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 Round 3: Tentative de Médiation.

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Belhys

Belhys
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MessageSujet: Round 3: Tentative de Médiation.   Round 3: Tentative de Médiation. EmptyMer 17 Fév 2010 - 9:55

Ici tout était blanc. L'antre de la Veuve Noire qui avait d'habitude des contours de mausolée ou de cavernes aux murs de marbre sculpté arboraient de fait un épais manteau blanc, léger mais ferme... assez pour ne pas se défaire ni s'affaisser avec le poids des pieds nus de la demoiselle... ou que les talons du Sorcier à la corpulence bien plus imposante. Le portail de pierre se referma sur la salle du palais aussitôt que Belgarath traversa, et cette fois-ci la Galicienne se débrouilla pour s'exécuter sans forcément recourir au toucher habituel. Ayant aisément remarqué qu'il n'avait pas retrouvé la canne qu'il portait toujours et qui devait en ce moment encore siéger près de l'Arbre de Vie, Belhys avait fait avec les moyens du bord, accrochant les vêtements de Belgarath grâce à son cosmos porté par une mygale qui légère et discrète c'était posée sur son épaule. Bon il ne serait pas ravi pour autant, mais au moins si il essayait de la trancher il se rendrait compte qu'elle était immatérielle... c'était toujours moins risqué que de manquer de se faire trancher la main. Leurs termes actuels n'étaient pas vraiment propices à ce genre de mésaventures, surtout que l'image de cette tentative d'étouffement dans les plaines Asgardiennes étaient encore bien fraîche dans sa mémoire.

S'avançant donc dans une grande salle aux murs de pierre obsidienne et aux étranges colonnades d'inspiration hellénique, Belhys se demandait comment aborder ce qui se passait entre eux de manière avisée. Comment discuter sans forcément chercher à ouvrir les hostilités? Elle y réfléchit quelques instants, mais puis finit par se résigner. Il ne servait à rien d'essayer de le ménager ou d'arranger les choses alors que lui ne faisait aucun effort pour parvenir à un consensus, à une série de gestes rattrapant ses innombrables bourdes passées. Alors elle reprit tout simplement la conversation là où elle jugeait qu'ils s'étaient arrêtés à cause des gens les entourant à la Guidecca.

- Tu n'es donc capable de rien d'autre que de tenter de venir à bout de ma patience dans un jeu pathétique qui est voué à l'échec. Évite donc de me vexer encore davantage et cesse de me traiter comme tous ces bouffons sans valeur qui finissent par gésir à nos pieds. Dis-moi donc ce que tu veux d'une bonne fois pour toutes, cesse de jouer. Dis moi la vérité, celle-là même que tu cherches à fuir depuis un moment maintenant. Si tu veux que je reste à distance, je le resterai... mais ne jongle pas trop avec les limites ou nous tournerons en rond jusqu'à l'éternité. Oui ça peut servir à tromper l'ennui, mais à la longue c'est répétitif et j'ai mieux à faire. Alors pourquoi reviens-tu au final comme si rien ne s'était passé, comme si ce n'était pas toi qui avais donné libre cours à ton agacement de m'avoir non loin...?

Dans ce décor atypique apparut alors une table ainsi que deux chaises confortables... le tout disposé sur un tapis d'une manufacture incroyablement précise. Sur la table une nappe blanche prolongeait l'impression d'immaculé, tandis que deux verres de cristal contenant un liquide rubis semblaient les attendre. La Veuve Noire s'approcha alors de ce centre de la pièce avec un léger sourire aux lèvres, bien qu'à en juger par la gravité de son ton en parlant à l'Alraune, ce ne soit pas du tout lui qui lui décoche cette expression. L'air pensif ses yeux parcoururent cet endroit, alors qu'un étrange individu s'approcha finalement d'elle, l'air sombre et discret, très élégant et leste. Il lui ôta alors sa cape d'un geste galant qu'elle accepta sans peine, avant qu'il ne l'aide également à s'asseoir en lui apprêtant sa chaise. Ils échangèrent alors quelques mots, tandis qu'il couvait la spectre du regard sans même jeter un regard vers leur invité. Il avait des cheveux noirs de jais et des yeux aussi rouges que ceux de Belhys, alors que sa tenue n'était pas sans rappeler celle des majordomes. De fait à bien y regarder, la Galicienne s'aperçut que les deux hommes se ressemblaient pas mal, ce qui imperceptiblement la fit sourire. Ce n'était aucunement voulu car Walter était une compagnie séculaire, mais après tout c'était pour le moins amusant. Quelle serait la réaction du Sorcier en voyant quelqu'un lui ressemblant autant?

Spoiler:

- Soyez la bienvenue à la maison, ma Dame. Dois-je préparer quelque chose?
- Non Walter, pas pour l'instant merci. Je... le ferai savoir si il nous faut quoi que ce soit.
- Dois-je me retirer?
- Non... reste. Reste donc.


Mystérieuse et imprévisible, la demoiselle devait bien avoir une idée derrière la tête, mais au final il était totalement impossible de savoir quoi. De plus, cette apparition était étrange, car bien qu'elle repose dans une dimension qui était entièrement de sa création, il avait l'air on ne peut plus vivant... peut être encore plus que Belhys elle même, toujours d'une pâleur presque cadavérique. Pourtant il avait comme un air sanguinaire et dangereux... car après tout il était aussi le gardien des lieux. Une espèce de Cerbère doué de parole et de beaucoup d'intelligence... Mais qu'en était-il vraiment et puis plus simplement qui était-il?
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MessageSujet: Re: Round 3: Tentative de Médiation.   Round 3: Tentative de Médiation. EmptyMer 24 Fév 2010 - 11:30

