Alexiia Spectre du Caith Sith ( FINI)

Alexiia

« Hadès »

VOTRE HISTOIRE

1736, dans un petit village au bord de la mer. Positano, Italie

Palmira était étendue sur son lit, son bien-aimé Valessio angoissé à ses cotés. Nous étions le 24 décembre, c’était une journée froide, glaciale même. Le vent était tellement fort qu’aucun bateau ne se risquait à prendre la mer. Valessio se rongeait les ongles, sa bien aimée était entrain de souffrir le martyre, son enfant allait bientôt naître. Comment était-ce possible que les dieux ne leur accordent aucuns répits ? L’homme tournait en rond comme un lion en cage tout en maudissant ses soi-disant divinités protectrices de l’humanité. Il avait élu domicile dans le village de Positano, le village qui vénérait le dieu de la mer Poséidon. Et voilà qu’en ce jour qui devrait être béni des dieux, rien de bien ne se passait. Et Valessio sentait une colère sourde monter en lui. Et plus sa colère grondait, plus le temps dehors se déchaînait.
Un cri se fit entendre dans la petite maisonnette, Palmira  ne cessait de pousser des petits cris d’animal blessé, sa fille arrivait et elle ne se sentait pas apte à donner la vie… Seulement, l’enfant n’était pas du même avis que sa mère et ce fut au bout d’une longue soirée que l’enfant naquit. A minuit une, pour être plus précis, c’est le visage fatigué et la voix éteinte que Palmira s’exprima

« Nostra figlia è nata amore mio. il suo nome sarà Alessia »


1740, Positano, Italie

Alessia avait maintenant quatre ans, c’était une petite demoiselle au caractère bien trempé. La jeune
fille avait perdu sa mère à l’âge de deux ans, elle n’en gardait aucun souvenirs et son pauvre père en était bien anéanti. Valessio ne savait plus quoi faire de cette dernière, il avait bien tenté, au cours de ces deux dernières années, de lui donner une nouvelle maman. Malheureusement, la petite fille n'en avait que faire de ces femmes. Et lorsque chacune d'entre elles essayaient de l'amadouer en passant par son père, cela se finissait toujours par une crise de jalousie et de menace proférées à l'encontre de ses jeunes femmes. Ses beaux yeux se faisaient alors plus félin, prenant une teinte plus ambrée, faisant reculer les femmes loin de son père. Au premier abord, on pouvait croire à une possession, mais il n'en était rien.

"Non avvicinarti a mio padre ..; Non sei niente per noi e spero che il dio dell'inferno ti farà sbriciolare sotto il peso dei tuoi peccati" (Ne t'approche pas de mon père..; Tu n'es rien pour nous et j'espère que le Dieu de l'enfer te fera crouler sous le poids de tes péchés )

Sa crise passée, Alessia redevenait souriante et adorable en demandant toujours a son père pour aller se promener ensemble dans le village. Bien évidement, ce dernier ne lui refusait rien.
Un matin, Valessio appela sa fille auprès de lui, la nouvelle qu'il lui annonça lui brisa le cœur. Valessio avait été mandaté pour devenir le nouveau corsaire. Il se devait donc de navigué toujours plus loin et toujpours plus longtemps loin de chez lui. Ce fut cette nouvelle qui détruisit totalement la confiance d'une petite fille à son père.

" Et bien part. De toute manière,ce n'est pas comme si quelque chose te retenait ici n'est-ce pas ?"

Et c'est ce qu'il fit. Il partit, ce qu' Alessia ne savait pas, c'est qu'elle ne le reverrais jamais. La mort frapperait son père trois jours après son départ en mer, la laissant orpheline dans un village qui ne voulait pas d'elle. Et oui, la mort ne frappait qu'une seule fois les pauvres mortels.

