Lith, spectre du Varan. [Fini]

Je vivais dans une famille de paysan, une mère, un père, deux sœur et moi-même . Ma famille cultivait divers aliments et élevait des porcs et des poulets. Enfin moi, je ne participais pas à ces activités  puisqu'on me laissais seulement abattre le bétail et rien d autre. Tout cela a cause de simples petits échecs la première fois, alors qu'on ne m'avait informé d'aucune précision, mais aussi parce que personne dans la famille ne voulait démembrer les animaux trouvant cela trop répugnant. Alors pour passer le temps, je dormais et rêvais dans mon coin... quel ennuie. J'avais demandé quelque fois de rendre service à la famille, mais on me réprimandait que je ne ferai que des catastrophes et on rajoutait qu'il valait mieux que je ne fasse rien. Donc je continuais a m'ennuyer, regarder, dormir, ne rien faire quoi, à par tuer les animaux pour le besoin familial et le reste pour le village. D ailleurs, c’était dans cette période que j'avais commencé à avoir des périodes de sommeils plus longues, me réveillant parfois avec des bleus et des plaies, ou parfois avec le visage rouge de colère de mon père disant que les bêtes ne se tueront pas toutes seules...quel ennui...mais tout allait bien tant que je faisais mon travail.

Puis un jour j'avais vu ma famille porter divers sacs. Sur le seuil de la porte, elle m'avait dit qu'elle partait en voyage pour faire découvrir notre exploitation à des étrangers et que si je venais, je serai nuisible pour les affaires, de ce fait, je devais rester ici et ne pas faire de bêtises jusqu'à leur retour .

Après leur départ j avais continué ma routine qu'était l'ennui, dormant pendant 20h il me semble, assise sur une chaise regardant les plantes pousser chaque seconde, fermer les yeux et les rouvrir à l aube, attendre les minutes  se passer, les heures se passer, les jours se passer, attendre éternellement.
De nombreuses semaines étaient passés, je venais a peine de me réveiller sur ma chaise qu'un villageois fit son apparition :

« Où sont tes fichus parents ?! Vous ne veniez plus vendre vos produits ! Sachez que nos vivres s'amaigrissent !! Nous aussi nous avons des bouches à nourrir, alors bougez vous les fesses !!! » me hurlait-il dessus.

Je lui répondis :« Ma famille n'est plus là. »

Il s'était alors calmé, « Toutes mes condoléances. » disait-il, d'une voix un peu triste.

J'avais alors enchaîné : « Vous ne devez pas l'être, ils ont décidé ainsi. »

Le villageois était reparti sans faire aucun commentaire vers le village... il était ma foi bizarre et ennuyant, surtout que c'est désagréable de se faire hurler dessus alors qu'on vient juste de se réveiller. Ma pensée s'était ensuite déplacée sur le village, c'était vrai quand y repensant j'étais allée que peu de  fois dans ce lieu définie par des maisons, des rues et des places plus ou moins grandes. N'ayant rien à faire d'autre, à par dormir, j'avais décidé d'y aller pour découvrir d'avantage cet endroit.

A mon arrivé, le monde autour de moi semblait joyeux, et quand les personnes me fixaient ou passaient a coté de moi, ils parlaient à voix basses et avait un regard triste ? Je ne sais pas trop...
De la foule, un prêtre y était sorti. Il avait commencé à prononcer un monologue sur la religion et tout ce qui était lié. Je n'étais pas vraiment très attentif a ce qu'il disait, seule la fin était parvenue a mes oreilles.

« Dieu a donné une nouvelle vie à tes parents, maintenant ils doivent être près du grand Seigneur. Tu devrait être heureuse pour eux. »

« Dieu ? Qui est Dieu ? » le questionnais-je.

Il fut outré, le prêtre m'expliqua de façon net et précis, mais il remarqua que plus il avançait sur son histoire, plus je me posais de questions à chacune de ses paroles . Pour m'aidais à comprendre, le Père décida m'emmener au grand bâtiment central qui était l Église. Là-bas j'y avait appris à lire, à écrire, à mieux parler ainsi que d'essayer d être plus respectueux envers les autres... Ce grand homme me laissait aussi dormir paisiblement des journées entières, racontant que cette unique raison était dû à mon ange gardien qui m'envoyer des messages à travers mes rêves – si cela était vrai, mon ange gardien devait être bourrée toute la journée-.  Les enfants recueillis et moi  pratiquions la Bible, les chants, les prières …Des mois étaient passés, le prêtre semblait fière de moi et me considérait presque comme sa propre fille.

Un jour, l'ancien avait décidé que l'on allait prier pour que Dieu exauce notre souhait personnel. Tout le monde explosait de joie puis le calme était revenu, un par un, les enfants s'avançait, récitaient leurs vœux à voix hautes et laissaient place au suivant. Quand se fut mon tour, je me déplaçait en face de la statue dont je ne me souvenais plus de son nom, je joignis mes mains et fermais les yeux, puis j'avais attendu quelques minutes avant de laissait ma place à quelqu'un d'autre. N'ayant pas entendu une quelconque parole sortir de ma bouche, le prête s'approcha de moi :

« As-tu prononcé un souhait mon enfant ? » disait- il d'un ton doux et calme

« Non. »

« N' as-tu vraiment rien à demander à Dieu pour ton bien ou le bien ton entourage ? »

« Non. » répétais-je

« Mais... toutes les fois ou tu saluais les habitants, ou tu les guidais vers la foi, ou tu priais pour eux, mais aussi pour ceux qui sont auprès de Dieu … tout cela n'était-ce pas un souhait que tu voulais exaucer ? »

« Non. Si j'ai fait tout ça, c'était unique parce que vous me l'aviez demandé... je n'ai fait qu'obéir à vos paroles, mon Père. »

Suite à cette déclaration, le visage du prêtre changea de diverses humeurs. Passant par la surprise, la déception puis par la colère. Il me saisit le bras fortement et me jeta derrière la porte.

