Ballon et gaminerie (PV. Elloua, Lycos)

Sillonnant lentement entre innombrables individus, une chevelure rousse écarlate se frayait un chemin dans une grande ruelle bondée de monde, le temps étant au beau fixe et le fait que tous les calendrier précise qu’aujourd’hui que nous sommes Samedi, il fallait se douter beaucoup de monde seraient de sortie. La cinquantenaire se délectait de la vue qu’offraient les divers bâtiments surplombant la rue, de magnifiques édifice impressionnant par leur hauteur et agréable pour les yeux de par leur rusticité. La vision des passants animant cette vue étrangement nostalgique ajoutant un soupçon de dynamisme à la scène, percutant les yeux vairons de la chimère d’une illusion idyllique de cette grande ville. Le seul inconvénient est qu’iel connaît que trop bien ces vues illusoires et la raison pour laquelle cette ville utilise cette facette se trouve à côté d’iel.

Dans sa vision périphérique, iel vit une chose qui faisait tâche au paysage tel une tâche de café sur une chemise blanche, en tournant la tête, ses yeux vert et rouge se posèrent sur un pauvre sans abri tristement assis, dos appuyé contre une façade d’un bâtiment clair. À en juger par son apparence, cela devant faire plusieurs semaines qu’il n’a pas prit de douche, ses vêtements devait dater d’il y a dix ans de celà peut être, mais Elloua en savait trop rien à ce sujet, iel ne s'intéresse pas à la mode des mortels, ce qui était sûr en revanche, est que les vêtement du démuni présentaient énormément de traces d’usures surement à cause du temps ou des intempéries. Le mendiant ne faisait rien de plus, une petite tasse avec quelques pièces était posée devant lui, séparant dès lors les deux êtres d’un concept qu’Elloua connaît que trop bien. Après quelques secondes assez longues, le mendiant remarqua enfin le regard presque indifférent de la chimère qui s’était arrêtée devant lui, ses yeux vitreux vint fixer intensément ceux de la chimère, cherchant à attiser la moindre once de pitié. Cependant, cette action répugna Elloua au plus haut point, son visage se crispa et iel tourna instantanément la tête, brisant brutalement le contact visuel avant de reprendre sa marche d’un pas frénétique.

Quelques instants plus tard, la chimère était penché à une barrière, ses coudes supportant le poids de son torse, observant silencieusement la foule en contrebas tout en fumant une cigarette entre deux de ses doigts fins. Le train de ses pensées défilait sans cesse dans son esprit, des souvenirs se superposant à d’autres souvenirs écraser par des pensées, de possible scénario. Mais il suffit d’un seul soupir pour que tout ce brouillard mental se dissipe. Ces pensées drainantes dispersées par la fumée de cigarette qui sort de sa bouche. Comme soulagé(e), iel prit une grande inspiration tout en fermant les yeux, ses poumons se remplissant de l’air de la ville avant de se retourner, s’éloignant de sa chère barrière. Iel prit le temps de jeter sa cigarette, l’écrasant lentement d’un pied ferme avant de reprendre tranquillement sa route le long de cette même barrière.

Mais cette marche fut de courte durée, en effet, à peine la/le spectre eut le temps de faire un petit vingt-cinq mètres qu’iel se fit rapidement interpellé. Une gamine survoltée se précipita sur la chimère avant de lui adresser la parole.

« Bonjour ? »

Iel eu à peine eu le temps de répondre aux salutations de la petite que cette dernière reprit déjà la parole, bon sang la tchatche qu’elle a et attends… Pas de Madame ou de Monsieur !? Sérieux ? Ses parents ne lui ont-ils jamais appris le respect des aînés ? Est qu’est ce qu’elle me parle de poney volant ? Une brique lui est tombé sur la tête à cette pauvre enfant ? Je peux toujours demander au pire, elle à l’air assez confuse tout de même. Elloua regarda donc l’enfant droit dans les yeux pendant qu’elle finit de faire son monologue avant de lui répondre.

« Uhm… excuse moi ? Parle moins vite petite, j’ai pas compris un traître mot de ce que tu viens de dire »

La chimère laissa la gamine se répéter, certes le rythme de parole était encore rapide mais il était tout de même assez lent pour bien comprendre chaque mots à présent. Pourtant ce qu’Elloua avait cru être une illusion auditive était vraiment ce que demande la petite Lycos, iel en vint même à penser que cette gamine avait un problème ou ne serait-ce une énorme obsession envers ces adorables équidés de couleur.

« Violet…? Bleu ? Rose ??? Qu’est ce que… Écoute, je ne pense pas que des poneys de ces couleurs existent… »

Iel se pinça l'arête du nez tout en fermant ses yeux, la sensation d’un mal de tête commença lentement à se profiler. Bordel, j’ai parlé même pas trente seconde à cette gamine et j’attrape déjà un mal de crâne pas possible. Un bref instant plus tard, Elloua rouvrit les yeux en direction de Lycos, ses doigts relâchant leur emprise sur son propre nez.

«Dis moi uhm… Gamine. Où était-ce la dernière fois que tu as vu ce poney ? »