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 — Alessio du Djinn — (ok)

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Alessio
Spectre Céleste du Griffon et juge d'Hadès
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MessageSujet: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 0:34

— HRP —

Slash. Vous pouvez également m'appeler /, ce qui est du pareil au même. Mes seize printemps sont fraichement passés par un 10 juillet au climat maussade et je pratique le RP sous différentes formes depuis un peu plus de deux ans, à vue d'oeil. Je varie aussi bien les univers que les supports, notamment Donjon et Dragon, pour les connaisseurs. Quand aux forums, les thèmes se privent de régularité et de liens; j'en ai parcouru près d'une cinquantaine depuis mes débuts. Cela dit, le contexte reste souvent axé sur divers mangas ou autres issus de la culture nipponne, au moins partiellement. J'ai été ramené ici par harcèlement bouche à oreille, et ai fini par céder sous la menace me laisser convaincre par les recommandations. Je concède que des lacunes doivent être au rendez-vous malgré la possession de tous les tomes de la série originale, en plus de Lost Canvas et d'une certaine base de connaissances mythologiques assez riches. Le RP dans cet univers n'est pas le plus courant pour moi, mais j'ai dans l'idée de m'y mettre, quel que soit le labeur, afin de ne pas faire tache dans le paysage. Je crois que ce sera tout pour cette partie.

— RP —

— Alessio du Djinn, de l'étoile céleste du Rêve —


— Alessio du Djinn — (ok) 33cu7hf

— Si Vis Pacem Para Bellum —

Je me prénomme Alessio. Mon nom de famille importe peu, à vous comme à moi. Sachez que je suis né sur ce qu'on appelle aujourd'hui la Sicile et que j'y ai grandi. Ce prologue vous semblera sans doute insipide en le formulant comme cela, mais qu'en dites-vous si je prends la peine d'ajouter que c'était il y a plus d'un millénaire, à l'époque ou l'empire romain était florissant et oppressait la Gaule de sa grandeur ? Jules César venait de s'engager pleinement sur la voie qui le mènerait à son titre de dictateur à vie et l'armée développait chaque jour davantage son ascendant sur ses conquêtes, qu'elles soient passées, présentes ou futures. Né du peuple de ce pouvoir dominateur, je finis par m'enrôler dans l'armée une fois que je fus en âge de le faire. Inutile de revenir sur ma jeunesse, ce ne serait que le long et fastidieux récit d'une enfance miséreuse dans une famille qui ne l'est pas moins, premier enfant d'une fratrie de six qui fut décimée avant mon engagement par une maladie que nous ne savions traiter à l'époque, laquelle finit par emporter quatre d'entre eux ainsi que ma mère, qui périt de chagrin. Tous, à notre façon, nous contribuions à renflouer les caisses du budget familial pour s'assurer de survivre décemment, et ces pertes furent aussi nombreuses que coûteuses. Je quittais donc les champs pour m'emparer d'un écu et d'une lance et rejoindre mes compatriotes au front pour participer à l'écrasement des ennemis de notre invulnérable nation à leurs côtés, dans l'espoir que le salaire obtenu par cette contribution martiale pourrait donner de quoi subsister à mes derniers liens de sang rescapés, mon cher père et ma cadette plus jeune de deux ans.

Je n'éprouvais aucune honte ni crainte à les laisser à leur sort alors que je me battrais et ferais ruisseler le sang sur les territoires que convoitaient les ambitions de notre meneur : je n'avais jamais été particulièrement attaché au mien, et l'éloignement ne saurait me peiner plus que par la perte de mon foyer et des habitudes que j'y entretenais au quotidien. Je me fis néanmoins sans fioritures à la vie de soldat : nous avions droit au gite – aussi sommaire qu'elle soit, une tente restait plus confortable que mon matelas aux coutures raccommodées maladroitement – et au couvert, et je fus forcé de concéder que les mets qu'il m'était donné d'ingurgiter dans les différents camps que je parcourus au cour de ma carrière que nous n'avions point à nous plaindre. D'autres le faisaient peut-être, mais dans mon cas, ces aliments étaient un cran au-dessus des tambouilles que je dus ingurgiter à plusieurs reprises étant plus jeunes, et nettement plus digestes. Déjà sans grande affection pour le foyer qui m'avait vu grandir et prendre ma stature de cette époque faite de sang, de larmes, de crasse et de batailles incessantes, je me mis à relativiser sur le confort que je pouvais y avoir eu jusqu'à le voir s'estomper progressivement de mon esprit. Force était de l'avouer : j'avais pris goût à la guerre, et n'aurais su imaginer un jour sans voir mes pas être ponctués du bruit liquide de l'hémoglobine badigeonnant le sol au point d'en former des rivières. Je ne pouvais m'arrêter une fois l'arme au poing et massacrais à tour de bras jusqu'à ce que sonne le clairon du rappel et que je rebrousse chemin à regrets pour retrouver la convivialité de nos campements. Au contraire de tout ce qu'on avait pu me vanter, et qui forgeait la seule part d'appréhension qui m'imbibait avant que je ne signe mon intégration à un corps de bataille, mes collègues étaient d'une grande sympathie à mon égard.

Ma jeunesse était parfois source de quolibets sans méchancetés que je prenais moi aussi à la rigolade et je ne leur en tenais pas rancune, la plupart d'entre eux étant de véritables vétérans en comparaison de moi qui n'étais encore qu'un adolescent sans grande maturité. J'apprenais beaucoup à les côtoyer et leurs conseils, notamment au sujet de la gent féminine et des meilleures façons de la cerner, furent recensés dans une case de mon esprit et me servirent ultérieurement. Une fois rentrés des plaines où nous avions donnés la mort, nous tenions plus du regroupement d'une bande d'amis que de la simple piétaille entretenant de froids rapports militaires sans plus s'y attarder. La chaleur obtenue lors de ces retrouvailles journalières était autrement plus accueillante à mon sens que les réprimandes constantes de mon géniteur, qui ne manquait pas de me faire comprendre par la force la nécessité de trimer afin de faire vivre à mon tour ceux qui m'avaient donné la vie, en un juste remboursement d'après ses mots. Je fus d'ailleurs autrement plus ému lorsqu'un de mes compagnons de cette ère perdit la vie que lorsque la majorité de mes frères et soeurs furent en proie à l'épidémie. Si mon visage n'exprimait aucune tristesse, s'étant accoutumé à masquer mes émotions alors que je faisais mes premiers essais sur les terres armoricaines et que j'en étais encore à trembler de frayeur en voyant les hordes celtes déferler sur nous à la manière d'un nuage de sauterelles en grand appétit, les larmes traduisaient bien plus à elles seules... Au fil des jours, mes pensées cheminèrent jusqu'à me ramener aux deux êtres prétendument chers que j'avais laissé derrière moi en partant pour ce qui aurait pu être un voyage sans retour.

Mes ainés me l'avaient dit à maintes reprises lors des discussions que nous menions autour de nos feux de camp nocturnes réguliers, j'étais un gamin intelligent pour mon âge. Et je vis très vite que mon paternel m'instrumentalisait pour se remplir les poches sans se salir les mains en personne alors que nul handicap ne le frappait et que son âge le plaçait amplement dans la tranche requise pour être envoyé sur le front. J'étais un sacrifice au but purement monétaire. Je compris alors n'avoir jamais eu d'autre valeur que celle de gagne-pain pour paresseux aux yeux de cet homme. Si je n'avais pas dévoilé de sentiments à mon départ, ce ne fut pas mieux pour lui. En revanche, je ne pouvais me détacher de l'image de Julia pleurant à chaudes larmes après m'avoir fait sans que je lui en fasse la demande la promesse de prier chaque jour pour assurer mon retour sain et sauf. Physiquement, je n'avais subi aucune avarie; tout ce qui avait changé en moi était la longueur de ma masse capillaire couleur de jais, tombant désormais jusqu'à mes épaules une fois que je les laissais cascader. Ce n'était en principe pas autorisé, mais mes supérieurs n'y voyaient que du feu lorsque je les attachais comme j'avais appris à le faire lorsque je cultivais les fruits et légumes avant de devenir homme en me faisant faucheur parmi les autres soldats. Également, afin de me débarrasser de mon enfance, les membres du groupe avec lequel je frayais s'étaient cotisés avec leurs paies pour me faire tatouer à l'occasion d'un jour de permission. Mon front s'ornait donc à présent d'une série de croix chrétiennes.

