Noirs désirs [Quête Ayol]

Les flots du pacifique sud son déchainés en cette chaude soirée. Le ciel semble aussi être de la partie. Sa noirceur était zébrée par instant d'éclair bref mais extrêmement lumineux et le tonnerre grondait par à coup, comme si deux géant luttait dans le ciel pour faire résonner un énorme fracas. Ce n'était pas un temps agréable, loin de là. Certains vous diront que c'était Zeus et Poséïdon qui déchainait ainsi les éléments mais à dire vrai, il ne s'agissait que d'un simple caprice météorologique. Peu d'homme aurait osé s'aventurer sur une embarcation par ce temps mais quelques fêlés osaient tout de même bravé le courant violent. En avançant de plusieurs dizaines de mètres, on pouvait distinguer une petite île au loin. Ce lopin de terre n'était indiqué sur aucune carte maritime, ni connue du grand publique. C'était simplement un bout de continent perdu en plein milieu des mers, tel une aiguille au milieu d'une botte de foin. C'est dans ce cadre peu idyllique que se trame de sombres plans qui risquaient de bouleverser l'ordre établit dans l'univers par les dieux mais cela n'était cependant pas encore pour tout de suite.

En approchant de plus en plus de l'île, on pouvait constater que la végétation y régnant était luxuriante. De grandes créatures y vivait car on pouvait apercevoir certains arbres qui se pliaient au loin sous l'effet d'une poussée qui n'avait rien avoir avec le vent. Ce paradis perdu renfermait peut-être quelques créatures qui avaient totalement disparu de la surface du globe, excepté ce lieux isolé et reclus de la société de cette époque. Pour le moment ce n'était pas l'île en elle même qui nous intéressait mais un pan de roche située sur sa côte et qui était en partie balayée par ses flots, surtout lors des marées hautes ce qui était actuellement le cas. Ce pan de roche renfermait une grotte seulement accessible par la mer en cette heure. Un petit ponton était aménagé devant l'entrée et deux hommes montaient la garde à la lueur d'une chandelle. Les deux hommes étaient massifs et leurs muscles volumineux. On comprenait tout de suite en les regardant qu'ils étaient tous deux de véritables forces de la nature, tailler dans le granit et dont la puissance pouvait broyer un homme en moins de temps qu'il fallait pour dire "Titan". Deux tels colosses gardant l'entrée d'une grotte ne pouvait signifier qu'une seule chose : il y avait en son sein quelque chose d'important. Peu de personne savait ce qu'il s'y tramait mais la présence des chevaliers noirs si loin de l'Ile de la Mort ne présageait rien de bon. Quelles terribles choses se tramaient sur cette mystérieuse terres perdues ? Ayol le réceptacle de l'âme du Titan Hypérion était l'une des rares personnes à en avoir une petite idée ! Ce fut donc pourquoi nous retrouvons ce valeureux combattant qui prenait la direction de ce fameux endroit !

Ayol ne faisait pas dans la dentelle. La décapitation était tout un art et pour faire dans la discrétion et l'infiltration précise, il allait devoir repasser. Le réceptacle de l'âme d'Hypérion ne semblait pas vouloir épier discrètement mais simplement faire un gros carnage. Libre à lui de faire ce choix mais il ne devait pas se plaindre par après de se faire agresser par un régiment de chevalier noir enragés et prêt à en découdre. Pour l'heure, seuls les têtes des deux soldats noirs restaient sur le sol, l'air hagard et leurs yeux fixant le Titan comme ceux d'un juge prêt à condamner une personne à la peine de mort. La pluie tombant sur ces crânes morts donnaient également l'impression qu'il pleurait mais ceci n'était qu'une simple allusion. Ayol pouvait à présent s'engouffrer dans la caverne. L'entrée n'était plus garder et il ne risquait pas de rencontrer de garde avant un petit moment. L'intérieur de la grotte était plus large que ce que l'entrée avait laissé supposé. Un couloir d'une vingtaine de mètres de larges s'étendait devant les yeux du réceptacle titanesque. Des petites gouttes d'eau tombait du plafond dans un plic ploc incessant qui pouvait vite taper sur le système des guerriers les plus nerveux. Un vent frais circulait dans le couloir et semblait provenir de quelques petites failles qui parsemait le plafond lisse de la caverne. Par instant le vent s'infiltrait dans ces trous et produisait un son comparable à celui que l'on entendait posant son oreille contre la coquille de certains coquillages marins.

