T'amène l'apéro, j'apporte les glaçons !

T'amène l'apéro, j'apporte les glaçons !Tchin !

Lorsque je suis de retour dans la cour du Palais où se trouve ma statue, je ferme les yeux et inspire profondément. J'avais quitté Asgard il y avait peu et chaque éveil était pour moi comme une renaissance. Posant mon regard devant, je m'aperçois que la cour s'est vidé de mon peuple présent il y avait encore quelques heures.

Mes Guerriers étaient partis en mission ou demeuraient ici pour protéger le Royaume. Et déjà on frappait à nos portes sans que l'on sache les raisons de la venue de nos hôtes. Je sens alors un nouveau Cosmos présent en Epsilon. J'avais demandé à Alfrid de nous rejoindre Albérich et moi, le domaine restait ainsi sans défense... ou presque, puisque je constate de Diana s'en est allé à la rencontre de l'inconnu. Ainsi, elle achevait sa tâche, Alfrid devrait donc nous rejoindre sous peu... parfait ! Car je me rends compte que Séléné et Asbjörn sont déjà sur le retour avec nos invités imposés.

Avançant de quelques pas, je fais apparaître Balmung dans ma main droite et l'observe un long moment avant de la planter dans le sol, pile poil sur la première marche devant moi. J'en descends ensuite quelques'unes et m'assoit tranquillement.

Mes pensées s'égarent alors... l'image de mon fils, de son hôte du moins me vient en tête. Un désagréable pressentiment m'assaille : quelque chose s'est passé mais je ne saurais dire quoi, tout divin que j'étais. Malgré tout, ce ressentiment finit par s'apaiser et il me semble, l'espace d'un instant, ressentir la toute puissance de Thor, comme s'il se libérait de quelque chose. J'espérais sincèrement que mon fils me revienne vite, j'avais besoin de lui à mes côtés.

Pour l'heure, je savais pouvoir compter sur mes vaillants Guerriers Divins, tandis que Poséidon passait déjà les portes du palais avec son escorte...

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===> Retrouvaille à la forge

Le guerrier d'Epsilon avait rigoler quand Diana l'avait comparé à son père. C'était quelque chose d'assez agréable a entendre.

- Alors soit prudente avec le nouveau venu. Et s'il y a un souci, n'hésite pas à le faire savoir, je viendrais à ta rencontre. Il avait essayé de camouflé son inquiétude. Mais je sais que c'est lui qui a plus du souci à se faire.

Ensuite, il était sorti de la forge.

Alfrid avait regardé Diana s'éloigner en soupirant. Il espérait qu'elle allait revenir bientôt sans avoir eu à se battre. Il savait qu'elle était forte mais on ne savait rien du visiteur. Le nouveau guerrier d'Epsilon sentait aussi que l'individu était entré dans son domaine. L'envie d'aller à sa rencontre fut grande mais il devait faire confiance à Diana pour s'occuper de l'intrus.

Lentement, il s'avança vers l'endroit ou il sentait le cosmos d'Odin. Et en ce concentrant, il pouvait sentir deux cosmos accompagnés de la Prêtresse et d'Asbjorn. L'un était clairement celui de Poséidon, quand à l'autre, il espérait que ça ne soit pas un partisan de Ragnar qui pourrait mal prendre le fait que l'armure ait déjà trouvé un nouveau porteur.

En arrivant dans la cour, il trouva le Seigneur Odin, portant son épée légendaire. Il était droit comme un i, son regard semblait tourner vers les quatre cosmos en approche. Alfrid s'approcha avant de mettre genoux à terre près de lui.

- Alfrid d'Epsilon, a votre service mon Seigneur.

Volcan des bétas T'amène l'apéro, j'apporte les glaçons ! 1431470283

De la neige, de la glace, du blizzard, du froid et du pas chaud... Mais quel pays triste ! Impossible de se jeter nu dans une cascade ou d'honorer une valkyrie ou un guerrier dans un bosquet sans risquer la pneumonie...
Bref, grillant la politesse à nos hôtes trop lents à mon goût, j'avais accéléré le pas en approchant du palais du maitre des glaçons. C'était alors imposé un cruel dilemme... Arriver devant Odin paré de ma glorieuse écaille, tel un puissant guerrier mythologique auréolé de son charisme fou ou préféré le confort d'une cape d'hermine, plus à propos au vu du temps et surtout moins martial...
J'avais fini par opter pour la seconde solution, non par esthétique pure, mais davantage pour tenter une approche plus respectueuse envers le propriétaire des lieux. Voir débouler une divinité majeure en armure pouvait donner une impression d'agression ou de tension. Et je ne tenais absolument pas à ce qu'Odin prenne ombrage de mes intentions visibles.
Ce fut donc en cape, toge, pantalon moulant et trident en main que je pénétrais dans la cour du palais. Un léger sourire serein aux lèvres, j'aperçus immédiatement le père de Thor, rigide comme un séquoia et Balmung à portée de main. Mouais, bonjour l'accueil...
A ses cotés, un visage connu m'attendait également, et je le gratifiais d'un hochement de tête accompagné d'un clin d'oeil assez clair pour lui éviter le doute quant à la perfection de ma mémoire.
Une fois à portée de voix d'Odin, je me raclais la gorge.

Odin... Quel plaisir de te voir incarné !

Grand sourire amical et oeil brillant, je m'avançais d'un pas, pour m'éviter de hausser le ton en raison d'une problématique de distance.

Je dois admettre que traverser trois de tes territoires sans rencontrer âme qui vive m'a légèrement... décontenancer. Mais l'accueil de ta grande prêtresse et d'Asbjorn a suffi à apaiser mon irritabilité. Je suis flatté que tu ais choisi ces deux mortels de grande valeur pour venir à ma rencontre.

Un détail amusant me fit alors dévier d'attention.

Tiens... Il semblerait que ce fringuant guerrier ait bénéficié de l'affection d'une armure divine, différente de celle qu'il portait lors de notre dernière rencontre. J'en suis heureux. Cela prouve bien que même les protectrices de nos défenseurs savent se montrer pragmatiques et lucides...

Ainsi donc, sitôt Ragnar enterré, son armure avait jeté son dévolu sur Alfrid. Une donnée intéressante...

Let me tell you, I'm vicious
Not pass-aggressive
I got my finger on my pulse, staring straight into a hole and I'ma get it
And I'm a savage
It's automatic
I got a way of making noise, the power to destroy with no static

En voyant le Marina, son nom sautait aux yeux. L'arcane de la mort, sans-nom, sans-visage, correspondait tout à fait avec le triumvir. Mais, contrairement à un "triumvir", membre d'un groupe politique de trois personnes, Hevruka n'était pas spécialement fait pour les affaires politique et diplomatique. C'était pas son genre, parlementer, expliquer des choses, faire des courbettes, jouer l'hypocrite. Non non, très peu pour lui. C'était quelqu'un de droit, de foncièrement mauvais... donc pas forcément adéquat pour ce genre de mission. Sa folie passagère (du moins, comme il le pensait), l'empêchait d'être l'émissaire idéal de son dieu, que ce soit jadis avec Athéna ou actuellement avec Poséidon. Hevruka se doutait que le Seigneur des Mers éviterait au maximum de l'envoyer seul quelque part. Du moins, tant que ses problèmes de santé mentale n'étaient pas réglés. Et ce n'était pas pour demain.

Néanmoins, ils étaient là. Enfin face au maître d'Asgard, face au borgne qui avait encore ses deux yeux. S'il était vraiment la réincarnation du Dieu du Savoir, de la Mort et d'Asgard, il devrait se crever un noenoeil. C'était la moindre des choses. S'il n'avait pas le courage de le faire, l'ancien Gémeaux pouvait s'en charger, ça dégourdira son corps. Parce qu'il comptait bien évidemment prendre de l'élan pour être sûr que son oeil ne puisse plus servir. Et quitte à faire, autant transpercer son cerveau, si tant est qu'il en disposât, chose bien moins sûre. En tout cas, le pépère, il se prenait pas pour de la merde. Il invoque une épée et la plante à côté de lui. Il a vraiment cru que Posy et son acolyte s'étaient déplacés pour lui carrer Gungnir dans le fion. Il montrait un semblant de supériorité face à Poséidon, et pour le coup... Hev n'aimait pas ça. Poséidon était éminemment plus puissant que Dindin, donc qu'il se calme, sinon ça n'allait pas le faire. Non mais.

Le Guerrier de Poséidon suivait ce dernier, au pas. Il avait accéléré le pas comme son maître. Il ne devait pas le lâcher d'une semelle. Et mine de rien, il marchait vite le bougre. Et tout ça pour la pomme de Gidéon, franchement. Le Seigneur des Mers était bien trop bon. Ou alors... plus pragmatique qu'il en avait l'air. Il voulait garder ses atouts, chose hautement compréhensible. Le triumvir écoutait tout ce qui pouvait être dit. Gros inconvénient, il risquait d'y avoir du monde. Machin, la Prêtresse, Dindin, Louloup, Poséidon et Hev... Il n'aimait pas quand il y avait trop de monde. Déjà lors de la réunion entre Chevaliers de Bronze et d'Argent, il n'était pas resté bien longtemps, dix minutes tout au plus. Il n'avait pas vraiment envie de s'emmerder à attendre, rien foutre alors qu'il pouvait déglinguer deux ou trois péquenots. D'ailleurs, c'était pas à ce moment-là qu'il est devenu Gémeaux ? Ouais, il a un gros travail sur sa mémoire à faire.

