Un Maître pour une vie [ Liam & Phoebe]

Je m'appelle Liam Layan et je suis un Paranormal, une personne ou un être ayant un don ou une caractéristique en plus des autres. Certains ont des dons superficiels et des vrais dons, ce qui est mon cas. On dit de nous que nous sommes des "Doubles" car nous pouvons avoir deux dons ou deux caractéristiques. Beaucoup d'entre nous ne savent pas qu'ils ont des dons. Moi, mon don superficiel est la magie et mon vrai don est de pouvoirs faire sortir des lames de mon corps. Ce duo de dons me rend donc faible à toute attaque physique comportant des flammes. Je suis employé par l'Agence afin d'aider les Anormaux à vivre en harmonie avec les Normaux.

Mais comme je pense que vous ne savez pas ce qu'un un Anormal et un Normal, voici un élément de réponse : nous sommes au XXI°s et des Portes se sont ouvertes, laissant des créatures folkloriques surgir dans le monde. Un Anormal est une créature issu des folklores de toutes les cultures. Donc ma mission est assez simple. Actuellement, je rentre à l'Agence pour être assimilé à un nouveau maître.

Lorsque j'ouvre la porte, je suis assez surpris de trouver le grand patron dans la salle d'attente. Warren est le boss de l'Agence, il gère toutes les missions et choisit d'attribuer tel élève à tel maître. Aujourd'hui, je vais rencontrer une personne qui va changer ma vie. Je changerai aussi sa vie. Je le sais. Pour l'heure, Warren pose sur moi un regard perçant, insistant, presque écrasant et je sent d'ici ses talents magiques qui veulent m'infiltrer. Mais je ne suis pas comme ça, j'ai déjà un esprit solide et je sais que mon maître peut briser mes défenses d'un coup. Warren me sourit :

- Bienvenue à l'Agence, Liam Layan. Ton maître patiente dans la salle n°7 , bonne chance et bonne formation.

Je sourit et quitte la salle d'entrée/ d'attente pour le long couloirs menant aux pièces. Je pousse doucement la porte de la pièce n'°7 et je pénètre dans la pièce...

Je suis Phoebé, une nouvelle Maîtresse de l'Agence, mon travail consiste à former nos agents et à l'intégration de ce que les gens appellent les Anormaux. Peu de gens le savent mais j'en suis moi même une et c'est sans doute pour cela, que je déteste ce terme. Je n'ai jamais voulu arriver dans ce monde, mon pouvoir me rend surpuissante, et ironiquement faible, je possède une phobie, c'est l'une des raisons que l'Agence m'emploie mais laissons cela de côté pour l'instant. Comme, je l'ai déjà dit, je suis une Maitresse nouvellement arrivée. Je vais recevoir mon premier agent, un élément prometteur d'après son dossier.

Je l'attends dans la salle N°7, une pièce relativement simple. Un cube dont tout est blanc, du sol au plafond, une table rectangulaire, blanche aussi, situé au quart de distance du mur face à la porte, donnant une étrange sensation. Deux sièges, eux noirs, contrastant avec toute cette blancheur, se trouvent de part et d'autre de la largeur de la table. Je me trouve, assise sur celui le plus proche du mur, attendant cet Agent. Je n'aime pas cette pièce, je la trouve malsaine. Une fois, j'ai posé la question à mon supérieur, Warren, il a sourit et m'a répondu que c'était une bonne chose que j'y sois mal à l'aise. Je me la pose encore même si je pense avoir un début de réponse.