Bien que représentatives d'une foi profonde, je me doutais par avance que le centurion en charge de ma garnison n'apprécierait guère cette fantaisie; on me donna donc un nécessaire de maquillage pour masquer cette oeuvre, bien que splendide, derrière du fond de teint, ainsi qu'une besace remplie d'un certain pesant d'or pour négocier cette excentricité auprès de mon responsable par d'autres moyens si la supercherie était découverte. Vous vous en moquez très certainement, mais je notifie tout de même qu'elle le fut plus tard; néanmoins, l'homme en question, aussi bourru soit-il, fut pris de crises d'insomnies qui le firent au fur et à mesure se joindre à notre petit comité lors de nos veillées. Je ne fus donc point sanctionné, et ce sans verser le moindre sou. Le hasard fait parfois bien les choses. Pour ce genre de banalités, du moins, au vu de ce qui va suivre...
— Manu Militari —

Mes préoccupations firent leur petit bout de chemin dans un recoin de ma tête, et après mûre réflexion, j'en arrivais à l'extrémité de couper tout bonnement les ponts avec l'homme qui m'avait engendré. Je ne lui devais rien. Au contraire, après tout l'argent que j'avais gagné pour lui alors qu'il se tournait les pouces, je m'estimais même en droit de réclamer mon dû après tant d'années de dur labeur durant lesquelles il a vécu à mes crochets, ce que je ne fis pas. Et il pouvait s'en satisfaire. En revanche, et je doute que ce paria le sut un jour, je continuais à prendre des nouvelles de l'adolescente devant tolérer sa présence au quotidien, ma jeune sœur. Ce fut bref. Je l'informais d'une missive que dorénavant, mes revenus ne seraient perçus que par elle et qu'elle ne devait en aucun cas les partager avec le profiteur s'étant donné un malin plaisir à m'exploiter, en bon pantin travailleur que j'étais. C'était on ne peut plus juste, et je me contentais de ce pied de nez en juste retour des choses après tant d'années à n'être qu'une marionnette impuissante. J'exigeais également de la bénéficiaire de mes gains de ne pas poser de question, ni même de répondre par le moindre commentaire quand à cette irrévocable décision. C'était ainsi, pas autrement. Je suppose qu'elle le comprit puisque je n'obtins pas de réplique à cet ordre fait pour son bien tout en apaisant la froide colère que j'émettais pour notre patriarche. Ce train de vie prit son cours et me permit de continuer mon service militaire l'esprit tranquille. J'avais pris de l'assurance, et cela m'avait donné les ailes nécessaires à la proclamation de mon autonomie.

Je me suffisais à moi-même et nul ne pouvait me blâmer de cet égoïsme sélectif : c'était mon or et moi seul avais à choisir de comment en disposer, et mes comparses appuyèrent cette fermeté une fois que je leur eus expliqué toute l'histoire, qu'ils ne manquèrent pas de qualifier de révoltante. Je ne pris jamais autant de plaisir et d'amusement vis à vis de ce parasite qui m'avait mis au monde que quand ils se mirent à le traiter de tous les noms à tour de rôle, se reportant systématiquement à son statut de sangsue à forme humaine. Repus, c'est le sourire aux lèvres que nous nous endormions cette nuit, sans imaginer l'horreur que nous réservait le lendemain. Et quelle horreur. Notre campement avait été repéré malgré son habile dissimulation forestière et les gaulois avaient, à l'évidence, profité de l'hospitalité de notre sommeil pour nous prendre à la fois de court et d'assaut. Nous fûmes submergés par leur surnombre et dûmes opposer une résistance précaire alors que les cris de guerre et les flamboiements des torches dans la nuit nous arrachaient à notre sommeil que nous regrettions déjà, les cris de nos frères retentissant jusqu'à l'horizon de ce firmament obscur. La débâcle était totale, et malgré toute la robustesse dont nous pouvions faire preuve, leur percée était savamment préparée et leur avantage numérique fut déterminant. Nous nous retrouvâmes complètement écrasés. Ils avaient élaboré un plan, c'était certain : leur réussite était trop parfaite pour n'être que le fruit de la providence. Quelqu'un avait du vendre la mèche. Alors que j'étais mis à terre à mon tour tout en donnant la mort à l'un des combattants qui paraissait s'acharner sur moi, je remarquais dans leurs rangs le visage rieur de celui que nous avions sommé de monter la garde à l'instant où cette foule colérique avait déferlé.

Partiellement assommé mais néanmoins conscient de cette anomalie, je compris alors; il s'agissait là d'une de nos dernières recrues, ayant rejoint notre groupe lors de notre dernier passage à proximité d'une caserne nous appartenant. Lors de son incorporation, le responsable des lieux nous avait informé du fait qu'il était question d'un métisse dans les veines duquel coulait le sang de nos adversaires, et qu'il avait assisté de ses yeux au massacre de sa famille lors de la prise d'assaut d'une ville ennemie constituant l'une des ultimes poches de résistance. Bien qu'il nous fut recommandé de le tenir à l'oeil, nous avions emprunté la voie de la sympathie en l'invitant à nos discutions avec la lune pour seul éclairage, et je fus envahi de colère en me souvenant avoir partagé mon vin avec cet immonde traître. Voulant me relever pour régler son compte à cet abject personnage, je fus pris de convulsion, et la faiblesse m'investit alors que mon corps s'engourdissait. Je remarquais alors que les plaques d'armure ainsi que mon flanc qu'elles protégeaient avaient cédé sous la vélocité de ma dernière victime, et que la pointe de sa lame s'était brisée dans une blessure sévère. L'hémorragie fut terrible et je perdis connaissance avant d'avoir pu brandir une quelconque menace à l'encontre de ce parjure, que je tiendrais éternellement pour responsable de la mise à mal du bonheur que j'avais eu tant de peine à saisir au vol. Lorsque je rouvrais les yeux, miraculé avec les quantités de liquide vital que j'avais versé dans cette clairière, j'étais allongé sur une couche faite de paille et des bandes de gaze ceignaient mon poitrail. Amorçant un redressement, je me souvins qu'il était meurtri dans une grimace douloureuse.

Mon esprit était trouble, et je mis de longues minutes à me remémorer ce qui avait précédé un sommeil qui aurait fort bien pu être sans retour. L'on m'avait trainé jusque dans une ville de province, la plus proche de celle qui m'avait valu ces estafilades, afin que j'y sois soigné par les mains expertes d'un médecin après m'avoir empêché d'être pris par la Faucheuse avec les moyens du bord. J'en étais reconnaissant à mes amis que je reconnaissais à travers ce geste de bonté, et avisais aussitôt le soigneur alors qu'il pénétrait à mes côtés pour s'assurer de la stabilité de mon état, entendant le mouvement dont j'étais rendu coupable. Après quelques questions de sa part sur la façon dont je me sentais après avoir tant sommeillé que j'évinçais en répondant à ses attentes, je voulus m'enquérir de comment se portaient ceux qui m'avaient accompagné jusqu'à ce refuge une fois que nous eûmes reçu la visite de courtoisie de cette plèbe. Si je n'avais pas de raison pour les combattre jusqu'alors, ces moyens fourbes ne me donnaient que plus de conviction. Mon visage se décomposa alors que ce bienfaiteur anonyme me stipulais que seul trois d'entre nous étions revenus vivants du brasier qu'était devenue notre installation, le feu y ayant été bouté pour concrétiser leur supériorité sur nous après que nous ayons été défaits les uns après les autres. Qui plus est, les autres rescapés n'étaient pas plus glorieux que votre serviteur : l'un était rendu manchot, et le second se voyait amputé de la moitié de sa vue en plus d'y avoir laissé trois doigts. Horrible tableau. Je ne pus réprimer le frisson qui dévala mon échine, me faisant l'effet d'une douche froide qui me reposa les pieds sur terre pour comprendre tout le sens de l'aveu qui venait de m'être fait.

