Dete koi Seinto domo ! (Montrez vous Chevaliers !)

Ryûichi volait au-dessus des nuages surplombant la Grèce, le vent caressait agréablement son visage buriné et sa cheveux coiffés en catogan. Depuis qu'il avait appris à utiliser les ailes de son Surplis du Bénou le combattant émérite appréciait sentir les courants d'air sur sa peau. Cela l'apaisait et chassait ses idées noires et pourtant cette fois-ci voler ne suffisait pas. Non il lui en fallait plus, plus d'action.
Avec sa bonne vue Ryû baissa les yeux en direction du sol et aperçut une sorte de stadium non loin de son objectif : il était arrivé. Il entama un piqué pour descendre rapidement et atterrit brutalement au milieu d'une troupe de hoplites paniqués.

Qu'est-ce que c'est ? Une météorite ?

À travers la poussière Ryû se redressa de tout son long et balaya les débris de ses puissantes ailes.

Yo.

Face à une ribambelle de soldats en demi-cercle et armés de lances le Bénou ne se démonta pas au contraire. Levant tranquillement les mains en l'air il s'exprima sans violence. Ou presque.

Oï oï doucement la piétaille on se détend. Je ne suis pas là pour une déclaration de guerre ou ce genre de choses. Tout ce que je cherche c'est un Saint alors allez en chercher un et personne ne sera blessé.

L'un des hoplites, un grand costaud taillé comme un rocher, se détacha du groupe et fit craquer ses doigts en se rapprochant de Ryû.

Inutile de déranger les seigneurs Chevaliers pour un intrus en armure sombre, je suis bien assez fort pour m'occuper des Spectres inopportuns.
Oh? Un moucheron qui se prend pour ce qu'il n'est pas. Tu ne m'intéresses pas alors du vent sinon... ne viens pas pleurer pour ce qui va suivre.

Et il s'élanca à sa rencontre. Voilà de quoi faire passer le temps avant qu'un Saint ne daigne débarquer.

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Ryûichi du Bénou, le traiteur du Mekai. Salade de phalanges, tartes aux marrons et pains à toutes heures. Yoroshiku !!! (Enchanté!!!)

Seuls les Époux infernaux connaissent son véritable nom

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Merci à Wilfrid et Elyn pour le set

Encore pas totalement rétablit de son choc, l’ange marchait seul après avoir discuté un moment avec Stella. Il fallait continuer vers un avenir futur. Les coups du sort et du destin n’étaient pas fini. Elle avait encore de nombreuses épreuves à vivre et affronter. Son œil était encore en sang, et quelques ecchymoses de couleur violacé marquaient encore son visage. Celles-ci allaient disparaitre plus rapidement que les blessures de son âme.

Faut-il retourner à Asgard ? Trouver un endroit ou l’alcool n’a pas un gout de cendre pour mieux oublier ? Aucune de ces solutions ne lui convient pour l’instant. Il faut du temps au temps, et le doux vent qui souffle dans ces cheveux et sur la mer, l’apaise pour l’instant. Le silence est aussi agréable.

Mais un guerrier reste un guerrier, toujours vigilant, en toute occasion, la perturbation cosmique lui parvient et cela n’augure rien de bon. Assez puissant pour être celle d’un spectre. Le dernier qui a croisé ton chemin à mal terminé, tu te sens encore capable de le faire une deuxième fois, malgré la tristesse qui t’accompagne.

En l’espace d’une seconde tu es sur place, entre le soldat du sanctuaire et le spectre. Tu ne frappes pas, mais tu utilises assez de puissance pour le stopper dans son élan. L’ange est même étonné de ne pas rendre le coup et de l’envoyer promener en dehors du sanctuaire. Elle l'a déjà croisé, mais quand, elle ne serait le dire.

Partez !

L’ordre s’adresse aussi bien au spectre qu’au soldat. Pour une fois sa réputation colérique lui sert, les hommes ne discutent pas et s’éloignent à grand pas. Ils l'ont reconnu à cause des ses cheveux blancs, car pour l'instant, elle ne porte aucune armure.

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Sur le sol sableux de l'arène du colisée jonchaient de nombreux débris de lances de boucliers et d'autres armes. Les soldats face contre terre gémisseaient de douleur autour d'un Ryûichi debout. Devant lui ne restait que le capitaine de la garde qui cherchait un semblant de vaillance dans son attitude face au Spectre.

Il ne reste plus que toi monsieur le costaud.

