Sujet: La bataille de Gibraltar ! [FB] Lun 31 Déc 2012 - 10:07
La bataille de Gibraltar resterait la plus grande bataille hors sanctuaires de cette année 1322, et aucun marina n'ignorerait son existence dans les siècles à suivre, car elle ferait partie de la grande Histoire interne du camp de Poséidon. Cette bataille ne fut pas la plus grande parce qu'elle rassemblait dès le début un grand nombre de guerrier. Loin de là même. Elle fut grande car... mais vous allez voir.
*
Moi jonglant entre la puissance et l'aisance fluide que m'offrait mon écaille, Aventer flirtant avec les vagues et les vents sous-marins comme s'il était soudain devenu la réminiscence de son passé poisson, nous attendions à présent dans les profondeurs marines. Nous attendions. Les minutes étaient passées, nous les avions senti arriver, se rapprochant d'abord à vive allure, puis pénétrant dans l'eau et, certainement, espérant glisser tout droit jusque notre sanctuaire sous-marin. Fous qu'ils étaient ! Ils avaient choisi une entrée peu utilisée, croyant nous surprendre ainsi. Mais si elle est peu usité, ce n'est pas par choix, mais plutôt parce que seuls les généraux et une partie des capitaines savent suffisamment "vivre les courants" pour emprunter ce passage ! Les voilà maintenant, je les sens, qui rencontrent les premières difficultés. Mais... d'autres arrivent, et d'autres encore. Ils sont... beaucoup trop nombreux, même à nous deux et les animaux, nous ne survivront pas. Même avec nos quelques capitaines sous nos ordres. Aventer attend encore avant d'envoyer ses troupes animales. Et moi... je commence doucement à amplifier mon cosmos. Un cosmos de lumière et de terreur. J'utilise l'autopersuasion pour amplifier tout ce qui doit l'être en moi, et dans mon esprit, donc dans mon cosmos, je deviens ce que je crois être.
*Je suis Polyphème. Fils de Thoosa et de Poséidon. Fils de la muse de la réflexion avant l'action. Fils du dieu des mers, des Océans et des tremblement de terre. Je suis Polyphème, enfant d'une pensée et fils d'un dieu. Mes pas fragilisent le sol, mes poings broient les montagnes. Je suis Polyphème... Je suis Polyphème... et je ressens des insectes humaines sur ma terre. Sur Ma Terre ! Même pas humains, même pas animaux, quoi ? Des ssssspectres !*
Mon esprit se dédouble, je suis toujours Kartar, mais je suis aussi Polyphème, le cyclope terrible de la mythologie grecque. Par ce biais, je retrouve en moi une puissance et une affinité élémentaire à laquelle je ne parviendrai normalement pas en si peu de temps. Le temps... Voilà tout ce qui nous manquait, voilà la raison de mon stratagème, et voilà ce que nous devions gagner. Les autres sont trop occupés au Sanctuaire pour entendre mes appels. Je décide d'envoyer une projection. Je ferme les yeux. Mon cosmos de Lumière se tourne vers les illusions...
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Eges
Protée : Tous les capitaintes ! Appelez tous les capitaines, tous les marinas valides ! Il va y avoir une puissante attaque des spectres ! Les populations aux abris et...
Une forme gigantesque apparait, translucide, ondulante comme si elle n'était qu'un reflet dans les vagues. L'être est gigantesque, c'est un géant. Ce géant semble gronder lorsqu'il respire, sa tenue est une armure, une écaille, celle du gardien du pilier central. Protée lève encore la tête. Le corps du géant est musclé et semble pouvoir briser des troncs dans ses mains comme s'il s'agissait de simples baguettes ! Son visage est anguleux, ses cheveux noirs tiennent derrière sa nuque par un noeud en catogan fougueux. C'est Kartar, avec son expression sage et farouche à la fois. Mais c'est un Kartar nouveau, qui n'a qu'un oeil unique. Pourtant cela semble tout à fait naturel en cet instant. L'apparition s'adresse à Protée et harangue tous les êtres présent autour de lui.