Purplewolf n’était qu’un pion encore plus insignifiant que moi dans le jeu d’échec qu’Hadès mettait en place au sein des enfers, jamais rien ni personne ne pourrai m’empêcher d’accomplir le serment que j’avais fait envers notre Seigneur, la famille du nouveau spectre serait massacré lentement et minutieusement s’il venait à désobéir à sa majesté, et cela qu’il se mette ou non en travers de ma route, je le briserai comme une vulgaire brindille, il ne resterait rien de lui si ce n’est des morceaux éparpillés dans un amas ignoble sans nom. Ma bien aimée semblait vouloir aider Kyrian, elle avait une nature profondément gentille sur ce qui était d’aider les autres, elle relevait dans les temps les plus anciens, des plus glorieux préceptes de la Déesse Athéna et cela ne changerai certainement pas de si tôt, les spectres étaient sa nouvelle famille et elle veillerait sur ceux qui sont les véritable serviteur du Dieu Hadès, mais elle n’était pas capable que de cela, car à l’instar de Belhys sa puissance était grande et son dévouement désormais implacable.
C’était d’ailleurs avec Belhys que j’avais “rendez vous” ou plus exactement un règlement de compte, quoiqu’il en soit, il fallait que tout cela se passe à l’écart du groupe car ce qui allait en ressortir était selon moi, soit une franche amitié proche de la fraternité, en tout cas une confiance sans faille, soit l’un de nous ne ressortirait pas vivant de cette pièce où elle m’emmenait.
C’était un endroit étrange où chaque chose semblait plus blanche encore que l’autre, où le décor lui même semblait être un perpétuel état de neige blanche qui ne serait jamais souillé par tout le sang et les ténèbres des enfers, le jardin secret de Belhys? Oui, peut être, quoiqu’il en soit me retrouver dans un lieu aussi blanc et qui semblait emprunt de pureté ne me réjouissait pas, mon costume noir dénotait remarquablement, et même ma chemise blanche semblait faire pâle figure dans ce lieu dénotant avec tout le reste des enfers et même d’avec ce que je pensais de Belhys, bien sur je ne l’imaginais pas être tout le temps entouré de noir, mais cette blancheur... je ne l’avais jamais vu hormis sur sa peau, pâle reflet d’un corps torturé cherchant son âme oubliée.
Elle prit alors la parole, la regardant j’avais l’impression d’être un prévenus au beau milieu de son procès, son ton était froid et dur, mais il restait désespérément juste et calme, allumant une autre cigarette, la lueur des cendre faisait ressortir la couleur de mes yeux qui semblaient être la seule note de couleur au beau milieu de cette blancheur, elle voulait des explications, mais en avais je moi même à lui donner? Que m’arrivait il? Je ne le savais pas, peut être était ce la maladie qui avait eu des séquelle, l’entité de Kyrian que j’avais emprisonnée dans mon esprit, de retrouver Anïa, je ne savais pas véritablement, mais alors que j’allais répondre ce fut un serviteur qui arriva, étrange, je n’imaginais pas la veuve noir s’entourant d’un domestique, mais ce que je n’avais pas remarqué au départ me frappa aux yeux lorsqu’il ôta la veste à la spectre, cet homme, ce songe, quoique se soit, qui que se soit était presque un miroir pour moi, son air sombre et sa dévotion envers sa maîtresse en faisait un pantin amusant, mais en voyant une telle ressemblance ce ne fut pas un sourire qui s’inscrit sur mon visage, loin de là, bien au contraire, c’était plutôt l’air sévère en regardant ce tableau, pâle réplique ou pathétique chose, ne ressemblant à rien à mes yeux, mon égo venait de construire une barrière entre cet être fantomatique et moi, il n’était pas moi et ne me représentait en rien, c’est alors que pendant que Belhys se faisait retirer sa cape, dévoilant sous mes yeux ce qu’elle portait habituellement sur elle, je fis apparaître dans mes mains une canne, bien entendu il ne s’agissait pas de ma canne, cette dernière ne pouvait ni être reproduite ni être téléporté jusque dans mes mains, elle était unique, incassable certes, mais désormais égaré quelque part au sien de l’Olympe selon mes conclusion, c’est pour cela que cette campagne me permettrait peut être de remettre la main dessus. Ainsi la canne que je fis apparaitre était en accord avec le lieu et bien que mon cosmos noir semblait vouloir en fare quelque chose de maléfique, il n’en fut rien, car l’objet qui apparut était transparent, d’environ 50cm de long et avec un pommeau en argent ayant la forme d’une fleur de mandragore,, une canne de verre, aussi fragile que son matériau, mais je trouvais que cela correspondait bien au lieu dans lequel je me trouvais.
Elle fit un bruit sourd sur le sol avant que je la prenne et que je la pointe vers le cou de Belhys...


“Je ne t’ai pas offert ce présent sans raison, alors même que nous ne nous connaissions que depuis quelques temps à peine, j’avais ressentis en toi cette force de caractère, de conviction et d’honneur, mais je ne me leurre pas, si j’ai changé, alors je ne suis pas le seul, toi qui autrefois doutais de ta conviction envers notre seigneur tu es plus proche de lui encore que je ne le suis, moi l’un de ses plus fidèle servant, tu trompera peut être les 107 autres spectres de sa Majesté mais ne me ment pas Belhys!”

J’avais toujours eu un caractère plus prompt à l’emportement que Belhys, je le savais et je ne m’en cachais pas, certes, j’avais des torts et des fautes, mais je n’étais peut être pas le seul dans cette histoire à avoir quelque peu bifurqué ma voix qui avait fini sur un ton certes théâtrale, mais franc et fort, devint plus doux...

“Tu sembles tenir à ce que nous soyons direct, il est vrai que le temps nous est compté, mais je suis prêt à abandonner la conquête de l’Olympe s’il faut que je prenne plus de temps ici pour m’entretenir avec toi. Tu voulais savoir pourquoi j’ai fais comme s’il ne c’était rien passé, mais voyons Belhys, toi même tu le sais, la mort est un perpétuel jeu pour moi, recommencement incessant d’un plateau de majong dont il faut rechercher les pièces, parfois il arrive de bloquer, et alors mieux vaut renverser le plateau pour tout recommencer tu ne penses pas? Il ne suffit pas de trouver les paires pour gagner, il faut savoir les retirer dans le bon ordre. Je voulais simplement connaître ton état d’esprit après ce qui c’était passé, et quoi de mieux que de feindre l’ignorance?”

Pouvais je décemment lui parler de mes faiblesse? Je savais que je le pouvais et qu’elle ne se moquerait en rien, mais moi même je ne pouvais en faireétat, état de ces voix, état du monstre en moi qui n’est régulé que grace à la présence d’Anïa... je me déplaçais lentement, semblant analyser la pièce, le terrain, le décor, bref tout ce qui m’entourait, mais c’était également que je ne pouvais pas rester en place, tout ce blanc me mettait franchement mal l’aise et le cerbère mériterait bien que je lui ôte la tête de ses épaules pour qu’il comprenne que je ne voulais pas de lui

“Je ne cherche pas à ce que tu disparaisses, ne soit pas idiote, c’est justement parce que tu n’es pas un bouffon, un pantin, une simple crevure de l’espèce humaine comme l’est Purplewolf que je te parle et que j’ai cette conversation avec toi, que je n’aurais même pas avec un pantin désarticulé comme ton serviteur. Maintenant soit claire à ton tour, Belhys, dis moi ce que tu me reproche, la tristesse et la peine qui t’a envahie, je sais que je n’ai pas pus la combler, je sais que je n’ai aps put la discerner, les excuses feraient bien pâle figure dans ma si orgeuilleuse bouche, j’ai manqué de tact, je veux bien le reconnaître, mais moi même alors j’étais en proie à de nombreuses choses et le fait que j’ai emprisonné dans mon esprit le dmon qui avait prit possession de Kyrian y est pour beaucoup...”

