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 Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone]

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MessageSujet: Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone]   Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone] EmptyDim 17 Mar 2013 - 22:50

Pays de guerriers nomades en quête de gloire et d'honneur, la Mongolie verra défiler devant elle les pas de milliers de conquérants, dont Gengis Khan, le plus redouté de tous. Situé au coeur du continent, près de la montagne, dans les steppes, la plaine herbeuse ou les forêts, ce pays bénéficie de climats variés et extrêmement riches qui favorisent l'existence de plusieurs espèces animales uniques au monde. Parmi elles, le cheval sauvage de Przewalski (bonne chance pour le prononcer) est une race qui deviendra connue dans le monde entier.

Il y a plusieurs millénaires - Quelque part dans la plaine.

En plein été, lorsque les plaines étaient aux plus vertes et que le soleil dardait avec douceur ses feux par-delà la montagne, un personnage que l'on n'aurait jamais cru voir avançait, seul au côté d'un étalon magnifique, grand, aux muscles saillants, au crin beige et brun dont semblait émaner une aura sublime. L'homme près de son flanc n'en était pas moins éblouissant : paré d'une armure qui ressemblait aux écailles d'un poisson, un trident d'or et d'orichalque en main, il allait avec une telle splendeur et une telle prestance que la terre semblait s'incliner devant lui.

Dépourvu de bride, de selle ou de fers, l'étalon était libre, mais il persistait à demeurer près de l'homme, quémandait des caresses en approchant sa tête de lui et agitait la queue joyeusement. Tout dans leur attitude dénotait la sérénité, la force paisible, le divin, l'élégance. Le cheval s'éloigna un peu pour paître tranquillement l'herbe abondante un peu plus loin, couvé des yeux par son père. Car oui, l'homme et la bête étaient en fait père et fils. Dieu et dieu animal. Il s'agissait du grand Poséidon, seigneur des mers et océans, connu pour ses colères et sa férocité, qui avait un jour abusé de sa soeur Déméter sous la forme d'un cheval... De cette union était né un étalon immortel, Arion, qui à présent dans la force de l'âge ne vieillirait plus et partageait avec son père des moments que les mortels ne pourraient sans doute comprendre. Il n'y avait pas besoin de langage ni de paroles pour communiquer entre eux. C'était l'alliance même de la nature qu'ils symbolisaient. Commandant au vent, à l'eau et à la terre, Poséidon n'avait que peu de rivaux. Seigneur des chevaux depuis la naissance d'Arion, il avait décidé d'offrir à ce pays reculé que deviendrait la Mongolie un exemple de ce qu'il était capable d'engendrer. Et la réserve naturelle qui servirait d'abri à des chevaux hors du commun avait pris vie.

Tandis qu'il se ressourçait sous la caresse du vent, exalté par la sensation de gravité de la Terre, il sentit arriver une énergie assez familière. L'objet d'une querelle entre deux grands dieux, une femme d'une beauté exceptionnelle, au destin tout aussi hors du commun, arrivait dans leur direction. Les présentations entre demi-frère et demi-sœur n'avaient pas été faites, c'était l'occasion ou jamais. Comment réagirait la Dame des Enfers ?

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Je suis le dieu Poséidon, le général Silister, Galaad de Kraken, Fallanster de l'Hippocampe, Daerval de la Sirène maléfique, Aventer de Scylla et Simbad de Scylla.


Dernière édition par Poséidon le Lun 18 Mar 2013 - 14:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone]   Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone] EmptyLun 18 Mar 2013 - 11:50

Au temps où les ténèbres ne l'accaparaient pas encore pleinement et où elle parcourait les vastes étendues de ce monde afin d'y faire renaître le printemps.
Un temps qui marquait une transition importance dans l'existence de la divinité. Un temps qui sonnait le glas de la profonde fracture qui la séparerait désormais des siens, quelques mois à peine avant qu'elle n'implore sa mère de la laisser rester en enfers de manière permanente. Un temps.... révolu depuis bien longtemps aujourd'hui. Une période si lointaine qu'on la penserait songe. Une rencontre, un échange, qui peut malgré tout revivre le temps que durera cette histoire.

Quand elle était encore aux côtés de sa mère, la déesse Déméter, porteuse de vie et bienfaitrice de ce monde, Perséphone parcourait souvent le globe dans ses moindres recoins, à la recherche des quelques traces persistantes de l'hiver. D'un revers de main, dans un geste ample accompagné d'un souffle chaleureux, la rudesse du froid se dissipait pour laisser une place de choix à de somptueuses couleurs. Vert éclatant, rose profond, rouge carmin, bleu turquoise à l'égal des flots régentés par Poséidon lui-même.
La nature resplendissait à chacun de ses passages. C'était là sa mission première en tant que fille de Déméter.

Les pieds nus de la déesse évoluaient avec délicatesse sur l'herbe fraîche de la colline, parcourant des yeux le paysage verdoyant afin de vérifier que tout était en ordre dans cette contrée reculée du monde.
Sa jambe légère se figea dans l'espace, comme arrêtée par Chronos lui même, quant un hennissement parvint jusqu'à ses oreilles. Il y avait de nombreux jours qu'elle n'avait croisé âme qui vive dans ces contrées. Et c'est bien parce que la présence d'êtres vivants l’insupportaient de plus en plus, qu'elle avait choisi les zones les plus désertées qu'il soit.

