Sujet: Havard, guerrier divin des Nornes (terminée) Jeu 21 Nov 2024 - 16:14
Havard
« Odin »
¤ Je suis né(e) un... 21 mai 1999 ¤ Dans le pays... Norvège ¤ L'Armure que je porte... Guerrier Divin des Nornes ¤ Le Maître qui m'a tout appris... les Nornes, où plutôt un fragment de leur cosmos. ¤ Mes vertus... courageux, acharné, bienveillant, patient. ¤ Mes mauvais côtés... naïf, borné, prévisible.
VOTRE HISTOIRE
Havard est né dans la ville de Vardø, au nord-ouest de la Norvège. C'était une petite ville ancienne, un peu perdu au milieu de nulle part. Son économie reposait entièrement sur la mer et tous les produits qui en étaient issus. Un endroit qui avait peu à offrir malgré plusieurs siècle d'existence.
Havard était un jeune homme de dix-huit ans à ce moment. Il avait peu d'amis, du moins peu qui habitaient encore dans le coin, car la plupart des garçons de son âge quittaient la ville après le lycée. Lui avait eu un parcours laborieux et avait préféré arrêter l'école à sa majorité pour aller travailler au port. Son travail était laborieux et épuisant, au point qu'il avait peu d'énergie en en sortant. Malgré cela, il restait plus intéressant que le lycée ou les études à ses yeux. Il n'avait aucune grande ambition et se contentait de vivre au jour le jour, comme il pouvait, en faisant de son mieux. Le chemin que prenait sa vie semblait déjà tout tracé.
Il suffit d'une nuit pour tout changer. C'était une nuit d'hiver. Froide, venteuse, neigeuse. Mortelle pour quiconque s'y abandonnerait plus d'une heure. Le jeune homme rentrait chez lui à pied après une soirée bien arrosé avec quelques collègues. On était samedi soir, assez tard, et il était temps de rentrer. Le jeune homme avait insisté pour rentrer seul, ce qui en avait inquiété certains. Il y avait quelque chose de profondément sinistre dans la nuit. Un sentiment partagé de tous, tous les jours et dans tous les pays du monde. C'était normal de ne pas être rassuré la nuit . Personne n'aimait l'affronter seul... Personne sauf Havard. Du haut de ses deux grammes, il avait vu toutes les inquiétudes des autres comme des provocations. Il était sorti fièrement, clamant qu'il en fallait un peu plus pour lui faire peur.
Maintenant qu'il était dehors, il faisait moins le malin. Les jolies petites maisons de la ville avaient perdu toutes leurs couleurs. Sombres, inquiétantes, elles semblaient l'observer au travers de l'obscurité, cachées dans la neige, prêtes à le dévorer. Le jeune homme avançait prudemment, du moins autant que le permettait l'alcool qu'il avait dans le sang. Son pas chancelant manquait souvent de l'envoyer au sol. Heureusement, il n'habitait pas très loin du bar et il connaissait bien le chemin. Ce n'était pas la première fois qu'il s'aventurait dans l'obscurité. Ce n'était qu'un mauvais moment à passer.
Mais au détour d'une petite rue, il croisa le chemin d'une petite fille. Elle était accroupie au milieu de la route, en train de tracer des formes dans la neige avec une branche en bois. Un peu étrange, car le climat très rude ne le permettait pas aux arbres de pousser dans le coin. Cela dit, pas aussi étrange que la présence d'une enfant dans cette rue mal éclairée, aussi tard dans la nuit.
Au début, Havard cru à une hallucination. Il continua son chemin en faisant de son mieux pour ignorer cette enfant, se disant que l'alcool le faisait délirer. Mais plus il approchait, plus il constatait qu'elle était vraiment là. La petite ne devait pas dépasser les dix ans. Elle avait les cheveux roux, longs et tressés. Sa peau était très blanche, un peu palote, comme si elle était malade. Elle portait des vêtements hivernaux et ne semblait pas avoir froid malgré le temps misérable. Vu son absence de réaction, elle ne devait pas l'avoir vu. Peut-être qu'elle faisait comme lui et qu'elle pensait halluciner. Ou peut-être avait un peu peur elle aussi et qu'elle espérait qu'il disparaisse.