Je l’avais enfin avoué, j’avais avou l’acte de nolesse ultime que j’avais accomplie dans ce combat ridicule, j’avais accomplie l’acte de sacrifice au profit de quelqu’un d’autre...

“Mais toi tu as disparue, toi tu es partie à la suite de ce combat, t’isolant pour calmer tes blessures, ne me reproche pas tout Belhys. Je suis parti également du Sanctuaire pour diverses raisons, mais jamais cela n’a été fait pour te nuire”

Mieux valait tout dire d’un seul coup avant que ça ne rebloque à un autre moment, le comprendrait elle, que tout ce que j’avais fais était une sorte e protection contre moi et contre ce que je cachais au fond de moi, Anïa s’était déjà sacrifiée par ma faute de son vivant, désormais elle était revenue en tant que spectre et bien que cela emplisse mon âme d’une joie sans nom, j’aurais aimé, qu’elle et moi puissions mourir pour de bon, mais ce n’est pas ce qui avait été décidé, alors nous allions nous battre ensemble, elle et moi pour Hadès, mais alors Belhys a t elle compris que c’est pour la protéger elle que j’ai du m’éloigner, pour la protéger de ce qui sommeil en moi...

[hrp: désolé j'ai pas le temps pour l'italique je suis à mon stage XD FIN HRP]
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Belhys

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MessageSujet: Re: Round 3: Tentative de Médiation.   Round 3: Tentative de Médiation. EmptyJeu 25 Fév 2010 - 7:10

Dès qu'elle avait retrouvé la splendeur glacée, Belhys avait retrouvé un semblant de sérénité, ou du moins assez pour retrouver le recul nécessaire pour calmer sa colère envers Purplewolf. On pouvait dire que ce dernier avait su faire une entrée fracassante qui en plus de l'avoir de-stabilisée, l'avait faite montrer plus d'émotions qu'elle ne l'avait voulu. En effet pour ceux qui ne la connaissaient pas sa réaction pouvait apparaître soit comme une démonstration de zèle excessif, soit comme une tentative hypocrite de faire bonne impression devant le Sombre Monarque. Mais Belgarath n'était pas de ceux là et la fréquentait depuis suffisamment longtemps pour se rendre du caractère inhabituel de son comportement et de son emportement. Il est clair que passer de la spectre indifférente qui servait Hadès par obligation à celle qui se laisser aller à l'ire lors d'un manque de respect quelque chose avait du se passer et il s'en était aperçu. Pour Belhys qui comptait garder les récents événements comme secrets et intimes c'était plutôt mal parti... Ce qui était loin de la rassurer.

Pour tenter d'y pallier la Veuve Noire contempla ce décor si familier et apaisant, dans sa blancheur éthérée qui a tort était assimilée à de la pureté. Jamais elle n'avait été pure de son vivant comme maintenant, et si elle n'avait jamais connu la mort, alors il fallait sûrement en déduire que la mauvaise graine était plantée depuis bien des siècles. Peut être que l'Alraune s'attacherait uniquement à l'apparence innocente de l'endroit, mais ce serait une bien belle erreur. De fait cette grotte avait les mêmes contours que lors de sa dernière visite, simplement une couche de neige avait recouvert toutes les choses de sa froideur, une fraîcheur non agressive... mais tout de même défensive. C'était un manteau immaculé qui n'avait rien à voir avec la nature sombre et discrète de la Galicienne, mais c'était aussi tout simplement un reflet de son état d'esprit. C'était une chose évidente et logique car toute dimension reflétait d'une manière ou d'une autre la griffe de son créateur... Tout comme le château mystérieux avait été le souvenir qu'elle avait gardée du domaine du Sorcier.

Posant un regard légèrement mélancolique sur le dénommé Walter, Belhys était intérieurement amusée par la ressemblance entre les deux hommes, mais savait parfaitement que tel ne serait pas le cas de l'ancien prêtre d'Hadès. Si après tout elle n'y pouvait rien qu'il y ait une telle ressemblance entre eux puisque Walter n'était pas un objet de sa création mais bien un être réel, ce qui elle le savait ne ferait aucune différence à ses yeux. L'expérience lui avait montré au combien son égo était important à prendre en compte, et bien qu'elle ne l'ignore pas elle n'allait pas pour autant changer l'apparence du serviteur juste pour son plaisir. Soupirant donc lorsqu'elle s'assit, elle vit Walter rester patiemment derrière elle, une main posée sur le dossier de sa chaise. Il savait parfaitement quelles étaient les habitudes de l'Empoisonneuse et quelles étaient les limites à ne pas dépasser, alors il demeurait là comme elle le lui avait demandé, l'air calme et légèrement blasé. Prisonnier de cette dimension il ne regrettait pas son sort, mais pourtant il n'était pas franchement enchanté par d'autres présences que celle de la souveraine des lieux...

- En quoi mon changement de conviction a-t-il atteint notre relation?? Il ne me semble pas que cela ait eu une quelconque incidence, contrairement à dont je parlais tout à l'heure. Ne tente pas de détourner le sujet car cela ne marche pas. Bien sûr que je n'ai pas prétendu être exempte de toute faute, mon égo n'a pas encore brouillé ma lucidité ! Toi qui m'accuses de mensonge, dis moi en quoi j'ai menti je l'attends!

Le ton était froid et plus chargé de ressentiment que de vraie colère. De toute façon elle ne pourrait pas nier l'évidence de son radical changement non dans sa conviction profonde envers le divin, mais pour ce qui était de son rapport avec le Plutonien. Elle ne pourrait pas la qualifier d'intime devant l'Alraune malgré que ce soit vrai car il se moquerait d'elle et rien que l'idée lui en était insupportable. Elle espérait juste qu'il ne tenterait pas de creuser ce sujet. Et puis disons que bien sûr sa fragilité émotionnelle depuis l'affrontement avec Kyrian l'avait poussée à s'isoler, notamment parce qu'elle ne concevait pas de montrer ses faiblesses, mais pas seulement. L'abandon d'Agapée avait été une couleuvre extrêmement difficile à avaler, surtout que c'était d'une trahison de promesse qu'il s'agissait. Profondément blessée autant extérieurement qu'intérieurement, Belhys n'avait pas voulu peser encore davantage sur les épaules des autres convalescents, d'autant plus que tous étaient partis en mission peu après cet épisode à oublier.
Le regard de l'Assassine se voila un instant, comme si seul le vide sans bornes pouvait y régner. Walter sembla alors se crisper quelque peu en la couvant d'un regard inquiet, tandis que le toit si haut de cet endroit se mit à noircir pour resplendir seulement de quelques constellations discrètes et peu brillantes. C'était comme si tout d'un coup une fenêtre sur le monde s'était ouverte, sans pour autant qu'il fasse froid. La température ambiante était légèrement frisquette mais pas froide... ce qui n'empêcha pas pour autant une sensation douce, pâle et subtile caresser la peau des trois êtres présents. De la neige... Des minuscules flocons qui tombaient de ce ciel magique et qui se déposaient sur les choses tout en disparaissant à leur contact. Portant le verre à ses lèvres d'une main légèrement tremblante, Belhys essayait de se redonner du courage bien que jamais elle ne l'avouerait, surtout parce qu'elle savait qu'elle avait gardé trop de choses trop longtemps... et que maintenant tout allait sortir.

