait une statue représentant Triton qui tendait sa main fermée sur du vide. Il manquait clairement quelque chose dans cette main et peut-être qu'un objet précité serait ce qu'il manquait. A moins bien sûr que les deux Marinas ne tentent de déplacer la bibliothèque du fond de laquelle s'échappait un léger courant d'air signe qu'il y avait un passage derrière le meuble.

Gastone donna ses directives. De mon côté, je me mis à errer un peu partout. Les atlantes étaient de grands architectes et il ne faisait aucun doute que si les portes s'étaient refermés, jamais ils ne sauraient ls rouvrir avec la force de leur cosmos. Même conjugués.

- Tu as raison sur ce point Gaston. Il est tout à fait inutile d'attaquer ces murs à coups de frappes cosmiques. Je suis même persuadé que comme les piliers sous-marins, ils nous renverraient nos propres attaques. En revanche...

Je le vis se saisir du manche de Triton et le placer sans attendre dans la main de la statue. De mon côté, je me précpitais sur le livre qu'avait observé le général des Lyumnades et le parcourais rapidement depuis le début, car si tout s'écrivait, alors peut-être trouverait-il un élément sur tout cela. Mais il y avait trop de page, trop de textes... je décidais tout de même de garder le livre avec moi. Me tournant vers la bibliothèque, je me mis à arpenter les ouvrages du regard. Je sélectionnais un livre d'architecture atlante et vis, dans les premières pages, une référence d'un autre ouvrage, traitant des bâtiments "modernes" de l'époque. Le livre était deux rayonnages plus bas. Dedans, je trouvais un sommaires. En gros, il y avait un chapitre sur chaque grand bâtiments. J'allais au chapitre Bibliothèque et découvris ce que j'espérais : il devait y avoir un passage derrière une de ces grandes étagères. Je fermais les yeux, quittais mon corps et mon âme se déplaça à la vitesse de la pensée. Mon corps était maintenant vulnérable, mais un instant plus tard, j'étais de retour. Et je savais.

Rapidement, je me dirigeais vers le mur d'en face et, déchirant une feuille du traité de physique, j'arpentais les recoins, recherchant un mouvement du papier. ET ça vient : ici, il y avait un courant d'air plus fort qu'ailleurs, sous les livres, ce qui signifiait que le passage avait suffisamment vécu l'outrage du temps pour me permettre de l'ouvrir manuellement. Je tirais de toutes mes forces sur l'étagère et...

Gastone avait prit la décision de mettre dans la main de la statue l'objet que tenait encore quelques secondes auparavant la main froide et tuméfiée de Davy Jones, l'ancien Marinas du Hollandais Volant. Il plaça le manche dans la main de la statue et il ne se passa strictement rien ... du moins à première vue car un flash lumineux éblouit Gatsone et uniquement lui ! Il commença à avoir une vision. D'abord il vit un homme majestueux assit sur un trône, puis un chevalier d'or du Scorpion qui n'avait rien avoir avec Biscione, de même pour le Saint d'or du Cancer qui ne possédait aucunement les traits de son homologue Scarface. Il vit ensuite Yoruichi occuper à se battre, le corps de Davy Jones bien vivant dans une cellule. Le message onirique montra ensuite un tribunal et un homme qui semblait être le maître des lieux. La vision se termina par une ravissante jeune femme qui tournait à l'angle d'un couloir et se ponctua par la décapitation de Davy Jones de la main de la Marinas qui était apparue à Gastone lors de son arrivée dans la mystérieuse citée atlante. Le porteur de l'écaille des Lyumnades ploya un genou sur le sol face à cet expérience des plus troublantes. L'expérience n'était pas saine pour son corps et son esprit mais peut être que Gastone avait prit le temps de créer une barrière cosmique pour s'en protéger.

