Quête Chico : A la recherche de son identité !

Hélène et moi avions passé un accord.

Je mettais engagé à lui livrais son épée au dirigeant de la ville de Calais. Pour cela je devais gagner la ville dans les plus bref délais. Laisser ma clothbox me briser évidement le cœur mais je n'avais pas le choix et puis Hélène avais su me rassurer avant mon départ par ses paroles. Il y a avait tout de même un point positif dans mon aventure. J'avais reçu le collier de mon père, l'orfèvre avait tenu sa parole. A peine avais_je franchi la porte de l'atelier que je l’attrapa de ma main droite, et le contempla un petit instant. Je le scruta avec beaucoup d'attention. Ce petit médaillon avait beaucoup d'importance à mes yeux, c'était la seul trace laissé par mon père qui avait disparu.

On pouvait y voir un père et tenant son fils ensemble et heureux. En voyant cela, je me rendis automatiquement compte que le père en question n'était qu'autre que mon père, Pan Campbell. Puis je retourna et y vit une inscription.

« Pour Camille, mon fils »

Mais également ma date de naissance. J'espérais trouver des réponses me menant à d'autre rencontres mais, apparemment je touchais au terme de mes nombreuses recherches. Après avoir fourni beaucoup d'efforts, j'avais retrouvais mon identité et atteint mon objectif, mais il était clair que je ne pouvais pas rentrer au sanctuaire de la déesse Athéna sans mon armure. Et puis, je me devais d'honorer ma parole envers cette femme. Effectuer la livraison d'un épée,

Selon l'orfèvre, c'était une tâche qui s'avérait sans grande difficulté majeur. Je ne pouvais que l'espérais car sans mon armure du Dragon, j'étais sans défense. Mon désir le plus cher était d'éviter les problèmes et de perdre cette épée maladroitement en cours de route. Il en allait de ma propre armure. Je ne devais pas la perdre et souhaiter avant tout réussi cette mission.

Sans attendre un moment de plus, je quitta prestement l'atelier d'Hélène tenant fermement de mes deux mains l'épée enroulée dans le tissus. Je commença alors mon voyage en direction de Calais. L'orfèvre avait sur un point raison, se rendre a pied à Calais mettrais des heures, je préférais suivre son conseil. Me rendre dans la ville de Calais sur une monture. En trouvais_une s'avérait une tâche moins facile. Marcher semblait pour moi la seule option pour le moment. C'est alors qu'au bout d'un long moment de marche et de solitude, j'entendis au loin un fracassement de sabots. Je m’arrêta un bref instant et me retourna.

Je vis arrivais une voiture tirée par de deux cheveux. Ma chance ! J’espérais que son prioritaire m'est vu sur le chemin sinon j'étais encore bon pour la marche. Sur le bord de la route, je lui fit signe de main.

«_ Hep s'il vous plait ! »

La vieille carriole avançait calmement au rythme de la marche. Une marche cependant rapide. Les chevaux qui y était atteler était de bonne bêtes puissantes et endurantes capable de tirer de lourdes charges sans se fatiguer et ce sur de longue distance. L'homme qui tenait les rênes s’appelait Baptise. Pas besoin de connaitre son nom de famille, il n'avait aucune important. C'était le cocher qui était également une sorte de passeur, un peu comme celui des enfers mais d'un tout autres genre car ses passagers à lui étaient bien vivants et ne partaient pas forcément vers un monde meilleur. En effet, à l'arrière de sa carriole était aménagé une sorte de cage où était entreposé quatre individus enchaîné. A leur mine patibulaire, on comprenait tout de suite qu'il s'agissait de malfrats de la pire espèce. Baptise avait la lourde charge de passer dans tous les villages des environs pour amasser tous les bandits, escrocs, pilleur, voleur, violeur, .... et les ramener à Calais pour les mettre au bagne ou les exécuter. Le résultat n'était pas son problème. Une fois son "colis" livré, il s'en lavait totalement les mains. La lie de la société se trouvait derrière son dos et il gardait toujours une main pas loin de son propre coutelas au cas où l'un de ses malveillant passager s'évaderait et tenterait de lui tordre le cou. Mieux valait être prudent avec cette graine de voyou. L'air sec, de corps comme d'esprit, Baptise était doté d'une longue chevelure noire et grasse, ainsi que d'un nez aquilin qui lui donnait assez bien le profil de la fonction qu'il exerçait. Ses grandes oreilles décollées était cachées par sa chevelure qui paraissait lourde. Il entendit le bruit d'un homme qui l’appelait et il fit d'abord mine de ne pas s'y intéresser mais malgré tout, c'était un homme bon. Après avoir dépassé Chico d'une dizaine de mètre, il s'arrêta et descendit de sa carriole son épée à la main. Il s'avança en direction de l'homme qui l'avait hélé. A l'aide de son arme, il lui fit signe de s'avancer et une fois que ce dernier se trouvait à sa hauteur, il lui parla de sa voix grinçante.

