Forum de jeu de rôle dans l'univers du manga Saint Seiya, qui se déroule au XXIème siècle dans un climat de dystopie où Hadès règne en maître. |
| | Un vrai cadeau de dieu ! [ PV - Alfrid] | |
| Auteur | Message |
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Zola N' Guerrier Divin de Nidhogg
| Sujet: Un vrai cadeau de dieu ! [ PV - Alfrid] Jeu 31 Oct 2024 - 14:13 | |
| Aujourd'hui était un jour particulier. Pour la première fois en trois ans d'enseignement intensif, Tobias avait ordonné à Zola de quitter la maison et de se lancer dans un pèlerinage qu'il ne pouvait plus entreprendre lui-même. C'était une vision étrange pour Zola de voir son mentor, d'ordinaire si sage et sûr de lui, plongé dans la mélancolie. Le vieillard était manifestement affecté à l'idée de ne pas vivre cette aventure, mais en même temps, une fierté palpable brillait dans ses yeux à l'idée que son jeune apprenti allait prendre la relève. Sans se laisser abattre, Zola se mit en route, impatient d'apprendre où il devait aller.
L'ascension de la montagne que Tobias avait désignée s'annonçait plus difficile qu'elle n'y paraissait. Bien que Zola ait bénéficié des enseignements du vieux sage, il restait un jeune homme encore frêle, mais déterminé. Il affrontait bravement le vent froid, les piqûres incessantes des insectes et les rares mammifères affamés qui croisaient son chemin. Malgré ces obstacles, il commençait à développer une aura cosmique, qu’il maîtrisait peu à peu, scintillant comme une luciole dans l'obscurité, permettant à Tobias de suivre son avancée, tant que le vieil homme pouvait voir au loin.
Lorsque Zola atteignit un petit plateau, à une dizaine de mètres du sommet, il découvrit enfin la raison de sa venue : une stèle honorifique dédiée aux guerriers tombés au combat. C'est alors qu'il comprit la source de la souffrance de Tobias. La pierre tombale portait le nom du père de son mentor. À cet instant précis, Zola réalisa toute la symbolique de cette quête et sentit le poids des émotions du vieillard à son égard, comme s'il était devenu son successeur, héritier des ancêtres.
À son âge, Zola n'avait pas encore pleinement appris à gérer ses émotions et, face à la montée des larmes, il prit une décision. Il descendit jusqu'à un endroit plus bas et alluma un feu en contrebas de l'hôtel sacré. De ce feu, il laissa s'envoler plusieurs lanternes, une petite dizaine, illuminant les âmes en détresse et les voyageurs perdus, tout en rappelant à tous le passé tragique d'Asgard. Ces lanternes offraient réconfort aux âmes égarées et préservaient la mémoire de cette terre.
Avec un ballotin rudimentaire en guise de compagnon, Zola se réfugia près du feu, son corps pressé contre le sol. Son regard acéré scrutait les lanternes qui commençaient à s'élever dans la nuit. Les yeux embués de souvenirs, il se remémora les récits de son enfance. La fierté qui brillait dans les yeux de son père le jour où il le contemplait, et celle, aussi, qu’avait reflétée Tobias avant ce pèlerinage. Les larmes commencèrent à couler, emportées par la charge émotionnelle de ce lieu sacré où il avait vécu tant d’événements marquants.
Orphelin, Zola avait perdu ses parents et, au fil des épreuves, il était devenu borgne. Pourtant, son destin croisa celui d'un homme énigmatique qui l’avait sorti d’une grotte. Cet homme mystérieux réapparut dans sa vie juste avant qu'il ne tombe dans le ruisseau, le privant d’un œil avant de le déposer aux pieds de Tobias. Toujours drapé dans une large cape blanche, il était accompagné d’un petit serpent, qui semblait avoir la fâcheuse habitude de se manifester à ses côtés. Parfois protecteur, parfois sournois, le serpent mordait Zola, ralentissant le flux de son sang et lui permettant de tenir jusqu'à l’arrivée de Tobias.
