Bagnard au bagne du Sanctu ♫ [libre]

" Bagnard au bagne du Sanctu
Chez Athénaaaa
J' mang' du pain noir et ch’ui abattu
Chez Athénaaaa
L’Sagittaire m’a battu
Mais dans vingt ans j’manquerai à Perséphone
Merd' au Sanctu
Bagnard j’suis plus personne
Tout ça pour rien
Ils m'ont serré dans l’sanctu
J’suis venu pour rien
J’suis un bagnard
Le plus grand des connards ! "

Mephistopheles salua alors son public composé d’un vieux caillou, d’un morceau de savon et une souris qu’il avait baptisé affectueusement Poupou la Poussière avant de s’assoir sur sa vieille paillasse. Depuis combien de temps était-il là ? Prisonnier des méchants chevaliers il devait prendre son mal en patience… ce qu’il faisait plutôt bien ! Même si son corps était toujours endolori, même si son esprit était toujours tourmenté par son étoile céleste le jeune homme essayait de faire bonne figure. Dire qu’il avait tenu des propos vraiment limites envers son camp et son allégeance était un euphémisme. Abel avait été à un poil de moustache de la déesse de la guerre et de la sagesse de céder à Angèle et d’abandonner son surplis. Et il ne parlait même pas de son discours sur Elyn et du fait qu’elle pouvait encore être sauvée. Mais que lui était-il passé par la tête ?

Trop attaché à la jeune femme ses émotions avaient fini par prendre le dessus. Tout simplement. Etait-il réellement fidèle aux enfers ? Perséphone avait-elle réussi à le remettre dans le droit chemin ? Le spectre n’en savait rien, simplement que ce n’était pas en restant dans cette cellule qu’il allait pouvoir trouver des réponses. Poussant un léger soupir, il se redressa de son assise pour finalement se lever et attraper les barreaux de sa cage. Rien à faire ils ne bougeaient pas, c’était comme s’il n’avait plus une goutte de cosmos en lui.

« Bien sûr c’est pas marrant sinon…. »

Ses membres étaient encore bien endoloris de l’affrontement avec la Sainte du Sagittaire, de même la blessure au thorax, résultante de sa flèche d’or, était très douloureuse.

« Geolier !! Geolier !! J’ai bien peur que ma prison est insalubre. La savon est vieux ! La souris est épileptique et le caillou ne rigole pas à mes blagues. Et en plus je ne serais pas contre un peu de vin et un bon steak siouplait ! »

Pas sûr que quelqu’un lui réponde, surtout que le sanctuaire semblait être en état d’alerte. Abel n’avait pas oublié les quelques Asgardiens, Marinas et autres divinités inutiles qu’il avait remarqué lors de son affrontement au sein de la première maison des douze signes du zodiaque.

Rien… aucune réponse, pas même une insulte. Les bobos du Sanctuaire se croyaient tellement supérieurs qu’ils n’avaient pas jugé utile de lui répondre ? Pourtant ils devraient se réjouir d’avoir un invité aussi prestigieux au sein de leur sacro-saint Sanctuaire ! Abel secoua la tête, dépité. Etre seul, sans personne à qui parler était pour le moins difficile à vivre surtout pour lui qui avait toujours été très entouré. Sortirait-il un jour d’ici ? Ce n’était pas certain surtout vu comment la Sagittaire l’avait balancé dans cette prison. Y aurait-il un rapport avec Athéna ? Lui en tout cas n’était aucunement capable de le ressentir. Abel se rapprocha des barreaux pour crier :

« Il y a moyen de savoir ce qu’il se passe ? J’aurai des infos en ECH-AN-GEUH !!! On a planté quelques palmiers si vous voyez ce que je veux dire. »

Il y aurait fort à parier que personne ne réagirait à ces quelques mots. Le spectre de l’étoile céleste du commandement devait être déjà connu comme une grande gueule dans les environs. Il avait quand même fait fort en parlant avec Odin et en le comparant à un bichon ou un animal dans le genre. Quoi que… il avait peut-être quelques débuts de pistes pour le futur. L’attitude étrange de la Sainte d’or, le fait que l’Asgardien n’avait pas suivi son propre Dieu aux enfers, les marinas, cette diplomate rousse aussi qui semblait connaître Méphistophélès.

Il verrait bien ce qu’il allait fait de tout cela, surtout qu’il n’était même pas certain d’être encore un des guerriers de Perséphone dans quelques temps. Premièrement il avait échoué à sa mission de tuer Orion, deuxièmement il avait tenu des propos incohérents et limites inadmissibles pour un spectre.

Lui-même n’était même pas sûr et ce diable de Méphisto qui ne se manifestait plus. Pourquoi faire le mort alors qu’il était sur le point de prendre possession de son corps ? Pourquoi des remords envers Elyn ? Il avait même prévu de voir Thor pour mettre les choses à plats concernant sa venue aux enfers. Personne n’avait le droit de toucher Elyn, PERSONNE.

Il essaya ensuite d’intensifier son aura sans succès, cette prison devait avoir des propriétés faisant en sorte qu’une personne à l’intérieur se retrouve sans cosmos. Que faire mis à part attendre ?

Et on peut savoir où tu as planté des palmiers ?

Dit elle soudainement, alors qu’un instant à peine il n’y avait personne. Elle était apparu de nulle part et sans bruit.

Garde ton cosmos, tu vas t’épuiser pour rien, et ton cœur risque de lâcher

En effet, si il continuait sur cette voie, il pouvait rapidement se fatigué et produire un effort inutile. Certains ne voyant aucun résultat, essayaient de plus belle, jusqu’à l’infarctus. Il aurait été dommage de perde le spectre pour un acte stupide. Pas à cause de sa valeur, peut être en tant que monnaie d’échange future, tout simplement parce qu’elle l’appréciait, en tant qu’humain.
Elle ouvrit la porte, avant de la renfermer. Peut-être qu’elle faisait une erreur, Abel serait forcément obligé de passer par le temple du bélier, si il souhaite s’échappe, vu le nombre de chevaliers présents et comme le sanctuaire était en alerte, il n’arrivait pas à faire dix pas en direction des enfers. La prison du sanctuaire était composée d’une dizaine de cachot, les cellules étaient toutes différentes, chacune prête à accueillir son invité en fonctionne de son crime. Hogo avait évité cette étape. Un regard vers la porte du fond, une cellule d’un mètre carré, sans fenêtre, on pouvait s’y tenir seulement debout.
Un plateau en bois dans une main, sur lequel était posé une grappe de raisin, du fromage et du pain, dans l’autre main un pichet d’eau. Elle n’allait pas sortir un festin de roi pour un prisonnier, juste le minimum syndical.

Ma déesse est revenue des enfers, les autorités du sanctuaire sont au courant de ta présence ici, dans peu de temps, nous serons quoi faire de toi.

Baissant le regard vers le caillou, une souris essaya de grimper le long de sa jambe sans grand succès, vu qu’elle glissait sur l’or. Elle s’assoie sur le banc à côté de son prisonnier, sans un mot de plus. Prenant un raisin, elle sentit la tension entre ces épaules se relâcher, elle avait besoin de cinq minutes loin des contraintes du sanctuaire.

Les dents blanches éclatantes du diable étaient apparues au moment où cette voix familière s'était élevée dans cette prison du Sanctuaire. Un regard carnassier contrastant à la perfection avec cette situation incongrue. N'était-ce pas lui la proie ? Mais revoir cette chère et tendre personne qui lui avait transpercé littéralement le coeur réveillait quelques pulsions qu'il pensait bien enfouies.

"Mon Ange tu as déjà touché mon coeur lors de notre affrontement. A tous les coups je vais garder une cicatrice."

Mephistopheles recula de quelques pas alors que la Sainte d'or pénétra dans la prison prenant soin de refermer la porte. Elle avait même pensé à ramener de quoi manger. Ah les Saints toujours le coeur sur la main. Angele avait néanmoins pris soin de mentionner que les autorités du Sanctuaire étaient au courant de son incarcération.