Son visage était toujours caché. Seul Poséidon avait le droit de voir sa réelle identité. Les autres, non. Il devait pouvoir garder son anonymat, au cas où... On sait jamais. Ils ont beau vivre dans le froid, ces Guerriers Divins avaient bien souvent le feu au cul. Et Hevruka ne voulait pas être reconnu, si d'aventure il retournait en ces terres gelées. Le visage de l'ombre de Poséidon, caché par une ombre. Du Edgar Allan Poe, à coup sûr !

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Dans le monde il n'y a pas d'un côté le bien et le mal, il y a une part de lumière et d'ombre en chacun de nous.

Volcan du TOUT-PUISSANT

Quel temps pourri ! C'était à se demander si le cycle des saisons était présent en Asgard. Hiver ? Automne ? Été peut-être ? De toutes manières, si vous n'étiez pas un habitant ou un visiteur régulier, il était très difficile – voire impossible – de percevoir les subtilités concédées par le temps. Quoi qu'il en soit, viendra bien un jour où le protecteur du Volcan surmontera ses faiblesses, et deviendra un vrai asgardien, mais franchement... C'était pas gagné. Non mais, regardez-le ! Grelottant comme une mamie octogénaire, la morve au nez comme un gamin trop courageux pour mettre une doudoune, le tout-puissant Bêta paraissait bien ridicule... C'était pourtant pas faute d'avoir eu l'intelligence d'user du cosmos pour se maintenir au chaud, au moins pendant une partie de la route. Monsieur avait finalement changé d'avis et voulait paraître « fort ». Quel débile irrécupérable. À cause de ça, son allure avait fortement faibli, et c'était désormais Endymion qui menait la barque.

*Purée, il est vraiment pressé celui-ci. Il veut m'humilier ou quoi ? Alors que j'ai volontairement pris froid pour faire comme les vrais guerriers nordiques ! Il pourrait apprécier et rester derrière. * Le Guerrier Divin se rappela soudainement du comportement de l'hôte du divin. * Hum... Tout compte fait, je préfère qu'il soit devant... le petit vicieux...* Le pauvre était décidément traumatisé.

Aussitôt arrivé dans la cour du Palais, le petit groupe s'aperçut qu'Odin les attendait ici-même. Quelle chance pour Asbjörn de voir qu'Alfrid était présent, il allait pouvoir faire le « garde du corps », pendant que le Bêta s'en allait en cuisine.
Discrètement, à la façon d'un courant d'air à côté d'une tornade, il prit congé des personnes présentes pour se faufiler dans la pièce qui contenait son précieux manteau de fourrure. La réunion n'avait pas duré très longtemps, car la zone était déserte. Ou alors quelqu'un s'y trouvait encore mais était terriblement discret. En tout cas, le suédois poussa un souffle de soulagement en enfilant son bien. À part son Volcan, c'était sans aucun doute la chose à laquelle il tenait le plus dans les terres gelées. Les sources chaudes n'avaient pas encore leur place dans son cœur : l'angoisse d'y retrouver systématiquement des hommes nus et amnésiques dedans l'empêchait d'y voir tout le bien qu'elles pouvaient lui procurer.

Le Guerrier Divin, emmitouflé dans ses fourrures, revenait paisiblement dans la cour. Bien entendu, personne n'avait remarqué son absence...
La conversation avait déjà débuté. Les flatteries prenaient grande place dans les paroles de Poséidon, s'en était presque aussi gênant que les « mon fils », « ma fille », ou encore les « ma petite choupinette », « mon grand dadais » du Seigneur d'Asgard. Enfin, il avait tout de même pris la peine de parler de « décontenance » et son « irritabilité » entre tout ça. Comme s'il pouvait se permettre de faire des manières si loin de chez lui. Le caractère des dieux est d'un pénible. Toujours à vouloir péter plus haut que son fion.
Asbjörn se plaça près de Séléné, et paraissait impatient d'entendre le discours d'Odin, qui toutefois, fidèle à sa réputation, promettait d'être long et soporifique. Mais comme on dit : quand on aime, on parle trop ! Euh... Attendez une seconde...

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Thème d'Asbjörn

Palais d’Odin.
Depuis combien de temps n’avais-je pas remis les pieds ici ? Une éternité. Je ne parle pas au nom de mon ancien hôte, qui l’avait fait mais bien en mon nom. Au moins 5 ans, si je me souviens bien. Enfin, bref. Ce n’est pas non plus une question très importante.

Ce qui est important c’est l’arrivée du fils d’Odin sur la terrasse du palais, telle une piste d’atterrissage pour ovnis Asgardiens. Un vrombissement aura laissé la place à un grondement de tonnerre lointain avant que je n’arrive à toute blinde au travers des nuages. Je foule à nouveau la terre d’Asgard, mon cosmos peut être ressenti. Et je peux également ressentir celui des autres présents dans le palais ; ainsi que mon père.

En voilà une belle nouvelle !

Inutile de me retourner vers la statue puisqu’il est bien présent ici. Sans plus attendre, je dirige mes pas vers la salle du trône, de manière soutenue, vigoureuse. Quoi ? Vous n’entendez pas la musique ? C’est le retour du fils prodige à Asgard ! Trompettes et Valkyries, accueillez donc le retour du héros comme il se doit ! Oui, à ceci près que tout est dans ma tête. Comment allaient-ils réagir ? Et moi donc ? Au retour de mon père Odin ?

Je passe le porche qui me sépare de la salle, entre dans l’antichambre et déjà les premières interrogations me viennent en tête. Quoi de neuf depuis mon absence ? Des choses en vue, des projets, des attaques des spectres ? Il y avait beaucoup à entendre, beaucoup à dire aussi, tout ce qui c’était passé chez les saints, le labyrinthe, la fin d’Ashram mais aussi la rencontre avec Perséphone. Pas certains que nous ayons le temps de tout évoquer, dire ou partager, je savais néanmoins que c’était capital.

La salle du trône, enfin !

Et personne pour autant. Je m'inquiète de savoir où peut bien se trouver tout le monde. Au passage j'en profite pour récupérer une pinte d'Hydromel que je remplis à moitié. On a dit avec modération bien que j'ai encore tous mes points sur mon permis. Essayant de trouver l'origine de toutes les concentrations d'énergie, je prends la direction de la sortie, celle qui me mènera vers la cour intérieure. A moins que ça n'en soit une autre ? Non, là, c'est simple, le Cosmos dégueule comme jamais et je me fie à mes sens pour avancer.

Je passe l’arche, insouciant et me stoppe presque aussitôt après avoir vu qui était là. Devant moi, Odin, un guerrier divin revêtu de l’armure d’Epsilon mais aussi Poséidon, celui que j’avais vu se réincarner dans le labyrinthe et sans doute un de ses guerriers. Mon regard se pose sur chacun, de manière circulaire et termine sur Odin, mon père. Un instant de silence, je laisse le temps à tout le monde de peser ma présence, quoi qu’avec le bordel que j’ai foutu en terrasse, y’avait pas moyen qu’on ne m’ait pas entendu arriver. Et j'ai une choppe à la main que je porte sans sourciller à ma bouche pour en prendre une lampée tout en délicatesse.

Et mon regard se pose sur Poséidon.

- Majesté Poséidon, nous voilà à nouveau réunis.

J'avais parlé avec un ton de voix assez particulier, presque curieux mais sans bouger un seul sourcil. Je lance un salut à son guerrier et je me remets en marche vers mon père, lentement pour le saluer, comme il se doit,

- Père…

Mon attention aura été reporté ensuite vers Séléné puis Alfrid que je peux voir avec l'armure d'Epsilon. Asbjorn est également présent. Un signe d’acquiescement pour tous les trois en guise de salut, il savent que je ne suis pas trop protocolaire, non ? Mais je suis content de les voir. même s'ils n'ont pas de pinte dans les mains. Autant fêter mon retour dignement non ?

Et sans transition ni sans dire quoi que ce soit du plus, je m’écarte, de quelques pas, me place sur la droite de mon père Odin, assez proche de lui mais sans plus. Observateur, je garde une distance diplomatique. L'écoute avant tout.

J'aurai bien envie de leur dire de faire comme si je n'étais pas là... mais j'étais là. Et oui, vigilant à la moindre sornette.

Je n’avais plus rien à dire.

Décidemment, ce dieu des Océans n'a pas volée sa réputation de divinité dotée de peu de patience. Alors que la délégation s'était mise en route, la divinité marine accéléra bien vite le pas, rejoignant alors le palais avant son escorte armée et diplomatique. Endymion avait avancé sans la moindre hésitation, rejoignant la cour du Palais pour venir saluer Odin, comme deux vieux camarades se retrouvant enfin après une longue période d'absence. Parlant ouvertement, tout en gardant tout de même une distance suffisante pour éviter la méprise. Après Poséidon, arriva donc sa silencieuse escorte armée, puis la prêtresse et… Asbjörn ?

En se retournant, la jeune femme as la surprise de ne pas trouver le gardien du volcan. Il ne devait pas être bien loin, après tout, mais quand s'est-il éclipsé ? Elle hausse les épaules, avant de tourner la tête vers les deux divinités. A ce moment là, le dieu marin souligna le fait que le guerrier présent près d'Odin avait reçu les faveurs d'une armure divine. Cela était surtout dû au seigneur d'Asgard, mais au moins, l'on constatait le sens de l'observation de Endymion. Le guerrier de Bêta fit son retour peu après ça, d'ailleurs. Il avait enfin retrouvé son manteau, allouant ainsi moins de cosmos à la régulation de sa température. Au moins une bonne chose de faite pour, à priori.

