Vranek Marina de Charybde
| Sujet: Vranek de l'écaille de Charybde Dim 12 Juin 2022 - 20:20 | |
| Vranek « Poséidon »
¤ Je suis né(e) un... jour de tempête ¤ Dans le pays... Sur les eaux ¤ L'Armure que je porte... Écaille de Charybde ¤ Mon élément de base... Mort ¤ Mes vertus... Toujours souriant, d’apparence décontracté, amusant. ¤ Mes mauvais côtés... Menteur pathologique, cruel, ambitieux.
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VOTRE HISTOIRE
Vranek est issu d’une famille de pêcheurs, tout du moins, c’est la vérité admise. Tout juste né, il fût repêché sur les débris d’un bateau en pleine mer, deux jours après une tempête apocalyptique dont on dira plus tard qu’il s’agissait de “la plus grand colère des dieux”, au large des côtes norvégiennes. L’un des hommes l’ayant sauvé se prit d’affection pour lui et le ramena dans son village, en Norvège. La survie de ce nouveau né tenant du miracle ou pour les plus pieux de l’intervention divine, Vranek sera très rapidement surnommé “l’enfant béni des eaux” par la population. Le village étant très petit et son activité se limitant à la pêche des locaux pour la survie, l’enfant à la chevelure blonde devient très rapidement l’attraction principale du village.
C’est dans ce contexte que Vranek grandit. L’homme l’ayant recueilli se nommait Sven, un grand gaillard à la barbe hirsute, un ancien combattant ayant perdu toute attache , venu se réfugier dans ce village pour se reconvertir comme pêcheur avec son propre bateau et équipage quelques années avant la découverte de l’enfant. Il lui donnera le nom “Vranek” en référence à un ancien temps, disait-il.
Aux alentours de son dixième anniversaire, le jeune garçon commença à recevoir les enseignements d’Odin. Tout d’abord spirituel puis, bien que réticent dans un premier temps, Sven commença également à lui enseigner la voie du guerrier après maintes suppliques. Le garçon voulait pouvoir se défendre ; non pas qu’il n’ait jamais été en danger direct, mais il le voyait dans le regard des habitants - la peur qui les habitait, la peur de l’inconnu, la peur de cet enfant des eaux. Rare étaient les hommes survivants aux caprices de telle tempête, alors un bambin ? Cette peur, Vranek la ressentait et en retour, il avait peur aussi. Il avait essayé dans un premier temps d’être avenant, un enfant modèle. Rare étaient ceux qui lui parlaient, et toujours avec méfiance. Il menait une enfance solitaire, avec comme seul pilier son père adoptif, Sven. Bien qu’au courant de ses origines, Vranek ne comprenait pas les réserves du village. De cette incompréhension commença à naître la colère. Les prémices d’un avenir parsemé de sang, de corps mutilés et de ténèbres.
Après cinq années d’entraînement, Vranek se révéla malheureusement d’un talent exécrable à la hache, bien que capable de soulever l’engin de mort, il avait peine à égratigner un arbre tout en s'essoufflant rapidement. Pourtant, la carrure de Vranek était acceptable, bien entendu, il était loin de la carrure d’ours de Sven, étant plus élancé il n’en reste pas moins bien dessiné. Voilà de quoi apporter de nouvelles moqueries à son sujet. Quoi de plus normal ? Les scènes quasi quotidiennes d’un Sven exaspéré mais pédagogue qui essayait tant bien que mal d’inculquer l’art guerrier à un Vranek volontaire mais faible amusait tout particulièrement le village. Mais sous ces apparentes moqueries se cachait quelque chose de plus profond : nul ne savait les origines de Vranek, et pour eux, ils en avaient la certitude, ce n’était pas un homme du nord malgré sa chevelure blonde trompe l'œil. Bien entendu, les vikings ne sont plus. Mais dans ces petits hameaux, l’esprit ancestral perdure et y est bien ancré. Il y avait donc dans ce village un étranger issu du courroux de la mer qui se baladait librement ; voilà un bien sinistre présage
Après sa dix septième année, Vranek en eut assez de perdre son temps et entreprit d’après les principes d’Odin selon Sven son voyage d'homme. Il reviendra une année plus tard pour devenir un homme du village. C’est durant ce voyage que le béni des eaux trouvera sa voie. Après plusieurs jours de marche dans la nature, vivant des rudiments de la survie appris par son père adoptif, le jeune homme découvrit une clairière que la neige épargnait, avec en son centre une petite cabane faite de bois, pas prodigieuse pour un sou, l’édifice semblait sur le point de s’écrouler à chaque instant. Curieux de la scène et désireux de trouver au mieux un compagnon d’infortune ne connaissant pas son histoire, Vranek s’engouffra sans y penser deux fois dans la clairière jusqu’à l’édifice. Là bas, il y fera la rencontre d’une vieille femme -elle ne lui donnera jamais son nom - sympathisant avec elle, la femme se déclara comme une “sorcière noire”, pas de quoi faire reculer Vranek, plus intrigué qu’effrayer. Face à la fascination du jeune homme, elle concéda à lui partager son savoir. Elle s’y connaissait particulièrement en herbes, mortelles comme bénéfiques, ainsi qu’en occultisme. Il passa l’année sous son enseignement, dans lequel il brilla bien plus que la hache. Se découvrant une fascination sans borne pour les arts noirs et l’herboristerie, Vranek se plongea dans ces études. Chaque pas qu’il faisait auprès de cette femme l’amenait à répudier un peu plus Odin et ses enseignements.
