Hadès avait eu l'amabilité de lui ouvrir un passage pour qu'elle n'ait pas besoin de traverser toute la puanteur et la saleté omniprésentes de son royaume, quelle délicate attention. L'Amour avait été soulagé que la proposition vienne spontanément de son oncle, car lui balancer avec légèreté "Dis donc tonton, ton royaume sent la charogne et il faudrait passer un coup de balais" ça fait relativement désordre. Sans compter la relative susceptibilité du Maître des lieux, qui n'aurait rien arrangé à l'affaire.
Sa visite en Enfers était couronnée de succès. Elle avait obtenu des informations de la part d'un Thanatos bien trop préoccupé par sa poitrine et son propre entre-jambes, qu'elle pourrait transmettre à son époux ; la rencontre avec Hadès s'était plutôt bien passée, même s'il semblait évident que sa présence et le bain partagé avec son sbire ne l'avait pas enchanté plus que cela ; elle n'avait pas eu besoin de traverser les enfers pour en sortir et, cerise sur ce délicieux gâteau, elle n'avait pas croisé sa soeur au cours de sa visite.
Tout était donc parfait. Il n'y avait plus qu'à rentrer pour rapporter ses trouvailles à son Amour. Cependant... La Beauté fit un petit détour par le continent africain avant de retourner sur leurs terres. Elle avait quelques produits à récupérer. Des choses absolument vitales pour sa survie dans ce monde hostile, notamment du beurre de Karité. Et chacun sait, du moins ceux possédant un minimum d'éducation, que le meilleur beurre de karité du monde se trouve en Afrique.
Elle n'en aurait pas pour longtemps, quoi qu'il en soit. Juste deux trois petites emplettes.
« Je prends tout.»
Que se soit à cause de la calèche aux proportions hors normes qui se tenait derrière elle, prête à recevoir la marchandise sur son toit. Ou parce qu'elle venait de lui acheter l'intégralité de son stock à prix d'or, ce qui ferait vivre sa famille pour toute l'année au moins. Ou encore par la beauté irréelle de celle qui lui adressait un sourire à en faire fondre le Pôle Nord. Peut être une alliance des trois... le marchand ne trouva rien d'autre à répondre qu'une bouche largement ouverte, prête à avaler la première mouche qui aurait le malheur de s'en approcher de trop près.
Dernière édition par Aphrodite le Mer 21 Juil 2021 - 23:27, édité 1 fois
Phobos
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Sujet: Re: Quelques emplettes et je rentre ! (FB Phobos) Lun 10 Aoû 2020 - 17:23
Tu es au-dessus de la ville, ta vision divine te permet de l’observer et l’espionner. Tu focalises toujours une partie de ton cosmos sur elle, toujours, tu sais où elle est à chaque moment. Ton cœur s’est serré lorsqu’elle a disparu de ton radar, englouti par les enfers d’Hadès, et lorsqu’elle est ressortie, alors tu tu t’es senti de nouveau libre et rassuré. Pour cette femme, tu es capable du pire comme du meilleur, combler ses moindres désirs, la couvrir d’or et de bijoux. Malheureusement tu le sais très bien, que peux-tu offrir à une déesse qui a déjà tous à ses pieds. Tu n’arrives pas à te résigner à cette situation depuis ton enfance. Et ton amour c’est transformé en passion, puis en désir, et finalement tout n’est que frustration. Voilà des siècles que tu vois la femme que tu aimes dans les bras d’un autre homme. Un homme auprès duquel tu es obligé de courber l’échine, tout cela parce qu’on l’appelle « papa ». Si lui, il a réussi à avoir son cœur, tu es bien capable de le faire, voire mieux.
Lourdement le corps sans vie que tu tenais, tombe au sol, vidé de son sang. Tu essuies ton visage en espérant avoir mangé proprement. Cet innocent se trouvait là au mauvais moment, et mauvais endroit. Il a permis de calmer ton ardeur et ton envie de chair. Tu as toujours trouvé très étrange que le sang calme ta libido. Qu’importe, cela t’a permis, de nombreuses fois, d’éviter faire du mal à ta sœur et ta mère. Oui, tu portes la même affection perverse à ta mère qu’à ta sœur, incapable de te décider et les voire les deux dans la même pièce te rend fou. Combien de fois, enfant tu t’en endormis avec le linge d’une d’entre elle. Combien de fois tu as volé un de leur bijou pour les offrir à tes maitresses, pour te donner l’impression qu’elles sont à tes cotés. Ton souhaite le plus chère, les avoir, pour toi seul, et seulement toi, enfermées à jamais dans ton château. Seul toi pourrais profiter de leur beauté, odeur, âme et corps. Les diamants les plus purs de ta collection ne seront que de pâle copie face à leurs beautés.
Ça fait longtemps, que tu ne t’es pas retrouvé seul avec elle, tu angoisses, comment va-t-elle t’accueillir, et tu sens le sang à plein nez. Toi cette une odeur, qui te plait mais elle ? Comment l’amour peut-elle apprécier l’horreur des champs de bataille et la mort. Si délicate si fragile si belle à tes yeux. Et si tu la dégoutais ? Chassant l’idée de ton esprit, tu t’approches d’elle comme l’ombre de la mort, silencieusement, ton cœur a cessé de battre, tu retiens ta respiration…
Et avec un sourire charmant, tu es devant elle comme si votre rencontre était due au fruit du hasard.
« Mère que faites vous ici ? »
Tu as déjà prévu ta réponse, l’Afrique possède énormément de charme, tu n’as qu’à tendre la main pour t’en saisir, mais tu ne veux qu’une chose.