"Hum... chef au courant égal pas content ?" Il pencha légèrement la tête. "Quelque chose de grave est arrivé si je fais attention à ta petite mine déconfite. Moi qui était sur le point de retirer ma chemise me voilà déçu." Le spectre attrapa un grain de raison avant de venir s'assoir aux cotés du chevalier d'or. Il savoura le fruit avec grand plaisir pour finalement reprendre : "Vous avez perdu ? C'est évident et tu viens m'annoncer la peur au ventre que l'on va m'exécuter. Hum très bien très bien... alors sur ma tombe je veux un palmier ! Et aussi comme dernière volonté une nuit d'amour m'irait très bien."

Il se redressa écartant les bras comme le messie avant que son regard ne devienne beaucoup plus sérieux.

"Tu veux parler ? Pas des palmiers ça je le garde dans ma manche lors de négociations musclées...."

Abel connaissait désormais le fort caractère d'Angele chevalier d'or du Sagittaire et qu'à coup sûr les représailles pourraient être corsées. Enfin là son attitude l'inquiétait quelque peu.

Incrédule, elle regarda le Spectre de Méphistophélès faire son show. Il réussit à lui tirer un demi sourire. Silencieuse l’espace d’un instant, se frottant les mains doucement, en cherchant ses mots. L’exécuter, alors que Kurayami croupissait surement en enfers, n’était pas la meilleure idée. D’ailleurs, pourquoi en pas partir avec Abel, en enfers et essayer de récupérer le Loup du Sanctuaire. Avait-elle une marge de manœuvre ainsi. Aller en territoire ennemi, alors qu’il venait de prendre une dérouillée sévère au dire d’Helwmig. Connu de deux des juges, elle risquait de se faire canarder dès qu’elle arriverait dans le domaine d’Hadès, et ce n’est pas la compagnie d’Abel qui allait la sauver. Seul, c’est risqué. Partir avec plusieurs chevaliers, c’est raviver les flammes de la guerre. Non, le sanctuaire n’avait pas besoin de cela. Son poing frappa le mur de la prison. Il n’y avait aucune bonne solution. Devoir patienter, n’est pas dans son caractère et pourtant ces derniers jours, elle n’avait fait que cela. Est-ce l’age ? Peut être. Un soupire avant de reprendre son calme, secouant sa main.

Je t’accorde le palmier, pour la nuit d’amour, c’est possible … oula calme toi, pas avec moi !

Le spectre était encore à deux doigts d’enlever sa chemise, flattée de cette preuve …., elle aurait préféré voir un autre retirer ses vêtements, une personne qu’elle ne risquait plus jamais de voir.

Oui, nous avons perdu, et non je ne viens pas t’annoncer ton exécution. Juste voir comment tu vas. Dans quelques heures, ton destin ne sera plus entre mes mains. Soit rassuré si le sanctuaire veut ta mort, je me ferrai un plaisir de t’une offrir une rapide.

Ce qui était le plus terrible, c’était de ne pouvoir rien faire. Ni de pouvoir ramener son amour. Il lui avait soit disant donné la clé pour qu’elle le rejoint, mais c’était son monde, pas le sien. Il lui était hors de question d’abandonner Athéna. Elle regrettait de ne pas lui avoir dit tout cela. Lorsque le sanctuaire serra plus apaisé, elle ira en Asgard, la bas.

Imagine, nous n’avons plus aucune obligation envers nos dieux, qu’est-ce que tu ferais ?Pour ma part, je crois que je lancerai un défi à Thor, je n’ai jamais encore combattu de divinité.

Ridicule, comme excuse, ce n’est pas absolument pas ce qu’elle ferrait, juste que son envie était de décrocher deux trois coups de poing au dieu du tonnerre.

"Pas avec moi ? Mais alleeeeezzzz je suis sûr que sous cette couche d'or se trouve une paire de fesses à faire pâlir le vieux Zeus lui même."

Néanmoins Abel se calma bien rapidement suite aux paroles du Sagittaire. La demoiselle n'était pas du tout "open" c'était sûr et certain. Hum quel dommage lui qui aurait bien joué la bête à deux dos dans le Sanctuaire même d'Athéna. Cela valait tous les palmiers du Monde ! Imaginez la tête de Perséphone deux secondes ! Hey coucou alors je suis désolé je n'ai pas eu la tête du bouquetin mais j'ai couché avec un chevalier d'or qui était en plus consentant ! Et ce pendant que tout était en train de se mettre sur la gueule ! Ma-GIS-TRAL !

Thor... Thor... ce... Pourquoi encore lui ? Pourquoi fallait-il qu'il se glisse encore dans sa vie ? Mephistopheles voulait bien de la sagittaire mais un plan à trois avec un dieu barbu accroc au marteau c'était un peu glauque.

"Je lui offrirais la vie qu'elle a toujours rêvé. Elle serait traitée comme elle le mérite. Mais au préalable j'irai castrer ce Dieu du Tonnerre de pacotille qui a osé la draguer sans me demander la permission ! Tu parles de le défier ? Je donnerai beaucoup pour avoir ce privilège et laver l'affront qu'il m'a été fait."

Il s'approcha d'Angele s'assurant de mettre son regard dans le sien. Ainsi elle verrait qu'il était sincère, que cette fois il n'y avait pas de jeu, pas de fourberie. Que la vérité et uniquement la vérité.

"Laisses moi sortir d'ici et je te jure que j'irai tout droit en Asgard pour le retrouver. J'y laisserai ma peau mais j'aurai fait ce que j'aurai du faire il y a déjà bien longtemps... et en prime je t'offrirai une nuit d'amour qui ne te laissera pas de marbre."

Abel lui offrit alors un magnifique sourire attendant sa réponse à son offre. Peu de chance qu'elle accepte mais sait-on jamais....

L’envie de défier Thor n’était que la frustration de ces derniers jours qui parlaient avec le besoin de régler ses comptes. Soit elle enterre son cœur pour toujours, soit ….. Il y a encore un espoir.

N’ayant pas l’habitude des compliments sur son physique, et en général, ceux qui se permettaient ce type de remarques prenaient un aller-retour de salade de phalanges, Angèle rougit légèrement. Avant de se reprendre, espérant que le spectre ne vit pas cela. Son ventre se noua a l’évoqua de Thor qui se permettait de batifoler à droit à gauche. En plus de lui avoir dérobé l’amour de sa vie, … elle n’essaya même pas d’imaginer le reste. Un frisson de dégout lui parcouru le corps. D’accord, elle n’est pas un exemple de vertu, et elle a fait des erreurs, de nombreuses, devait elle, pour autant subir cela ? Devait-elle entendre son cœur souffrir et saigner à chaque battement. Elle gardait la face depuis plus semaines, ayant encore de l’espoir.

Alors qu’il lui faisait un serment digne du Styx, l’ange plongea son regard dans le sien, malgré l’espoir en elle, l’envie de défier le dieu du tonnerre était fort, le marché alléchant. Partir maintenant, tous balancer et suivre sa rage. Du coin de l’œil, elle vit un rayon de soleil frappé sur son armure, lui rappelant en l’espace d’une faction de seconde son rang et le comportement qu’elle doit avoir.

Néanmoins, elle pouvait se permettre deux trois petit écart. Elle poussa le spectre pour le plaquer contre le banc, allongée au-dessus de lui, sa tête s’approcha de sa bouche, le souffle rapide, ses mains bloquant les poignets, ses lèvres frôlèrent la joue et doucement, elle susurra

« Épouse-moi »

Pendant l’espace d’une seconde, il y eu un silence avant qu'elle n'éclate d’un rire franc et bruyant. Se relevant, en se tenant les côtes, elle s’appuie contre un mur pour faire passer sa crise de fou rire. Les nerfs étaient clairement en train de lâcher pour avoir une réaction si disproportionnée.

