Persée [Chevalier d'argent de Persée]

Persée

« Athéna »

VOTRE HISTOIRE

Une nuit sombre du mois d'août 1738 illuminée par les assauts  foudroyants de Zeus eurúopa à la voix puissante, faisant trembler les vitres et verres d'eaux jonchant les établis en bois d'acajous de l'Hôtel-Dieu de Paris. Précédant l'impact de la foudre et du tonnerre le plus violent de cette soirée qui resta mémorable ce soir pour de nombreux parisiens, le cri d'un nouveau né déchira l'une des grandes pièces de l'hôpital, un cri aigue et fort, celui d'un nourrisson qui venait de naître  : Le jeune Persée Panhellenios.

Son prénom atypique fut voulu par son père, Kakasbos Panhellenios, un richissime homme d'affaire grec ayant hérité de la richesse ainsi que de l'empire immobilier de sa famille; en l'honneur de son mythique ascendance alors que sa mère, Martha Boyet, française et fille de modestes paysans dans la bretagne, aurait préféré appeler son fils Léo.  La rencontre des deux amoureux sur un marché Parisien alors qu'elle lui vendait de magnifiques fruits issus de la terre n'avait jamais été accepté par la famille de Kakasbos; en effet, épouser une femme de famille pauvre alors que la sienne, celle des Panhellenios était riche, était vécu comme une véritable honte pour les Grecs localisé à Sparte. Mais l'amour est toujours plus fort que tout et les époux l'avaient prouvé en mettant au monde le jeune bambin.

Le jeune garçon, qui fut donc le fruit d'un amour passionnel entre le mélange culturel et ethnique de la France et de la Grèce pu bénéficier d'une enfance des plus heureuses. Noyé dans la fortune de son père, le jeune Franco-grec ne manquait de rien, que ce soit dans l'aspect matériel, financier mais aussi sentimental. Persée passa une partie de son enfance sur les routes du monde entier, ayant eu la chance de parcours les étendues océaniques, terrestres et célestes grâce à la profession de ses parents. Mais cette enfance de rêve s'estompa d'un terrible matin du mois de Décembre alors que le jeune garçon n'eut que 6 ans; en effet, il assista impuissant à la mort de ses  parents, exécutés à l'arme blanche alors qu'ils sortaient d'une pièce d'opéra dans les froides rues de Paris par un rustre vagabond, jugeant bon de donner la mort à deux être humains pour un collier en perles , quelques bagues et une montre valant une petite fortune. Persée lui, fut laissé pour mort ayant hérité comme souvenir à vie de cette terrible scène macabre une cicatrice verticale à l'œil gauche qui faillit le rendre aveugle de cet oeil.

Frêle et fragile petit garçon n'ayant jamais connu la difficulté, il fut hospitalisé pendant de longue semaine, en état de choc àà ce qu'il avait du supporter comme vision d'horreur, lui qui n'avait eu aucune réaction, si ce n'est de se cacher dans le manteau de sa mère immaculé du sang de cette dernière. Lorsqu'il fermait les yeux, le jeune garçon revoyait le visage de ce criminel à la corpulence colossale qui éventrait ses pauvres parents comme des animaux, Persée pouvait entendre le cri d'horreur de son père et de sa mère avant de voir ce criminel avancer vers lui et l'attaquer avec ce couteau titanesque, avant de tomber à terre et baigner dans le sang de ses géniteurs, morts. Le petit Panhellenios ne lâcha plus un seul mot depuis ce jour, lui qui était un enfant certes peureux et fragile, mais plein de vie, amoureux de la nature et des animaux. Il n'était plus qu'une ombre, un corps sans âme, tourmenté par les Erinyes de la torpeur.