Enfin... si cela s'en tenait uniquement à un animal, ça n'était pas bien grave. Pensa-t-elle juste avant qu'une aura à la sourde puissance ne la fige de nouveau sur place. Perplexe, Perséphone ne bougea pas d'un cil tandis qu'elle évaluait la situation. Il était de notoriété publique qu'Hadès et Poséidon n'étaient pas les meilleurs amis qu'ils soient. Qui plus est, et c'était ce qui la dérangeait le plus, son oncle avait eu des gestes et des mots relativement inconvenant envers sa mère.
Si la plupart des divinités se fichaient de leur ascendance, ou descendance d'ailleurs, comme de leur premier jouet, cela n'était pas le cas de Perséphone. C'était bien pour cette raison que la déesse ressentait parfois ce désagréable tiraillement lorsqu'elle mentait honteusement à Déméter ou à son père Zeus. La vie, celle des divinités n'y étant pas soustraites, était faite de choix. Perséphone ne pouvait s'y soustraire et son choix s'était depuis fort longtemps porté sur Hadès.

Prenant une légère inspiration, puisqu'il était toujours ardu de savoir dans quel état d'esprit, et surtout dans quelle humeur, serait le tempétueux dieu des mers, la déesse des ténèbres s'avança à la rencontre de son oncle.
Vêtue d'une toge d'un bleu si clair qu'il en paraissait presque blanc, un pan de tissu enserrant tendrement l'épaule de la brune, Perséphone était la parfaite incarnation d'une divinité romaine telle que les humains se la figureraient bien des centaines d'années plus tard.

- Mon oncle. Il est bien rare de vous voir aussi loin de vos océans. Dit-elle d'une voix douce tandis qu'elle s'arrêtait à quelques mètres de Poséidon.

La déesse esquissa un bref sourire devant l'armure qui brillait de mille feux sous les rayons du soleil. Toujours prêt à combattre... on ne sait jamais.
Un nouvel hennissement attira l'attention de Perséphone dont les prunelles tombèrent nez à nez avec un magnifique étalon à la robe automnale. Le temps sembla comme suspendu quand les iris d'ébène se percutèrent. Les lèvres de la reine des enfers s’entrouvrirent légèrement, tandis qu'un mouvement de contrariété presque imperceptible passa sur son visage.

Une idée fort désagréable lui vint en tête à cette seconde. Elle espérait vraiment... que cet animal ne soit pas celui auquel elle pensait. Non, cela serait vraiment très inconvenant. Alors valait-il mieux faire fit de sa présence. C'était un cheval somme toute ordinaire, point barre.
D'un geste lancinant, sans y prendre vraiment garde, la paume de Perséphone survola l'herbe verte qui jonchait ses pieds et en une fraction de secondes un parterre de fleurs aux couleurs vives y prit ses quartiers.

- Il y a bien longtemps que nous ne nous sommes vus. Lança-t-elle d'un air songeur en levant les yeux vers le ciel pâle. Je sais que les civilités et ronds de jambes ne sont pas votre apanage, et cela tombe bien car je ne m'en encombre pas non plus. Poursuivit-elle dans un léger sourire. Cependant, permettez-moi de m'enquérir du sort de votre royaume, Poséidon. Acheva-t-elle en posant ses sombres prunelles sur son oncle.


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MessageSujet: Re: Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone]   Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone] EmptyLun 18 Mar 2013 - 15:21

Dans cette froideur qui serait bientôt l'un de ses attributs, et sans se départir du don que lui avait fait sa mère de pouvoir faire fleurir la nature, Perséphone n'avait pas perdu son calme, comme s'y attendait le divin maître des eaux. Il sourit à ses mots. Courtoise, la voix douce, sans superflu. Une femme comme il les aimait bien... Elle tenait de sa mère.

"Il y a en effet beaucoup d'eau qui a coulé sous les ponts depuis notre dernière rencontre, et j'espère que cela aura suffi à apaiser la rancune que tu nourris à mon égard. Je sais bien que tu ne me portes pas dans ton cœur, Perséphone. Néanmoins tu peux tutoyer ton oncle, tu sais ? Après tout, je suis également ton beau-frère, voire même ton beau-père, par la naissance d'Arion que voici. Je te serai gré de ne pas lui tenir rigueur de mes folies, tout comme toi il est né de ta mère, et il n'a pas choisi d'être le fruit de notre relation, il l'est et c'est tout."

Le cheval s'approcha timidement et vint frotter sans brusquerie sa tête à l'épaule de la déesse, dans un geste des plus affectueux.

"Bonjour ma sœur. Je suis heureux de te rencontrer enfin, j'ai beaucoup entendu parler de toi. J'espère que tu accepteras de partager l'amour de notre mère avec moi... Tu ne me considères pas comme un proche, n'est-ce pas ?"

Il secoua sa crinière aux couleurs marines dans un frisson en sentant la froideur de la peau de Perséphone. Seul signe distinctif qu'il n'était pas un étalon mortel comme les autres, elle ondulait au vent comme si elle reproduisait le mouvement des vagues, le flux et le reflux, indépendante de l'attraction terrestre. Poséidon lui flatta le flanc.

"L'Empire se porte à merveille. Atlantide se développe petit à petit sous la protection de mon fils Atlas, je n'en attendais pas moins de lui. Cette armure que je porte en est l'un des premiers signes, elle est faite d'un minérale que l'on ne trouve que là-bas. J'ai décidé de la porter devant les autres dieux pour qu'ils voient ce que je suis capable d'engendrer : une civilisation dépourvue de violence et de péché, où chaque mortel aura un rôle à jouer et n'essaiera pas de voler celui des autres. Avec de la chance, cette société s'étendra aux résidents des autres continents, et enfin Zeus et Hadès reconnaîtront que je suis le plus à même de la gouverner, tandis qu'eux dans leurs cieux et leurs tunnels n'auront que des ombres et des oiseaux à élever. Mais, tu pourras rassurer ton cher époux à ce sujet : une fois la terre sous mon joug, je ne tenterai pas de l'envahir. Je respecterai notre accord sur le partage des cieux, de la mer et des souterrains. Pendant que mes fils et mes filles s'acquittent de tirer des Hommes le meilleur d'eux-mêmes, et puisqu'il n'y a pas de menace actuellement sur le monde, j'ai décidé de m'occuper un peu d'Arion. C'est un cheval, alors personne ne s'occupe de lui en prenant en compte sa conscience. C'est pourquoi je l'ai amené ici, où il pourra se trouver des semblables et vivre heureux. Je l'aurais bien envoyé près de votre mère, mais il me semble qu'elle n'ait pas encore bien digéré l'amour que je lui ai offert. Ne le prends pas mal surtout, je ne cherche pas à la provoquer, ni toi."

