Sélim, Guerrier Olympien de la Sagesse et de la Victoire [ok]

* Continent Nord Africain. Mermet Abba et Djemala Hassaoui se rencontrent pour la première fois lorsqu'ils fêtent conjointement leurs dix-huitième anniversaires. L'un est promis à l'autre mais tous les séparent. Le premier est fils d'une tribu sombre de le péninsule forestière et sa couleur de peau est aussi obscur qu'une nuit d'été en Égypte. Ses longs cheveux noirs sont attachés en une fine queue de cheval qui s'étend soyeusement le long de sa colonne vertébrale. Ses yeux obscurs et sa musculature corporelle cachent une âme droite et sensible. La Deuxième est fille d'une membre aristocratique exilée du continent européen. La blancheur de son corps, la nuance du blé de sa chevelure foisonnante, la nuance océan de ses yeux font son exil dans son pays mais attise le charme et la curiosité de son entourage. La pureté de son âme attire la convoitise. Sa famille a renié son origine grecque pour pouvoir s'installer sereinement dans ce lieu. *

* Puis, afin de garantir une paix sans équivoque entre la Tribu et la famille aristocratique, les deux enfants furent obligés de se marier. Au début, l'un n'éprouve rien pour l'autre. Il n'y a pas d'amour, ni complicité. Il n'y a qu'un lien. Jusqu'au jour où ils eurent un fils. Son nom fut Sélim. Il passe son enfance dans un univers d'injustice et d'intolérance car il n'est pas comme les autres. Si son teint n'a pas la pâleur de sa mère, ni l'obscurité de son père, son épiderme garde toujours cette couleur bronzé offert par le Dieu Soleil. Sa courte chevelure coulent devant lui et masquent un tant soit peu son regard ténébreux. S'il n'a pas l'imposante force de son père, Sélim ne dispose pas de la carrure fine de sa mère. Ses muscles, bien dessinés, supportent une certaine mixité. Aux railleries diverses, aux injures incessantes, il ne répond que par un profond mutisme. Aux parjures et aux menaces, Sélim et sa famille décident de prendre congé de leur terre afin de s'exiler vers un autre lieu. *


* Dix longues années se sont écoulées depuis leur exil. Mermet a changé de nom et se nomme Eristos. Djemala a repris son nom d'origine:Eïla. Quant à Sélim, il a gardé son patronyme. Maintenant, ils habitent dans la région de l' Épire, non loin du Sanctuaire de Dodone. Bien que l'époque ne se confronte plus au polythéisme, la Mère du désormais adolescent est devenue une prêtresse de Zeus sous l'impulsion de ses parents. Quant au père, s'il reste attaché à sa culture, il se garde bien d'en faire l'attelage et se contente de respecter les traditions locales. Ainsi, ils vécurent à contre courant de l'époque moderne. D'un commun accord, ils décidèrent que Sélim serait libre de croire en la divinité de son choix. Cependant, afin de ne contrarier aucun membre de sa famille, Sélim décide d'un certaine forme d'athéisme. Cette liberté de croyance lui permet de respecter le culte du plus grand des Dieux Grecs tout en s'intéressant à la culture de son père. Ainsi, il développe une éternelle sagesse dans ses paroles et dans sa structure interne. Son père lui apprend l'art de la lutte ancestrale tandis que sa mère s'évertue à lui enseigner la morale. *


* Puis, Sélim fut envoyé à Athènes où il découvre l'horreur des luttes de factions entre les quartiers de la ville. Néanmoins, c'est à ce moment où il rencontre Cristas Tatakis, celui qui devint son protecteur. Ce chef de faction, respecté, fut intéressé par le profil de Sélim. Parmi l'horreur de cette guerre, le jeune homme était une force imposante et sereine. Au cours des différents heurts, sa sagesse et son intelligence alliaient avec une étonnante force inconnue. En effet, de temps à autre, Sélim était capable d'abattre un mur à la force de ses poings, sans montrer aucun signe de douleur. En sa compagnie, Cristas remporte victoire sur victoire et assoit une autorité toute naturelle. Puis, lassé de toute cette violence inutile, Sélim décide de quitter Athènes afin de rentrer chez lui. *