- Oui je voulais savoir pourquoi tu as fait preuve de tant de toupet, de tant d'irrespect à tous les niveaux. Je sais très bien que sur un champ de bataille nous nous faisons confiance, mais pour ce qui est de la nature de notre relation, je pense que ça ne peut pas demeurer stable étant donné la manière dont tu te comportes. Je sais très bien que c'est ta façon d'être et je m'en fiche, je ne te demande pas de changer car même si c'était à ta portée tu ne le ferais pas. Je veux savoir pourquoi tu te sers de moi comme exutoire à ta frustration et ta rage, devant les autres en plus de ça. Je ne suis pas prête d'accepter ce genre de choses une seule fois de plus. Si tu n'es pas capable de m'offrir la seule chose que je demande, à savoir du respect... je doute qu'il nous soit possible de continuer de la sorte. Connaître mon état d'esprit hein? Et bien le seul que l'on puisse avoir lorsque l'on s'est fait traiter comme je l'ai été. Je crois que j'ai suffisamment manifesté ce qu'il en était lorsque je suis partie du lac de sang, mais c'est vrai que tu étais tellement préoccupé par tes... soucis ces derniers temps que tu devais avoir d'autres saints à fouetter.

Malgré toute l'image qu'elle en donnait, Belhys demeurait probablement la plus humaine des spectres et la plus blasée aussi. N'ayant jamais connu le trépas, ce que lui avait offert Hadès était au fond une vie éternelle pour peu qu'elle accepte de le servir. Que c'était ironique de s'en rappeler en voyant la tournure qu'avaient pris les choses... Que damnée soit Aphrodite! Et que damné soit ce sentiment de perte qu'elle ne pourrait jamais nommer! Respirant profondément avec la mâchoire crispée à force de serrer les dents, la Veuve Noire regardait le liquide écarlate danser entre les parois de son verre, la demoiselle finit par boire l'entièreté du contenu qui pourtant se re-remplit aussitôt.
Walter quand à lui demeurait de marbre mais ne quittait pas son sosie des yeux, lui aussi surpris de voir quelqu'un qui lui ressemblait autant mais n'en connaissant pas la raison. Tant pis, l'heure n'était clairement pas aux questions. Mais pourtant quelque chose le chagrinait sans qu'il ne sache encore exactement quoi. Quelque chose planait dans l'air ambiant, surtout qu'il était étonné qu'aucune des nombreuses autres habitantes des lieux n'ait fait son apparition...

- Si tu ne voulais pas me faire partir, tu le montres bien mal. Il me semble avoir été traitée comme une malpropre à chaque fois que je t'ai approché, que ce soit volontaire ou non. Je me fiche bien de mourir enfin car depuis le temps j'ai métaphoriquement du mourir des milliers de fois, mais tu n'étais pas obligé de le montrer de la sorte. Tu aurais simplement pu me le demander et l'effet aurait été le même, l'humiliation en moins. Ce que je te reproche? C'est un bien grand mot. J'en ai tout simplement assez des traitements dignes d'un chien ou d'un mauvais animal de compagnie... tu sais de ceux qu'on flatte dans les bons moments et qu'on rejette dans les mauvais. J'en ai assez des demi mesures et tu sais bien que de toute façon ce n'est pas du tout mon fort. Je suis entière et tu l'es aussi alors il n'y a pas de consensus possible. C'est tout ou rien, noir ou blanc. Soit tu veux me voir partir et dans ce cas cette conversation n'a plus de raisons de s'éterniser, soit tu veux me voir rester et alors il faut que tous les deux nous rendions ça possible.

Bien sûr elle n'était pas dupe non plus, elle savait bien que l'emprisonnement de Dark Kyrian avait été un exploit dont seul lui avait été capable, elle se doutait même que cela ne devait pas être chose aisée, mais après tout... après tout elle ne pouvait pas l'en complimenter car ce ne serait pas naturel. Ce n'était pas positif pour un spectre de se glorifier d'un acte « bon », et en le félicitant d'une telle entreprise elle l'aurait presque insulté d'après sa mentalité. Ce n'était pas pour autant qu'elle ne l'admirait pas d'une certaine façon pour ça, surtout si l'on savait l'affection qu'elle avait développé pour Kyrian qu'elle protégeait désormais comme un fils.

- Je suis partie car tu sais que des quatre lors de ce combat j'étais largement la plus faible. J'ai mis du temps à me remettre de mes blessures physiques, et encore davantage à regarder la réalité en face: celle de m'être faite trahir par le spectre de Janus. Dans mon état et en absence du Juste, je n'aurais été utile à rien du tout. Je ne suis revenue que bien plus tard et la première personne que j'ai rencontré a été Kyrian. Le seul à malgré tout avoir été présent, bien que j'ai largement contribué à sa déchéance. Voilà pourquoi je ne peux pas accepter que tous continuent de l'accabler plus qu'il n'en faut. Il paiera sa dette devant Hadès et pour ce qui est de nous... Pour ce qui est de nous il est important de faire la part des choses. Que cela nous plaise ou non, si Kyrian n'avait pas une telle volonté à lutter contre le fléau, nous ne serions pas là pour en parler à l'heure qu'il est.
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MessageSujet: Re: Round 3: Tentative de Médiation.   Round 3: Tentative de Médiation. EmptyVen 26 Fév 2010 - 20:00

Garder le silence? Non c'était impossible, déjà de par ma curiosité naturelle, mais en plus cette histoire était bien plus que intrigante, on ne change pas du tout au tout par simple conviction, non il y a plus bien plus et creuser à cet endroit serait certainement une source de satisfaction plus que grande. Mais pour le moment j'avais besoin de calme, d'un calme... Olympien! Mais cet endroit, cette atmosphère, rien ne s'y prêtait, bien au contraire, tout autour semblait être fait pour me déconcentrer, cette blancheur, ce sosie, cette neige, je détestais la neige, je l'avais dit à Belhys en allant en Asgard lors de notre première sortie hors des enfers, le faisait elle exprès, je ne le pensais pas, ses manières n'étaient pas aussi fourbes que les miennes par moment.