Il planta ses iris lapis-lazuli dans ceux de Perséphone et avança vers elle sans se presser, la contourna pour l'admirer sous tous les angles. Enfin, il posa les mains sur ses épaules avec délicatesse et déposa un baiser sur sa joue tendre.

"Tu imagines sans doute que c'est la violence qui m'a poussé au hasard vers ta mère, mais Déméter est déesse de la fertilité. Qui mieux qu'elle peut attirer la convoitise dans notre génération ? Tu auras sans doute toi aussi de nombreux prétendants car tu as hérité de sa beauté, Perséphone. Et peut-être alors verras-tu que ce seront les désirs qui conduiront ces mêmes prétendants à commettre des gestes indécents. L'amour. Ton père est très certainement le mieux placé pour te dire ce qui pousse un mâle vers une femme attirante."

Dans un soupir, il lâcha la déesse des Enfers et retourna vers Arion qui écoutait sans dire un mot. Avait-elle compris le message qu'il essayait de lui transmettre ?


(Hrp : Pour que tu comprennes peut-être mieux, je situe l'action quand Atlantide est encore en pleine croissance, et que les Atlantes sont encore vertueux et bientôt à leur apogée. De même, j'ai pris pour parti de faire comme si les Olympiens de la deuxième génération (Hermès, Arès, Dyonisos, Athéna etc.) ne sont pas encore nés, et Aphrodite n'est pas encore apparue. C'est pour cela que tu es la plus belle du moment Wink

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MessageSujet: Re: Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone]   Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone] EmptyLun 18 Mar 2013 - 16:15

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'empereur des océans n'y allait pas par quatre chemins.
Fidèle à lui même, à sa personnalité chaotique, sans doute bien plus que celle des titans tous rassemblés, Poséidon lançait ses premiers mots avec un certain détachement.
Perséphone l'écoutait sans sourciller, un léger sourire semblant amical sur les lèvres. Mais lorsqu'elle prit la parole pour répondre à son oncle, le sens de ses mots contrastait presque violemment avec la paisible et tendre expression de son visage.

- Rien ne saura jamais apaiser l'immondice de vos actes passés mon oncle. Mais si vous préférez le tutoiement, je n'y vois pas d'objection. Répondit-elle d'une voix légère.

Le regard sombre de la déesse se posa sur l'étalon qui s'approchait à sabots feutrés des deux entités divines. Sans refléter de sentiments particuliers, les prunelles d'ébènes semblèrent pourtant vibrer d'une sombre noirceur en admirant le magnifique animal divin se diriger vers elle. Un frisson vint confirmer l'ambiance générale lorsqu'Arion frotta doucement sa joue poilue contre l'épaule de Perséphone.
Cette journée avait pourtant si bien commencé... quel dommage.

- Je n'ai rien à partager Arion. Mère fera ce qu'elle estime bon en pareille circonstance. Dit-elle d'une voix plate dans un premier temps.

Mais il y avait bien une chose qui la rapprochait de Poséidon à cet instant, c'était la presque tragique destinée d'Arion. Il était vrai qu'il n'était pour rien dans toute cette sombre affaire.
Poséidon avait abusé de Déméter et de cette pitoyable union était né celui qui se tenait face à elle en ce moment même. Etait-il juste de lui en vouloir pour cela ?
Durant de longues minutes, Perséphone laissa ses mots en suspend, fixant l'étalon tout en laissant libre cours à sa réflexion.

- Je ne sais quelles sont tes relations avec les autres créatures divines ou divinités plus largement, Arion. Mais tu apprendras vite que dans notre monde, les moeurs de nos pairs sont le plus souvent sales, grotesques, fausses et fourbes. Etre proche de quelqu'un ne suppose pas uniquement de posséder des liens de parentés. Si tel était le cas, la majorité des dieux de ce monde serait soudée, or c'est bien loin d'être le cas. La parenté ne suffit pas. L'avenir, principalement tes actes et tes mots, nous dira si je pourrais te compter parmi mes proches ou non. Mais le fait est que tu pars sur de mauvaises bases, même si je t'accorde que tu n'y es pour rien.

La reine des enfers reposa les yeux sur son oncle tandis qu'elle délaissait pour un temps l'étalon à la splendide crinière. Elle hocha la tête brièvement à ses premiers mots.
Bien sûr, elle avait entendu parler de l'Atlantide, mais il était également évident que pour l'heure elle n'y avait pas mis les pieds. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres rosées en écoutant son oncle.
Etait-il assez utopique pour croire encore que les humains pouvaient être dénués de violence et de mensonges...? Certains en étaient capables, oui. Mais c'était loin d'être le cas de la majorité. Cela, elle l'avait compris depuis bien longtemps.

- Peut être devrais-tu venir nous rendre visite plus régulièrement en enfers. Commença-t-elle d'une voix où pointait un amusement certain. Je te ferais faire un tour de quelques prisons et tu constateras bien vite que jamais l'humanité ne pourra avancer dans un même élan, comme tu sembles le désirer si ardemment. Tes atlantes comme les autres... mais l'avenir nous dira qui de nous est dans le vrai. Je serai curieuse d'en admirer le résultat si tu réussis une telle entreprise.