La prêtresse avait l'impression d'être arrivée au moment de calme avant la tempête. Chaque personne présente ici attendait la réponse de Odin, la suite de cette entrevue diplomatique et les mots à venir de Odin. Mais avant que ce dernier ne puisses répondre, une tempête connue sous le nom de Thor fit irruption, salua brièvement, choppe à la main. Lui aussi avait un sens des priorités tout particulier. Mais au moins, il est de retour. Mais que s'est-il passé, là où il était ? Inclinant la tête, la prêtresse répond à ses salutations peu protocolaires, avant de le voir s'installer à proximité d'Odin. Parler à cet instant précis n'était pas utile. Après tout, c'est maintenant entre le Père de Tout et le Seigneur des Mers que cela allait se jouer. Pour l'instant, du moins.

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Spoiler:

T'amène l'apéro, j'apporte les glaçons !Restez pas suspendu à mes lèvres comme ça j'suis timide !!

L'instant semblait solennel : deux divinités, face à face, comme si le psol allait brusquement tremblait, les massifs d'ébranler, les lacs se vider... Ainsi Poséidon, après tant d'années d'absence, se trouvait devant moi, réincarner en ce qui semblait un jeune pirate plein d'énergie et aux manières ambiguës. Je l'observe, toujours assis, s'avancer vers moi, déployant force courbettes pour lancer la discussion. Je pose un instant un regard sur son escorte, visage masqué, impassible, muet... Je me demandais si à un moment donné, il n'allait se placer devant son maître, dessiner de son doigt un P dans le vide, et courir chercher un masque noir et étalon andalous... Pourvu que je ne sois la gras double écervelé qui deviendrait la cible de toute leur manigance.

Je me lève tranquillement, laissant Balmung plantée dans le sol et fait deux pas avant de me figer. Un sourire se dessine lentement sur mes lèvres, alors que je sens un Cosmos des plus familiers et qui m'avait manqué durant le regroupement avec les God Warriors : mon fils Thor était de retour aux bercailles ! Tandis que je le sentais approcher, d'un simple signe de la main, je fais apparaître un petit autel de glace juste entre Poséidon et moi.

« Que l'on apporte du rhum pour notre hôte. Pour un vieux loup des mers comme toi, il me semble que c'est approprié... »

Alors que les gens du Palais s'affairent à mettre le couvert, Thor finit par apparaître dans la cour, chopine à la main : mon fils ! J'adresse un léger signe de tête à mon hôte et m'avance d'un pas rapide vers Thor. Je le dévisage un instant, comme si je le voyais pour la première fois avant de poser mes mains sur ses épaules.

« Tu as mis du temps à venir auprès de moi Thor ! »

Je le prends dans mes bras un instant, non sans omettre de lui glisser un mot doux à l'oreille...

« Si tu remets les pieds en Enfers sans m'en aviser avant, je botte le cul gamin !.... Mais grâce à toi, j'ai pu replacer les Saphirs à leur place d'origine... tous les Saphirs, bien joué mon fils. Bien, pour l'heure, nous avons d'autres affaires à gérer et tu vas pouvoir m'aider. »

Je reviens me placer face au Seigneur des Mers, mon fils à ma droite.

« Bien première chose Poséidon, si tu viens ennuyer mes tympans avec le cas Ragnar, saches que tu perds ton temps : je ne regrette en rien de l'avoir puni et banni de mon royaume ! Ce chien a provoqué ma colère et tu dois savoir ce qu'il en coûte ! Il a menacé mon peuple en ton nom, je n'ai fait qu'appliquer la Justice, point. Il n'y a rien d'autre à dire. »

Je prends une gorgée de rhum en observant la réaction de mon hôte. Cependant, je pense qu'il y avait plus urgent que de débattre sur un loustic peu méritant et dénué de sens. Je pose mon regard un instant sur Asbjörn, puis sur Alfrid.

« J'ai eu vent de la supercherie dont tu as usé pour pouvoir te réincarner. Osé de mettre en péril bien des vies pour sucer du Cosmos. Mes God Warriors, tout comme mon fils ici présent pourront attester des risques qu'ils ont encourus dans le Dédale. Tout ça pour récupérer l'un des Sceaux d'Ouranos, tout ça pour rendre service à ton frère qui n'a même pas daigné se manifester depuis... Ainsi, j'en viens à me demander quels sont tes réels desseins ? Peut-être pourras-tu éclairer les lanternes de tous les Asgardiens qui ont subis le préjudice de ton plan douteux. Et... peut-être pourras-tu nous expliquer si tu avais prévu le vol du Sceau, par la même occasion, mon vieil ami. »

Une nouvelle lampée, les yeux plongés dans ceux du Dieu des fruits de la mer. Mon ton était tranchant mais non accusateur. Dees explications s'imposaient, nul ne pouvait le nier. Maintenant, restait à savoir si Poséidon était disposé à les fournir.

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Alors qu'il se tenait toujours derrière le Seigneur Odin, les voyageurs arrivèrent. Poséidon, suivi d'un guerrier masqué, avec la Prêtresse Séléné et Asbjorn. Alfrid fit juste un signe de tête à son frère d'arme et un sourire à Dame Séléné.

Il écouta le Seigneur Poséidon déclarer qu'il se demandait ce qu'il y avait eu a Asgard pour qu'ils puissent traverser trois domaines sans que personnes ne viennent à leur rencontre. Mais qu'au moins, le fait que çà soit la Prêtresse qui vienne le voir, soit une bonne chose.

Puis, il vit le Seigneur Poséidon tourner son regard vers lui pour déclarer qu'il avait une autre armure que celle qu'il avait lors de sa visite au Sanctuaire Sous-Marin. Le nouveau gardien de domaine ne savait pas trop quoi dire, il avait envie de dire que l'armure avait simplement choisi un porteur qui ne trahirait pas Asgard. Mais il préféra garder le silence. Il préférait éviter de faire l'idiot actuellement.

Alfrid regarda un peu celui qui accompagnait la divinité des océans. Un masque pour cacher son visage mais heureusement, il pouvait se douter que ce n'était pas Ragnar. Il aurait reconnu le cosmos de l'ancien Epsilon.

" - Comment aurais-je réagis si je tombais à nouveau sur Ragnar?" songea-t-il pendant que tout se mettait en place.

La façon de se comporter des deux divinités étaient assez étrange. Alfrid jurerait que c'était deux vieux amis qui ne s'étaient pas revu depuis longtemps. C'était à se demander ce qu'il y avait eu entre Asgard et Atlantis autrefois. Un passage dans les archives semblaient de plus en plus intéressantes a faire.

Alors que du rhume allait être servit, Thor fit son retour. Son cosmos était puissant mais pourtant, Alfrid sentait qu'il y avait quelque chose de différent en lui. Il n'aurait pas pu dire quoi mais le cosmos d'Ashram était différent.

Puis, après qu'Odin est un peu sermonner son fils, il tourna son attention vers Poséidon pour dire que si ce dernier venait pour parler du cas de Ragnar, il perdait son temps. Alfrid eut un petit sourire en imaginant bien ce que Ragnar avait pu raconter au Seigneur Poséidon.

Et après, Odin mit les pieds dans le plat en expliquant le fait que le Seigneur des Océans avait utiliser ses guerriers pour revenir à la vie.

" - Rien qu'avec ça, je me demande ce que Poséidon va faire..." songea Alfrid en jetant un coup d'oeil a Asbjorn et la Prêtresse Séléné. " Qu'est-ce qu'ils peuvent bien y penser?"

Le nouveau guerrier d'Epsilon avait hâte de voir la suite de cette étrange réunion.

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Ô cruelle destinée...
Un flot sans fin de visiteurs s'interposa entre mon intimité avec Odin, menaçant de rendre cette entrevue longue et fastidieuse... Mais autant faire contre mauvaise fortune bon coeur.
Je saluais donc la grande prêtresse, le bel Asbjorn, et... Thor ? En voilà un qui semblait avoir bien changé depuis notre dernier court échange.

Quel plaisir de te voir, Thor ! Au moins, cette fois nous pourrons parler sans nous trouver dans une situation désastreuse... Je suis ravi de voir l'ensemble des éminences grises d'Asgard me faire l'honneur de leurs présences...

Et ce n'était pas là une flatterie tant j'appréciais les échanges vifs et guidés par l'intellect. Et assurément, deux divinités et leur représentante sauraient combler mon appétits pour la politique et ses subtilités. Et sans attendre davantage, Odin attaqua dans le vif du sujet... En voilà un qui n'y allait pas par quatre chemins. Et j'opposais à sa brusquerie franche un sourire amusé, et une main dédaigneuse.

Rassures-toi, seigneur d'Asgard... Je ne suis pas venu critiquer ta façon de juger l'un de tes anciens guerriers divins, sur tes terres. De son propre aveu, Gideon/Ragnar a admit avoir menacer de représailles, non seulement ses anciens frères d'armes, mais aussi le peuple du Nord... Ton jugement était donc justifié, à mon sens. Et pour être franc... Si j'ai fait preuve d'une certaine tolérance à son égard, mes marinas n'ont pas eu la même indulgence. Mon ombre, ici présente, peut témoigner de son désaccord...

Je tournais brièvement le regard vers mon sans-visage, pour l'autoriser à s'exprimer s'il le désirait, avant de me focaliser de nouveau sur Odin. Cette fois, nous entamions le coeur d'éventuelles tensions entre nous... Et je me devais de choisir les bons mots, non pour donner l'impression de louvoyer mais pour apporter un maximum d'éclaircissement.
Mon aura commença à s'intensifier pour venir former une masse bleutée radieuse autour de ma personne. Aussitôt l'ombre d'un visage barbu apparut dans mon dos, imposant par sa présence une tension cosmique palpable. Le seigneur des flots commença à parler par mon intermédiaire, comme face à Perséphone.