- Ça vous prend souvent de héler les convois importants ? Qu'est ce que vous voulez ? Vous approchez pas ou je vous passe au fil de mon épée ! Je me méfie ! Des fois que vous essayerez de me tendre une embuscade.

Rien que le fait de prononcer sa dernière phrase donna à Baptiste l'impression d'être menacer ce qui le fit se tenir encore plus sur ses gardes. Il pointait le bout de sa lame en direction de Chico en essayant d'avoir l'air menaçant ce qui lui donnait sur l'air ridicule. Avec un visage pareil, les seuls personnes qu'on pouvait effrayer, c'était les petits enfants ou les jeunes jouvencelles.

Par chance,

Le cocher avait entendu mon appel et sa calèche avait stopper sa marche. Mais, je ne vis néanmoins pas venir le malentendu. D'un simple geste de la pointe de son épée, il me fit signe de m’avancer et rapidement, ce dernier descendit de la carriole. Il brandissait son épée comme une fillette mais bon c’était ma seul chance de gagner Calais au plus vite et puis je ne refusais pas un peu de compagnie. Mais avant tout chose, je devais dissiper ses doutes et le convaincre de me faire monter dans sa veille carriole. Je m'interrogeais, avais_je vraiment une tête d'une petite canaille. J'essayais tant bien que mal d'apaiser sa méfiance à mon égard.

«_ N'ayez aucune crainte, je suis pas un brigand bien au contraire. »

Je jetais un coup œil discret sur la veille calèche. A l'arrière, je vis une genre de cage et à l'intérieur de celle_ci était entreposé quatre individus lié par une grosse chaine en fer. J'hésitais un bref instant, devais_je monter dedans si on me le proposait risquant de mettre en péril ma cargaison. J'en prenais le risque. C'était tout de même mieux que de marcher seul sur le bord de la route, pour gagner la ville de Calais deux jours après, épuisé. Mais je devais m’assurer avant toute chose que la calèche de ce brave aille bien à Calais. Sinon, j'avais involontairement stoppé cette calèche pour rien.

«_ Je dois me rendre au plus vite dans la ville de Calais pour une affaire, peut_être y passer vous pour effectuer votre noble activité ? je vous en prie aidez-moi... »

Je croisais les doigts pour qu'il la réponse soit positive et qu'il me trouve une place assez loin de ces bandits. Sinon, j'étais encore bon pour la marche.

Pas un brigand ? Étrange ! C'était exactement ce qu'un brigand ou un malandrin dirait pour se blanchir. A première vue, il ne portait pas de sac contenant des objets de valeurs. Il n'avait pas une mauvaise trogne et ne paraissait pas sale sur lui ni même de souffrir de la faim ou d'avoir contracté une maladie contagieuse. Baptise s'approcha de plus en plus pour le dévisager jusqu'à ce que la pointe de sa lame ne soit plus qu'à quelques millimètres de celle de Chico. Il abaissa finalement son épée et la reposa dans son étui à sa ceinture. Il éternua ensuite en pestant contre le pollen des fleurs. Il s'essuya d'un revers de sa manche collant au passage une sacrée trainée de morve sur son vêtement, trainée qu'il ne remarqua pas soit dit en passant mais qui était en tout cas parfaitement visible pour le guerrier porteur de l'amure du dragon. Le convoyeur de prisonnier allait se mettre à parler quand une autre voix décida de se faire entendre. Une voix grave et qui provenait de la cage de la carriole.

- Hé mon gars ! T'as pas envie de mettre un bourre pif à c'te vieille sorcière de lui voler ses clé et de nous ouvrir la porte. J'ai un beau tas d'or enterré à quelques kilomètres d'ici et je serai heureux de le partager avec toi. J'ai rien à faire là dedans. Allez soyez bon laissez moi sortir. Je crois que le type à côté de moi s'est fait dessus et ça le fait rire, c'est atroces !

Baptise saisit un bâton accroché sous la carriole et il se mit à frapper l'homme derrière les barreaux à l'aide de son long bout de bois. Très bêtement le malandrin saisit le bâton et le tira vers lui ce qui amena le pauvre Baptise à venir s'écraser le nez le premier sur la cage. Le prisonnier laissa tombé le bâton en se marrant comme une hyène. En attendant ses rires, Chico pouvait croire que le bagnard allait s'étouffer par son propre amusement. Finalement il cessa de rire et pendant que Baptise se roulait sur le sol en serrant son nez ensanglanté.