Le fait est que Poséidon possédait quelques côtés de sa personnalité assez amusants.
Connaissait-il si mal ses frères pour imaginer une seule seconde que chacun reconnaîtrait sa suprématie en terme de gouvernance ? Pour ce qui était de Hadès, son cher et tendre époux, il était d'ors et déjà défini que la réponse était non.
Perséphone reposa les yeux sur son... frère..., suivant les paroles de Poséidon.

- Eh bien c'est qu'ils n'ouvrent pas assez les yeux, ou que leurs esprits sont trop étroits. Trancha-t-elle d'une voix douce tout en balayant des yeux l'ample crinière.

- Ce cheval n'est pas qu'un simple cheval. Il suffit de le regarder pour le comprendre. Poursuivit-elle d'un ton un peu las, comme si le manque de discernement de l'humanité, et de certains dieux, la fatiguait.

- Comment le prend-elle ? Demanda-t-elle en reposant ses iris de jais sur le seigneur des mers, faisant visiblement fit de ce que sa réponse pourrait occasionner comme peine à son "frère".

Qu'Arion reste visiblement en permanence avec Poséidon en disait long sur la façon dont Déméter pouvait considérer ce fils indésirable. Comment aurait-il pu en être autrement... Car finalement, les colères de Déméter pouvaient être bien plus effroyables que celles de beaucoup d'autres divinités, elle compris.

Un frisson parcourut l'épine dorsale de la déesse des ténèbres quand il osa déposer un baiser sur sa joue. Elle eut toutes les peines du monde à ne pas esquisser une moue à la hauteur du dégoût qu'il lui inspirait.

- Oh non... c'est ton désir lubrique qui t'a poussé vers elle. Mais c'est bien ta violence qui a permis d'engendrer Arion. Lâcha-t-elle d'une voix nettement plus sèche.

Et en plus il se permettait d'en rajouter une couche en prenant Zeus pour exemple.
Il faut savoir que Perséphone a toujours eu une affection très prononcée pour sa mère et que concernant Zeus la déesse a toujours été prise entre deux feux. Car en définitive, elle l'aime sincèrement autant qu'elle le hait du plus profond de son âme.

Et voilà que survenait le couplé sur les prétendants... Perséphone aurait voulu réagir. Il lui aurait été si délectable de lui expliquer qu'il ne serait jamais capable de frôler ne serait-ce que le dixième de l'amour qui l'unissait à Hadès. Qu'il ne saurait jamais la force d'être aux côtés d'un dieu aussi puissant, aussi sombre, à l'intelligence aussi aigüe. Que jamais, il n'aurait la chance de connaître ce qu'elle connaissait depuis ces derniers millénaires...

Mais elle ne le pouvait pas. Tout le monde pensait qu'elle subissait son statut de reine des enfers et compagne d'Hadès. Et pour l'heure, il était bon que cela continue ainsi.
Chaque fois que l'hiver commençait à décroître et qu'elle rejoignait Déméter pour faire renaître le printemps, le même scénario se reproduisait inlassablement. Les mensonges, la mine triste à son départ vers les enfers, les plaintes. Et tout cela... était entièrement faux.

- Comme tu le dis si bien mon oncle... les mâles. Certains dieux sont plus proches de la bestialité que de la divinité. Vous ne charmez pas, vous imposez. Vous ne gagnez aucune gloire à prendre de force une femme, fusse-t-elle divine.

Le discours de Perséphone avait un petit côté féministe sur l'instant.
Pourtant, déesse oblige et reine des ténèbres de surcroît, elle était bien loin de ce genre de concepts qui serviraient pourtant avec force les arguments des femmes qui peupleraient la terre dans les décennies à venir. Non... finalement, ce qu'il pouvait arriver aux autres déesse lui importait peu. Mais là... on parlait d'une mère. Et en cela, Perséphone était profondément humaine dans la relation qui l'unissait à Déméter.

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MessageSujet: Re: Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone]   Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone] EmptyMer 20 Mar 2013 - 11:45

L'étalon sembla comprendre entre les lignes, à la voix et à l'expression de Perséphone, que son cas était déjà tranché. La déesse des Enfers n'avait jamais eu et n'aurait jamais aucun égard pour lui. Leur sang était sans valeur à ses yeux alors que les conditions de sa naissance la rendait aveugle comme tous les autres. Il avait pourtant toujours été respectueux, sage, innocent, même avec les autres chevaux. Poséidon l'avait soustrait à la vue de Déméter dès sa venue au monde, de peur que la déesse mette fin à sa vie de ses propres mains dans un accès de colère aussi prompt que pouvait l'être cella d'Héra. Arion baissa la tête et se retira sans un mot plus puis s'éloigna de quelques pas.

"Crois ce que tu veux petite fille. Ce n'est pas moi qui ait inventé l'ordre naturel, la puissance masculine face à la ruse féminine. Gaia et Ouranos ont été les premiers à peupler ce monde, nous n'avons fait que reproduire notre espèce sur leur exemple, et les Hommes de même car Prométhée les as faits à l'image des dieux."

Le divin maître des eaux fit cesser le vent et couva son trident des yeux un instant. Un silence passa.

"Je n'ai pas encore présenté Arion à ta mère. J'attends qu'il soit grand et fort, digne de la déesse qu'elle est, pour me racheter. Son fils dans son jeune âge et toute sa splendeur pourra peut-être lui racheter le pardon de sa naissance. C'est tout ce que je souhaite pour lui. Si je peux avoir ne serait-ce qu'une conversation calme avec elle, je m'en estimerai satisfait pour ma part. Elle reste ma sœur bien-aimée et je la sais plus tendre que moi."

Le dieu des sept mers avait bien perçu ses erreurs. Perséphone le haïssait, autant qu'elle méprisait le jeune cheval non loin et rien de ce qu'il pourrait lui dire ne changerait son opinion, car elle était têtue, comme tous les dieux, chacun songeant être dans son bon droit. Il n'y avait pas de secret à cela. Aucun parmi eux n'était dieu ou déesse de la sagesse, et si une telle divinité venait à naître, il faudrait qu'elle leur enseigne son art.