C'est quelques semaines plus tard qu'il fut récupéré par un vieil homme à la taille titanesque et à la barbe dense blanche, possédant de nombreuses cicatrices notamment au dos et au visage (à la lèvre), ayant la particularité de ne plus posséder son bras droit. D'un air froid et dur, ce chêne humain qui n'était que Melkart Panhellenios, le grand père paternel de Persée (qu'il n'avait jamais vu auparavant, Kakasbos et lui étant en froid depuis des années), récupéra son petit fils pour en avoir la garde. Alors que Melkart, qui s'était présenté à Persée avec sa voix rauque, du affronter le silence de son petit fils qui ne s'était toujours pas remis de son traumatisme, les deux hommes quittèrent l'hôpital pour passer la nuit dans un gîte locuste Parisien dans un quartier mal fréquenté de la ville, poussiéreux et mal entrenue. Après avoir mangé quelques bouts de poulet, Persée se rendit dans sa chambre de fortune, partageant la pièce avec des rats et des cafards pour essayer de trouver le sommeil pendant que Melkart s'enfilait des kilos de lapins avec du vin médiocre. Le petit  Panhellenios trouva rapidement le sommeil, mais il se réveilla dans la nuit à cause d'un grincement de porte..

Lorsqu'il ouvrit les yeux, Persée aperçut une silhouette semblable à celle de son grand-père. Cette forme tenait un couteau, le même que celui possédait l'assassin de ses parents. La terreur s'empara de nouveau du petit garçon qui se figea comme une statut. L'assassin, qui possédait la moustache touffu, s'avança donc vers le survivant pour finir  le travail qu'il n'avait pas su établir à terme. Persée savait à quoi il ressemblait, il était une menace. Alors que l'ignoble vagabond se jeta sur sa victime innocente et faible, Melkart surgit de nul part et avec sa main gauche, il attrapa l'assaillant par le cou et le souleva du sol. Le regardant avec un regard emplit de haine, il serra de plus en plus fort avant de se tourner vers son petit-fils. " Tu veux te venger, venger tes parents ? Prends l'épée dans mon manteau et enfonce lui dans son coeur" s'écria le colossale Melkart. Persée se leva donc puis, avec une grande difficulté, il saisit la magnifique épée brillant d'un éclat céleste. Elle avait des ornements représentants un homme tenant la foudre, une femme guerrière et une autre femme à tête de serpent. Persée plaça l'épée sur le coeur de l'homme qui semblait agoniser à cause du manque d'oxygène. Melkart stimula son petit fils de finir le travail, mais ce dernier lâcha l'épée, il était incapable de tuer cet homme qui le hantait depuis des nuits entières; sa rage, bien que présente, ne lui permettait pas de tuer cet ignoble personnage qui lui n'aurait pas hésité, en réalité, il n'était même pas capable de faire du mal à une simple mouche.

Melkart, dépité par la faiblesse de son petit fils qui ne l'étonna guère, brisa alors d'un mouvement de main la nuque de l'homme, vengeant ainsi son fils Kakasbos et sa belle fille Martha. Le regard du vieil homme rustre laissa échapper alors un soupçon de tristesse; même s'il ne laissait rien paraître, il pleurait intérieurement son fils même s'il était en froid depuis des années. De son côté, Persée fut soulagé de voir le cadavre de ce criminel; il était comme libéré. Son seul regret était qu'il aurait voulu lui-même planter cette belle épée dans son coeur, mais il en était incapable. C'est à ce moment qu'il prit son grand père Melkart en modèle, il voulait être comme lui, fort et sans pitié. Il devint alors son héros. Il se fit la promesse que plus jamais il ne ferait acte de faiblesse. "Papy, je veux être comme toi" lâcha Persée, ses premiers mots depuis de longues semaines. " Alors prépare toi psychologiquement, il y a tout à t'apprendre petit. "

Quelques jours plus tard, les deux hommes quittèrent la France  pour se rendre dans le château familiale de Melkart, dans la cité de Mistra, elle même fondée par les français en 1249, aux alentours de Sparte.  L'éducation de Persée débuta alors conformément à son choix d'abandonner sa fragilité pour devenir un homme solide mentalement et psychologiquement. Il  fut donc élevé à la dur par son grand-père paternel, Melkart Panhellenios. C'est cette personne qui deviendra la plus importante aux yeux du petit garçon, plus encore que ses parents. Eduqué aux anciennes coutumes par le vieil ours, Spartiate d'origine et respecté dans toute la Laconie, Persée apprit rapidement à devenir débrouillard en se voyant, en contrepartie, sacrifier tous les conforts de sa vie de petit bourgeois, troquant par exemple le lit douillet en plume d'oie par un tas de feuilles et de boues. Facétieux et curieux, il apprit rapidement, dès son plus jeune âge, à  faire un feu et chasser la biche ou le lapin pour se nourrir dans l'hostilité de la nature; pratiquer la lutte;  combattre avec un bouclier et une épée en bois (discipline ou il excellait) pour apprendre à se défendre et voler quand son grand-père le lui autorisait pour une question de survie, n'ayant rien à manger à part des racines immondes. Son seul problème, ce qui pouvait d'ailleurs excéder son "papy", c'était sa fragilité. Le jeune Spartiate n'était pas très résistant malgré sa vaillance, il se blessait un peu trop souvent et il pleurait assez souvent à la moindre contrariété. Il ne disposait également que de très peu de force, à mettre sur le compte de son jeune âge.