Pendant ce temps Kartar avait mit toute sa matière grise à son service et avait décider de pousser une étagère. Ce n'était pas un effort bien difficile à réaliser même pour un homme privé de son cosmos car ce passage avait été mis au point pour permettre de s'échapper facilement en cas d'incendie bloquant l'accès à la porte ou autre phénomènes de même dangerosité. L'armoire se déplaça s'ouvrit sur un long couloir qui empestait l'odeur du poisson pourri avec des relents nettement plus agréables et supportables de sel marin. Le couloir n'était pas éclairé et il y faisait plus sombre que si la nuit était tombée ! Le couloir ne semblait pas avoir de fin et d'où se trouvait le Général, il ne pouvait en voir le bout. Les portes de la bibliothèque venait de s'ouvrir comme par magie et venait de claquer sous l'effet d'un puissant vent. Les deux serviteur de Poséidon pouvait toujours rebrousser chemin ou décider de s'engouffrer plus en avant dans le ténébreux couloirs qui ne semblait pas très dangereux, à première vue. Aucun son, mis à part le bruit du vent, ne leur parvenait ce qui était tout de même un bon signe. Il ne semblait rien avoir de vivant dans les parages mis à part deux rats qui venaient de sortir de l'obscurité pour chercher sans aucun doute un petit bout de nourriture ou quelques feuilles de papier à mâcher goulûment. Rien d'alarmant ni de quoi effrayer nos deux valeureux explorateurs !

J'en étais encore à observer ce tunnel sans fond lorsque Gastone m'appela et je me retournait alors vers lui.

Karta... tout va bien?...Pas trop de casse?...Quelle est cette diablerie?

- Je ne sais pas, mon frère. Ce tunnel pue la mort, mais il ne s'en dégage rien de mauv... Gastone ! Qu'y a-t-il donc, tu sembles perdu !

Le marina des Lyumnades expliqua ce qu'il avait vu et l'attaque qu'il avait senti poindre derrière cette vision, comme si Voir pouvait devenir douloureux pour l'esprit. Nous décidâmes de noter ces évènements dans nos cerveaux. Ce n'était pas la première illusion, ce ne serait donc pas la dernière. Et comme un rêve qui se déploierait nuit après nuit, l'un suivant toujours l'autre, ces illusions trouveraient peut-être un sens en définitive. Je pris la liberté de prendre le traiter de physique, en plus du livre d'histoire, et après une petite recherche, je découvris de l'encre marine, issue directement des pieuvres des profondeurs. Une fiole s'était retrouvée intacte car bien conservée dans une caisse à l'abri des lumières, dans un tiroir aux fentes si fines que la poussière ne s'était jamais incrustée dedans.

En conséquence, et grâce à la science des atlantes, je pus écrire à l'encre sur les pages vides ou les marges du traité de physique, et j'y notais chaque illusion vécue jusqu'à maintenant. Quand ce fut fait, nous nous dirigeâmes dans le couloir aux mille puanteurs, moi avec mes deux livres et je déployais un peu de mon cosmos de lumière pour créer un tube partant d'au-dessus de nous et fonçant jusqu'à 10 mètres en avant. Le couloir noir n'était plus et nous y voyions comme en plein jour. L'aventure pouvait continuer !