L'homme au trident soupçonnait sa nièce d'être aussi belle que dangereuse, telle une rose fraîchement coupée de ses racines, ce qu'elle était depuis qu'Hadès avait volé son cœur. Il ne fallait donc pas espérer qu'elle fleurisse différemment. Poséidon décida de la provoquer un peu afin d'entendre de sa bouche ce qu'elle pouvait vraiment penser :


"Je vois bien que mes mots ne t'atteignent pas, tu dissimules sous tes airs de puritaine la noirceur manipulatrice de mon aîné. J'aurais dû deviner au premier regard qu'Hadès t'avait envoûtée avec ses promesses, comme il amène les mortels à lui vendre son âme. Que tu sois consentante ou non ne change rien désormais, ton cœur est devenu d'encre tout comme le sien. Comment est la vie au milieu des cadavres et des âmes errantes ? Hadès te procure-t-il tant de joie que tu sois pressée de retourner près de lui lorsque ses six mois arrivent ? On ressent bien plus longtemps la morsure du vent et les premières gelées que la chaude saison d'été. Bientôt tu demanderas de pouvoir séjourner auprès de lui pour toujours, lorsque tu sentiras Déméter assez calmée par votre séparation pour consentir un nouveau sacrifice. Tu attaches un bien grande importance à tes origines, mais tu n'as pas honte de vouloir l'amour de ton oncle, ce n'est pas bien plus décent. Tu nous mens à tous depuis longtemps avec tes fausses larmes, cela est bien déplorable."

Un fin sourire naquit sur le visage fin du dieu aux yeux lapis-lazuli. Il se serait même permis de rire s'il avait été d'humeur joueuse.

"Personne ne peut faire la morale car personne n'est irréprochable, toi pas plus qu'un autre, mais il faut bien que quelqu'un la fasse un jour... Tss."

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MessageSujet: Re: Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone]   Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone] EmptyMer 20 Mar 2013 - 20:24

Perséphone regarda l'étalon s'éloigner quelques brèves secondes. Il semblait avoir pris ses mots de la manière la plus négative qu'il soit et de n'avoir justement rien retenu des portes qu'elle avait pu laisser entrouvertes.
Il n'était pour rien dans la manière dont sa conception s'était opérée. Sur ce point, il semblait à la déesse qu'elle avait été on ne peut plus claire. Alors soit il baissait les bras, ou plutôt les sabots, plus vite qu'il ne l'aurait du, soit il n'avait pas le courage nécessaire à prouver à sa "soeur" qu'il pouvait être proche d'elle.
Dans les deux cas cela n'était pas bien important. Car un rapprochement avec lui occasionnerait un rapprochement indirect avec Poséidon. Et en cela, Perséphone n'était pas vraiment prête à réaliser cet effort.

- Racheter le pardon de sa naissance...? Répéta-t-elle d'une voix où pointait une certaine forme d'ironie.

- Mais Arion n'a rien à racheter. Mère est assez fine et intelligente pour ne pas lui imputer le mal dont il est issu.
Répondit-elle d'une voix douce en fixant son oncle, puis Arion. Ce sont tes actes qu'il faut racheter, non la conception d'un être à qui tu n'as pas non plus demander l'avis.

Les traits de la reine des ténèbres se teintèrent d'une légère expression de dépit. Sur ce point, les dieux sont bien plus proches des humains que ce qu'ils aimeraient croire. Car combien d'entre eux ont commis des actes répréhensibles, sur un coup de tête et sans réfléchir au mal qu'ils pouvaient faire à autrui, avant de demander à être pardonnés...
Ce pardon... était-il réellement justifié ?

- Si tu l'aimes tant que cela, pourquoi n'as-tu pas réfléchis avant de commettre un tel acte ?

Sur le moment, le visage de Perséphone n'était ni ironique ni fourbe. Non... finalement elle semblait vraiment intéressée par la réponse qu'il pourrait apporter à ce point obscure. Elle voulait comprendre.
Les ténèbres fixèrent Poséidon, un léger sourire amusé flottant sur ses traits pâles.
La pensait-il vraiment assez stupide pour tomber dans un piège aussi grossier et se laisser aller à la colère ? Il semblerait bien que oui.

- Des promesses ? Je serais vraiment curieuse que tu m'en dises d'avantage sur les promesses qu'Hadès aurait pu me faire et qui m'auraient alors aveuglée comme tu le dis mon cher oncle. Comme quoi par exemple ? Laisser la surface de la terre pour finir entourée de ténèbres, moi qui suis la descendante du printemps ? Ou alors peut être de délaisser tout ce qui m'entourait, tout ce qui était si vivant, pour une étendue sans fin d'âmes torturées par leurs péchés ?

Un léger sourire étira les lèvres rosées.

- Oui tu as raison. Comment n'aurais-je pas pu succomber à de si belles promesses d'avenir.

Si Hypnos et Thanatos avaient entendu ses mots à cet instant, nul doute que cela les aurait beaucoup amusé. Seuls les divinités des ténèbres pouvaient comprendre la grisante sensation de vivre en enfers et l'affection que certaines âmes pouvaient développer pour Hadès. La majeure partie des dieux et déesses étaient plutôt liés à la lumière, quelque soit sa forme. Alors les mots de Perséphone, en dehors des dieux jumeaux, de certains Titans ou d'Hécate, ne pouvaient que sonner comme une évidence certaine.

Les traits de Perséphone s'assombrirent nettement lorsqu'il entreprit de pénétrer le terrain mouvant de l'année qu'elle devait partager entre les enfers et la terre des hommes. Mais à ce moment là, entre l'expression de son visage, sa voix sèche, mais surtout les mots qui s'extirpèrent de sa gorge fine, le sens de ses paroles pouvaient prêter à confusion.