Quand le char d'Hélios disparaissait de l'océan céleste pour laisser place à la nuit sombre, profonde et étoilée, le vieux Melkart allait lui-même coucher son petit-fils qu'il aimait d'un amour peut-être différent, mais sincère. Tous les soirs, qu'ils soient dans les montagnes Laconiennes ou dans la cité de Mistra, pour l'endormir, Melkart racontait des histoires, comme par exemple celle des valeureux Spartiates mené par le roi Léonidas 1er qui se sacrifièrent pour sauver la Grèce, ou encore les exploits d'Héraclès avec ses travaux, mais aussi les hauts faits héroïques des dieux, notamment ceux du roi  Zeus ou d'Athéna Atrytoné. C'est dans ces moments la qu'il montrait sa face de tendresse  au jeune garçon, lui qui se passionnait de ces mythes. D'ailleurs, c'est durant l'un de ces précieux moments que Persée apprit par son grand-père que sa lignée, celle des Panhellenios, descendait directement de celle d'un autre grand héros grec, Perseus le pourfendeur de Médusa (raison pour laquelle il avait hérité de son prénom). Personne ne croyait ces histoires de Bonaventure, qui faisait passer Melkart pour un fou, et rien ne le prouvait non plus mais pourtant, le vieil homme en était convaincu. Persée se mit alors à s'imaginer qu'il avait hérité du courage et de la vaillance du héros, fils de Zeus ce qui le rendait plus fort durant les épreuves de la vie ou celles que lui infligées son grand-père, semblable à l'agogé (ancienne coutume éducative spartiate).

Les années passèrent, transformant le jeune Persée en un jeune adulte d'une vingtaine d'année méconnaissable. Il était, à l'issue de son éducation dite à la Spartiate, un jeune homme robuste à la musculation massive et charpenté qui lui permettait de soulever des charges étonnamment lourdes. Il n'avait plus peur de quoique ce soit, ayant réussi à dominer ses phobos les plus terribles. Il avait acquis un esprit affûté totalement dévoué à la justice, combattant l'injustice par tous les moyens, ayant un sens de l'honneur noble et un sens du sacrifice certain. En contrepartie, outre la cicatrice en forme d'éclair à son oeil gauche comme héritage d'une enfance tragique, Persée avait accumulé d'autre séquelle; en effet, il avait acquis (mais aussi hérité de sa mère Martha) un caractère explosif, faisant preuve d'un esprit colérique, fier et orgueilleux, surtout lorsqu'on attaquait son égo. Persée était un solitaire voir un sédentaire, à l'image de son grand-père Melkart; il avait très peu d'amis mais plaisait en revanche énormément aux femmes du à son physique digne d'être un échanson des dieux; pourtant, son corps avait été abimé, lui laissant d'autres cicatrices que celle de son oeil, comme la morsure à la jambe droite faites par un loup par exemple; mais Persée était intimidé par les femmes, il n'osait pas les approcher malgré tout.
Outre ses facultés physiques et sa force exceptionnelle, dépassant à certains égards celle de Melkart, Persée s'était sérieusement replongé dans ses études. Il souhaitait ardemment servir la justice en mémoire à ses parents en devenant un juge.