Deux dossiers sont posés, le siens et celui de crimes mystérieux, des rituels précisément. J'étais arrivée en avance, pour être au calme et étudié ces meurtres. Une sale affaire, de nombreuses photos toutes aussi horribles les unes que les autres, la majorité des victimes sont de jeunes enfants de tout sexes et de tout âge, quelques femmes physiquement différentes mais ce n'était pas tout, un catcheur de renom faisait partie des victimes dans les rares hommes. Le seul lien qui les relient n'est autre qu'un rituel. L'Agence n'a rien sur cette cérémonie, aucun culte humain répertorié pour le relier à un Anormal. Toutefois, la manière; dont les personnes sont morte; est physiquement impossible pour des humains normaux même à l'aide de la science, ce qui laisse deux possibilités, un Anormal inconnu ou un Paranormal ayant perdu le contrôle. Autant dire que le dossier est vide, en temps normal, je n'aurais pas du recevoir ce dossier car il exige beaucoup de temps ce que je n'allais pas avoir avec mon nouveau statut, mais voila je suis trop co**e pour refuser. Trente sept morts rien que ce mois-ci, et il reste encore une dizaine de jours pour le finir, le précédent vingt-deux, le rythme accélère et personne d'autre pour prendre. Pour l'instant, hormis nous et certains éléments de la police performants, personne n'a fait le rapprochement, car autre élément notable, les morts sont situés sur une zone géographique vaste, très vaste, le monde entier pour être exacte.

La porte s'ouvre, j'ouvre moi aussi le dossier au niveau d'un marque page, les photos bien gore se dispersent sur la table. Je doit savoir si ce Liam Layan a l'estomac solide, dans une telle pièce, il ne pourra pas les esquiver. Malheureusement pour lui, je n'ai pas le choix, sa formation commencera sur le terrain avec moi, et je dois savoir si je peux compter sur lui, ma vie peut en dépendre.

Effectivement, je peux déceler en lui un grand potentiel, d'une part cela me rassure mais de l'autre cela me mets d'avantage la pression. C'est rassurant car il apprendra très vite, mais si son apprentissage est un échec, se sera entièrement de ma faute. Je me lève et lui tend la main pour le saluer.

"Je me nomme Phoebé, avec un é à la fin, je serais votre nouveau Maître."

Après les salutations, je m'assoie et je l'invite à faire de même d'un geste. Je le fixe intensément dans ses yeux, j'ai besoin qu'il comprenne l'importance de ce premier contact.

"J'ai besoin de vous connaître pour cela, je vais vous poser une série de question. Vous pouvez mentir mais n'oubliez pas, votre survie peut dépendre de moi, si vous me donnez de fausses informations, je pourrais faire de mauvais choix. Préférez renoncer que de répondre, néanmoins certaines questions demanderont une réponse mais je vous le signalerais."

J'attends quelques secondes pour qu'il prenne bien toute la mesure de ce que je viens de lui dire. Bien sur, certaines banalités sont marqués dans son dossier, et je vais commencer par l'une d'elle.

"Pour commencer, une question toute simple, êtes-vous célibataire, ou en couple? et ensuite lisez ceci."

Je lui tend un bout de papier, ma main s'arrêtant au dessus des photos, un geste vicieux de ma part, je l'admets mais nécessaire. Sur ce papier il y a une petite énigme, assez simple quand on y réfléchit bien.

"Bien entendu, la question posée sur ce papier est obligatoire"
Un sourire sadique se forme sur mes lèvres

Je fixe Phoebé pendant quelque secondes, gravant son visage dans ma mémoire.Après lui avoir serré doucement la main, je prends ensuite photo et la regarde en détail, le corps d'un enfant, démembré. Je régresse mon envie de brûler ce papier tout en le reposant puis en m’intéressant à ce que Phoebé me dit, je réponds :

- Enchanté maître Phoebé...

Écoutant la suite, je fixe une image dont le décor m'est familier, le devant d'une épicerie toujours ouverte dans ma rue. Je la place avec les autres en tenant en compte du fait qu'elle est la plus récente et que cette affaire s'étale sur trois mois. Phoebé me signale que je ne ferais pas mieux de lui mentir, que ma vie pourrait découler de ses choix. Elle commence par un question assez simple : suis-je en couple ou célibataire. Je souris, au vu de mon âge, de ma nature et de mes goûts, je suis seul :

- Je suis célibataire. La personne à qui je doit de manipuler l'occulte m'as un jour dit que l'amour pouvait être force et faiblesse.