A l’orée de ses dix-huit ans, il était temps pour Vranek de retourner au village, fier de ses accomplissements, Vranek se devait d’en parler avec son tuteur, son pilier et père adoptif qui l’attendait au village. C’est avec une joie jamais ressentie qu’il se mit en route avec pour seul objectif les retrouvailles avec son père. Après quelques jours, il arriva. Pas de retour triomphant pour lui, les villageois étant plus déçus qu’autre chose. Vranek s’en mordra les lèvres d'amertume, mais le village pouvait attendre. Seul son père comptait à présent. Tout en se jurant de les faire payer un jour ces regards malhonnêtes, il se dirigea vers la bâtisse de Sven. Ce dernier était là, à travailler le bois. En apercevant son garçon, il l’invita à l’intérieur. Vranek lui conta alors son histoire, sa rencontre avec la “dame des bois”, ses enseignements, ses nouvelles connaissances. A la surprise de Vranek, Sven ne dit pas un mot, gardant un visage impassible. A la fin du conte, il signifia à son enfant d’aller se reposer, la nuit pointant bientôt le bout de son nez. Penaud, Vranek s’exécuta, comptant bien rebondir sur la situation le lendemain.
Un éclair déchirant le ciel réveilla le jeune homme. au beau milieu de la nuit. Une tempête, aucun doute, il entendait le vent violent au dehors. Alors en pleine léthargie, peinant à récupérer ses cinq sens, il entendit une voix, étouffée par le vent au milieu de la tempête. “ L’enfant a rejeté les dieux et versé dans l’occulte et nous allons en payer le prix. Les dieux sont en colère, nous devons l’offrir en sacrifice. “. N’ayant entendu que peu de voix dans sa vie, Vranek la reconnaîtrait entre mille, tempête ou pas. C’était la voix de Sven, il l’avait trahi ? A peine le temps de se poser quelques questions que la porte était enfoncée, et Sven déjà traîné par les cheveux hors de la bâtisse, sous la pluie et dans la boue sur une dizaine de mètres. D’abord apeuré, lorsqu’il se retrouva à genoux au centre du village, entouré par tous ses voisins, la haine commença à l’envahir. Toute son enfance, il avait eu droit à ces mêmes regards, il avait vécu avec, fait de son mieux. Et aujourd’hui il allait se faire tuer par ces mêmes personnes ? Il en était hors de question. Lorsqu’il croisa le regard de Sven, un regard qui ne trahissait aucune émotion, c’est à ce moment précis que le garçon bascula. Il se mit à hurler, d’un hurlement à en déchirer les tympans, laissant sortir toute sa colère, son incompréhension. Puis, même pas une dizaine de secondes plus tard, quelque chose changea. La pluie devient noire comme l’encre. Vranek leva les yeux au ciel. Pas d’étoiles, juste un ciel parfaitement noir. La pluie devenue épaisse tombait sur son visage, se mêlant à ses larmes. Détournant le regard vers les villageois, il les voyait tomber un à un, tous pris de convulsions. éclairé par quelques lumières des bâtisses, il avait du mal à voir ce qu’il se passait, mais la mort se répandait en eux à une vitesse folle. Bientôt, Sven s’écroula auprès de lui et après un bref échange de regard entre les deux, l’homme massif rendit l’âme et avec lui, le dernier des villageois.
L’air hagard, Vranek resta quelques minutes immobile, rassemblant ses pensées. Il regarda à nouveau le corps de Sven et fut pris d’un nouvel accès de rage. Il sortit une dague que Sven gardait dans sa botte et le poignarda une fois. Puis une autre. Il se mit à crier et recommença encore et encore, jusqu’à l’épuisement. Roulant sur le côté pour reprendre son souffle, il regarda une nouvelle fois les cieux. La pluie n’était plus noire, bien que la tempête soit toujours présente . Que s’était-il passé ? Alors qu’il réfléchissait, une idée lui traversa l’esprit. Puisqu’il venait des eaux, il devait retourner aux eaux. Fort d’une énergie nouvelle, Vranek passa une bonne partie de la nuit à charger les corps des villageois - dont Sven - dans le bateau qui l’avait autrefois sauvé alors bambin. Puis, il prit le large. Son voyage fut de courte durée car il aperçut après seulement une dizaine de minute un immense tourbillon déchaîné au milieu de l’océan. Un immense sourire illumina alors son visage puis il se mit à crier.