* A son retour, à son grand désarroi, il constate que son village a été ravagé par une épidémie inconnue. Heureusement, ses parents et un autre homme ont survécu miraculeusement. Deux mois après son départ, une étrange pandémie ravage la région. Les cultures pourrissent et les habitants meurent de dénutrition ou d'intoxication alimentaire. Cependant Uzès, le voisin de Eristos et de Eïla, leur sauva la vie en les avertissant du danger. Pendant de longs mois, le couple ne dut sa survie que grâce à la provision de leurs bienfaiteur. Ensuite, par un beau matin d'été, la terre fut cultivable. Sélim apporta son aide à ses parents et à Uzès. Dorénavant, sa vie ne serait que sérénité loin des troubles de ce qu'il avait aperçu à Athènes. Puis, pendant une fort belle nuit étoilé, alors que Sélim observait les vestiges d'un temple en ruine du Sanctuaire de Dodone, Uzès vient le rejoindre. Lorsque Sélim se retourne, il observe un homme âgé de quarante ans. Les minces rides, qui lézardent son visage hâlé par le soleil de Grèce, sont en adéquation avec ce visage carré et solide. Ses yeux bleus semblent être ceux de celui qui connaît bien davantage que ce qu'il voudrait être. Bien que son corps ne trahissent pas le poids des années, sa démarche semble incertaine. Disgracieuse, elle évoque pourtant une imperturbable assurance. Celui-ci s'approche de Sélim et l'observe en souriant. Bien que la nuit soit fraîche, il porte une salopette bleue, d'où se dévoile une vieille chemise blanche, tâchée par le travail de la terre. *


Bonsoir Sélim. La nuit est fraîche. Que fais-tu donc à cette heure si tardive ? Serais-tu en train de contempler les restes d'une époque glorieuse ?


* Sélim tourne le visage vers son interlocuteur puis incline silencieusement la tête. Le jeune homme avait pris l'habitude, depuis son retour, de rarement s'exprimer. En effet, il préférait agir au lieu de s'exprimer. *


Ah ! Le Sanctuaire de Dodone est encore présent dans le coeur de tes parents malgré le fait qu'on y procède plus aucune cérémonie depuis fort longtemps. Mais, il y a encore des gens pour croire aux anciennes civilisations. Je dois bien avouer que cela est fort étonnant. Tout le monde ne croit plus qu'en un Dieu alors que tes parents et quelques privilégiés persistent dans leurs croyances passées. Mais, vois-tu, les apparences sont bien trompeuses. Veux-tu que je te raconte une histoire ?


* Le jeune homme acquiesce doucement au fur et à mesure que son visage, auparavant fermé et rêveur, s'éclaircisse grâce à un mince sourire. Puis, sur l'invitation de son vieil ami, il s'assoit sur le sol. Une de ses jambes est recroquevillé tandis que l'autre est allongé sur l'herbe. Ses deux poings fermés, posé sur l'herbe, soutiennent son corps tandis qu'il s'apprête à écouter l'histoire de Uzès. Quant à celui-ci, il s'assoit à ses côtés et pose son regard aimable sur sa personne. *


C'est une légende qui circule dans ton pays d'accueil. Il est dit que, depuis les temps mythologiques, les dieux s'affrontent entre eux pour la sauvegarde ou le pouvoir sur Terre. De tout temps, de valeureux hommes et de courageuses femmes s'affrontèrent dans des combats mémorables au nom de leurs divinités protectrices. Ils étaient dotés de pouvoirs qui défiaient l'imagination. D'un coup de pied, ils pouvaient couper la terre en deux. D'un coup de poing, ils pouvaient fendre le ciel. On les appelait "Chevaliers". Mais, il arrive que les légendes se confondent à la réalité...


