Une taverne pas si méconnue

hrp : Alghaer ne porte plus son armure

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Le temple du bélier

Accompagné du chevalier de bronze du Phénix, nous quittâmes la maison du bélier afin de se diriger vers le village de Rodorio. Lorsque nous fûmes tous les deux sortis du domaine du Sanctuaire, je m’arrêta un instant afin d’ôter mon armure qui retrouva sa place dans sa Box. Sans plus attendre, j’enfila la boite d’argent sur mes épaules avant de reprendre ma route.

Comme guidé par des réflexes du passé, j’avança dans les multiples chemins qui menèrent lentement mais surement vers Rodorio, toujours suivi par le Saint de bronze. Toutefois, lorsque le village fut à portée de vue, je bifurqua de la route principale pour gagner les collines avoisinantes. Continuant d’avancer à bon rythme, nous finîmes par arriver devant une étrange caverne, à peine visible du chemin le plus proche.

C’est alors que quelque chose au plus profond de moi me poussa à porter deux doigts à mes lèvres afin de pouvoir émettre un sifflement. Ce dernier se répercuta sur les rochers, émettant un echo qui s’arrêta seulement après quelques secondes. Soudain, cinq individus apparurent, arc baissé. Ces derniers me regardèrent comme s’ils venaient de voir un être revenir d’entre les morts. L’un d’eux finit par rompre le silence :

Rémiel ?!

Ce nom m’était destiné, c’était certain mais il ne me disait, cependant, rien. Dans un premier temps, je ne savais pas quoi répondre et le silence qui suivit l’intervention de l’un des gardiens commença à se faire pesant… Nous ne pouvions rester plus longtemps comme cela à se regarder en chien de faïence. Ainsi, gardant confiance en mon instinct, je continua de me laisser guider et rompit le calme des lieux.

Vous vous méprenez mes amis, je suis Alghaer, chevalier d’argent de la lyre. Mon compagnon et moi aimerions casser la croute en ces lieux et la rumeur raconte au sanctuaire que vous êtes la meilleure taverne à des milles à la ronde.

Toujours comme un peu secouer, l’homme qui avait pris la parole finit par esquisser un sourire.

Qu’importe ce qui a bien pu se passer, les chevaliers d’Athéna seront toujours les bienvenues en ces lieux. Je vous en prie, entrez.

Faisant un signe de tête à ses quatre compagnons pour leur demander de continuer de monter la garde en son absence, l’homme nous accompagna à l’intérieur. Entré dans la taverne, je balaya des yeux les environs. Si cette taverne pouvait ressembler à toute celle que l’on pouvait retrouver à Rodorio, celle-ci me réchauffait le cœur. J’avais l’impression de revenir à la maison. Ce sentiment fit alors place à une légère tristesse dont j’ignorai l’origine. Je fus, heureusement, très vite extirpé de mes pensées par l’homme qui nous avait accompagné depuis l’entrée de la caverne.

L’individu nous proposa, au chevalier de bronze et à moi, une table un peu à l’écart du tumulte. Nous nous y installâmes et je ne tarda pas à demander à l’homme de nous ramener deux bières ainsi que deux bon plat d’agneaux grillés. Enfin seul avec le chevalier du phénix, je porta mes yeux sur lui avant de lui esquisser un sourire.

Merci de ta confiance pour t’avoir fait guidé jusqu’ici, chevalier. Tu ne serais pas déçu des lieux, je te le promets.

Le temps que je dise ces mots, une femme d’entre deux-âges, à la beauté fanée, nous apporta les bières. En les déposant sur la table en bois, la serveuse me dévisagea de surprise mais préféra s’en aller une fois les bières déposées, ne voulant probablement pas perturber ma discussion avec le chevalier de bronze. Je ne pus toutefois m’empêcher de porter, du coins de l’œil, un regard au comptoir où je vis la tenancière avoir une vive discussion avec ses serveurs en portant toujours son regard sur ma personne.

Tentant de ne pas m’attarder là-dessus, je prix mon verre avant de porter un toast auprès du Saint du Phénix.