Je me passais la main sur le front, l'y plaquant et la pressant vers l'arrière pour chasser les mèches d'obsidienne qui me gênaient la vue. C'était donc ça, ce que l'on appelait la misère de la guerre. J'en comprenais à présent toute l'horreur. Chaque soir, nous étions plus d'une vingtaine à ripailler gaiement, et à présent... Je déglutis difficilement et réprimais la nausée qui me pris, à la fois à l'acceptation de cette perspective et en me replaçant en tête les images sanglantes de cet guet-apens. Relâchant le poignet, je laissais finalement ma chevelure me tomber sur le visage, comme pour m'assister dans l'encaissement de cette vérité que je ne pouvais considérer tant ce retournement était invraisemblable, s'étant effectué du jour au lendemain. Je ne pouvais y croire, et quiconque a déjà vécu une tragédie pourra comprendre ma douleur alors que je me laissais retomber sur mon matelas de fortune, à la frontière de la mort morale. Alors que j'en étais à me dire que je n'aurais jamais du quitter cette léthargie, des heures après que l'homme ayant pansé mes plaies m'ait quitté après un regard de dépit quand à mon psyché brisé, je me mis à me dire que j'avais toujours une partie de notre ribambelle à mes côtés. Je m'apprêtais alors à quitter mon immobilisme lorsque l'individu revint m'ausculter en compagnie de son assistante que, je l'avoue, était tout à fait à mon goût. Ce que ma psychologie bouleversée ne put me laisser envisager pour le moment, cela va de soi. J'appris alors qu'un malheur n'arrive jamais seul, puisque l'on me fit comprendre qu'après avoir été ainsi déchiqueté, je ne pouvais me permettre de guerroyer à nouveau. Des bris d'acier étaient encore fichés sous mon épiderme, et les retirer serait trop dangereux.

Je devais donc non seulement me maintenir à la plus grande prudence, mais également ne plus me laisser aller à des mouvements brusques qui risqueraient de diriger ces débris vers des emplacements dangereux. Je garderais donc à jamais en moi le souvenir de ma fausse mise à mort, mais de celle, véridique, de mes compagnons, tout en étant interdit de me venger de ce qui les avait poussés dans la tombe. Sur tous les plans, j'étais terrassé, et rien ne pouvait être fait pour me remettre d'aplomb. J'étais au plus bas, et j'avais toutes les raisons de l'être... Le dégoût me prit à l'âme, à la fois de la simplicité avec laquelle j'avais été détruit sans pouvoir protéger ce qui m'était cher et de ne pouvoir me racheter ultérieurement. Comment aurais-je pu m'accommoder de ces énormités qui avaient tout pour me pousser au suicide ? Je ne sus y répondre, de même qu'aux déclarations de mon guérisseur, et repris mon repos avec assiduité. Que faire d'autre, si ce n'est attendre dans l'espoir que la force me soit rendue... Peine perdue, et je le savais avant même de m'y être risqué. Je me plongeais dans cette paralysie volontaire jusqu'à n'en plus pouvoir, et finis par recevoir la visite de mes complices s'étant munis de la chance de s'en tirer cette fameuse nocturne. Leurs handicaps avaient beau être lourd à mon sens, ils semblaient ne pas s'en formaliser et avaient appris à faire avec sans plus s'attarder sur les inconvénients que feraient surgir de telles pertes. Je m'étonnais de ce renoncement à leurs principes, de cette faculté d'adaptation dont ils faisaient montre. Je me sentis pitoyable, à me lamenter sur ce qui ne saurait que devenir mon lit de mort si je continuais à me laisser dépérir. Comme eux, je me devais de me relever et d'aller de l'avant... Car moi, je le pouvais encore de tout mon être.

Le moral rendu par cet entretien qui me passa assez de baume au cœur que pour m'aider à enfin quitter cette hospitalisation, je reçus les dernières recommandations de celui qui m'avait pris en charge au long de mon séjour et quittais les lieux avec une réserve conséquente de matériaux nécessaires à mes soins quotidiens. J'étais presque totalement guéri; l'entaille s'était résorbée sans complications. Ce qui ne m'empêcha pas d'être dans une impasse pour ce qui est de mon devenir de guerrier : hors de question de reprendre le chemin des luttes et de la légion. Sans attache et laissé pour compte par ce retour à la vie civile, je ne me laissais pas abattre, apprenant de l'erreur que j'avais commise juste avant. Rassemblant mes rares effets personnels, quelle ne fut pas ma surprise de me voir transmettre que je roulais sur l'or. Mes défunts partenaires semblaient avoir décidé d'un commun accord après s'être concerté au terme d'une rude joute que tous leurs salaires me reviendraient si un accident devait se produire, parce que j'avais encore de longues et belles années à vivre et qu'ils avaient le désir que je les passe dans le confort, voir le luxe. Et d'après le montant qu'énonça le trésorier, je ne pus qu'anticiper que même certains hauts dignitaires en viendraient à m'envier si j'exhibais cette richesse imprévue... Je ne pris que le strict nécessaire sur moi et fis transférer le reste par convoi pour la destination que je m'étais programmée. J'étais en partance pour Rome, la capitale, où je comptais bien fonder un nouveau quotidien aussi paisible et répétitif qu'auparavant, bien que différent. Me reposer et jouer à l'homme aguerri pourrait me faire du bien. Après une œillade finale dans un miroir laissé à l'abandon dans une ruelle adjacente qui me fit voir que j'avais en définitive beaucoup plus changé que j'aurais pu le croire, je prenais place dans le véhicule qui me ferait accoster de nouveaux lendemains.

J'eus l'heureux étonnement de retomber sur la disciple de mon soigneur en me hissant dans la charrette qui venait d'accepter de me prendre à son bord pour rallier mon futur domicile. Plus sain d'esprit qu'à notre première rencontre, je me permis de l'aborder, dans l'idée que cela nous ferait à tout deux passer plus rapidement le laps de temps qui nous séparait du terminus de ce modeste paysan nous offrant de voyager à son bord. Tout à la discussion à bâtons rompues que nous menions dans la tranquillité monotone des bruits du transport, j'en vins à la détailler, et me dis que ma cadette serait d'aspect semblable si elle avait l'âge de cette jeune femme – il s'avéra d'ailleurs qu'elles avaient le même, ce que j'appris au détour d'une anecdote sur son anniversaire le plus récent, dont elle me notifia le chiffrage. Nous appréciant, c'est tout naturellement qu'elle m'accompagna jusqu'à l'auberge où je voulus passer la nuit avant de me transcrire sur un morceau de papier les coordonnées de l'endroit où je pourrais la revoir si le cœur m'en disait. Je la gratifiais d'un charmant sourire et fis volte-face pour essuyer la franche camaraderie dont l'aubergiste, pourtant parfait inconnu, fit preuve envers moi. On ne pouvait point lui reprocher de ne pas être accueillant, c'était l'extrême inverse. Je finis donc par rejoindre sans autre forme de procès la chambre dont il me confia l'accès après que je lui eus raconté sous la contrainte – son hospitalité assidue n'étant guère plus tendre que l'emploi de la force – une partie de mes mésaventures autour d'un verre d'alcool, ce qui me valut d'obtenir sans débourser la plus petite somme le lit où je passerais ma première nuit dans ce nouveau contexte. Tout pouvait recommencer...