- Crois-tu que cela m'enchante ? Je me plie à la décision de mon père qui n'a simplement voulu froisser personne. A t'entendre je suis la lie des divinités de ce monde, alors que je ne fais que subir les petits caprices des uns et des autres. Je te trouve terriblement injuste sur ce point.

Les mots étaient à double tranchant. D'un côté il pouvait paraître évident que la déesse subissait ces 6 mois sous terre. Et d'un autre côté, l'inverse pouvait aisément être interprété aussi. En dehors du simple fait que scinder ainsi son existence n'avait rien de plaisant, il était difficile de savoir ce qu'elle aurait préféré. Passer tout son temps sur terre, ou toutes ses journées auprès d'Hadès ?

- Mentir à qui ? Certainement pas à toi mon cher Poséidon.

Sous entendu, je ne risque pas de te mentir puisque ton avis m'importe peu.
Cependant la déesse fut presque piquée au vif quand il mentionna le projet secret qu'elle fomentait déjà depuis pas mal de siècles. Etait-ce du bluff, une provocation de plus, ou avait-il un sens de ce qu'il allait advenir plus important que la majorité des divinités ?

- Quand tu auras la preuve que je ne suis effectivement pas irréprochable, ça sera avec plaisir que nous en reparlerons. Mais pour l'heure, celui de nous deux qui a un poids certain sur la conscience, ça n'est pas moi. Lui lança-t-elle dans un sourire étonnamment aimable.

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MessageSujet: Re: Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone]   Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone] EmptyJeu 21 Mar 2013 - 13:38

"Pourquoi n'ai-je pas réfléchi ? Alors tu n'y as même pas songé... Connais-tu le diction qui dit "L'amour est aveugle" ? Cela devrait t'aiguiller, je te l'ai déjà dit."

Le seigneur des mers et océans esquissa un sourire ironique. Remettre en cause chacun de ses arguments, ce que faisait systématiquement Perséphone lorsqu'on abordait avec elle le sujet de sa présence demi-annuelle en Enfer. D'après ce qu'avait entendu Poséidon sur son compte, c'était devenu sa coutume, même si elle ne paraissait pas ainsi au premier abord.

"Non, Hadès a quelque chose de bien plus beau que les ténèbres et la compagnie des âmes et cadavres... Quelque chose que seuls les dieux et les plus hauts placés au sein des Enfers connaissent. Au-delà du Léthé, le fleuve de l'oubli, dans lequel tu as peut-être baignée si tu ne comprends pas de quoi je parle.Du moins, au début cela a pu être sa promesse. Puis ensuite, la douce sensation de dominer, d'être indispensable au monde. Le fait d'avoir sous ses ordres des centaines de fidèles prêts à tout sur un mot de ta part. Le respect et la soumission du plus petit insecte à ta volonté. Et Hadès, qui possède comme chacun de nous un certain talent pour la séduction. Savais-tu que les dieux étaient capables de provoquer le désir ? Quelles soient tes raisons, tu ne peux que mentir, à Hadès, ou à nous."

Bien sûr, il y avait une part de supposition dans les mots du dieu, mais Poséidon voyait aux différents mouvements de visage de la belle ténébreuse qu'il ne parlait pas totalement à côté. On pouvait difficilement masquer les muscles que l'on utilisait le plus naturellement du monde, même de façon infime. Ainsi Perséphone songeait à une retraite en Enfer, Hadès l'avait convaincue. Peut-être s'était-il même attiré son amour, un amour pur et profond, l'unique, le seul. Eros avait frappé avec succès le cœur d'un maître du monde. Un exploit à célébrer pour la petite divinité ailée.

"Je n'ai pas de preuve tu as raison. C'est pour cela que je me permets de t'entretenir à demi-mots dans ce lieu où personne ne passe jamais. Je ne regrette pas mon geste envers Déméter, je l'ai aimée sincèrement, elle m'a rejetée, et ainsi va le cours des choses. Ce que je regrette, c'est qu'Arion subisse les médisances de ceux qui ne connaissent pas le fond de ma pensée, toi peut-être parmi eux. Les sentiments sont des choses bien complexes qu'aucun préjugé ne saurait confirmer ou annuler. Seuls ceux qui les éprouvent peuvent y répondre."

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MessageSujet: Re: Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone]   Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone] EmptyMar 2 Avr 2013 - 23:30

Légèrement, l'un des fins sourcils sombres de la déesse se leva alors qu'un sourire naissant illuminait son doux visage. Pourquoi y aurait-elle songé...? Ce tragique épisode de la vie de sa mère n'avait pas la moindre once d'intérêt à ses yeux, bien au contraire. Il méritait d'être oublié des mémoires le plus vite possible.
Et même dans le cas contraire, il ne lui appartenait pas de se pencher sur cette question insipide. Si quelqu'un devait s'y attarder, c'était Déméter et non sa fille.

- Nous avons une notion bien différente de ce qu'est et doit être l'amour mon cher oncle. Lâcha-t-elle d'un air presque navré tout en soupirant.

Perséphone fit quelques pas vers Poséidon, balayant d'un regard plat les vallées verdoyantes des hautes plaines qui s'étendaient sous leurs yeux. Lorsque son attention se reporta sur le seigneur des mers, elle était pour ainsi dire nez à nez avec son oncle de beau frère.

- Expliques moi une chose si tu le veux bien. Entama-t-elle d'une voix douce. A moins que je ne sois pas en possession des tenants et aboutissants de cette triste histoire, ce dont je doute... Poursuivit-elle d'un air songeur en levant les yeux vers le ciel ...comment peux-tu assimiler la violence, physique mais également sentimentale et verbale, à de l'amour ? Tu l'as blessée à de nombreux égards. Que l'amour soit aveugle je veux bien l'entendre et peux bien le comprendre. Cependant... pourquoi et surtout comment as-tu pu agir ainsi ? Demanda-t-elle d'un ton plat en posant ses prunelles d'ébène sur son oncle.

