Childeric - marinas de la Force [Terminé]

Childeric

« Poséidon »

VOTRE HISTOIRE

Alekseï Djougachvili c’est le nom que lui a donné sa mère, mais pas celui par lequel il va maintenant. Il est né il y a quelques printemps dans la charmante ville de Saint-Pétersbourg. Il est né au bon moment dans cette ville en plein essor. En effet, l’Empire Russe s’affirme et Pierre le grand fait de cette ville nouvelle sa grande capitale, tourné vers les grandeurs de l’Europe de l’Ouest. Le travail ne manque pas et c’est parfait pour la petite famille sans grande ambition dans laquelle est né Alekseï.

Son père, pêcheur, passe du temps loin de son foyer et sa mère elle travaille dans une famille un peu plus fortunée qui l’emploie en tant que domestique. C’est là qu’il va passer les premières années de sa vie, dans les jupes de sa mère. Ne pouvant se permettre de laisser le garçon tout seul, elle l’amène avec elle sur son lieu de travail. Il va donc vivre une vie d’aventures dans cette demeure bourgeoise. Le petit est déjà très grand pour son âge et aussi étrangement assez fort. Une force qu’il gère très mal ce qui lui en coûte un peu. Il cause des dégâts et reste assez maladroit de fait.

Très vite, sa mère le met à contribution pour qu’il l’aide dans son travail ce qu’il fait par jeu plus qu’autre chose. Il va suivre ce rythme jusqu’à l’âge de huit ans où ses parents, obligés de le mettre au travail, vont lui trouver un emploi dans une usine de métallurgie récemment ouverte dans la ville nouvelle qui, malgré quelques changements administratifs, reste le nouveau joyaux de la Russie. Très rapidement, ce petit garçon, beaucoup plus grand que la moyenne de son âge se fait remarquer pour sa force et sa présence. Il est assez bon vivant, facile à vivre même, et surtout possède un trait caractéristique : un rire qui ressemble presque à un rugissement tellement il est puissant et bruyant. Mais qui pour le moment, ressemble plus au miaulement d’un chaton qu’au rugissement d’un fauve, tout vient à point qui sait attendre.

Le petit va travailler dans l’usine pendant quelques années, cinq pour être exact. Il va se tailler une forte musculature, plus encore que celle qu’il possédait naturellement et à l’âge de treize ans il dépasse déjà son père de quelques centimètres. Il est donc promis à une belle taille. C’est là que les problèmes vont commencer pour le garçon. Encore un enfant, il va être embarqué par certains de ses collègues, qui voit en lui un adolescent bien fait dans une de leurs sorties d’après travail. La première, et sûrement le pire, cuite d’Aleksei. Tellement violente qu’il ne va pas se réveiller chez lui ni dans une ruelle couvert de son propre vomi. Mais bel et bien sur le pont d’un navire, où il a signé, avec deux collègues, pour quelques années. N’ayant d’autres choix que de faire avec, le garçon va faire contre mauvaise fortune bon cœur. Il a déjà mis les pieds sur un bateau à cause du métier de son père et n’est donc pas complètement perdu mais un peu dépassé.

Il trouve moyen d’envoyer un message à ses parents à sa première escale et le bateau prend le large vers les mers gelées pour pêcher le crabe. Il va effectuer plusieurs aller-retour entre les mers gelées et différentes ports Russes. Mais l’aventure de notre protagoniste va prendre un tournant radicale. La vie en mer est compliquée et pleine de risques. D’abord, c’est une attaque que va subir le navire battant pavillon russe. Non pas par des pirates, peu courant dans ses mers glaciales, mais par des Suédois, désireux de couler des navires appartenant à leur mal aimé voisin.

