Shûren EX-Chevalier de Bronze du Phoenix

Japon au milieu du XVIIIeme siècle, le pays du soleil levant est en proie à une effroyable guerre civile opposant l’armée de l’Empereur du Japon eu triades locales sévissant dans les provinces nippones les plus reculées. Un conflit sans merci où des millions d’innocents périrent dans le sang. Cette tragédie plongea la région de Tokyo dans un chaos totale où seule la terreur et la peur régnait en maître avec à leur tête un dénommé Shûren dont la haine pour la monarchie locale n’avait pas d’égal. C’était un fervent défenseur des opprimés et un ennemi tout désigné par le pouvoir en place. Sa tête était mise à pris par les shoguns qui traquaient sans relâche les renégats et les opposants au pouvoir. Néanmoins pour les habitants du vieux Tokyo, Shûren était considéré comme un héros et acclamé à chaque fois que celui-ci et ses hommes chassèrent de leur terre la garde rapprochée de l’empire japonais.

Chaque parcelle de terrains conquis aussi petit soit-il était perçu comme une victoire pour tous ceux qui avaient perdu espoir et un affront de plus pour le pouvoir en place. Mais un jour, le souverain du Japon décida de mettre un terme à cette insignifiante rébellion et décida de reprendre par la force et le sang le contrôle du vieux Japon encore sous la protection de son patriarche et guide spirituelle Shûren qui ne croyait pas en ce dieu tyrannique mais uniquement par son sabre forgé par les flammes. Oui notre homme était un samouraï aguerri et le feu était un allier précieux toutes ses lames affûtées toutes justes sorties du fourneau, devait permettre à notre héros de rétablir la paix et la justice dans tout Tokyo.

Seulement l’empereur ne pouvait supporter un nouvel échec et celui-ci entouré de ses plus fidèles conseillers, préparait déjà un plan pour éliminer définitivement ce contrevenant ainsi que tous les assaillants qui tentèrent tant bien que mal de renverser son pouvoir sanguinaire. C’est donc par un beau matin d’hiver, alors que la lumière du jour était à peine perceptible, par un brouillard opaque que l’armée du sombre monarque se mit à assiéger par surprise la citadelle profondément endormie. Personne n’aurait pût imaginer à cet instant que le destin des riverains et de leur patriarche serait à jamais changé. Alors que l’aube fit son apparition, c’est le moment qu'avait choisit les guerriers de sa majesté pour attaquer.

Complètement dépassé et pris de court par cette embuscade minutieusement préparé, les habitants du quartier et les hommes de Shûren furent massacrés un à un sans même avoir eut le temps de se défendre. Devant l’ampleur du désastre Shûren n’avait d’autre choix que d’abdiquer et de se rendre sans plus attendre. Mais en regardant les cadavres de ses camarades et de ses gens innocents giser à même le sol, Shûren préféra croiser le fer et venger la mort de ses frères afin que leur mort n’est pas servie à rien. Prenant alors son courage à deux mains, notre héros brandissait sa lame encore brûlante engendrée par la chaleur du fourneau et découpa en morceaux la plupart de ses adversaires. De la fumée s’échappa des corps des macchabées et tout ceci dans une violence inouïe. Notre guerrier totalement hors de lui, ne vit pas les archers de l’empereur accostés sur les hauteurs de la capitale et qui voyant leurs compagnons en difficulté, se mirent à décocher plusieurs flèche en direction du nippon.

Deux d’entre elle atteignirent leur cible et frappèrent Shûren à la base du crâne, lui transperçant au passage les orbites. L’attaque foudroya notre héros qui s’écroula sur le sol. C’était la fin de la résistance, rien ne pouvait empêcher le sombre monarque de gouverner sur tout le Japon entier. Une lente agonie commença alors pour le jeune samouraï dont l'âme astrale avait quitté son corps meurtri pour rejoindre un autre monde qui allait changer à jamais sa vie.