Étrangement, l'homme et le serpent formaient un duo des plus mystérieux. Les yeux toujours rivés vers le ciel, Zola se laissa emporter par le spectacle qui se déroulait devant lui. Dans un murmure adressé au crépitement du feu, il déclara :“P’pa, j'suis sûr que tu m'vois. S'pour toi, m’man, et pour l'vieux ! J'vais r'donner l'sourire aux gens. Promis !”À peine avait-il prononcé ces mots que Zola tourna son dernier regard vide vers l'hôtel. Il sentit alors l'approche de quelque chose, ou plutôt de quelqu'un, qui lui était familier. Réagissant instinctivement, il lança avec une certaine exaspération : S’quoi Aujourd’hui ? Un bras ? S’que tu veux ! Mais, laisse l’vieux, il a trop morflé
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| | | Alfrid Dieu suprême d'Asgard
Rôle : Dieu protecteur d'Asgard et des neufs mondes. Messages : 3040 | Sujet: Re: Un vrai cadeau de dieu ! [ PV - Alfrid] Ven 1 Nov 2024 - 17:29 | |
| Alfrid avait entendu le vent l'appeler et comme lorsqu'il avait trouvé Gungnir et était devenu l'hôte d'Odin. Alors c'est sans hésiter qu'il avait pris une cape qui trainait là, s'en était entouré avant de partir pour marcher. Il fit néanmoins un détour par les cuisines, pour prendre une gourde d'eau et de quoi manger.
Au début, il était resté dans le Royaume d'Asgard. Mais bien vite, son instinct lui avait dis dis qu'il devait aller un peu plus loin. A son aise, il marcha à travers certains paysages qu'il connaissait bien. Il était souvent venus se balader par ici, quand il n'arrivait pas à dormir. Mais même c'était il y a presque 300 ans et que le paysage avait quand même un peu changé, il y régnait cette même atmosphère tranquille et appétissante. Il n'était pas loin d'Asgard et surtout, du domaine d'Epsilon.
Alors qu'il marchait encore un peu, il senti quelque chose. C'était presque imperceptible mais il y avait un cosmos pas loin. Il devait appartenir à quelqu'un qui n'était pas encore bien éveillé ou qui n'avait pas encore usé de son cosmos à son plein potentiel.
En continuant à avancer, il remarqua un serpent non loin de lui. Rien d'inhabituel si ce n'est que ce serpent le fixait.
- Tiens, tiens... voilà qui est intéressant, murmura-t-il en souriant.
Après un moment de marche, il aperçu son objectif. Un feu de camp sommaire avec une personne en train de manger. Et non loin de lui, un autel. Alfrid ne savait pas si l'autel était dédié à Odin ou une autre divinité du nord mais il choisi de s'amuser un peu. Si c'était bien ce qu'il pensait, alors il était normal d'y mettre un peu les formes.
Contournant un peu le feu en étant des plus discrets, il se tint près de l'autel, quand il fit assez de bruit avec ses pas. Directement, l'homme près du feu lui demanda s'il voulait un autre morceau, et surtout, de laisser le vieux tranquille.
- Je suis désolé mais je ne cherche rien à vous prendre. Alfrid s'avança vers lui, montrant ses mains pour prouver qu'il n'était pas agressif. Je suis un voyageur qui semble s'être perdu dans les bois. Il sourit en marchant vers le feu. Puis-je?
Le dieu déguisé lui indiqua une place près du feu. Le jeune homme avait des marques sur le visage. Un combat qui avait mal tourné ou une autre preuve que les humains s'attaquaient toujours l'un contre l'autre ?
- Je me nomme Alfrid. Et toi?
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| | | Zola N' Guerrier Divin de Nidhogg
| Sujet: Re: Un vrai cadeau de dieu ! [ PV - Alfrid] Ven 1 Nov 2024 - 18:29 | |
| L’étranger ne semblait pas du tout menaçant. Il se présentait avec l’aura d’un voyageur égaré, comme si le destin l’avait conduit là, et sa démarche n’inspirait pas vraiment confiance. Mais Zola, qui n’était pas le plus avisé et qui ne voulait pas créer de vagues près de l’autel, choisit de se taire. Il l’écoutait, scrutant son interlocuteur de son unique œil valide. Peu à peu, il se força à se détendre, sa respiration et les battements de son cœur trahissant une tranquillité apparente. Rassuré par cette observation, il déposa le petit couteau qu’il tenait, espérant ainsi dissiper la tension qui s’était installée. Les mots qui suivirent sortirent de sa bouche avec une certaine brusquerie, comme s’il partageait une familiarité inattendue avec cet homme.