Bien que le monde ouvrier de l’époque ne soit pas rose, jamais le petit garçon n’avait été confronté de cette façon à la violence. Il a dû faire face. Il s’est battu pour sa vie et donc tuer. Une sensation particulièrement sale et violente qui va marquer le jeune homme. Il va passer ainsi deux ans au service de ce bateau pécheur. Sur le retour, vers la fin de son contrat, une dernière pêche et c’est l'autre gros danger des mers nordiques qu’il va rencontrer. La navigation est difficile et comme bien des navires, le « Vodianoï » va sombrer dans les profondeurs obscures de l’océan après une tempête particulièrement violente. Mais la vie du garçon ne va pas s’arrêter là. Quelque chose ou quelqu’un l’a traîné dans un endroit particulier…

En état d’hypothermie, terrassé par la fièvre, sa survie ne tient qu’à un fil. Il est alors recueilli par celui qui va prendre une place importante dans sa vie. Un formateur de l’armée atlante : Theodoros. Ce dernier va soigner le garçon et prendre soin de lui. Gravement affecté physiquement, il va mettre du temps avant de se rétablir. Un temps que le formateur consacre à l’éducation du jeune homme. Il finit par apprendre à lire, écrire et parler la langue la plus utilisée à l’intérieur de la ville d’Atlantis. Le plus difficile pour lui et d’accepter que son ancienne vie est terminé. Qu’il ne pourra plus jamais revenir vivre normalement à la surface et que son destin est ici : dans le royaume de Poséidon.

Puis, lors de sa seizième année, en l’an 1744, vont commencer les séances d’entraînement d’abord pour devenir soldat, puis pour devenir bien plus que ça. Il a été repéré pour possiblement devenir un jour un marinas. Physiquement supérieur à ses pairs, le garçon découvre vite qu’il possède une sorte d’aptitude innée pour contrôler le cosmos. Cette énergie mystique qui permet aux simples hommes d’accomplir des miracles. Peu de temps après que son étude du cosmos eut commencé le garçon commença à changer drastiquement. D’abord dans ses rêves, il se revit vivre une autre existence, bien différent de la sienne. La vie d’un prince déchu, qui n’a jamais pu régner, mais qui a mis sa vie au service d’une cause juste. Un guerrier fier dans une armure d’or.

Il rêve d’abord de combat, puis de tourment et enfin d’amour. Ses rêves, tantôt flou et lointain, éthéré, tantôt réel et vivace, laissent presque les traces des combats sur son corps vont secouer le garçon durant toute la fin de sa formation. Une formation qui sera violente, difficile. Elle sera marquée par les blessures et les cicatrices. L’entraînement va continuer jusqu’en 1746 où le dieu des mers Poséidon va faire son retour dans son royaume. C’est le moment où le jeune homme entrera dans l’armée régulière des Atlantes.

Il va donc servir son royaume et son Dieu pendant un temps en temps que soldat. Il n’est pas appelé par une écaille. De plus, il refrène son utilisation du cosmos car elle coïncide avec ses rêves qui le rongent. Finalement, il va abandonner son nom pour prendre celui de l’homme de ses visions : Childéric. Il va s’isoler et ne tisser que peu de liens, ne pouvant pas lutter contre cette partie de lui et cette autre vie à laquelle il semblait si attacher. De plus en plus, les souvenirs se mélangeant aux siens, lui donnant des connaissances qu’il n’était pas censé avoir. Il se souvient des évènements vécus il y a longtemps, des secrets oubliés depuis des siècles, des morts tombés depuis encore plus de temps oublié de l’histoire.

Ces rêves qu’il a longtemps haïs vont lui sauver la vie pendant l’attaque des spectres sur la cité de Poséidon. Chargé de protéger certains dignitaires atlantes, il ne sera que peu confronté aux combats. Il est contraint à quitter le sanctuaire sous-marin après la défaite cuisante de son peuple contre les servants d’Hadès en 1752. Il va d’abord s’installer à la surface avec des réfugiés, avant de prendre la mer et voyage longtemps, sentant un appel qu’il ne comprend pas vers la Grèce et en particulier l’île de Salamine. Il va rester sur cette île où les rêves vont se faire de plus en plus vivace et glisser à l’intérieur de son corps une force étrange, un cosmos qui n’est pas vraiment le sien. C’est là qu’il va comprendre ce qui se passe. Ce qu’il cherche au final. Il s’éveille finalement à lui-même dans cette île oubliée pleine de souvenirs et de changements.