Alors, dit moi chevalier : quel est ton nom ? Tu ne me l’as pas dit lors de notre rencontre au Sanctuaire. Et, en parlant du Sanctuaire, pourrais-tu me dire la situation qui s’y trame ? Mon absence en ces lieux a été plus long que je ne l’imaginais…

Portant mon verre à ma bouche, je bu deux bonnes gorgées avant de reposer le breuvage sur la table pour porter mon attention sur la réponse du jeune homme.

La maison du Bélier

C’est ainsi que le chevalier du Phénix suivit le chevalier d’argent. Il lui faisait confiance, mais était quand même sur ces gardes. C’était sa nature d’être à la fois très social et très méfiant. Rahan avait conscience de mériter son titre de chevalier, mais ça lui faisait quand même bizarre.

Vu sa grandeur, Rahan avait tendance à marcher rapidement et à ne pas trainer sur le chemin. Tellement qu’il dépassa légèrement le chevalier d’argent et il se retourna pour l’attendre. Mais son nouvel ami avait stopper pour retirer son armure et la remettre dans sa boite. C’était pas une mauvaise idée, mais il le ferait que lorsqu’ils seraient arrivé à l’endroit pour manger. À son grand étonnement, ils prirent un petit chemin.

- Mais Rodorio est par-là?

Rahan fronça les yeux, un peu méfiant et le suivit quand même. Dans les collines? Est-ce qu’il le conduisait à un piège? Il verrait rapidement qu’il n’était pas un poltron et qu’il savait se défendre. Nous arrivâmes bientôt devant un drôle d’endroit et 5 personnes vint au-devant de nous autres. Rahan laissa aller les discussions sans intervenir, mais il restait quand même sur ces gardes. Il soupira rassurer quand ils les invitèrent à entrer et il fit étonner de constater que c’était presque plein. Une fois seul avec le chevalier d’argent, Rahan se mit en civil lui aussi. Alghaer se permit même de commander pour lui, oh de l’agneau, ça faisait plusieurs années qu’il en avait pas manger. :

- Je ne connaissais pas cet endroit et je dois t’avouer que sur le coup, j’étais un peu méfiant. Tu m’avais pas mentionner que c’était un peu à l’écart du village. Le paysage dois être superbe au petit matin.

Rahan regarda avec une légère méfiance les 2 bières commander, il détestait l’alcool mais il ne voulait pas décevoir son nouvel ami :

- Hum, j’aime pas trop l’alcool en général. Je refuse pas d’en boire un peu en bonne compagnie, mais sinon j’y touche jamais. J’ai trop souffert de ce que ça fais.

Son nom, mince il avait oublier de ce nommer quand il avait arriver à la maison du bélier :

- Oh, je suis navré. Je suis Rahan du Phénix. Un nom de famille derrière mes yeux verts et mes cheveux blonds en bataille? Non, pas vraiment.

Son retour?

- Ton retour? Tu as été en mission durant un certain temps sur d’autres terres? Je ne suis pas depuis longtemps aux services de la déesse de la paix. J’espère que sa clémence et sa bonté naturelle pourra m’aider à guérir mon cœur meurtri. Pour le moment, le Sanctuaire est un peu en état d’alerte. Le royaume de la guerre à été mystérieusement détruit et de la grande ville de Sparte? Il ne reste que des cendres. Je reviens de là-bas justement. J’avais été y rejoindre le chevalier d’or de la vierge et mon ami Giro du dragon. On n’a pas vu grand-chose là-bas. Qu’un grand trou béant qui c’est mystérieusement refermer pendant qu’on était là.

Il se tut lorsqu’on leur apporta les assiettes bien garnis à l’odeur alléchante. Rahan n’avait pas manger une telle assiette depuis au moins 6 ans.

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Sujet: Re: Une taverne pas si méconnue Mer 1 Mar 2023 - 13:53

hrp : encore désolé pour mon retard Rahan >_<

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Il fallut un certain temps pour que la méfiance du chevalier de bronze se dissipe. Après tout, il est vrai que les lieux étaient en loin d’être des plus confiants avant qu’on ne soit à l’intérieur de la taverne. Lorsque le Saint du Phénix fut totalement rassurer, il me fit part de sa surprise à découvrir un tel endroit mais son attention fut très vite perturbée par l’arrivée des breuvages qu’amena la serveuse.