1746, Positano,Italie

Alessia venait de fêter ses dix ans de vie, et quelle vie... Orpheline à l'âge de quatre ans, la pauvre enfant avait du se tourner vers le vol et le squattage afin de survivre. Oh, elle n'en était pas malheureuse, elle s'était formée sa propre famille. Ils étaient aux nombres de six. Marco, 15 ans, était le plus âgé du groupe, venait ensuite, Valentina 13 ans, Raphaello 11 ans, Alessia 10 ans, Ricardo 9 ans et le bébé du groupe comme tout le monde s'amusait à l'appeler Guiseppe 7 ans. Ce n'était pas de méchants enfants, juste que les dieux n'avaient pas dû les bénir.

Chacun connaissait la tâche qui lui était attribuée et le jeu pouvait commencer. Tout était réglé comme du papiers à musique, Guiseppe se laissait tomber au sol et se mettait à hurler après ses parents, Valentina,Raphaello se rendaient près de lui afin de l'aider à "trouver ses parents" tandis que Marco et Alessia dévalisait les stands de nourriture ni vu ni connu.

"Alessia dovremmo chiamarti piccolo gatto di strada! Data la tua discrezione!"(Alessia nous devrions t'appeler petit chat des rues ! Vu ta discretion) Lui dit Marco un sourire angélique collé au lèvres.

"non chiamarmi Alessia ma Alexiia"( ne m'appelle pas Alessia mais Alexiia) Répondit-elle froidement, ses yeux prenant une teinte plus ambrée qu'à l'accoutumée.Pourquoi choisir Alexiia et ne pas garder son prénom d’origine ? La cause représentais un ancrage à sa vie passée, celle de sa naissance jusqu’à la mort de sa mère deux ans plus tard et jusque ses quatre ans avec son paternel. Elle voulait simplement changer de vie.

Sans rien ajouté, la jeune fille s'en alla sifflant les enfants perdus afin de leur signaler que tout s'était passer comme prévu. Et qu'ils pouvaient rentré sans danger dans leur abri. Sur le chemin, la jeune enfant ne pouvait s'empêcher de se laisser bousculer par les honnêtes citoyens. Seulement ce qu'aucun d'entre eux ne se rendaient compte, fut qu'il venait de se faire chaparder leur bourses. Elle était plus astucieuse que ces cancrelats.

1751 Positano

Malheureusement, on ne pouvait pas vivre toute sa vie en étant heureuse et cela, Alexiia l'avait bien comprit. Elle avait surement été bénie par le dieu de la poisse, ou elle ne savait qui. Mais quoi qu'il en soit, la jeune femme se retrouvait à nouveau seule dans les rues, à présent âgée de quinze ans, elle devait se faire plus rusée et plus féline pour tromper les commerçants. Ce qui échouait une fois sur quatre. Et quand elle se faisait attraper, ces espèces de sous-hommes s'y mettaient à plusieurs pour lui faire payer le faite de les faire tourner en rond, comme de jeunes chiots tourneraient sur eux même pour attraper leur queues.
Mais que pouvait-elle y faire ? Rien... Rien dans l'immédiat, donc elle recevait les coups sans broncher,sans laisser une plainte passer la barrière de ses lèvres. Mais tout au fond d'elle, elle espérait que leur mort soit lente et douloureuse. Oh comme, elle apprécierait, se délecterait de leur supplications,suppliant pour avoir leur misérable vie saine et sauf.

Au bout d'une demi heure de bons soins, les honnêtes gens s'étaient  lassés. En effet, comment s'amuser quand votre proie ne poussait aucun cris?

Bande de rats... Attendez que je sois un minimum rétablie... Le chapardage gentil pour me nourrir ou pour me soigner c'est terminer... Maintenant, tout vos biens seront à moi.. A MOI Elle venait de murmurer ses paroles,comme une promesse de vengeance à venir. Du sang s’écoulant de sa lèvres laissant de légères tâches sur le sol.