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Sujet: Re: Quelques emplettes et je rentre ! (FB Phobos) Jeu 13 Aoû 2020 - 14:48
Un léger détour
Aphrodite sirotait tranquillement le jus d'une noix de coco fraîche, juchée sur la croupe de l'un des merveilleux chevaux à la robe immaculée, pendant que plusieurs humains s'affairaient à charger les précieux pots contenant le beurre de karité sur le toit de son carrosse. Tout dans cette image, que ce soit la majesté des animaux, la luxueuse calèche, ou les parures qu'arborait la déesse, choquait en ces lieux où ne régnaient que poussière et misère. Mais cela ne semblait visiblement pas intéresser l'Amour qui ne s'en préoccupait guère.
Une présence reconnaissable entre toutes, un large sourire illumina le visage de l'épouse d'Arès qui descendit prestement de sa monture pour enlacer tendrement son fils.
« Mon Amour, quelle belle surprise et quelle joie de te voir.»
Dit-elle dans un premier temps, alors que ses bras se nouaient autour du cou gracile -et terriblement féminin- de son enfant. Une odeur vint chatouiller ses narines. Un léger soupir s'extirpa de sa poitrine alors qu'elle s'écartait légèrement de son fils en saisissant ses joues dans ses paumes.
« Cette odeur ne vous quittera donc jamais... Mais je m'y suis habituée. A quoi pouvais-je m'attendre d'autre avec un père tel que le tien et en ayant engendré la Peur et la Terreur.»
Elle ponctua ses mots dans un sourire, avec ce petit retroussement de nez malicieux dont elle avait le secret depuis des millénaires, et qui possédait cette magie ancestrale permettant de faire fondre la majorité des êtres de ce monde. Et tout en parlant, sa main se posa sur le ventre de son fils, de sa fille, enfin de son enfant, son cosmos doux et réconfortant s'insinuant dans les moindres recoins de son corps pour le soulager de ses douleurs.
« Cependant, ce que j'ai toujours beaucoup apprécié chez toi mon ange, c'est que tu es toujours propre. Alors ce n'est pas une petite odeur de sang qui va me perturber, si telle était ton inquiétude.»
Ajouta-t-elle alors qu'elle se séparait de Phobos, dans un sourire amusé. Comment cacher une inquiétude à l'Amour... surtout quand on est son enfant. Difficile, à vrai dire. Et pourtant... certaines choses semblaient lui échapper depuis fort longtemps. Peut être se voilait-elle la face pour ne pas engendrer de problème au sein de sa famille car, parfois, ménager les caractères des trois dieux de son existence était tout sauf chose aisée, ou peut être était-ce simple déni de sa part face à une réalité qui aurait pu la déranger. Quoi qu'il en soit il semblait assez difficile d'imaginer de la personnalisation de l'Amour en ce monde n'ait pas connaissance des sentiments incestueux que nourrissait son fils depuis tant de temps. Pour autant, n'en laissait-elle rien paraître et n'en avait-elle jamais soufflé mot.
« Pour répondre à ta question, je n'avais plus de beurre de karité chez ton père et il n'est pas envisageable de faire sans. Donc... j'en ai profité pour faire une petite halte par ici. Et toi mon Amour, que fais-tu en Afrique ? Tu n'étais pas censé être chez les Titans ? Tes blessures sont de ce fait ?»
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Sujet: Re: Quelques emplettes et je rentre ! (FB Phobos) Ven 14 Aoû 2020 - 23:26
Sa voix, douce et belle, tu faillis quand elle t’appelle « amour ». Pourtant, tu le sais, ce n’est QUE la marque d’affection d’une mère auprès de son enfant. Que cela. Une telle déception, au moins ta présence là rends heureuse, et tu te contentes déjà de cela. Combien de temps vas-tu accepter cette situation? Le point de rupture n’est pas loin. Son étreinte tu l’apprécie, tes mains s’accrochent à ses bras, tu n’as qu’une envie planter tes griffes dans ta proie. C’est l’inverse qui se produit, mollement tes bras tombent le long de ton corps.
Chaque contact est une épreuve, tu ne peux le nier ton visage se décompose à l’évocation de l’odeur et ta mine est triste, elle l’a remarqué, essaye t elle se rattraper avec un compliment... tu l’ignore et tu te masques derrière un sourire de façade. Lorsqu’elle posa ta main sur ton ventre, tu l’attrape et t’approche au plus près pour sentir son odeur, mais aussi profiter de la chaleur de son corps, sa peau et plonger ton regard dans ses divins yeux. Le cosmos te pénètre et ce contact te procure un réconfort, tu te sens en paix, et tu te laisses échapper un soupir de plaisir. Tu as décidé de ne pas le cacher et d’assumer. Elle l’ignore, fait comme ci rien n’était. Qu’importe. La propreté, vaste sujet, tu as appris auprès de la meilleure, en même temps, il faut dire que tu as passé autant de temps à apprendre la guerre, que l’art de l’amour. Contrairement à ce que beaucoup pensent, les deux ne sont pas incompatibles, cela est même complémentaire, d’ailleurs, tu es le fruit de ce mélange particulier.
« Merci, tu aurais dû venir dans mon palais, j’en avais encore un peu »
Le stock qu’elle prépare est gigantesque, tu n’avais jamais imaginez qu’Ares tolère cela dans son palais.
Autour de vous, la misère s’agite. Deux magnifiques femmes sans chaînes autour du cou, sans homme à leur côté, c’est trop pour les simples d’esprit de l’époque. Aphrodite pas sa beauté attire le regard et toi par ta grandeur et tes cheveux rouges. Vous détonnez dans le paysage.
Le sujet fâcheux des titans arrivent.