Les deux Généraux avaient fait en sorte de se mettre au courant de ce qui était arrivé à Gastone et Kartar avait consigné le tout par écrit. Les deux envoyés de Poséidon avaient prit la décision de rejoindre le tunnel non éclairé. Heureusement l'un d'entre eux était capable de créer des sources lumineuse et il n'eut aucun mal à éclairer l'endroit. Ce n'était pas vraiment le manque de clarté qui gênait le plus les « visiteurs » mais plutôt l'odeur nauséabonde qui se dégageait. Heureusement, les soldats des mers pouvaient sentir par moment un vent frais venir frapper leur visage ce qui signifiait qu'il y avait bel et bien une sortie. Même s'il n'y en avait pas, ils auraient de toute façon pût faire demi tour et rebrousser chemin pour ne plus jamais pénétrer dans ce lieu. Le couloir était incroyablement long ! Cela faisait maintenant une dizaine de minutes que Kartar et Gastone marchaient à un bon rythme et mis à part quelques rats et de l'eau contenant sans doute des tas de micro-organismes, ils n'avaient rien croiser de vivant ni de menaçant. Tout semblait calme et abandonné depuis des siècles comme ce tunnel était supposé l'être. D'ailleurs sur quoi allait-bien déboucher cet endroit ? Une autre pièce ? Un lieu secret ? En dehors de l'Atlantide ? On pouvait imaginer pas mal de chose pour la simple et bonne raison que ce genre de passage secret était souvent utilisés pour fuir une ville assaillie ou pour se déplacer discrètement pour se livrer à des actes malveillants ou du moins pour qu'on ne puisse nous associer à ses actes. La réponse ne viendrait pas tout de suite car en observant attentivement les murs, les deux Généraux découvrirent que certains avaient été décorés d'étranges façons.

Sur plusieurs dizaines de centimètres on pouvait voir des griffures réalisées à l'aide d'ongle humain. Des taches de sang parsemait par ci et par là la paroi minérale, tantôt par gouttelettes, tantôt pas gros pâté. Il avait dût se passer des choses violentes et horribles dans ce tunnel. En avançant un peu, ce genre de signes de malheur disparut pour laisser place à du corail. Tant à gauche qu'à droite, le mur était recouvert d'étranges coraux de couleurs roses saumon et rouges. Le plafond connaissait également le même sort. Seul le sol semblait avoir été épargner par cette forme de vie particulière. Les animaux bougeait, ou du moins ils semblaient respirer de façon presque humaine. C'était une chose à la fois étrange et familière que de constater que cette forme de vie se soit propagées jusqu'ici. Les deux jeunes hommes pouvaient continuer leur chemin ou tenter de prélever un morceau de corail pour l'analyser un peu et tenter de découvrir plus sur le genre de chose qu'ils seraient susceptible de trouver plus loin dans le tunnel. Qu'allait faire les deux guerriers des océans ?

Hors rp : Kartar n'ayant plus posté depuis deux semaines, je continuerai l'exploration avec Gastone. Si Kartar revient, il n'y aura aucun problème pour qu'il reprenne le rp là où Gastone en sera.

Le chemin fut long, très long. Par moment le souterrain montait et par moment il descendait. Au bout d'une demi heure de marche rapide, Gastone aperçu enfin le bout du tunnel. Tout le long du chemin, le Corail n'avait cessé d'être présent sur les murs et le plafond et au fur et à mesure qu'il approchait de la sortie, il pût en apercevoir même sur le sol, de façon éparse cela dit. A une vingtaine de mètre de l'autre bout du tunnel, le Général dût même s'accroupir pour progresser et s'extraire du passage pour la simple et bonne raison que le corail du plafond était nettement plus imposant que ceux qu'il avait vu précédemment. Le guerrier de Poséidon débarqua finalement dans une sorte de petite caverne parcourue de piliers recouverts de coraux. Il y faisait humide et le sol était recouvert d'une bonne dizaine de centimètres d'eau ce qui ne devait à priori pas gêner un Marinas. A en juger par le plafond et la présence de colonnes de soutiens, il était facile d'imaginer que l'endroit n'était rien d'autre que les fondations d'une pièce se trouvant à l'étage supérieure. En regardant vers l'endroit opposé au tunnel, Gastone pouvait en apercevoir un autre qui était obstrué par des éboulis rocheux mais aussi par des coraux qui recouvraient le tout tel un parasite sur son hôte. Impossible de passer par là. Il faudrait trop de temps pour dégager l'endroit. D'autant plus que c'était ses rochers qui soutenaient encore le plafond de l'autre tunnel. Inutile de dire que si on les retirait, on risquait de se retrouver enseveli à son tour.