Si je suis venu au cœur de ton royaume, c'est justement pour mettre un terme définitif aux quelques mésententes que ma réincarnation aurait pu causer... Remettons les choses dans leur contexte. Lorsque ce maudit Lucifer a fait jaillir le dédale des profondeurs où je l'avais placé, j'ai aussitôt lancer un appel cosmique aux âmes des marinas endormis. Et justement... L'un d'entre eux se trouvait sur place, et je l'ai attiré à moi. Il est volontairement devenu mon réceptacle. En se faufilant dans le labyrinthe, Lucifer a activé les défenses que j'y avais placé, jadis. Et dans sa peur de voir le sceau d'Ouranos se faire dérober, Zeus a eu l'outrecuidance de faire appel à tous les guerriers disponibles... Une véritable invasion de mon domaine... Et crois-moi, je demanderais des comptes à mon jeune frère, le moment venu.

Face à la vague de colère divine à peine contenue, je grimaçais en essayant de retenir l'ire du seigneur des flots. Fort heureusement, il fut sensible à mes pensées et poursuivit son explication.

Suite à notre premier échange, mon réceptacle a ourdi un plan pour accélérer mon réveil et ainsi avoir une chance d'arrêter Lucifer, mais aussi de rétablir le royaume sous-marin, en prévision des convoitises prévisibles. Une fois le labyrinthe dévoilé, tu te doutes que nombreux seront ceux qui voudront mettre la main sur le sceau... Lucifer a parfaitement réussi son intrigue. Ainsi donc, l'humain Endymion a utilisé d'antiques reliques pour capter le cosmos dépensé dans le labyrinthe et le réorienter vers moi. Malheureusement, par ses manigances Lucifer nous a pris de vitesse... Mais il n'a pu agir seul, et je compte bien savoir qui lui a apporter de l'aide en me dérobant mon bien !

Une nouvelle fois, je sentis la fureur divine me submerger, et mes doigts se crispèrent sur le trident d'or. Agacé par le manque de contrôle de Poséidon, je le suppliais de me laisser reprendre le fil de la discussion, et il décida de faire confiance à ma diplomatie, moins sujette aux sautes d'humeur typique des immortels. A bout de souffle, je finis donc par retrouver ma voix et la maîtrise de mon corps.

Ahem... Nous posons donc carte sur table... Lucifer et Zeus sont seuls responsables de cette épreuve qu'on subis les guerriers d'Asgard, et j'ai usé de la situation à mon profit, en espérant que cela serait suffisant pour stopper l'ange déchu. Pour répondre clairement à ta question... Mon seul et unique dessein est de récupérer le sceau d'Ouranos pour l'enfermer dans le lieu le plus sur du monde mortel : le Main Blade Winner ! Je traquerais Lucifer jusqu'aux tréfonds du Tartare, s'il le faut...

Notre espèce ne disparaîtra jamais ! Nous sommes des guerriers qui asservissent des planètes entières. Depuis la nuit des temps, nous sommes faits pour nous battre, ne nous sous-estimez pas ! Même si j'ai disparu, mon esprit reste immortel. Je veux ce territoire, il ne m'échappera pas ! Dans quelques secondes, cinq vauriens envoyés de l'étoile du nord arriveront sur Terre. Ils sont mon héritage, porteurs de ma fierté et de ma rage ! Ouvrez-bien vos oreilles, bande de larves ! Voici venue l'heure de ma vengeance !

Finalement, le roi d'Asgard était également une personne fort loquace. Parler, parler, parler, toujours parler. Les gens ne savaient faire que ça. Pourquoi se prendre la tête à faire de longues phrases alors que de simples mots suffisaient ? C'était épuisant. Le monde n'aimait pas le silence, contrairement au Sans-Visage. Il avait un air hautain, certain de sa prétendue supériorité. Hevruka n'aimait pas ce genre de personnage. Ceux qui se la pètent à mort ne sont pas toujours de bonnes personnes. Sans le vouloir, certainement, le Dieu laissait paraître beaucoup de choses sur sa personne. Premièrement, il était assez stupide dans sa façon de s'adresser à Poséidon. Il parlait de choses qu'il ignorait à coup sûr. Accuser le roi des océans de supercheries, l'accuser d'avoir volontairement mis en péril des dizaines de guerriers pour son seul profit... Il était ignorant mais faisait croire qu'il savait tout. Quel idiot. Le maître d'Asgard était assurément quelqu'un de faux, quelqu'un à double visage. Peut-être que lui crever un oeil était une bonne idée pour lui rappeler de faire preuve d'humilité et surtout de retenue face à celui qui peut, d'un claquement de doigts, inonder l'intégralité des terres enneigées du grand nord. Hevruka ignorait si le Dieu du Savoir scandinave habitait entièrement son hôte ou si son hôte se servait du pouvoir du dieu... Le Buveur de Sang ne savait pas vraiment laquelle des solutions était la moins... la plus... la pire quoi.

L'héritier de Castor et Pollux observait la scène. L'arrivée d'une énième personne, non sans provoquer un vacarme fort énervant, le guerrier divin à la cicatrice qui avait l'air de se poser un nombre incalculable de questions. Les expressions corporelles des gens trahissaient bien souvent leurs pensées, même les plus impures. Toutefois, un truc fit tiquer Hev... "Ennuyer mes tympans" ? Non mais il se prend pour qui le vieux faux-borgne à la mords-moi l'noeud ? Comment osait-il parler ainsi à Sa Majesté Sérénissime Poséidon ?! Le triumvir espérait vraiment que le père de Polyphème allait rétorquer quelque chose de cinglant, voire d'agressif. Certes, ils étaient en sous-effectif, mais il ne suffit pas d'être supérieur en nombre pour laver un affront. A ces mots, le cosmos de l'ancien Chevalier d'Or se mit à vibrer. Il ne supportait pas le manque de respect vis-à-vis d'une divinité. Parce que là, c'était clairement un manque de respect, purement. Qu'il aille empaler Hugin et Munin ce mec.

Mais... Poséidon ? Pourquoi restait-il humble ? Pourquoi ne s'énervait-il pas, comme son ombre ? C'était trop calme... beaucoup trop calme. Il n'aimait pas trop beaucoup ça. Il préférait quand c'était un peu beaucoup plus moins calme. L'énergie du Sans-visage ne faiblissait pas pour autant. Hevruka communiquait beaucoup par cosmo-énergie, à l'inverse ce tous ces hommes et femmes qui préféraient utiliser ce don de la nature, la voix. Hevruka, avant de savoir utiliser le cosmos, la magie, l'énergie vitale, appelez-ça comme vous voulez, était muet. Il a dû apprendre à se servir d'autre chose que sa voix pour communiquer. C'est aussi pour ça qu'il se servait énormément des expressions corporelles des gens avec qui il était, car il savait très bien que tout le monde ne disait pas tout haut ce qu'il pensait tout bas. Toutefois, l'ancien collègue d'or d'Hevruka l'invita à s'exprimer sur le cas Ragnar, du moins sur sa désapprobation vis-à-vis de l'arrivée de Ragnar/Gidéon dans leurs rangs, en tant que Sirène Aquatique. Une voix très fantomatique sortit de l'intérieur du casque de l'écaille. La voix semblait venir de très très loin et se dispersait comme un écho à travers l'endroit dans lequel ils étaient tous.

"Sa vie ne tient qu'à un fil. Son destin est désormais entre mes mains... A mes yeux ainsi qu'à ceux de tous mes camarades, il n'est rien de plus qu'un insecte bon à être écrasé."

Voilà. Il avait parlé. Et c'était déjà beaucoup. Il n'avait pas autant parlé depuis... Bah justement depuis l'arrivée de Ragnar. Comme quoi ce p'tit bonhomme était fort désagréable pour oser faire parler l'ancien chevalier d'or des Gémeaux, rallié au camp de Poséidon par on ne sait quel miracle. Lorsqu'il parlait de Gideon, son énergie se faisait un poil plus agressive, comme s'il n'était habité que par la haine. Une haine envers quelqu'un qui a osé attenter à la vie de personnes sans défense. En tant que chevalier d'or, Hevruka était une personne extrêmement juste, voire trop juste. Ses entraînements avec Milan Sethni du Capricorne et Altia Verana de la Balance n'avaient pas arrangé la chose. Il était épris de justice. A la limite... s'attaquer à un innocent, qui savait se défendre et qui pouvait faire face à une attaque : pourquoi pas. Mais des femmes, des enfants, des vieillards, non. Pour ça, il avait énormément de mal à avaler la pilule. Attaque-toi à aussi fort que toi au lieu de menacer des honnêtes gens, cloporte. Mais soit, n'alimentons pas la haine par la haine. Hevruka réglera ce problème en rentrant au Sanctuaire sous-marin. Il comptait bien mettre Ragnar à l'épreuve. Après tout... tout le monde avait le droit à une deuxième chance. Une dernière chance. N'allons jamais trop loin dans le pardon.

Soudain, Endymion était sujet à un soubresaut cosmique. Son aura était différente, elle était amplifiée, elle était... divine. Le Seigneur des Mers en personne leur faisait l'honneur de sa divine présence à travers le corps de l'ancien chevalier du Verseau. Hevruka pensait qu'Endymion avait un plein contrôle sur le pouvoir de l'ébranleur du sol. Visiblement, lorsqu'il s'agissait d'expliquer, avec une certaine poigne, les choses, l'Olympien se manifestait directement. Presque instantanément, le Buveur de Sang posa un genou à terre, baissant la tête, posa son poing droit contre son plastron, à gauche, du côté du coeur, qu'il n'avait plus. La "prise de contrôle" du Seigneur des Mers faisait vibrer bien plus intensément la cosmo-énergie de l'Anglais. Il était en symbiose avec l'énergie du Dieu, parce qu'il était son ombre, son protecteur personnel, son conseiller le plus proche, jusqu'à l'arrivée probable d'un prêtre ou d'une Tour de Babel. Hevruka se sentait honoré d'être en présence directe de l'Olympien, comme il l'avait pu l'être lorsqu'il était avec la belle et douce Ahina.