Bien que Belhys avait prit place autour de la table je n'avais pas fait pareil, j'avais besoin de bouger de faire de grands gestes en m'expliquant car l'énervement me gagnait et je tentais de le canaliser tant bien que mal, car si ma puissance ressortais en cet endroit personne n'y survivrai ou avec beaucoup de mal, en effet plus on tentait de canaliser ma magie et plus elle était forte, un petit sortilège que j'avais créé il y a quelques siècles de cela me l'avait permis à ma plus grande joie. Quoiqu'il en soit Belhys fini par me répondre, ce que je fis également...

"Détourner le sujet? Belhys, je suis bien plus professionnel que ça quand je tente de le faire, mais je suis persuadé que la relation que tu entretien avec notre majesté t'affecte plus que tu ne le montre, comme toutes les autres choses d'ailleurs, un jour tu m'as dis que j'étais plus vivant que toi, mais qui de nous deux est mort? Qui de nous deux tente le plus d'être expressif vis à vis de l'autre? Tu parles à un mort Belhys ne l'oublie pas, un être donc le corps serait déjà volatilisé en poussière si notre majesté ne m'avait pas offert la résurrection. Le mensonge n'a pas la même définition dans toutes les cultures, ne te méprend pas, je ne suis pas Grec et ne le serait jamais! Mon corps et mon esprit viennent des terres lointaines de l'Asie et en cela je suis également différent; mais jamais auparavant nos différences ne nous n'avaient empêché de nous entendre et jamais auparavant, nous avions besoin d'un gigolo se tenant derrière toi!"


Mais alors je fus interrompus, car de la neige tombait, une neige à peine froide bien que je ne sente que très peu de choses sur ma peau, chaque flocon était une véritable torture pour moi, ne montrant rien de cela, j'extrais de ma canne des dizaines de morceaux de verre, tous plus minuscules les uns que les autres, mais chacun d'entre eux avait un but bien précis, faire qu'aucun des flocon ne me touche ou touche même mon corps, je n'appréciais déjà pas les contacts, mais celui de la neige était insupportable, prenant l'autre verre sur la table en faisant un geste pour demander s'il m'était destiné, je le regardai longuement et ne porta pas le liquide à mes lèvres car Belhys prit de nouveau la parole...

"Laisse donc mes soucis où ils sont Belhys, et ne tente en rien de les railler d'une quelconque manière, mais tu as raison, le champ de bataille et les autres moments sont différents, car effectivement je remettrai volontiers ma vie entre tes mains pour peu que je doive le faire, mais au delà même de cela, pourquoi est ce que je t'ai parlé ainsi? Pourquoi était ce devant les autres? Quand bien même je te l'expliquerai que tu ne pourrai peut être pas le comprendre mais essayons..."

Je pris autour de mon cou le médaillon que je portais toujours sur moi et qui contenait l'image d'Anïa, l'arrachant je le fis glisser sur la table jusqu'à ce qu'il arrive à Belhys, voyant le serviteur s'en approcher je dis...

"Tu touches ça et je jure par le Dieu des enfers qu'il faudra plusieurs millénaire avant que l'on puisse retrouver chacune des particules de ton être, seule Belhys a ce droit. Ouvre le Belhys, ouvres le!"

Ce ton assez fort que j'employais depuis le début un ton franc et sec mais la discussion ne laissait en rien place au ton mielleux et surfait des chambres de conseil, lorsque Belhys ouvrit le médaillon ce ne fut pas Anïa qui apparut, mais la personne qui lui était le plus cher à son cœur à elle...

"Moi je n'y voit plus rien (continuais je sans attendre) veux tu savoir pourquoi? Car la voix d'Anïa a disparue de mon esprit, parce que je ne peux plus voir son visage puisqu'elle est désormais revenue parmi nous en tant que spectre, mais que puis je te dire d'autre si ce n'est que c'était elle qui enfermait mon égo en mon sein pour que soit le spectre que tu connaissais avant, la maladie des Dieux m'a infecté, et l'enchainement des évènements a fait que mon esprit n'avait eu aucun repos et n'en a toujours pas eu, tu as été traité ainsi car je n'avais ni frontière ni barrière, depuis que le masque est tombé, je peux à nouveau mon contrôler et lorsque l'Olympe sera entre nos mains, tu me retrouvera comme je l'étais avant, car c'est celui que je suis réellement, le pardon est telle une vipère entre mes lèvres et le changement bien pire que la douleur du marteau d'Héphaïstos, je suis ainsi et désormais je suis revenu de ce monde dans lequel mon esprit m'avait perdu, tu as subie car tu était celle à mes côtés à ces moments là et parce que tu étais la plus forte de toute..."

Regardant autour de moins je compris enfin ce qu'il manquait à ce décor, les araignées! Fidèles compagnes de Belhys, il n'y en avait aucune et bien que mes yeux soient entrain de combattre le regard de Walter je cherchais la faille, je cherchais la suite des événements, car quelque chose me disait que la conversation n'allait pas être la seule épreuve de ce lieu...

"Je suis vieux Belhys, le plus vieux de tous ou presque et on ne peut m'accorder du repos, je n'avais jamais ressentis cela avant mais je suis las, extrêmement las, que brule en enfer les autres Dieux et toutes leurs armées, si tu ne souhaite point voir ma colère s'abattre sur eux alors évité moi, si tu veux combattre que désormais mon esprit a retrouvé l'exutoire qu'il n'aurait jamais du perdre de vue, reste. Le noir et le blanc, peut être effectivement suis le joueur noir de l'échiquier, mais tu n'as jamais été une adversaire à mes yeux bien au contraire, j'ai toujours voulu certaines choses pour toi, certaines choses qu'il fut un temps tu aurais pu avoir mais pour cela, me côtoyer signe ta perte, comme la perte de tout ceux qui m'ont jadis entourés et deviennent des voix hantant mon esprit..."

Je n'avais jamais voulu que Belhys devienne une de ces voix, c'est pour cela que j'avais cherché à m'éloigner en provoquant chez elle une colère aussi noir qu'elle ne voudrait jamais me cotoyer une nouvelle fois, mais ce n'était pas le cas, je devais donc faire avec le destin avait choisit, le fil était tracé, Belhys serait à mes côtés en tant qu'une alliée de choix, je devais faire attention à ce qu'elle ne disparaisse pas, tout comme Anïa.

"La trahison, qu'attends tu d'autre de la part des spectres de bas étages? Il ne faut ni être trop haut, ni trop bas, nous sommes le juste milieu de cette armée Belhys, Janus n'était qu'une regrettable erreur de jugement de ta part, il faut le déplorer certes mais ne plus s'apitoyer! Ceux là ne valent rien, beaucoup des 108 spectres n'ont aucune valeur à mes yeux, Purplewolf en tête de liste, et je ferai voler les têtes de chacun des membres de sa famille s'il trahit, le spectre de Janus ne vaut aps mieux que les autres, et que même les 3 juges suprêmes, les complots de Kazuki et l'absence et Radhamante tout comme la disparition du Griffon font pourrir la tête de notre armée, combien de spectre méritent réellement d'être élus? Même pas 5..."