Alors qu'il s'élanca vers sa pauvre future victime il sentit une fluctuation dans l'air et s'arrêta au moment où quelqu'un intervint.

Aaaaah enfin ! Je me demandais combien de soldats je devais encore tabasser avant qu'un Saint bouge son c*l.

Ryû planta son regard sombre sur son interlocutrice qui avait suffisamment d'autorité pour faire partir les blessés. Cette chevelure était inoubliable et même sans Cloth il l'aurait reconnu ce qui fit sourire le Bénou.

Et je vois que c'est un morceau de choix qui s'est ramené. Sashiburi da na Sagittarius (Ça fait longtemps Sagittaire)... même si t'as pas l'air de me remettre, dit-il en comprenant à l'air sur son visage amoché qu'elle ne le reconnaissait pas. Se moquait-elle de lui ? Ça ne plu pas à Ryû en tout cas.

On dirait que t'as oublié mon visage mais ce n'est pas mon cas. Cette manière dont ton groupe et toi avez tenté de nous rouler dans ce fichu Labyrinthe m'est resté en travers de la gorge. Qu'on se fiche de ma gu*ule déjà ça ne passe pas mais qu'on en fasse de même avec mon supérieur c'est passible de mort.

La température se mit à monter dangereusement tandis qu'il tendit l'index en direction d'Angele.

J'étais venu pour me défouler et cogner du Saint avec toi je ferais d'une pierre deux coups en vengeant cet affront.

Ryû savait que cette femme était forte et alors ? Un tel crime ne pouvait rester impuni.

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Devait-elle être flatté qu’il se souvienne d’elle ? Honnêtement, elle s’en fiche, sa route croise tellement de monde qu’elle ne peut pas prêter attention à ceux qui ne sont que de passages.
Sa tête se pencha sur le côté quand il parlait de crime et d’affront, comment pouvait on prendre la mouche pour si peu. Ainsi il était avec Kazuki dans le Labyrinthe, il est vrai qu’il fallait plusieurs sceau pour ouvrir le deuxième porte.

Et toi aurais tu mieux faire que moi ? Le but était d’avancé, on a joué, et vous avez été plus malins, on a perdu dit-elle en haussant les épaules.

Elles avaient joué et elles avaient perdu se retrouvant expulsé du labyrinthe sans atteindre le centre. La suite, Endymion s’était révélé le réceptacle de Poséidon et une guerre sainte avait éclaté après.
En temps normal, elle aurait sauté sur le spectre sans se poser la moindre question. Mais la disparition d’une personne chère à son cœur changeait la donne, et même si la température ambiante augmentait, l’ange restait de marbre face à cela.

si tu promets la mort pour si peu, ta vie doit être un enfer

En même temps, il y était. Que dire de plus. Elle n’avait pas grande chose à ajouter, la vie des soldats était sauvé et déclenché un combat après la guerre sainte n’était clairement pas l’idée du siècle. Surtout sur la terre sacrée du sanctuaire.

Part, c’est mieux pour toi

Son ton n'avait rien d'agressif, et ne tenait pas de l'ordre, mais plus du conseil "amicale". Avait-elle perdu sa combattivité ? par vraiment, elle avait besoin de mieux comprendre ses motivations et comment continué de vivre après une telle perte.

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Mais mais mais c'est qu'elle se moquait de lui en plus ?! Ryûichi en resta coi un instant. C'était quoi cette réponse en mode "c'est le jeu ma pauvre Lucette" ? Qu'est-ce qu'elle était irritante cette Angele - ah oui c'est vrai que c'était son nom d'après Abel.
Toujours d'après ses dires c'était le genre de Saint à cogner d'abord et poser les questions ensuite. Un peu comme Ryû certes mais avec des formes en plus. Mais là rien, mis à part quelques piques et un sentiment désabusé à l'égard du Bénou. Était-ce dû aux nombreuses ecchymoses sur le visage de la Saintia ? Quoiqu'il en était Ryû reprit ses esprits quand elle lui intima de partir. Soit-disant pour son bien. Un air mauvais déforma les traits anguleux du Spectre.

Partir ? Je ne demande que ça. Le paysage est peut-être beau mais la présence des Saints l'est beaucoup moins. J'ai fais tout ce chemin afin de me battre, en un contre un, sans signe de représailles ou une quelconque déclaration de guerre. Si tu ne veux pas te battre alors tires-toi et envoies-moi un de tes copains.