« T’me rassures, l’ancien, j’t’avais confondu, pardon. »
Zola, mal à l’aise à l'idée d'être dévisagé à cause de son handicap, évita de le regarder directement. En réponse à la question muette de l’étranger, il lui désigna sa place, avant de fouiller dans son petit sac où il sortit une miche de pain qu’il tendit à Alfrid.
« Moi, c’est Zola. Qu’est-ce qui t’amène ici ? Perdre ton chemin, d’accord, mais ici ? Qu’est-ce que tu cherches vraiment ? »
Il s’assit alors à même le sol, face à Alfrid, le feu comme seul séparateur entre eux. Zola n’éprouvait pas d’inquiétude ; cette position leur offrait l’opportunité de se regarder sans se sentir contraints par les stigmates que le temps avait laissés sur eux. En observant discrètement son interlocuteur, il ressentit une étrangeté chez lui. Avant même qu’Alfrid puisse répondre à sa première question, Zola murmura, à peine audible :
« t'es sûr qu’on s’est jamais croisé, l’ancien ? »
Les lanternes, qui avaient été lâchées dans la nuit, illuminaient le ciel d’un éclat doux, tandis qu'un ciel dégagé révélait une voûte étoilée à couper le souffle. La lune, quant à elle, resplendissait de sa beauté, et lorsque l’on associait toutes ces merveilles, le résultat était une scène d’une beauté saisissante. C’était un tableau indélébile, une œuvre d’art qui réchauffait les âmes et invitait à la contemplation.
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| | | Alfrid Dieu suprême d'Asgard
Rôle : Dieu protecteur d'Asgard et des neufs mondes. Messages : 3040 | Sujet: Re: Un vrai cadeau de dieu ! [ PV - Alfrid] Ven 1 Nov 2024 - 22:22 | |
| L'ancien ? Voilà un nom qu'il n'avait jamais reçu. Physiquement, il devait faire une trentaine d'année à présent, même si il avait à présent presque trois cent ans. Cela ne le rajeunissait pas. Mais ça l'amusait de savoir qu'on l'appelait comme ça.
- Tu m'as confondu avec qui ? demanda Alfrid. Pas un monstre légendaire j'espère ?
Il rigola un peu. Cela devait faire bien longtemps que les mortels n'avaient pas vu de monstres mythologiques. C'était à se demander s'ils croyaient encore aux monstres. Après avoir eu l'accord du propriétaire du feu, Alfrid s'installa.
Une fois installé, le jeune homme du nom de Zola lui demanda ce qu'il faisait par ici car l'histoire du voyageur perdu, ne semblait pas le convaincre. Et en y réfléchissant bien, c'est vrai que le coin était assez inhospitalier et que ce balader par ici, ce n'était pas rassurant du tout. Il allait falloir ruser un peu.
- Et bien je cherchais l'inspiration pour un livre sur les vieilles légendes nordiques. Il tourna sa tête vers l'autel. D'ailleurs, tu sais à qui était dédié cet autel ? Il fit un sourire à son interlocuteur. Je voudrais écrire un livre relatant les anciennes croyances et les combats de légendes, qui parlent des dieux nordiques et de leur guerriers. Alfrid marqua un temps d'arrêt. Et toi? Tu es en voyage ou en balade?
Alfrid avait remarqué que le jeune homme ne l'avait pas regardé vraiment. Etait-il déstabilisé par quelque chose ou bien les interactions sociales n'étaient pas sa tasse de thé. Ou alors, il n'avait pas l'habitude de rencontrer quelqu'un avec une cicatrice aussi, même si la cicatrice d'Alfrid était bien moins grande que la sienne.
Le "gamin" murmura quelque chose d'a peine audible mais Alfrid entendit quand même sa question.
- Tu peux me parler normalement hein ! Je ne vais pas te mordre ! Il lui fit un clin d'oeil. Je n'ai pas pour habitude de mordre ceux qui m'accueille près de leur feu. Alfrid rigola un peu. Et même si j'ai un visage assez banal, a part une vieille blessure de guerre, non, je ne pense pas que nos routes se soient déjà croisés.
Le dieu du nord fouilla un peu dans son sac pour sortir sa gourde d'eau et bu une gorgée.