"Peuple de Poséidon ! Peuple des mers et des océans ! Peuple sage et peuple fier ! Rassembler nos écailles et quittez notre foyer de pierre et de corail ! Après les berserkers d'Arès, voici venir des restes d'humains, des âmes damnées, perdues dans le cercle infini des résurrections, éloigné à jamais des réincarnations. Voici que viennent les spectres d'Hadès, vêtus de leur surplis sombres. 108 étoiles maléfiques pour 108 guerriers félons ! Invincibles car tous revenants des enfers ! Dans quelques instants, en Gibraltar, plusieurs dizaines vont tenter de percer l'entrée vers Eges, et affronter les écailles, décimer les populations...
- C'est vrai je l'ai vu ! cria Protée. Et tous crurent alors à ce qu'ils voyaient. Les visages se fermèrent, l'angoisse naquit parmi les simples hommes et les femmes. Tous avaient reconnu Kartar Hatt'Mhêm, fils et descendant d'atlantes. Et tous savaient que l'instant était grave. Des dizaines de spectres... si personnes ne les arrêtait avant leur entrée en Eges, alors ils ne pourraiet pas tous être stoppés par des duels. Et s'il n'y en a qu'un seul qui est libre de ses déplacements, ses ravages parmi la population civile seraient gigantesques...
Peuple de Poséidon, contactez nos écailles partout en Eges et que tous nous rejoignent, si nous voulons espérer la victoire. Montrons à tous la puissance du peuple Atlante, jamais disparu !!"
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Mon illusion s'efface en Eges, Aventer n'est déjà plus dans mon champ de vision, mais je sens sa pensée qui m'effleure. Notre contacte me rassure. Je sens son esprit animal, il doit sentir ma sauvagerie poindre et grandir aussi. A nous deux, nous nous dopons par la pensée et nous calmons en même temps. C'est un équilibre d'influence mental que nous avons développé avec le temps, l'entraînement et les combats. Liés nous sommes jusque dans les batailles. Il nous reste une minute peut-être. Aventer affirme sa position parmi les espèces marines, et moi je commence à "ressentir" la terre loin en contrebas, et mon cosmos minéral s'intensifie lentement, prêt à créer la faille qui créera une aspiration sans précédent !
Les deux généraux étaient en place en embuscade dans le détroit, attendant fermement le déploiement des spectres. Une fois ceux-ci dépassés, Aventer avait signifié son intention de ne pas utiliser ses plus puissantes techniques dès le début, afin de préserver ses forces sur le long terme. Les serviteurs d'Hadès étaient venus en grand nombre, en très grand nombre. Mis à part les juges, il était difficile de voir quelles recrues ne prenaient pas part au combat dans toute cette masse sombre. Privilège de l'écaille ailée, Scylla avait redressé ses ailes de sorte à revenir en surface, et il avait franchi les flots à pleine vitesse pour s'élever dans les airs et avoir une vue d'ensemble du champ de bataille ainsi que du vent qu'il pourrait manier à son gré. Sans battre une seule fois des ailes, il avait ainsi fait un bond d'une centaine de mètres, imité peu à peu par les premiers dauphins qui vivaient dans la zone. Il avait progressé ainsi jusqu'à sentir l'eau autour de lui se réchauffer et être certain d'avoir franchi l'invisible frontière de la Méditerranée. Kartar avait dû passer en force, en ligne droite à travers les courants les plus profonds. C'était une tâche plus difficile, moins élégante, mais tout aussi efficace et appropriée à un guerrier de sa trempe. Il envoya d'ailleurs une illusion vers Eges tout en augmentant les forces qu'il lancerait dans le début de la bataille. De son côté, Aventer se laissa couler pesamment en émettant divers ultrasons pour attirer poissons, mammifères marins et mollusques environnant. Une fois son message envoyé, il toucha le fond de sable de la mer, couché. Son cosmos se libéra et s'étendit au gré des vagues, comme porté par elles et il l'augmenta à son tour progressivement. Le vent prenait de l'ampleur à la surface, amplifiant les courants les plus difficiles pour les spectres.