Une fois que les verres de bière furent posés sur la table, le Phénix les regarda avec, à nouveau, de la méfiance avant de me faire part qu’il n’était pas fort friand des boissons alcoolisées. C’est vrai que je n’aurai pas dû prendre les devants de la sorte. Après tout, ça ne faisait que quelques minutes que nous nous connaissions.

Toutes mes excuses chevalier. Je ne voulais pas être impoli ou t’imposer quoi que ce soit. Si tu préfères autre chose, ne t’en prive pas, c’est moi qui t’invite. Quant à ta bière, ne t’en inquiète pas, elle trouvera place auprès de moi !

Je m’interrompis pour laisser place à un léger rire. Décidément, ce Saint de Bronze avait je ne savais quel don pour calmer les mœurs pour nous faire retrouver une certain légèreté. Il était clair que ce chevalier du phénix était fait pour servir notre déesse et j’avoue que j’appréciais ce trait de caractère. Lorsque mon rire s’estompa, le jeune homme se présenta sous le nom de Rahan.

Le Saint m’interrogea ensuite sur mon passé. Pendant un instant je ne savais pas quoi lui répondre car je n’avais, en vérité, aucune réponse à lui donner. Mais qu’est-ce que je pouvais bien lui dire… Moi qui estimais injustement être resté un Saint d’Athéna alors que mon absence semblait avoir été si longue. Poussé par la honte, et peut être la lâcheté, je préférai rester le plus vague possible. Ainsi, ayant repris un ton calme et sérieux, je lui dis d’une voix posée :

Oui je reviens d’une mission qui a plutôt mal tournée. D’où mon absence prolongée. Cependant, celle-ci fut telle que je me rends compte que beaucoup de chose ont changé au Sanctuaire.

Je m’interrompis ensuite, laissant l’occasion à Rahan de me raconter les évènements récents qui ont eu lieu en mon absence. Il m’informa que la ville de Sparte avait disparu de la surface de la terre, sans trop savoir pourquoi et que le Sanctuaire était en état d’alerte. Mais pourquoi en état d’alerte ? A l’égard de la disparition de Sparte ? La cité n’était pourtant pas une grande alliée d’Athéna…

Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, nous fûmes tout deux interrompu par l’arrivé d’un serveur qui déposa les deux plats d’agneau que j’avais commandé plus tôt. Très vite, je fus titillé par les effluves d’épices qui vinrent me chatouiller les narines. Toutefois, ma bienséance pris vite le dessus et je détournai mon regard des plats de viande pour les poser sur le jeune homme aux cheveux blond.

Je t’en prie Rahan, sers-toi.

Attendant que le Saint de Bronze se serve en premier, je repris ma pinte de bière pour en boire à nouveau deux grandes gorgées. Tout en me rafraichissant du breuvage, je me perdis dans mes songes. Ainsi la mission de Rahan était de voir ce qui se tramait en la cité de Sparte… Toutefois, la tâche du chevalier ne sembla pas avoir apporté beaucoup de réponse. Mais alors pourquoi son retour au Sanctuaire ? Reposant mon verre doucement sur la table de bois, je repris la parole :

Ainsi, tu reviens de ce qui était jusque-là la cité de Sparte. Mais qu’est ce qui explique ton retour au Sanctuaire ? Était-ce en rapport avec les Asgardiens que nous avons rencontré précédemment en la maison du Bélier ? D’ailleurs, aurais-tu plus d’information sur la raison de leur présence au sein du domaine d’Athéna ?

Je me mis à sourire, me rendant compte du nombre de questions que j’assaillais à l’égard du Saint de Bronze. Prenant une nouvelle gorgée de ma bière, je repris la parole une fois le breuvage avalé :

Je suis désolé de mes nombreuses questions… Pour ne pas te mentir, tu es la première personne que je rencontre depuis mon retour au Sanctuaire et je t’avoue être un peu perdu. Ainsi, tes réponses me permettront de repartir sur de bonnes bases. Mais, si tu préfères qu’on parle d’autre chose, je ne t’en voudrai pas.