« Nous avons dû battre en retraite »
Manière élégante de dire, que vous avez perdue.
« Une erreur de stratégie, Hephaistos était là, et il a aidé les reliques du passé. J’étais loin d’imaginer que les titans avaient encore une telle puissance. »
L’agitation est de plus en plus palpable dans les rues, et ton instinct commence à être sur la défensive. Tu gardes une posture indifférente pour ne pas l’inquiéter.
« Oceanos se souviendra de notre combat néanmoins »
Tu restes quand même fière de l’avoir sorti de ses gongs. La prochaine fois sera sûrement différente. Tu as de nouveau ton Héraut près de toi.
« Ce qui m’inquiète le plus c’est Deimos... »
Tu n’as pas le temps de terminer qu’une pierre est jetée sur vous. Forte heureusement, grâce à un Kekkai crée via ton cosmos la pierre explose à quelques centimètres de toi. Tu as anticipé la colère des miséreux. Sans autres forme de procès, ton aura s’étend et s’étire sur l’ensemble de ceux qui ose vous regardez, puis, la terre remue sous leurs pieds, et des centaines de scorpions jaunes sortent et attaquent, certains ont le temps de fuir, d’autres, subissent les piqures mortelles. Tu restes de marbre devant le spectacle, restant près de ta mère, attrapant la lanière du cheval pour éviter que la cargaison s’échappe.
« Et dire que j’étais venu chercher quelques esclaves à la peau ébène.... »
Seules, en tête à tête la situation ne va pas durer longtemps, ils vont revenir, parce qu’ils ne peuvent accepter cette situation. Parce qu’ils ne peuvent pas la comprendre. Cela te contrarie, tu n’avais pas envie de te montrer violent devant elle, et de tuer aussi facilement. Tu penses naïvement encore qu’elle n’a jamais connu la violence, tu l’idolâtres tellement. Tu t’apprendre à ouvrir un portail, pour vous emmener à l’abri, c’est sans compter sur l’élu de ton cœur, qui est capable du meilleur comme du pire.
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Sujet: Re: Quelques emplettes et je rentre ! (FB Phobos) Jeu 20 Aoû 2020 - 10:12
Un léger détour
« Tu n'en aurais jamais eu assez pour nous deux.»
Répondit-elle dans un sourire en agitant la main avec légèreté. Le fait est que la consommation de beurre de karité de sa mère était sommes toutes assez... gargantuesque. Mais comme toujours, son enfant faisait preuve de beaucoup d'égards envers elle et cela faisait partie des choses qui le rendaient unique, qui faisaient qu'ils avaient toujours été proches et le seraient jusqu'à la fin des temps. On ne pouvait pas en dire autant de Deimos avec lequel, si elle l'aimait tout autant, les relations étaient bien souvent plus compliquées.
Les prunelles brillantes de sa mère dévisageaient attentivement son fils alors que sa paume, étonnamment fraîche alors que ne régnaient autour d'eux qu'un soleil de plomb et une chaleur infernale, se posa avec délicatesse sur sa joue. Un sourire compatissant étira brièvement ses traits alors qu'il lui expliquait, en d'autres termes, que les Titans avaient eu le dessus. Quelque part ce n'était pas étonnant. Elle n'était pas stratège de guerre, loin de là, mais elle avait cependant assez d'expérience pour savoir que les Titans, qui étaient tout de même les ancêtres des Olympiens, n'étaient pas à prendre à la légère. Aphrodite était la première à souhaiter voir la tête de Typhon trôner au bout d'une pique. Cependant... peut être n'avait-il pas été judicieux de les provoquer sur leur propre territoire, ne sachant pas réellement quel Titan serait présent à ce moment-là.
Mais ça... elle ne pouvait pas le dire à son fils. Car se serait remettre en question la pertinence des ordres donnés par Arès. L'Amour avait parfaitement conscience de la relation compliquée qui s'était tissée au fil des siècles entre ses fils et son époux. Alors... prendre partie indirectement contre lui, en sous-entendant que les ordres donnés n'étaient pas judicieux, était tout sauf une bonne idée.
« Je suis navrée mon ange... La prochaine fois vous serez mieux préparés, et la prochaine fois vous vaincrez. Mais quoi qu'il en soit... je suis et serai toujours très fière de toi.»
Le rassura-t-elle, car son rôle de mère ne pouvait se borner qu'à cette seule et unique réaction, pour l'heure du moins.
Lorsque le nom d'Héphaïstos fut prononcé, le sourire de la Beauté se crispa. Son ancien époux était présent chez les Titans ? Evidemment, cela n'avait clairement pas arrangé les affaires de ses enfants. Depuis qu'elle l'avait quitté pour Arès, on ne pouvait clairement pas dire que les relations entre les deux divinités était au beau fixe. Qu'il ait pris position pour les Titans, car il était présent, que les assaillants n'étaient autres que ses propres enfants, mais surtout ceux d'Arès en l'occurrence, et selon en plus de tout cela, les raisons pour lesquelles il était au royaume des Titans, n'était finalement pas plus étonnant que cela. Et si Aphrodite tenta tant bien que mal de conserver un calme apparent, elle finit néanmoins par poser "la" question qui lui brûlait les lèvres.
« Est-ce que... Héphaïstos s'en est pris à toi ou à ton frère...?»
De tout temps et à jamais... qu'elle soit forte ou faible, humaine ou divine. Que son tempérament soit paisible ou guerrier, qu'elle soit magnanime ou colérique. Redoutez la colère d'une mère, toujours. Et dans l'ordre des déesses mères vengeresses, en bonne place juste derrière la terrible épouse de Zeus, Héra, se tenait Aphrodite. Bien sûr elle détestait se battre, elle n'y avait jamais recours et cela la révulsait. Mais l'Amour possédait bien d'autres armes on ne peut plus dangereuses qu'il convenait de ne surtout pas sous-estimer.