Un nouveau sourire se dessina sur les traits paisibles de la reine des enfers.
Il semblait certain de ses mots. Peut être était-il profondément convaincu de lui apporter son savoir, de lui apprendre quelque chose qu'elle ne savait pas. En la prenant ainsi de haut, estimant qu'elle ne pouvait rien lui cacher et imaginant sans doute faire toute la lumière sur son époux, il ne faisait que s'attirer le dédain de la déesse des ténèbres.

- Penses ce que tu veux Poséidon.
Lui répondit-elle d'un ton désinvolte en agitant doucement la main.

Ce qu'il pense n'a finalement aucune importance et n'en a de toutes façons jamais eu.
Tout ce qu'il prône avec tant d'ardeur. L'armée de vassal à ses pieds, prête à répondre au moindre claquement de doigt. Le talent qu'Hadès possèderait pour la séduction, et qui en l'occurrence était une parfaite réalité. Tout cela... était pour beaucoup valable pour n'importe quel dieu et n'importe quel monarque humain régnant sur les autres.
Qu'il ait l'envie de leur jeter une pierre plus lourde qu'aux autres n'avait pas la moindre importance. Car lui même, en tant que seigneur des mers et l'un des dieux majeurs parmi les plus puissants, n'était pas le dernier à agir d'une manière totalement égale à celle qu'il semblait reprocher à Hadès autant qu'à elle.

- Au risque de te surprendre, je suis totalement en accord avec tes mots. Lui dit-elle lorsqu'il évoqua les médisances dont pouvaient souffrir Arion et la complexité des sentiments.

- Mais il faut également que tu réagisses en conséquence. Poursuivit-elle en faisant quelques pas vers l'étalon.

- Arion paie la note de tes propres erreurs. Les "on dit" filent à la vitesse de la lumière, que l'on soit d'ascendance divine ou bien humaine. C'est à toi de rétablir l'ordre des choses et d'équilibrer cette balance. Arion pourra dire ce qu'il veut, hurler sa douleur ou prôner qu'il n'est pour rien dans tout ceci, il continuera de récolter ce que tu as semé dans le coeur des autres. C'est à toi... Dit-elle en se tournant vers son oncle ...de rétablir cet équilibre. A toi de hurler qu'il est ton fils légitime et que chacun doit le reconnaître comme tel, à toi de punir l'impudent qui aura osé bafouer son honneur, quitte à châtier. Un exemple ne fait jamais de mal. Acheva-t-elle en esquissant un sourire.


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MessageSujet: Re: Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone]   Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone] EmptyMer 3 Avr 2013 - 18:01

"Je le ferai quand il sera prêt. Comme tous les dieux, Arion connaîtra pour l'éternité les querelles entre les mortels et entre nous divinités. Je l'en ai averti et nous avons pris la décision commune que je l'élèverais à l'écart jusqu'à ce qu'il ait les flancs assez forts pour supporter de voir le monde, son peuple et ses dieux se déchirer. Ce moment ne devrait plus tarder, une paire d'années tout au plus, et alors je le présenterai à Déméter ainsi qu'au regard des dieux et des autres créatures. S'il le désire, je le prendrai sous ma protection en Eges et j'en ferai un membre d'honneur. Sinon, il sera libre d'aller ou bon lui semble, y compris près de votre mère pour y demeurer à jamais."

Il avait parlé sans attendre et sans hésitation, prouvant que la décision avait été prise depuis longtemps et n'était pas issue d'un bluff quelconque destiné à manipuler la reine des Enfers. Arion connaîtrait la liberté avec tous ses inconvénients après avoir coulé une enfance relativement paisible, où il s'était intégré tout d'abord à la faune, celle des mers comme celle de la terre. Si les dieux lui tournaient le dos, il aurait au moins ainsi la chance de trouver une troupe de chevaux avec laquelle rester et courir au vent lorsqu'il en aurait l'envie. Tout simplement.

"Je ne t'apprends certainement rien si je t'expose ma vision de l'amour Perséphone. Il est par nature violence, sous différentes formes. Violence car il envahit l'esprit jusqu'au trouble, sans condition et sans reddition, effaçant toute autre pensée pendant bien du temps avant de consentir à refaire un peu de place dans le cœur qu'il occupe. Violence car il pousse quiconque l'éprouve à dépasser ses limites pour protéger l'être aimé, jusqu'à donner sa propre vie. Violence car lorsque deux corps se touchent et s'explorent, tout le mécanisme naturel qui les composent s'agitent : le sang, la chaleur, les hormones, l'effort, la respiration, les muscles... Tout ne tend que vers la réalisation du plaisir sans tenir compte des effets secondaires. Tout cela se déroule à une vitesse digne d'un battement de cils. L'amour est violence car il fait perdre l'esprit, le corps, transcende l'âme et brûle l'être divin jusqu'à sa plus petite once de vie. Il est vrai que je ne suis pas forcément le plus doux des dieux en amour, mais j'estime ne pas être le plus violent non plus. Je n'ai battu personne par amour, ni usé de stratagème vicieux pour parvenir à mes fins. Ta mère était moins farouche que tu ne le penses, et je n'ai aucun doute sur le fait qu'elle se soit retrouvée dans notre étreinte, ne fut-ce qu'un instant."

Calme, Poséidon soutint le regard aux prunelles sombres sans ciller. En repensant à cet épisode avec la déesse de la fécondité, il sentit un frisson parcourir son dos. Un frisson de plaisir. La belle avait fini par s'y accrocher et y enfoncer ses ongles en criant son nom, car après tout un dieu de la trempe du seigneur des eaux n'aurait que su trouver le chemin secret qui menait à l'extase de la mère printanière...