- Bah finalement j'aurai ptêt pas besoin de ton aide, mon gars. Je crois que je pourrai le maîtriser rien qu'en étant enfermé ici et j'arriverai même à lui prendre ses clé. Et la sorcière, t'es vraiment une lavette. J'ai rarement vu ça ha ha ha ha. Quel pauvre tache, je vous jure !

Baptise se releva le nez en sang en se tenant comme il pouvait à l'avant de sa carriole. Ses vêtements étaient recouverts de poussières et de boues. En bref, ce mec devait vraiment être l'une des personnes les plus poisseuse que Chico avait dût rencontrer dans sa vie. Le convoyeur semblait attirer à lui tout seul toute la guigne du monde. En se relevant, il manqua de retomber par terre mais il y avait apparemment assez de force dans ses bras malingres pour se retenir. D'une voix nasillarde, il s'adressa au chevalier de bronze du dragon.

- A Calais vous aviez dit ? C'est mon point d'arrivée. Montez à côté de moi. Ça me fera pas de mal d'avoir une autre compagnie que ces malandrins et je ne serai sûrement plus le seul à être l'objet de leur quolibet.

Baptise se hissa à sa place et attendit que Chico le rejoindre, puis il donna un grand coups de rennes pour que ses chevaux avancent. Calais n'était plus très loin. Une poignées d'heures et ils y seraient si aucun accidents ou troubles ne venaient à frapper cette charmante compagnie.

Selon Baptiste,

Il ne restait ne plus que quelque heure pour gagner la ville de Calais. C'était bonne nouvelle pour moi, mais je n'étais toutefois pas bien à l'aise avec ces quelques hors-la-lois derrière moi. Même si ces derniers étaient dans une petite cage aménagée spécialement pour eux tous relié entre-eux par une chaîne, il n'y avais visiblement rien à craindre à première vue. Toutefois, Je ne cessais de veillais sur la marchandise que je devais livrais au dirigeant de la ville, d'elle dépendait mon succès et ma réussite dans cette petite excursion.C'était bien connu, le risque zéro n'existait pas, voila pourquoi je me préoccuper plus d'elle que de moi sur le moment. Qui plus ai, j'étais sans défense mais cela m'importais peu, j'avais tout de même reçu une formation de chevalier d'Athéna et j'avais endurais un duel sans armure contre le Pégase noir au Cinq Pics de Rozan. Je pouvais donc gérer cette situation. J’espérais donc atteindre Calais sans le moindre tracas. Puis mon regard se tourna vers le cocher, l'idée de le questionner me semblait intéressante pour trouver mon client.

Dès lors je commença à le questionner. Peut-être savais il quelque-chose ou même aiguiller mon chemin une fois arrivé à Calais. Quoi qu'il en soit je n'avais pas le choix, je devais tuer le temps en parlotte en sa compagnie.

«_ Sommes-nous encore loin ? Une fois arrivée, peut-être savez-vous puis-je trouvez le dirigeant de la ville ? »

Baptise était plutôt taiseux et n'allait pas être le premier à engager la conversation. A vrai dire, l'homme avait honte d'avoir affiché une telle séquence d'incompétences et de malchances face à un étranger et encore plus honteux face à ses propres passagers enchainés dont l'un était arrivé à le maîtriser malgré le fait d'être en cage. Une attitude qu'il trouvait loin d'être honorable. Mieux valait donc se taire et laisser l'homme oublier ses faits pour le moment. Les minutes passèrent et la nuit n'allait pas tarder à tomber. Baptise n'avait pas envie d'arriver en retard, il donna donc de nouveaux coups à ses puissants équidés pour qu'ils accélèrent leur rythme. Ils arriveraient dans une petite heure tout au plus à cette vitesse. Il serait content de finir son trajet, de ranger sa carriole et de rentrer dans sa petite maison retrouver sa femme qui l’accueillerait sûrement à grand coup de cuillère en bois. Quelle triste vie qu'était la sienne mais il ne pouvait rien y faire. Depuis tout petit il semblait frappé par la malchance. Il s'était convaincu lui même pendant tout un temps qu'il était sujet d'une malédiction mais c'était là une pensée fort païenne et hérétique. Baptiste était un homme très pieux et proche des lois. Son métier l'y obligeait et l'éducation qu'il avait reçue penchait aussi vers ce point. Finalement, ce fut l'étranger qui rompit le silence qui s'était installé. L'homme renifla un grand coup avant de répondre à ses questions. Dans cela il était au moins compétent. Sa voix était toujours aussi nasillarde, signe que son nez avait sûrement dût bien déguster soit dans le coup qu'il avait reçu ou dans sa chute. Tout s'était passé tellement vite qu'il n'avait pas vraiment pût garder un souvenir parfait de agencement temporel de ses blessures.