Et si son fils ne répond pas tout de suite à sa question, a-t-elle au moins la certitude qu'Héphaïstos ne s'en sera pas pris à lui. Car à en croire son récit, il a eu à se battre contre Océanos. Ce qui n'a cependant pas du être une partie de plaisir, vu l'ancienneté de ce Titan et sa puissance. Reste donc Deimos... et alors qu'il commence à affirmer l'inquiétude de sa mère le concernant, lui faisant par de la sienne, un évènement impromptu intervient.
Surprise, les paupières d'albâtre de la divine s'écarquillent légèrement devant la colère des habitants, qui ne devrait pourtant pas l'étonner, dans un sens... Mais ce qui la surprendra le plus, c'est la vive réaction de son fils. D'un calme tout olympien, comme si ce spectacle ne l'affligeait aucunement, ce qui est le cas, l'Amour ne quitte pas son enfant des yeux jusqu'à ce qu'il se calme. Se calmer... quelque part il n'a montré aucune once de nervosité ou d'agressivité. Il est resté presque... paisible durant les quelques secondes où les cris de terreur régnaient tout autour d'eux, où ces humains parfaitement désorganisés fuyaient comme ils le pouvaient face à ce que certains auraient sans doute considéré comme l'une des plaies du monde.
La porte de la calèche s'ouvrit spontanément, alors qu'Aphrodite grimpait la première marche, se retournant pour tendre la main à son fils. Elle ne jugea ni ne sermonna. Elle n'en avait pas l'intention.
« Allons-y. Tu m'expliqueras les raisons de ton inquiétude pour ton frère en chemin.»
Sujet: Re: Quelques emplettes et je rentre ! (FB Phobos) Ven 16 Oct 2020 - 21:00
Tu es ébloui par tant de beauté et de grâce. Elle te laisse punir les inconscients. Cela est surprenant qu’elle n’intervienne pas. Est-ce un signe qu’elle te laisse prendre le contrôle de la situation. Cela te faire sentir plus fort, c’est une invitation, à diriger, à être le dominant. A cette pensée, tu vois mère dans tes bras et père à tes pieds, blessé mortellement, le désespoir dans son regard. S’affiche sur tes lippes, un sourire de satisfaction. Ce ne sont que des rêveries pour l’instant. Tu montes derrière elle, voyant sa chevelure ondulés devant toi, telle ceux d’une sirène dans l’océan. Tu montes dans cette calèche de luxe, tu as assez d’espace pour t’installer en face d’elle, trop d’espace, tu aurais préféré que tes genoux frôlent ses jambes.
Penché en avant, les mains jointes, tu prends la parole après quelques minutes de silence.
« Héphaïstos, était en combat contre Deimos, je n’ai pas eu le temps de voir la fin du combat, mais il n’avait nulle trace des deux au Tartare. Je ne connais pas l’issu du combat. Quoi qu’il en soit, Deimos n’était pas à la hauteur. et moi non plus"
Le poing se serre face au constat de ta faiblesse, tu plonges ton regard dans ses yeux de biches, et tu sens le désir monter en toi. Voilà plusieurs siècles que tu évites d’être seul avec elle, en tête à tête ; tu t’es toujours arrangé pour qu’une tierce personne soit là et la maudire de sa présence, t’évitant de te concentrer sur les courbes de l’amour. Bien sûr en secret tu l’as espionné plus d’une fois, mais cette situation est inédite. Finalement ce corps de femme est une bénédiction, ton désir est bien plus discret ; et ton corps ne te trahit pas.
Tu prends une inspiration et tu expires profondément pour reprendre la parole.
« Deimos est….. Incomplet, son cosmos est perturbé, je reconnais sa force et sa terreur, il y a néanmoins une fausse note, quelque chose qui le rend imparfait. Sa servante m’a confirmée cette impression. J’ai l’impression qu’il m’évite, comme ci il voulait me cacher un lourd secret »
Ton frère jumeau, vous êtes comme les deux doigts de la main, inséparable et toujours dans les mauvais coups. Aujourd’hui c’est différent, cette époque est étrange, et finalement si c’était le moment de tout changer, si Deimos était celui qui avait raison, il serait temps de modifier cette famille. En face, d’elle seule, c’est peut-être le bon mauvais.
« qu’est ce qu’il a, de plus que moi ? »
C’est d’un ton grave que tu sors de nulle part cette question, tu as la mine sérieuse, et la mâchoire crispé, tu retiens ton souffle pour connaitre le secrète de l’homme que tu déteste et en même temps admire car il a mis la main sur la plus belle chose au monade.
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Sujet: Re: Quelques emplettes et je rentre ! (FB Phobos) Dim 18 Oct 2020 - 11:42
Un léger détour
Pour une raison qu'elle ignorait, Phobos s'était plongé dans un opaque silence depuis qu'ils s'étaient installés dans la confortable calèche. Respectant ce temps mort instauré par la volonté filiale, et ne souhaitant pas le presser outre mesure par un regard insistant ou interrogateur, Aphrodite fixait le paysage nuageux défiler sous son regard de rubis, le menton légèrement appuyé au creux de sa main, la brise filtrant par la fenêtre ouverte balayant sa longue chevelure brune.