Melkart, lui, avait pris un coup de vieux comme on dit dans le jargon. Il avait fait ce qu'il savait faire de mieux : entrainer et former. Grâce à ses enseignements, il avait fait de Persée un jeune garçon puissant qui pourrait aisément se défendre contre les menaces extérieures. Il avait également su contrôler le côté destructeur de son petit fils lié à ses traumatismes via l'assassinat de ses parents, même s'il restait une bombe à retardement comme tout être humain. Mais le vieil ours Spartiate mal léché n'avait pas tout dis à Persée. Il ne lui avait par exemple jamais parlé de son passé, une existence antérieure dont il avait fait le serment sur les dieux de ne rien divulguer. Mais son serment allait bientôt être brisé lors d'un évènement inattendu. En effet, après que de nombreuses disparitions se déclaraient suivi de récits sur un monstre / créature attaquant les randonneurs et chasseurs dans l'immensité de la Taygète, montagne qui bordait notamment Sparte, Melkart fut réquisitionné par les autorités Grecs de la région grâce à sa connaissance du massif et également pour ses talents de chasseurs. Le grand-père du jeune Persée partit donc avec une poignée de soldats et d'autres chasseurs traquer la créature. Pendant ce temps la, Persée se trouvait en France ou il alla rendre visite à ses grands parents maternels qu'il ne voyait que très rarement. Louis et Marie Boyet étaient des personnes âgées malades qui ne pouvaient plus cultiver leurs maigres terrains, ils vivaient depuis toutes ces années dans la petit maison familiale près de St Malo qu'ils refusaient de quitter avec très peu de visite, ce qui expliquait leur joie de voir leur petit fils Persée, qui, avec sa fortune, s'était arrangé pour qu'ils puissent finir leurs jours dans la paix et dans l'opulence. Lorsque le jeune garçon revint dans la cité de Mistra quelques semaines plus tard, il fut interpellé par un des valets de la citadelle.

Les dires du valet Alexandrias inquiéta donc le jeune Persée qui apprit au franco-grec que son grand-père était parti chasser une étrange créature avec une poignée d'hommes depuis déjà 2 semaines, mais qu'ils ne donnaient plus de nouvelles. Personne n'avait osé s'aventurer depuis dans cette nature hostile qui semblait cacher un monstre assoiffé de sang. Persée avait été éduqué par Melkart dans la Taygète, il connaissait ce massif et ses dangers, mais jamais il n'avait rencontrer un tel "gibier" que certains nommé Loup-garou ou Wendigo. Il savait également que son grand-père était un fabuleux chasseur aussi intelligent que puissant, impossible pour lui de disparaitre aussi facilement. Il décida donc de partir à sa recherche avec quelques hommes de mains bien rémunérés et ainsi, ils s'enfoncèrent dès le lendemain matin à l'aube dans la Taygète.

Le premier jour, les pistes de Melkart s'avérèrent inquiétantes. Le groupe de secours mené par Persée tombèrent sur des membres humains et ossements déchiquetés ensanglantés qui s'enfonçaient dans les profondeurs de la forêt de la Taygète. Le second jour, alors qu'ils se trouvaient en plein milieu de la vaste forêt ou la lumière du soleil se faisait rare, le groupe fut pris en chasse par quelque chose de beaucoup plus rapide, beaucoup plus fort et plus sadique. Quelque chose qui ressemblait à une ombre attaquait à la vitesse de l'éclair pour d'abord tuer les hommes les plus faibles du groupe de secours. Le vieux mais courageux Alexandrias fit parti des premiers à mourir dans l'assaut, égorgé comme un vulgaire mouton sacrifié aux dieux. Après l'attaque, plusieurs des hommes de main de Persée s'enfuirent, possédés par la phobos, cependant personne ne les revinrent, certainement tué par le monstre.
Le troisième jour,  l'escouade qui ne se comptait plus que sur les doigts d'une main fut de nouveau attaqué dans la nuit, ne laissant que Persée vivant, comme ci cela était le souhait du monstre. Le jeune garçon était terrorisé, mais il affrontait ses peurs comme le lui avait enseigné Melkart. Cependant, il n'en sortit pas indemne. Persée fut lacéré au niveau des jambes, perdant du sang, il ne pouvait plus courir et n'avait plus d'armes, toutes brisés dans l'attaque. Acculé, le jeune spartiate prit alors une torche et colla son dos contre une des parois géantes rocheuses, se préparant à subir une nouvelle attaque qui lui coûterait la vie.