- Mmmmh ... une heure tout au plus, peut-être un peu moins. Tout dépendra de l'état du chemin et des embûches que nous . Si par malheur on venait à s'embourber dans un chemin boueux, on pourrait y passer la nuit mais si je veux avoir ma paie cette semaine, j'ai intérêt à être à l'heure sinon les autorités vont me passer un savon et retenir le tout sur ma paye. Chienne de vie ! Yaaaah Yaaah !

L'homme donna de nouveau coups de rennes à ses fidèles vieilles carnes qui se mirent à avancer de plus en plus vite. Il était prodigieux de voir à quel point ses bêtes étaient capables de faire preuve de puissance, de vitesse et d'endurance à la fois. Le bruits des sabots résonnaient aux oreilles du pilote et de son co-pilote improvisé du jour. N'oubliant pas que l'étranger avait posé une seconde question, le cocher lui répondit dans la foulée.

- Le dirigeant de la ville ? Pour sûr que je le connais ! Pour qui vous croyez que je travaille. C'est lui qui s'occupe de toutes la paperasses administratives pour la réceptions de ces malandrins. Si vous voulez le rencontrer, vous avez choisi le bon véhicule. Mais qu'est ce que vous lui voulez au patron, au fait ?

Ainsi Baptiste travailler au compte du dirigeant.

Eh bien, ça c'était ma chance. J'avais su par chance arrêter la bonne calèche et Baptiste était précisément pour moi le bon compagnon de route même si celui_ci n'était pas du genre très causant. Visiblement, Il se contentait juste d'effectuer sa besogne. Pour ma part, je savais ce que je savais précisément à faire et Baptiste pouvais m'y aider. A son tour, il m’interrogea sur les raisons de de ma venu. J'hésitais en bref instant, devais_je lui dire la vérité, être honnête envers lui. Lui l'étais ! Mais, a première vue il ne semblait avoir une vie aussi palpitante que la mienne.

«_ J'ai une à affaire à régler avec lui. »

Je respectais les termes du contrat que m'avais imposais l'orfèvre. Baptise semblais en homme brave et bon mais, je devais me taire quoi qu'il en soit lui en disant le moins possible. Je souhaitais retrouver à tout prix ma clothbox et m'en retournais au sanctuaire d'Athéna. Jusqu'à Calais, je me tût et surveilla la livraison prés de moi.

«_ Peut-être vais-je abuser de votre gentillesse mais, pouvez-vous me conduire à votre supérieur une fois arrivé à Calais, vous me rendriez un grand service en faisant cela. »

L'étranger ne semblait pas se foutre de lui ou l'avoir prit en grippe pour son incompétence notoire. En effet, malgré ses piètres prestations, Chico lui parlait calmement et poliment, lui demandant même un service ce qui était devenue une chose rare chez toutes personne côtoyant un temps soit peu Baptiste. Une affaire à régler avec Monsieur Mayeur ? Voilà qui était intriguant et étrange. Pourquoi devait-il parler au grand patron de Calais à la tombée de la nuit ? Cela ne lui inspirait rien qui vaille mais il ne pouvait de toute façon rien y faire. L'homme semblait assez musclé pour le tabasser facilement et il n'avait pas l'impression qu'il était animé de mauvaises intentions. De toute façon avec sa poisse naturelle, quoi qu'il fasse pour tenter de l'arrêter se solderait par un échec et s'il le laissait faire, l'étranger pouvait se transformer en assassin. A quoi bon tenter quoi que ce soit. Il haussa les épaules machinalement et essuya une grosse goutte de sueur qui perlait sur son front. Calmement, il répondit ensuite aux questions que se posait le gardien de l'armure du dragon.

- Oui ... oui ... bien sûr. Je vous amènerai à lui ... mais si vous tentez quelque chose de dangereux ... je serai obligé de vous trancher la ... la la la gorge ... puis il y aura des soldats ! Ne tentez rien de dangereux hein ... je vous connais pas ... et j'aimerai pas être votre complice si vous avez de mauvaises intentions.

Le reste du trajet se déroula dans le silence le plus total. Baptiste avait trahit son stress et sa suspicion grâce à ses paroles et le ton de sa voix et il attendait qu'à tout moment, l'étranger lui brise la nuque ou lui tranche la gorge mais heureusement pour lui, rien de tout cela ne se passa. Le convoi arriva à Calais sans anicroche notable et ils pénétrèrent dans la ville et roulèrent tranquillement jusque la place. La nuit n'allait plus tarder à tomber. Encore une demi heure et on y verrait plus rien. L'homme sauta de son siège et d'une bref éclaircissement de la voix, il indiqua à Chico de le suivre. Ils marchèrent jusqu'à une petite maison et Baptise ouvrit sans frapper. Trois hommes jouaient aux cartes. L'un était richement habillés et les autres portaient des tenues de l'armée française. Le cocher se mit à chuchoter pour indiqué que le larron le mieux habillé n'était autre que le dirigeant de la ville de Calais.