Plutôt embêtant de ne pas trouver de sortie et d'avoir fait tout ce chemin pour rien devait se dire le Général. En levant les yeux au ciel néanmoins, il pût découvrir qu'une partie du plafond de la caverne avait été découpée et en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire « bond », le serviteur des océans pût se hisser dans la pièce supérieure. Une grande pièce circulaire, remplie de gradin et d'une large zone centrale devant laquelle trônait un immense trône. Un homme était assit dessus ou plutôt ce qu'il en restait car le malheureux n'était plus qu'un simple squelette habillés de vieilles fripes déchirée et de bijoux très tape à l’œil qui devait sans nulle doute valoir leur pesant d'or. Ces restes humains n'étaient pas les seuls de l'endroit car de nombreux os et squelettes complets jonchaient à la fois le sol mais aussi les gradins. Au vu de la disposition de la pièce, il devait s'agir d'un ancien tribunal ou sénat ou du moins quelque chose qui s'en rapprochait. Le corail ainsi que la crasse et l'humidité avait tout envahit mais il restait tout de même quelque chose de majestueux dans cette salle circulaire. Au Sud de la position du Général se trouvait une grande porte richement décorée qui semblait être assez lourdes à déplacer et que le corail avait recouvert en partie. Il ne restait plus que deux options à notre téméraire guerrier des mers. Inspecter le cadavre rongé par le corail qui avait une allure princière si pas royale ou tenter d'ouvrir la lourde porte pour continuer sa progression. Il restait bien évidemment une troisième possibilité qui était nettement moins épique mais facilement compréhensible : rebrousser chemin et mettre à cette exploration.

Le Général des Lyumnades avait décidé d'inspecter le corps du défunt qui gisait inerte et mort sur son trône. Le collier qu'il portait était clairement frappé du sceau de l'Atlantide ce qui ne faisait que conforter l'idée qu'il s'agissait d'un atlante de très haut rang ou d'un voleur qui avait réussit à dérober le bijou. Le corail recouvrait une partie du bijou et une partie du corps de ce qui avait été jadis un homme important. Quelque chose bougea à l'autre bout de la pièce et provoqua un bruit qui attira l'attention de Gastone qui n’aperçus malheureusement rien. Lorsqu'il se repencha sur le corps ce dernier bougea et resserra ses longs doigts squelettiques sur le poignet du guerriers de Poséidon avec une poigne et une force déconcertante. Le corps de l'atlante était entouré d'une aura puissante et il se releva se tenant haut et droit face à Gastone. Le corail qui recouvrait son corps se mit à croître de façon surprenante recouvrant le squelette telle une armure. L'Atlante lâcha ensuite le bras du Général et sauta au milieu de la pièce. Son aura s'éleva dans les airs puis se dispersa en plusieurs points semblables à des petites comètes qui fusèrent dans de multiples directions. Elles allèrent chacune toucher un squelette qui se releva tout comme leur supérieur l'avait fait. Ils furent également recouverts d'une armure de corail. Certains squelettes n'étaient pas complets mais ça n'enlevait rien à leur aspect terrifiant. Ils gagnèrent chacun une arme faite dans la même matière que leurs armures. Certains étaient munis de sabres, d'autres de lances, d'autres encore de boucliers ou de fouet. En tout et pour tout, il y avait une trentaine de guerriers pour venir accompagner leur maître et voler à sa rescousse.

Les troupes de mort passèrent devant leur leader et se mirent en position d'attaque, faisant claquer sur le sol leur arme ou pour les plus chanceux leurs deux armes l'une contre l'autre. Leur attitude étaient tout bonnement agressive et ils se mirent à avancer en direction du porteur de l'écaille des Lyumnades. Le bras armés de l'Atlantide allait abattre sur le Général des Lyumnades mais ce n'était pas tout. Le chef tenait à présent une sorte de sceptre en corail haut de mètres. Lorsqu'il aperçu l'objet, le serviteur de Poséidon eut rapidement l'impression que l'on aspirait son cosmos et que l'origine de ce phénomène n'était autre que l'objet tenu par la main du noble. Un dilemme se profilait à présent. Soit Gastone négligeait son intégrité physique pour attaquer sous les coups des soldats le noble Atlante et arrêter son aspiration de cosmos soit il s'en prenait en premier aux troupes en risquant de se faire absorber une grosse quantité de cosmos par leur chef. Le général des Lyumnades n'avait que quelques secondes pour réfléchir : qu'allait il faire ?