L'aura du dieu des mers n'était là que pour une courte durée. Dès sa disparition, le Buveur de sang se releva, le visage toujours caché par une ombre laissant entrevoir l'univers tout entier. Son énergie également avait baissé, se stabilisant à un niveau un peu plus élevé que les autres, du fait de l'absence de son coeur, volé par Alessio, Juge du Griffon. Il devait, continuellement, utiliser l'élément enseigné par Milan Sethni pour rester en vie... Chienne de vie !

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Dans le monde il n'y a pas d'un côté le bien et le mal, il y a une part de lumière et d'ombre en chacun de nous.

Je suis presque sûr que ce n'est pas la bonne expression... J'ai dû me tromper quelque part... Bref, passons !
Peu de temps après débarquait la dieu du Tonnerre en compagnie de son meilleur ami : l'hydromel. Si loin qu'il se souvienne, Asbjörn n'avait jamais vu Thor sans une chope à la main, ou une fois tout au plus. En fait, s'il devait définir rapidement le divin, il pourrait dire que c'est un bon gros cliché comme on les aime.

Bon gros cliché : Raffolant d'hydromel, mais entretenant également de bonnes relations avec la cervoise, l'Asgardien est un amoureux de la belligérance. Son incroyable métabolisme lui permet d'en consommer jusqu'à vingt fois par jour sans jamais en être lassé et sans attraper de gastro-entérite, ce qui, ne nous le cachons pas, n'est pas donné à tout le monde. Le sang, la chair et les intestins de ses ennemis ne sont que de petits exemples de son régime carnassier. L'asgardien connaît ses priorités, et quand il est amené à se déplacer en milieu hostile, il n'oublie jamais de prendre sur lui son alambic de poche qui lui permettra de distiller n'importe quelle boisson non alcoolisée. En période de reproduction, l'homme asgardien doit rivaliser avec ses congénères lors d'un concours de rots : celui qui possède le renvoi le plus bruyant remporte la femme ; la régurgitation entraîne une élimination directe sauf si le principal concerné ravale immédiatement son vomi. De son côté, la femme asgardienne se livre elle aussi à une joute consistant prouver qu'elle possède la meilleure pilosité axillaire : celle qui possède la plus grande zone pilaire remporte l'homme ; l'utilisation de rajout(s) est proscrite. Pour conclure, si vous voulez sympathiser avec l'un d'eux, éviter de leur offrir de l'eau, ils y sont hautement allergique ! Préférez un spectre vivant ou alors deux, trois caisses remplies d'alcools exotiques.

Les apparences peuvent toutefois être trompeuses, et Thor réservait certainement quelques surprises.
L'odeur du rhum allait-elle lui être aussi agréable que le goût sucré de sa boisson préférée ? La question méritait d'être posée, mais pour le moment, il se contentait de laisser la parole à son père, Odin. Prenant les devants, ce dernier avertit son homologue que toute information concernant Ragnar ne l'intéressait pas, qu'il avait déjà puni sévèrement le traître et que cela lui suffisait. Suite à cela, il entra dans le vif du sujet et lui demanda des comptes concernant son entreprise de résurrection à l'insu de tous.
Endymion commença par rassurer le seigneur d'Asgard sur la raison de sa venue, et éloigna très vite le sujet « Ragnar/Gideon » de la conversation. Même son escorte eut des propos véhéments en son égard, c'est dire le mépris qu'ils avaient pour le traître. Celui-ci, tant qu'on y est, avait d'ailleurs déployé son cosmos il y a peu. Sûrement pour montrer son mécontentement. À cela, Asbjörn ne réagit pas, mais restait sur le qui-vive.
L'énergie cosmique de l'hôte de Poséidon s'amplifia. Après un spectacle aquatechnique de toute beauté, ils purent apercevoir une ombre mystique derrière le divin visiteur. Bêta fronça les sourcils.
Peu après, Poséidon, le vrai, prit la parole. Son Sans-Visage, très respectueux, s'agenouilla.

Le maître du Sanctuaire Sous-Marin joua son rôle de victime à la perfection. Car c'est bien sûr « à cause » de Lucifer qu'il s'est réveillé, et non « grâce à lui ». De par ses paroles, il réfutait l'idée d'une possible collaboration entre lui et l'ange déchu.
S'il jouissait évidemment du bénéfice du doute, son histoire n'en restait pas moins franchement suspecte et impardonnable.

*Des mésententes ? Il est sérieux là ?* pensa Bêta.

Endymion finit par reprendre le contrôle sur sa personne et compléta les dires de son dieu, n'hésitant aucunement à associer Zeus à Lucifer dans les événements qui sont survenus, tout comme l'avait fait Asbjörn lors de la réunion. Il n'oublia pas de rappeler qu'il désirait par-dessus tout récupérer le sceau d'Ouranos, précisant que de son avis, le bien serait en sécurité dans le Main Blade Winner. Asbjörn émit un rictus et refoula un rire. Endymion se sentait décidément comme chez lui, mais qu'allait être la réaction d'Odin ? Sachant que le nouvel hôte de Poséidon s'était servi des asgardiens à son profit, il ne serait pas surprenant qu'il veuille lui rendre la pareille. C'est en tout cas ce que désirait secrètement le Guerrier Divin de Bêta. Endymion commençait vraiment à lui taper sur le système...
Des bisous !

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Thème d'Asbjörn

Difficile de rester de marbre après tout ce qui venait d’être dit. J’étais dans mon coin, silencieux, analysant la situation. Mon père tout d’abord qui m’informe que les saphirs sont revenus après mon passage aux Enfers. Il est encore trop tôt pour parler, nous ne sommes pas seuls, de ce qui a été dit avec Perséphone. Et de toute façon, j’ai un hydromel à finir avant toute chose.
Il y aura eu bien sur quelques regards discrets en direction de tous les protagonistes, mais rien qui ne soit lié aux événements si à la situation. J’observe en silence en prenant quelques lampées de temps à autre. Je réfléchis à ce que j’entends lorsque mon père vient à prendre la parole.

Pas plus d’éclat de ma part lorsque Poséidon vient prendre la parole et prend le pas sur son hôte. Il dit tout ce qu’il peut dire même si j’attends un peu plus. Après tout il ne contrôle pas son hôte complètement. Ils n’ont pas les mêmes manières. Et s’il y en a un que je préfère blâmer, c’est le mortel et non pas la divinité. Mes mots sont donc très bien choisis en réponse aux propos auxquels nous avons pu avoir droit.

- Quel dommage que ton humain n’ait pas joué carte sur table pendant l’événement.

Résumé des épisodes précédents ? Je me retrouve dans la salle des armes du labyrinthe, nous pouvons voir tout ce qui se trouve autour de nous grâce à la gardienne des lieux et via un système de vision à distance et là, Endymion arrive, joue avec ses cartes, what else ?

- Au lieu de ça je n’ai eu que de la méfiance et des manières dignes de la cour de Versailles. S’il ton humain m’avait suivi après m’avoir donné le conseil de partir à la rescousse du Sceau, tu aurais pu agir. Pas vrai ?

Et il en était réduit à faire les dépositions de main courante pour objet perdu ici à Asgard. Sans doute était-il passé ailleurs pour savoir ce qu’il se passait et où son bien pouvait se trouver.

- Mais je comprends ta colère. J’en ai assez à revendre également mais elle ne nous fera pas avancer. Je ne peux pas remettre en cause la gravité de la situation que tu nous exposes, Poséidon. C’est indéniable, réel. Toutefois, je pense que nous avons un soucis plus immédiat.

Je ne contredisais rien mais avant que le 3ème sceau ne soit trouvé, il y aurait un peu de marge, sans doute. La discussion avec Perséphone avait démontré que le spectre de la guerre était bien plus proche que n’importe quelle autre menace. Une gorgée d’hydromel, un regard assuré. Rien de plus à dire si ce n’était une évidence.

- C’est de Hadès que nous devrions nous méfier. Tout comme de son juge qui ne jure que par la destruction de ton artefact.

Je n’avais rien de plus à dire, pour le moment.

Cette fois, la conversation est vraiment lancée. Après avoir fait apporter du Rhum pour le dieu marin, et l'accueil du retour de Thor, Odin annonce que le cas de Ragnar est clos pour lui, le félon ayant été puni et banni, avant d'amener le sujet du labyrinthe. Etonnement, même les habitants du domaine marin semblaient avoir quelques soucis avec tourne-casaque. Le maître d'Asgard demanda des explications sur la supercherie mise en place pour faire revivre le sanctuaire sous marin, mais aussi pour savoir si le vol du sceau était quelque chose de prévu. Alfrid resta à sa place, attentif, mais ne manqua pas de saluer la prêtresse et son escorte. Séléné répondit poliment et discrètement à la salutation, elle aussi attentive et focalisée sur l'échange entre les divinités.

Puis vinrent les réponses de Endymion, lequel semblait plutôt mielleux dans ses salutations et ses tournures de phrases. Rapidement, le cosmos du dieu marin de manifesta, formant même une forme spectrale représentative derrière Endymion. L'escorte du dieu marin posa respectueusement un genou au sol, tandis que Poséidon s'exprima directement au travers de son hôte par l'occasion. Ainsi, la venue du dieu marin était justifiée par la nécessité de mettre un terme aux mésententes. Tout les évènements récents ayant entraînés l'apparition du labyrinthe et du réveil de Poséidon avec son domaine étaient présentés comme étant "a cause" de Lucifer, et non "grâce" à lui. Fallait-il comprendre que le dieu marin se plaçait là en victime ? Bien sûr, l'hôte de l'entité divine avait aussi mis en œuvre le plan permettant d'accélérer le réveil du dieu. Mais là encore, dans le but d'arrêter Lucifer et de prévoir la protection des reliques précieuses que cache le domaine sous-marin. Mh. Pourquoi pas, après tout. Les responsables d'après Endymion étaient désignés : Lucifer et Zeus.