Est-ce qu'elle attendait quelqu'un? Une pensée aussi rassurante qu'effrayante. On attend pas les gens dehors à cette heure-ci, surtout à cet âge là. Qui sait ce qui pourrait lui arriver dans la nuit ? Havard ne pouvait pas la laisser là. Bizarre ou pas, il n'était pas le genre à laisser un enfant mourir de froid dehors.
Peut-être qu'elle attendait quelqu'un. Une pensée aussi rassurante qu'effrayante. On attend pas les gens dehors à cette heure-ci, surtout à cet âge là. Qui sait ce qui pourrait lui arriver dans la nuit ? Havard ne pouvait pas la laisser là. Bizarre ou pas, il n'était pas le genre à laisser un enfant mourir de froid dehors.
Le jeune homme approcha un peu et tâcha de ne pas avoir l'air trop effrayant en s'adressant à elle.
"Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda-t-il à la gamine, c'est dangereux dehors à cette heure-ci."
Elle l'ignora et continua de tracer des trucs dans la neige. Est-ce qu'elle faisait vraiment exprès ? Le jeune homme ne connaissait pas assez bien les enfants pour pouvoir répondre à cette question. Peut-être qu'elle était sourde... en tout cas, ça aurait expliqué pourquoi elle ne l'avait pas attendue.
"Attend, c'est à moi que tu parles ? Demanda-t-elle en levant les yeux vers lui, surprise."
Le jeune homme poussa un soupir rassuré. Au moins, elle l'avait entendue.
"Ben oui, répondit-il, à qui tu veux que je parle, à la route ?" "Hum..."
La petite laissa se redressa et commença à le regarder de haut en bas. Malgré sa petite taille, il y avait une certaine hauteur dans son regard qu'il trouvait particulièrement désagréable. Elle resta comme ça à le toiser quelques instants, puis elle commença à tourner autour de lui, toujours en le reluquant. Il avait l'impression d'être devenu une bête de foire.
"C'est pas folichon tout ça, finit-elle par commenter." "Quoi ?!"
Voila que la gamine bizarre qu'il avait croisé sur la route en sortant du bar se mettait à le juger. Quand il raconterait ça à ses collègues, personne ne le croirait.
"Tu t'appelles comment ? Lui demanda l'enfant." "Harvard, répondit-il simplement." "Harvard... répéta-t-elle en réfléchissant."
Puis elle continua sa petite ronde. Le jeune homme croisa les bras en attendant qu'elle finisse sa petite routine. Il était exaspéré, mais il préférait ne pas la brusquer. Si elle fuyait dans l'obscurité, il ne la rattraperait jamais. Perdue dans la neige, elle ne passerait pas la nuit. Il ne voulait pas que cette situation tourne au drame d'un coup de colère mal placé.
"Je pense que tu feras l'affaire, dit-elle en s'arrêtant enfin. J'ai déjà vu mieux, mais j'ai vu bien pire." "Parfait pour quoi ?" "Pour me ramener chez moi pardi ! Ma mère m'attend." "Tu m'étonnes qu'elle t'attend, dit-il en regardant autour de lui, tu sors souvent à des heures pareilles ?" "Jamais sans raison ! Répondit-elle fièrement."
C'est à ce moment qu'il cessa d'essayer de la comprendre. C'était juste une gamine perdue. S'il avait été paumé dans la neige aussi tard à son âge, il aurait probablement été un peu bizarre lui aussi. Et ça, c'était en partant du principe qu'elle n'était pas stupide et que tout allait bien dans sa tête. Tout ce qu'il y avait à comprendre, c'est qu'elle avait besoin de rentrer chez elle et qu'il pouvait l'aider. Ça lui suffisait.
"Bon, fit-il en se grattant l'arrière du crâne, tu habites où ?" "Par là-bas, dit-elle en indiquant une direction du doigt." "Par là-bas alors... Au fait, tu t'appelle comment ?" "Moi ? Je m'appelle Urd!"