*N'oublie pas de prévenir les civils. Je m'occupe de l'Algérie, je te laisse adresser une illusion aux côtiers espagnols. Il serait fâcheux que nous les inondions au passage. En cas de retraite, nous nous retrouverons à Barcelone, ni trop loin ni trop près des combats.*
D'instinct, les autres informations se communiqueraient de l'un à l'autre pendant le combat, ils le savaient. Trop de temps avait passé et ils avaient trop souvent combattu ensemble pour qu'il en soit autrement. Alors, l'hôte de Scylla se releva. Empruntant sa voix à la nymphe qui l'habitait il se mit à chanter sous les flots, un chant que même mes spectres les plus proches pouvaient désormais entendre.
De la gorge du serviteur de Poséidon sortit une voix féminine, aiguë et élégante. Puis d'autres, un peu fantomatiques, comme pour constituer un chœur à ses paroles. Au début douce et mélodieuse, le chant appelait à lui les créatures diverses qu'il rencontrait, terrestres, volantes ou marines. L'écaille de Scylla n'était pas reconnue comme celle de l'invocateur parfait de l'Empire seulement pour ses alliés aquatiques. Qu'ils sortent de l'eau et les spectres se feraient arracher un œil par les mouettes ! Mordre par les chiens ou les rats des ports, charger par les dromadaires et les chevaux ! Qu'ils s'y enfoncent et les requins les pourchasseraient sans relâche, les coulant au fond des abysses. Il y avait suffisamment d'algues et de crevasse pour attacher et enterrer quiconque en mer. La psalmodie de Scylla s'accentua pour se faire plus provocatrice, menaçante. C'était un avertissement clair à l'intention des sombres envoyés d'Hadès. Le territoire égéen avait des défenseurs bien avant ses premiers contreforts. Le vent frappa plus fort encore les vagues, l'eau tournoya. Aventer avait déjà provoqué des ouragans en plein Pacifique, recommencer ici ne serait pas un problème. Des nuages s'amoncelaient, la terre contrôlée par Kartar grondait. Les deux généraux étaient en phase tandis que résonnait encore le chant maudit de la nymphe déshonorée à jamais ! Une horde d'ennemis marins se rassembla en une grande armée aux ordres d'un seul homme.
Soudain, les yeux distinguèrent les silhouettes depuis longtemps signalées par les sonars. Aventer s'élança et fit siffler la voix démoniaques de Scylla aux pauvres inconscients qui avaient foncé tête baissée dans les mauvais courants. Les ondes se teintèrent de rouge et les premiers cosmos s'éteignirent, défaits par les crocs sanglants de Scylla et ses créatures de toutes formes et toutes origines. Les requins ne mirent que plus de cœur à fondre dans cette lueur rouge pour chercher leur victime.
La voix de Scylla se radoucit bientôt, mais sa soif de sang resta au plus haut. Comme l'ange de la mort, envoûtante et séduisante, vient d'un coup traître dans le dos ou d'une simple pression sur la gorge vous ôter la vie, l'image innocente et fragile de Scylla fut remplacée dans de nombreux esprits par sa voix démoniaque et sans pitié. Sirène-démon ou ange déchue, Aventer fut tel le monstre tapi dans sa caverne. Il ôta six premières vie en une seule vague d'attaques. Ulysse avait par deux fois osé tenir tête à l'irascible et ses marins en avaient fait les frais. Les spectres se hasarderaient-ils à pire ?
"Poséidon, empereur du silence, mémoire de civilisations perdues. Dominé par une colère inextinguible."
Je suis le dieu Poséidon, le général Silister, Galaad de Kraken, Fallanster de l'Hippocampe, Daerval de la Sirène maléfique, Aventer de Scylla et Simbad de Scylla.