Un mouvement lui indiqua qu'il était temps, que son enfant allait enfin briser le silence qu'il avait posé entre eux. Quand ses coudes rencontrèrent ses cuisses et que ses paumes se rejoignirent, la Beauté posa un tendre regard sur lui. Lorsque les premiers mots s'échappèrent de ses lèvres, informant sa mère qu'Héphaïstos s'en était pris à son autre fils, la calèche fit une embardée. S'il s'agissait d'un carrosse normal, ses roues de bois et de métal reliées au sol, il était probable qu'elle aurait fini renversée sur le bas côté de la route. Mais cette calèche était tout sauf normale, tout comme les chevaux auxquels elle était attelée. Alors bien que surpris dans un premier temps, les animaux sacrés réussirent sans mal à la redresser et reprirent leur route comme si de rien était.
« Je vois...»
Répondit-elle en tentant de contenir la colère qui fulminait en son coeur à l'idée que son ex-époux s'en soit pris à son fils. Extirpant un soupir, elle reprit quelques brèves secondes après.
« Même s'il n'est pas une divinité guerrière, Héphaïstos reste un dieu majeur du panthéon mon fils. Il n'est pas surprenant que ton frère ou toi ayez rencontré des difficultés, aussi vaillants puissiez-vous être.»
Le rôle d'une mère est et devrait toujours être celui du réconfort. Phobos se sentait visiblement mal à l'aise avec ce qu'il s'était produit chez les Titans. Il se sentait diminué, faible. Cela n'était pas tolérable aux yeux de sa mère, car à ses yeux... Phobos et son frère jumeaux, étaient les plus belles choses que cette terre pouvait porter.
Les mots que lui adressa son fils en suivant la laissèrent circonspecte.
« Vraiment...»
Au fil du temps, Aphrodite avait appris à se fier à l'intuition de la Peur, qui était bien souvent très juste. Elle n'avait personnellement rien remarqué d'anormal chez Deimos, mais il fallait aussi reconnaitre qu'ils ne s'étaient croisés que très brièvement avant qu'ils ne soient à nouveau séparés, la Terreur se rendant chez les Titans et l'Amour en Enfers pour y récolter des informations. Mais si Phobos avait des doutes, il faudrait se pencher sur le cas de Deimos très prochainement. Et si son fils estimait qu'il n'était pas "complet", peut être cela avait-il un rapport avec son hôte... tout cela devrait être vérifié. Il faudrait qu'elle en touche deux mots à Arès. Et, justement, alors qu'elle allait demander à son fils s'il avait confié son inquiétude à son père, celui-ci posa une bien étrange question.
« De qui parles-tu...?»
Aphrodite observa son fils d'un air étonné. Mais alors qu'elle prononçait ces quelques mots, l'évidence se matérialisa et lui sauta au visage. Bien sûr... il parlait d'Arès. De qui d'autre. Le moment des révélations était-il enfin venu...? Son enfant allait-il enfin lever le voile sur le sentiment qui le liait à son père et surtout à sa mère...? La Beauté avait constaté à plusieurs reprises, ces derniers siècles, que la Peur avait parfois bien du mal à cacher l'animosité qu'il ressentait envers Arès quand il en parlait et qu'il n'était pas présent. Car, face à lui, Phobos réussissait toujours à rester de marbre, sans rien laisser paraître.
Mais aujourd'hui semblait différent.
« Vous êtes très différents et ne sauriez être comparés. Que tu lui sois supérieur ou inférieur n'est pas une question qui se pose car elle est simplement hors de propos.»
Elle dévisagea son fils avec attention, laissant planer un court silence. Ce pourrait-il que Phobos ait simplement développé un concept d'infériorité par rapport à la Guerre ? Après tout cela serait possible. On ne comptait plus, dans l'histoire des humains autant que dans celle des divins, les cas où un fils s'était opposé à son père pour autant de raisons que le ciel compte d'étoiles.
« Pourquoi cette question... Aurais-tu un problème à régler avec ton père dont tu souhaiterais me parler mon chéri ?»
Sujet: Re: Quelques emplettes et je rentre ! (FB Phobos) Mar 27 Oct 2020 - 22:04
En olympe, ils se sont moqué de toi, toujours dans les jupes de mère, te traitant de trouillard et de lâche. Pour s'amuser de ta faiblesse, ils t’ont donné pour attribue la phobie, la petite peur comme il l’appelait donnant à Deimos la terreur, car il était plus fougueux, plus homme, toi, tu n'avais qu'un souhaite, celui d'être Eros0 Ainsi tu serais resté près d’elle. Et pourtant, regarde ce que tu as fait. Tu es dans le cœur de tout homme, femme ou enfant, tu domines le monde entier par ce sentiment. Il te pense encore faible, et pourtant tu as étendu ton influence sur l’humanité entier. L’araignée est ton symbole et l'arachnophobie est l'une des phobies spécifiques les plus répandues au monde. Tu surpasses Zeus lorsqu’il s’amuse avec ses éclairs. Ajoute cela le dégout des insectes, tu es présent dans le cœur de l’humanité toute entière. Ton pouvoir s’étend et se repend comme la peste et le choléra. La guerre, c’est bien beau, mais elle n’est pas éternelle, il faut savoir se reconvertir.
Et tu n’as fait cela que pour elle, pour lui prouver que tu es capable. Plus fort que les titans, plus fort que les olympiens, tu es capable de lui offrir le monde, tu le tiens dans le creux de ta main avec la peur et la phobie. Ce qui était un cadeau empoisonné, tu en as fait une force. Imagine un instant, si tu avais été à la place d’Eros, l’amour règnerait. C’est la peur, l’obscurantisme arrive et les heures sombres, tu attises simplement les braises de la haine. Et quand on parle d’amour, tu n’es jamais loin non plus, la perte de l’être cher, la jalousie, tout cela n’est qu’un simple grain de peur déposé dans l’âme. Tu es présent partout, tu t’insinues au plus profond des êtres, sans grand fracas. Ta domination du monde n’est pas loin, et ils riront jaunes, les petits olympiens. Ils danseront comme des marionnettes au creux de te main.