* Sélim, tout en écoutant attentivement le récit de son ami, hausse un sourcil, témoignage de son incompréhension. *


Oui, Sélim. Le monde, dans lequel tu vis, n'est pas ce que tu crois. La preuve en est la soudaine pandémie qui s'est abattu sur noter région. En vérité, elle est le fruit de la vengeance d'une divinité oubliée, dénommée Eris. Elle a envoyé la Pestilence pour se venger d'Athéna. Heureusement, j'avais prévu tout cela. Si je n'ai pu sauver tous les autres villageois, j'ai tenu à prendre soin de ta famille. Sais-tu pourquoi ?


* Sélim secoue la tête au fur et à mesure que l'incompréhension se transforme en un étonnement des plus remarquables. Pourtant, il continue d'écouter Uzès avec une certaine attirance. *


Car, il est temps maintenant de te révéler la vérité sur ce monde. Je ne suis pas un simple paysan mais bel et bien une de ces anciennes divinités. Uzès est l'anagramme de Zeus. Depuis ta naissance, je t'ai observé. Ta sagesse, ta force te conduisent toujours à la victoire. Tu possèdes en toi ce que l'on nomme Cosmo Énergie. Cette puissance qui te démarque des humains normaux et qui fait de toi un Chevalier. J'ai veillé sur ta famille en ton absence car il est l'heure de te révéler comme étant un de mes gardiens.


* Sélim se souvient de ses exploits a Athènes. En effet, parmi le clan de Cristas Tatakis, il cassait des murs avec son poing et détruisait des blocs de ciment avec ses pieds. *


Tu n'es pas comme les autres et c'est cela qui fait ta différence. Deviens mon guerrier et combats sous ma bannière. Deviens le Guerrier Olympien de la Sagesse et de la Victoire. Tel est ton destin car tout ce que tu as vécu t'a conduit en ce jour présent et à moi. Bien entendu, tu seras libre de rendre visite à tes parents. Je les protégerai.


* Comme pour prouver ses dires, Uzès se lève et s'avance de quelques pas. Puis, une lueur blanche apparaît autour de lui. Une métamorphose s'opère alors sous les yeux de Sélim. Le jeune garçon voit les cheveux blancs de son interlocuteur prendre une teinte cyan alors qu'elle s'allonge doucement pour atteindre le bas du dos. Les rides disparaissant progressivement alors que le visage tend à devenir quelques peu juvéniles. Une étoile jaune apparaît sur son front. l'iris de ses yeux deviennent bleus. Sa taille, autrefois petite et un peu recourbé, s'agrandit et prend une certaine ampleur. La salopette bleue s'évacue progressivement alors que les tâches de terre sur la vieille chemise blanche disparaissent. Doucement, une longue toge d'une blancheur immaculée revêt celui qui apparaît maintenant comme étant Zeus, le Roi des Dieux. Respectueusement, Sélim se lève et observe l'apparition. Même, la voix a changé: elle porte une consonance céleste. *


Voilà qui je suis Sélim. Je tiens, enfin, à te rassurer. Tes parents savent qui je suis. Une armure t'attend en Olympe. Désires-tu e suivre ? Veux-tu combattre pour un idéal de paix ? Dans l'ombre de ce monde, tu affronteras des ennemis redoutables et tu auras l'avenir de ce monde entre tes mains. Si cette tâche ne te semble point ardue, rejoins moi, Sélim Guerrier Olympien de la Sagesse et de la Victoire.


* Après quelques hésitations, le jeune homme se retourne et observe sa maison. A l'intérieur, ses parents doivent dormir du sommeil du bienheureux. Puis, il se tourne vers Zeus et incline brièvement la tête. La Divinité incline la tête en souriant puis, d'un pas léger, entreprend de quitter le village. Il est accompagné de Sélim. *



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