Dernière édition par Alessio le Mer 11 Nov 2009 - 2:11, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 0:45

— Dum Spiro Spero —

Niché dans cet accueil provisoire, je me mis rapidement en quête d'une demeure à acquérir dans les plus brefs délais pour parfaire mon indépendance. Tout à mes investigations en quête du gite idéal, je me retrouvais nez à nez avec une ébauche d'orchestre en pleine répétition publique, les composantes de cette communauté mélomane s'escrimant visiblement à grappiller quelques piécettes auprès des passants grâce à leurs fournitures de piètre qualité. Je demeurais longuement figé sur place, captivé par le son que produisaient ces artistes qui, de mon point de vue, n'obtiendraient jamais assez de dons. Quoi de plus beau qu'une mélodie parfaitement domptée ? La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée. Je me souvins alors avec nostalgie d'un épisode de mon enfance durant lequel je me livrais à intervalles réguliers à un apprentissage de la harpe, pour laquelle je faisais montre d'un certain talent. Je formulais alors le vœu de me remettre à en jouer. Je fis donc l'achat d'un exemplaire d'excellente facture avant d'emménager dans l'urgence dans la première propriété respectable que j'aperçus pour ne pas embarrasser mon hôte de ma location plus longtemps. Il me vantait le contraire, mais je me doutais par avance que sa familiarité finirait par m'être pesante, et bien que j'entendis de sa bouche être le bienvenu dans son antre quelles que soient les circonstances, je sus que je n'y remettrais jamais les pieds. Je le recroiserais épisodiquement en me joignant à la clientèle de l'une ou l'autre taverne, sans plus approfondir le dialogue. La masure pour laquelle j'avais aligné une coquette somme, bien que fort modique en comparaison de sa stature, était d'une grandeur éblouissante en comparaison de tout ce que j'avais pu connaître par le passé.

Je m'y fis néanmoins sans labeur et appris à apprécier cet espace superflu à sa juste valeur, m'y étendant sans jamais semer la discorde dans l'organisation des possessions que j'entassais raisonnablement maintenant que j'avais un toît au-dessus de la tête. Outre la découverte et l'exploration de chaque recoin de la cité vaillante dont on m'avais tant vanté la splendeur antérieurement, je me remis avec fidélité et constance à l'interprétation de quelques morceaux grâce à mon instrument flambant neuf. Réapprenant les bases et le plaisir qu'était la construction d'une symphonie d'une finesse exquise, je retrouvais mes repères et mon niveau par la même occasion. Mieux, je dépassais tout ce que j'avais pu réaliser par le passé et m'ouvrais de nouveaux horizons par mes compétences une fois que je prenais place aux côtés de cet objet aussi encombrant que ce que j'en faisais sortir était subtil et transcendant, d'après les critiques que j'en reçus. Car oui, réduisant au silence tout égoïsme, je mis à bas mes craintes pour me mettre à en faire en public et donnais libre cours à cette passion dépoussiérée. Je fis connaître malgré moi mon nom dans une série d'établissements, les patrons se connaissant pour la plupart entre eux et me recommandant tour à tour au point que mes journées ne désemplissaient pas. J'avais cependant assez de liberté que pour retrouver bien souvent la beauté avec qui j'avais sympathisé pour des promenades et diverses activités en commun qui me firent savourer tout le prestige de cette cité. Je me surpris à débiter certains calembours vaseux au fil de nos rencontres pour la seule joie de réentendre son rire cristallin si doux à mon oreille. Son visage radieux apportait à mon cœur une onde solaire bénéfique me faisant renouer avec le bien-être.

De connaissances, nous passèrent à une amitié, qui finit à son tour par évoluer... Inutile de narrer comment, je pense que vous saisirez ce que je mentionne sans vous fouler et que certains dénoteraient de la niaiserie dans ma vision des faits. Entamant mes représentations devant des assistances de plus en plus conséquentes, je faisais don d'entrées à ces concerts à la jeune femme et nous prenions plaisir à errer au clair de lune une fois que j'eus fini ce que j'avais à faire. Quand un sujet particulièrement prenant traitant de nos projets d'avenir aboutit, nous remarquèrent que nous n'en avions fini que tardivement. Nos heures de sommeil étaient effritées et la laisser rentrer serait trop périlleux; les rues n'étaient plus sûres. La fatigue la faisait presque vaciller et nous nous tenions sur le pavillon de mon logis. Ce qui devait arriver arriva. Nous passâmes la nuit ensemble. Je n'ai pas à cacher que sa chaleureuse compagnie ne fut pas teintée que d'innocence. Son odeur m'enivrait, et je me plaisais à me confisquer la vision pour ne l'humer que plus intensément. Un ingrédient de ce parfum me faisait succomber, anéantissait toutes mes défenses et me poussait à la fougue et à l'audace. Je ne savais d'où provenait cette senteur, mais je ne pouvais que faire un constat sur son efficacité à mon égard. Je l'avais déjà sentie en d'autres lieux, mais je n'aurais pu citer lesquels, après avoir arpenté tant de terrains au cours des campagnes auxquelles j'avais participé. Je fus comblé de la dévisager, scrutateur, alors qu'elle dormait du sommeil du juste au creux de mes bras, créature angélique égarée sur Terre dont je m'étais emparé sans vergogne. L'or de sa chevelure était une merveille dont je ne pouvais me lasser, fasciné par sa luminosité.

Alors qu'elle émergeait avec allégresse de son endormissement, nous nous remirent à tergiverser sur nos conditions respectives : je voulais tout connaître d'elle. Je fus abasourdi d'apprendre qu'elle était frappée d'amnésie depuis quelques années de cela, et que jamais rien ne l'avait tant touchée que la liaison que nous entretenions. J'étais moi-même assez fier d'avoir su établir cette relation et étais prêt à tout pour la préservers envers et contre tout, et lui fis dans la foulée la promesse de l'aider à récupérer la mémoire qu'elle avait perdue. Nous abordâmes ensuite des sujets plus légers pour détendre l'atmosphère, et ne pas nous retrouver sous le joug d'un silence lesté de gêne. De bon matin, on vint néanmoins me tirer de ce bonheur recouvré pour me faire retomber de plein pied dans la fange du chagrin. L'un des deux compagnons que nos ennemis jurés m'avaient laissé venait de périr des suites d'une agression alors qu'il se rendait dans une ville voisine. Je me refusais à congédier ma dulcinée mais elle le fit d'elle-même; je n'eus que le temps de lui exprimer ma contre-indication qu'elle était déjà prête à rejoindre ses quartiers, me posant un baiser sur la joue tout en me promettant que nous nous reverrions très prochainement et que le réconfort viendrait de ses étreintes avant de prendre congé. Aussi contrit que je sois à la nouvelle qui venait de m'être portée par le dernier miraculé avec moi, je ne pus que rougir et la regarder s'éloigner avec béatitude. Nous nous rendîmes dans la journée sur le lieu de l'enterrement et vîmes notre compagnon être mis en terre, recevant les derniers hommages. Dans la foule, tous m'étaient inconnus, et j'appris qu'en cachette, ce sacré bonhomme avait fondé une famille faite d'une femme et de deux enfants, des jumeaux. Une fille, un garçon.