Et lentement, tes insectes ont détournés la carriole de la belle, changeant de destination, pendant qu’elle te rassure sur votre échec contre Héphaïstos. Tu ne dis rien face à sa surprise et tu attends suspendu à ses lèvres. La réponse n’est pas à la hauteur de tes attentes, néanmoins l’espoir devient plus fort, peut être que.
Tu sourires et laisse échapper un petit rire sarcastique. Comment peux tu lui avouer que tu ne souhaites que la mort de l’homme qu’elle aime. Cette nouvelle ne lui apportera que peine et tristesse. Ce n’est pas l’idée, car pour son sourire, tu brulerais des royaumes entiers.
Les chevaux s’arrêtent et sans plus attendre, tu descends et d’un geste invite ta mère à venir te rejoindre, tu lui offres le bras pour la conduire telle la reine de sabbat.
Vous êtes en face d’un temple incrusté dans la roche, tel celui de Petra. C’est un de des anciens temples d’Aphrodite, délaissé par les humains, donc tu t’en occupes maintenant. L’amour et la peur sont réunis ici dans ce lieu. Admirant ton chef œuvre, tu avances à l’intérieur, les bougies s’allument sur ton passage, et les ombres dansent. Au centre, une statue de l’amour lors de sa première apparition sur terre, mais en guise de collier une araignée, donc les pattes s’enroulent autour de son cou gracieux et fragile.
« Père possède une chose que je n’ai pas »
Tes paroles résonne dans le temple vide, et l'écho se meurt petit à petit, donnant une idée de l'immensité du bâtiment. Au cœur de la pierre, les monstres dorment pour l'instant.
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Sujet: Re: Quelques emplettes et je rentre ! (FB Phobos) Sam 31 Oct 2020 - 11:31
Un léger détour
Sourire et petit rire cynique pour toute réponse. Elle a beau être la personnification de l'Amour en ce monde, parfois certaines choses lui échappent. L'attitude de ses deux enfants en premier lieu, quant ils devraient être ceux qu'elle devrait être la plus à même de comprendre. Les sentiments de Phobos sont un tel maelstrom qu'ils sont bien difficiles à cerner, même pour elle. Quant à ceux de Deimos... eh bien... c'est comme s'il n'en possédait tout simplement pas. Chose parfaitement improbable en étant le fruit de l'union entre la Guerre et l'Amour. Et pourtant... parfois, lorsqu'elle croise son regard, qu'il lui adresse quelques mots, son coeur de mère se serre. Deimos ne ressent rien pour elle. Aucune affection, aucun amour, pas la moindre tendresse. Quant Phobos est son exact opposé. Développant des sentiments si puissants pour Aphrodite, qu'ils en viennent à le perdre en chemin.
Les chevaux s'arrêtent, entraînant dans leur sillage la réflexion de la Déesse qui revient alors à la réalité présente, laissant ses pensées de côté pour le moment. Jetant un bref coup d'oeil par la fenêtre du carrosse, Aphrodite s'aperçoit qu'ils ne sont pas à Sparte. Surprise, elle tourne le regard vers son fils qui a visiblement pris l'initiative de ce détour sans lui en parler. Il y a sans doute une bonne raison à cela alors, sans lui faire le moindre reproche ou lui faire par de son étonnement, la divine descend les quelques marches qui la séparent du sol, tout en saisissant le bras tendu.
Ses lèvres s'entrouvent légèrement lorsqu'elle découvre ce qui l'attend, une fois sortie de la calèche. Un temple absolument somptueux se dresse à quelques dizaines de mètres de là. C'est sans mal qu'elle le reconnait car il s'agit d'une très ancienne bâtisse, que les humains avaient construite et dédiée à son culte. Mais elle croyait ce temple abandonné depuis fort longtemps. Elle ne s'y était d'ailleurs plus manifestée depuis des siècles. A en croire ce qu'elle avait sous les yeux à cet instant, quelqu'un avait pris soin de le remettre en état et de restaurer sa gloire d'antan. Son fils ?
Guidée par son enfant, son bras tendrement enroulé autour du sien, Aphrodite admirait les fresques habilement restaurées, les icônes de sa personne trônant un peu partout, les nombreuses bougies disposées qui s'allumaient à leur passage.
« Tu as fait un travail fantastique mon fils... je suis tellement touchée par tant de...»
Elle ne termina pas sa phrase. Lorsqu'ils arrivèrent au coeur du temple et que ses prunelles brillantes se posèrent sur l'immense statue qui siégeait en son centre, un frisson lui glaça immédiatement le sang. Ce qui aurait pu paraître pour une belle manifestation d'amour filial, recélait en vérité une part très puissante d'ombre. Quelque chose de malsain, qu'elle n'arrivait pas à s'expliquer, se dégageait de la dualité mère enfant que son fils avait créée pour eux. La dualité s'oppose. Aphrodite et Phobos sont deux entités différentes, complémentaires mais aussi opposées. Mais là... cette scène, cette mise en scène... revêtait quelque chose de noir, de presque glauque.
Aphrodite eut toutes les peines du monde à cacher ce qu'elle éprouvait alors que son regard peinait à se détacher de la création de son fils. Pourquoi n'arrivait-elle pas à prendre cette statue pour ce qu'elle était ? Un simple hommage d'amour d'un fils envers sa mère ? Peut être parce qu'au fond de son coeur, elle percevait que cela allait bien plus loin que ça. Fort heureusement, Phobos brisa le silence des lieux, ce qui lui permit de reprendre un peu de contenance. Tournant le visage vers lui, elle lui répondit dans un sourire.