« ah… ah… excuse-moi, mais tu verrai ta tête »

Quel délice ! Abel, spectre de son état se délectait de ce qu’il s’apprêtait à vivre. Une union interdite entre deux êtres que tout oppose… enfin c’est ce qu’il croyait car la demoiselle tout d’or vêtue se releva bien vite. Hum dommage, dommage. La surprise devait se lire sur son visage puisqu’elle lui en fit la remarque. Le japonais se redressa, soupirant de dépit tandis qu’elle partait dans un fou rire qu’il partagea à moitié. Rire jaune ? Noooon.

« C’est de bonne guerre mon Ange. »

Répondit-il toujours en souriant de manière sincère. Bien qu’ennemi, il appréciait la Sainte d’Or qui n’avait pas sa langue dans sa poche et avait une répartie digne des plus grands boxeurs de l’histoire. Il laissa la chevalier d’or tranquille quelques minutes avant de se lever à son tour et s’approcher d’elle, très près. Il plaça ses lèvres au bord des siennes, à tel point qu’il n’y avait qu’un seul millimètre d’écart entre eux. Avec douceur, Abel venait placer sa main sur la joue de la jeune femme et vint effleurer ses lèvres, le souffle court pour finalement venir lui chuchoter quelques paroles dans le creux de l’oreille.

« Que dirais-tu d’enlever cette armure encombrante et de gouter au plaisir avec moi…. Que dirais-tu de partir pour Asgard ensemble ? Angèle, je ne te parle pas de nos deux camps respectifs mais d’une femme et d’un homme qui ont des comptes à régler avec une divinité méprisant les émotions humaines. Je ne défierai personne d’autre que le Dieu de la Foudre, je n’engagerai le combat avec personne d’autre tu as ma parole. Et s’il le faut…. »

Méphistophélès attrapa la main gantée d’Angele pour la faire passer sous sa chemise déchirée et la positionner à l’emplacement de son cœur. A l’endroit même où la flèche d’or de la Sainte s’était plantée durant leur combat.

« Tu n’auras qu’à le transpercer de nouveau… Angele… que décides-tu ? »

Il revient se positionner à quelques millimètres des lèvres du chevalier d’or. Il se plierait à sa décision, il ne tenterait rien. Ce serait sa décision à elle et elle seule.

Reprenant son souffle, elle laissa le spectre refaire sa proposition,instant encore une fois son désir du moment. La tentation était grande, laisser parler sa pulsion meurtrière. Son cœur s’emballe, décidément entrée l’amour et la haine, il n’y a qu’un pas, qu’une lettre de différence. La tension entre nos deux protagonistes étaient fortes, et c’était à elle de choisir. A elle de faire pencher la balance, partir loin de tout, loin de ses obligations, du sanctuaire, des enfers et ne laisser parler que leurs pulsions animales et barbares. Ses lèvres frôlèrent celle du spectre. Au fil des paroles d’Abel et de ses pensées, l’armure du sagittaire semblait plus présente, plus lourde à porter. Lui rappelant son rang de Gold saint, le bannissement d’Hogo et ... le
Loup... Kurayami... seigneur, elle ne pouvait pas l’abandonner à son sort. C’était lui sa priorité, pas celle de tuer une divinité. Sauver une vie était plus importante que son petit désir égoïste. Son cœur attendra. Par Athéna, un jour elle s’expliquera avec Thor, sans l’aide de personne.

Sa main se retira de la poitrine du sbire d’Hades, s’échappant de son emprise, reprend un instant ses esprits pour faire descendre la tension, se focalisant sur Kurayami.

« La proposition est tentante, très tentante, mon démon, mais je préfère m’occupe de thor seule et puis avant que tu puisses le défier, il faudra réussir à me battre! »

Elle se rassit sur le banc, les épaules basses, tourna son casque/ serre tête avec ses ailes si symbolique de son statut au sein du sanctuaire. Elle soupira avant de le remettre sur sa tête. Déterminée, elle se leva et appela un garde, donna un ordre avant de refermer la porte.

« tu ferrais mieux de penser à ta belle au lieu d’un vieux barbu. »

On frappa à la porte, de nouveau un garde, avec un parchemin et un crayon, elle gribouilla rapidement un message avant de le remettre au futur porteur.

De nouveau en tête à tête, sa voix devient plus poser et le regarde plus perçant.

« Alors, si tu me disait pourquoi en pleine guerre sainte tu es venu au sanctuaire. Seul, tu avais une autre mission que de nous envahir »

Vendre son âme au diable, c'est ce que l'on pourrait croire en regardant cette scène qui se déroulait entre le spectre et le gold saint. Tel un démon des temps mythologique il proposait un pacte à l'ange doré, pacte refusé et ce à plusieurs reprises. Il était évident que le spectre partait avec un désavantage certain mais il avait tout de même espéré. Cette Angele était différente et il l'appréciait sincèrement. C'était avec un sourire presque dépité qu'il regarda la demoiselle appeler un garde, griffonner quelque chose sur le papier d'un autre garde qui s'était incrusté. Quel imbécile ! Les impudents ! Il mériterait de perdre son âme et de servir d'os à mâcher à Cerbère ! Mais peut-être....

"Quel imbécile...."

Abel poussa un soupir avant de s'assoir de nouveau sur son banc. Comme un idiot il avait pensé qu'éventuellement elle en aurait quelque chose à faire de lui. Non spectres et saints ne sont pas faits pour s'entendre même durant un court moment. L'envie d'envoyer balader son plat était plus que tentante d'ailleurs.

"J'ai vraiment pensé que tu étais venu pour moi mais non. Une sorte d'interrogatoire déguisée donc. Vraiment je pensais être le véritable fourbe de l'histoire mais faut croire que je me suis trompé."

D'un geste il attrapa le plateau en bois qu'il brisa sans hésiter. Se saisissant d'un éclat il le pointa pile au niveau de la carotide. Le contact du bois brisé entaillant déjà sa peau laissant une trainée sanguinolente s'échapper.

"Je te l'ai dit, j'étais là pour discuter avec le bouquetin. Maintenant si tu n'y vois pas d'inconvénient il est temps pour moi de rentrer à la maison puisque tu es si mystérieuse avec tes petits gardenounets. Je ne manquerai pas de préciser à cette chère Perséphone que vous avez joliment bien exécuté ce pauvre Abel." Il marqua une pause, se reculant le plus possible de la gold saint avant d'ajouter : "J'ai hâte de revenir avec une armée, les trois juges se feront un plaisir de raser chacune des pierres de cet endroit infâme... à moins que tu ne me racontes ce que tu viens de gribouiller."

Le chevalier d'or n'avait plus qu'à être convaincante.

Citation :: si Angele tente quoi que ce soit, Abel se suicide :-)

Comment la situation avait-elle pu dégénérer à ce point. Retraçant mentalement le fil de la conversation, elle eut du mal à comprendre. Et dire qu’il y a à peine deux secondes, ils ont failli se sauter dessus l’un et l’autre, déchirant leur vêtement dans une passion torride et interdit.
Son poing se serra, mordant ses lèvres jusqu’au sang pour se retenir d’hurler et d’enfoncer elle-même l’arme en bois dans le gorge du spectre. Une goutte de sang coula le long du menton. Se laissant glisser le long du mur, elle gloussait, nerveusement de la situation. Mal à l’aise, elle se rappelait pourquoi, elle ne leur faisait pas confiance. A un moment ou un autre, les spectres retournent la situation pour vous faire croire que le coupable, c’est vous ! Cela c’est toujours passé ainsi et cela se passera toujours ainsi au vu du comportement de son ennemi.

L’armure brilla intensément sans éblouir les deux protagonistes, puis disparu pour devenir une broche accrochée à sa tunique blanche, du côté gauche près du cœur. Les mains levées pour montrer qu’elle était désarmée.

Un souvenir lui revient en mémoire, celui de son dernier combat. L’adrénaline et la douleur ne l’avaient rendu attentive qu’à esquiver les coups et en donner. Le reste, c’était superflu.