"Pense ce que tu veux à ton tour, mais rappelle-toi que tu n'étais pas là pour savoir ce qui s'est réellement passé. Moi oui."

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MessageSujet: Re: Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone]   Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone] EmptyVen 5 Avr 2013 - 14:52

- Alors en ce cas, si tu as repoussé ta décision de le présenter officiellement comme étant ton fils, il est inutile de se plaindre de l'attitude que les autres peuvent développer à son égard. Dit-elle d'une voix plate en fixant son oncle.

Pour l'une des rares fois de leurs existences communes, Perséphone se retrouve parfaitement dans les mots et l'opinion de son oncle sur l'amour qui peut unir deux êtres. Sa relation avec Hadès n'était d'ailleurs parfois pas dénuée d'une certaine violence. Mais contrairement à ce que le bien penser semblait indiquer à la majorité, Hadès ne faisait pas partie des divinités les plus violentes qu'il soit. C'était la même chose pour Thanatos, dont la relation ne pouvait cependant être comparée.

Nombreux sont ceux qui ont tendance à assimiler bien trop facilement la nature d'un dieu, le domaine qu'il dirige ou ses attributs premiers, avec le comportement qu'il pourrait avoir en différentes circonstances.
Ainsi Hadès avait beau être une divinité des ténèbres, une créature magique qui régissait l'enfer tout entier, il était un dieu d'une douceur que peu serait vraiment capable de comprendre.
Tout comme Thanatos, malgré des accents parfois colériques, était bien plus calme que ce que sa nature profonde aurait pu laisser à penser.

Lorsque Poséidon achève son récit, la flamme qui passe subitement dans ses prunelles azurés déclenche un frisson le long de l'échine de la déesse. Repense-t-il à "ce" jour là ?
Quoi qu'il en soit il semble évident que les deux divinités n'ont pas du tout le même avis sur ce qu'il se passa le jour de la création d'Arion. Il est évident que la reine des enfers n'avait pas assisté à cette funeste scène et que tout ce qu'elle en savait émanait de sa mère. Tout comme il est de plus en plus évident que les deux divinités n'ont pas vécu les choses de la même manière.

- Non, cela est vrai. Commence-t-elle d'une voix douce. Je n'étais pas présente mais les opinions que j'ai développées depuis sont tout de même issues de ce que m'a conté ma mère. Peut être s'y est-elle effectivement retrouvée à un moment ou à un autre.
Cependant... les souvenirs qu'elle en garde sont pour le moins vindicatifs. Si tel n'est pas ton ressenti, si tels ne sont pas les souvenirs que tu conserves.... peut être serait-il bien que vous en reparliez ensemble.


Pourquoi diable ce sujet était revenu sur le tapis...
Finalement Perséphone n'avait que faire de cet épisode de la vie tumultueuse du seigneur des mers, tout comme il lui importait peu qu'Arion soit le fils de sa propre mère.

- Et si nous changions de sujet. Propose-t-elle en esquissant un bref soupire.

- De toutes manières je ne vais plus tarder. Poursuit-elle en levant les yeux vers le ciel qui s'assombrissait de plus en plus. Car comme tu le sais... le printemps ne souffre d'aucune attente.

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MessageSujet: Re: Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone]   Les plaines sauvages de Mongolie [FB avec Perséphone] EmptySam 6 Avr 2013 - 21:07

Poséidon lui jeta un regard amusé. Parler des choses de grandes personnes qui concernaient sa mère semblait la mettre mal à l'aise. Il se retint d'en rajouter un peu plus et fit disparaître l'éclat de malice qui avait paru dans son regard. A son tour il fut d'accord sur l'avis de Perséphone qu'il devait reparler avec Déméter. Malheureusement, la déesse lui tenait porte fermée depuis bien longtemps, le temps n'ayant pas encore autorisé une entrevue entre eux - du moins une entrevue sans meurtre divin. Il siffla doucement pour attirer l'attention d'Arion. La nuit arrivait à présent et l'océan était suffisamment éloigné pour qu'ils se mettent en route dès maintenant. Le galop d'Arion était bien plus rapide que celui d'un cheval mortel, mais il était jeune et Poséidon souhaitait le ménager sur l'effort qu'il aurait à fournir. Il acquiesça en direction de Perséphone pour répondre à ses mots et attendit que l'étalon arrive.

"Cette petite rencontre m'a vraiment intéressé. Tu es une déesse à l'esprit habile et au verbe tranchant et rusé. C'est un plaisir de pouvoir converser avec des personnes telles que toi. J'espère que tu accorderas à ton cher oncle une nouvelle entrevue, fussent-elle dans plusieurs siècles. Qui sait pour quelles raisons nous pourrons nous revoir, mais en attendant je garderai un souvenir très satisfaisant de toi. J'espère que la réciproque est vraie."

Il en doutait sérieusement mais après tout pourquoi pas ? Hadès et lui ne cessaient de se quereller, mais en tant que frères et maîtres du monde, ils pouvaient tout de même s'autoriser quelques conversations sous un motif diplomatique ou hasardeux. S'entendre avec sa femme pourraient donner des facilités à arranger ce genre de conversations. Et peut-être plus encore lorsque lui-même aurait trouvé une compagne qui accepterait de vivre à ses côtés pour l'éternité qu'ils avaient à vivre et à se réincarner. Il n'avait pas à cet instant combien Amphitrite saurait occuper cette place avec prestance et tendresse quelques temps plus tard, quitte à sacrifier tous les vases du sanctuaire sous-marin que deviendrait Eges après la chute de sa tant aimée Atlantide.

Edit : Avec l'accord de Perséphone, je déclare ce FB terminé

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