Je lui offre un sourire qui se veux franc. Toutefois, je suis apeuré, de par cette pièce, et par ces photos. Je prends ensuite un bout de papier où l'énigme est inscrite, jaugeant mentalement ce que je pourrais y répondre. Et je réponds :

- Je sauverais ma fille. Pour moi, un parent ne doit pas avoir à mettre son enfant en terre. Je sais que ma mère approuverais que je préfère sauver ma fille plutôt qu'elle-même car ça fait partie des valeurs qu'elle m'as inculquée.

Je regarde ensuite intensément les photos. Bien vite, j'arrive aux mêmes conclusions que Phobé de son côté. Soit un Anormal, soit un Paranormal. Les Paranormaux ont accès à toute formes de combats et beaucoup d'Anormaux sont sages, mais bestiaux pour certains. Je sonde magiquement la photo, l'empreignant d'une aura bleue. Je passe toute les photos aux peignes fins. Je trouve de légère trace de runes de ralentissement sur chacune d'elle. Je fronce les sourcils puis regarde mon maître en levant poliment la main pour demander la parole, j'enchaîne :

- Il y a des runes de ralentissement placés autour des victimes, la révélation d'aura est formelle. D'après mes connaissance en runique, je puis seulement affirmer que c'est une seule runes reproduite à l'identique. Une rune seule disparaît au bout de trois heures, ce qui implique que chaque photo a été prise 2h50 au moins après leur traçage car c'est le temps à partie duquel les runes sont magiquement invisible...

Je place un peu d'aura sur chaque photo, révélant les runes de ralentissement. Cette affaire avancera probablement grâce à ça, je n'en sais rien. Quelque chose me turlupine fortement. Je pense que nous avons à faire à un Paranormal à double nature comme moi. Ce qui inclut qu'il est aussi magicien et qu'il possède une forme bestiale.

Lyam me serre la main doucement, un mauvais point pour lui, je suis une femme mais la vie m'en a tellement fait baver que ce genre de chose m'énerve malgré moi. J'ai comme l'impression que les hommes qui le font me prennent de haut, c'est mon ressentiment s'est comme ça, je n'y peux rien. De plus, les membres de l'Agence, pour des raisons évidentes, sont tous habitués à se battre, hormis les secrétaires, toute les femmes sont dans le même cas que moi. Une chose que je lui dirais plus tard, cela lui évitera des ennuies avec certaines.
Bon point pour lui, il a réussi à prendre une photo sans tomber dans les pommes. Autre bon point, il a blémi malgré lui, ce n'est donc pas un sociopathe, il ressent de l'ampathie.

Lyam sourit à ma première question, et je constate que celui qu'il a formé à du être malheureux en amour, c'est le genre de stupidité que l'on apprend à ses élèves ou à ses enfants lorsque l'on est dans ce cas. Ce n'est pas que se soit faux, l'Amour est à la fois une force et une faiblesse mais c'est oublié une caractéristique fondamental de tout être vivant dit évolué, les sentiments. Je hausse les épaules, il apprendra de lui même.

"Celui qui vous a appris ça, n'a pas tord mais cela ne fonctionne pas comme cela, les sentiments ne se controlent pas. Dans notre métier, nous avons besoin de nous confier pour évacuer, je serais là aussi pour ce genre de choses mais vous verrez vite, que vous allez avoir besoin de plus, une personne spéciale ou une activité pour vous défoulez. A vrai dire, c'est fou, le nombre d'homme de l'Agence qui vont voir les prostitués..."

Je l'observe pendant qu'il lit et réfléchit à ma petite énigme, je m'attends pas à qu'il me donne la bonne réponse, rare sont les gens qui le peuvent, ce n'est pas une question de logique mais de vécu. Et comme prévu, sa réponse n'est pas celle que je souhaite, même aussi argumenté. Mon expression se fait amusante, rien qu'à elle, Lyam doit comprendre qu'il s'est trompé.