Mais lorsqu'elle me reparla de Kyrian, je sentis monter en moi comme un élan de cataclysme que j'eus extrêmement de mal à maîtriser

"Kyrian est un jeune imbécile, je n'ai jamais changé d'opinion à ce sujet, que ce soit avant ou après ce combat! Qu'il te plaise d'effacer sa dette envers toi oui, mais les erreurs du fils accablent autant le père de tristesse que de colère, il portera mon sceau tant que je le jugerai nécessaire, je ne lui ai pas pardonné, s'il n'avait pas été faible tout cela ne se serait jamais passé, le fait qu'il nous aide, n'était que le début de son repentie, mais il a encore un long chemin, il doit payer en face des enfers et face à ses pairs que tu le veuille... ou non!!"

Prenant alors le verre que j'avais dans les mains fermement je me laissais emporter plus par la tristesse que par la colère et le contenant se brisa, laissant se déverser sur le sol le liquide écarlate semblable à du sang, cette action me calmant alors je repris ma canne comme si d'un seul coup j'avais été accablé par le poids des siècles, me tenant ma tête je tombais sur le siège, respirant comme si je venais de finir un marathon, comme si un démon était enfin sortit...


"J'ai confiance en toi Belhys, plus que je ne veux l'admettre et jamais, je ne me permettrai de t'insulter, une nouvelle fois..."

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Belhys

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MessageSujet: Re: Round 3: Tentative de Médiation.   Round 3: Tentative de Médiation. EmptyLun 1 Mar 2010 - 12:48

Le regard à moitié vague, Belhys suivait distraitement les déplacements de Belgarath qui semblait aussi ravi d'être là qu'un lion en cage. Tant pis pour lui de toute façon, elle n'était pas d'humeur à faire d'efforts, non plus du tout. Il récoltait uniquement ce qu'il avait semé et si ce comportement était relativement indifférent envers ce qu'il pouvait ressentir, ce n'était pas forcément malveillant. Mais pour elle il devait avoir bien des choses sur lesquelles se rattraper, comme la présence de sa femme à ses côtés. En quoi continuait-il d'avoir besoin de sa présence? Techniquement, en rien. Elle ne serait pas la cinquième roue du carrosse ni même la chandelle se tenant entre eux, c'était totalement impossible à ses yeux ! Demeurant à peu de choses près immobile tandis qu'elle observait cet homme qu'elle connaissait maintenant depuis un moment, Belhys l'écouta et après seulement lui répondit:

- Tu ne l'es pas forcément tant que ça... je ne suis pas les autres. Depuis quand les morts sont fatalement plus humains que les vivants? Je ne comprends pas pourquoi lorsqu'il est question de mensonge tu me parles de tout sauf du sujet en question. Tu m'accuses de mentir, mais tu ne sais pas toi même en quoi... Tu te perds dans tes propres conjectures. Et ce gigolo comme tu l'appelles est un serviteur qui a élu domicile ici avec mon accord depuis des siècles déjà. Si ton égo ne supporte pas ce qu'il voit, et bien qu'il ferme un instant les yeux ou qu'il détourne le regard, c'est simple. Je ne l'ai pas créé et n'y suis donc pour rien dans son apparence alors il faudra t'y faire. Pour ce qui est de notre entente je suis désolée mais on a oublié de m'apprendre que cela se faisait tout seul...

Techniquement la Veuve Noire avait la possibilité de faire Walter changer d'apparence pour lui en donner momentanément une qui n'était pas la sienne. Elle était presque omnipotente dans ces lieux, mais pourtant elle s'y refusait. Il n'était pas question qu'elle fasse des efforts pour rendre la vie plus facile à l'Alraune, à ses dépens. Non... Cela faisait plusieurs occasions qu'elle avait pris sur elle mais cela ne se reproduirait plus, il était temps qu'il fasse face à tout à son tour. Et puis un peu de cynisme ne ferait pas de mal. La galicienne était déjà frustrée d'avance car elle savait bien que le temps qui leur était accordé touchait non seulement à sa fin, mais qu'en plus il serait largement insuffisant pour remettre les points sur les I bien trop nombreux. Enfin... peut être trouveraient-ils un créneau entre deux massacres...
Walter de son côté demeurait immobile jusqu'à ce qu'un signe de la demoiselle lui suffise à comprendre ce qu'elle voulait. Il la resservit prestement et avec l'habileté d'un professionnel, ne prêtant pas trop attention à cette neige qui quelque part ne lui était pas totalement étrangère. Le verre contenant du sang frais pour elle – à l'inverse du vin pour Belgarath - se remplit à nouveau et elle ne prit pas la peine de le déguster cette fois-ci. Avalé d'une traite, il descendit le long de sa gorge pour lui redonner des couleurs presque humaines. Le teint un peu plus rosé mais toujours aussi pâle demeura inchangé, tout comme ses yeux rubis emplis d'amertume ou encore ses interminables cheveux corbeau... Mais le geste du sorcier fit Walter aborder une posture plus défensive. Il n'avait pas prévu de toucher à ce bijou elle le savait, mais il s'était juste interposé quelque part entre ce qu'il jugeait pouvoir être une menace à son bien être... Non pas physique mais certainement moral. Et puis Belhys elle même ne pourrait dire si effectivement toucher cet objet lui serait indifférent, car le serf avait toujours eu une très forte intuition en ce qui concernait sa sécurité.

- Je n'ai jamais raillé tes soucis à aucun moment et qu'aurais-je gagné à faire cela?

Prenant délicatement le médaillon dans sa paume, Belhys savait ce qu'elle allait y retrouver... ou du moins elle croyait le savoir. Jadis sous l'arbre des enfers elle avait regardé ce même visage proche et lointain à la fois... le visage d'Anïa certes, celui là même qui avait été dissimulé par un masque... mais aussi et surtout un faciès qui ressemblait un peu trop à celui de sa défunte sœur à son goût. Inès, la sœur pour qui elle avait embrassé le meurtre et pour qui elle était devenue spectre... celle là même qui coulait désormais des jours heureux en Elysion. Ironique destin que d'avoir offert à cette dernière la gloire et la reconnaissance du peuple alors que son existence basculait dans l'Ombre, loin de tout et surtout l'obligeant à une non vie de servitude éternelle loin de sa cadette qu'elle ne reverrait jamais. Leurs destins étaient trop différents. L'une l'Elysion et l'autre la sixième prison...
Oui c'était un ensemble de pensées qui effleura la Meurtrière en peu de temps, mais cet ensemble se défit bien rapidement lorsqu'elle contempla à contrecœur ce qui se trouvait à l'intérieur du médaillon. De fait la moitié du visage présent était bien celle de sa consanguine, mais l'autre... l'autre n'était qu'une Ombre noire et épaisse, insondable ou un seul oeil trahissait l'identité, bien que la spectre la connaisse déjà à l'avance. Amère et peinée elle referma aussitôt l'objet magique et le tendit en retour d'un geste précis mais sec. Elle ne voulait pas sonder ce qui allait en elle, peut être par peur de se dévoiler ou peut être encore parce qu'elle savait parfaitement ce qui s'y trouvait... Ce fut d'un ton qui dissimulait mal la confusion qu'elle prit la parole... mais à ce moment-ci elle se fichait éperdument de ce qu'il pouvait penser. Les dés étaient lancés, les jeux faits. Il n'y avait plus qu'à contempler le résultat.