« En combat, je n’écoute pas vraiment mes adversaires » dit elle dans un haussement d’épaule.

Une manière de dire qu’elle avait oublié ses dires. Elle ne remettait pas en cause les paroles du spectre. Maintenant, elle se rappelle l’avoir tiré par la force hors de portée d’Orion Le nom de la déesse des enfers résonne à ses oreilles, qu’avait-il donc bien pu faire le mouton pour se mettre à dos Perséphone.

« Tu sais, cette armure ne me donne pas que des droits, j’ai aussi des devoirs. Qu’est ce tu ferais à ma place, si les tiens étaient encore en territoire ennemi ? »

Chacune de ses phrases étaient ponctuées d’un long silence. De la tension sexuelle, on passait à une tension mortelle. Une prise d’otage, et la voilà en train de jouer le rôle de négociateur. Rôle qu’elle déteste, néanmoins, elle devait se prêter à l’exercice, et il n’y avait qu’une façon de le faire. Etre honnête.

« As-tu déjà traversé les enfers. Etre un sbire d’Hadès ne t’assure pas le retour à la vie. Je l’ai fait, par deux fois, et …….

Un frisson parcouru son corps, un écho de son âme torturée et brisée. Il fallait un mental d’acier pour vivre à nouveau après le passage dans les prisons de la terre.

« J’ai connu certains spectres que je n’ai jamais revu…..Si tu n’as jamais connu cette épreuve, je vais t’expliquer une petite chose. Si ton âme arrive déjà à échapper aux épreuves des juges infernaux, tu devras retourner vers ton corps. Notre cosmos nous permet de le « conserver » du temps. Ici comme tu as pu le constater, il n’est pas possible d’utiliser notre énergie. …. Tu vois ou je veux en venir ? Ton cosmos ne pourra pas préserver ton enveloppe. Ainsi ton corps va se décomposer. Revenir dans un cadavre en putréfaction est peut être possible, mais imagine un peu la souffrance quotidienne. Ou alors c’est impossible et tu vas errer, sans point d’attache »

Jouant avec une bague en or ornée d’un scarabée bleu, cadeau d’une divinité égyptienne, lors d’une mission, elle se concentrait dessus, caressant chaque gravure de l’insecte comme si c’était la première fois qu’elle voyait le bijou. Ainsi, cela lui permettait d’éviter de faire exploser sa rage et mesurer ses mots.

« Si c’est pour en arriver là, j’aurai du t’achever, au moins ta mort aurait été rapide. Là, tu vas te vider, t’étouffer dans ton sang, sentir ton cœur s’emballer avant que les battements ne décroissent lentement. Cela dur plusieurs minutes. Ne compte pas sur moi pour t’offrir le coup de grâce. Et puis mourir au combat n’a rien à voir que de se donner la mort. Nous sommes des guerriers, notre vie est consacrée à nos divinités. As-tu vraiment envie de te suicider ? »

Le mot tomba comme un couperet.

« Souffre tu au point que tu désires t’ôter la vie, la douleur que tu ressens au fond de ton âme t’empêche de trouver le sommeil et tu ne souhaites qu’une chose, dormir, fermer les yeux et arrêter de penser. Malheureusement, la souffrance est là, sans arrêter et tu veux que tout s’arrêter, définitivement. Et tu sais que la seule solution pour que tout cela s’arrête, c’est de nourrir. Car la mort t’offre un repos éternel. Tu penses aux autres, en te disant que ta disparition provoquera de la peine, mais cette souffrance est plus forte, et ton choix est rapide, tu préfères que cela cesse »

Sujet sensible, combien de chevalier avait-elle vu périr ? Trop. Le souvenir d’Alistair, gold du taureau, qui avait mis fin à ses jours. Son intervention avait été tardive, une larme roula sur sa joue. Avec Scareface, ils en avaient vu passé du monde, des hommes trop imprudents qui finalement n’avaient pas les épaules assez largues pour supporter le monde particulier de la chevalerie. Il fallait un instant arrêter de penser que le sanctuaire d’Athéna, c’est un papillon en train de chevaucher une licorne sur un arc en ciel. Ils servent la déesse de la Guerre, par Zeus, certains l’avaient ils oublié. Dans leurs veines coulent le sang de la mort. Indirectement, ils sont les artisans d’Hadès. La tristesse pouvait se lire sur son visage. Si elle était dur avec tout le monde et intraitable, c’est pour les préparer aux pires.

Elle se frotta la gorge…. pendaison, les poignets……scarification…… lécha le sang sur ses lèvres…. poison, différentes manières de choisir sa mort. Le seul choix, qu’elle refusait de faire. Sa mort viendra définitivement, ce n’est pas encore le moment.

« Tu sais l’union charnelle entre un serviteur d’Athéna et d’Hadès, c’est très surfait. J’ai connu un juge des enfers, il n’est plus de ce monde. Oh cela n’a rien d’une histoire d’amour, juste, on a trouvé un arrangement. Aujourd’hui, je n’ai plus envie de cela. »

Elle se confiait sur un lourd secret, qu’elle avait délivré à Athéna, il y a peu de temps. Le passé faisait toujours surface. Déglutissant difficilement, le regard cherchant des imperfections au plafond.

« Je suis venu seule, pour voir comment tu allais. J’aurai préfère venir plutôt mais comme je te l’ai déjà dit, j’ai des devoirs. Pardonne ma curiosité pour comprendre ce qui a mené tes pas ici. Si j’avais voulu mener un interrogatoire je n’aurai pas agi ainsi.»

Elle soupira encore une fois, son instinct de guerrière, avait dû transmettre les mauvais signaux.

« Je n’ai plus grand-chose à te cacher, avant de te dire ce qu’il y avait sur ce parchemin, qu’est-ce que j’ai gribouillé d’après toi ? »

Devait-elle encore rajouter que le suicide d’Abel ne servait à rien, les juges des enfers trouveront bien un autre prétexte pour venir sur le sanctuaire. Elle tapa dans ses mains, maladroitement et doucement attendant sa réponse. Cherchant à contenir son envie de foutre le camp d’ici.

"Ce que je ferais si l'un des miens étaient.... Je vois, l'un des vôtres est aux enfers et vous avez besoin de moi pour espérer le récupérer."

La colère était palpable dans la voix d'Abel. Il n'était rien d'autre qu'une marchandise, qu'une vulgaire chose que l'on espérait échanger ? Ils étaient beaux les chevaliers de la déesse à se croire gentils, œuvrant pour la veuve et l'orphelin... sauf qu'ils n'étaient pas mieux que les spectres en réalité ! Les troupes de Perséphone eux au-moins acceptaient qui ils étaient. Il n'y avait pas de filtre, de masque ou de faux semblants. Ah elle ne voulait que le petit spectre qui s'était pris une branlée un peu plus tôt ne se tue simplement parce qu'elle espérait revoir son petit camarade. La main de Mephistopheles tremblait de plus en plus ne servant qu'à ouvrir un peu plus l'entaille au niveau de sa carotide.

"Mais je le sais ! Je le sais que je ne reviendrai jamais si je venais à mourir ! Pourquoi tu crois que j'ai abandonné le combat ? Que j'ai signé mon arrêt de mort en me rendant ? Je ne suis qu'un jouet entre les mains des dieux ! NOUS sommes que des jouets ! Si je meurs, c'est Mephistopheles qui va être heureux ! Il ne demande que ça et POUF adieu Abel !"

Et voilà qu'il admettait sa faiblesse, sa peur de mourir. Le beau parleur, le gentleman spectral n'était qu'un peureux, un couard qui tenait à la vie. Abel fidèle serviteur de Perséphone... voilà qu'il était beau désormais. Maintenant tout le Sanctuaire et même les enfers se moqueraient de l'abruti Monsieur Ducon ! Spectre de l'étoile céleste du commandement mon cul oui !