Nous ne nous laissâmes pas prendre racines à la cérémonie et immigrions vers un endroit où nous pourrions nous abreuver et échanger quelques mots à l'abri des regards et oreilles indiscrets. Alors que nous en étions aux hypothèses sur l'identité des auteurs de ce crime, ma vieille connaissance en vint à me communiquer une rumeur parlant d'un groupe de contestataires du pouvoir en place qui se nommerait « Eclipsi » et aurait pour but de mettre César à mort afin de donner naissance à un nouveau règne. Leurs motifs seraient obscurs, mais il était certain que les actes qu'on leur attestait ne seraient que des exactions sans scrupules. Je demeurais soucieux une fois informé de ces événements qui avaient de quoi semer le doute même chez les plus insouciants. Je devais apprendre à me défendre mieux que ne pouvais déjà le faire, c'était certain : il me fallait pour cela trouver un maître d'armes, ce à quoi je m'employais aussitôt rentré. À peine parlais-je de ce besoin à ma douce sans pour autant le justifier pour ne pas lui implanter les graines de l'inquiétude que sa réponse fut de cesser mes recherches car elle avait les moyens de remplir ce désir. Déstabilisé par ce que je pris au début pour une boutade, je me mis à me questionner quand elle soutint cette affirmation. Je ne pus que demander une preuve tangible qu'elle me donna sans coup férir. Nous entamâmes un duel de courte durée grâce aux armes que j'entreposais dans mes affaires en souvenir du temps passé et elle me défit sans suer. J'avais beau être diminée par la restriction que je devais m'imposer en terme d'efforts, j'étais battu à plate couture. La seule analyse de ses gestes corroborait que ce n'était pas une novice dans le maniement d'une épée, et je m'inclinais même à accorder que j'avais beaucoup à apprendre de sa méthode.

Nous planifièrent donc des entrainements matinaux auxquels je devrais me plier quoi qu'il en coûte pour m'astreindre à la discipline de fer recommandée, sans trop forcer. Mon aptitude monta en flèche au fil des semaines, et si mon utilisation des partitions en pâtit au commencement, je finis par en tirer profit : galvaniser ma dextre ne pouvait qu'optimiser mon toucher des cordes. Au bout d'une pénible soirée qui me laissa épuisé et assoiffé où je l'avais conviée, je m'apprêtais à la rejoindre au fond de la salle quand je vis un homme encapuchonné tout de noir vêtu l'empoigner par le bras et l'attirer à l'extérieur sans que son regard n'ait pu se poser sur mon avancée dans sa direction. Par chance, mon appréhension de cette menace qu'était l'organisation dont on m'avait parlé me forçait à ne pas me séparer de ma lame, et l'inconnu correspondait au signalement qu'on m'en avait donné. Je les pris en filature et marchais dans leurs traces à pas feutrés jusqu'à une ruelle obscure. Devant me tenir éloigné d'eux pour ne pas être pris sur le fait, je ne pus entendre leurs propos. Tentant de me déplacer de quelques centimètres pour percevoir plus que des mots brisés à tout-va, je finis par trébucher et fut mis en évidence. Je n'eus que le temps de m'en mordre les doigts avant de sentir mes forces me quitter, une vive douleur frappant mon crâne sous le choc d'un objet contondant que je ne pus reconnaître. L'évanouissement n'était pas évitable et je m'effondrais sans pouvoir tenir bon, désarçonné. La discrétion n'était pas mon point fort, j'aurais du m'en rappeler avant de me mettre à les pister...


— In Girum Imus Nocte Et Consumimur Igni —

Je me réveillais plus tard dans une pièce sombre, retenu par des chaînes cerclant mes bras comme mon tronc en un blocage complet. J'étais une fois encore brisé dans mon élan et ne pouvais plus remuer le petit doigt tant ces entraves étaient lourdes. Dans la pénombre environnante, j'eus du mal à retrouver partiellement la visions et finis par discerner une ombre se tenant à mes côtés, qui n'avait sans doute pas encore pris en compte la récupération de ma conscience. M'étant mis sur mes gardes dans la mesure du possible de cette position inconfortable, je me relaxais pour ne pas être démasqué. Me déplaçant subrepticement jusqu'à avoir l'angle adéquat, j'envoyais de toutes mes forces mes jambes jointes dans le creux de ses genoux pour faire choir cet être à la cape corbeau. La féminité de son exclamation de surprise m'interrompit et je réagis par réflexe en me plaçant sur la trajectoire de sa chute pour, au final, l'aider à ne pas être estourbie par mon exercice. Dubitatif, je me servis de mes dents pour découvrir son visage au grand jour – ce qui était assez ironique, étant donné l'obscurité de la salle dans laquelle j'étais surveillé par ses soins. C'était bien ma chère et tendre qui se cachait sous ce déguisement, et je restais bouche bée à cette découverte. Intimidée en raison de ma façon de mettre à jour ce secret, c'est après avoir longuement dégluti et pris son inspiration qu'elle commença à m'expliquer les grandes lignes des desseins de ce qu'on qualifiait de secte. J'eus donc la certitude qu'elle faisait bel et bien partie de ces criminels se cachant sous le prétexte de vouloir faire tomber du ciel un nouveau régime. Je n'osais néanmoins pas critiquer ses idéaux et finis même par me laisser persuader de son bien fondé, mené par le bout du nez par l'amour que je lui portais.

Ne dit-on pas que ce fléau rend aveugle ? Je ne peux que donner consistance à cet adage, en plus d'ajouter que la stupidité est également l'un des lots qu'on en reçoit. Je me vis relâcher et obtins à mon tour une bure de jais, me laissant embrigader dans leurs grandes ambitions mégalomanes en perdant progressivement l'objectif de la raisonner et de la tirer hors de ce mauvais pas pour me fondre dans la masse, et ce uniquement pour être à ses côtés, encore et toujours. Apparemment, j'avais perturbé les arrangements de dernière minute avant la réunion de leurs partisans, et c'est avec stupeur et effroi que je découvris plus d'une cinquantaine de silhouettes dans le local qui nous accueillait pour ce faire. Pris de malaise, je me serrais à ses côtés et glissais mes doigts entre les siens, quémandant une once de réconfort. L'ordre du jour consistait à une répétition du projet préparant l'attentat qui devait faire trépasser Jules César et ce qu'il avait bâti à ses côtés. Je ne pouvais tolérer ce geste immoral qui ferait la décrépitude de tout un peuple, je devais empêcher cela. Mais comment ? Je ne pouvais omettre qu'elle verrait cela comme si je la poignardais froidement. J'étais partagé entre mes sentiments et mon patriotisme... Je m'étais toujours montré loyal envers ma nation et ne pouvais revoir mes principes à la baisse sans sourciller, quelle que soit mon affection pour cette nymphe. De ce que j'en avais saisi, beaucoup de nouveaux collaborateurs s'étaient joint à cette mise au point et je me donnais ainsi le courage de tourner les talons et de quitter l'assemblée, ne fut-ce que pour aller prendre l'air et avoir plus de sérénité pour départager ces choix contradictoires.