“ Ô mère, ton enfant est de retour. Je t’apporte ces âmes damnées, accepte leur sacrifice !” A peine sa phrase terminée qu’un immense fracas se fit entendre alors que le bateau arriva dans l'œil du tourbillon. Se déchirant de part en part, Vranek fut propulser en plein dedans, puis plus rien, le noir, les abysses.
Vranek se réveilla sur une plage, impossible pour lui de savoir combien de temps était passé, reprenant déjà difficilement ses esprits tout en recrachant du sable qui s’était infiltré dans sa bouche. En relevant la tête, Vranek put voir un objet brillant intensément non loin de l’orée du bois, au bout de la plage. Titubant, il s’en approcha, jusqu’à mieux voir et comprendre qu’il s’agit là d’une armure ; l'Écaille de Charybde, bien que ce dernier ne le sache pas encore. En arrivant à sa hauteur et en la touchant, il ressenti une immense douleur dans son bras gauche, mais entendit aussi une voix dans son inconscient. Quelque chose de profond et d’indescriptible, mais au moins, il avait compris ce qu’il devait faire.
Après quelques repérages, le béni des eaux comprend qu’il est sur une île, perdue au milieu de tout. Cela ne l'inquiète pas le moins du monde, car il sait ce qu’il doit faire désormais. Il repense à ce qu’il s’est passé au village et ressent toujours de la colère, il en veut la vie elle-même. Pour lui, sa seule amie est l’eau, sa mère. Elle l’a compris, guidée et maintenant il est là, sur cette île, avec cette armure. C’est son tribunal, son moment. Il doit devenir assez fort pour pouvoir porter cette armure, suivre sa destinée, accomplir de grandes choses. Chaque pas en avant qu’il fera sera une revanche sur la vie.
Avec cet état d’esprit, Vranek s'entraîne sur l’île deux années durant, complètement seul. Chaque soir, il touchera l’armure et chaque soir, il ressentit la même douleur, mais il persévéra. Il se découvre des nouveaux pouvoirs, s'ouvre au cosmos, jusqu’à ce fameux soir. Ce soir-là, il toucha l’armure et celle-ci éclate alors pour venir le recouvrir. Il sentit une nouvelle puissance le parcourir, et des souvenirs, pas les siens, se bousculer. Les marinas. Poséidon, dieu des océans. Son nouveau foyer ? Il l’espérait. MES INFOS + Vranek a toujours menti, aux autres et à soi même. Durant son enfance au village, il détestait chaque habitant, leur regard le mettait en colère, pourtant, il souriait toujours, se montrant amical malgré sa colère. Il se mentait en disant être heureux de sa situation, et leur mentait en se montrant amical. Grâce à cela, il put exister et vivre toute ces années sans problèmes, c’est donc un masque dont il ne veut pas se passer. En revanche, derrière celui-ci se cache un garçon torturé. Les événements du massacre et le fait qu’il laisse libre cours à toute sa colère enfouie lui apporta une satisfaction immense, accentuant profondément le côté cruel qui réside en lui. Désormais, faire souffrir lui apporte une certaine forme de libération. Il n’est pas profondément violent, il trouve une forme de plaisir dans la souffrance qu’elle soit mentale ou physique. Malmené par la vie, il est maintenant guidé par sa seule ambition, ayant découvert sa puissance, il souhaite se hisser le plus haut possible, que nul autre ne puisse le regarder comme un étranger ou avec dédain. Il veut être le meilleur et le sera. C’est donc un homme avec deux visages. Si à la surface , il arrive à être agréable voir même amusant, lorsque l’on gratte plus profondément on voit un homme dans un profond mal⁻être dont l’exutoire est la cruauté et la souffrance. Pourtant, Vranek a un visage assez angélique et des traits doux. Sa silhouette non plus n’est pas un indicateur, puisqu’il est plutôt banal physiquement, tendant même à être élancé, plutôt grand de taille. En soit, Vranek n’est pas quelqu’un de foncièrement dangereux au quotidien même si il est difficile de savoir ce qu’il a en tête à un instant précis, mais cela peut vite changer si l’on se met en travers de ses ambitions ou qu’on lui porte atteinte.
¤ Votre avatar : Doma (Demon Slayer) ¤ Avez-vous pensé à lire et signer les règles ? Oui ¤ Le mot de la fin ? Ce n'est que le début !
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