Corps en putréfaction, mode zombie, Abel n'en avait rien à foutre ! Il était perdu, avait perdu sur tous les fronts. Elyn était soit devenue la putain de Thor ou une des victimes de la Guerre Sainte. La seule personne qui avait compté un tant soit peu n'était plus là. Il avait été horrible avec elle, la pire des ordures et il était impossible de réussir à la préserver.

"Je souffre à un point que tu n'imagines même pas Angele. Je ne suis plus rien, plus rien du tout."

Le spectre qu'il était encore pour l'instant laissa tomber son arme de fortune alors même qu'Angele n'avait pas terminé. Ce n'était pas à cause de ses discours bien sûr que non c'était à cause de... toutes ces accumulations. Elyn, Thor, Perséphone, son serment d’allégeance puis ce combat contre Angele, les manifestations de Mephistopheles et maintenant ça.

"Je ne voulais vivre que l'instant présent avec toi. Profiter de tes jolies courbes avant de me faire exécuter. Par un bourreau d'Athéna, par un bourreau de Perséphone c'est la question désormais. Elle connaîtra la moindre des mes paroles, de mes pensées je lui ai promis." Il garda le silence, écoutant les dernières paroles du chevalier d'or avant de répondre : "Je n'en sais rien, je ne sais plus."

Abel se laissa glisser lentement au sol, cachant son visage entre ses mains. Une larme, puis deux....

Sujet: Re: Bagnard au bagne du Sanctu ♫ [libre] Mar 7 Jan 2020 - 19:53

Laissant passer la colère du spectre, elle ne pouvait que comprendre, après tout, n’avait-elle pas tenu le même discours, au début de sa carrière de chevalier. Ecoutant attentivement sans un mot, sa respiration devient plus lente, calmement, il n’allait pas se suicider. S’approchant de lui avec des gestes lents et posés. Attrapant le menton du spectre, lui relevant la tête pour fixer son regard dans les yeux d’Abel. Elle déposa un simple baiser sur les lèvres d’Abel.

L’instant présent, je n’ai plus le droit d’en profiter, mais toi, il est encore temps.

Dit elle en lui tapotant la joue. Elle venait de décider d’enterrer définitivement sa vie sentimentale, après tout, il n’était plus là. Néanmoins, elle n’avait aucun envie de se jeter dans les bras du premier venu. Pour l’instant, il lui fallait revoir ses priorités. Revenir aux bases. Forçant Abel à se relever, elle le tapota sur les épaules pour qu’il reprenne ses esprits.

Nous sommes tous des pions, c’est vrai. Tu préfères rester les bras croisés sans rien faire ou prendre les rênes de ta vie. J’ai pour ma part décider d’agir, et regarde ou j’en suis. Tu n’es pas encore mort, ton sort n’est pas scellé. Si besoin je ferai la peau à ton Mephistopheles . Quoi qu’il arrive, tu seras dans les bras de ta belle bientôt, et promet moi de lui faire connaitre tes pensées et paroles

Oui, d’accord, c’est bancal comme phrase, elle n’est surement pas la plus doué pour donner des conseils d’amours. Vu que la seule relation amoureusement qu’elle a eue s’était terminée, et pas de la meilleure des manières.
Elle ne pensait pas que le sanctuaire allait tuer le jeune spectre, néanmoins, on ne pouvait le retenir ad vitam aeternam. D’ailleurs depuis quand n’avait-il pas pris l’air frais ? Sans son surplis, il ne pouvait pas faire grand-chose. Celui ci se trouvait dans une autre cellule ou le cosmos ne pouvait pas intervenir.

Ouvrant la porte de la prison, elle invita le serviteur de Perséphone à la suivre. Quelques minutes plus tard, marchant dans le silence, il arrive au sommet d’une colline, près de la mer. Le soleil était en train de se coucher. Elle s’assoit au bord de la falaise, profitant de l’air marin et du spectacle.

C’est quand même plus simple !

Sujet: Re: Bagnard au bagne du Sanctu ♫ [libre] Mer 15 Jan 2020 - 9:47

Abel fut surpris par ce baiser venant un peu de nulle part. La gente féminine était décidément bien mystérieuse. Alors qu’au début le spectre était au summum tant au niveau physique que moral il avait fallu que la petite Sagittaire craque lorsqu’il était plus bas que terre. Il releva la tête, son facies semblant demander des explications à la Sainte. Il ne comprenait tout simplement pas jusqu’à ce qu’Angèle déclara qu’elle avait fait une croix sur l’instant présent mais que lui le pouvait encore. Sauf que c’était impossible pour le spectre, elle le savait surtout qu’il était toujours entre ces quatre murs et barreaux. Pour lui vivre l’instant présent signifiait gouter les plaisirs de la chaire avec elle, ou encore d’arracher une ou deux têtes à certains chevaliers d’Athéna éventuellement. Histoire de ne pas rentrer bredouille aux enfers, une sorte de souvenir en somme.

La seconde d’après il était debout sous l’impulsion d’Angèle qui tentait de la rebooster. Il était d’un pathétique, risible petit spectre qui s’était cru le plus fort du monde. Il était beau le Abel à sa Perséphone incapable d’accomplir sa mission, de pactiser avec l’ennemi tout ça parce qu’elle a une belle paire de fesses, de demander à un Asgardien de sauver Elyn… la liste de ses méfaits était longue comme son bras ! Chacun de ses actes lui vaudrait la potence ou même pire la tête d’Elyn et la damnation éternelle. Quant aux déclarations d’Angèle au sujet de Mephistopheles….

« Les 108 étoiles sont des esprits. De guerre Sainte en guerre Sainte ils subsistent. Au mieux votre déesse les scellent pour quoi ? 200 ans ? Au pire ils tombent au combat et reviennent. Je ne veux pas te vexer mais tu ne peux le tuer… définitivement je veux dire. » Il marqua une pause cherchant ses mots mais rien ne vient. Il devait faire attention à ses paroles au risque de blesser son interlocutrice.

Il fut une nouvelle fois étonné de voir que le chevalier d’or lui ouvre les portes de sa cellule mais Abel se contenta de la suivre pour arriver finalement jusqu’à une falaise. S’asseyant aux côtés du chevalier d’or au bord de cette même falaise donc, il regardait au loin. Oui la vie paraissait plus simple à cet instant sauf qu’il se refusait d’en profiter pleinement.

« Tout à l’heure tu as dit que tu en parlerais à Elyn. Je te l’interdis. »

Son intonation avait changé, le spectre semblait plus déterminé que jamais à ce qu’Elyn ne soit pas au courant de tout cela. Abel ne voulait pas l’impliquer encore plus surtout après ses déclarations fracassantes au Guerrier Divin de Beta sur elle et Thor qui était soit disant le seul capable de la sauver.

« Je te propose quelque chose. Tu ne dis rien à Elyn et moi lors d’un éventuel échange je ne provoque pas de nouvelle Guerre Sainte avec le Sanctuaire. Mais si tu lui parles, je m’arrangerais pour provoquer une nouvelle guerre et crois moi elle ne se passera pas aux enfers celle-là. »

Hors de question d’impliquer sa Elyn, hors de question. Il ajouta simplement :

« Je suis désolé de t’imposer ça. Mais je ne peux pas faire autrement. »

Le borgne regarda le vide. Tout serait si simple….

Un peu d’air frais fait toujours du bien. Le vent marin fouette leurs visages, la mer commence à s’agiter mais aucune tempête à l’horizon ne s’approche. C’est juste le vent qui se lève pour annoncer une mauvaise ou bonne nouvelle ?
Sans un mot elle écouta le Spectre. Un sourire s’afficha sur son visage à l’évocation des esprits possédant les armures. S’il savait ce qui en était réellement. Quand à ces menaces, elle haussa simplement les épaules. Comme dire que ce n’était pas cela qui l’effrayait, d’autant plus qu’il avait mal interprété ces paroles ou elle s’était mal exprimé comme à son habitude. Elle pencha plutôt pour cette seconde hypothèse.