Alors qu'il eut à peine le temps d'apercevoir des yeux lumineux rougeâtres l'épier dans l'obscurité, une forme géante se jeta sur lui à une vitesse exceptionnelle. N'ayant pas le temps de réagir, Persée vu venir sa fin dans cette offensive mais un homme surgit de nul part et envoya une droite d'une puissance exceptionnelle à la créature qui ressemblait trait pour trait à un lion gigantesque. Le terrible monstre de la forêt disparu alors dans une explosion de lumière, brûlant les fleurs et herbes aux alentours. Décontenancé par cette scène surréaliste, Persée reconnut l'homme qui venait de lui sauver la vie : c'était Melkart ! Le vieil homme manchot était pratiquement nu, avec quelques morceaux de vêtements en lambeaux et le corps couvert de sang. Il semblait en très mauvais état physiquement. Titubant, il interpella d'une voix puissante son petit fils "Fuis Persée, cet adversaire est beaucoup plus puissant que toi !!!!". C'est alors qu'un ricanement se fit entendre, un rire qui semblait venir de partout, entourant les lieux. C'est alors qu'un rayon rougeâtre traversa le corps de Melkart qui s'écroula à terre, sans esquiver l'attaque alors qu'il en aurait été capable, crachant du sang, agonisant sur l'herbe brûlé de la Taygète. Une ombre surgit alors des néants ...

Encapuchonné, l'antagoniste était une véritable ombre; mais comment pouvait il être capable de réaliser de tel tour de magie ?! Etait-ce une illusion ? Un mauvais rêve ?! Melkart, qui semblait se diriger vers les portes de la mort, s'adressa au franco grec pour lui expliquer la situation. " M.. mon g..amin .. Cet ho..homme est un éveillé du co..cosmos. Les dieux e..existent, Zeus, Hadès, Poséidon, Athé..Athéna .. ils se livrent une guerre im..impitoyable et certains des êtres hu..humains , des élus du cosmos, une puiss..puissance faisant parti de chaque molécules du cor..corps humain développé ou pas c'est certains élus co..comme cet homme sont choisis par les di..divinités pour devenir leurs so..soldats, leurs pro..protecteurs.. Je ne t'ai pas dis toute la vérité à mon suj..et .. Il y a de longues années, je f..fus un chevalier d'Athéna la protectrice de la terre, j'étais le chevalier d'ar..argent de Pers.. Perseus, notre ancêtre. Cette entité que tu as en face de toi et un re..renégat, un paria qui traque les chevaliers d'Athéna. Il a déjà tué nombre de mes amis, il est très puissant, tu dois l'affronter, il n'est que haine et colère, seul t.. toi peut le vaincre, prends l'épée et vai..." Melkart n'eut pas le temps de finir son mot que le rebelle brisa la gorge du vieil homme avec son genoux; la encore Melkart aurait pu esquiver le coup de genoux, mais il semblait refuser cet affrontement.

Sous le choc de la violence de cette scène, Persée devint figé, ses vieux démons s'éveillèrent, repensant à la mort de ses parents, et sa fragilité reprit le dessus. Le jeune homme se prit à éclater en sanglot, se jeta sur le cadavre encore chaud de son grand-père. Le renégat sans une once de pitié, infligea alors un uppercut dans le foie de Persée qui s'écrasa contre la paroi rocheuse.  Il souffrait terriblement, physiquement et mentalement. Il était plein de rage et de haine, mais cette peur semblait tout bloquer. Le rebelle s'approcha alors du garçon et enleva son capuchon. Persée s'aperçut avec stupeur que cette pouriture n'était autre que lui-même ! L'homme ressemblait trait pour trait à lui-même avec quelques années en plus, dans les moindres détails,  y comprit la cicatrice en forme d'éclair à l'oeil gauche. Le renégat explosa de rire : "Je suis toi et tu es moi. Tu représente notre faiblesse, notre fragilité tandis que je suis notre puissance, notre haine. Je suis bien plus puissant que toi, sans pitié. Je sers le chaos, je suis le chaos. Je vais détruire pour de bon cette partie faiblarde de nous pour devenir plus puissant que jamais !" L'ombre qui ressemblait trait pour trait à Persée asséna une multitude de coup au jeune homme qui n'avait pas la force ni la technique pour se défendre. Il s'écroula au sol, le visage ensanglanté et le corps cabossé. Il rampa lentement et péniblement vers le cadavre de son papy, pour y saisir la fameuse herpes qui aurait servi à décapiter Médusa, tandis que l'ombre s'approchait de lui pour lui apporter un coup fatal, matérialisant son cosmos en une lance à son bras droit. Persée était apeuré par cette phobos qui l'avait rattrapé, cette même terreur qu'il avait ressenti lors de la mort terrible de ses parents; il tenait l'épée qui tremblait dans ses mains, sous l'impulsion des ses démons qui allaient provoquer sa perte, il essayait de rassembler son courage et sa colère pour la brandir face à son double maléfique mais il était  pétrifier par ce passé, comme une pierre figé dans le temps et l'espace, il se mit alors à maudire sa faiblesse.