"Votre réponse ne manque pas d'argument, mais si je remplaçait votre mère par votre fils?"

Le voila dans une impasse, je me demande s'il va abandonner, mais finalement, je ne le crois pas, avec ça, je suis sûre qu'il comprendra sinon je serais fortement déçue.

Il se met à étudier les photos, il tient le choc. Bien plus que je ne le pensais, mais ce n'est juste l'achat des chaussures, le grand bal arrivera malheureusement rapidement, à son allure, un nouveau meurtre devrait arriver bientôt. Il me surprend, mais d'une façon totalement inatendu, j'ai envie de rigoler mais il a fait avec tellement de sérieux que se serait lui manquer de respects. Je me contente de lui répondre simplement.

"A votre avis, qui a pris ces photos? Quand les Anormaux sont apparus sur Terre, on traitait leur cas comme les autres, cela a fait beaucoup de morts dans la police. C'était nouveau, le temps de s'organiser, beaucoup d'accident ont eu lieu. Dont certains récurents, certaines magies, quand elles prennent fin, ont parfois des résultats étranges surtout dans le cas des Anormaux, ce monde est différent du leurs, certaines choses ne réagissent pas comme prévu, pour faire simple, de nombreuse morgues et cimetières ont été détruits. On applique un sort de ralentissement de 24h sur les cadavres que l'on soupçonne d'avoir été tué par un paranormal ou un Anormal. Le temps d'étudier le corps, bien sur, avant de l'appliquer, les policiers Paranormaux font une expertise avant pour diverses raisons que vous imaginez."

Je range les photos, j'ai eu ce que je voulais de ce côté ci. Je vais donc continuer l'entretien

"Bien continuons. Quels sont donc...un instant s'il vous plait".

Mon téléphone sonne, c'est Warren qui m'appele, je n'ai pas d'autre choix que de répondre. J'ai un mauvais pressentiment et vite confirmer. Un nouveau meurtre, à New York. Je n'ai même pas le temps de demander se que je faisait de Liam Layan qu'il me dit de le prendre avec moi. Je vais pour protester mais il me racroche au nez le sal**d. Il a beau être mon chef, il me fait toujours le coup quand il s'est que j'ai raison mais ne veux pas se justifier. Je soupire

"J'espère que vous n'avez pas le mal de la magie de déplacement rapide. Nous allons à Empire State Building. Notre tueur est passé à la vitesse supérieur, il a fait un massacre mais en contrepartie, nous avons des vidéos..."

Je l'ai dit comme si de rien n'était mais cela ne me plait pas du tout, c'était le pire des scénarios et les vidéos de surveillances n'étaient qu'un maigre réconfort.

Mon regard se porta sur la personne nous guidant. Malgré le raffut incessant de la grande ville Etat-Uniennes, j'arrivai à trouver la concentration nécessaire à tout magicien efficace. Mes aptitudes spéciales permettaient à mon cerveau de se concentrer sur un problème tout en répondant à d'éventuelle questions. Ainsi, je me repassais le court extrait de mon entretien avec Maître Phoebe afin de répondre ne priorité à son énigme. Me saisissant de mon bloc notes, j'arracha une feuille et y inscrivit ce que je vit comme la dernière réponse, bien que je n'avais aucun arguments à apporter, j'inscrivit donc à l'encre rouge : " Il n'y a aucune réponse possible à votre énigme."

Je força l'allure, parvenant juste à glisser discrètement ma réponse dans la main, ralentissant afin les suivre sans qu'ils ne me distance, j'examinais tout mon environnement avec mon aura magique. J'admirai aussi la vue sur la ville, tout à fait magnifique. Un assaut mental essaya de me corrompre. Érigeant des défenses mentales, je regarda son origine : un faible coup de mon maître, vite reprit par une personne dans notre dos. Je lança un sort pisteur sur cet assaut mental qui ne cessai de me tirailler, affichant une mine neutre, inexpressive. Je suivait tout de même Maître Phoebe.