- Monsieur Mayeur c'est lui. Celui qui a la grand veste bleue avec les belles décorations brodées et qui porte une grosse moustache brune.

L'homme en question se leva et déposa une grosse bourse dans les mains du cocher. Il toisa ensuite l'étranger du regard se demandant ce que pouvait bien faire un tel individu en ce lieu. Était-ce le moins coriace des malandrins que Baptiste avait convoyé sans fer car il n'y avait plus de place dans sa carriole ?

- Qu'avons donc nous là Baptiste ? Qu'est ce que cet homme fait avec toi ? Tu t'es trouvé un équipier ou quelqu'un pour réparer tes bêtises et étourderies ?

Baptiste accepta de me mener auprès du dirigeant de la ville mais je compris clairement dans ses paroles qu'il se méfiait de moi. Il ne me connaissait pas mais par chance je n'étais pas animé de mauvais intention. Pour ma part, mon seul désir était de respecter ma part du marché envers l'orfèvre. Si tout ce passais bien, j'allais pouvoir effectuer ma livraison que je transportais depuis un bon moment maintenant et repartir vite faite bien fait pour retrouver ma vie passionnante de saint, c'était mon unique désir. Sans dire le moindre mots au cocher, je surveilla la marchandise jusqu'à destination. Nous étions alors arrivé : Calais. Mon empressement à me débarrasser de cette épée me gagna. Il fallait dire que c'était une sorte de poids que je trimballais depuis que j'avais conclu ce fichu accord, mais dans un sens, j'avais aussi vraiment hâte de faire la rencontre de ce fameux dirigeant de Calais et de lui refourguer la marchandise qui lui-même avais commandé. D'un petit bond, Baptise sauta du siège et m'invita à venir. D'un banal geste de sa main, il me montra la voie à emprunter. Côte à cotes, nous marchions jusqu'à une petite maison et Baptiste ouvrit la porte sans même frapper.

A l'intérieur, trois hommes étaient en train de jouer tranquillement aux cartes. Se tenant à mes cotés, Baptise le cocher m'indiqua l'homme avec qui je désirais m'entretenir. Aussitôt même, mon regard se porta sur lui, il portait une veste bleue et une imposante moustache. Ça y est j'étais arrivé, je pouvais enfin souffler trente secondes. Ce dénommé M. Mayeurs se tenait devant moi et dédommagea généreusement Baptiste. Alors que je m’apprêtais à engager la conversation, ce dernier commença à toisa du regard.

Qu'avons donc nous là Baptiste ? Qu'est ce que cet homme fait avec toi ? Tu t'es trouvé un équipier ou quelqu'un pour réparer tes bêtises et étourderies ?

«_ Du tout, rassurez-vous ! Votre cocher m'a fait gagner du temps voilà tout. Bien passons à votre affaire. J'ai une livraison pour a votre nom. Elle est a vous si vous me remettez un document attestant sa remise. »

Sur ces mots franc et direct, je lui présenta la marchandise sous ses yeux.

Monsieur Mayeur regarda suspicieusement Chico avant que celui-ci ne lui tende le linge dans lequel était enveloppé l'arme décorée par Hélène l'orfèvre. Posant sur la table l'objet, il déplia le linge et examina la lame incrustée de jolies gravures à sa gloire ainsi que de pierres précieuses et autres choses de valeurs. Il la porta à la hauteur de ses yeux pour l'admirer à la lumière des chandelles qui éclairaient l'habitation. Le travail était fin, subtile et voyant. Tout ce qui correspondait au pseudo raffinement et tape à l'oeil que voulait dégager le dirigeant de Calais. Tout en marmomant et en s'extasiant son esprit percuta que l'homme avait demandé quelque chose en échange. Un document attentant de la livraison de l'objet. L'homme déposa l'épée et l'enroula dans le linge avec la même précaution qu'une mère pouvait prendre pour couvrir son enfant. Soupirant, il s'avança vers une petite armoire et en sortit un parchemin ainsi qu'une plume. Il alla s'installer à un petit bureau au fond de la pièce. Il trempa le bout de la plume dans l'encre et se mit à tracer des lettres aux courbes raffinées. Sur le parchemin on pouvait à présent lire " Moi Marcel Mayeur déclare sur l'honneur et mes possessions que m'a bien était livré ma lame d'arme décorée à n'en pas douter par une orfèvre de la campagne avoisinante par un jeune homme.". L'homme roula ensuite le document et apposa ensuite un cachet en cire représentant l'emblème de la ville comme ultime preuve. Il remit ensuite le bout de papier et ses quelques écrits à Chico avec un grand sourire. Il posa ensuite une main sur l'épaule du chevalier du dragon dans un geste amical.

