[Flashback] Le début de la fin partie 1 : Kusanagi no tsurugi
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Ryûichi
Spectre du Bénou de l’étoile Céleste de la Cruauté
Rôle : Spectre céleste au service direct du Juge du Garuda. Loyal mais aime vivre en solitaire.
Assagi depuis que sa vengeance est accomplie mais méfiez-vous de l'eau qui dort...
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Sujet: [Flashback] Le début de la fin partie 1 : Kusanagi no tsurugi Dim 20 Sep 2020 - 1:05
Les rues d'Edo étaient bruyantes comme toujours. Malgré l'heure tardive et les lueurs blafardes des torches les badauds s'affairaient à leur routine quotidienne tandis que les commerçants essayaient tant bien que mal d'écouler leurs marchandises en surplus. Les voix se mélangeaient en formant un capharnaüm sans nom. C'est au milieu de cette cacophonie edoïte qu'un chariot déambulait, cherchant à se frayer un chemin à travers la foule. Le tireur de pousse-pousse paraissait fatigué par cette course d'autant que ses occupants n'étaient pas des poids plumes : deux étrangers fort bien vêtus et surtout fort bien costauds.
Celui assis à la droite de la cariolle était un jeune homme, 20-25 ans environ. Grand (ou géant pour un Japonais), les cheveux blonds coupés court, un bandana arborant le drapeau anglais enrubannait sa tête. Son costume de soie bien taillé couvrait un corps frêle mais musculeux. Ses bras paraissaient plus larges aux épaules et volumineux et seules ses mains gantées de mitaines bleu et rouge étaient visibles. Collé contre lui un long bâton couleur rouge sang dont les quelques fêlures dessus démontraient les nombreuses batailles que le jeune homme avait traversé en sa compagnie.
A ses côtés, ses mains noueuses sur ses jambes croisées, un autre homme blanc. Plus grand que le jeune homme - oui c'était possible - et largement plus carré en carrure il souriait d'un air sûr de lui. Quelques ridules parsemaient son visage anguleux et sa chevelure courte et blonde comme les blés n'allait pas vraiment avec son âge avancé. Son oeil droit balafré fixait l'horizon.
Edo... j'adore sa culture mais je hais cette ville. Les gens y sont comme des fourmis qui passent leur vie bien huilée à courir partout. Il suffirait d'un minuscule grain de sable dans leur organisation si parfaite pour que tout leur système s'effondre. Tu n'es pas d'accord avec moi mon petit Billy ? Yes boss.
Le jeune garde du corps n'était pas du genre très bavard. Deux autres carioles suivaient la première, un petit défilé d'étrangers passant à côté d'une population se parlant à l'oreille.
Je déteste cette façade souriante alors qu'on ne sait jamais ce qu'ils pensent. Et cette manière de ne dire jamais non... Décidément je ne m'y ferais jamais. Look.
La cariole des deux blonds s'arrêta devant une grande demeure plutôt luxueuse dotée d'un lourd portail en métal. À l'intérieur de la cour une douzaine d'hommes au garde à vous formaient un tunnel d'accès à l'entrée de la maison. Maison tenant plus du château que de la maisonnée. La rue au sol boueux et défoncé dénotait fortement avec l'ambiance cosy des lieux.
Ces Japonais... Pas fichu de paver efficacement leurs rues. Oi kimi (Hey toi), dit le Néerlandais d'une voix forte au tireur de pousse-pousse, kochi kochi. (viens par ici).
Une liasse de billets en main il appata le Nippon près du marche-pieds. L'homme comprit promptement et se mit à quatre pattes en créant une marche supplémentaire. Grinçant des dents en silence il sentit sur son dos les lourds poids descendre de voiture, la boue éclaboussant son visage.
Tu vois Billy ? Même pas foutus de se rebeller. Bon, ne nous faisons pas attendre plus longtemps.
La délégation hollandaise traversa la cour intérieure encadrée par le groupe de yakuza qui s'inclinèrent à leur passage. L'un d'eux ouvrit la porte donnant sur un couloir richement décoré. Des portes en papier donnant accès à d'autres pièces étaient disposées en parallèle tous les dix pas, portes peintes avec des relief de pétales de sakura ou de prunier. La dernière porte en face, plus imposante et à double battants s'ouvrit en grand. À l'intérieur un grand salon doté d'une large table en bois finement taillé et de plusieurs coussins au moelleux facilement visible. Confortablement installé au bout de cette table l'oyabun fumait tranquillement sa pipe étrangère accompagné de quelques hauts gradés du clan.
O sashiburi desu ne (Cela faisait fort longtemps) mister Van Bersten. Entrez donc nous vous attendions.
Le chef batave regarda rapidement l'assemblée et vint s'asseoir en face du chef Shûmei. Le dénommé Billy prit place à sa droite et les autres prirent les places restantes. Quelques geishas s'approchèrent silencieusement et servirent le thé tandis que d'autres entamèrent quelques notes au kôtô et au shamisen.
Mister Shûmei je vois que vous n'avez pas beaucoup changé depuis la dernière fois que nous nous sommes vus. À croire que le temps n'a pas d'emprise sur vous les Asiatiques.