Tout en avançant les flammes qui illuminait le passage d'Ayol commencèrent à s'éteindre comme si on venait de les souffler. Ce petit détail aurait peut-être le chic ou non d'attirer l'attention du Titan. L'obscurité continuait de tomber à chacun de ses pas pour finir par recouvrir complètement les alentours. Il faisait plus sombre que la couleur charbon mais cette pénombre n'avait rien de naturel comme si une ombre s'était abattue sur la position d'Ayol dans un rayon de 5 mètres tout autour de lui. S'il voulait avancer, le jeune garçon se serait vite rendu compte qu'il était bloqué par une sorte de mur invisible, de même en faisant marche arrière. Le Titan était littéralement enfermé dans une prison d'ombres. Cela n'aurait été qu'un détails s'il n'avait pas ressentit la sensation d'être étrangler et de ne plus avoir d'oxygène. Qu'était ce donc que ce phénomène ? Ayol sentait à présent une sensation étrange. Comme si quelque chose traversait son ventre et trifouillait à l'intérieur de sa chaire et de ses organes. Ce n'était pas une sensation particulièrement douloureuse mais ce n'était pas pour autant très agréable. Qu'allait donc faire Ayol pour s'en sortir ? Il n'avait que l'embarras du choix ! Seul le Titan pouvait le faire et il fallait bien entendu qu'il fasse le bon !

Ayol venait d'utiliser son cosmos pour se débarrasser de l'ombre mystérieuse qui fouillait son corps. Était-ce une bonne chose ou une mauvaise ? Il finirait par le découvrir tôt ou tard. L'important pour lui était de sortir de la grotte. Un bref flash lumineux venait de lui indiquer que la sortie était toute proche. Ce phénomène n'était pas dût à la lumière du jour ou à une quelconque flamme mais seulement à un éclair, le dernier, qui venait de zébrer le ciel dans une ultime fougue de la tempête qui avait frappé la région. Le temps devenait plus clément mais la nuit était toujours bien présente. La nuit facilitait toujours les infiltration. Caché dans ce manteau de noirceur, il était plus simple de se mouvoir incognito mais la discrétion était elle vraiment la voie qu'Ayol souhaitait employer ? Seul le réceptacle de l'âme du Titan pouvait donner une hypothétique réponse à cette question. Sortant de la grotte, Hyperion pouvait voir de ses yeux qu'il se trouvait dans un petit couloir entouré de roches à la végétations luxuriantes. En continuant une trentaine de mètres et en arrachant moult ronces et racines pour se dégager un passage, le jeune garçon pouvait découvrir de ses yeux ébahit une immense cuvette rocheuse.

La cuvette en question faisait une bonne cinquantaine de mètres de profondeurs et la pente était assez escarpée. En son centre se trouvait une sorte de vieux temples pyramidales pas si éloignée de l'architecture Aztèque dont la principale caractéristique était d'avoir été construit en marbre rouge. Le plus haut point de la construction culminait à 20 mètres au dessus du sol. Tout le long de l'escalier menant à son sommet et aux alentours du bâtiment, trônait d'immense pique dont le bout incandescent était illuminé par des flammes aussi noir que la nuit. Voici les seuls détails que pouvaient apercevoir le Titan de sa position et il lui faudrait arriver toute en bas pour espérer en voir un peu plus. Tenter de sauter en bas était une mauvaise idée pour deux raisons. La première étant que la chute risquait de faire assez mal et la seconde était qu'Ayol ignorait totalement où il allait et tomber et surtout avec qui. C'était du hasard et cela pouvait très bien se retourner contre lui. Tenter de descendre à la forces des bras et des jambes étaient totalement impossible : les pentes étaient si escarpées que même un alpiniste chevronné ne pourrait la descendre.