Kartar
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Sujet: Re: La bataille de Gibraltar ! [FB] Mar 1 Jan 2013 - 18:39
Ca y est, on y était. Aventer avait déjà préparé ses forces et peu après que j'eus matérialisé une illusion auditive sur les terres afin de faire refluer les populations vers l'intérieur des terres par des injonctions qui ne souffraient pas la désobeissance, l'écaille de Scylla scintilla en fonçant vers les spectres. L'attaque pulvérisa plusieurs surplis et une demi-douzaine de cosmo-énergies disparurent instantanément. Ca commençait bien pour nous, mais à présent Aventer se retrouvait entouré d'ennemis assoiffés de son sang. Je profitais que les diverses espèces marines soient encore éloignées pour relâcher mon cosmos aussi. Loin en contrebas, une faille s'ouvrit, s'agrandit, gigantesque. L'eau s'y infiltra, vive comme l'air, entraînant un changement de pression subit et puissant ainsi qu'un courant terrible. Mon cosmos forçait encore les élément. Je me répétas sans cesse mes phrases d'auto-persuasion, pour résister, tenir le coup, forcer la faille à s'agrandir encore, encore, et encore. Le courant s'en trouva modifier, de nombreux spectres croyant un instant plus tôt pouvoir s'attaquer au Général de Scylla se retrouvèrent aspirer par la faille et coincés sous terre, asphyxiés par l'eau. D'autres furent éjectés, perdirent leurs prises et leurs repères et finirent broyés par les courants contraires ou perdus au loin. Résultat de mon petit jet de dès chanceux : cinq disparus dans les profondeurs de la terres, leurs corps coincés peut-être à jamais, et six partis au-delà du champ de nos regards, morts, évanouis - ce qui revient au même à cette profondeur - ou perdus à des kilomètres d'ici.
Je n'ai pas besoin de savoir où est Aventer, je sais que la dépression crée ne constituait absolument pas une menace pour tout. C'était tout au plus un toboggan supplémentaire sur lequel glisser et s'amuser. Je regarde, et je vois que les troupes sont à présent désorganisées. De plus, ils ont beau être les chevaliers d'Hadès, il leur a tout de même été offert une vie afin qu'il viennent attaquer. Donc même "morts", ils respirent. Plusieurs sont en train de remonter pour reprendre de l'air. Le début de cette opération est réussi, c'est indéniable. Aventer a certainement lâché son ordre car à présent les animaux de toutes espèces et de toutes familles s'attaquent en groupe à des spectres isolés, cherchant à piquer, blesser, mordre, arracher, ou simplement à gêner, les yeux la bouche, les oreilles... Je vois là-bas un spectre à qui on a retiré le casque et l'instant d'après je suis sur lui, une main refermée sur sa tête. Je le retourne comme une poupée de chiffon et lui brise la colonne d'un coup de genou empli de cosmos, à travers son surplis. Je suis repéré, je m'offre une voie de replie en créant une huitaine de doubles de moi-même, qui s'éparpillent en tous sens. Combien sont-ils enfin ??
Je profite de ce joyeux foutoir et me concentre. Nous en avons éliminé ou fait disparaitre... 23 en tout. Il en reste... Que Poséidon me prête sa force, j'en dénombre 31, et la plus petite émanation de cosmos est supérieure à celle de ceux qui ont déjà péri ! Certainement Hadès nous a-t-il envoyé les 54 premières étoiles maléfiques ? Nous aurions d'ores-et-déjà éliminé les trouffions, et voilà qu'on nous présente le niveau au-dessus ? Et quoi, les juges attendent-ils en retrait le moment où nous fléchirons ? Où sont les capitaines, les marinas ? Je contacte Eges immédiatement.
...
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Protée est introuvable, sa pensée tout entière est tournée vers quelque chose. Un combat ? Nous subirions un double front ? Non c'est... Ce n'est pas possible, ça ne peut pas être ça.
Des spectres m'attaquent dans l'eau, je me défends machinalement. La plupart remontent à la surface, ils vont revenir, ou bien tenter de nous contourner. Nous devons le suivre, je dois me reprendre en main. Je suis dans le flou total, je nage vers la surface. Il semble qu'avec pareil accueil, les serviteurs d'Hadès aient choisi de poursuivre les hostilités hors de l'eau...
Sujet: Re: La bataille de Gibraltar ! [FB] Mar 1 Jan 2013 - 19:52
Aventer agissait comme un chien de berger, rabattant ses bêtes vers leurs proies et attirant ces dernières vers son troupeau de prédateurs. Un peu plus tacticiens et surtout en manque d'air que leurs congénères noyés, les spectres commencèrent à remonter à la surface et sortir de l'eau. Quand les sbires d'Hadès furent hors de portée des créatures marines et qu'ils se mirent à décimer celles qui vivaient de l'air et de la terre, Aventer changea de tactique à son tour. Un peu plus loin, Kartar semblait soudain apathique. Quelque chose avait dû se produire en Eges qui retardait l'arrivée des secours. Une nouvelle fois il commença à incanter, profitant que ses alliés et ses ennemis se soient scindés en deux groupes.