Une nouvelle année venait de s’écouler, l’adolescente continuait ses nombreux chapardages du plus insignifiant, une sucette par exemple, au plus risquer, une bourse pleine d’argent, un collier ou autre. Elle commettait tout cela sans une once de remord. Après tout, pourquoi en aurait-elle ? Aucun de ces braves citoyens ne lui avait tendu la main lorsqu’elle en avait le plus besoin. Et lorsque ses frères et sa sœur avait eu besoin des adultes aucun ne s’étaient préoccupés de leur sorts. Les laissant mourir dans la rue. Repenser à cette période de sa vie, une haine sans nom s’emparait d’elle. S’efforçant au calme Alexiia analysait ses futures proies. Assise sur un muret caché, Alexiia attendait le moment opportun pour se lancer dans son jeu favori. Le dépouillement d’imbéciles.

« Pas celui là.. Il n’a jamais rien sur lui. Elle non plus.. Franchement… C’est ennuyeux. »

Elle se passa la main gauche dans ses courts cheveux bleus tirant sur le mauve selon la luminosité. Elle était habillée d’une robe blanche échancrée sur sa poitrine, de hautes chaussettes rayées noires et blanches, des rubans mauves remontant jusque sous ses épaules. Et des chaussures à talons mauves avec un pompon sur le devant. Oh, elle pouvait bien se permettre ses petites fantaisies, vu sa taille.

Soudain, un homme attira son regard : assez fort en corpulence, des cheveux gris coupé court et des vêtements assez couteux sur le dos. La jeune femme esquissa un sourire avant de sauter de son muret, l’homme n’avait strictement aucune idée de ce qui l’attendait.  Un petit vol ni vu ni connu et à elle les bons restaurants de la ville. Tandis qu’elle s’approchait de plus en plus de ce brave citoyen tout à fait respectable, lentement, tel un chat jouant avec une pauvre souris innocente, Alexiia s’approchait de plus en plus de la bourse de cet homme quand soudain, il se retourna la faisant tomber sur le sol. Les yeux exorbités par la surprise, Alexiia sauta sur ses pieds et s’enfuit aussi vite que le vent. D’un bond agile, l’adolescente se retrouva sur un balcon au premier étage d’une auberge. Reprenant sa respiration tout en se maudissant jusqu’à la troisième génération qu’elle n’aurait jamais, le regard ambré de la jeune femme repéra son ancienne proie auprès d’un homme. Un très grand homme, environ 1m85, c’était tellement troublant que la jeune femme abonna sa proie pour cet étranger, une silhouette svelte et élancée bien habillée, costume, haut de forme et chaussure de qualité. Mais qui était-il se demanda-t-elle ? Un noble anglais ? Comme dans les livres qu’elle volait dans la boutique du coin ? Plissant les yeux afin de mieux l’apercevoir, elle se rendit compte que son teint n’était pas comme celui décrit dans les livres. Alexiia s’appuya contre la balustrade et continua son inspection. Le teint mat et les yeux ambrés, un grain de beauté sous l’œil gauche, l’adolescente se laissa un moment troubler avant de réfléchir à un moyen de lui chaparder un accessoire. Après tout, vu la qualité de ses vêtements perdre quelque chose ne devrait pas lui faire de la peine. Forte de cette constatation, Alex laissa un micro sourire étirer ses lèvres.
Mais rien n’est jamais tout blanc ou tout noir dans la vie. S’apprêtant à sauter de son poste d’observation, Al’ resta bouche bée, assise sur la barrière de sécurité. Cet homme la foudroya du regard avec un sourire narquois aux lèvres. Comme était-ce possible ? Comment avait-il pu la repéré ? Elle, le chat des rues ? L’index gauche posé sur son sourire ainsi qu’un clin d’œil moqueur il lui lançait la bourse que la jeune femme convoitait quelques instants plus tôt. Comment avait-il réussit cet exploit ? Elle ne l’avait pas quitté des yeux une seule fois. Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas directement qu’il n’était plus là. Ni nulle ne part d’autre d’ailleurs. Qui était-il ? Une chose était sur, elle ne risquait pas de l’oublier de sitôt.

"Chi diavolo era questo ragazzo?" ( putain mais c'était qui se mec ?)

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