Sujet: Re: Une taverne pas si méconnue Jeu 9 Mar 2023 - 17:44

La bonne humeur et la convivialité était de mise dans cet endroit que Rahan ne connaissait pas. Suite à son aveux qu’il n’aimais pas trop les boissons alcoolisé, son nouvel ami sembla un peu gêné et répondit qu’il pourrait toujours la boire. Rahan esquissa un sourire et répondit :

- Comme tu voudras, dans mon passé j’ai trop souffert des effets néfastes de l’alcool. Avant j’aimais bien moi aussi boire un verre en bonne compagnie. Maintenant, je suis plus réticent.

Pour faire suite à ces propos, le chevalier du Phénix poussa son pichet devant son nouvel ami et se commanda un thé à la cannelle. Il s’informa aussi s’ils avaient de la boisson au pommes et malheureusement la serveuse lui dit non :

- Dommage, la seul chose que je bois encore qui est légèrement alcoolisé c’est de la boisson aux pommes. Dans le cirque où j’ai vécu plusieurs années, ils faisaient eux-mêmes un bon petit cidre aux pommes pas très fort. On n’en étaient tous fous.

Ensuite, ce fut au tour d’Alghaer de lui raconter une mésaventure. À entendre ces propos il à été absent un bon moment du Sanctuaire :

- Hum, une mission qu’on t’avais confier, c’est ça. Et tu as eu le sentiment que c’était de ta faute si ça avait mal tourner.

Ouais et il avait fuit ces responsabilités. Rahan avait bien des défauts, mais il faisait toujours face à la musique peu importe les circonstances. Il n’osa pas en ajouter, de peur de devenir moins aimable. Et puis, ce n’étais pas de ces affaires.

Ils commencèrent à manger et Rahan mangea avec avidité et apprécia fortement son thé au cannelle. La discussion vint finalement sur sa mission à Sparte. Comment ça, son retour au Sanctuaire? Il leva un sourcil un peu surprit et répondit :

- Bien, normalement les chevaliers doivent rentrés au Sanctuaire après une mission. Peu importe les résultats de cette mission, c’est logique. Le chevalier de la Vierge à rapidement conclut que notre présence en ces lieux étaient inutiles et à déclarer retour au Sanctuaire.

Son nouvel ami sembla un peu gêner de lui poser ces questions :

- Ah, il y a rien de mal, ne t’en fais pas. Les Asgardiens? J’en n’avais croiser 2 à Venise il y a quelques temps et c’est grâce à eux que j’ai décidé de faire le point sur ma vie. Je vivais comme un vagabond depuis des années. J’avais croiser le jeune Rorik avec une femme guerrière incroyable. Ils m’ont parler sans détour et tenter de me convaincre de mettre mes talents particulier au service du bien. Sur le coup, ça m’avait laisser un peu indifférent. Mais après une bonne réflexion, j’ai décidé de quitter la grande ville Italienne et de mettre le cap sur le Sanctuaire.

Rahan sourit un peu amusé, cette nouvelle vie au Sanctuaire était pour lui comme une petite renaissance. Il avait enfin décider de faire quelque chose d’important de sa vie. Il leva encore un regard remplit de curiosité vers son nouvel ami :

- Et toi? je te parle un peu de mon passé, mais tu parle sans arrêt de ton retour. Avais-tu déjà cette armure à l’époque? Et pourquoi les gardes de l’entrée t’on appeler avec un autre nom?

Rahan était plus loquace depuis qu’il avait trouver la belle armure du Phénix. Mais il aimait bien en apprendre sur les gens qu’il côtoyait aussi.

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Sujet: Re: Une taverne pas si méconnue Ven 10 Mar 2023 - 13:50

Au fur et à mesure que la première heure s’écoula, Rahan semblait de plus en plus à l’aise au sein de cette taverne. Cela me faisait plaisir que le jeune Saint appréciait ces lieux qui me semblaient étrangement familiers. A moi-même, cette taverne me réchauffait le cœur. Quelque chose au plus profond de mon âme me faisait dire que j’avais passé de bons moments en ce coin reculé. Cependant, impossible de me remémorer quoi…

Ce moment de nostalgie fut interrompu par Rahan qui décida de me laisser son verre de bière pour opter pour un thé à la cannelle. Me retrouvant avec du coup deux verres, je décida de terminer ma première pinte d’une traite. La reposant sur la table, je commença à ressentir les effets de l’alcool sur mon corps. C’est en cet instant précis que je me souvins à quel point je ne tenais pas face aux spiritueux. Toutefois, cela ne m’empêcha pas à rapprocher le second verre non loin de moi avant de rendre celui vide à une serveuse qui passait non loin de là.