Nous débouchâmes sur une salle maculée de sang, les cadavres jonchaient le sol, tous amputée. Des traces de griffes et de crocs présents sur tous les meubles. Mon aura réagit directement, une répulsion m'envahit, mon être n'aimait pas cet endroit. Je m'approcha d'un cadavre, regardant chaque détail avec l'oeil humain puis le criblant à l'aura. Parlons-en tiens, de mon aura : c'est une des plus ancienne, l'aura de la mer ou Don d'Oceanos. Elle est assez présente sur terre, formant 75% des auras terriennes. C'est une puissante aura de combat, mais elle reste meilleure pour les charges énergétiques. Donc, comme je le dit, je passe au peigne fin la scène à coup d'aura. Une sphère d'aura noire attire mon attention, aussi je me dirige vers elle et la regarde : elle essaie de tout dévorer. Une aura noire, dévorant tout sur son passage, si elle parvient à se nourrir des autres auras, nous en serions tous affaiblis et incapable de résister à quoi que se soit. Je trace donc ce qui s'appelle des " Runes Mur". C'est une protection magique appris à tout débutant par celui qui l'initie à la magie afin de pouvoir protéger, soi-même ou quelqu'un d'autre. Ce sortilège de bas niveau peut être renforcé par cinq couche de runes et je les estimes suffisantes pour contenir l'aura noire. Je place donc toutes les couches nécessaires. Je remarque le regard de mon Maître posé sur moi, l'air d'attendre quelque justifications. Je lance un maigre sourire et place ma main derrière ma tête pour me gratter le cuir chevelu...

Je suis satisfaite de mon élève, malgré le temps que cela lui avait pris, Liam me donne un morceau de papier avec la bonne réponse dedans. Notre boulot exige de faire des choix parfois impossible, une triste vérité. On ne peut sauver tout le monde, un jour il sera confronté à pareil situation. Une partie de mon rôle est de le formé à ça, malgré tout nombreux ceux qui ne supportent pas une telle pression de vie. Nous, les étrangers de cette planètes, nous pouvons être tellement puissant que parfois sacrifié quelques innocents pour arrêter un malfaisant est parfois nécessaire. Personne ne pourra supporter ce fardeau à sa place, cette affaire ce dirige malheureusement vers une telle éventualité.

"C'est ce que j'attendais, vous avez bien répondu. Vous devez te demander pourquoi je vous ai posé une telle énigme. C'est très simple, notre métier nous pousse à marcher sur les cadavres d'innocents. Nous ne pouvons pas sauver tout le monde, parfois nous sommes obligés de sacrifier des innocents pour en sauver un nombre bien plus important, ce poids pèse sur notre conscience. Je vous le dit tout net, oubliez l'utopie de sauver tout le monde."

Bien sur tout n'est pas noir dans ce travail, nous vivons des choses parfois extraordinaire. Je suis peut être idiote, mais parfois un simple sourire, un simple mot ou un remerciement d'une personne que j'ai sauvé m'enlève ce poids. J'ouvre mon portefeuille et lui donne une photo d'un couple et d'un bébé, au dos il y a écrit "Notre gratitude éternel".

"Nous avons sauvé ce bébé d'un Anormal. Pour son anniversaire, ces parents m'envoient une photo de lui. Il y a du bon aussi dans ce que nous faisons."