Tirant une bouffée de tabac l'oyabun souffla sa fumée vers le plafond avant de s'esclaffer.
Hahaha! En effet on peut dire que Dame Nature est plutôt clémente avec nous. Mais ça ne semble pas être le cas pour vous Mister Joost. Vous avez vieilli. Et cette cicatrice sur votre oeil n'était pas là avant. Aurais-je le privilège de savoir comment cela vous est-il arrivé ?
Le Hollandais passa ses doigts sur son oeil et sourit.
Oh ça ? Disons qu'un différend familial a été plus compliqué que prévu à gérer. Qu'un homme de votre force puisse être blessé ainsi me semble aussi improbable que le soleil présent en pleine nuit. Certes. Mais là n'est pas la question. Vous savez que je ne me déplace jamais pour rien et si je suis ici c'est pour que vous me rendiez un service.
L'oyabun edoïte haussa un sourcil suite à cette demande surprise. Tapotant sa pipe vide il prit une gorgée de thé, sa déglutition brisant le maigre silence installé.
Oya oya voyez-vous cela ? Voilà une demande des plus originales. Et qu'est-ce nous pouvons vous apporter comme maigre contribution ?
L'air était un brin goguenard mais la question demeurait des plus sérieuses. Joost Van Bersten resta impassible et silencieux de longues secondes. Chaque homme de main sentait la tension monter de façon impalpable et se tenait prêt à intervenir le cas échéant.
J'ai besoin... de vos trois trésors nationaux.
L'assemblée fut sous le choc. Les voix s'élevèrent et se mélèrent dans un brouhaha incompréhensible. La lourde main de chef yakuza s'abattit avec force sur la table, imposant le silence immédiat.
Mister Van Bersten vous comprenez que votre requête relève de l'impossible. Kusanagi no tsurugi, Yasakani no magatama et Yata no kagami (l'épée de Kusanagi, la perle de Magatama et le miroir de Yata)...ces reliques sacrées ont permis de sceller le mal absolu qui ravagea notre pays. Elles sont propriétés de l'héritier du trône depuis des générations. Et vous nous demandez de vous les remettre ? Sauf votre respect vous n'en avez aucun droit. Et même si c'était le cas on a beau avoir la main mise sur les Tokugawa personne n'a accès à la salle des trésors.
Ce fut au tour du Néerlandais de siroter tranquillement son thé avant de répondre derechef.
Mister Shûmei. Depuis ma jeunesse j'ai toujours obtenu ce que je veux. C'est ainsi que j'ai fini chef de la police internationale. J'ai faim de pouvoir et de puissance. Et je veux ces artefacts. Peu importe les moyens je les aurais. Pas vos pâles imitations exposées aux yeux du peuple mais les vraies. Des copies ? Mais qu'est-ce que vous me chantez là ? Je vous l'ai dit j'ai été chef de la police internationale avant de devenir magnat de la drogue. Et je dispose de nombre d'informations et de connaissances. Celui qui sait peut diriger le monde. Vos précieuses reliques ont déjà été volées et je cherche les originales. J'ai des pistes mais pas assez d'hommes pour les exploiter. C'est là que vous intervenez. Vous retrouvez vos babioles, je les empreinte et vous les gardez ensuite. Le deal est bon non?
Le chef nippon caressa son menton sans barbe, réfléchissant à la manoeuvre à suivre.
Posséder les trois reliques sacrées originales serait un rêve. Mais qu'y gagnons nous? Peut-être devrions nous revoir notre arrangement et passer en 50/50? Sans nous votre rêve s'effondrera. Vous êtes durs en affaires mister Shûmei...rétorqua le grand blond. Et je n'ai pas le temps de négocier. Good, aidez-moi et je serais reconnaissant. Envoyez votre gorille là je suis sûr que ce sera l'homme de la situation.
L'oyabun tiqua en entendant le batave traiter l'un de ses "fils" de gorille mais ne réagit pas afin d'éviter les ennuis.
Ryûichi-kun ? Pourquoi ? C'est une recherche périlleuse ?
Joost Van Bersten ne répondit pas et se contenta de se redresser, bientôt suivi par ses hommes de main.
N'oubliez pas notre accord précédent : nos conversations doivent rester secrètes. Ceci dans notre intérêt à tous. Et surtout du vôtre.
Billy tourna la tête vers l'assemblée nippone, ses yeux bleu glacier fixant tour à tour chaque homme. Son regard faisait froid dans le dos mais le chef Shûmei ne se démonta pas cette fois.
Mister Van Bersten vous vous êtes assagi avec le temps. Cette... "expérience" avec votre oeil droit a du vous refroidir quelque peu.
Sans se retourner le Hollandais ne put retenir un petit rire sarcastique.
Yes indeed. J'ai appris à garder la tête froide quelque soit la situation. Mais ne tentez pas le diable il pourrait vite ressurgir de sa boîte. See you soon.
Les européens quittèrent la pièce sans s'attarder davantage. Fort heureusement il n'y eut pas d'effusion de sang aujourd'hui seulement la pression imposée fut forte.