Je n’irai pas voir ta belle, je te demande juste de me promettre de lui parler. Je ne l’ai pas fait pour ma part et je le regrette, les choses seraient surement différentes à cette heure. Ne te fais pas aussi menaçant, garde ton énergie pour tes choses plus importante.

Pourquoi avait-elle balancé la rune d’Ashram, sur Odin. Elle aurait dû garder ce précieux cadeau. La colère n’amène jamais rien de bon. Dès que les choses seront stabilisées, elle ira dans les terres du nord pour dénouer cette histoire.

Simplement, elle remonta le menton d’Abel pour qu’il arrête de fixer le vide. S’échapper, impossible sur les terres du sanctuaire, et sans armure.

Il y a toujours un moyen de faire autrement. Et ne sois pas désolé !

Il y a longtemps que l’ange avait arrêté de croire au destin, chacun pouvait tracer sa route et prendre les devants.
Elle n’avait toujours pas de nouvelle de Kuayami, le temps s’écoule doucement, mais cela n’était pas assez rapide pour elle. Bloqué ici, elle ne pouvait pas faire grand-chose que d’attendre les directions d’en haut. C’était pénible ! Elle n’avait plus grand-chose à dire à Abel, ils allaient devoir repartir vers la prison, mais vu que personne ne se pressait, lui laisser quelques minutes à l’air libre n’avait rien de grave.

Rame, rame, rameurs, ramez

B

Maison du Bélier
on, ils avaient fait chou blanc à la prison. Une occasion de plus de passer pour des imbéciles auprès d’ennemis séculaires…Heureusement que les gardes affectés à la prison étaient les moins demeurés du lot. Ils avaient vu le Sagittaire amener le prisonnier un peu plus loin pour lui faire prendre l’air du soir. La lumière déclinait. Et les ténèbres étaient souvent propices aux fourberies. Surtout accompagné de spectres… Ils escaladèrent le promontoire. Une chanson stupide traversa la tête de Cerbère. Il s’agissait d’aller siffler et d’attendre une jeune femme avec un bouquet d’églantine… L’écossais eut un sourire en coin derrière son masque. Il allait se pointer sans bouquet. Le Sagittaire risquait de faire la tête. Mais bon, une brochette de Spectres, ça compense, non ? Il fallait espérer. Il les vit au loin et s’approcha à bonne allure, Toval et les serviteurs d’Hadès derrière lui. Arrivé au niveau du chevalier d’or, il lui adressa un salut sans fioritures. Et s’empressa d’expliquer la situation.

« Bonsoir Sagittaire. Navré de venir troubler ce moment en tête à tête avec ton prisonnier mais on m’a chargé d’escorter la délégation des Enfers pour qu’ils le récupèrent en échange de l’un des nôtres. Toval le connait à priori… Bref, une vie pour une vie. Ils récupèrent leur compagnon. Le nôtre attend à la première maison auprès du Bélier et du Verseau. Comment souhaites-tu procéder? »

Il espérait juste que le chevalier d’or n’allait pas tergiverser. S’extraire de là le plus rapidement possible. Pour éviter l’incident diplomatique. La proximité des Spectres lui donnait envie de mordre. Pensez-vous, le chien à trois têtes des Enfers face à ceux qu’il est chargé de garder hors du monde des vivants…Comme si on demandait à un sorcier de veiller sur un groupe d’inquisiteurs. Une hérésie. L’ironie de la situation ne lui échappait pas et il se demandait dans quelle mesure il n’avait pas été choisit volontairement pour faire un pied de nez à Hadès. Mais c’était une blague d’un goût douteux…

Il croisa les bras sur son torse, l’œil rivé sur les Spectres, dans l’attente de la décision de l’archère.

Codage par Libella sur Graphiorum

Toujours moyen de faire autrement ? Abel n'était pas forcément d'accord avec Angele mais n'étant pas d'humeur à débattre il préféra s'abstenir de tout commentaire. A quoi bon ? Mephistopheles reporta une dernière fois son regard sur le vide. Que ferait-il si d'aventure il réussissait à quitter le Sanctuaire ? Retourner aux enfers ? Rendre visite à Thor ? Ou encore vagabonder ça et là. Ce qui était sûr c'était qu'il n'allait pas rester un spectre bien longtemps....

"Bon, on y retourne ?" Finissait-il par déclarer tout en se redressant. Il ne sauterait pas dans le vide, enfin pas aujourd'hui.

A croire qu'il était déjà trop tard puisqu'un larbin masqué faisait son apparition suivi de près par un autre larbin sans armure et ... oh quatre gentils spectres ! Dont Elyn avec un surplis qu'il ne connaissait pas. La demoiselle avait donc eu droit à une promotion, elle avait dû bien se battre lors de la Guerre Sainte. Quant aux trois autres spectres il y a avait son frère Ryuichi et deux inconnus au bataillon.

"Woh quatre spectres pour moi ? J'en ai de la chance."

Il se retourna vers Angele.

"Ton larbin masqué ne semble pas très protocolaire avec ses supérieurs. Il faut en avoir pour prendre une telle décision seul. Chapeau le masqué."

Le spectre se tourna ensuite vers l'homme au masque, le dévisageant de haut en bas. Curieux curieux... il se retourna vers Angele.

"Dis moi ce n'est pas les femmes qui portent des masques habituellement ? Enfin la tradition et tout le tatouin."

Abel regarda de nouveau l'horizon durant de longues secondes. L'heure du choix était dorénavant venu et de façon bien plus rapide qu'il ne l'avait prévu. Un dernier soupir et Abel entrait de nouveau en scène. Il passa devant tous les protagonistes pour prendre Elyn dans ses bras. Elle lui avait manqué, beaucoup. Son odeur était toujours aussi enivrant et il l'étreignait comme si c'était la dernière fois. Profitant de cette proximité, il lui glissa quelques mots.

"Je t'aime."

Son coeur se serre, il s'emballe. Bientôt, elle allait le revoir. Mais d'où lui vient donc cette nervosité ? Son organe de vie s'agite au rythme de ses pas, suivant silencieusement l'homme masqué. Ses iris écarlates traînent ça et là. Les gêoles se trouvent vides de toute présence spectrale, mais les informations leur parviennent bien vite. Alors, il est vraiment ici, en ces lieux. Abel. Alors qu'elle reprend la marche, guidé par les pas du Cerbère, elle inspire, presque imperceptiblement.

Le crépuscule donne une autre dimension à la scène alors que le regard du Basilic se pose immédiatement sur celui qu'elle ne pensait guère revoir de si tôt. Debout. En vie. Le soulagement s'empare d'elle. Mais elle ne peut le montrer, elle ne peut se laisser aller à ses émotions. Ils se sont pourtant quittés en mauvais terme. Elle lui en voulait pourtant de l'avoir reniée. De la penser faible. Mais tout semble déjà effacé. Elle vient de le retrouver et c'est tout ce qui importe à cet instant. Son désir d'émancipation s'en trouve piétiné.

La voix de l'homme masqué se fait entendre. La belle auburn pose désormais son regard sur le Gold Saint du Sagittaire pour la détailler un peu plus. L'intervention de Méphistophélès ne la surprend guère. Toujours égal à lui-même. Plutôt bon signe. Cette fois, Elyn ne peut s'empêcher d'esquisser un léger sourire. Une petite provocation, pas bien méchante, envers leur guide et le voilà qu'il se tourne vers l'horizon. A quoi pense-t-il ? Durant ce court laps de temps, la demoiselle au surplis ailée se décide à se présenter.

"Elyn, Spectre du Basilic, je ..."