Asbjörn ne s'immisça pas dans la conversation. Mais sûrement à t-il des avis qu'il garde pour lui. Thor, lui, ne resta pas silencieux à noyer ses pensées au fond de sa choppe d'alcool. Thor regretta que Endymion n'ait été plus franc lors des évènements du Labyrinthe, se dit compréhensif face à la colère du dieu marin, et appela à la méfiance vis à vis des sbires d'Hadès. La prêtresse s'avança de quelques pas, prudente, tachant tout de même de rester à une distance respectueuse des divinités, elle brisa le silence, parlant d'une voix claire et assez forte pour être bien entendue. Elle porte en premier lieu son attention sur Endymion.

"Il est "amusant" que vous parliez de mésententes, alors qu'il y avait eu des accords commerciaux mis en place entre le Sanctuaire Sous-Marin et le Royaume d'Asgard."Enfin. Cela n'a pas duré. L'accord avait prit fin avec la destruction du sanctuaire sous-marin et le retour au sommeil du dieu marin."Quoi qu'il en soi, j'ai l'impression que les menaces sont multiples. Entre les machinations de Lucifer, le vol de ce sceau, et la menace que représente les Enfers. Quels positions comptez-vous prendre par rapport à tout ceci ?"

Après sa prise de parole, elle porte un instant son regard sur Thor, curieuse de savoir ce qu'il a vécu lors de son "voyage" aux Enfers. Allait-il en parler en présence du dieu océanique, ou gardait-il cela pour un conseil restreint ?

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[center]

Spoiler:

T'amène l'apéro, j'apporte les glaçons !Que faire...

J'écoute attentivement les explications de chacun. Tous me semblent de bonne foi, finalement, tout n'était qu'une question de point de vue. Je fais tournoyer le précieux liquide dans mon verre tout en réfléchissant. Je me stoppe dans un premier temps devant le garde du corps dévoué de Poséidon, il venait de le démontrer de diverses façons et l'une d'elles avait particulièrement attiré mon attention. Bon... je dois malgré tout dire que je suis déçu... j'étais persuadé percé à jour l'identité de Zorro en la personne d'Endymion... mais, l'homme masqué, d'une voix étouffée, s'était exclamé...

« Tu as gagné mon estime soldat de par ton jugement objectif envers Ragnar. Cependant, ne te laisse pas submerger par tes émotions à mon égard ou celui de mon peuple. La puissance d'un royaume ne se juge pas de par les actes d'un Dieu, mais bien des décisions prises pour le bien de la nation. Et justement, il est temps pour moi d'en prendre une me semble-t-il... »

Je reviens me placer en face de mon hôte divin. Je l'observe un long moment. La tension était palpable, c'était indéniable et je pense alors à Asbjörn, dont la seule volonté était la préservation de la paix... Mon fils de retour, déjà prêt à m'épauler, mes God Warriors en mission ou présents, respectueux et volontaires.

« Tes choix ont été beaucoup trop approximatifs Poséidon, et même si tu as peut-être agi à la hâte, tu as mis en danger bien des vies finalement... en vain ! Tu as été réincarné grâce au Cosmos de tous les guerriers lancés à l'assaut du Dédale mais tu n'as pas pu empêcher le vol du Sceau d'Ouranos... Lucifer semble parti je ne sais où avec et tu es maintenant capable de remuer ciel et terre pour le retrouver... Mais à nouveau... à quel prix ? »

C'est volontairement que je cachais la vérité. Nous savions, tous ici présent à Asgard, depuis notre dernier rassemblement, que le Sceau se trouvait actuellement au Sanctuaire. Et je le pensais plus à l'abri là-bas actuellement que dans le Pilier central du Sanctuaire sous-marin.

« Pour autant, je suis d'accord sur le fait que le Sceau doit être préservé et ne doit pas tomber entre de mauvaises mains. Pour le moment, Ouranos n'est pas revenu à la vie, accordons-nous donc un peu le droit d'être optimistes. Et je rejoins le point de vue de mon fils concernant les Enfers : leur Juge du Garuda, d'après ce que j'en sais, semblait des plus acharnés à vouloir s'emparer du Sceau. Toutefois, je ne crois pas assez fou ton autre frère pour libérer votre aïeul et en ce sens, nous pouvons nous demander quels seraient leurs desseins ? »

Je me frotte ma barbe naissante sous le menton.

« Par ailleurs... jusqu'où es-tu prêt à aller pour récupérer ce Sceau ? Et avant de prendre ma décision, je souhaiterais que chacun des God Warrios, ainsi que mon fils ici présents, puissent donner leur opinion quant à leur expérience dans le Dédale... en particulier toi Asbjörn ! »

:copyright: Jawilsia sur Never Utopia

Alfrid avait regardé et écouté à mi-mot ce qu'il y avait autour de lui. Il faut dire que le Seigneur Poséidon et le Seigneur Odin, qui au début avait eu l'air de deux vieux amis se retrouvant après une longue absence, avait petit à petit plus l'air de deux guerriers prêt à tirer l'épée du fourreau contre l'autre.

La situation pouvait à n'importe quel moment partir à la dérive et cela entrainerait le Royaume d'Asgard et le Royaume d'Atlantis dans un affrontement. Et Alfrid en était sur, cela ne pourrait en rien aider le peuple des deux Royaumes. Surtout qu'Asgard avait subit des pertes a cause de l'attaque des Spectres et que les stigmates n'étaient pas encore totalement disparu. De plus, le Sanctuaire Sous-Marin venait à peine de revenir et sa population serait donc affaiblis.

Mais entre les reproches fait au réceptacle de Poséidon, qui avait prit le cosmos des guerriers présents pour réveiller plus rapidement le Seigneur des 7 mers et la trahissons de Ragnar, pour Atlantis, cela n'aidait pas la situation à être calme. Principalement a cause des menaces faites sur le peuples d'Asgard par Ragnar, au nom de Poséidon.

" - J'aurais du le tuer... ainsi il n'aurait pas croisé la route du Seigneur Odin et j'aurais pu cacher cela... et on ne serait pas a ce point..." songea Alfrid en serrant les dents.

Malgré les explications qui semblaient légitimes à Alfrid, sur les intentions d'Endymion avant le réveille de Poséidon et du pourquoi il avait fait cela, la méfiance était présente malgré tout. Certes il s'était joué des personnes présentes dans le labyrinthe mais d'après le Seigneur Poséidon, c'était le Roi Zeus qui avait téléporter les dites personnes dans le labyrinthe et cela a cause de Lucifer. Tout semblait donc innocenter Poséidon de ce dont on pouvait l'accuser.

Mais il faut dire aussi qu'Alfrid n'était qu'à moitié concentré sur ce qu'il se passait devant lui. La majeur parti de son esprit était tourné vers le domaine d'Epsilon, où Diana, dont le cosmos était clairement reconnaissable aux yeux d'Alfrid, s'était diriger pour y rencontrer le visiteur. Au début, sentant les deux cosmos se rapprocher, Alfrid s'était méfié mais petit à petit, il avait senti les deux cosmos se diriger vers le village. Le visiteur ne devait donc pas être dangereux. Cela rassura Alfrid qui put se concentrer à nouveau sur la situation.

Il écouta le Marina du Sans-Visage parler du destin de Ragnar et cela ne l'aida pas à ne pas s'en vouloir. Qui sait ce qu'il se serait passer si Ragnar avait fait son départ autrement? S'il avait parlé au Seigneur Odin ou à Dame Séléné, cela se serait passer autrement... et il aurait pu être une passerelle entre les deux Royaumes. Un gâchis à mettre sur le compte de son comportement.

Alfrid écouta les remarques des autres Asgardiens à l'encontre du Seigneur des Océans. Il lui sembla que la seule personne a essayer de calmer le jeu était Dame Séléné qui rappela les anciens accords qu'il y avait eu entre les deux Royaumes. Et Alfrid avait envie d'intervenir. Mais le pouvait-il? Il s'était promis d'agir de façon moins impulsive en devenant un Gardien de Domaine.

Et comme si le Seigneur Odin l'avait entendu, il demanda, avant d'aller plus loin, aux autres Asgardiens de parler de ce qu'ils avaient ressenti durant le labyrinthe, en particulier Asbjorn, aller savoir pourquoi.

Alfrid essaya de remettre ses idées en place.

- Je dois admettre que rien que le fait d'avoir été téléporter de force dans cet endroit, était assez perturbant. Mais sinon, en dehors d'avoir rencontrer des Centaures au début du labyrinthe, puis les Spectres un peu après, cela n'a pas été un "voyage" très compliqué. Bien que nous ayons aussi rencontrer des Saints, mais concernant ce point là, j'aimerais pouvoir m'entretenir avec vous et Dame Séléné, Seigneur Odin. Il inclina la tête. Et pour revenir sur un point que tu as évoqué... Ashram... Alfrid ne savait pas si s'était réellement son camarade présent face à lui. Je comprends qu'Endymion ne nous ai pas révélé tout de suite la vérité. Car si je ne me trompe pas, d'après les dire d'Asbjorn ici présent, ainsi que de notre ancien Alpha, Lucifer a la capacité de changer d'apparence. Il ne pouvait donc rien nous dire sans mettre en péril sa divinité protectrice. Il inclina la tête, essayant de tempérer ses paroles. N'aurions nous pas aussi mentit pour défendre le Seigneur Odin? Il jeta un coup d'oeil à Asbjorn. Même si j'avoue que j'aurais aimé qu'il nous téléporte auprès de Diana et de nos autres frères d'armes plutôt que devant une autre équipe de Spectres. là, c'est à Endymion qu'il jeta un coup d'oeil amusé. Mais personnellement, si le retour du Seigneur Poséidon nous permet d'équilibrer les forces avec celle des enfers qui deviens une menace de plus en plus importante, cela ne me dérange pas que mon cosmos est servie à cela. Il laissa un blanc. Encore faut-il que cela soit le cas...