Je compris alors que les quitter ne se fait pas sans perte et fracas, et que celles-ci vous concernent directement : je fus agrippé à la nuque par un des leurs qui m'asséna aussitôt un lourd coup de ce que j'apparentais à une massue. Je me reculais vivement pour ne pas céder sous le choc et visualisais la scène; les différents protagonistes à s'être rétractés simultanément étaient également victime de cette marche arrière, et plusieurs se refroidissaient déjà, gisant au sol. M'emparant de mon épée qui m'avait été rendue avant le conciliabule, je portais un coup oblique, pourfendant sa tunique. Je mis en lumière sans plus en faire un visage qui n'était que trop bien gravé dans ma mémoire pour être celui de la vermine nous ayant vendu jadis à nos opposants. Dans un accès de rage, je me jetais sur lui et portais une frappe oblique en direction de son visage. Je ne sus pourfendre sa tête mais l'éborgnais tout de même. Je ne pus cependant continuer mon œuvre puisque sa matraque me percuta en pleine mâchoire, me faisant perdre instantanément le sens de l'équilibre. M'attrapant par le col, l'initiateur de notre génocide releva la loque que j'étais devenu en mordant la poussière et dégaina un couteau artisanal dont je vis scintiller la lame dentelée malgré l'obscurité ambiante. Bien que vaincu, je n'en perdais pas ma hargne et le fixais dans les yeux d'une expression haineuse, ce qui parut lui déplaire fortement.
    — Pauvre pantin, aveuglé par la tromperie... Tu es incapable d'apprendre de tes erreurs passées ? Si c'était pour finir si bas, tu aurais aussi bien pu mourir ce jour-là... Je te jure que tu regretteras bientôt que ce ne soit pas le cas, mon ami. En attendant, je vais reproduire ces tatouages que je t'ai toujours envié, si tu le permets... Puisque je n'ai pas d'encre, tu m'en vois désolé, mais je vais le faire à la pointe de ma lame...
Je ne comprenais pas le moindre mot de son soliloque et ma vue devenait floue sans pour autant que je daigne baisser les yeux ou la tête pour l'alléger de mon aversion. C'est ce qui dut le convaincre de mettre ses menaces à exécution. Je ne voyais plus la moindre image, tout n'était qu'un amalgame désordonné de couleurs se mélangeant dans un ensemble, brouillant les traits pour constituer une uniformité indescriptible. Je sentis néanmoins mon tissu cutané hurler de souffrance alors que la froideur de l'acier se joignait à la chaleur de mon hémoglobine, ma gorge se frappant d'une croix morbide qui devrait me tuer à petit feu. Le félon me jeta contre la cloison du bâtiment avoisinant sans se délecter de mon agonie et se retira dans un éclat de rire machiavélique, sa moquerie ne m'effleurant même plus alors que je frôlais le décès pour la seconde fois de ma longévité. Ici à nouveau, Pluton ne sembla pas me vouloir auprès de son infernale majesté et me fit recracher de son Tartare alors que tout s'acharnait à m'y précipiter. Je ne sus trop comment je parvins à tenir le coup. Ce dont je me rappelle parfaitement, c'est l'odeur infecte des cadavres faisant déjà savoir leur mort par la fragrance qui se dégageait de leurs modestes restes jalonnant ce recoin sordide où j'avais été rossé. Je ne pus m'empêcher de vomir, à la fois de dégoût et pour épurer ma gorge du sang qui y avait pris position alors que j'errais entre deux rives. Je me rendis chez moi sans me faire prier pour échapper à cette hécatombe dont j'étais le seul survivant, et me fis savoir avec écoeurement que je devais porter un envoûtement me condamnant à réchapper à chaque tuerie en marchant sur les vestiges des malchanceux que l'on oblitérait autour de moi.

Je fus heureux de me rendre compte que des bandages restaient de mon arrivée malgré les années écoulées et pris soin de cautériser sommairement la plaie avec un coutelas chauffé à blanc. Ce n'était pas du travail d'orfèvre mais je m'en contenterais, ne fut-ce que par cela faisait cesser le flot carmin abondant qui ruisselait sur mes habits. Je statuais dans mon indolence alors que passaient les jours, me remettant du choc et de ma blessure, mes provisions m'offrant de pouvoir rester cloitré chez moi sans mettre le pied dehors. Je ne devais en aucun cas faire savoir ma bonne santé, sans quoi ces renégats viendraient réparer l'erreur due à leur accès de confiance sur le champ. Je n'y tenais point. L'écorchure tenait plus de l'excoriation que du trou béant et je m'en remis sans en souffrir plus que de rigueur. J'éprouvais du mal à parler, mais me complaisant dans ma solitude, ce n'était pas un mal. Cette marque d'infamie, faute d'avoir été mortelle pour moi, serait l'emblème du pacte que je me faisais de rendre la pareille à son auteur. Sans laisser sa survie au hasard, pour ma part. Je demeurais enfermé et cogitais longuement, et en vins finalement à me dire que je devais au moins rassurer ma promise; elle ne saurait me vendre aux siens pour tout l'or du monde, j'avais confiance en ce que nous avions tissé. Sous couvert d'un habit enveloppant tout mon être, je me faufilais à la faveur de la nuit jusqu'à la bâtisse où elle prenait place pour n'être vu de personne. Quiconque aurait saisi la fugacité de mon passage aurait cru au vagabondage d'une ombre éphémère. Alors que je m'insinuais en ses murs sans avoir été interpellé lors de mon périple à travers la mégalopole endormie, je la vis.

Cependant, sa grâce ne se faisait pas sentir seule; l'odeur musquée qui ne pouvait appartenir qu'à un homme en forte sudation vint révolter mon odorat alors que je la voyais enroulée dans la blancheur d'un drap, sans autre parure pour couvrir sa nudité. Ils conversaient mais je ne pus tendre l'oreille, abasourdi par ce coup porté en plein cœur. Je vis alors la forme masculine s'emparer d'un objet abandonné sur un meuble quelconque; un masque luisant de l'or le formant qu'il replaça d'un geste habile avant de tourner les talons pour repartir sans demander son reste. À quelques mètres de moi se tenait le maître de cette rébellion orchestrant dans l'ombre le renversement le plus immoral qui soit, prêt à entâcher la couronne de lauriers d'écarlate pour parvenir à leurs fins. Et je doutais que ce ne soit qu'un échange de banalités d'après les circonstances aggravantes que j'avais énoncées. D'après la mine éclatante qu'elle adressait à ce triste sire, je sus aussitôt que mes rêves n'étaient que le fruit d'une mascarade montée de toutes pièces par l'habileté de ses mains...


— Dies Irae —

La désillusion fut rude mais ne me mit pas à terre; par vengeance, alors que la folie se profilait dans les méandres de mes songes, je me jetais sur lui alors qu'il s'engouffrait dans les ténèbres en une procession hâtive après avoir préalablement égorgé son compagnon de route pour le chemin du retour, qui se trouvait être mon agresseur de la réunion. Heureuse coïncidence. Le laissant tomber mollement au sol en un bruit mat, je me jetais sur l'amant de ma belle. Le fil de ma rapière déchira le derme de son dos et le fit pivoter dans un cri de rage pour s'escrimer à me porter une contre-offensive d'un mouvement maladroit. Je n'y perdis que quelques mèches et transperçais son épaule d'un estoc digne des plus grands, tâchant le sol empoussiéré de gouttelettes carmins. Le fer se croisa, les armes s'entrechoquèrent et nous nous rendions coup pour coup. Je sentis ma limite approcher à pas de loup pour me prendre à revers. Ce qui me sauva d'ailleurs la peau : si j'avais eu pour moi l'avantage de l'effet de surprise au début, cet homme avait une endurance rattrapant largement son relâchement, et je n'aurais su tenir tête à sa force brute sur la durée. Partant de mes côtes, une vive douleur me cisailla l'abdomen et me fit courber l'échine. Un sifflement me traduisit un échec de sa part alors que son intention était à l'évidence de me trancher le torse. Je me relevais avec fulgurance alors qu'il se reculait pour réitérer ce choix tactique et me souvins d'un enseignement de la part de la traitresse pour laquelle je regrettais déjà mes mots doux : soutirant toute l'assistance que pouvait me prêter mon allonge, je fis passer mon sabre par son plexus solaire.