Havard prit la petite par la main et commença à marcher dans la direction qu'elle avait indiquée. En chemin, elle lui posa des questions. Des tonnes de questions. Des choses sur sa vie, sur sa famille, son travail, ses amis. Il répondit tranquillement, plus pour faire la conversation qu'autre chose. Ne voyant pas l’intérêt de mentir, il disait la vérité. Aucune des grandes lignes de sa vie ne nécessitaient d'être cachées, même s'il y avait certaines apostrophes qu'il préféra ne pas évoquer.
Le jeune homme perdit la notion du temps à mesure que la marche avançait. Le lendemain, il serait incapable de savoir si elle avait durée cinq minutes ou cinq heures. De sa perspective, il n'avait fait que marcher en répondant à des questions. Parfois, la petite lui donnait de nouvelles indications en pointant le doigt dans le vague. Lui ne voyait rien à cause de l'obscurité, alors il se contentait de suivre. D'ailleurs, il ne remit jamais en question le chemin qu'elle lui indiqua. C'était comme s'il avait la certitude de pouvoir lui faire confiance. Un sentiment qui l'avait envahit au moment où sa main avait touchée la sienne. Et puis, il y avait quelque chose de rassurant dans son ton plein d'entrain, comme un petit rayon de soleil dans l'obscurité. C'était la première fois qu'il se sentait aussi bien en marchant dans la nuit, qu'il avait toujours trouvé étouffante.
"C'est bon, dit-elle en lui lâchant la main, nous sommes arrivés !"
C'est là que ses souvenir recommencerait à devenir clairs. Il était à l'entrée d'une grotte, au bord de l'océan. Il aurait été incapable de dire s'ils étaient proche ou loin de la ville. Est-ce que quelque chose lui avait échappé ?
"Ah ! Fit une voix féminine venue de l'intérieur, te revoilà enfin !" "Verdande ! s'exclama la petite en courant dans les bras de la nouvelle venue."
La femme attrapa la gamine qui sautait sur elle et la souleva en rigolant. C'était une belle rousse aux cheveux longs, roux et tressés aussi. À vu de nez, elle devait dépasser la trentaine. Elle aussi avait la peau très blanche, peut-être un peu trop pour être en bonne santé. La ressemblance entre la petite et celle qui la tenait était saisissante. Sans la différence d'âge, on aurait pu les prendre pour des jumelles.
"Vous êtes sa mère ? Demanda-t-il, sans trop savoir comment l'aborder." "Moi ?"
Elle éclata de rire.
"Je n'ai pas cette malchance." "Hé ! C'est pas gentil ça ! Commenta la petite avant de commencer à bouder" "Je suis Verdande, reprit la femme en posant l'enfant au sol. Je vous remercie d'avoir ramené ce petit monstre à la maison." "Moi c'est Havard, dit-il à son tour, hésitant. Tout le plaisir est pour moi..."
Il avait beaucoup de mal à cacher son malaise. La petite l'avait menée jusqu'à une grotte où une femme qui n'était pas sa mère l'attendait. La dame ne semblait pas méchante, mais ça n'était pas le propos. On lui avait menti pour l'emmener dans un endroit isolé. N'importe qui se serait inquiété, et pas sans raison. Pourtant, le jeune homme ne ressentait aucune forme de danger. Peut-être que c'était l'alcool qui l'influençait. Peut-être aussi que la petite fille avait laissé en lui quelque chose de la confiance chaleureuse qu'il avait ressenti sur le chemin. Toujours est-il que le sentiment dominant était la curiosité. Un sentiment qui le poussait à rester et à écouter, au moins le temps de se faire une idée de ce qui l'attendait.
"C'est quoi cette endroit ?" "C'est une grotte dédiée aux Nornes." "Les Nornes ? C'est des vieilles dames dans la mythologie ça, non ? Celles qui font des trucs avec..."
Il s'interrompit pour réfléchir un instant.