Une phrase toute simple qui permettait de montrer que si le retour de Poséidon se faisait pour lutter contre les Spectres, le coup du cosmos voler ne dérangerait pas Alfrid. Mais dans le cas contraire, cela serait dérangeant.

L'échange commençait à prendre une très mauvaise tournure.
Fin politicien et diplomate depuis ma plus tendre enfance, je sentais dans l'air une tension désagréable... Celle de la poudre, prête à exploser. Et je me devais d'empêcher ça, dans la mesure du possible, en aplanissant définitivement les doutes de cette situation délirante.
Durant une fraction de seconde, mes pensées se tournèrent vers Lucifer et Zeus, les maudissant de tout mon cœur au passage, et cette seule émotion suffit à mettre en fureur Poséidon. Par une miracle de volonté, je parvins à dissimuler la montée de colère de ma divinité par une simple grimace. Mais les signes ne trompaient pas... Sueur, migraine, mains tremblantes... L’ébranleur de terre ne pourrait pas se contenir très longtemps si les Ases continuaient à le provoquer de la sorte.
Fort heureusement, Thor, appuyé par Alfrid, me fournit une diversion idéale pour faire se rendormir le seigneur des flots.
Je posais un regard légèrement agacé sur le fils d'Odin, mais pris soin de m'adresser à lui avec courtoisie et patience.

Thor... Comme le stipule le guerrier divin d'Epsilon, je ne pouvais courir le risque de vous faire aveuglement confiance au vu des enjeux et de la ruse de Lucifer. Sans l'éveil de l'âme de Poséidon, j'aurais été clairement incapable de le vaincre. L'ange déchu et moi avons tout simplement fait un duel de stratégie... Et il m'a devancé, en profitant de l'ouverture de la pièce où reposait le sceau.

L'agacement laissa soudain place à la gravité.

Lorsque nous nous sommes croisés, en présence de la sorcière Nimue, l'âme de Poséidon s'est emparée de moi pour se réincarner et réveiller toute sa puissance. J'étais donc totalement incapable de me joindre à toi... J'ai eu à peine la force de te demander d'aller stopper Lucifer, avant de tomber dans le coma qui a permis à l'âme de Poséidon de s'emparer de mon corps pour en faire son réceptacle.

Pourquoi ne comprenaient-ils pas tout simplement que si j'avais bénéficié du cosmos de Poséidon, j'aurais moi même planté mon trident entre les deux ailes de cet archange de malheur ?!
La grande prêtresse Séléné enchaîna à son tour, évoquant au passage une alliance passée dont le souvenir sembla faire écho dans la conscience de Poséidon.
Main sur le menton, dans une posture pensive, je lui répondis donc avec amabilité.

Ces accords que vous évoquez... Il me semble en revoir des bribes... Il est heureux de penser que nos deux royaumes ont su s'unir au cours des années passées... Quand à mes intentions concernant les spectres... Je dirais que Perséphone a su me faire bon accueil. Et que je ne ferme aucune porte, tant que le sceau me revient au plus vite.

La situation commençait à s'apaiser, par les efforts de chacun. Et à peine commençais-je à sentir un espoir de parvenir à une entente cordiale qu'Odin doucha toutes mes espérances de quelques paroles mal placées.
Face aux critiques cruelles et aux reproches du seigneur du nord, je restais muet, mon visage s'abaissant peu à peu jusqu'à ce que j'en sois réduit à fixé le sol.
Les yeux exorbités, une veine saillante sur mon front, je me sentis renversé par un véritable tsunami d'outrage, qui acheva de prendre forme lorsque Odin eut le malheur de sous-entendre dans ses ultimes propos qu'il savait où se trouvait le sceau dérobé.

https://www.youtube.com/watch?v=8vxzv5t0rxI&list=PLPcMJiANmqL_fKZwTOlGWzzbW3bU_5_69&index=41

Dans un grondement d'apocalypse, je sentis mon trident s'embraser d'une aura divine outragée, vibrante de la fureur du seigneur des flots. Et la voix furieuse de Poséidon s'exprima à travers mes lèvres, devenues hors de mon contrôle.

Comment oses-tu me mépriser de la sorte, Odin ?! Jusqu'où suis-je prêt à aller pour récupérer l'une des prisons de mon père ?... Je rallierais l'armée des spectres, les hordes de Bersekers, les puissants Titans et je les lancerais à l'assaut de ton royaume, si par malheur tu avais la folie de me dissimuler mon bien ! Et lorsque tu brandiras les morceaux de Balmung brisée, je t'insulterais, je te reprocherais d'avoir été incapable d'arrêter une telle marée d'envahisseurs, comme tu viens de le faire !

Face à cette fureur venue des temps mythologiques, je dus m'agripper au trident brûlant pour éviter de me retrouver jeter à terre.

Si Ouranos revenait à la vie, nos royaumes, l'humanité, chaque immortel serait balayé, dévoré ! Tout ce que nous avons construit, tout ce que nous avons créer finirait sous son joug ! Face à un tel enjeu, il n'y a rien à négocier ! Je me moque des alliances ou des compromis, tant que je récupère mon sceau ! Et s'il le faut, j'embrocherais sur mon trident tout audacieux qui tentera de poser ne serait-ce qu'un doigt sur mon bien ! Juge du Garuda, Lucifer, ou tout autre mortel ou immortel... Nul ne sera à l'abri de mon courroux !

Dans un dernier grondement, le cosmos de Poséidon s'apaisa jusqu'à ce que je puisse retrouver un semblant de contrôle sur mon pauvre corps tremblant. Blanc comme un linge, je reposais un regard réprobateur sur le seigneur des lieux.

Odin... Le seigneur Poséidon n'a pas prit la peine de se réincarner à travers moi pour mener une énième guerre sainte... Mais uniquement par nécessité. Nous ne reculerons devant rien pour retrouver le sceau d'Ouranos... Si ce fameux juge des enfers s'interpose, il finira accroché à mon trident. Mais je ne vous cache pas que Perséphone a parfaitement compris la gravité de la situation... Et qu'elle sait que mes marinas sont désormais réincarnés en nombre. A l'heure où je vous parle, six piliers ont retrouvés leurs gardiens... Tu sais ce que cela veut dire... Le Sanctuaire sous-marin est redevenu une puissance sur laquelle il faut compter...

Épuisé par l'éclat de l'ébranleur de terre, et profondément lassé par les insultes d'Odin, j'adressais un ultime regard étrangement grave à l'assemblée.

Je suis désolé de la tournure qu'a pris cette discussion... J'avais sincèrement espérer que le danger que représente Ouranos passerait avant tout. Thor... Alfrid et toi Asbjorn, je regrette que notre première rencontre se soit faite sur de si mauvaises bases. Même sans le vouloir, Lucifer est décidément un sévère concurrent à Eris, elle même. Grande prêtresse... Merci de m'avoir rappeler les accords passés...

Terriblement las, je me retournais vers mon ombre et lui indiquais d'un hochement de tête de me suivre hors de la cour du palais.
Tout était dit. Si Odin voulait négocier, qu'il le fasse seul. Je trouverais bien un moyen de retrouver le sceau par moi même, sans devoir m'humilier pour obtenir la moindre bribe d'information.
Et plus que jamais, le temps jouait contre nous.

Montagnes de Gamma sous 3 jours (sauf si interposition)

Whoever appeals to the law against his fellow man is either a fool or a coward
Whoever cannot take care of himself without that law is both
For a wounded man shall say to his assailant
"If I live, I will kill you. If I die, You are forgiven."
Such is the rule of honor.

La tension était palpable. Thor, le petit Epsilon et la Prêtresse savaient mettre de l'eau dans leur vin. Ou plutôt dans leur hydromel. Quoique, ils avaient tort. Mettre de l'eau dans de l'alcool, c'était passible de la peine de mort. Le Sans-Visage n'était pas un grand consommateur d'alcool, bien qu'il appréciât un bon cognac bien sec, il savait tout de même que l'alcool, c'pas de l'eau. Et visiblement, quand on observait les habitudes du réceptacle de Poséidon, on était en droit de se poser la question. N'allons pas dire qu'il était un ivrogne invétéré, toujours prêt à se prendre une murge des plus mémorables. Toutefois, affirmons que son débit de boissons forçait le respect. Des années d'expérience, à coup sûr. Comme il le disait lui-même, il était un pirate. Sinon un pirate, du moins un navigateur. Afin de moins ressentir les malheureux coups durs qu'offrait la vie en solitaire à bord d'un bateau, le sang du Christ était un bien beau compagnon. A n'en point douter, un verre d'alcool dans le gosier de chacun arrangerait la situation. Endymion serait moins enclin à retourner la gueule d'Odin, Odin serait moins tenté de châtrer Endymion.