Elle se tait. Ses yeux s'écarquillent. Elle ne s'attendait guère à une telle réaction. Alors qu'elle s'adressait au Gold Saint du Sagittaire, elle subissait une attaque en traître. Elle se sent si petite, dans les bras du grand Méphistophélès. Son maître, son ami de toujours ... Le spectre du Basilic, jadis la Chimère, n'est désormais réduite qu'à Elyn. Cette jeune femme au fort tempérament prête à donner sa vie pour celui qui l'étreint. L'impassible guerrière ne peut s'empêcher de nicher son nez contre son torse. Elle se maudit pour cette faiblesse, mais elle n'avait pu retenir cette émotion. Il n'y a que lui, pour la prendre tant au dépourvu. Lui, sa seule et unique faiblesse.

"Que ..."

Quant à la prendre au dépourvu ... Son coeur s'arrête à ces mots susurrés, si inhabituels provenant de la bouche d'Abel. Ses paupières clignent, surprise par cette déclaration. Dans la voix du borgne, elle ne peut déceler que sincérité. Il ne joue pas, cette fois. Et pourtant, cela ne lui ressemble pas. Se déclarer dans une telle situation, bien qu'intimement. C'est donc cela, qu'il avait à lui dire. Perséphone n'a pas menti. Même Odin semble avoir été perspicace sur la situation.

Toujours contre lui, ses bras l'enlacent à leur tour, profitant de sa chaleur malgré le surplis épousant toujours ses propres formes. Les joues quelque peu rosies, chose assez rare pour être notée, le coeur palpitant, ses lippes traînent à leur tour aux oreilles du borgne. Elle ne fait que suivre ce que son coeur lui dicte, sans réfléchir, du ton le plus doux. Un ton qu'il est le seul à connaître.

"Moi aussi."

Elle se détache de lui, à contre-coeur. Mais l'heure n'est pas aux retrouvailles. Elle se permet de l'observer quelques secondes. Déboussolée, elle l'est à cet instant, il ne peut que le percevoir. Avouer des sentiments enfouis n'est jamais facile, et pourtant, elle lui avait répondu de manière presque spontanée. Son coeur s'étreint, se serre, alors qu'elle s'adresse à lui et uniquement à lui via l'esprit.

*Alors ... Pour une fois, laisse-moi faire. Fais-moi confiance, Abel. J'ai tant de choses à te dire.*

Bien entendu, elle a cette impression que quelque chose va se passer. Quelque chose qu'elle ne pourrait contrôler. Pourvu que son instinct se trompe pour cette fois. Pourvu que cette déclaration ne soit due qu'à un élan d'émotions, un soulagement de la revoir en vie, tout comme ce qu'elle a pu ressentir elle aussi en l'apercevant. Elle le délaisse, serrant une dernière fois sa main avant d'adresser un regard à Ryûichi. Un regard presque suppliant pour qu'il ne lui tienne pas encore rigueur de ses rancoeurs. Pas maintenant. Désormais, Elyn fait face à la jeune femme à la chevelure argentée, s'inclinant légèrement devant elle.

"Sainte d'or du Sagittaire. Si vous nous le permettez, nous souhaitons désormais quitter ces lieux avec notre frère d'arme. Kurayami vous attend aux portes du Sanctuaire, sain et sauf." Se tournant vers le Cerbère et l'homme sans armure, elle s'adresse à eux de la manière la plus polie qui soit. "Merci à vous également."

La traversée bien que courte fut riche en renseignements visuels. Ryûichi observait attentivement chaque détail des environs aussi infimes soient ils afin de garder soigneusement en tête la topographie des lieux. Les prisons étaient vides de Spectres mais la trace spirituelle d'Abel persistait encore. Ainsi que celle dont il n'arrivait pas à mettre un nom dessus. Escortés par les deux Silver Saint la compagnie spectrale se retrouva à l'extérieur près d'une falaise. C'était vraiment agréable comme vue. Agréable et apaisant. Jusqu'à voir son petit frère en charmante compagnie ? Était-ce du foutage de gu*ule ?
Comme toujours Abel faisait du Abel dans ses mots. Malgré le temps passé le gamin n'avait pas changé d'un iota. Il paraissait juste plus fort qu'à l'époque du clan même si les multiples ecchymoses sur son corps démontrait une lutte âpre. L'autre personne ne lui disait rien pour le moment lorsque Ryû remarqua sa couleur de cheveux. Cette couleur si particulière qu'il n'avait croisé qu'une fois dans sa vie. Et Cerberus qui confirma sa pensée.

Omae... Sagittarius !

C'était donc elle l'adversaire de son frère lieutenant? Elle aussi était blessée mais beaucoup moins que Abel. L'avait-elle corrigé à ce point ? Si c'était le cas cette femme était bien plus puissante qu'il ne l'aurait cru. Le sang de l'ancien yakuza bouillonnait : il voulait affronter un adversaire puissant. Et puis l'affront du labyrinthe n'était pas oublié. Mais pas maintenant. Pas ici. Pas après une guerre sainte surtout.

Les retrouvailles entre le maître et la servante était quelque chose de beau même si Ryû ne montrait aucune émotion. Il savait depuis le début que la relation qu'ils entretenaient etait au-delà de la servitude, ça sautait aux yeux.

Désolé de vous interrompre mais je crois que d'autres affaires importantes nous attendent. Si tout est bon nous pouvons repartir non?

Il s'expliquera avec Abel une fois rentré au bercail. En attendant que Elyn se remette de ses émotions le Bénou ne quittait pas la Sagittaire du regard, un intérêt particulier dansait dans ses iris sombres.

Amaello suivait l'équipe , suivait ce cortège; il ne souhaitait pas vraiment s'attarder dans ces lieux mais son sens du devoir faisait le reste quant a sa motivation de suivre cette mission jusqu'au bout. Le fait d'avoir du de nouveau croiser le chevalier d'or du bélier avait déjà été une source de désagrément et le spectre avait pris sur lui pour demeurer impassible, ne pas montrer la moindre émotion, laisser son regard fixe, son visage de marbre. A présent voici que l'objectif de la mission se précisait tandis que le spectre a ramener en enfer apparut bientôt soulevant visiblement , insensiblement , une sorte de satisfaction, de soulagement chez les spectres présent.... sauf pour la harpie en vérité, qui se contenta d'adopter de nouveau une posture impassible, bras croisés, immobile. La présence du puissant chevalier d'or du Sagitaire était suffisante pour ne pas trop en faire non plus, aussi Amaello attendit le signal pour repartir, pour pouvoir enfin considérer cette mission accomplie et retourner vaquer a des occupations plus agréables . Il esquissa un sourire pour saluer Abel , réagissant au propos de ce dernier quant a sa chance d'avoir quatre spectres rien que pour s'occuper de son sort, mais c'est bien la seule manifestation d'émotion quelconque manifestée par la harpie, qui, encore une fois, demeurait droite, immobile, patiente.

Maison du Bélier

Toval fermait la marche, arrivant avec Lenalee. Il pouvait ressentir l'agacement palpable de son compère le Cerbère. Nul doute qu'il ne fallait pas que les Spectres s'éternisent plus que de raison ici, auquel cas le molosse des Enfers risquaient fort de s'emporter.

L'embrassade entre le détenu et Elyn eut un petit quelque chose de surréaliste, mais Toval se rappela bien vite que les Spectres éprouvaient eux aussi des émotions. Des émotions parfois bien plus intenses qui lui-même ne l'aurait imaginé. Il s'approcha d'Angèle et inclina légèrement la tête pour la saluer.

"Kurayami se trouve actuellement avec Orion du Bélier.", dit-il simplement, signifiant que les serviteurs d'Hadès avaient rempli leur part du marché.

Le chevalier sans armure se positionna ensuite auprès de Cerbère, gardant toujours un œil sur l'escorte d'Elyn. On n'était pas à l'abri d'une dernière entourloupe !

"Range tes crocs... on sent ta colère à des lieux à la ronde.", lui-murmura-t'il. "C'est bientôt fini."

Bon évidemment, Toval avait grossi le trait mais l'idée était là. L'échange de prisonnier touchait à son terme et il ne manquait plus, à son avis, que la validation finale d'Angèle. Pour une fois, tout semblait se déroulait comme prévu et chacun donnait le sentiment d'être pressé de rentrer chez soi.