"… Avec des fils ou je sais pas quoi."
Une intervention très maladroite de sa part. La mythologie, les légendes et tous les machins comme ça, c'était pas trop son fort. En voyant la tronche que tirait Urd et Verdande, il comprit qu'il aurait mieux fait de se la fermer.
"Tu l'as trouvé où celui-là ? Demanda enfin la dame après un long silence gêné." "Je l'ai trouvé en ville, au bord de la route, répondit l’intéressée, tout aussi embarrassée." "Et c'est ce que tu as trouvé mieux ?" "On peut laisser passer 260 ans de plus si tu veux..."
La dame poussa un soupir, puis elle commença à sonder Havard du regard avec beaucoup de sérieux. Un peu la même chose que la petite, mais avec un regard plus agressif, plus intense aussi. C'était comme une provocation, une sorte de test. Havard choisit d'affronter ce regard plutôt que de se laisser envahir par l'embarras, comme la dernière fois. Réflexion stupide ou pas, le dernier échange entre ces deux-là l'avait vexé. Hors de question de se montrer honteux après s'être fait manqué de respect de la sorte
"Oui, finit-elle par dire, j'imagine qu'il fera l'affaire." "Ben tu vois, c'était pas la peine de devenir rabat-joie..." "Attend qu'il est vu le nœud avant de faire la maline." "Le nœud ?"
Verdande se mit à sourire.
"Viens avec moi jeune homme, lui dit-elle en entrant dans la grotte. J'ai quelque chose à te montrer."
Havard suivit Verdande à l'intérieur. Des cristaux fluorescents éclairaient les murs d'une lumière bleuté. Leurs lueurs étaient variables, nombreuses et surtout, splendides. C'était mille nuances de bleus qui se battaient pour trouver leur place dans ses yeux. Le jeune homme était surpris de ne jamais avoir entendu parler d'un tel endroit. C'était le genre de coin à attirer des touristes par milliers. remarquez, peut-être que c'était pour ça qu'il était caché. Pour le préserver du monde extérieur.
Au bout de la grotte, ils arrivèrent enfin à destination. La lumière était plus intense ici et on y voyait aussi bien qu'en pleine journée. Il vit un étrange machin brillant sortir du sol, comme un pilier. Il comprit en s'approchant qu'il s'agissait d'un amas de fils brillants. Il y en avait de toutes les tailles, tous dorés et luminescents. Ils s'y mêlait et s'y nouaient dans un joyeux bordel qui lui donnait mal à la tête à chaque qu'il posait son regard quelques part. Ce devait être ce fameux nœud, qui portait effroyablement bien son nom.
Au pied de cette amas, une vieille dame les attendait, appuyée sur une canne
"Bonjour mon enfant, lui dit-elle à son arrivée, j'espère que mes deux sœurs ne t'ont pas trop martyrisé. "
Soeurs ?
"Pas trop, non, répondit-il sans trop savoir quoi dire."
La lumière bleu lui permettait de voir clairement son visage marqué par l'âge. Même avec toutes ses rides, on pouvait voir les similarités avec Verdande et d'Urd. Des ressemblances d'autant plus évidentes en voyant ses cheveux blancs et tressés. Par contre, les siens étaient incroyablement long, tellement qu'ils traînaient sur le sol.
"Je m'appelle Skuld, dit-elle en baissant légèrement la tête pour s'incliner, je te souhaite la bienvenue en ce lieu sacré. Puis-savoir ton nom ?" "Je m'appelle Havard, dit-il respectueusement, se présentant pour la troisième fois de la soirée." "Et bien, bienvenu à toi, jeune Havard."
Elle se tourna vers le nœud. En suivant son regard, le jeune homme distingua quelque chose de bloquer dedans. À vue de nez, il devait s'agir d'une armure.
"Comme tu peux le voir, reprit-elle, cette armure est enfermée là-dedans. Cela fait très longtemps que personne n'a réussi à l'en sortir." "Ça a l'air compliqué." "Ça dépend pour qui. Certains y parviennent sans réfléchir. D'autres passent leur temps à y penser sans jamais y parvenir."