Oyabun-dono ce gaijin est dangereux. Nous devrions rompre tout contact avec lui tant que nous le pouvons encore. Il est bien trop tard pour ça mon fils. Mais rien ne nous empêche d'agir pour notre propre compte. Cela peut être quitte ou double avec cet homme or si la chance nous sourit nous n'aurons plus aucune concurrence. Si c'est votre souhait... Seulement Ryû aniki ne va pas aimer ça...Dois-je le faire mander d'ailleurs ? Hai. Je lui en parlerais moi-même.
Pendant ce temps l'ancien commissaire international repartait en pousse-pousse.
Boss vous faites confiance à ces mecs ? Ce n'est que de la racaille de bas-étage. Maybe Billy. Mais ils ont quelques éléments intéressants. Laissons les faire et s'ils me déçoivent... Et pour les reliques ?
Joost alluma un cigare sorti de la poche de sa veste, tira une grande bouffée et ne répondit que par un rire guttural.
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Ryûichi du Bénou, le traiteur du Mekai. Salade de phalanges, tartes aux marrons et pains à toutes heures. Yoroshiku !!! (Enchanté!!!)
Seuls les Époux infernaux connaissent son véritable nom
Merci à Wilfrid et Elyn pour le set
Dernière édition par Ryûichi le Mer 22 Juin 2022 - 19:21, édité 8 fois
Ryûichi
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Sujet: Re: [Flashback] Le début de la fin partie 1 : Kusanagi no tsurugi Mar 29 Sep 2020 - 13:02
*Marmonne marmonne*
Galopant à vive allure à travers la plaine verdoyante Ryûichi bougeonnait dans sa barbe. Mener une expédition punitive envers des "partenaires" trop gourmands n'était pas un problème pour lui, tout comme aller récupérer quelques impôts impayés. Mais ce genre de mission-chasse aux trésors lui cassait déjà bien les co*illes.
Kuso. Comme si j'avais pas mieux à foutre que d'aller me geler les burnes ici.
En fait il s'ennuyait plutôt ferme dans la demeure du clan donc cette sortie tombait bien. Mais s'il avait su où cette histoire allait le mener peut-être que le wakagashira Shûmei aurait réfléchi à deux fois avant de se lancer. Et Abel qui devait l'accompagner qui lui faisait faux bond au dernier moment... Bien sûr si pas de Abel pas de Elyn non plus c'était évident.
Ano kuso gaki( ce m*rdeux) attends que je mette la main dessus il va comprendre sa douleur. Me laisser seul pour cette pu*ain de recherche... c'est pas que ça me dérange mais quand même...
Puisque c'était ainsi il la ferait sans l'aide de personne cette mission ! Tout en grommelant Ryû se remémora le pourquoi du comment il se retrouvait à des centaines de kilomètres d'Edo : sous couverture d'un soldat mongol il devait aller dans une région nordique de la Chine où un traître à un des alliés du clan s'était enfui avec un trésor inéstimable, l'épée de Kusanagi. On racontait que quiconque la maniait pouvait trancher tout et n'importe quoi. Qui sait ce que quelqu'un doté de cette lame pouvait faire... Et si Ryû pouvait la récupérer aucun clan ne viendrait leur chercher des noises. Si ces fadaises étaient vraies. Son cheval se mit à hennir bizarrement et se cabra brusquement en éjectant presque le combattant. À peine Ryû eut le temps de descendre que l'équidé s'effondra raide mort.
Me voilà bien. Pu*ain de cheval à la mords-moi le noeud !
Devant lui une steppe à perte de vue. Derrière le même panorama. Et la nuit qui pointait le bout de son nez... S'il ne voulait pas perdre davantage de temps et se retrouver dans le froid sans rien Ryû allait devoir se bouger. Personne n'était dans les environs. Concentrant dans ses jambes son énergie il s'élanca à travers champ. À une vitesse proche du son il avala les kilomètres comme de l'eau, se rapprochant de la frontière en peu de temps. Ainsi il croisa une caravane qui se demanda pourquoi le vent souffla si fort un court instant ce qui fit rire le jeune homme. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin. Près du poste frontière avec la Chine se trouvait un vestige de champ de bataille. Il ne fallait pas oublier que la guerre faisait toujours rage dans les environs et que des lieux de vie tranquille comme Edo étaient rares. Ce véritable charnier dégageait une odeur pestinentielle de mort et de pourriture, les soldats mongols vaincus n'avaient même pas été enterrés. De quoi donner des hauts le coeur. Passant tout près Ryû eut la chance de trouver un cadavre chinois encore à peu près potable au niveau de sa tenue : parfait pour tenter l'infiltration.
Yosh. C'est poisseux mais ça fera l'affaire, se dit-il. Il se revêtit tant bien que mal et reprit sa marche. Une fois non loin une question vint lui percuter l'esprit : comment se faire comprendre sans parler le mandarin?
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Ryûichi du Bénou, le traiteur du Mekai. Salade de phalanges, tartes aux marrons et pains à toutes heures. Yoroshiku !!! (Enchanté!!!)