Peu de temps après avoir livrer sa dernière bataille, Shûren se trouva en effet dans un endroit qui ne ressemblait en rien à son pays natal. En face de lui se dressait une impressionnante arche où était gravé en grec ancien : « Vous qui entrez ici…Laissez toute espérance… ». Le japonais ne prêta pas intention à cet écriteau, ces mots pour lui n’avaient aucun sens tout comme sa présence.

Ainsi voila donc à quoi ressemble le Paradis ! Jamais je ne l’aurai imaginé ainsi, ce lieu me parait austère et je ressens comme un sentiment de mal-être. Néanmoins, je dois poursuivre mon chemin et comprendre pourquoi on m’a emmené jusqu’ici. Qui sait peut être que derrière cet immense édifice, se trouvent les réponses qui me tourmentent ainsi. Je suis certain d’avoir perdu la vie.

Après plusieurs heures à errer dans l’inconnu, Shûren aperçu au loin une silhouette de forme humaine. L’épaisse brume qui régnait empêchait au Japonais de distinguer parfaitement l’homme qui était assis à attendre que l’on s’occupe de lui. Cet individu portait une bien étrange armure qui dégageait un halo de flamme et de lumière. Des plumes d’un oiseau fabuleux dépassaient de sa tunique mythique et celui-ci semblait regarder le fleuve qui s’étendait face à lui. Comme un vrai japonais celui-ci était entrain de savourer une bouteille de saké, ce qui laissait à penser qu’il était né lui aussi dans le même pays que notre ami. Le mystérieux étranger ne remarqua pas la présence de notre héros et ne lui prêta pas plus intention lorsque celui-ci intrigué mit du temps avant de se présenter.

Excusez-moi de vous déranger ? Mais cet endroit ne serait-il pas le Paradis tel que le dieu Bouddha l’avait écrit ? Je me nomme Shûren et j’ai été grièvement blessé au court d’un combat. Je tracte depuis toujours les shoguns et les perfides de l’Empereur. J’ai remarqué que vous buviez une bouteille frappée de cet emblème royal. J’en conclue donc que vous aussi, vous faites partis de ces tyrans qui n’ont pour but que de faire répandre le sang ! Qui êtes-vous ? Répondez !

Hé du calme la bleusaille ! J’aime pas trop le ton que tu emploies à mon égard. Saches que je ne suis qu’un simple charognard qui est arrivé là par hasard. Je me nomme Shinji, chevalier de bronze du phoenix et je te demanderai d’être plus courtois à l’avenir si tu ne veux pas finir en poussière comme la plupart de mes adversaires que j’ai rencontrés par le passé. D’ailleurs si tu cherche le Paradis, c’est pas la bonne direction mon gars, ici c’est les enfers et j’attends que la faucheuse passe pour m’emmener à destination. Enfin sache pour ta gouverne que je crois pour un monde meilleur et non en ceux qui nous gouvernent. Alors ne me juge pas avant de me connaître.

Phoenix ?! Chevalier ?! Je ne vous comprends pas Shinji, pourquoi porter vous cette armure bizarre qui vous protège ? J’avoue que je suis perdu, ce lieu si austère serait donc les enfers ?! Mais pourquoi suis-je arrivé ici ? C’est à n’y rien comprendre, il y a quelques heures encore je me battais moi et mes hommes pour protéger la capitale des forces royales et la seule chose que je me souvienne, ce sont ses flèches qui m’ont transpercé le crâne après plus rien. Le trou noir.

Hum, je vois… Si tu te trouves ici, c’est que tu es mort dans un sens. Cela veut dire aussi que ton esprit à atteint le huitième sens. J’en déduis donc que tu fais parti des nôtres et que tu maîtrise sans savoir le cosmos.

Le cosmos ?! Mais dis-moi étranger, qu’est-ce que sait ? Ma présence ici ne serait donc pas le fruit du hasard ?