- Tu n'as plus besoin d'une voix pâle et effacée dans ton esprit, maintenant tu as ta dulcinée auprès de toi. De la même manière qu'elle pouvait te raisonner ou te donner des forces auparavant, elle le fera maintenant, encore plus fort même. Je suppose que ce n'est qu'une passe qui arrive, une passe où tu devras prendre sur toi pour apprendre à gérer ce qui se passe avec d'autres méthodes. Je ne te juge pas, je ne t'ai jamais jugé malgré ce que tu as pu penser. Mon discernement va bien au delà de ce que l'on peut dire ou insinuer. Je me fais toujours mon avis par moi même. Ce que je n'ai pas compris ce n'était pas ce que tu faisais, mais pourquoi tu le faisais.

Elle parlait au passé et quelque part c'était le signe qu'elle acceptait ce semblant grotesque d'explications. Elle savait parfaitement qu'elle ne lui soutirerait rien de plus de plein gré... et elle n'avait pas non plus la force ni le temps d'insister bêtement. Tant pis... Ils en resteraient là, dans le non dit puisque c'est ce qu'il avait décidé. « Fatigué » disait-il? Il n'était pas le seul loin de là. Et si quelque part Belhys avait toujours eu l'impression d'être bien plus vieille qu'elle ne l'était, parfois elle en venait à se dire qu'il n'était pas impossible qu'elle ait vécu plusieurs vies. Qui sait après tout? Sarcastique elle lui répondit calmement, mais d'une réponse qui englobait bien sa façon de penser.

- Tu ne veux pas parler à coeur ouvert, je le respecte. Mais ne fais pas semblant de tout me dire alors que nous savons l'un comme l'autre que c'est faux. Tu me connais assez bien pour savoir que je ne vais pas revenir sur le sujet une seconde fois. Je suis lasse moi aussi, peut être plus que tu ne crois. Tu devrais savoir que je ne cherche rien de toi, je ne demande rien et je ne veux rien. Par ailleurs me parler de perte au stade ou j'en suis m'apparaît comme presque ironique. Perdre? Perdre quoi? Je n'ai rien, Belgarath.

Il n'y avait pas de plainte dans sa voix, seulement une logique objective qui opérait comme un constat. Que pouvait-elle perdre à l'heure qu'il est? Même l'Amour était éphémère... et même si il brûlait dans ses veines avec intensité à l'heure qu'il est elle savait bien que même dans cette non vie elle ne trouverait ni le repos ni l'accomplissement personnel. Que pouvait-on attendre d'un homme déjà engagé? Avec une... idiote certes -pour user d'un bel euphémisme- mais engagé quand même. Son regard se perdit dans le vague, alors que dans le ciel factice de cette pièce, deux étoiles brillèrent plus visiblement dans le ciel jusqu'à en devenir presque incandescentes. Deux étoiles contigües et d'égales proportions, si étrangement similaires qu'on aurait pu les croire jumelles. L'étoile de l'Alraune et celle du Poison... aussi appelée étoile du Meurtre.
Belhys ne se rendait pas compte de ce phénomène, un peu comme si il était involontaire, ce fut pourquoi lorsque l'on mentionna les trahisons ce qui restait de son cœur se serra douloureusement. À entendre Belgarath tout était prévisible et tellement facile... Il ne comprenait pas. Non il ne comprenait pas ce que c'était cette sensation de se promener joyeusement avec non pas un mais deux poignards dans le dos. Mais cette histoire avait déjà été trop évoquée. Alors malgré l'huile sur le feu lancée par le Sorcier, elle tut la douleur.

- Rien voyons. Tout le monde sait que l'on attend tous les jours de se faire poignarder par les seuls à qui l'on accorde sa confiance. Écoute... traite moi de stupide si ça te plait, après tout je ne suis plus à ça près, cependant arrête de parler de choses que tu ne connais pas. Cesse de me traiter comme si j'étais un de ces saints larmoyants qui pleurent parce qu'ils se sont fait taper sur les doigts !

Ses yeux devinrent un instant si rouges et dilatés que l'on pourrait penser qu'ils prenaient feu. Son poing frappa alors avec force sur la table, qui fit un bruit semblable à un grondement de tonnerre. La colère reprenait le pas sur la souffrance, car elle savait que si elle baissait sa garde ou ses bras, elle chuterait pour ne plus se relever. En ce moment c'était un instinct de survie qui prenait le dessus... tout comme il y a des siècles de cela il lui avait permis de choisir de servir Hadès plutôt que de pourrir sans arrêt dans une mort toujours répétée. Puis l'affaire Kyrian fut mise sur le tapis, d'une manière qui ne lui plut pas des masses. Il ne la comprenait pas et la Veuve Noire n'était même pas sûre qu'il essaye de le faire. Bien sûr elle avait une affection particulière pour le phœnix, mais cela n'obscurcissait pas son jugement. Il avait été en partie responsable de son sort dans le combat contre le Fléau... mais au final pouvait t-on décemment lui imputer toutes les fautes? Le Seigneur Thanatos lui même avait été atteint, et Hadès avait succombé. Alors de quel droit pouvait on condamner Kyrian de manière arbitraire? C'était juste ridicule, encore son ego qui prenait le dessus en n'acceptant pas que Kyrian et le soldat du Fléau qui l'avait habité étaient deux entités différentes. Et pourtant il avait la voix de ce dernier dans la tête... il était plus que bien placé pour le savoir. Sa fierté à ne pas admettre qu'il était en dette lui cachait la réalité... Mais tout cela était pour le moins exaspérant pour Belhys qui toujours terre à terre avait gardé un sens de la justice... ou ne servait-elle pas Hadès? Se levant, elle le regarda dans les yeux:

- Je ne t'ai jamais demandé de changer d'avis. Fais ce qu'il te plait, de toute façon cela m'est égal ! Bien sûr qu'il a une dette à payer, mais nous aussi nous en avons une, Belgarath. Il s'est battu contre le Fléau autant que nous, et il en a souffert autant que nous. Le temps et les épreuves qui l'attendent sont déjà suffisantes, on n'a guère besoin d'en rajouter encore! Je ne te demande pas de lui pardonner, je dis seulement que le juger de manière aveugle et égoïste n'apportera rien à personne, ni à lui ni à nous! « Début de repentir »? Tu te fiches de moi?? Si tu prétends qu'à sa place tu serais sûr de faire de même, risquer de mourir pour sauver ces mêmes spectres que tu dédaignes, tu mentiras comme un arracheur de dents! Cet enfant a beaucoup de défauts, mais contrairement à toi et moi, il a gardé son âme intacte! Est-ce par envie ou jalousie que tu le persécutes? Il porte mon poison également et ce aussi longtemps que je le jugerai nécessaire, tu n'es pas le seul à prendre des précautions. Le fait que je l'estime n'empêche pas que je puisse discerner le vrai du faux!