Gastone n'avait fait qu'une bouchée du chef des squelettes et avait commencé à réserver le même sort aux troupes d'os. Apparemment sans leur chef, certains semblaient nettement moins courageux et plus enclin à prendre la poudre d'escampettte. Deux squelettes se dirigeaient vers la grande porte abandonnant les leurs sous les coups du terrible Général des mers. A grande peine, ils ouvrirent la lourde porte et se précipitèrent dans ce qui avait dût être autrefois un couloir mais n'était plus qu'une pente raide se dirigeant vers les profondeurs de la cité. Ils tombèrent tout deux à la renverse et roulèrent jusqu'en bas de la pente, se brisant os et se désarticulant comme des pantins qu'on aurait jeté dans un escalier. Ils n'étaient plus une menace à présent tout comme leurs autres compagnons fait d'os et corail. Gastone pouvait à présent soufflé un coup et s'avancer en direction de la porte, tout en époussetant son écaille et sa cape de la poussière d'os qui l'avait recouvert sous l'impact de l'effort. Il était à présent temps d'aller voir ce qu'il y avait de l'autre côté de la porte. En s'avançant sur le rebord de l’embrasure, le soldat de Poséidon pouvait apercevoir toute l'étendue de la surprise qui l'attendait.

La pente était raide, c'était peu de le dire. En descendant, Gastone devrait se pencher vers l'arrière ou se laisser rouler jusqu'en bas. Ce qui était le plus inattendu était que le corail avait totalement recouvert la pente, les murs et le plafond, si bien qu'en décidant de descendre la pente, Gastone s'engagerait dans une véritable gueule faite de corail. De sa position, on ne pouvait pas voir le bas de la pente ce qui signifiait que descendre revenait à s'enfoncer dans l'inconnu. Cependant, il n'y avait aucun piège visible ni d'ennemi ou de créatures menaçantes dans le champ de vision du Général de Poséidon ce qui était une bonne nouvelle. Le silence régnait en maître et en déplaçant une petite pierre pour la jeter sur la descente, le porteur d'écaille pouvait admirer la pierre dégringoler rapidement et disparaître de son regard après une dizaine de secondes tout en écoutant l'écho du bruit qu'elle provoquait se répercuter sur les parois rocheuses qui formaient les murs d'enceintes encadrant la pente. Le choix était à présent simple. Soit Gastone retournait en arrière soit il décidait de s'enfoncer au fin fond de ce chemin raide constitué de corail. Peut-être était-ce une bonne piste. Après tout, cela faisait un moment qu'il croisait de cet être un peu partout et c'était cette même matière qui avait animé les morts qui s'en étaient prit à lui quelques minutes plus tôt. Le Général n'avait plus qu'à prendre son courage à deux mains !

Consigne : Si Gastone décide de descendre la pente, jette un dés.

Le corail crissait et craquait sous les semelles de l'écaille de Gastone. La sensation était des plus étranges. Un peu comme s'il marchait sur des coquilles d’œufs géantes. Par instant, son pied se posait sur des endroits plus friables et il s'enfonçait jusqu'au genoux dans le sol. Les coraux semblaient dotés de vie et respirait littéralement contre le membre du Général des Lyumnades. Par moment, il avait même l'impression de les sentir bouger. Le guerrier des océans continua sa progression tant bien que mal et à un moment donné, il se retrouva avec les deux jambes prises dans la matières vivantes. Le pauvre soldat reçu un flash bref qui ne fut pas douloureux. Comme une vision du passé, passé très ancien. Il vit tout en accéléré. La femme qui lui était apparue et lui avait offert la tête de Davy Jones en guise de présent. Le Général pût voir également un homme vêtu de l'écaille du Dragon des Mers se lancer à sa poursuite suivit quelques secondes après par un homme vêtu d'une armure d'or, reconnaissable par les expert comme étant l'armure d'or de la Vierge. Le chevalier tenait un objet dans sa main mais il filait si vite qu'il était impossible de reconnaitre ce que c'était.