Shinji commença alors à lui expliquer tout ce qu’il savait à ce sujet Il lui parla longuement de son histoire et de sa haine pour les yakuzas. Bien que faisant parti de cette organisation, Shûren fit en sorte de ne pas montrer son appartenance ni d’évoquer sa religion de peur de réveiller les soupçons sur le nippon. Il écouta seulement avec intention Phoenix qui lui révéla des informations qui sonnèrent chez notre ami comme des révélations.

Ainsi lui aussi était destiné à être chevalier et à défendre l’humanité contre le mal qui régnait. Shinji lui transmis alors tout son savoir millénaire, son art au combat. Durant plusieurs jours, Phoenix aida Shûren à maîtriser et à intensifier son aura jusque qu’à raviver la flamme qui dormait profondément en lui. Cette même étincelle qui l’avait aidé jadis à combattre tous ses ennemis. Lorsque le moment fût venu, Shinji demanda à son apprenti de franchir l’achéron à sa place car il n’y avait qu’une seule place sur le radeau.

Voilà nos chemins se séparent, je t’ai appris tout ce que je savais. J’ai suffisamment vu de choses en ce monde pour continuer mon chemin. Je suis lasse de ses combats et je sais que ma bien aimée m’attend quelques part au royaume d’Hadès. Aussi Shûren, j’aurai une dernière faveur à te demander avant que la faucheuse ne t’emmène vers ta destiné.

Shinji san*, je te dois beaucoup, j’ai appris beaucoup à tes côtés et je t’en serai éternellement reconnaissant. Aussi j’ai une dette envers toi et tu peux me demander n’importe quoi. C’est la moindre des choses après tout ce que tu as fait pour moi.

Voilà, durant ton initiation je t’ai bien observé jeune fauve et plus je t’observais et plus cela me rappelai le temps où je battais pour protéger la déesse Athéna. Aussi j’aimerai que tu portes mon armure et qu’à ton tour tu accomplisses ton devoir de chevalier. Es-tu prêt à défendre celle dont tu as le devoir de jurer fidélité même au péril de ta vie ?

Si telle est ta volonté, alors celle-ci sera faite. C’est avec honneur que j’accepte de revêtir l’armure du Phoenix et je te promets de faire honneur à Athéna et de l’aider à faire triompher la justice.


L’armure du Phoenix se mit alors à vibrer d’elle-même et à quitter le corps de Shinji pour recouvrir et envelopper totalement Shûren dont l’intensité du cosmos dégageait beaucoup de haine. Celui-ci était prêt à accomplir sa destiné. Laissant sa vengeance de côté, il embarqua sur le radeau de Nerfertis pour se rendre à la demeure du jugement où l’attendait un certain Yade. Le nippon expliqua alors brièvement sa présence au juge des enfers et celui-ci dans son immense clémence appliqua sa sentence. Une sentence qui résonna comme une délivrance pour le japonais puisqu’il faut renvoyer sur Terre. Bien qu’aveugle le bruit des battements d’ailes des oiseaux, le guidèrent vers le sanctuaire d’Athéna où de nombreuses péripéties l’attendaient. Ainsi commença l’Histoire de Shûren, l’oiseau de feu rongé par la haine.

Citation :

"Lorsqu'un chevalier est face à la mort, son étoile protectrine apparaît pour que les dieux lui donnent la force qui lui manque. Tout ce qui existe dans l'Univers est fait d'atomes. La destruction de la matière passe par la destruction de l'atome. Il en va de même pour un chevalier, c'est ce que l'on surnomme le cosmos".

Shinji nisan

Spoiler:

Shûren fait parti des grands maîtres millénaires en arts martiaux. Durant son séjour dans le royaume des morts, son mentor Shinji et ancien porteur de l'armure du Phoenix lui transmit tout son savoir. A ce titre, celui-ci maîtrise toutes les techniques que le japonais lui a enseigné. La légende raconte que le Hokuto et le Nanto garantissaient à eux deux l'équilibre du monde. Seul un mortel au coeur pur en connaissait le moindre de ses secrets.

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