Les vents se mirent à tourbillonner plus que jamais, éloignant les amis vers des endroits plus sûrs. L'hôte de Scylla comme œil du cyclone à venir jeta la malédiction sur ses adversaires en jubilant. Le monstre marin se repaîtrait délicieusement ce soir. Les spectres sentirent l'énergie marine croître en même temps que les vents et eurent un mouvement de panique. Ils commencèrent à courir vers la terre en espérant se mettre hors de portée de la catastrophe à venir, mais s'ils en avaient connu la nature, ils auraient tout de suite prié pour le pardon d'Hadès. Aventer de Scylla, général gardien du pilier pacifique sud était en train de déployer toute sa puissance pour les souffler d'un coup. Face à eux, les spectres virent tout à coup s'avancer des civils. Des Marinas armés de tridents, de chaînes ou encore de filets. Le renfort égéen était là sous la forme de sa simplicité la plus pure. Encerclés, les spectres ne songèrent même pas à les attaquer. Lorsqu'un premier d'entre eux s'y risqua, il fut aspiré dans un souffle surpuissant : La mer venait tout à coup de rompre son cours ! Un cyclone entraîna dans son sillage toute l'eau qui séparait l'Algérie de l'Espagne et révéla le sable humide ainsi que ses prisonniers aux sombres surplis. En plein centre de ce tourbillon venteux et aqueux à la fois, la voix de la nymphe démoniaque se mit à rire aux éclats, un rire qui n'augurait rien de bon pour ses adversaires. Les Marinas levèrent leurs armes en criant la victoire et chargèrent les hardis spectres qui s'élançaient vers eux. Sur ordre de Scylla, l'ouragan s'aventura sur terre et aspira quatorze d'entre eux. Élevant son cosmos à son paroxysme, fit encore apparaître les silhouettes de six féroces bêtes dont les gueules s'abattirent aussitôt chacune sur une victime qui fut broyée vive.
Une horreur sans nom prit place au sein du rang du sombre monarque et, vidé de ses forces, Aventer se laissa retomber au sol sur ses pieds. Le vent se calma peu à peu tandis que le sang coulait le long de son visage et de son écaille, trophée liquide et cruel. Le Bénou, en tête de ligne, saisit l'opportunité et vint marteler de coups le général. Une pluie de cailloux et une nuée de mouettes vint l'entraver dans sa démarche.
*Kartar... J'ai besoin de ta force pour terminer le travail et protéger les nôtres...*
Aventer ne se laissa pas frapper pour autant. Il usa de ses forces pour résister du mieux qu'il le pouvait aux coups de son adversaire. Quelque chose n'avait pas fonctionné dans sa stratégie : Kartar avait été déconcentré par un événement suffisamment grave pour lui faire détourner les sens de la bataille présente. Et cet événement ne pouvait en conséquence toucher qu'Eges. Il fallait donc finir vite. Il se releva avec détermination et compta sur la solidité de son écaille pour tenir jusqu'à ce que son camarade reprenne ses esprits. Un dauphin alla d'ailleurs le chercher et le ramener près de la côte. Puisant dans ses forces physiques, Scylla se mit à rendre des coups de poings et de pieds comme un beau diable. Elle utilisait ses ailes pour esquiver en l'air, ses griffes lacérer et même sa tête pour assommer. Son sang se mêla bientôt à celui de ses victimes sur son corps. Ses yeux brillaient d'une furie qui ne s'éteindrait que lorsqueu pas un seul surpris ne serait encore entier.
"Poséidon, empereur du silence, mémoire de civilisations perdues. Dominé par une colère inextinguible."
Je suis le dieu Poséidon, le général Silister, Galaad de Kraken, Fallanster de l'Hippocampe, Daerval de la Sirène maléfique, Aventer de Scylla et Simbad de Scylla.