Une quinte de toux suffocante me fit comprendre que j'en avais fini avec ce malfrat. Néanmoins, une tache rubiconde s'étendit sur la blancheur de mon vêtement : ma vieille cicatrice s'était rouverte et inondait le textile de sa rougeur torrentielle. Je m'adossais à la paroi pour reprendre le souffle qui me faisais défaut, évaluant du regard le monstre que je venais de mettre à bas par le tranchant de l'acier, qui l'avait abattu de sa morsure impitoyable par ma main. Serrant les dents, je sentis l'intérieur de mon individu être labouré par les pointes qui y avaient élu domicile avant que je ne sois exclu de l'armée, les traits déformés par ce mal intolérable. J'en avais fait trop. Remis de mes émotions, autant que je pouvais l'être après ces immondes révélations, j'écartais toute dangerosité en le démunissant de son instrument martial d'un coup de pied. M'accroupissant, le souffle saccadé, j'entrepris de supprimer la couverture qu'était ce masque pour voir la tête de ma victime. Je blêmis. Cette face n'était que trop connue de mes rétines; la vieillesse avait fait son office mais je ne pouvais que superposer les images et pâtir plus encore de la turpitude dans laquelle j'étais entré de plein pied. Mon propre père était étendu à mes pieds, s'éteignant en douceur. Un rictus douloureux déforma ses lèvres alors que je ne pouvais que demeurer interdit, tétanisé.
    — Fils indigne... Sache que tu n'es pas plus glorieux que moi ! Je pars le sourire aux lèvres de savoir que tu n'es pas ma progéniture... Tu n'as jamais été pour moi qu'une marionnette, tu le sais, n'est-ce pas ? Que je regrette de n'avoir pu te le dire moi-même pour voir la hargne se peindre sur ton visage... Ni toi, ni ta sœur ne partagez mon sang, tout en ayant le vôtre en commun... Vous n'êtes que des bâtards que nous avons eu la pitié de ramasser !... Tu comprendras que je tire parti de cet éloignement, n'est-ce pas ?! Tu l'as bien fait, toi aussi... Ma plus grande fierté sera d'en avoir fait un fer de lance contre toi quand elle perdit la mémoire après que j'eus trouvé ta lettre... Je n'aurais jamais cru que la laideur de ce vase aurait l'utilité de m'offrir un si superbe jouet !...
Éclatant d'un rire malsain, il ne put persévérer dans sa tirade. Un coup de taille fit voler sa tête, l'envoyant rouler. Je me sentais patauger dans la mare boueuse de mes états d'âmes sur lesquels j'étais incapables de m'apesantir, une foule d'informations fusionnant dans une masse bouillonnante au fin fond de ma cervelle. Je me sentais à la fois brûler de l'intérieur et me recouvrir de glace, endurer mille souffrances en étant déchiré de toute part incessamment. La folie me guettait et j'en avais conscience, c'était la plus douce des drogues et la légereté m'envahissait, m'aidant à recevoir ces secrets de famille à taire pour toujours de plein fouet sans broncher. Je fus secoué de spasmes avant qu'un gloussement nerveux ne m'agite, pour être bientôt remplacé par une franche rigolade dans les règles de base. Je ne sus combien de temps je m'abandonnais à cette extase de décontraction mais je me sentis apaisé, aussi turbulent que je sois intérieurement. J'avais envie de faire de l'art, cette fois autrement que par les sonorités que je pouvais faire de mes doigts. Je voulais les employer à tenir cette épée et à reprendre mes habitudes en laissant dans mon sillage un monticule de corps découpés ! Je pris la tangente et me ruais vers les appartements de César d'un pas opiniâtre. Ce soir était celui où le coup d'état devait avoir lieu, et il était hors de question que ces grossiers personnages commencent la fête sans moi. J'empruntais un raccourci et filais à toutes jambes vers son antre sans tenir compte de ma fragilité, déchaîné et plein d'entrain dans l'insatiable soif de sang qui m'habitait. Quel nectar pouvait être plus divin que le flot doucereux de la vitalité qui s'écoule, liquide de la décadence plus encore que ne pouvaient l'être les eaux des fleuves infernaux ?!

Me démenant comme un beau diable pour ne pas être pris de court, je compris en imbriquant les pièces du puzzle que ce n'était pas ce vieux débris qui devait lancer l'assassinat mais bien ma chère cadette si désirable, en assemblant les mots que j'avais pu capter de leur conversation. Pas de chance ! J'ai l'ouïe fine ! Arrivé sur la grand place précédant les quartiers de notre chef à tous, je me mis à hurler à la garde plus fortement qu'un cochon qu'on égorge pour rameuter la foule malgré l'heure avancée. Nous n'aurions jamais trop de public pour le grand final de cette tragique comédie ! Partagé entre le rire et les larmes, je fusais entre les colonnes de marbre pour me retrouver nez à nez avec l'attroupement des commanditaires de cette barbarie, dont l'ultime lien familiaux qu'il me restait. Les fantassins étaient à mes trousses, me prenant pour un trouble-fête ayant perdu la raison. Pas tant que ça... Ou peut-être que si ? Je ne savais plus ou j'en étais, et le mieux était que je m'en moquais ! Tout ce dont j'avais besoin, c'était de savoir pertinemment que le métal de l'extension fatale de mon bras qu'était la relique de mon service militaire ne verrait pas l'enduit la recouvrant refroidir. D'un geste circulaire, je déclenchais une gerbe de sang en guillotinant deux des Eclipsis venus jusqu'à cet habitat à la mesure de son détenteur dans un cri horrifié de l'élément féminin de l'unité. Souriant de toutes mes dents, je la fixais de mon regard qui ne devait sûrement plus refléter grand amour, ni même de bon sens à son égard. Ce que j'étais ? Une créature chimérique et vengeresse voulant s'abreuver après avoir traversé le désert de la trahison, et la seule boisson pouvant me désaltérer était colorée de la beauté de ce rouge morbide !

Alors que les autres s'écartaient, tremblant devant cette immiscion imprévisible de ma part, je fis face à l'amnésique de toute ma hauteur, caressant négligemment le fil détrempé de l'objet effilé que je tenais et ne comptais pas lâcher de sitôt. Les cliquetis métalliques se multiplièrent dans mon dos : les garde du corps personnels de l'idole de ce pays arrivaient en masse pour régler tout dommage pouvant être causé à leur seigneur et maître avant que quiconque ne l'atteigne. D'un adroit hochement de poignet, suivi d'un large pas en avant, je perçais le ventre de l'ange souillé, mes doigts frémissant sur la poignée de l'intermède impersonnel qui nous reliais de sa mise à mort.
    — Ne m'en veux pas, petite soeur, je t'aimais, tu sais. Ce n'est que la faute de père.
J'avais susurré ces paroles d'une voix douce à son oreille alors que je sentais mon rythme cardiaque s'accélérer. Le corps étranger circulant en moi venait d'accentuer sa progression et ne devait plus être fort loin de l'organe vitale. Chaque parcelle de celui que j'étais palpitais d'une exaltation encore inconnue à l'annonce d'un autre monde. J'abandonnais une caresse sur son épaule dénudée, ayant tiré le vêtement qui la cachais à mes prunelles déjà défaillantes. Je me mis à fredonner par automatisme un air que je ne sus moi-même identifier au creux de son oreille, écoutant attentivement le bruit monocorde du miroir vermillon se formant sur les dalles situées sous nos pieds. J'avais accompli ma tâche. Ma poitrine fut saisie d'un brasier qui me donnait l'impression de devenir l'âtre d'un forgeron en plein ouvrage. C'était à la fois un tendre réconfort et un supplice. Je me laissais aller contre sa silhouette instable, fermant les yeux pour m'appliquer dans la continuité de mon chant. Alors que je touchais au bout de cette partition, je sentis la pression de ses lèvres sur les miennes et me tus pour recevoir ce baiser indécent une fois de plus. Son goût n'avait jamais été aussi intense. Un murmure me fit frissonner.
    — Moi aussi, je t'aime, grand frère...
J'écarquillais les yeux de perplexité, une brise glacée frôlant mon échine de sa langue de vipère persécutrice. Je ne savais plus à quel saint me vouer et me posais contre elle pour savourer cet amour interdit qui sombrait avec sa jeunesse que je venais de sacrifier sur l'autel de la plèbe. Pour le plus grand bien. Que dire, que faire ? Je coulais à pic au fond d'un océan de détresse et de vacuité. De mon cœur purifié, je te donne tout l'amour que j'ai. Car l'amour et la haine sont deux faces d'une même pièce. Aime-moi, hais-moi. Et hurle-le par ce sang qui se répand sur mes mains. Pas que le tien, le mien s'y mêle dans une parfaite décoction morbide. Si nous n'avons pu être unis dans la vie, nous le serons dans la mort, n'est-ce pas ? Déjà, je sens la traitrise assassine des lances qui me percent de part en part et lardent mes organes de leur message de mort, le froid s'emparant de mon être insensible à ces ultimes barbaries. Alors que tout se perd dans un ouragan de liberté, je comprends l'ultime mystère de ce monde...