L'air se déformait sous l'effet de la chaleur. Quand est-ce qu'il aurait sa baston tant désirée ? Il avait tant besoin de se défouler sur quelqu'un...

J'ai la haine et la rage. Je veux me battre. JE VEUX ME BATTRE !!! DETE KOI YA SEINTO DOMO !!!

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Cela aurait été trop simple si il avait accepté de faire demi-tour sans un mot Il continue sa ritournelle, insultant ta présence en ces lieux, toi qui foule ces terres depuis des années. Cet asiatique se permet de parler de la Grèce comme si c’était sa terre natale. Tu n’entre pas en colère pour si peu, ces mots ne peuvent pas te toucher, ni t‘atteindre, car tu as déjà vécu le pire. Néanmoins, tu ne peux tolérer qu’il se comporte ainsi en terre conquise T’amuse tu à te pavaner aux portes des enfers ? Non et pourtant, tu as largement plus de capacité que cet homme. Tu gardes le silence lorsqu’il s’emporte et hurle, a telle point qu’il te postillonne dessus. Il veut se battre, il va être servit. Tu fermes les yeux, essuies les postillons sur ta joue, inspires un grand coup, et lorsque tes paupières se soulèvent des flammes s’élèvent et vous encercles. C’est un feu particulier, le premier élément que tu as appris à maitriser en étant sous l’influence de Belgarath ancien spectre d’Hadès. Peut-être remarquera-t-il l’influence cosmique des ténèbres qui coulent en toi. La température monte d’un cran, mais toi, tu ne transpires pas, aucune goutte de sueur ne perle sur ton front. Ton visage est impassible, contrairement au feu qui vous entoure, cherchant à dévorer ce Ryûichi.

A pas lent, tu avances vers lui, il ne peut pas reculer, sinon il brule. Il est pris au piège. Et à chaque pas, les mots sortent de ta bouche tel, tranchant comme une lame.

Tu as la haine, la rage ? Que connais-tu de la vraie rage, de la véritable haine ? As-tu une colère si puissante que tu es près à défier les dieux devant l’Olympe ? Moi, oui ! Es-tu capable avec cette rage de vaincre les monstres d’Asgard et de détruire un royaume ? Moi, oui !

Ce qui s’est passé en Asgard est encore très flou, les souvenirs sont en train de se former à nouveau dans ta mémoire. Tu vois le corps d’Ashram sans vie, tu vois aussi celle de son ennemi, au sol, et tes mains en sang. Tu as été capable de vaincre quelque chose qui a mis à mal un dieu, comment ne pas flatter ton égo. Pourtant, tu te moques de cela, et de ces titres, ta force ne pourra pas le ramener. Et finalement la colère n’est plus diriger vers le bourreau mais vers toi-même, car en effet, tu n’as pas été assez forte pour le protéger. Une rage contre toi te brule et te ronge, et c’est surement cela qui va te rendre dangereuse dans les mois à venir. Un ennemi, on peut le tuer, mais comment se détruire sois même ? Alors ta haine va grandir en toi, pour donner quel résultat ? Tu n’en sais rien encore.

Tu es en face de lui, et tu le domines de ta puissance cosmique, la chaleur a encore monté d’un cran. Allais-tu atteindre la température de l’enfer, tu ne sais pas, le sable au sol comment à se transformer en verre. D’une main, tu l’attrapes par le col et le soulève du sol, il ne peut rien faire.

Ici, ce n’est pas une cour de récréation, alors va passer tes caprices de gamin ailleurs.

En ayant perdu l’amour de ta vie, tu relativises sur beaucoup de point, et tu refuses de t’emporter si facilement dans le combat. Le spectre du Bénou se retrouve projeter violemment au sol. Les flammes ont disparu, néanmoins la pression que tu exerces est toujours belle et bien présente.

Tu n’affronteras personne en ces lieux.

Ton ombre plane au-dessus de lui, tu ne sourcilles pas et ne le quitte pas des yeux. Tu espères que cette démonstration aura suffis, l’envie de te battre est bien là, mais tu refuses de t’abaissé pour une raison aussi futile. La vie est précieuse, même celle d’un spectre d’Hadès, et tu ne veux pas l’arracher ainsi.

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Ryûichi s'était emporté comme à son habitude mais cette Angele ne sourcillait pas. La chaleur ne lui faisait aucun effet secondaire non plus : ne craindait-elle pas le feu ? C'était bon à savoir. Toujours était-il que la Saintia ne bronchait pas, essuyant quelques postillons au passage. Bah un peu de salive sur son visage ca lui fera les pieds tiens.
Puis soudain un changement brutal d'atmosphère s'effectua.