« De quoi s'agit-il ?»
Pourquoi. Pourquoi a-t-il fallu que tu poses cette question.
Sujet: Re: Quelques emplettes et je rentre ! (FB Phobos) Dim 15 Nov 2020 - 18:02
La phrase suspendue dans le temps, montre qu’elle est perturbée et toi, déçu de cette réaction. Elle n’est pas satisfait de cette preuve d’amour, encore une fois tu t’es trompé, mais que faire ? Que faut-il pour que cette femme te regarde, et comprennent que ton cœur déborde de sentiment dégoulinant envers elle.
Tes yeux s’humidifient et la douleur de ne pas être aimé en retour est là. La peur se transforme en colère mais tu l’étouffes pour l’instant. Il faut lui avouer, elle comprendra et elle cèdera à tes avances, Œdipe est bien arrivé à cela.
Tu n’es qu’à quelques centimètres d’elle, ton bras enlace ses hanches alors que l’autre main soulevé ses cheveux pour les jeté derrière son épaule, caressant sa joue. Tu t’apprêtes enfin à lui révèle ce qui te pèse depuis tant de siècles.
« c’est vous ! »
Les larmes coulent le long de ton visage et tes jambes ne te portent plus, tu glisses le long de son corps à genou devant elle, tes bras entourent ces hanches et ta tête contre son ventre, tu aimerais tellement retourner dans la matrice protectrice et douce de ta mère. Cet aveu est enfin sortir, tu es libre, soulagé et ……. terrorisé du résultat qui peut advenir. La tête te tourne devant ce moment qui arrive.
« ‘Il ne vous mérite pas, il ne vous aime pas comme je vous aime, moi seul peut combler tous vos désirs, tous vos souhaits »
Tu lui dis cela , en pleurant et criant à la fois, tu es tellement en colère qu’elle n’est ne soit que le jouet d’Arès alors qu’elle mérite tellement mieux, pourquoi une déesse de son rang n’est pas capable de comprendre qu’Arès n’est qu’un personnage grossier et sans finesse, même Héra la remarqué. Tu lèves dans sa direction les yeux suppliant
« Je serai faire de vous une véritable déesse et non une simple exhibition »
Tu en es persuadé, Arès explose ta mère pour assouvir ses dessins, ne la respectant nullement, cette idée c’est forgé dans ton esprit, au fur à mesure que le temps passe et que tu as pu voir le comportement de tes parents en Olympe. Tu retournes contre sa matrice, les larmes fondent de plus en plus. Sauf que ta nature perverse revient en puissance et sentir sa chair contre tes mains, celle-ci deviennent baladeuses, tu retrouves le courage de te lever, être sur tes deux pieds. Tu la désire tellement hardiment. Tu profites de ta remonté de ce moment peau contre peau, respirant son odeur. Etre aussi proche, te rend ivre de désir et te gonfle d’orgueil. Tu attrapes son menton délicatement plongeant ton regarde brulant de désir dans ses yeux saphirs.
« Offrez-vous à moi, offrez moi un enfant, la peur et l’amour, ensemble, nous régnerons »
Un dieu tout puissant, régnant sur les deux plus grandes émotions de l’humanité, l’être divin ultime, celui qui pourra balayer les hommes et les dieux, et toi, tu seras là comme guide. Derrière tissant ta toile, pour mieux détruire ce monde et le rebâtir à ton image…. Non à son image, celle de la perfection et de l’être le plus beau que la création est portée.
Et sur ces dernières paroles, tes lèvres cherchent les siennes .
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"These violent delights have violent ends"
Aphrodite
Déesse de l'Amour et de la Beauté
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Sujet: Re: Quelques emplettes et je rentre ! (FB Phobos) Lun 5 Avr 2021 - 15:22
Un léger détour
Ses grands yeux rubis s'agrandissent lorsqu'elle aperçoit les larmes embuer le beau regard de son enfant bien-aimé. Pourquoi... pourquoi ce chagrin... Elle lève la main vers sa joue mais son mouvement est stoppé net par ce bras qui enlace sa taille avec une émotion qui ne devrait pas être. La main caresse délicatement sa joue, alors que la Mère toise le fils d'un regard doux mais lui intimant pour autant silence.
Ne dis rien. Ne prononce pas un mot. Garde pour toi ce lourd secret. Car si tu l'exprimes à voix haute... il deviendra bel et bien réel. Et si ce désir prend corps... tout changera, tout va changer. Et est-ce ainsi que tu en as décidé. Aujourd'hui tout change. Les mots sont prononcés.
Les prunelles brillantes d'Aphrodite suivent la longue chute de son enfant. Une descente aux enfers qui ne se matérialise pas uniquement par un corps chutant sur le sol. L'irréparable a été commis. L'impensable s'est produit. Ce qu'elle refusait de croire, ce qu'elle préférait éviter d'admettre... tout cela... venait de devenir réalité. Elle s'était voilée la face tant de décennies, tant de siècles, peut être... depuis toujours, finalement.
« Phobos...»
Ses longs doigts fins s'enfouissent dans la chevelure de feu de son enfant, pleurant, à genoux, tout contre son ventre. Son chagrin brise son coeur de Mère. Mais que peut elle pour le soulager... Le voir ainsi, si misérable, si malheureux... Mais elle ne pourra rien pour toi, Phobos. Parce que ce que tu demandes...ce à quoi tu aspires... est tout bonnement impossible.