Plutôt mystérieux comme machin.
"Et vous voulez que je la retire ?" "Ça serait très gentil de ta part, mon enfant."
Mystérieux, mais plutôt attrayant.
"Je vois... je peux essayer maintenant ?" "Bien sûr, dit-elle, fait de ton mieux."
Le garçon s'approcha du sac de nœud en se demandant comment il pourrait s'y prendre. Ne sachant pas par où commencer, il choisit de tirer à un endroit au hasard, ne serait-ce que pour voir à quoi il devait s'attendre. Il attrapa un bout du fil du bout des doigts et tira...
Et rien ne passa. Le fil ne bougea pas. Il réessaya en tirant de toutes ses forces, mais rien à faire. Il lâcha le fil et commença à regarder le nœud. Voyant un amas de fils assez gros pour être agrippé à pleine main, il s'approcha de nouveau et retenta son coup en espérant que sa poigne ferait la différence...
Mais toujours pas. Il essaya une dizaine de fois un peu partout, sans parvenir à un quelconque résultat. Finalement, il se laissa tomber au sol, complètement essoufflé. Il n'avait pas réussi à faire bouger un seul fil.
"Tu vas avoir besoin de ton cosmos si tu veux faire bouger ces fils, lui dit vieille dame en approchant lentement."
Il tâcha de reprendre son souffle pour pouvoir s'exprimer
"Je vais... avoir besoin... de mon quoi ?" "Allons-bon ! On dirait bien qu'il va falloir commencer depuis le début avec toi."
Il se laissa un instant pour reprendre son souffle avant de parler de nouveau
"Qu'est-ce que vous entendez par le début ?" "Oh, quelque chose de très important."
Elle s'assit face à lui, aidée par Verdande et Skuld qui s'étaient approchées elles aussi. Maintenant qu'elles étaient côte à côte, la ressemblance lui sautait aux yeux. On aurait dit la même personne à trois époque différentes de sa vie.
"Mon garçon, as-tu déjà entendu parler d'Asgard ?"
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Havard se réveilla dans la grotte, le lendemain. Skuld avait essayé de lui expliquer des choses au sujet de l'armure. Mais très vite, la fatigue et l'alcool prirent le dessus et il s'endormit. Urd se moqua beaucoup de lui lorsqu'il se réveilla avec la gueule de bois. Elle le raccompagna chez lui en lui montrant quelques points de repère pour qu'il puisse revenir par lui-même la prochaine fois.
C'est deux jours plus tard, après le travail, qu'il se décida à y retourner. Skuld lui parla de dieux, de guerres saintes et de guerriers divins. Ensuite, Verdande commença à lui apprendre à utiliser son fameux cosmos. Ça passa par quelques exercices, un petit entraînement au combat et un peu de méditation. Ensuite, il rentra chez lui, accompagné de Urd qui testait ce qu'il avait appris en lui posant des question.
Au début, le jeune homme était sceptique. Il avait l'impression qu'une folle, une tarée et une gamine barrée se moquaient de lui en tentant de lui faire croire n'importe quoi. Il choisit toutefois de persister. C'est trois-là n'avaient pas l'air malintentionnées et elles semblaient avoir sincèrement besoin de son aide. Et mêmes si leurs paroles paraissaient bizarre, il y avait beaucoup de choses qui l'attirait, sans qu'il puisse l'expliquer. Cette grotte si étrange dont personne ne semblait connaître l'existence. Il le savait, car il en avait parlé autour de lui. Ça lui avait valut quelques moqueries et il n'avait pas insisté, histoire de ne pas passer pour un fou. Il y avait aussi ce nœud dont il était incapable de faire bouger les fils. Il essayait tous les jours, sans jamais avancer. Verdande lui avait montré que c'était possible, ce qui l'avait rassuré, tout en atteignant sa fierté. À ce stade, c'était devenu personnel. Il fallait qu'il défasse ce nœud, quitte à y passer des années.