C'est alors que l'impensable arriva, l'ombre de lui-même s'approcha et lui enfonça cette lance cosmique dans le thorax, sans  qu'il puisse réagir. Le traumatisme du passé avait eu raison de lui. Alors que la lame s'enfonça toujours un peu plus, Persée fut replongé dans ses souvenirs les plus heureux, retraçant dans sa vie les moments les plus heureux de son existence, comme la fois ou il apprit à nager avec son père Kakasbos, ou la fois ou  sa mère Martha lui soigna avec un bisous magique une vilaine entaille au niveau du pouce droit après s'être coupé avec une bouteille de verre. Il replongea également dans des souvenirs vécus avec Melkart, comme ces nombreuses nuits passés à la belle étoile avec un feu qui les réchauffés, autour d'histoires mythologiques qui passionnaient le jeune Persée, ou cette fois ci ou il chassa son premier sanglier sous les yeux emplis de fierté de son grand-père. Il y en avait d'autres bien sur, comme l'apprentissage des bonnes manières avec le valet de maison Alexandrias qu'il voyait comme un grand frère.

A la suite de ces pensées, Persée, pour la première fois de son existence, se sentit entouré par une sensation de bien-être liée à ses proches et ses souvenirs merveilleux, une chaleur enivrante qui annihila tous ses démons. Lorsqu'il se regardait, une lumière blanchâtre entoura son corps, une lumière qui paraissait déplaisante à son ombre maléfique qui n'arrivait plus à retirer sa lame de cosmos. Sur son avant bras, une marque se dessina, celle d'une constellation, celle de Perseus. Persée brandit alors la herpe puis il la dirigea vers le ciel qui devint sombre et orageux, un orage éclata alors, et la foudre frappa la lame légendaire qui fut chargé en électricité. Le spartiate agrippa alors son adversaire puis le serra fort entre ses coudes puis, il dirigea la lame de la herpe en direction du renégat, qui le transperça dans le dos dans un fracas qui fit gronder la foudre dans l'océan céleste nuageux. " Ne t'en fais pas, tu n'as plus à subir cette haine et cette colère moi j'ai du supporter cette peur et cette fragilité, je vais porter ces fardeaux, nos peines pour nous deux, tout ira mieux à présent" dit Persée en serrant fort son ombre jumelle qui esquissa un sourire heureux avant de s'évanouir en fumée disparate. Après quelques minutes, Persée s'écroula sur le sol, le coeur léger.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, Persée se trouvait assis près  d'un feu de bois dans la Taygète. La nuit était chaude, le temps était orageux, le vent soufflait lentement, balayant les cheveux du jeune garçon qui n'avait plus vingt huit ans, mais 18 ans. En face de lui, dans le crépitement du feu, se trouvait Melkart, lui aussi assis avec son buste massif, les bras entremêlés, les yeux fermés, esquissant un sourire fier.  Le jeune garçon était complètement désarçonné, il était perdu, ne comprenant pas ce qu'il se passait. " Enfin de retour parmi nous. Je commençais à m'impatienter. Tu as réussi l'épreuve de Médusa, je suis fier de toi. Tu dois te demander quelle est cette épreuve n'est-ce pas ? Laisse moi t'expliquer. Seule une personne possédant le sang de Perseus coulant dans ses veines peut supporter cette épreuve. Je t'ai fais regarder le bouclier de méduse, tu as croisé son regard et tu as été pétrifié, transformé en pierre, ton esprit a été transporté dans une autre dimension. Tu as donc été confronté à ton propre toi, à tes errances psychiques qui bridaient ton véritable potentiel, la seule solution pour toi pour sortir de cet état et vaincre le maléfice de médusa était de trouver l'équilibre et la paix intérieur, ce que tu as visiblement réussi; mais non seulement cette première victoire, tu as réussi un autre exploit de taille:  tu t'es éveillé au cosmos et l'armure d'argent de Persée t'a choisi pour être son nouveau porteur, tu me succède donc, et j'en suis fier.". Persée était abasourdi, il commençait à mieux comprendre ce qui lui arrivait. Il se contempla alors et était revêtu d'une armure à la puissance transcendante qui lui donnait un pouvoir encore plus grand. Dans son dos se trouvait le fameux bouclier de Médusa, celui même qui l'avait mis à l'épreuve, et à ses pieds se trouvait la légendaire herpe ayant appartenu à Perseus, la trancheuse de tête qui était encore gorgée de foudre.