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Sujet: Re: [Flashback] Le début de la fin partie 1 : Kusanagi no tsurugi Ven 6 Nov 2020 - 16:04
En regardant droit devant lui Ryûichi put constater que le poste frontière qui paraissait si petit de loin était beaucoup plus grand en s'approchant. Beaucoup beaucoup BEAUCOUP plus grand puisque c'était une muraille impressionnante allant sur des kilomètres à la ronde aussi bien vers l'Est que vers l'Ouest. Elle était si grande que les portes d'entrée les plus proches étaient très éloignées entre elles et à peine visibles. Fort heureusement l'une d'elles se situait droit devant lui. Ryû mit sa main droite sous son menton imberbe et demeura pensif, s'interrogeant sur une façon sûre d'entrer discrètement quand, fruit du hasard ou de la chance, un bataillon empruntait la route afin de rentrer dans leur campement de base. Leurs tenues étaient semblables à celle que le chef de gang venait "d'emprunter" ainsi il pourrait passer inaperçu. Planqué dans un épais buisson il attendit patiemment que l'escadron le dépasse pour se mêler à eux ni vu ni connu. Avec le sang de l'inconnu sur son armure il pourrait se faire passer pour un blessé et feindre l'inconscience pour éviter de parler. La cohue-bohue aidant on ne le remarquera pas.
Le passage de la frontière confirma à Ryû que c'étaient bien des Chinois vu leurs faciès et la langue parlée. Pourvu qu'il ne soit pas interpellé... Un des gardes à l'entrée vociférait des trucs en mandarin mais étant pressé il laissa passer la troupe : et une étape de franchie, une. Laissé à l'infirmerie par ses "camarades" l'ancien homme de main attendit quelques temps que les soldats se dispersent puis il sortit sans bruit malgré sa carrure et son équipement. Après tout son passé de kagemusha (homme de l'ombre) ne pouvait que lui être profitable pour s'infiltrer.
Sate, doko ni ikimashô kana... (Bon, par où vais-je aller...)s'interrogea le jeune homme en passant sa tête par l'embrasure de la porte. Le camp bien que petit pour une base militaire paraissait grand de l'intérieur. Plusieurs tentes étaient alignées au millimètre près sur le côté gauche le long d'une palissade. Sans doute les dortoirs pour les soldats. En face d'autres tentes étaient érigées, plus grosses et décorées afin de distinguer la piétaille de l'élite. Les deux allées étaient séparées par une large et parfaite rangée en sable rouge. Il y eut alors du mouvement à l'entrée de l'une des tentes XXL obligeant Ryû à se cacher autre part en ronchonner. La nuit aidant il se faufila entre les habitations et tendit l'oreille. L'homme qui sortit de la tente ressemblait à un général ou un autre grade équivalent, son pas était rapide et sûr comme s'il savait ce qu'il faisait. Suivi par deux soldats il pénétra une sorte de cachot pour en ressortir peu de temps après en traînant un pauvre hère à l'allure hirsute. Celui-ci clamait haut et fort son innocence - chose que le yakuza comprit malgré la barrière de la langue - et ses nombreuses blessures montraient qu'il avait été sévèrement torturé. Mais cela n'empêcha point Ryû de reconnaître celui qu'il cherchait. Lucky!
Jeté en pâture au milieu du campement, tombant à genoux près de l'énorme feu, le traître cherchait à reprendre son souffle tandis que la garnison se réunissait autour de lui. S'approchant un peu plus Ryû voulait en entendre davantage. Celui qui semblait être le haut gradé du bataillon tenait dans ses mains un sabre, une arme ressemblant plus au katana qu'à l'épée chinoise plus large et dentelée. La discussion entre les deux hommes paraissait houleuse et pourtant le général finit par couper les liens entravant les mouvements du prisonnier. Celui-ci d'abord surpris ne se fit pas prier pour déguerpir sans que aucun soldat chinois ne bouge. Et pour cause : le chef brandit l'arme comme s'il voulait trancher en deux le gars alors que celui-là n'était déjà plus à portée. Seulement l'impensable se produisit. Bien que loin le malheureux prisonnier fut découpé quand le katana fendit l'air, comme si la distance importait peu. Bien que dégoûtant le spectacle ravit les hommes de la garnison, leur commandant tout particulièrement.
Pas de doutes à avoir c'est bien l'arme que je recherche. Reste à trouver comment la prendre.
Soudain un coup à la nuque coupa net toutes connexions au cerveau. Ryû eut juste le temps de se retourner afin de voir le pourquoi du comment : on l'avait frappé avec un objet contondant et lourd, suffisamment lourd pour l'assomer en une attaque. S'il n'était pas autant absorbé par ses recherches il l'aurait évite facilement mais ce ne fut pas le cas. En tout cas la situation devenait dramatique car il venait d'être capturé !
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Sujet: Re: [Flashback] Le début de la fin partie 1 : Kusanagi no tsurugi Jeu 24 Déc 2020 - 6:12
HRP : Nereus étant absent pour le moment je débloqué ce sujet et met le sien en pause. Merci.
C'est la douleur lancinante à l'arrière de son crâne qui sortit Ryûichi de sa torpeur. Il ouvrit lentement l'œil gauche et le plissa dans la foulée la lumière des torches l'éblouissant. L'œil droit resta fermé malgré ses sollicitations, trop douloureux pour s'ouvrir. Ryû se serait bien massé la nuque mais les lourdes chaînes enrubannant son corps l'en empêchait.
Mais qu'est-ce que c'est que cette me*de ?Jura t'il dans sa barbe.