À ce moment, il ignorait encore qu'il y passerait deux ans
Dés les première semaines, sa condition physique montra une amélioration très net. C'était l'effet de l’entraînement, mais aussi de son cosmos, qui commençait lentement à se manifester. Son travail pourtant éreintants devint plus simple à gérer. Il était toujours fatigué, mais rien comparé à l'épuisement qui le suivait habituellement pendant le reste de sa journée. Voyant ses progrès, Verdande fit monter la difficulté et sa progression continua.
Le plus gros changement vint lorsqu'il devint capable de faire bouger les fils. Ce n'était pas par la force qu'il y parvenait, mais en concentrant continuellement son cosmos dans ses mains. Un exercice épuisant qui demandait beaucoup d'endurance. Au début, il pouvait à peine tenir une minute. Après deux années, il gérait suffisamment bien son énergie pour pouvoir tenter sa chance pendant des heures sans discontinuer.
Mais malgré cela, il était toujours incapable de défaire le nœud. Plus il s'acharnait dessus et moins il comprenait comment il devait s'y prendre. Chaque fois qu'il avait l'impression de faire des progrès, il lui semblait que le nœud gagnait en complexité. C'était comme s'il changeait pour s'adapter à ses progrès. Il continua encore et encore, testant méthode après méthode, idée après idée. Il faisait de son mieux pour ne pas s'énerver face à ce qui servait clairement à tester sa patience et sa minutie. Mais rien n'y faisait, il était incapable d'y arriver...
Et sa frustration grandissait.
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Après deux années d'échecs quotidiens, Havard finit enfin par s'énerver. Il ne se rendit pas compte qu'il s'agissait d'une étape important que les trois avaient attendu avec impatience. Elles avaient été surprise par sa persévérance, même si elles avaient su dés le début où ça le mènerait.
"Il est bizarre votre nœud ! Explosa-t-il soudainement après avoir tiré sur un fil qui lui semblait avoir resserré tout le reste de la structure. Ça fait des mois que j’essaie et que ça mène à rien. Vous êtes sur qu'il marche bien votre truc?" "Il marche aussi bien qu'avec tous les autres candidats, commenta la vieille." "Bien sur, les autres candidats dont j'entendrai jamais parler parce qu'ils sont tous morts depuis des siècles."
Il s'arrêta pour essayer de se calmer, échoua et repartit de plus belle.
"J'en peux plus de ce truc !"
Deux choix se présentèrent à lui. Le premier était de se retourner et de partir. Revenir demain pour retenter sa chance, ou même ne pas revenir du tout. Laisser cette endroit frustrant derrière lui et laisser les trois folles s'occuper elles-même de leur nœud.
Puis il y avait l'autre solution.
"Si je ne peux pas le défaire, dit-il en commençant à concentrer son énergie, porté par la colère, alors je vais le détruire !"
Son énergie grandit autour de sa main ouverte et prit peu à peu la forme d'une lame. Il la concentra de manière à la laisser aller à son maximum, histoire de lâcher tout ce qu'il avait sur le cœur en un coup. Puis il frappa en criant. La lame d'énergie passa au travers des fils en un instant, sans aucune difficulté. Le nœud lâcha et l'armure tomba au sol, inerte.
Havard avait réussi. Surpris, essoufflé, il lui fallut quelques instant pour comprendre ce qu'il venait d'arriver, et quelques uns de plus pour l'accepter
Puis il réalisa qu'il était seul. Urd, Verdande et Skuld avaient disparu. Il les chercha autour de lui, sans le trouver. Puis l'armure commença à briller. Elle se souleva du sol et commença à parler. Elle s'exprimait avec les voix combinées de Urd, de Verdande et de Skuld, qui n'en formait plus qu'une seule et trois à la fois.
"Tu as réussi Havard. Tu as brisé le nœud et libéré l'armure. Ce faisant, tu as gagné le droit de la porter."
Les morceaux de l'armure allèrent un à un se poser sur son corps. Quand le dernier s'y installa, il sentit une énergie intense l'envahir. Le cosmos de l'armure l'empli d'une chaleur intense, comme si c'était son âme elle-même qui s'était réchauffée.