La demoiselle avait suivi ses amis sans dire un mot. Elle avait laissé le chevalier de bronze au côté d'Orion et espérait que tout se déroule sans accros une fois avec Abel. La vouivre ne pouvait pas s'empêcher de penser à tout ce qui s'était passé durant ces dernières semaines. Son cœur et son âme étaient tourmentés par la mort de toutes ces personnes. Elle n'était peut-être pas prête pour vivre ce genre de choses. Elle esquissa également un sourire en voyant celui de Toval. Il était toujours le même… Elle aussi elle ne voulait pas être différente. Elle voulait que ce soit le monde qui change.

Lenalee accompagna le chevalier d'argent jusqu'à Abel. Il était bien vivant avec Angèle. Le chevalier d'or du sagittaire l'avait bien traité, car il avait l'air de bien se porter. La Vouivre fut surprise de voir le spectre se jeter dans les bras d'Elyn. Ses joues étaient devenues rouge en les voyant faire cela devant tout le monde. C'était gênant, mais terriblement romantique. Elle laissa échapper un large sourire. Elle savait maintenant pourquoi Elyn tenait tant à le revoir en vie. L'amour… elle voulait aussi pouvoir ressentir ça.

Toval avait gentiment expliquait à Angèle qu'ils avaient récupéré Kurayami et que les spectre pouvait maintenant s'en aller. C'est vrai qu'il se faisait tard et qu'elle ne voulait pas inquiéter son frère. La demoiselle salua l'assemblée en espérant qu'ils ne soient pas attaqué une fois le dos tourné.

« Merci… Chevaliers d'Athéna. »

D'un léger mouvement de tête, la demoiselle tourna les talons pour suivre Elyn et son groupe vers les enfers.

C’est le spectre qui proposa lui-même de retourner dans sa cellule, ainsi, il n’avait plus de conflit entre les deux. La situation était ainsi, et il fallait l’acceptée. Heureusement pour eux, dans quelques secondes tout allait changer. Debout, droite comme un I, elle observa le cortège arriver, 2 saints et 4 spectres. Les derniers rayons du soleil rendent hommage à son armure d’or.

Sans un mot, elle écouta Kalen derrière son masque, puis Elyn, son regard ne trahissait aucune émotion particulière.

Dans des situations particulières, les initiatives sont les bienvenues qu’importe le protocole, ce n’est pas à moi qu’on va parler de tradition et autres conneries de ce genre.

Si on écoutait la tradition, elle ne sera pas ici, mais plutôt mère d’une ribambelle de gamin, une belle image de la famille parfaite. A faire vomir !
Les gens pouvaient bien faire ce qu’ils veulent et porter les vêtements de leur choix, tant qu’il était efficace et apte au combat. Posant la main sur l’épaule de Kalen, l’invitant par ce geste comme Toval par les mots à canaliser sa colère.
Ainsi c’était donc elle, la dame de ses pensées, mignonne, un sourire et un soupir s’échappa malgré elle de son visage. Ces retrouvailles étaient un soulagement. Aurait-elle droit à la même chose au sommet d’Asgard ?
Elle n’apprécie pas l’intervention du Spectre du Benou devant les retrouvailles d’Abel et Elyn, son regard enflammé rencontra ses iris sombres, aucun mot ne sorti d’ici. Même si on échangeait une vie contre une autre, la tension était palpable. Néanmoins, savoir que Kurayami était en vie était la nouvelle la plus importante. Le reste était secondaire. Amello ne dit rien, Lenalee voulait partir au plus vite.

Quittez les terres du sanctuaire au plus vite avec Abel, personne ne vous empêchera de rentrer chez vous

Les poings fermes, elle marcha le long du cortège en direction de la 1er maison, pour voir Kurayami, s’arrêta à hauteur du Benou, pour que lui seul entend cette phrase.

Je te garde le prochain combat lors d’une futur Guerre Sainte, ne sois pas si impatient.

Tôt ou tard, de nouveau, les forces d’Athéna et d’Hadès finiront à nouveau par s’affronter. Ce n’était pas le moment maintenant, chacun avait besoin de panser ces plaies. Puis à Abel,

Vivement notre prochaine conversation philosophie, d’ici là fait attention à toi.

Avant de partir en direction du sanctuaire, elle regarda le groupe pour être sûr qu’ils ne soient plus sur les terres du sanctuaire.

On fait comme dans l’infanterie et on se tire ailleurs

E nfin, la situation semblait se régler. Chacun avait mis de l’eau dans son vin, une mauvaise habitude méditerranéenne, pour que la situation se décante. Chacun avait veillé sur ses troupes pour éviter que l’un ou l’autre ne dégoupille et provoque un incident diplomatique. Du côté des troupes d’Athéna, c’était pourtant lui qui avait le mauvais rôle. Il était perçu comme… incapable de maîtriser ses nerfs ? Sans blague…Ils le sous-estimaient à ce point ? C’en était presque insultant… La main du Sagittaire sur son épaule lui semblait être un cinglant désaveu. Même Toval semblait craindre qu’il n’accomplisse pas sa tâche jusqu’au bout. Il lui répliqua dans un murmure d’un ton sec et pourtant empreint de malice.

« Tu me prends pour un amateur ? Je ne compte pas faire échouer notre mission. Je sais être maître de moi-même. Je suis le Gardien des Enfers, l’aurais-tu oublié ? »

L’échange avait lieu. Le Sagittaire ne posait aucune difficulté. L’essentiel était là. Sans fioritures. Chacun allait pouvoir panser ses plaies et reconstruire. Il se dégagea de l’emprise de l’archère dans un mouvement calme et maîtrisé comme pour réfuter tout manque de self contrôle.

Il escorta ensuite les serviteur des Enfers sur le chemin du retour jusqu’à la première demeure. Il se sentait émotionnellement vidé. Jouer les nounous pour Spectres en goguette l’avait passablement irrité et quoi qu’aient pu en dire ses confrères, il avait gardé son sang-froid. Mais au prix d’un refoulement émotionnel qui l’avait épuisé. Alors que la nuit commençait à tomber, il prit congé.

« Bien, voilà une tâche menée à son terme. Au moins se sera-t-on épargné des luttes inutiles… Vous m’excuserez, mais j’ai ma dose de sociabilité pour la semaine à venir… »

A ces mots, fidèle à lui-même, il disparut en une fraction de secondes sans plus de formalités.

la grotte

Codage par Libella sur Graphiorum

"De même Angele. Prends soin de toi."

Un peu de sérieux de la part de Mephistopheles ne faisait pas de mal surtout après ce moment de mal être. Il avait pris sa décision concernant son avenir. Il s'agenouillerait devant Hades et demanderait pardon. Mais avant de quitter la Sagittaire il dut se retourner à son attention une toute dernière fois, histoire d'être lui même encore une fois au moins !

"Je vais aller défier Thor à Asgard... Me remercies pas c'est pour le fromage."

Et il irait ! Il quitta ensuite le Sanctuaire ignorant royalement face de masque et l'apprenti sans armure. A propos d'armure son surplis reviendrait de lui même il en était certain, Angele ferait le nécessaire. Une sorte de lien de confiance s'était installé entre eux. Bizarre entre un saint et un spectre. Mais avant de continuer son chemin, il se retourna en direction de mes camarades et s'agenouilla, tête contre le sol. Position du pardon des japonais.

"Veuillez m'excuser mes actes et mon manque d'humilité vous ont conduit vers une position très inconfortable. Néanmoins surtout pour vous Grand Frère et Elyn, je vous demanderai encore un peu de patience. Je dois m'entretenir de toute urgence avec l'Empereur."

Mephistopheles se redressa et disparut dans un portail ténébreux.

Les enfers

A bientôt les copains:

Sujet: Re: Bagnard au bagne du Sanctu ♫ [libre]

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