- Tu en veux ? Ce n'est que de l'eau mais c'est mieux que de finir déshydraté. Il le tendit à son interlocuteur. A la tienne.
Alfrid regardait les flammes avant de fixer son regard dans l'oeil de Zola.
- C'est un loup qui t'a attaqué pour te laisser cette blessure?
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| | | Zola N' Guerrier Divin de Nidhogg
| Sujet: Re: Un vrai cadeau de dieu ! [ PV - Alfrid] Ven 1 Nov 2024 - 23:35 | |
| Pour un homme qui semblait égaré, il ne paraissait pas si désorienté que cela. Se retrouver au sommet des montagnes, à quelques mètres d’un autel sacré, prétendre chercher des réponses... Zola n’avait rien d’un détective ou d’un érudit. C’était un homme simple, aguerri à l’observation et guidé par son instinct. Cette fois-ci, son intuition lui indiquait que l’inconnu n’était pas totalement sincère. Cependant, il savait qu’un échange honnête nécessite un climat de confiance. Parler et écouter, voilà ce que le vieux Tobias lui avait enseigné. Les interactions n’étaient pas monnaie courante pour lui, et depuis des années, il n’avait eu d’autre compagnie qu’un vieux grognon.
L'homme se mit à converser, tentant des clins d'œil et des sourires. Il ne semblait pas hostile envers Zola, mais ses intentions demeuraient obscures. Zola, quant à lui, ne voulait pas se laisser distraire par cette ambivalence. Il remercia brièvement l’inconnu pour l’eau et leva les yeux vers le ciel étoilé. Alors qu'il s'apprêtait à répondre aux premières questions, Alfrid posa une dernière interrogation. Étrangement, celle-ci résonna avec la première. Au moment de répondre, Zola sourit, son regard toujours tourné vers les étoiles.
“S’bizarre mais, t’apparais là, d’vant moi, comme quand j’étais p’tit dans la montagne, y’a un mec encapuchonné qui m’a fait signe de l’suivre après une attaque d’loup, et j’me suis fais bouffer par un serpent ! “ se mettant à ricaner nerveusement il reprit “ S’la que j’ai perdu mon oeil et que l’vieux m’a sauvé”
Il se détourna légèrement, cachant son incapacité à Alfrid par honte et ne voulant pas être victime de pitié. Tobias lui avait appris à rester méfiant. Malgré cela, il ressentait qu’une rencontre entre les deux hommes était nécessaire. Cela pourrait lever des interrogations et offrir à Tobias la possibilité de converser avec quelqu'un de plus âgé. Zola observa alors Alfrid et, à la surprise de tous, se mit à parler sans relâche, comme un enfant racontant une histoire.
“Bah s’t’as des questions sur les histoires d’avant y a l’vieux Tobias, c’est lui qui m’as sauvé, vieux rabougri mais, gentil l’vieux, il connaît tout sur tout, il va tout t’dire pour ton bouquin ! S’lui il m’a envoyé ici, il s’fait vieux et du coup bah, il peut plus v’nir ici. J’suis monté pour nettoyer l’autel s’pour les anciens combattants et l’vieux bah son père il est d’ssus” il prit son souffle et reprit son monologue, “J’sais qu’il en à plus pour long et j’veux pas l’laisser seul, j’ai cru t’étais comme dans les légendes, l’annonciateur de la mort avec son serpent ! et j’veux pas partir en laissant l’vieux donc j’te présente mes excuses pour la méprise j’voulais pas t’repousser. et comme t’peux l’voir j’ai allumé les loupiottes pour nos fiers guerriers ! On est un peu leurs enfants ! Et des gosses pas très sages si tu r’garde l’monde qu’on à enfin.”
Soudain, il se tut, laissant Alfrid avec tous ces mots à digérer. Zola savait qu’en se dévoilant autant, il s'exposait lui et Tobias mais, il avait confiance en son instinct et savait qu'aucun mal ne serait infligé à son mentor. Il était évident que la présence du voyageur n’était pas une simple coïncidence. Malgré l’air détaché qu’il affichait, chaque geste, même le plus insignifiant, était scruté. Sa nuque, ses mains, le mouvement de ses doigts ; tout était observé. Zola avait besoin de cette vigilance pour comprendre qui se tenait face à lui : un menteur ? Un affabulateur ? Un manipulateur ? Un homme sincère ? Pour le moment, Zola n’en avait aucune idée, mais il avait suffisamment parlé pour laisser l’étranger révéler à son tour ses intentions.