"Certains passent leur vie à échouer à cette épreuve. Ils tournent autour du problème sans jamais l'approcher, se laisse enfermer dans des règles qui ne sont pas les leurs et finissent par abandonner. La vérité, c'est qu'il y a des moments où la colère est la seule solution. Il y a des moments où le dialogue ne sert plus à rien et où seule compte l'action. C'est une chose que d'être prudent pour tenter de contrôler son destin. C'en est une autre de le laisser passer. Seul quelqu'un qui est capable d'agir peut changer le destin du monde, jeune Havard. C'est là toute la signification de ce test. Ne l'oublie jamais." "Je m'en souviendrai." "Maintenant, pars pour Asgard. Nous t'en avons assez parlé pour que tu puisses en trouver le chemin. Va prendre ta place aux côtés des guerriers divins, pour libérer le monde de la nuit éternel dans lequel il est tombé." "Et..."
Il hésita.
"Vais-je vous revoir un jour ?"
Il entendit distinctement trois rires, tous très différents les uns des autres.
"Nous sommes un écho des nornes. Un fragment de leur cosmos, présent en ce monde sous la forme de cette armure. Chaque fois que tu nous porteras, nous serons avec toi..." "C'est rassurant." "… mais pas comme nous l'avons été jusqu'à maintenant. Notre rôle est de trouver un porteur pour cette armure. Maintenant que c'est fait, nous n'avons plus lieu d'exister, jusqu'au prochain candidat. C'est la dernière fois que nous te parlons Havard. Ton destin est tiens, tout comme notre pouvoir. Maintenant, va!" "Avec plaisir!"
Prit d'une soudaine euphorie, il partit en courant vers la sortie. Une fois dehors, il se reetourna une dernière fois et hurla :
"Merci pour tout!"
MES INFOS +
Havard ne connaît pas l'existence d'Asgard depuis très longtemps. Il a encore du mal à digérer l'existence des dieux, du cosmos et de toutes ces choses. Son manque de connaissance au sujet de l'histoire et de la mythologie n'aident pas. Cela se traduit par un mélange de méfiance et de naïveté. Il aura beaucoup de mal à croire à certaines évidences tout en acceptant sans broncher certaines idioties.
Malgré cela, il reste un jeune homme dévoué à son dieu et à ses alliés. Il voit l'obtention de son armure comme une opportunité unique. Une occasion parfaite de faire la différence dans un monde froid et hostile. Créer un monde où les nuit sont pleines de douceur et sans aucune paranoïa, comme celles du passé que les Nornes lui ont racontées.
Il est très respectueux envers les guerriers issus de l'ancien temps. Il aime les aider à s'adapter au monde moderne, qui semble très loin de celui où il ont vécu. Il aime d'ailleurs leur poser des questions à ce sujet, parfois un peu trop, ce qui peu vite devenir irritant.
¤ Votre avatar : Stark de Sousou no frieren ¤ Avez-vous lu les règles ? Oui ¤ Comment avez vous connu le forum? En cherchant des forum rp Saint Saiya sur google, il y'a quelques années ¤ As-tu un parrain ou une marraine ? Non
Dernière édition par Morgane le Jeu 21 Nov 2024 - 22:46, édité 1 fois
Folken
Guerrier Divin Sho du faucon Vedrfölnir
Messages : 50
Sujet: Re: Havard, guerrier divin des Nornes (terminée) Jeu 21 Nov 2024 - 16:23
Bienvenue Et ne soyons pas avare de gentils mots pour cet Ase
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Je vous rappelle que la forêt est un élément essentiel de la nature, les gars. Elle recèle des secrets inavouables. Alors faites pas vos gros porcs, si je vois un paquet de chips qui traîne j’hésiterai pas à péter des clavic’ !
Ysselda
Guerrier Divin de Bêta
Messages : 34
Sujet: Re: Havard, guerrier divin des Nornes (terminée) Jeu 21 Nov 2024 - 18:29