- Merci à vous jeune homme ! Les routes ne sont plus très sûre de nos jours et vous avez réussit à m'apporter ce bien précieux. J'y tenais comme à la prunelle de mes yeux. Vous faites de moi en ce jour le plus heureux des hommes. Avec une arme aussi belle, je serai bientôt autant craint qu'admirer que ce soit à Calais ou à travers tout le royaume !

L'homme enleva sa main de l'épaule de Chico et se mit à applaudir comme si on venait de lui offrir tous l'or du monde. Cet homme était vraiment étrange et nulle doute qu'il devait avoir quelques problèmes mentaux non assumés. Il intima alors à tout le monde de sortir pour aller juger de la qualité des malandrins qu'avait ramené Baptise dans sa carriole. Le livreur quant à lui était laissé à lui même à l'extérieur du bâtiment. Il ne lui restait plus qu'à rapporter l'attestation de réception à Hélène, l'orfèvre, pour conclure sa mission des plus honnêtement. Il n'était pas honnête de la flouer puisqu'elle lui avait déjà remit le collier mais la tentation pouvait être fort grande. Qu'allait faire notre intrépide héros ? Retourner directement au Sanctuaire ou livrer le document pour le remettre entre les mains de la femme aux mains d'or.

Ça y est.

Après moult d’efforts, je détenais enfin le document qui attentait la remise de l'épée. Je n'avais donc plus rien à faire ici et j'avais vraiment hâte m'en retourner dans l'atelier auprès de l'orfèvre afin de reprendre ma clothbox. J'avais respecter ma part du contrat. M. Mayeurs semblait plus que content d'avoir obtenu son épée et en prime me remercia mais, après son départ, le doute s’incrusta dans mon esprit. En effet, j'avais su me débrouiller en arrêtant la veille calèche de Baptise sur le chemin mais, à présent la situation se compliquait en tout petit peu. Je devais retrouver une monture pour regagner l'atelier d'Hélène au plus vite. Ma première pensée fut Baptiste le cocher mais très vite cette idée s'évapora. Ce dernier venait tout juste d'arriver en ville et il y a très de peu de chance qu'il reparte puis je pensa a M. Mayeurs, lui par contre en tant que dirigeant pourrait à même me renseigner pour quitter cette ville. Dès lors je le chercha et au bout d'un petit moment, le trouva. Il se trouvais non loin de la veille carriole. Sans aucun hésitation, je m'avança en sa direction et alla directement à mon problème.

«_ Veuillez m'excusez M. Mayeurs mais, je n'ai pas de moyen de transports. Peut-être pouvais-vous m'en indiquer un ou même me fournir un cheval afin que je rentre au plus vite ? »

J'espérais une réponse positive de sa part pour repartir d'ici. j'étais pendu aux lèvres du dirigeant de la ville, peut-être pouvais t-il m'apporter une quelconque aide. J'avais hâte de fournir le document à l'orfèvre et de reprendre ma clothbox. Mon voyage ici touchait a sa fin du moins je l'espérais.

Le dirigeant était tranquillement occupé à vérifier le nouvel arrivage de malandrin quand la voix du livreur le sortit de sa contemplation. Il y avait deux hommes là dedans assez solides pour faire des travaux publiques, voir même pour achever les derniers travaux dans sa propre maison. C'était cependant agaçant de voir que le livreur ne désirait pas partir et se permettait même de lui quémander une monture ou une carriole. Pour qui donc se prenait ce petit effronté ? Les jeunes de nos jours ne savaient vraiment plus se tenir et pensaient que tout leur était dût. Dans cette vile chaque informations pouvaient devenir payantes et les chevaux l'étaient encore plus. Il était hors de question de lui prêter un de ses chevaux. Il n'avait rien à lui laissé en garantie. A en juger par sa tenue et l'absence de sac ou autres, ce type était un livreur condamné à livrer toutes sa vie car il n'avait aucun sous ou finissait par les gaspiller que ce soit dans l'alcool ou d'autres broutilles viles et futiles. Au vu de l'heure, il pouvait totalement oublier de trouver une écurie encore ouverte. En plus, il était tout à fait impoli de déranger quelqu'un qui effectuait son travail. Monsieur Mayeur ignorait ce qui le retenait de le faire mettre aux fers, au pain sec et à l'eau. Il ne fallait pas beaucoup d'effort pour faire passer quelqu'un du statut d'être normal à celui d'ignobles assassins ou autres. Marcel était un homme imbu de lui même et bien que cet étranger ait porté son arme, cela ne signifiait pas qu'il était rentré dans ses petits papiers.