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| | | Alfrid Dieu suprême d'Asgard
Rôle : Dieu protecteur d'Asgard et des neufs mondes. Messages : 3040 | Sujet: Re: Un vrai cadeau de dieu ! [ PV - Alfrid] Dim 3 Nov 2024 - 23:56 | |
| Le jeune homme semblait méfiant au début. Et qui ne le saurait pas en rencontrant une personne en pleine nuit, sortie de nul part, juste à côté d'un autel pour les guerriers du passé. En regardant l'autel, Alfrid put sentir une certaine nostalgie, tant de valeureux guerriers et guerrières étaient tombés au court des différents siècles et conflits contre leur ennemies. Et rien que la dernière Guerre Sainte avait laissé tellement de marque. Mais pour l'heure, il fallait qu'il se concentre sur le présent et sur ce jeune homme.
Le jeune homme raconta à Alfrid une histoire sur un homme encapuchonné qui l'avait sauvé des loups et d'un serpent. C'est là que le jeune homme perdit son oeil.
- Et bien, tu as de la chance car cela aurait pu être pire. Alfrid bu une gorgée. Moi ma cicatrice vient un combat avec... Il marqua un temps d'arrêt. Un ancien frère d'arme qui avait perdu la raison et qui voulait s'en prendre à des gens innocent de ses problèmes. Il rebut un coup. Et alors que ça ne concernait que lui et moi, il lâcha son loup domestique sur moi. Alfrid rit un peu. J'ai refusé de tuer le loup et je me suis donc fait griffé au visage, si profondément que ma peau à garder cette belle cicatrice.
En dehors des Asgardiens, peu savait d'où venait la marque qui barrait le visage d'Alfrid. La trahison de son ancien frère d'arme était une marque noire dans l'histoire d'Asgard qu'il ne fallait pas trop ébruité. Même si le destin d'Alfrid s'était mis en marche après le combat.
Le dieu écouta le jeune homme lui parler de son mentor. Un vieil homme sage, porteur d'un savoir que peu de mortel semblait avoir encore mais le temps l'avait rattrapé et il semblait que le crépuscule de sa vie était pour bientôt. A l'entendre parler de son mentor, Alfrid pouvait deviner une relation presque paternelle envers lui. Quand il partirait vers le Royaume des morts, le jeune homme allait sans doute être dévaster.
- Il 'a l'air d'un homme de grande valeur et surtout, il a été bon avec toi, si je comprends bien. Alfrid marqua une petite pause, en regardant le gamin. Tu as raison de prendre soin de lui, prendre soin de nos aînés est très important.
Même si le temps était clément, il y avait la fraicheur éternelle qui était là, comme quand on s'approchait d'Asgard, même si pour le commun des mortels, il n'y avait plus rien vers Asgard, juste une montagne presque en ruine et au delà, des terres désolées.
- Mon père était un peu comme ton mentor. Sage, pleins d'histoire et il était toujours là pour partager ses expériences. Le visage du père d'Alfrid semblait lui apparaitre dans les flammes. Cela fait longtemps qu'il a rejoins le royaume des morts mais il l'a fait en étant égale à lui-même, droit, fort et brave... comme un guerrier du passé.
Depuis combien de temps n'avait il pas évoquer Stigant? Depuis combien de temps n'avait-il pas parler de son père à quelqu'un d'autre qu'à lui-même? Parfois, il oubliait qu'il gardait le coeur d'un homme avec une âme divine en lui.
- Et pourquoi tu penses qu'il va bientôt partir? Il est malade?
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| | | Zola N' Guerrier Divin de Nidhogg
| Sujet: Re: Un vrai cadeau de dieu ! [ PV - Alfrid] Lun 4 Nov 2024 - 1:27 | |
| Il écoutait attentivement, ou plutôt, il absorbait les paroles d’Alfrid, l’histoire de son compagnon d'armes. Sa manière de s’exprimer, la référence au loup domestique, tout cela lui rappelait les récits que son père lui racontait autrefois. Il trouva une forme de réconfort dans le récit, malgré la tragédie qu’il renfermait. Ce n’était pas seulement l’histoire, c’était aussi le ton d’Alfrid et son regard qui se perdait dans les flammes. Pour un instant, Zola revécut son enfance, se remémorant les moments passés sous la couette soigneusement bordée par son père.