Nanda sono kanji ? Yabai. (Quelle est cette sensation ? Ça craint.) Pensa l'ex-yakuza. La température monta drastiquement, dépassant allègrement le niveau de chaleur de Ryû. Ce n'était pas encore au point de Kazuki mais c'était tout de même une sacrée fournaise. Une goutte de sueur perla le long de sa tempe et s'évapora en un instant.
Instinctivement il fit un pas en arrière et sursauta en sentant que les flammes l'entourant le brûlèrent. Oui il sentait la chaleur dévorer ses chairs, son Surplis passer du violet à l'orange et le sol glisser sous ses pieds. Le sable devenu du verre ? Sérieusement ?

La Gold Saint le surplombant de son aura flamboyante, le prenant de haut avec ses paroles. Des faits d'armes Ryû n'en avait aucun. Battre deux Asgardiens faiblards personne ne s'en souciait. Scareface l'avait écrasé comme une punaise alors affronter des dieux...Pourtant la haine des humains et la rage contre ses protecteurs étaient fortes chez le Spectre mais pas suffisamment pour passer outre son inexpérience. Après tout cela faisait peu de mois qu'il occupait son poste. Le méritait il encore ? Était-il toujours digne de son rang de lieutenant ? Le doute s'insinuait lentement dans son esprit.

La main d'Angele le saisit par le col et le souleva, lui qui avait plus l'habitude de d'être celui qui domine était totalement écrasé par la puissance cosmique du Sagittaire. Aller jouer ailleurs ? Elle lui parlait comme à un gosse qui aurait lancé son ballon dans le jardin du voisin. Ano onna... il lui aurait bien dit sa façon de penser mais à quoi bon devant une telle démonstration ?

C'est la mine serrée que Ryû se releva après avoir été jeté comme un déchet. Bien qu'elle imposait le respect avec son énergie cosmique il ne se laissa pas faire et soutint son regard. Il sentait bien qu'elle avait envie de se battre mais ce n'était plus l'endroit ni le moment.

Tu m'avais promis un combat mais pour le moment tu ne m'intéresses pas. Je vais me retirer mais ce n'est que partie remise. En attendant retiens bien mon visage et mon nom Sagittarius no Engeru (Angele) et sache que, foi de Ryûichi du Bénou, quand nous nous reverrons l'un d'entre nous mourra. Tiens-le pour dit Saintia yo.

Ses ailes acérées s'écartèrent brutalement tandis qu'il s'élanca dans les airs. Faible était le mot qui tournait en boucle dans son esprit. Il avait dû fuir la queue entre les jambes et ce sentiment le dégoûtait au plus haut point.

Waga chikara...sono me ni yakitsukeru ga ii !!! (Ma puissance... finira par exploser ton regard et je t'écraserais de mes mains !!!)

Et il disparut dans le ciel grec

-> ailleurs

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Il continue de te défier du regard. Tu ne t’énerves toujours pas, tu n’es guère étonné par ce comportement. Lui tenant tête ton regard est enflammé, et si il ose le moindre mouvement envers toi, tu creuses sa tombe de tes propres mains, et tu pourras apporter ton corps encore tiède à Hadès en personne.

Pour le moment, tu ne l’intéresses pas, tu ne te vexes pas, mais tu n’en comprends pas les paroles. Il cherche la bagarre et finalement rien ne se passe. Quant à son prénom, le graver dans ta mémoire est mission impossible, tu as toujours eu une mémoire de poisson rouge. Les menaces ne te font aucun effet. Tu hausses les épaules, il ne va rien t’arriver si tu l’oublies dans le futur. Pour l’instant ton regard est encore tourner vers le passé

Il s’en va, et dès qu’il est hors de vue, le feu s’éteigne, et le paysage redevient paisible. Aucun garde n’a été blessé et les abords du sanctuaire semblent être sécurisés.

Et maintenant que faire ? quoi faire ? Repartir en Asgard pour faire son deuil, c’est encore trop compliqué. Rester ici ? Tu risques de déprimer, explore le monde, pourquoi faire ? Tu risques de déclencher un combat contre la moitié du monde des chevaliers. Il te faut néanmoins t’occuper, et avancer. Stella a déjà fait un premier travail, à toi de continuer et d’avancer.

Tu quittes les lieux silencieuses et sans faire autant de scène que le Bénou.

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