- Vous fournir un cheval ? Pour qui me prenez vous ? Ai je la tête d'un vulgaire palefrenier ? Pensez vous qu'un homme de mon rang pourrai s'abaisser à vous prêtez une de ses possessions sans aucune garantie de retour ? N'avez vous pas vu que la nuit est tombée ? Pensez vous que vous trouverez une écurie d'ouverte à cette heure ? Les vendeurs de chevaux sont des personnes respectables et ne vivent pas la nuit ! Alors à moins que vous n'ayez de quoi vous payez une monture, je vous prierai de ne plus m'importuner. Je suis un homme occupé qui abat un travail monstrueux pour cette communauté. Alors si vous tenez tant que cela à avoir une monture, clouez vous des sabots sous vos pieds et mettez vous à galoper !

Lorsqu'il s'énervait Marcel Mayeur devenait rouge comme une pivoine et postillonnait. Il éructait de colère et se retourna quelques secondes pour analyser sa "marchandise". Il jeta à nouveau un regard en arrière vers Chico qui n'était toujours pas parti et cela ne fit que décupler sa colère. Si ses yeux avaient été des lances, le dragon du Sanctuaire aurait été à coup sûr transpercés de part en part. Tapant plusieurs fois du pieds sur le sol comme un taureau prêt à chargé, le dirigeant de la ville de Calais se mit à hurler à l'attention du soldat du Sanctuaire, postillonnant dans sa direction à gros débit.

- Vous êtes encore là ? Sortez de ma ville ! Sortez de ma ville et de ma vue avant que j'envoie mes hommes vous bouter hors de Calais ! Partez d'ici !

De ma vie,

On ne m'avais jamais parlais ainsi, un simple non de sa part aurais simplement suffit je pense mais, Mr. Mayeurs avait brusquement vu rouge à ma demande de transport. Bien vite, j’eus la sensation qu'il me chassa de la ville mais, ce n'étais pas bien grave pour moi. Mon devoir ici était accompli avec brio. Pas à pas, je repartais sur mes pas tranquillement. Maintenant que je possédais tous les éléments, je devais presser le pas en me dirigeant vers l'atelier de l'orfèvre. M. Mayeurs n'avais pas fait beaucoup d'effort en essayant de me comprendre mais, je ne lui en tenais pas rigueur après tout. Il avait après tout raison sur beaucoup de point. Avec du recul, lui quémander une monture n'avait pas était très malin de ma part. Je m'étais cela une nouvelle fois sur le compte de ma fichu maladresse inné. Voyager la nuit ne me faisait guère peur, le sourire bêtement aux lèvres j'avançais tranquillement sur le bord de la route. J'avais quasi-accompli ma quête sur moi-même, une fois revenu à l'atelier de d'Hélène, je pourrais repartir tout doucement au sanctuaire de ma déesse et agir pour une cause pour laquelle je ne cessais de me battre depuis l'acquisition de mon armure, voir le bien dans chaque être. J'étais convaincu que petite part de bonne volonté se terrer même dans les être les plus vils, et en tant que saint il était de mon devoir de protéger Athéna même au péril de ma vie. Faire partager mon envie à autrui me semblait comme instinctive, apaiser l'envie de combativité était pour moi primordial. J'avais pu rencontrer nombreuses rencontres au cours de ma vie, tous différents bien sur par leur idéal et peut-être aussi par leur égo, j'espérais en rencontrais bien plus encore dans mon existence de chevalier de bronze. Quoi qu'il en soit, je savais que je touchais au terme de mes recherches et gardais précieusement sur moi le document que m'avais remis le dirigeant de Calais, seul cette feuille pouvait m’amener à regagner ma si convoité clothbox.

Dans la nuit, j’avançais tranquillement. Peu importe les heures ou les jours que cela me prendrais pour atteindre finalement le lieu que je désirais atteindre, j'avais tous les éléments en ma possession et une confiance aveugle en moi. Je savais que chacun de mes pas me rapprochait un peu plus de mon souhait le plus cher, être un saint d'Athéna!