Pourtant, Alfrid n'avait rien du père de Zola. Le jeune homme en avait conscience, et malgré cette communion, il ne pouvait s'empêcher d'établir un parallèle. Alfrid parlait comme Tobias, sans cette fâcheuse manie de l’humanité moderne de martyriser tout ce qui l’entoure. Il évoquait des êtres d’un autre temps, ceux que Tobias jalousait pour leur sommeil éternel. Instinctivement, Zola comprit qu’Alfrid n’était pas un homme ordinaire. Il ne pouvait pas mettre des mots sur ses pensées, de peur d’être perçu comme fou.
Lorsqu'Alfrid évoqua son défunt père, Zola le fixa intensément, tentant de comprendre ce qu’il devait ressentir. Tobias lui avait toujours dit de ne pas pleurer, que la tristesse n'était pas pour les hommes, que seule la force devait se manifester. Voir quelqu'un parler de ses blessures était donc une expérience inédite pour Zola.
Tout en écoutant Alfrid, Zola remarqua son visage plongé dans des souvenirs. Soudain, un bruit dans le petit buisson à sa gauche attira son attention. Il se figea, et, tel un éclair, il lança un caillou qui transperça un lapin qui passait par là. Alors qu'il le ramassait, il entendit Alfrid poser de nouvelles questions, notamment sur ce sentiment de fin concernant Tobias.
Saisissant le couteau qu'il avait dissimulé plus tôt, Zola commença à éviscérer le lapin tout en répondant. “Vous d’vez savoir m’seigneur qu’les vieux arrivés à un certain âge bah..”, dit-il en retirant les entrailles de l’animal, “s’fait plus d’ 90ans qu’il vit l’vieux et il m’le dit souvent qu’il est pas éternel”En retirant la peau de sa proie, il fit une pause avant de continuer presque aussitôt : “J’sais pas vraiment qui vous êtes mais, j’sais qu’vous êtes pas un simple voyageur, j’sais pas ça s'sent,si z’êtes comme j’crois et comme l’vieux m’raconte, z’avez tout mon respect m’sieur.” En enfilant un bâton dans le derrière du lapin, il le disposa sur le feu tel une brochette, prit une gorgée d’eau et ajouta d’un ton calme, presque bienveillant : “J’suis sûr qu’vot père il s’rait fier d’vous, juste vot’ cicatrice, elle prouve vot’ grand coeur.”
Alfrid avait évoqué la chance de ne pas avoir subi de plus grands dégâts suite à sa rencontre avec l'homme encapuchonné. Pour Zola, ce n'était pas de la chance, mais un destin farceur, un destin qui déroba quelque chose pour en donner autre chose en retour. C’est précisément ce qu'il pensait. “Comme Z’avez dit m’sieur j’ai d’la chance, j’perdu un oeil mais, j’ai trouvé l’vieux et il m’a trouvé ! J’vais lui offrir une belle mort, j’ai du partir pour P’pa, je partirai pas pour l’vieux ! En plus il m’apprend l’cosm…”
Zola s’interrompit brusquement, se rendant compte de sa maladresse. Il détourna le regard vers le feu, constatant que le lapin était bien cuit. Cherchant à effacer sa dernière phrase, il tendit le lapin entier à Alfrid. Tobias lui avait parlé du cosmos, mais lui avait également demandé de ne jamais en parler à quiconque, comme s’il craignait que cela n’attire des ennuis à son jeune disciple, surtout en raison de la force disproportionnée qu'il possédait pour son âge. Zola pouvait sembler frêle, mais pour un observateur avisé, il était tel un serpent endormi, qu’il ne fallait surtout pas s’amuser à réveiller, sous peine d’être mordu.
Zola avait complètement modifié sa façon de s’adresser à Alfrid depuis que ce dernier avait évoqué sa blessure. Il était passé d’un tutoiement familier à un vouvoiement empreint de respect, comme s’il avait une intuition sur l’identité d’Alfrid, bien qu’il n’en fût rien. Son instinct lui dictait cette attitude, comme si son corps avait reconnu la présence d’un dieu devant lui. À tel point que même le représentant d’Odin devait ressentir ce changement et percevoir l’aura délicate qui émanait de ce jeune cuisinier.