La seule solution qu'il restait à Ayol était d'emprunter le petit chemin qui descendait sur le côtés et serpentait jusqu'en bas. Le seul hic c'était que deux chevaliers noirs montait la garde en haut du chemin et tout en bas et que des indigènes locaux, à la peau d'ébène, à la musculature athlétique et armée de lance, parcourait également de long en large le chemin. Le réceptacle de l'âme d'Hypérion allait devoir ruser pour arriver jusqu'en bas à moins qu'il ne préfère la manière forte ce qui risquait malheureusement d'attirer toute l'attention sur sa titanesque personne ce qui n'était peut-être pas la meilleure des solutions mais peut-être celle qui lui convenait de mieux. Tapis derrière un arbre, le jeune garçon pouvait entendre les deux Chevaliers noirs qui gardait l'entrée du chemin échanger une information.

" T'as entendu ? Il parait que quelqu'un n'a pas respecté le test de la grotte. Ils vont envoyer quelques hommes pour vérifier que personne n'a tenter de venir voir ce que nous faisons depuis maintenant des années sur cette île.. Tu crois vraiment que quelqu'un tenterait de pénétrer ici ? Il faudrait être totalement fou ou inconscient."

Ayol était trop fortiche ! Il avait réussit à agripper à une liane pour se laisser descendre et faire s'écrouler une caverne sur deux chevaliers noirs. Quelle puissance et quelle idiotie de se couper ainsi d'une possible retraite tout en créant un boucan d'enfer alors que les deux hommes ne représentaient pas une véritable menace de pas leur précédente position. Ce qui devait être une mission d'infiltration ressemblait plus à un véritable carnage de violence gratuite. Ayol cherchait-il vraiment à espionner et mettre un terme aux agissements des chevaliers noirs ou cherchait-il simplement à montrer la supériorité de ses pouvoirs et à enlever la vie à des êtres humains de façon purement gratuite ? Seul le réceptacle de l'âme d'Hypérion le noir pourrait nous éclairer sur ce sujet. Une fois au sol, le Titan se retrouva bien vite encerclé par des indigènes et le plus massif d'entre eux, musculairement parlant, se présenta sous le nom d'Agish. Il était toutes fois étonnant de constater que des indigènes d'une île perdue de ce côté du monde connaisse le nom d'Hypérion ainsi que l'apparence physique de son réceptacle mais bizarrement c'était le cas ! Ensuite, Ayol fut prit d'un étrange maux dont les indigènes ne connaissaient pas l'origine et dont ils fichaient éperdument puisque l'ennemi était affaiblit ! C'est alors qu'un homme sortit de l'obscurité au sens propre du terme. Il n'était pas sortit d'un puissant mais réellement de l'ombre des indigènes.

L'homme avait la peau de la même couleurs que les sauvages et étaient vêtu de façon similaire. Il portait cependant un large masque de cérémonie taillés dans ce qui semblait être du bois et recouvert de peau d'animaux et peut-être même d'êtres humains. Il tenait dans sa main gauche un long os taillés à la manière d'une canne et d'un bâton de shaman. Sur le pommeau de l'objet on pouvait voir que l'on avait incrusté, voir même fusionné, l'os et une pierre précieuse de couleur noire, aussi sombre que la nuit elle même. L'étrange sorcier leva son bâton leva son bâton en l'air et commença réciter une litanie dans une langue inconnue de Ayol. Ce dernier sentit alors son cosmos lié à l'ombre s'échapper de son corps et rejoindre le sommet du bâton du Shaman. Cela dura quelques infimes secondes mais le réceptacle d'Hypérion ressentit qu'on venait de lui voler une partie de son pouvoir aussi facilement que l'on volait une sucette à un enfant.

- Trainez ce chien galeux jusqu'à la cellule du temple. Dans son état, il ne pourra pas vous faire grand mal. La cérémonie va bientôt commencer et la présence de cet être indésirable pourrait bien nous servir bien plus qu'il ne peut l'imaginer lui même !


L'homme disparu de nouveau dans les ombres et l'indigène musclé ainsi qu'un autre de ses comparses soulevèrent Ayol pour le trainer tout le long du chemin. La marche dura une bonne dizaines de minutes. Le Titan fut ensuite emmené devant le temple, puis trainer dans une rigole avant d'être balancé dans une petite fosse remplie d'eau de pluie, de sang et aussi de restes d'humains flottant si et là. Apparemment, le réceptacle d'Hypérion n'était pas le seul fou à avoir tenter de braver la folie qui régnait dans ce lieu !