Le flash s’interrompit et Gastone pût s'extraire sans difficulté. Il continua à marcher pendant une vingtaine de minutes sur ce chemin qui paraissait interminable. Que pouvait bien signifier cette vision ? Était-ce encore une fois un signal d'alerte ou une vision du passé ? A moins qu'on ne cherchait tout simplement à le tromper ? Kartar l'atlante aurait sans doute pût lui donner quelques informations mais malheureusement il n'était plus là pour le faire.  Soudain un bruit attira l'attention du Lyumnades et il aperçut de longs tentacules de Corail qui sortait du sol pour se diriger vers lui. Le pauvre perdit l'équilibre et se retrouva sur les fesses. La pente était si raide qu'il roula irrémédiablement vers le bas de celle-ci sur une bonne centaines de mètres, percutant le corail et déracinant celui-ci au passage. Cela ne valait pas une attaque d'un autre Général mais ce fut tout de même douloureux. Le visage du soldat de Poséidon portait des traces des griffures, preuve que la chute n'avait pas été agréable mais au moins il ne pouvait pas descendre plus bas.

En se relevant, Gastone pût se rendre compte qu'il se trouvait dans une immense caverne dont le corail avait prit possession. La pièce était immense et un mur doré semblait délimité le fond de la pièce. En s'approchant, il remarqua que ce qu'il avait prit pour un mur doré n'était autres qu'une barrière cosmique qui avait dût être apposé là depuis des centaines d'années à en témoigner par sa faible épaisseur. S'il voulait avancer, il allait devoir la traverser ou la supprimer à l'aide de son cosmos. L'un dans l'autre semblait tout aussi dangereux. L'option du retour en arrière était toujours envisageable même si peu glorieuse. L'important était surtout de savoir si le jeu en valait vraiment la chandelle.Derrière lui, le bruit du corail qui avançait se faisait entendre et il pouvait voir au plafond que la matière se décrochait pour former une tentacules. Chaque pan de mur ainsi que le sol vivait le même phénomène.

 

Le cosmos de Gastone fut suffisant pour briser la barrière qui résista quelques secondes, sa couleur fonçant et s'intensifiant de plus belle avant d'exploser littéralement dans un flash de couleur digne d'un arc-en-ciel laissant un courant électrique vivifiant parcourir le corps du Général des mers. La sensation n'était pas désagréable mais ne redonna pas de force au guerrier. Tout au plus se sentait-il détendu et apaiser avant de se décider à franchir la barrière. Encore fallait-il qu'il la franchisse mais seul sa personne pouvait faire ce choix bien que la neutralisation de la barrière soit déjà un premier signe indiquant que la personne souhaitait passer de l'autre côté. Il ne fallait plus reculer à présent. Les Lyumnades pouvait sentir qu'il s'approchait de son but. Il n'allait avoir qu'à tendre les bras pour toucher l'origine de tous les phénomènes bizarres qui se déroulaient depuis son arrivée dans cette mystérieuse cités. De l'autre côté aux abords de la barrière, le corail ne possédait pas partout sa parfaite couleur criarde mais était grisés sur plus de 75 pour cent de sa surface, comme si quelque chose l'avait brûlé ou vidé de sa vie pour n'en faire qu'un informe corps sans vie. De sa position, Gastone pouvait admirer l'étendue des dégâts. Une puissance ancienne et presque nostalgique émanait de l'autre côté. Ami ou ennemi ? La réponse était de l'autre côté de la barrière ... ou pas !