Les pans de la tente s'écartèrent brutalement laissant passer trois soldats chinois. Ils entrèrent l'un après l'autre et se positionnèrent en demi-cercle en face du yakuza Noir. Leurs ricanements l'irritèrent surtout qu'il comprit qu'ils se moquaient ouvertement de lui. En voyant la mine serrée de leur prisonnier ceux-ci se mirent à le tabasser allègrement, l'insultant en le traitant avec des termes peu flatteurs. Ces petits c*ns, si seulement il pouvait se libérer de ces entraves ils chanteraient la traviata ces empaffés de soldats. Une forte voix interrompit les fauteurs de troubles qui stoppèrent leurs attaques. Face contre le sol Ryû ne put voir son potentiel sauveur mais sa voix l'interpella. Bien que le type s'exprimait en mandarin l'intonation ressemblait à du nippon. Qui était-il ? En tout cas il intima quelque chose aux soldats qui quittèrent précipitamment la tente. Désormais seul avec le wakagashira il l'observa quelques instants et prit la parole.
Yo saru. (le singe.)
Saru ? Impossible. Il n'y avait qu'une seule personne au monde qui l'appelait de cette façon, au grand dam de Ryû. Et cette personne avait disparu sans laisser de traces après avoir massacré tous les pontes et une partie des membres de son clan. Un yakuza cruel, retors et surtout quasiment aussi fort et dangereux que lui. Ce n'était donc pas un objet contondant qui l'avait assommé mais juste un seul coup.
Temee... Yamazaki Ryûji... Qu'est-ce que tu fous là ? T'étais pas sensé être crevé ? Aaaah mon ami tu le sais bien je suis insaisissable. Et partout où on peut se faire du fric j'en suis. Y'a moyen de se faire une tonne de blé avec ces abrutis de Chinois.
Oui il était vrai que ce géant d'origine chinoise de presque 2 mètres était fou d'argent avant sa disparition mais au point de littéralement se vendre au plus offrant... Néanmoins ceux qui avaient les moyens de se payer ses services ne risquaient rien. Autant sur le plan physique que moral...tant qu'ils avaient de quoi payer.
Bon on ne va pas tailler le bout de gras éternellement saru. Ce que tu cherches à faire ici je m'en cogne mais tu marches sur mes plates-bandes. Et j'aime pas trop beaucoup ça tu vois ?
Le dénommé Ryûji sortit sa main droite de la poche de son hakama et sans peine souleva l'imposant Nippon d'adoption du sol afin de l'asseoir sur son séant. D'une seule main. Et sans problèmes. Quelle force de la nature. D'ailleurs c'était bien la première fois que Ryû le voyait utiliser cette main. D'habitude il se servait toujours de la gauche. Quel secret y cachait ce mercenaire ?
Je me demande ce que je vais bien pouvoir faire de toi saru. Mais ce n'est pas à moi de décider. Nous verrons bien ce que ce shogun décidera. En attendant tu vas rester bien sagement ici.
Malgré les chaînes entravant son corps Ryû ressentit bien le poing droit du fou furieux s'enfoncer dans son épigastre, déformant ses viscères sous l'impact. Comment est-ce qu'un type pouvait faire ça d'un seul coup de poing ? Il l'entendit demander aux soldats quelque chose avant de perdre conscience, quelques gouttes carmin sur les lèvres.
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Sujet: Re: [Flashback] Le début de la fin partie 1 : Kusanagi no tsurugi Ven 29 Jan 2021 - 16:09
Ryûichi sentit se faire traîner au sol par son afro. La poigne était forte, sûrement cet enfoiré de Ryûji qui le déplaçait. Violemment le dos du wakagashira heurta un pylône en bois tandis que ses bras déjà entravés s'y retrouvèrent attachés. Ouvrant difficilement un œil Ryû vit que tout autour de lui des dizaines d'yeux chinois le fixaient avec un mélange de curiosité et de dégoût prononcé : n'avaient-ils jamais vu d'homme noir ? Vraiment ? Quelle bande d'incultes...
À ses côtés trônait fièrement le mercenaire, ce dernier le maintenait assis au sol de force.
Ils vont t'interroger pour savoir ce que tu sais et pourquoi t'es là. Je te conseille fortement de répondre à leurs questions ou tu risques d'avoir bobo. Après tu fais ce que tu veux t'es un grand garçon hein. Et comme je suis sympa je te ferais la traduction.
Celui qui semblait être le chef se mit à vociférer dans sa langue ce que Ryû ne comprit évidemment pas.
Le monsieur te demande ce qu'un kokûjin fait dans son régiment. Il peut gueuler ce qu'il veut j'en ai rien à foutre. Dis-lui qu'il peut bien aller se faire enc..er car si je n'étais pas attaché ils feraient moins les fiers.
Ricanant Ryûji fit la traduction ce qui eut l'effet immédiat de profondément d'énerver le haut gradé. Avec l'aide d'un bâton en bambou il frappa horizontalement le côté droit de son prisonnier. Sous l'effet du coup violent le visage du yakuza pivota à 180°, un filet de sang gicla sur le sol à côté. Le commandant grommela quelque chose qui fit rire l'assemblée puis étrangement chacun retourna à ses occupations. Crachant un glaviot rougi par son sang, une trace longiligne sur la joue, Ryû parut surpris et interrogea Ryûji.