Nous arrivons à l'Empire State Building, magnifique immeuble dans une non moins impressionnante cité. Ce n'est pas la première fois que je vais à New York, que se soit pour mon plaisir personnel ou pour le travail. J'aime toute cette vie. Des journalistes font comme un mur compacte devant le parvis, la police leur bloquant l'accès. Je me présente à un agent qui nous y fait entrer.
Malédiction, des traces sur les murs sanglant, des coups de griffes, un carnage. Alors qu'avant nous avions un rituel certes sanglants, là nous avons les deux. J'attends de voir les vidéos des caméras de surveillance pour savoir si c'est un simple pétage de plomb ou une conséquence, peut être avait-il été surpris en plein acte et avait du éliminer un témoin, mais dans un tel immeuble, le nombre de témoins augmente drastiquement, sans compter que la sécurité avait du intervenir.
Lyam remarque la sphère noire et l'enferme dans cinq Runes Mures. Je le regarde faire et il me répond d'un petit sourire et se gratte la tête comme gêné, mais je m'y trompe pas, il est fier de lui. Je ne peux pas lui reprocher, je fus comme lui jadis. Non, en y réfléchissant bien, je voulais bien faire, non pas pour bien me faire voir comme lui, mais pour montrer qu'un Anormal pouvait faire ce métier. J'ai commis de nombreuses erreurs et il en commettra aussi mais nos motivations sont différentes. Je regarde un agent, il me fait un signe de la tête, ce n'est pas la première fois que je travail avec, c'est un excellent paranormal et expérimenté, il a compris qu'il avait à faire à un bleu, il a l'habitude des jeunes.

Je concentre une boule de feu dans ma main droite, puis elle s'éclate en cinq plus petites partant chacune dans une direction différente. Elles détruisent toute des boules noires dont la sienne. Et il y en a d'autre, mais ce n'est pas notre taff de les détruire, ni de les étudier pour l'instant. Je me dirige vers l'agent, je le salue et lui présente Liam. Il s'appelle Tex Murphy comme ce héros de jeux vidéos. Il me taquine gentiment sur ma nouvelle fonction, il m'a connue jeune débutante comme mon élève actuellement. Il nous entraine vers l'ascenseur et nous nous dirigeons au dixième étage. Je vois une femme de chambre en sanglot, ces vêtements sont tachés de sang et de vomi sans doute, il y a des survivants, au moins.
Nous sommes devant la porte, je tends mon bras pour stopper Liam.

"Cette fois ci, pas de prise d'initiative, si vous remarquez quelques choses dite le nous et on avisera...ensemble"

J'appuie bien sur le mot "Ensemble", je veux lui faire comprendre qu'il n'est pas sur la touche mais qu'il ne doit pas non plus en faire qu'à sa tête. Tex se met un mouchoir sur le nez avant d'ouvrir la porte, j'imagine une odeur d’entrailles et de pisse. Raté, bien que présentes se ne sont pas elles qui prédominent, c'est pire de ce que je pensais, cet odeur ne vient pas du cadavre. Le rituel n'a pas différé hormis une chose, la tête est encore intacte.
La scène se compose ainsi, les deux cuisses et le bras droit forment un triangle, en son centre se trouve la tête, habituellement coupé en deux, sans la cervelle. Le tronc est suspendu au plafond, attaché par les entrailles du mort, le bras gauche prend place à la place de la tête, les jambes à la place des bras quand au pieds eux, se trouvent aux niveaux des hanches. Le Tout est maintenu magiquement mais la magie n'est que temporaire, ce qui explique pourquoi on trouvait les membres par terre dispersé, il doit y avoir un effet de répulsion quand elle prend fin.

Une flic, d'âge mur, blanc comme un linge vient nous voir. Elle nous montre un dessin, le portrait robot dressé par les témoins survivant. Le coupable est de petite taille hormis son coup qui semble long et fin. Ses bras son courts mais épais, il ne semble pas avoir de jambes, et de longue griffes forment ces doigts. Je regarde le plafond, et je fais le parallèle entre les morceaux de corps et notre tueur. Aucun doute, l'ensemble le représente regardant la victime par terre. Je demande la taille approximative de l'Anormal, et la dame me réponds celle d'un enfants sans plus de précisions avant de s'enfuir ce qui explique la majorité d'enfants parmis les victimes. Je regarde mon élève, fier, il tient le choc.

"Liam, trouvez l'origine de cette odeur."

J'ai bien ma petite idée, mais je voudrais confirmation. Le tueur semble prendre l'apparence de ces victimes. Celle qui précédait le catcheur, était une magnifique jeune femme.