La mort est délivrance.

— Per Inania Regna —

Pêcheur je fus, et par conséquent, je ne pus qu'être contraint de suivre le chemin du repentir même si l'aliénation me tenaillait. Cela peut sembler curieux, mais les tortures que j'endurais une fois jeté dans le puits abyssal des enfers me parurent d'une infinie délicatesse après les stigmates moraux que j'avais reçus depuis la prison physique qu'était mon enveloppe corporelle. Condamné à me consumer à jamais, je dansais dans le brasier ardent, appréciant la caresse de ses brûlures carbonisant mes chairs. C'était insipide après ce qui avait jonché ma route de mon vivant et je me moquais d'avoir à périr un nombre incalculable de fois, réduit en cendres par ce châtiment punitif sensé niaisement me purifier. Au contraire : ce ne fut que le noyau qui stabilisa ma psychose alors que je ne pouvais rien faire d'autre que m'affairer à l'adoucir pour qu'elle fasse partie intégrante de moi, de l'infect parricide et fratricide que j'étais. J'avais porté la main sur les miens et ne pouvais m'empêcher d'en sourire, divaguant à n'en plus finir. Une aberration. J'avais franchi le Styx avant d'apprendre que les déités qu'on m'avait enseigné de vénérer durant toute ma prime jeunesse était bel et bien celles qui m'attendaient une fois le pas effectué, à ceci près que je dus réapprendre les noms de ce panthéon plus que vaste. La lave s'insinuait en moi pour se substituer au sang impur qui coulait dans mes veines et faisait fondre mes membres, lesquels se reconstruisaient sans cesse pour mieux disparaitre à nouveau dans cette punition que je n'avais que trop mérité. Et je ne pouvais m'empêcher de m'esclaffer. Je ricanais alors que la souffrance m'avalait tout entier et me reconstruisait pour me détruire encore et encore dans une boucle sans fin, un cercle vicieux qui ne pourrait de toute façon pas me briser plus que ça n'avait déjà été fait. Et le manque de soumission que je montrais à ce qui devait être mon jugement ne sembla pas passer inaperçu puisqu'on finit par m'en extraire en voyant à quel point il était inutile que j'y baigne pour les millénaires à venir avant la fin des temps. Pour avoir connu la fureur du magma, je ne compris pas avec clarté les propos de mon interlocuteur, ni son identité : je sus uniquement que j'avais face à moi une haute autorité des profondeurs diaboliques et que j'avais su attirer leur attention par mon attitude. Je fus alors mis au courant qu'on m'avait sélectionné pour intégrer l'armée d'Hadès, sous la forme d'un « Spectre ». Je n'avais qu'à faire vœu de le servir et je bénéficierais d'un second souffle, me réincarnant en tant que revenant à ses ordres. Séduit par cette perspective, j'acceptais d'endosser la cuirasse qui allait de pair avec cette nouvelle adhésion à une force armée : le surplis. Je ne pouvais que me satisfaire de l'ironie de cette situation. Je fus soldat et je redevenais soldat. La boucle était bouclée. Et je n'avais vraisemblablement pas encore fini de représenter le mal... Ce devait être inscrit sur le fil de mon destin. Bien que mort, je ne l'étais pas vraiment...


Ce qui ne nous tue pas nous rend simplement plus bizarres.


Dernière édition par Alessio le Mer 11 Nov 2009 - 15:10, édité 13 fois
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Hélios

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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 7:05

bonne chance "
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Hermès2
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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 9:18

Bienvenue parmi nous Alessio

Bonne chance pour ta présentation rp!!
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Khan

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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 10:05

Rho l'pompeux ! Bienvenu quand même. — Alessio du Djinn — (ok) Icon_biggrin
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Ervael

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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 10:33

Bienvenue et bonne chance Very Happy
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Thanatos
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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 11:29

Bienvenue parmi nous et amuse toi bien sur Antho^^
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Shiyo
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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 11:37

Bienvenue sur le forum Wink
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Ryo

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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 11:38

bienvenue parmis nous et amuse toi bien et surtout bonne chance pour ton post rp
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Samiel
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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 12:36

bienvenue parmis nous et bonne amusement
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Kazuki
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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 12:56

Bienvenue
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Rhadamante
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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 13:57

Salut amuse toi bien parmis nous !
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Niké

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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 16:26

Bienvenue sur le Forum.
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Eris ShadowSong
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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 18:39

Bienvenue sur le forum =)

Je sens une bonne fiche en préparation Wink
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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 19:37

bonjour je suis nouveau moi aussi même si je postule pour l'armure du griffon moi aussi je te souhaite bonne chance !
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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 19:46

Bienvenue parmi nous et bonne chance! Il va falloir départager les deux futur griffon ^^
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Belhys

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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 20:20

Ta fiche n'étant qu'une formalité, je te dis surtout à bientôt en rp Wink
Et j'ai menacé personne moi j'ai juste usé de mes... arguments! — Alessio du Djinn — (ok) Em0100
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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyLun 28 Sep 2009 - 20:41

Ouais tes arguments ont les connait! lol
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Seraphyne

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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyMar 29 Sep 2009 - 9:05

Bienvenue parmis nous et bon jeu... ^^
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Chester

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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyMar 29 Sep 2009 - 16:27

Ah je savais que tu viendrais ici \o/ Ayez confiance, c'est un "ficheux" quand il veut xD
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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyMar 29 Sep 2009 - 18:28

Bienvenue a toi et bonne chance — Alessio du Djinn — (ok) Icon_biggrin
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Nathan

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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyMer 30 Sep 2009 - 17:00

* fais gaffe a Belhys elle a l'air de frapper souvant *

Bienvenue parmis nous et bonne chance pour ton test ^^

ps : si t'as des questions je suis disposé aussi a t'aider Wink
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Antée

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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyJeu 1 Oct 2009 - 1:41

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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyVen 9 Oct 2009 - 1:52

    Bienvenue pov'tache. '____'
    Magne-toi de finir ta présentation que je puisse te poutrer comme il se doit.
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Alessio
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MessageSujet: Re: — Alessio du Djinn — (ok)   — Alessio du Djinn — (ok) EmptyVen 9 Oct 2009 - 2:24

Merci à tous pour ce sympathique accueil.

Frozia → Attends que je t'attrape toi, tu vas pas garder ton deuxième surnom longtemps. xD

Puisque le règlement oblige à départager les deux candidats, je me rabats donc sur le surplis du Djinn le temps de la probation.

La présentation avance de son côté et n'a pas à subir de modifications malgré ce changement : ce devrait être posté ce week-end.

Bonne fin de soirée et nuit à tous.
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