Furieuse par l'esprit borné du Sorcier, Belhys se battait bec et ongles pour défendre pas vraiment Kyrian en tant que tel ou du moins pas seulement, mais principalement ses convictions que personne ne pourrait mouvoir. Il était temps que quelqu'un lui fasse entendre raison, que quelqu'un ait le cran de lui tenir tête pour qu'à défaut de changer d'avis, au moins il se questionne. Cet homme était fort et impitoyable et elle ne voulait pas le faire changer... mais arrondir les angles de temps en temps ne lui ferait pas de mal. D'où lui venait cet esprit altruiste tout d'un coup elle n'aurait su le dire, tout comme elle ne pourrait jamais lui avouer qu'elle avait l'impression d'être abandonnée par lui maintenant qu'il n'avait plus besoin d'elle pour retrouver Anïa, son amour de toujours. Il ne pourrait pas comprendre. Soupirant donc lassement Belhys sentit le pentacle infernal situé sur son front se mettre à briller intensément, puis entendit distinctement l'ordre bref et pragmatique du Sombre Monarque.
L'heure était venue, l'échéance terminée... Et maintenant c'était le mont sacré de l'Olympe qui les attendait. Elle murmura donc quelques mots à l'encontre de Walter qui se retira quelques secondes pour revenir avec sa cape et un autre verre. Le buvant cul sec pour se requinquer, l'Empoisonneuse sourit brièvement à cet homme brun et se revêtit se son survêtement grâce à son aide. Puis elle s'écarta en parlant avec lui dans une langue inconnue alors qu'il semblait lui souhaiter bonne chance en lui serrant les mains dans les siennes. Pas d'effusivité pas de niaiseries... juste quelques échanges entre deux personnes qui se connaissaient parfaitement. Finalement le portail de pierre utilisé pour les téléportations s'ouvrit comme d'habitude dans un bruit sépulcral, tandis que les quelques mots de Belhys signeraient la fin de ces retrouvailles en petit comité. Mots brefs mais significatifs...

- Je sais que ne je devrais pas et peut être viendrais-je à le regretter... mais je te fais confiance. Ne me déçois plus... J'en ai bien assez à gérer avec les dégâts de ce maléfice jeté par Aphrodite.

Voilà c'était dit, il savait ce qui lui était arrivé mais pas encore avec qui. Aurait-il l'esprit assez imaginatif pour tout de suite comprendre ce qui se passait? Peut être mais elle ne parierait pas cher là dessus. Après tout cette situation était tellement incongrue... et puis le rôle qui lui incombait était terriblement déplaisant. Elle détestait partager, elle détestait être celle de trop... et pourtant les Parques s'amusaient à toujours lui réserver cette place.

==> Olympe


Dernière édition par Belhys le Mar 2 Mar 2010 - 23:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Round 3: Tentative de Médiation.   Round 3: Tentative de Médiation. EmptyMar 2 Mar 2010 - 16:46

La colère qui émanait de mon corps m'avait fait perdre la raison et le contrôle de mon propre corps, enfer et damnation, désormais le liquide rougeâtre de ma coupe se rependait dans la neige immaculée, alors que
Belhys expliquait toujours plus en détail Kyrian et son comportement lors du combat que nous avions mené contre lui, plus nous en parlerions, moins j'arriverais à garder mon calme, mes défenses intérieures semant totalement le trouble dans ma raison et dans mon esprit, si j'avais eu une autre coupe il est fort probable qu'elle aurait été en direction de Belhys, non pas qu'elle ait été plus irritable, mais mon état mental, s'il n'avait été si affaibli aurait certainement réagis vivement, discerner le vrai du faux? Mon esprit était bien trop fatigué, bien trop las, c'est alors que je ressentis l'appel de mon seigneur et maître, non que l'envie me manquait de répondre à Belhys, mais le temps qui nous avait été octroyé était déjà écoulé et désormais il allait falloir nous battre pour la gloire de l'Empire, contre les usurpateur Olympiens, voilà bien trop longtemps, voilà bien trop de temps, que Zeus gouvernait l'Olympe d'une main trop faible et presque répugnante, il faudrait la poigne de fer d'Hadès pour que ce royaume retrouve sa splendeur d'autrefois, je reviendrai vivant du royaume de Zeus, voilà bien trop longtemps que je n'avais pas revu Anïa et je ne pouvais pas me permettre de perdre la vie dans cet instant, dans ce moment alors même que je touchais une nouvelle fois au bonheur absolu, je serai à côté de ma bien aimée pour voir le couronnement de mon Roi sur le mont Céleste le saluant et le vénérant comme maitre des cieux et du royaume sous terrain, j'allais faire souffrir, le démon se réveillerait, voilà alors que Belhys ouvrait son portail, je remettais le médaillon autour de mon cou, le seul point faible était que j'allais me retrouver au sein de l'Olympe sans ma canne, chose la plus déplorable de toute, je posais ma canne de verre sur la table de Belhys, en signe de paix, comme lorsque l'on dépose les armes devant un adversaire, je regardais Belhys avec un grand sourire, et dans mes yeux pouvait se voir l'âme qui me restait, une âme, partie vivante de mon être qui semblait faire battre mon coeur, mais mes organes étaient morts depuis longtemps, non c'était mon cosmos qui me battait en vie et c'est lui qui reflétait chacune de mes émotions, dont l'amour pour Anïa...


"Aphrodite a toujours joué de nombreux tours aux divins comme aux mortels, parfois les entremettant, dans tous les sens du terme... je me rend directement en Olympe, n'en prend pas ombrage, mais je vais y aller par mes propres moyens, j'ai quelque chose à récupérer... dans mon domaine"


Je faisais évidemment référence au château, je claquais des doigts et mon corps se dématérialisa en des milliers d'étoiles noires qui transportait une étrange mélodie alors que l'une d'elle se dirigea vers la Guidecca portant quelques mots pour Anïa, quelques pensées qui lui ferait comprendre ce que j'allais faire, Belhys l'avait surement déjà compris...
J'arrivais déjà dans mon domaine, récupérant un simple anneau, j'allais désormais vers l'Olympe...


=> Olympe
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