Un sourire contrit se dessine sur le visage de l'épouse d'Arès.
« Mon fils... grâce à toi je suis déjà une véritable Déesse. Ne le vois-tu donc pas... Ne vois-tu pas que grâce à toi et à ton frère, aussi difficile soit-il, vous me rendez meilleure chaque jour qui passe...»
Mais cela ne suffit pas. Cela ne suffira jamais. Ce qu'il souhaite va bien au-delà de tout le réconfort qu'elle pourrait lui apporter, de tout l'amour maternel qu'elle pourrait lui prodiguer. Car, en définitive... de son amour maternel, Phobos n'en veut guère. Elle ignore les mains qui parcourent son corps en une caresse incestueuse effrontément assumée. A cet instant, et pour la première fois de sa longue existence, la Déesse de l'Amour est totalement démunie face à celui qui se manifeste devant elle. Que faire... quoi lui dire... comment l'apaiser. Autant de questions auxquelles elle ne trouve aucune réponse satisfaisante. Pour autant, il va bien falloir le stopper. A un moment ou à un autre. D'une manière ou d'une autre.
Le couperet s'abat encore plus violemment que lors de ses paroles précédentes. Aphrodite reste interdite une poignée de secondes. L'amour que lui voue son fils va jusque là... jusqu'à désirer un... un enfant. Cela ne se peut. Cela ne sera pas. Jamais. Et à cet instant une seule pensée agite son esprit, une seule crainte, mais une crainte terrifiante qui la paralyse presque de peur. Pour autant cette peur ne provient pas directement de Phobos, mais d'Arès. Si par malheur... Arès apprend ce qu'il est en train de se produire en ces lieux. S'il apprend ce qu'a dit et fait son fils... elle ne peut gager qu'il ne tuera pas dans l'instant.
« Il suffit, Phobos.»
Ses paumes repoussent les épaules qui sont presque collées contre elle, avant que ses lèvres ne touchent au but. Son ton était ferme, mais le regard qu'elle posa sur lui était empli de chagrin. Lentement, l'Amour se détourna de son fils, faisant quelques pas en direction de la sortie du temple.
« Je ne suis pas en colère, Phobos. Et je t'aime, plus que tu ne pourras jamais l'imaginer. Cependant... cet amour auquel tu aspires, ne se peut, ne se fera pas. J'ai prêté serment, mon existence est à jamais liée à celle de ton père. Je te protègerai toujours, je t'aimerai à jamais, quoi qu'il se soit passé ici aujourd'hui. Mais jamais, tu m'entends Phobos, jamais, tu ne devras parler de ce qu'il s'est produit ici. A personne, à aucun moment. Jamais.»
Sujet: Re: Quelques emplettes et je rentre ! (FB Phobos) Ven 1 Oct 2021 - 11:12
Elle te ménage avec cet amour maternel qui te fait vomir car cela ne te suffit pas, elle veut te protéger de ton père, ton géniteur pour lequel tu voues des sentiments contradictoires, de la haine à la loyauté, de la colère à la fidélité.
Pourquoi ne répond t' elle pas à ton amour? Tu sais que tu peux lui apporter beaucoup plus que ton père. Elle te rejette délicatement, doucement telle une mère, mais c’est comme si tu venais de subir une gifle. La colère gronde en toi, tête baissée tu regardes le sol, essayant de digérer cette humiliation. Tes mains tremblent, tu regrettes de t'être confié, tu aurais dû encore garder cela secret…. Non, tu ne dois avoir aucun regret, c’est de sa faute à elle, déesse de l’amour, mes fesses, elle est incapable de voir le vrai et l’unique amour pur que tu lui portes.
Jamais, elle lui ordonne d’étouffer son amour, d’étouffer ce moment qu’ils viennent de partager, car même si cela n’a duré que quelques minutes, sentir sa chair contre la tienne, fut le meilleur moment de ta longue vie d’ éternelle. Non, tu ne peux pas bannir se souvenir, et alors qu’elle se rapproche de la sortie, la lumière semble s’éteindre petit à petit.
Un grondement se fait entendre, une nuée d'insectes sort des fissures des murs du sol, et commence à les couvrir. Il n’a plus un centimètre carré libre. La déesse ne peut plus faire un pas sans les écraser. Et alors qu’elle est immobilisée, tu avances lentement vers elle, un sourire carnassier se dessine sur tes lippes.
Ton bras attrapes le sien et tu la tire vers toi, avec violence et force,
“si cet amour est impossible, alors votre existence n’a plus lieu d’être, j’irai chercher du réconfort auprès de ma soeur”
A travers ton regard, la déesse peut comprendre que son refus met sa fille en danger, car Harmonie est beaucoup plus faible qu’elle et plus facile à manipuler.
Elle ne peut utiliser ses pouvoirs ici, tu es maître en ce domaine. Ta main s’enroule autour de son cou et tu forces la déesse a levé la tête vers toi, cette fois ci tu ne demandes pas la permission, tes lèvres touchent les siennes et ton étreinte se ressent, ta main se referme sur cette peau délicat et douce, tu sens le souffle de sa vie diminue, les insectes commencent à grimper sur vos corps, vous couvrant en totalité, alors que ta main se referme sur son cou plus fort et tu aspires à travers sa bouche les derniers instants de sa divines respirations.
Et tout devient noir, son corps devient mou entre dans tes bras, tu observes ce magnifique corps, elle est à toi pour cette vie, alors autant en profiter car dans la prochaine, tu risques de ne pas faire long feu face à elle.
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Sujet: Re: Quelques emplettes et je rentre ! (FB Phobos)
Quelques emplettes et je rentre ! (FB Phobos)
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