Qu'est-ce qu'ils font ? Et bien vu que tu ne souhaites pas répondre ils vont te laisser là jusqu'à demain et recommencer tant que tu te tairas.
La main géante du mercenaire vint s'écraser sur la tignasse crépue du chef prisonnier.
Sache une chose mon pote, la nuit il fait très froid ici. Quant à la journée on peut facilement dépasser les 40. Je serais toi j'obéirais sans discuter, ce sont des malades les Chinois. Qui sait ce que leurs esprits dérangés pourraient inventer pour te torturer. En tout cas c'est pas mon problème alors amuse-toi bien.
Alors qu'il s'éloignait en s'esclaffant bruyamment Ryû lui jeta un regard noir. Quelques soldats passèrent en l'insultant allègrement tandis d'autres rentrèrent se mettre au chaud, la température ayant beaucoup baissé en peu de temps. Les soldats lui crachèrent dessus puis éteignirent sans ménagement le feu laissant Ryû seul dans le froid. Il allait devoir trouver rapidement une solution sinon il allait être dans une vraie me*de...
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Sujet: Re: [Flashback] Le début de la fin partie 1 : Kusanagi no tsurugi Dim 18 Avr 2021 - 20:42
Le jour se levait lentement sur la grande muraille. Le ciel se teintait de nuances orangées tandis que les premiers rayons du soleil perçaient. L'un d'eux vint chatouiller les paupières de Ryûichi. Celui-ci était frigorifié après cette nuit passée dehors de force et son corps endolori lui rappela aussitôt les sévices et autres humiliations subies depuis plusieurs jours déjà. Son visage était marqué des coups de bambou répétés, son œil gauche gonflé n'arrivait plus à s'ouvrir en entier. Sur son torse de nombreuses et régulières entailles peu profondes parsemaient les pectoraux - surtout sur le droit afin de préserver le cœur - laissant perler quelques gouttes carmin. Ses mains et ses pieds liés et boursouflés paraissaient avoir fusionné avec les cordages. Ryûji sortit en baillant de sa grande tente et aperçut du coin de l'œil son comparse yakuza grelotter saucissonné à son poteau.
Et bien et bien tu tiens le coup saru. Je te savais résistant mais là tu m'épates.
Ryû lui aurait bien craché au visage une réponse bien sentie mais il n'en avait plus la force ni la capacité. La douleur lui faisait un mal de chien mais par fierté il ne montrait aucun signe de faiblesse. Le silence suffisait amplement pour cette grosse brute cupide.
Tu ne veux toujours rien dire ? Soit. Mais les Chinois commencent à s'impatienter. Tu devrais dire fissa ce que tu fais là où tu vas crever comme un chien loin de chez toi.
Ryû se racla la gorge ce qui lui arracha un râle. Il ne pouvait laisser passer une telle co**erie dite sur lui.
Tu sais Ryûji, ce pays de me*de n'est pas le mien alors ta compassion à deux balles je m'en bats les c*uilles frère. À présent si t'as rien d'autre à dire kiero (disparais).
Bientôt la caserne s'emplit de bruits divers signe que les soldats se levaient. À les entendre ricaner entre eux quand ils le pointaient du doigt Ryû se demanda amer à quelle sauce ils allaient le cuisiner aujourd'hui... De nouveau entouré par la garnison il ne pipa mot, même quand le chef le menaça avec sa fameuse lame. En sentant la pointe de l'arme pénétrer sa chair proche du coeur le wakagashira serra les dents en silence. C'est à ce moment là qu'il remarqua quelque chose : le pouvoir qui émanait de l'arme n'était pas en provenance de la lame mais du pommeau. Les mots incompréhensibles le sortirent de sa réflexion, mots traduits par le géant blond.
Aujourd'hui est ta dernière chance de répondre aux questions. Ils repartent en mission et n'ont pas le temps de s'occuper d'un prisonnier.
Voilà des détails qui n'étaient pas tombé dans l'oreille d'un sourd. S'il voulait le pommeau - et vivre par la même occasion - il n'aurait pas d'autres chances. Son cerveau réfléchissait à toute vitesse tandis que l'impatience pouvait se lire sur le visage du général. Une idée germa bien vite et ne fit pas plaisir à Ryû seulement il n'avait pas vraiment d'autres solutions.
C'est...c'est l'empereur mongol qui envoie son meilleur esclave à l'empereur chinois afin d'entamer des pourparlers entre vos deux peuples.
Ryûji fit les yeux ronds en entendant ce tissu de mensonge. Mais cela le fit rire à demi. Se retournant vers le chef de garnison il lui traduisit les propos du yakuza Noir. Incrédule le chef éclata de rire aussitôt suivi par l'assemblée de soldats. Essuyant une larme qui coulait le long de sa joue le commandant s'exprima en pouffant.
Il trouve ta blague très drôle mais il voudrait quand même une vraie réponse. C'est la vérité, j'ai un document qui prouve la véracité de mes dires. Vous avez fouillé partout mais pas dans mon fundosh...mon pantalon.