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| | | Alfrid Dieu suprême d'Asgard
Rôle : Dieu protecteur d'Asgard et des neufs mondes. Messages : 3040 | Sujet: Re: Un vrai cadeau de dieu ! [ PV - Alfrid] Sam 9 Nov 2024 - 11:51 | |
| Se rappeler de Ragnar et de son père en une seule soirée était compliqué pour le Dieu du Nord. C'était quelque chose qu'il n'avait plus fais depuis longtemps car entre la trahison de son ancien frère d'arme et la disparition de son père, c'était des moments noirs qu'il n'aimait pas se rappeler. Mais parfois, il fallait faire un petit retour en arrière pour le bien du présent.
Alfrid remarqua directement le changement de ton dans la voix de Zola, ainsi que la différence dans les mots utilisés pour lui parler. Et Alfrid n'aimait pas trop le vouvoiement. Pourquoi le jeune homme s'était mis à le vouvoyer comme ça ?
Zola lui dit l'âge du "vieux" et qu'il aimerait être là pour lui offrir une belle mort, une mort digne comme il n'avait pas pu le faire à son père. L'Ase comprenait totalement la volonté de Zola. Lui-même n'avait pas pu être présent lors de la mort de son père et lui offrir une sépulture décente. Il savait que les soldats survivants lui en avait donné une et qu'il y avait une pierre tombale à son nom près du village, aux abords d'Asgard, mais ça n'était pas pareil.
- C'est une noble attention que tu as envers lui, déclara Odin en buvant une nouvelle gorgée. Et oui, atteindre presque la centaine d'année est une chose assez rare il me semble. Il sourit un peu avant de regarde son interlocuteur. Et pourquoi tu me vouvoie en un coup? Je sais que j'ai l'air vieux mais quand même. J'approche doucement de la trentaine hein.
Quand il déclara que le père d'Alfrid serait sans doute fier de lui car sa cicatrice indiquait qu'il avait un grand coeur. Si Zola savait que quand son père l'avait vu avec ses vêtements déchirés et en sang, devant le précédent hôte d'Odin, il avait eu toutes sortes d'émotions mais pas de la fierté, jusqu'à ce que l'ancien Odin explique au peuple présent dans la cour du palais, la raison de sa tenue. Et même après, son père s'était contenté de venir près de lui, de lui mettre la main sur l'épaule, de sourire en lui remettant des vêtements de soldat propre et un signe de tête. C'était comme ça que son père réagissait en publique.
Puis, Zola déclara qu'il ne pensait pas qu'Alfrid était un simple voyageur, ce qui fit presque rire l'hôte d'Odin.
- Merci pour tes paroles au sujet de mon père. J'espère l'avoir rendu fier avant qu'il ne passe dans l'autre monde. Il marqua un temps d'arrêt. Et je suis un voyageur, comme je te l'ai dis. Je cherches les connaissances sur le monde, c'est déjà pas mal..
L'instant d'après, Zola élimina un lapin qui eu le malheur de passer par là pour le préparer et le cuir. Alfrid le regarda préparer le lapin, ce rappelant les missions en extérieurs pour la milice ou Asgard, quand il était soldat, Oméga ou Epsilon. Il remercia le cuisinier d'un signe de la tête.
- Cela faisait longtemps que je n'avais pas mangé un lapin cuit au feu de camp. Il le goûta et sourit. Pas mal, tu cuisines souvent pour ton vieux et toi?
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| | | Zola N' Guerrier Divin de Nidhogg
| Sujet: Re: Un vrai cadeau de dieu ! [ PV - Alfrid] Mar 12 Nov 2024 - 14:28 | |
| Les paroles d'Alfrid étaient teintées d'une mélancolie palpable, tandis qu'à d'autres moments, son discours résonnait avec une légèreté humoristique. Face à un tel personnage, personne n'aurait pu deviner qu'il était, en réalité, la réincarnation du divin Odin ! Zola lui-même en était ignare. Cependant, la véritable essence d'Alfrid se cachait derrière une façade que Zola peinait à percer, sans savoir à qui elle appartenait vraiment. Le jeune garçon, âgé de douze ans lors de cette rencontre, ne put s'empêcher de rire des réflexions sur l'âge de son interlocuteur. Avec un brin d'ironie, il lança : "Vous savez, M’sieux, J’ai 12 ans, vous avez l’double d’mon age, voir plus, donc j’dois vouvoyer c’est l’vieux qui m’a dit".