Kartar
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Sujet: Re: La bataille de Gibraltar ! [FB] Mar 1 Jan 2013 - 22:19
J'avais réduit un spectre à l'état de pantin désarticulé, mais j'étais toujours complètement ailleurs. Mes poings et mon cosmos étaient tournés vers l'ennemi, mais mes pensées étaient restées bloquées en Eges. Ce qui me ramena à moi-même ? Aventer, toujours. Son cosmos, il le libéra d'une manière nouvelle, tout en puissance et en bon sens. L'eau s'aggloméra, les deux terres continentales finirent par être séparées par du sable, et non de l'eau. Du sable et un ouragan terrible qui balaya nombre d'adversaires. Ensuite l'eau revint à sa place, je voyais ça à moitié seulement. Parfois plus du tout, ne me défendant que par frappes réflexes. Finalement, j'entendis... une clameur.
Machinalement, je tourne ma tête et je vois des hommes et des femmes qui viennent vers nous. Ils ont des lances, des harpons, des filets, des couteaux à vider... et ils sont nombreux ! Ces visages, ces regards, ces voix qui se mêlent en une même unique vague, je les connais. Ce sont les miens, ce sont les nôtres, c'est la clameur des atlantes ! Mes yeux s'agrandissent d'un seul coup alors que je vois tous ces gens, qui ne sont pas des combattants mais des pêcheurs, des enseignants, des nageurs, des penseurs, des joueurs, tous ces individus censés rester loin de la guerre se jeter dans la bataille face à des morts dans des corps vivants, protégés par des armures. Et tout cela sans la moindre once de peur dans les yeux ! Oui, voir ceci me ramena au présent, à l'ici, et au maintenant ! Mon esprit fuse, file et vole. Je repère Aventer, momentanément épuisé par son dégagement surpuissant de cosmos, qui lutte pour ne pas tomber. Le Bénou tombe sous ses coups, mais un autre arrive par derrière. Me mêlant à la Clameur de Gibraltar, je pousse un cri et me transpose dans le dos de mon frère d'écailles. L'autre s'arrête dans sa course, visiblement surpris.
- Tu vas mourir, poiscaille ! Moi, Tigrou de l'étoile maléfique de... Guyaï-euh !
Le spectre était mort, le visage écrasé contre un autel de pierre spécialement crée pour cela. Je l'ai fracassé en invoquant l'assistance de Polyphème. Je scanne les environs, il en reste 8. Certains ont été mis à mort par des atlantes qui ne manipulaient ni leur cosmo-énergie, ni mêmes leurs pouvoirs mentaux ! Les étoiles restantes étaient éparpillées, je voyais l'un d'eux armer son poing en fixant une soeur. Je me décidais en un instant et usais de tous mes pouvoirs. Mon cosmos s'intensifia et les huit spectres furent projetés en un même point, devant moi, par des rafales à la puissances et à la précision millimétrées. Autour de nous les atlantes arrivent et jettent leurs armes, pierres, outils, tout ce qu'ils ont. A mon tour j'invoque l'image du pilier central. Pilier magnifique, invincible, dominant toutes les attaques, épuisant tous ses adversaires par la non-activité.
Hopeless Vision ! Les 8 spectres touchés par cette illusion pensent faire face, individuellement, à un pilier central du sanctuaire sous-marin, et cherchera à l'abattre jusqu'à épuisement de sa dernière étincelle de vie. En réalité, chacun est le pilier d'un autre, et ils s'entretueront ainsi, incapables de briser la terrible illusion de Hopeless Vision !
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- Ça va, Aventer ? Tu te remets ? - Oui, oui. Bon, tu es sûr que c'est réglé pour eux ? - Absolument. Ils ne s'arrêteront que lorsqu'ils seront morts.
Aventer a récupéré un peu et nous nous dirigeons ensemble vers Eges. Là-bas, une autre bataille fait rage, avec de nouveaux berserkers. A moins qu'ils n'aient tous été renvoyer par nos forces restées sur place ? C'est bien possible. Le peuple atlante est le plus puissant qui soit, agressé sur sa propre terre, personne ne saurait le déloger !