Il va finir par quitter cette petite île grecque et voyager à travers le monde, s’effaçant de plus en plus pour reprendre la forme de ce prince franc qu’il aurait jadis pu être. Une sorte de mélange des esprits et des âmes. À la fois Alekseï à la fois Childéric. Perdu, il ne sait quoi faire et ressent un appel de plus en plus fort en provenance du sanctuaire sous-marin. C’est là que se trouve la solution à ses rêves, à ses interrogations et à ses doutes. C’est là qu’il finira par savoir qui il est vraiment. Son nouveau destin là-bas, un lieu que cette force imprévisible a placé jadis devant ses pas. Il reprend alors la mère et s’avance tranquillement vers le domaine du maître des mers.

Le retour est compliqué, il doit s’expliquer et se justifier. Qu’a-t-il fait ? Pourquoi ? Mais nombreux sont ceux qui reviennent après la destruction du sanctuaire et répondent à l’appel du maître des mers qui est de nouveau de retour parmi son peuple. Il est simplement de ceux-là. De ses fidèles qui ne demandent qu’à servir leur Dieu. De ceux qui ont gardé la foi, malgré tout, malgré les doutes et malgré l’importance de cet autre cœur dans son corps. Ses rêves finalement, il les accepte et ils font sa force et ses pouvoirs.

Cette fois, les choses pour lui vont être différentes. Il ne n’est plus un simple soldat. Une des écailles va s’éveiller pour lui après qu’ils soient rentré dans la cité sous-marine. Ses pas le guidant indubitablement vers elle. Il est maintenant la force. Celle des Atlantes, celle de son peuple et de son Dieu. Une force double, à la fois la sienne et celle de ce Childéric. Ce chevalier d’or du lion qui vécut il a presque un millier d'années. Il cherche donc maintenant celle qui donna tant de sens à la vie du lion, celle qui a appris le sens de la vie et de ne pas simplement attendre la mort… Celle qui maintenant représente tant pour eux, pour lui… Il sait qu’elle est là quelque part et elle lui manque terriblement. Il sait qu’il a besoin d’elle pour retrouver un sens à sa vie. Une nouvelle fois… Le laissant devant un nouveau monde et d'une nouvelle facette de sa vie à découvrir. Une nouvelle maîtrise du cosmos aussi, plus fine, plus profonde que celle qu’il avait avant.

MES INFOS +

Childéric est un homme assez grand. Il mesure presque deux mètres dix. Autre signe distinctif important ce sont les tatouages qu’il a sur le côté de son crâne. De même, pendant longtemps il a laissé pousser ses cheveux les attachants en une longue tresse à l’arrière de son crâne. Il les a rasé après son départ du sanctuaire sous-marin. Il a néanmoins toujours laissé pousser sa barbe qu’il porte assez long. L’autre trait distinctif du marinas c’est son rire. Qui ressemble plus à un rugissement qu’à un rire normal. Il ne peut que difficilement passer inaperçu à cause de ce mélange d’éléments.

Mais il reste quelqu’un de gentil, qui cherche à aller vers ceux qui comptent pour lui et retrouver cette famille qu’il a perdue. De retrouver le sens de sa vie. Une quête échouée pour une nouvelle qui commence. Jamais il ne sera Achille dont les exploits guerriers résonnent à travers les âges car il sait qu’on l’a oublié comme il s’est oublié lui-même. Mais il garde cette même certitude sur sa propre force et sur la puissance qu'il possède. Plongeant cette certitude et cette détermination le fait pécher par orgueil. Gonflant son ego, de manière parfois injustifié sur ses propres capacités.

Il a déjà vécu la guerre, plusieurs même, et il sait ce qu’elle laisse dans le coeur des gens et de ceux qui ne sont pas prêts à lui faire face. Étrangement, il y trouve moins de plaisir qu’avant, moins de sens aussi. Il y a maintenant des choses qui importent plus que la réalité du combat et les manipulations des dieux. Mais son honneur et son coeur le délieront-ils de ses liens qu’il s’impose à lui-même ?

Il reste néanmoins un bon vivant qui n’a pas de problème à aller vers les autres et se faire apprécier. Il a un sens de l’humour parfois mordant, peut être un peu caustique mais toujours au fond, bienveillant. Il sait que tous ont souffert et comment une personne passent outre les souffrances de sa vie, cela en dit plus long que bien des mots à son égard et il fait particulièrement attention à ce genre de détail dans la personnalité des personnes qu’il côtoie.