Quitte à bluffer autant le faire à fond. Il pourrait attraper entre ses cuisses celui qui viendrait essayer de chercher et l'étouffer mais cela ne résoudrait pas le problème. L'un des soldats vint le fouiller, écarquillant des yeux en effleurant le "paquet" de Ryû. Il finit par trouver un document écrit en mandarin qu'il remit à son supérieur en lui murmurant quelques mots. Le commandant lut le papier et sourit. Il l'enroula et le rangea dans une besace avant de s'adresser à Ryûji. Celui-ci s'esclaffa bruyamment et s'adressa au yakuza.
Il veut vérifier tes dires ainsi que quelque chose d'autre. Apparemment la légende qui concerne ta race l'intéresse beaucoup hahaha ! Je sens que vous allez bien vous entendre.
Merde il n'avait pas prévu ça. Mais il aurait dû y penser : des hommes seuls à des kilomètres de chez eux et sans aucune femme à l'horizon...ça laissait peu de doutes sur l'entente dont Ryûji parlait. Encore un problème de plus mais qui pourrait se régler plus facilement si Ryû jouait le jeu.
Pour cela il faudra qu'il me détache d'abord. Et que je puisse manger quelque chose, je suis plus efficace le ventre plein.
Le mercenaire blond traduisit ce qui arracha un sourire plein de dents pourries au commandant de garnison. Ryû grondait en son for intérieur : ces foutus Asiatiques et leur envie d'exotisme. Attendez qu'il soit libre, il leur fera passer le goût de leur délires louches. On lui apporta de la nourriture, beaucoup de nourriture afin qu'il se remette.
On te détachera au début d'après-midi pour la sieste. Profite bien de ton repas saru tu vas avoir besoin de beaucoup d'énergie tout à l'heure fwahahaha !
Pour le moment le plan se passait bien mais l'après-midi risquait d'être mouvementée...
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Ryûichi du Bénou, le traiteur du Mekai. Salade de phalanges, tartes aux marrons et pains à toutes heures. Yoroshiku !!! (Enchanté!!!)
Seuls les Époux infernaux connaissent son véritable nom
Merci à Wilfrid et Elyn pour le set
Ryûichi
Spectre du Bénou de l’étoile Céleste de la Cruauté
Rôle : Spectre céleste au service direct du Juge du Garuda. Loyal mais aime vivre en solitaire.
Assagi depuis que sa vengeance est accomplie mais méfiez-vous de l'eau qui dort...
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Sujet: Re: [Flashback] Le début de la fin partie 1 : Kusanagi no tsurugi Mar 10 Aoû 2021 - 16:12
Il n'y avait pas à dire : la nourriture chinoise c'était quelque chose. Ils avaient peut-être des tendances bizarres et des idées plus que louches mais qu'est-ce qu'on mangeait bien ! Bon les Japonais faisaient mieux mais la majorité de leurs recettes provenaient de l'empire du Milieu alors... En tout cas Ryûichi se pétait le bide pour parler familièrement. Depuis le temps qu'il n'avait pas mangé c'était revivifiant pour ainsi dire, même si il y avait mieux à boire que de l'eau. Repu le wakagashira prit un cure-dents qu'il mâchonna tranquillement, ses pensées focalisées sur son plan. Il avait récupéré et sa puissance pyrokinétique était revenue à son maximum. Peut-être devait-il exterminer cette garnison et repartir comme il était venu ? Non non non non non, ces buta yarou (bande de porcs) méritaient mieux que ça. Beaucoup beaucoup BEAUCOUP mieux que ça. Ryû réfléchissait quand Ryûji vint se planter devant lui, tout sourire comme à sa fâcheuse habitude.
Et bien saru t'avais la dalle. J'espère que t'en as bien profité parce que le chef t'attend dans sa tente. Tu dois avoir de l'énergie à revendre maintenant, tant mieux il est impatient de "voyager" avec toi. Ouais je vois ça. Mais je suis prêt à accomplir mon rôle. D'ailleurs faudra prévenir tes copains soldats que leur chef risque d'être un peu bruyant donc qu'ils s'inquiètent pas trop. Kisama, tu vends ta survie comme une p*te. C'est ça le grand clan Shûmei ? Tu me déçois. Allez va bien faire la p*te saru !
Les mots de son homologue firent mal à Ryû mais il se contenta de se lever et se diriger vers la grande tente du milieu. Sa main se saisit du pan de l'entrée tandis qu'il soupira : pourvu que tout marchera comme il l'avait imaginer. Le tissu glissa sans bruit tandis que Ryû s'introduit dans les appartements du commandant. Celui-ci l'attendait allongé le long de son lit,en tenue d'Adam avec...une fleur entre les dents ?! Maismaismais il était ridicule dans cette position. Et c'était un commandant ça ? Ryû se retint de pouffer de rire et se concentra sur sa tâche. Aucun des deux ne parlait la même langue ça ira vite. Lentement il défit la ceinture de sa tenue qui glissa délicatement, révélant son corps musculeux bardé des cicatrices. Cicatrices datant de son séjour dans ce campement. Avec une fausse pudeur il cacha son torse en dévisageant le chef de camp d'un air mutin. Ce qui faisait son effet sur lui car visiblement il semblait content de voir cet esclave.