Chico du dragon avait dût se résigner à son triste sort : pas de monture ni de véhicule tiré par des animaux. Il devait se fier à ses propres jambes et marcher jusqu'à l'atelier de l'orfèvre. Décidément Hélène l'aura ennuyé jusqu'au bout même si indirectement elle n'y était pour rien. Le dirigeant de Calais avait ses sautes d'humeur et toute la ville connaissait ce fait. Chico n'y était pas habitué ce qui pouvait choquer au premier abord. Déterminé à atteindre son objectif et sans doute à en finir une fois pour toute avec cette histoire, Chico décida donc de prendre la route à pieds. La nuit était tombée et il était seul face à lui même. Le temps dût lui paraitre long mais sa détermination était impossible à corrompre ou briser. Pendant des heures il marcha et marcha, avant les mètres, puis les kilomètres et des dizaines de kilomètres. Le soleil et par conséquent le jour firent même leur apparition. Sous un soleil de plombs il continua à se mouvoir inlassablement. Les heures défilèrent et il arriva finalement à distinguer à quelques centaines de mètres la maison de l'orfèvre. En plein milieu de l'après midi, il apercevait la silhouette d'une femme qui se mouvait devant la boutique. Au fur et à mesure qu'il se rapprochait, il pût constater qu'Hélène était tranquillement en train de passer le balai pour nettoyer le devant de son atelier. Arrivé à quelques mètres d'elle, il l'entendit fredonner une vieille chanson dans le patois local. Lorsqu'elle l’aperçut, elle s'arrêta de balayer et lâcha son balais pour filer à l'intérieur et trainer la box de Chico à l'extérieur. Elle était toujours recouverte de son carcan de bois ce qui prouvait qu'elle n'y avait pas touché à moins d'avoir des talents de menuisiers hors pair. La voir trainé la boîte était plutôt amusant car elle mit du temps avec son peu de force pour l'amener à l'extérieur.

- Humf humf .... je ne sais pas ce que tu as mis là dedans mais ça pèse son poids. J'ai dût combattre ma curiosité pour ne pas avoir à l'ouvrir mais je suis fier de moi. Je n'ai pas cédé à la tentation et je te la restitue comme tu me l'avais laissée, ni plus ni moins.

La jeune femme souffla un coup et essuya quelques gouttes de sueur sur son front. L'effort pour trainer la boîte avait été un petit exploit en soit. Lorsqu'elle reprit son souffle elle se redressa et sourit à l'étranger qui avait sûrement dût rapporter le document. Il était impossible qu'il rentre les mains vides à moins que ce collier qu'il désirait temps ne lui tenait plus tant à cœur. D'une voix plus détendue elle reprit la parole d'un air amusé.

- Je suppose que tu ne reviens pas les mains vide auquel cas je récupérai ton précieux collier et garderai ta jolie caisse rien que pour moi. Je suis sûr que ce qu'il y a dedans doit valoir une petite fortune.

Le retour fut long et en sans la moindre encombre.

La solitude pour seule compagne, me voilà face à moi_même durant le reste de mon voyage. Je m'étais à présent affranchi de la commande que l'on avait prestement ordonnait d'effectuer et désormais m'en retourner tranquillement confiant dans une nuit qui était bien tombait. Je marcha jusqu'au l'aube pour enfin revoir au loin les traits de l'atelier, j'étais finalement arrivé. Soupirant, je ne me pressa pas et décida de terminer ma marche pas à pas doucement sur le bord de la route. La première chose que je vis fut Hélène l'orfèvre me demandant si j'avais accomplis comme convenu la charge qu'elle m'avais soigneusement confié. Alors que j'allais aussitôt lui répondre, je vis qu'elle tenais tant bien que mal ma clothbox. Celle-ci ne semblait pas avoir était ouverte, elle avait donc tenu parole. Entièrement rassuré par ce fait. J'arrivais logiquement au terme de l'accord que j'avais pu passais avec elle et c'était tant mieux. D'un geste rapide de ma main, je lui tendis le document en question.

«_ Comme convenu voici votre document, j'ai rempli mon rôle. A présent, il est temps pour moi de repartir. »

L’orfèvre avait était pour moi d'une aide mais, elle m'avait également apporter son lot de complication avec la livraison de sa fichu épée. Mais cela importait peu c'était du passé. Tous deux avions su obtenir ce que nous voulions et c'était bien là l'essentiel après tout. Dès lors, sans aucune hésitation je pris ma clothbox et remercia Hélène pour l'aide qu'elle m'avais apporter puis, m'en commença à m'en retourner tranquillement vers le sanctuaire de ma déesse.

Et le guerrier repartit tracer sa route avec autour du cou un nouveau bijou contenant des traces de son passée. Peut-être ne reviendrait-il plus jamais dans cette région de France et l'oeil triste, Hélène l'orfèvre regarda le chevalier de bronze s'éloigner, sa cloth box sur les dos vers de nouvelles aventures. Une fois que l'homme eut disparu de son champ de visions, la quadragénaire rentra dans sa boutique les larmes aux yeux, pensant à l'homme qu'elle avait aimé sans que cela soit réciproque. Cet homme qui n'était autre que le jeune étranger à qui elle avait imposé de livrer l'une de ses pièces. Chico pouvait repartir le coeur léger et l'âme apaisée vers de nouvelles aventures et de nouvelles missions pour servir la déesse Athéna et le Sanctuaire !

Quêtes Terminées

Sujet: Re: Quête Chico : A la recherche de son identité !