Il ne put cacher son mécontentement lorsque Alfrid refusa de s'étendre davantage sur le sujet de son identité, une moue se dessinant sur son visage, révélatrice de ses émotions. Zola n'était pas doué pour dissimuler ses réactions. Pourtant, le remerciement d'Alfrid pour ses paroles apaisa aussitôt le jeune homme. L'odeur du lapin rôti et le compliment de l'hôte d'Odin calmèrent son orgueil, le faisant repenser à ses moments de chasse en solitaire dans la forêt, aux nuits qu'il avait dû passer seul, apprenant à se débrouiller. Tobias, son mentor, était exigeant, parfois rude, mais il avait su aiguiser son instinct de survie. En remuant un grand bâton dans le feu, Zola répondit avec une voix détendue : "J’cuisine que d’temps en temps quand l’vieux est trop fatigué et si j’suis franc avec vous m’sieux, j’sais que vous m’dites pas tout mais, s’pas grave".
En jouant avec son bâton, Zola créait, sans s'en rendre compte, des flocons de cosmos. Lorsqu'il reprit la parole, son ton était calme, posé, empreint d'une tendresse surprenante par rapport à ses propos : "L’monde que vous voulez connaitre m’sieux avec tout mon respect, il est pourrit jusqu’au plus profond. l’humanité c’est perdu m’sieux, Mon père m’racontait des histoires comme les vot’ il m’disait qu’les dieux nous avaient quitté et qu’ils r’viendraient ! Il m’disait que j’devais d’venir fort pour les aider ! L’vieux aussi il m’dit ça !". Ignorant qu'il dévoilait sa maîtrise du cosmos, il ressentit soudainement une sérénité face à la présence d'Alfrid, qui calmait ses craintes.
Zola fixa la vallée en contrebas et aperçut la cabane de Tobias. Un frisson glacial lui parcourut la nuque, un pressentiment l'incitant à se lever. Se tournant vers Alfrid, il s'exprima d'un ton sérieux, chargé d'inquiétude : "M’sieux j’suis désolé j’dois vous laisser, finissez l’lapin faut rien gaspiller". Bien qu'il se sentent mal d'abandonner l'homme, il savait que quelque chose n'allait pas à la cabane, et ne pouvait se résoudre à laisser Tobias sans protection. S'élançant sur le sentier qui descendait, il salua Alfrid et cria en partant : "J’reviens dans un ans l’ancien, Si jamais tu t’perds encore, s’tait un honneur m’sieux". Sur ces mots, il disparut dans l'obscurité, ayant révélé à Alfrid l'étendue de sa capacité cosmique, malgré l'interdiction de Tobias.
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Une année s'était écoulée. Tobias était dans un état de santé encore plus préoccupant que l'année précédente, poussant Zola à remonter et à tenir ses promesses. En chemin, il repensa à sa rencontre avec Alfrid, s'interrogeant sur la possibilité de le revoir, se demandant si ce dernier l'interrogerait sur le cosmos, s'il en avait lui aussi la maîtrise, s'il possédait des pouvoirs spéciaux. Une multitude de questions agitaient l'esprit du jeune homme, alors que l'état de santé de Tobias le préoccupait de plus en plus. Bien qu'il n'ait que treize ans, Zola avait beaucoup grandi et s'était musclé, son mode de vie lui ayant conféré un corps robuste.
Arrivé à l'autel, Zola répéta le rituel de l'année précédente, il disposa des bougies et diverses offrandes, puis fit s'envoler une dizaine de lanternes. Une fois son travail accompli, il saisit un cerf qu'il avait abattu lors de sa montée et se mit en route vers le petit campement établi un an plus tôt. À son arrivée, il constata qu'Alfrid avait soigneusement rangé les lieux avant son départ. Content de cette découverte, il alluma rapidement un feu et commença à préparer différents morceaux de l'animal, plaçant les cuisses sur les flammes. Il prit le même morceau de bois que celui utilisé un an auparavant pour cette tâche : "se s’rait drôle hein". murmura-t-il en posant les yeux sur la lune.
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