Je reporta alors mon attention sur le chevalier de bronze qui s’était mis à entamer l’un des plats qui nous avait été apporté un peu plus tôt. Sentant mon ventre crier famine, je me mis à mon tour à déguster le savoureux mets. Tout en continuant à manger, j’écouta Rahan et sa rencontre avec les Asgardiens. Le Saint de Bronze semblait avoir vécu une bonne expérience auprès d’eux, au point qu’ils avaient influencé le cours de sa vie. Cependant, l’homme aux cheveux d’or ne m’éclaira en rien sur la raison de la présence de ces individus du Nord sur le domaine d’Athéna.

Continuant tous deux à déguster notre plat, Rahan s’arrêta un instant pour poser un regard empli de curiosité. Le Saint finit alors par reprendre la parole :

Et toi? je te parle un peu de mon passé, mais tu parles sans arrêt de ton retour. Avais-tu déjà cette armure à l’époque? Et pourquoi les gardes de l’entrée t’on appeler avec un autre nom?

Bien que je resta de marbre lorsque le jeune homme eu terminé sa question, mon être intérieur s’agita, ignorant totalement quoi répondre… Il était pourtant clair que je n’allais pas pouvoir contourner la question de mon passé bien longtemps…

Poursuivant le silence qui s’était installé en prenant deux gorgées de ma nouvelle bière, je tentais de mettre de l’ordre dans mon esprit. Est-ce que j’essaye à nouveau de contourner la question ? Cela me semblerait quelque peu déplacé alors que le Saint de Bronze s’était dévoilé en total confiance envers ma personne. Mais qu’est-ce que je pouvais bien répondre à Rahan sans que ce dernier ne me prenne pour un fou.

Alors que mon cerveau bouillonnait, rien ne s’affichait sur ma gestuelle. Anticipé les choses sans rien laissé transparaître semblait être un des atouts qui avait subsisté à mon amnésie. Reposant, ma bière, je posa mon regard dans celui du chevalier de bronze mais avec un ton bien plus sérieux de ce que je n’avais pu montrer depuis notre rencontre. Je rompis ensuite le silence, d’une voix calme et posée.

Tu me sembles quelqu’un digne de confiance, Rahan du Pheonix. Tu me l’as largement démontré depuis que nous nous sommes rencontré. Ainsi, je me dois d’être honnête avec toi. J’ignore pourquoi l’un des gardiens de ce lieu m’a appelé Remiel... Peut être était-ce mon ancien prénom… C’est fort probable.

Si je me suis présenté sous le nom d’Alghaer en la maison du Bélier, c’est parce que, en cet instant, j’ignorai comment je m’appelai. J’ai donc réponde « Alghaer ». C’est le nom que j’ai décidé de me donner lorsque je mis pied à terre en Grèce.

Je profite, par ailleurs, de ta question pour m’excuser à nouveau auprès de toi : comme tu as pu le comprendre, j’ignore tout de mon passé. Je me suis réveillé, il y a maintenant une semaine, dans un désert situé non loin de l’Egypte, ignorant totalement ce que je faisais là. Quant à mon armure, elle se trouvait à mes côtés lors de mon éveil et quelque chose en moi me dit que j’en suis le détenteur depuis que je suis devenu chevalier.

Mon laïusse terminé, je pris une gorgée de bière ; la soif s’étant fait légèrement fait ressentir après avoir révélé ce dont je me souvenais. Une fois mon verre reposé sur la table de bois, j’esquissa un sourire afin de détendre l’atmosphère avant de reprendre la parole :

Voilà, tu sais tout à présent. Tu comprends maintenant pourquoi je t’ai assailli de questions. J’aurai peut-être dû être honnête avec toi directement.

Mais arrêtons de parler de moi. Tu me disais, un peu plus tôt, que l’alcool faisait revenir en toi de sombre instant de ton passé ; ce qui me conduit à penser que ça n’a pas toujours été simple pour toi. Voudrais-tu partager ce passage de ta vie ? Après tout, nous avons le temps : il semblerait que rien ne nous appelle pour l’instant au Sanctuaire

Sujet: Re: Une taverne pas si méconnue