«  Ne revient plus jamais ! » hurla-t-il de colère.

La porte se ferma dans un vacarme. Je n'avais pas compris de telles actions, je lui avais seulement obéit. Je me levai et me retournai pour voir une foule de villageois m'entourant et racontant des sornettes... rien que de m'imaginer ce qu'ils disaient, m'ennuyais et me fatiguais. Enfin bon... je haussai les épaules, et marchais à travers la foule. Qu'est-ce que je pouvais bien faire ? Retourner à la maison et m'occuper des bêtes ? Non, elles étaient déjà mortes depuis longtemps...
Rester assis sur une chaise, attendre, et dormir ? Reprendre les anciennes habitudes ? Il semblerait qu'il n'y avait que ça à faire dans cette vie... Je fixais les montagnes lointaines et descendis mon regard vers le sol. Une route ? Pourquoi pas. Ça changera de dormir à longueur de journée. Bon... mon choix semblait être fait, je me dirigeais vers la sortie du village et commençais ma découverte du monde extérieur.

Quelques années étaient passées... enfin, je crois. Je voyageais, avec ou sans la faim, seul ou accompagné. J'épaulais ceux qui avaient besoin d'aide et j 'évitais les zones trop froide. Mes durées de sommeils se sont décuplés avec l'effort que je faisais, et la fatigue me montait vite au cerveau. Au final, je faisais plusieurs pauses sur les chemins et dormais plusieurs jours, voir des mois. Les paysages se succédaient, c'était agréable à observer, mais il y avait cette montagne qui m’attirai l’œil. Elle était toute blanche et se faisait tout le temps illuminer par le soleil. N’ayant encore une fois rien d'autre à faire, j'ai décidé de la visualisé de plus près.

Je continuais ma route, au pied de la montagne, lorsqu'un habitué de la région m'interpellait. Il me disait que cet amas de terre et de roche était très dangereux surtout avec le temps qui allait venir. Je l'avais remercié pour sa mise en garde mais je préférais avancer dans mon ascension.

La monté était difficile par le froid et la grand nappe blanche qui m'arrivait jusqu'à la moitié de mon corps. J’avançais encore et toujours, j 'étais tellement haut que les arbres étaient minuscules et j'avais l'impression de pouvoir toucher le ciel et ses nuages. Soudain, une violente bourrasque glacial remplie de poudre blanche, me frappa le visage. Il faisait tellement froid d'un coup. Quand j'ouvrais les yeux, il faisait sombre et aussitôt, une rafale de vent me prenait au dépourvu et m'obligeait à les refermer. Ma température corporelle chutait à grand vitesse, mes membres étaient engourdie, je ne ressentais plus rien. Je me mis en boule pour me réchauffer mais ça ne servait strictement à rien, j'étais tellement congelé que je me mêlais au décor. Ce froid accentuait aussi mon envie de dormir, je ne le voulais pas, je luttais mais elle devenait de plus en plus forte à chaque instant.

J'avais ouvert une dernière fois les yeux et a cet instant il n'y avait plus rien. Plus de vents, plus de poudre blanche. Je ne savais pas si je tombais ou si je flottais mais il faisait noir. Étais-je morte ? Je ne sais pas. Il n'y avait rien à voir, rien à entendre, le silence et le vide dominaient cet endroit... Je recommençais à fermer les yeux, j'avais besoin de repos suite aux événements qui avaient basculé autour de moi, mais une lumière apparut et perturba mon début de sieste. Étrangement, cet lumière m'attirait, non pas que je voulais être près d'elle... mais elle m’appelait, elle voulait mon aide... Je hésitais, puisque ici je pourrais dormir paisiblement sans jamais faire quoi que se soit... pas d'obligations...pas de contraintes... personne pour me demander quoi que se soit... c’était merveilleux. J'avais quand même fini par tendre la main vers la lumière, c'est vrai il n'y avait aucune raison que je le fasse mais il y avait quelque chose que je n'appréciais pas, il faisait froid, et je n'aime pas le froid. Ma main toucha la lumière, j'étais éblouie et tout redevenait noir. J'avais ressenti une chaleur proche de la main que j'avais levé plutôt . Plus je l’avançais, plus la chaleur devenait intense, puis cette même main rencontra une paroi lisse. J'ouvris les yeux, ce que je vis n'était pas un mur mais une énorme tâche noire en face de moi. En observant plus en détail, ce n’était pas une tache noir mais un énorme lézard en métal noir. Ma paume toucha la bestiole métallique et la température augmenta brusquement, la poudre blanche fondait autour de nous, mais ce qui était incroyable, c'est les flammes, elles sortaient de cet étrange chose. Le feu m'entoura et brûla mon bras. Je pensais que cela allait me donner de fortes douleurs et des plaies mais rien, il consumait seulement le tissu. Elle ne voulait pas me blesser ? Était-elle la petite lumière ? Cela me semblait logique... Que disait-elle déjà ? « Porte moi et va servir le grand roi Hadès. » Hadès ? qui était Hadès ? J'imaginais qu'on me le dirait en temps et en heure.

Pour l'instant, on m'avait attribué un titre, celui du spectre du varan de l'étoile terrestre de la lenteur, et que je devais m'incomber à ma tâche.