Sur son avant bras, se trouvait encore cette marque, semblable à un tatouage, qui représentait la constellation de Perseus, marque héréditaire aux éveillés du cosmos appartenant aux descendants du héros. "Grand-père, et si j'avais échoué à cette épreuve ? Que serais-je devenu ? Et que dois-je faire à présent ? Les dieux grecs existent vraiment ?" dit Persée, énigmatique. Melkart, toujours avec cette voix puissante répondit : "Si tu avais échoué, tu serais devenu un pierre faisant parti de l'édifice du Taygète. Cela peut te paraitre injuste de ma part, injuste d'avoir risqué la vie de mon petit-fils, mais le toi que tu as affronté dans ton illusion, l'homme tiraillé et monstrueux que tu as rencontré, il aurait certainement été le véritable toi dans le futur. Un esprit mal équilibré avec des compétences hors du commun comme le tient est un danger, ta haine et ta colère, en plus de tes peurs t'auraient transformé en une abomination. Ce n'était pas admissible. Mais j'ai toujours cru en toi, surtout dès l'instant ou tu as passé l'agogé, cette épreuve étant la dernière. A présent mon gamin, prends l'épée et l'armure, prends en soin comme elle prendra soin de toi et rends toi au sanctuaire à Athènes. Cette armure sera ton laissé passé. Tu es mon digne successeur, un élu parmi les rangs de la déesse Athéna, tu feras ma fierté."

C'est ainsi qu'après des au revoir chaleureux, Persée prit la route du sanctuaire, transformé d'un petit homme faible en statut de pierre, et de statut de pierre en un chevalier courageux, façonné dans la pierre en un diamant brut. Il lui restait encore beaucoup à apprendre, mais Persée était prêt à tout pour diffuser la justice d'Athéna la juste dans ce monde meurtrit et en souffrance, comme il l'était lui. Ainsi naquis Persée, le chevalier d'argent de Perseus.

MES INFOS +

Persée est une personnalité complexe, tiraillée entre ses convictions, son engagement et ses propres démons. Amoureux  des idéaux de la déesse Athéna en qui il voue un respect sans faille, il a en même temps, parfois, du mal à comprendre les motivations de la déesse de la guerre à protéger une humanité qui se brise et se fait sans cesse la guerre. C'est grâce à la volonté inépuisable de la fille bien aimée du grand Zeus et à quelques belles rencontres personnelles  que le jeune Persée se battra corps et âme, quitte à sacrifier sa vie pour en sauver ne serait-ce qu'une seule, pour ces personnes qui valent le coup d'être défendues. Cependant, ses terribles expériences vécues au cours de son existence ont semé la graine du doute et d'une certaine solitude en quelque sorte, ce qui peut le rendre, face à une  certaine contrariété, totalement incontrôlable (à la constatation d'une injustice par exemple).
Persée serait selon les dires de son grand-père l'un des descendants de la lignée du héros éponyme, nommé en son honneur. C'est pour lui une fierté conséquente d'avoir dans son sang l'héritage d'un des plus grands héros grecs qui coule dans ses veines même si rien ne l'affirme, ce qui peut expliquer également son orgueil vis à vis des autres, surtout aux premiers abords, quand on ne le connait pas, surtout quand on prends en compte son gabarit et son impressionnante musculature. Persée possède également l'épée légendaire qui terrassa Médusa, une épée transmise par son grand-père, de génération en génération.