Ana buta yarou... (Ce gros porc...) pensa t'il. Ryû avait beaucoup de mal à réfréner ses envies de briser le cou de cet homme mais il se retint. Doucement ses doigts vinrent défaire le tissu de son fundoshi, dévoilant l'objet de la convoitise du commandant. À ses yeux ronds Ryû comprit qu'il était agréablement surpris mais passons les détails voulez-vous. Le yakuza s'assit à côté du commandant qui piaffait littéralement d'impatience : il voulait goûter à ce met exotique de choix. Mais Ryû le maintenait avec son index souriant tout en faisant un air badin.
Doucement mon mignon, doucement. Chaque chose en son temps. Il faut savoir profiter des instants.
Son index droit passa subtilement sur le téton de son homologue qui frissonna de plaisir. Kimochi warui (Ça me dégoûte) se dit le wakagashira. Tout en jouant de ses doigts avec les tétons du chef chinois son regard fouillait discrètement la pièce dans l'espoir de trouver ce qu'il cherchait. Où pouvait-il bien avoir laissé cette épée ? Alors qu'il supportait avec difficulté le toucher sur sa peau Ryû vit une pierre précieuse briller à l'aide d'une torche. Elle était là, suspendue au-dessus de l'entrée. Bien, la plaisanterie avait assez duré. D'une main ferme Ryû saisit "l'oiseau" du commandant - plus un cure-dents qu'un oiseau d'ailleurs - sous l'œil taquin du chef chinois. Le guerrier noir lui sourit en retour avant de purement et simplement lui arracher le kit trois pièces. Le sang s'échappa par la blessure tandis que le commandant hurla de douleur. Ryû se leva, son trophée ridicule entre les doigts.
Tu peux hurler tout ce que tu veux tes hommes pensent que tu prends du bon temps. Personne ne viendra t'aider espèce de sombre me*de.
Le Chinois ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais Ryû l'interrompit en lui mettant son engin à l'intérieur.
Étouffes-toi avec veux-tu ? Ça me fera des vacances.
Il le laissa se vider de son sang tandis qu'il se rhabilla tranquillement. Sans se presser il attrapa l'épée suspendue et l'attacha à sa ceinture.
Yosh. Plus qu'à se barrer de ce lieu.
Son regard se posa sur la commandant dont le corps était pris de soubresauts. Ce serait drôle de le laisser comme ça nu comme un ver mais cet enfoiré ne méritait que de crever salement. Ryû prit alors une des torches et la lança sur le chef chinois. En peu de temps le feu se propagea à toute la tente. Rapidement le yakuza fut dehors et sortit sans se faire prier.
Voilà une bonne chose de faite. Il me faut un point d'eau pour un bain : ce co**ard me donne encore envie de vomir.
Des images de son enfance lui traversèrent l'esprit. Du temps où trop jeune et trop faible il ne pouvait fuir face à ses bourreaux avides de jeux tous plus tordus les uns des autres.
C'est bon ? Tu as eu ce que tu voulais saru ?
Ryû sursauta en entendant cette voix et se retourna vers sa provenance. Ryûji était adossé à la muraille où l'on entendait les cris des soldats de l'autre côté. Depuis quand était-il ici ? Il se mit en garde prêt à en découdre, encore décontenancé par ses souvenirs amers.
R-Ryûji ! Temee qu'est-ce que tu fous là ? Je vois que tu as récupéré ce que tu cherchais. Calme je suis pas là pour me battre. Ces abrutis s'en sont pris à la mauvaise personne tant pis pour eux alors je file voir si l'herbe est plus verte ailleurs. Avec un petit butin. Ce salaud de commandant se gardait quelques bijoux pour ses vieux jours on dirait. J'en ferais un meilleur usage fufufu.
Ryû observa le colosse s'esclaffer. Mais à quoi jouait-il? Fallait-il le considérer comme un allié ou un ennemi ? Il ne savait que penser.
Saru nos routes se séparent ici. Prie pour qu'on ne se revoit plus car la prochaine fois l'un de nous mourra. Et sois sûr que ce sera toi qui mordra la poussière Ryûji.
Leurs regards se croisèrent de longues secondes durant lesquelles la tension était palpable. Les 2 yakuza ne s'aimaient guère et cette relation allait perdurer encore longtemps. Tandis qu'ils s'éloignaient chacun de leur côté le campement entièrement embrasé explosa à cause de la poudre entreposée. Sentant le souffle dans son dos Ryû sourit à pleines dents : voilà un beau feu d'artifice pour fêter une mission bien remplie...
L'Histoire rapportera qu'un survivant miraculeux avait raconté cette péripétie aux soldats de l'empereur dont la vengeance envers les Mongols causa de très nombreuses pertes dans les deux camps. Ainsi que l'anéantissement de la dernière dynastie mongole. Mais cela ne nous concerne pas.
FIN
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Ryûichi du Bénou, le traiteur du Mekai. Salade de phalanges, tartes aux marrons et pains à toutes heures. Yoroshiku !!! (Enchanté!!!)
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Sujet: Re: [Flashback] Le début de la fin partie 1 : Kusanagi no tsurugi
[Flashback] Le début de la fin partie 1 : Kusanagi no tsurugi
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