Pourtant, de base, ils avaient en leur sein, le pouvoir d'offrir aux autres protagonistes le luxe d'assister à une représentation des plus prestigieuses. Un combat entre deux divinités ? Pourquoi pas après tout. Ce serait bien évidemment beaucoup plus intéressant à regarder, à profiter, que de se farcir deux pauvres guerriers à la mords-moi le noeud se crêper le chignon. Odin lui avait adressé la parole. Hevruka avait la très nette impression d'être face à un gâteau chinois ambulant. Il ne disait que des vérités générales. En plus de ça, il parlait pour ne rien dire, comme un enfant. Il faisait preuve d'un semblant de sagesse, voulant inculquer des connaissances à Hevruka. En avait-il vraiment besoin ? Oui, le triumvir avait évidemment besoin de connaître des choses du monde, même si ses connaissances étaient déjà assez élevées, de par son origine noble. Néanmoins, expliquer à quelqu'un qui n'éprouve pas de sentiment, qu'il ne faut pas se laisser envahir par ses émotions... Bon, disons que c'est du même acabit que de pisser dans un violon. L'intention peut paraître d'utilité publique, mais n'en reste pas moins fort négligeable. Le Buveur de Sang ne répondit rien. Absolument rien. Il ne fit même pas varier son cosmos.

Admettons qu'il fit l'effort de ne pas considérer les phrases du Dieu de la Mort comme une insulte à son égard. Malgré tout, Hevruka ne put s'empêcher de penser à quelque chose d'important à ses yeux : un saladier. Alfrid, Thor et Séléné paraissaient bien sympathiques, du moins, ils essayaient tant bien que mal d'arrondir les angles vis-à-vis de la divinité olympienne. Pour Séléné, il s'agissait là ni plus ni moins de son travail. Elle était la représentante du peuple d'Asgard et d'Odin sur Terre. Elle a dû connaître un bon paquet de visiteurs, aussi différents les uns que les autres. Elle savait adapter son discours par rapport à son interlocuteur. Elle pouvait être plus véhémente face à un personnage agressif. Endymion, lui, n'était pas agressif. Contrairement à Odin, ses mots étaient bien choisis. Bon... évidemment, quand Poséidon prenait le contrôle, c'était une autre paire de manches. L'ébranleur du sol n'était pas réellement la divinité la plus calme qui puisse exister. De là à dire qu'il avait tous les défauts, il n'y avait qu'un pas. Hevruka en était parfaitement conscient. Il était passé d'une déesse extrêmement conciliante, douce, adorable, avec une certaine pureté d'esprit à un dieu un peu plus ambivalent dans ses pensées, un poil plus agressif, bien moins patient vis-à-vis des autres.

Et comme il le redoutait, Poséidon avait de nouveau repris le contrôle d'Endymion. Le pauvre Verseau, être l'hôte d'une divinité devait être extrêmement pénible à vivre. Devoir sans arrêt essayer de reprendre le contrôle de son propre corps face à un dieu surpuissant, ça ne devait pas être de tout repos. De ce point de vue, les Gémeaux et lui étaient un peu dans le même cas de figure. Hevruka, lui, luttait inlassablement contre une partie de son esprit qui était infiniment plus cruelle et plus impétueuse que l'autre moitié. Il pouvait être quelqu'un de profondément calme, d'extrêmement bon et agréable, tandis qu'à l'instant d'après, il était capable des pires immondices, au point d'en impressionner les bourreaux les plus sadiques de cette ère.

Cette fois-ci, le maître des Atlantes ne s'était pas prosterné. Cette fois-ci, Poséidon n'était pas là pour "expliquer" les choses, mais il était là pour se défendre face aux paroles insultantes de la grosse Dinde. Cette fois-ci, la situation était bien plus grave. Parce que oui, il était l'ombre du Dieu des Sept Mers et se devait de protéger ses arrières. Mais n'était-il pas là pour le protéger de lui-même ? Poséidon pouvait, à n'importe quel moment, mettre à mal son hôte humain, Endymion. Le rôle d'Hevruka était d'éviter que le Dieu ne s'en prenne à son hôte. Fort heureusement, le Verseau d'or savait parfaitement contrôler la personnalité dominante de son autre lui. Enfin parfaitement... non sans quelques efforts fatigants.

Avant que Posy ne daignât laisser Endymion reprendre les rênes de son libre-arbitre, Hevruka posa instinctivement sa main sur l'épaule gauche du pirate, par derrière. Sans aucune mauvaise pensée, cela va de soi. Non pas qu'il entama ce geste par manque de respect envers son Maître, mais par simple amitié. Poséidon et Endymion devaient savoir qu'Hevruka serait toujours là pour lui. Parce qu'il a prêté serment, parce qu'il l'a juré sur sa vie, tout comme il jura de protéger Athéna, par le passé. Dette de jeu, dette d'honneur. Sauf que là, à part jouer le destin des hommes, il n'y avait aucun jeu qui en valait la chandelle.

Fort heureusement pour tout le monde, le Dieu des Séismes se laissa calmer par Endymion. Ou alors il laissa Jack Sparrow prendre le contrôle, de son propre chef. Pour le coup, Hevruka ne savait pas réellement comment ça fonctionnait à l'intérieur du crâne de son chef. Les deux esprits, Endymion et Poséidon, arrivaient-ils réellement à vivre en "harmonie" ? N'y avait-il pas là deux mâles Alpha, prêts à en découdre à chaque fois que l'autre cherchait à montrer qu'il en avait une plus grosse ?

Ah ? Il était donc temps de partir. Endymion avait décidé que cette entrevue était terminée. En même temps, s'il en avait été autrement, il était fort à parier que ces échanges allaient finir dans le sang. Et pas le sang d'une bête qu'ils allaient découper et cuire, afin de se régaler de chaque parcelle de chair. Non, le sang de l'un ou de l'autre. Le Maître des dimensions n'allait pas se faire prier pour partir d'ici. Les habitants d'Asgard ? Pas très utiles, après tout. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il comprenait les actes de Gideon, à présent, toutefois... la frontière était mince. Alors qu'Endymion partait hors de la cour du Palais, le Guerrier d'Atlantide fit demi-tour pour parler très sérieusement à Odin.

"Seigneur Odin... Imaginez un seul instant que vous fûtes à la place de Poséidon : n'auriez-vous point agi d'une manière semblable ? Vous forcez-vous à croire que vous êtes plus malin que Lucifer ? N'auriez-vous pas cherché à protéger vos arrières, par n'importe quel stratagème ? N'essayez pas de me faire croire que vous êtes différent de vos semblables. Avec tout le respect que je vous dois, Odin, avant d'essayer de donner des leçons aux autres... Servez-vous de votre Sagesse si légendaire pour vous poser les bonnes questions. Et non pas celles qui vous arrangent ou vous mettent en valeur. Ne vous permettez pas de juger les autres sans avoir tous les éléments en votre possession. Et même si vous les aviez... En tant que Dieu, vous ne devriez pas juger les autres. Nous sommes nos propres juges, car les autres sont bien trop subjectifs, bien plus que nous-même. Ne vous laissez pas submerger par vos émotions"

Il termina par un léger clin d'oeil. Sa voix était bien plus douce que tout à l'heure, bien moins fantomatique. Là, il ne faisait pas parler son cosmos, mais il communiquait avec ses cordes vocales. Il n'était pas du tout agressif, loin de là. Odin était loquace, Hevruka se mettait à son niveau en l'étant tout autant que lui, en ne faisait qu'énoncer des vérités générales. A priori, il ne savait que s'exprimer ainsi, dans ce cas, il devait être bien plus attentif lorsqu'on agissait de cette manière avec lui. Son léger accent britannique ne desservait pas le Sans-visage. A la fin de son petit discours, destiné en premier lieu à Odin, mais finalement qui pouvait être pour tous les autres, parce que bon, vérité générale tout ça... il enleva son casque, très ressemblant au casque de l'armure des Gémeaux. C'était incroyable de remarquer que les armures qui liaient les porteurs essayaient de leur ressembler au maximum. Hevruka était l'incarnation même des Gémeaux, le vrai, le pur, à l'instar de Castor et Pollux, de Caïn et Abel. Il était donc normal que l'écaille du Sans-Visage ressemblait à l'armure d'or des Gémeaux. Du moins, en quelques points. Il afficha donc son visage.

Des yeux verts à en faire pâlir les tismés fragiles, les kabyles oubliés. Des cheveux noir de jais, tombant quelque peu sur son visage, cachant l'intégralité de son front, si ce n'est le fameux "T" du visage. Son regard était dur, sévère, mais il n'était en rien agressif. Le Sans-Visage n'était pas dans une période "noire", ou plutôt une période "blanche" si on se réfère à la couleur de ses cheveux qui changeait en cas de folie. Il avait beau être très strict, très noir dans son regard, il restait extrêmement doux, habité d'une pure sérénité. Malgré les événements, le Buveur de sang n'était pas du tout énervé. Poséidon s'était exprimé, il n'avait donc aucune raison de s'énerver à son tour. Soyons un peu diplomate, même si ce n'était pas son fort, n'ayant pas eu de bons rapports avec Coeos. Ou alors était-ce la faute de la Voûte Céleste ? Oh, il n'en avait plus le souvenir. Du moins, ce n'était pas suffisamment important pour qu'il daigne s'en souvenir.

Ainsi le Sans-Visage en avait un. Avant de rejoindre son maître, le Dieu des Sept mers, il baissa légèrement la tête, en signe de respect, en un salut très... furtif, après tout. Hevruka était discret en tout point.

Allez, on rentre.

-> Montagne de Gamma dans trois jours.

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Dans le monde il n'y a pas d'un côté le bien et le mal, il y a une part de lumière et d'ombre en chacun de nous.

Spoiler:

Ainsi, la colère et l’amertume étaient les maitres mots en dépit d’une bonne volonté chez quelques-uns. Difficile d’allier tout ce qui s’était passé dans un récit convenable et compréhensif pour tous. Hors, je repensais avec intérêt à ce que disait Séléné. Nous étions alliés autre fois. Et beaucoup de choses s’étaient passées. L’occasion de reparler de tout ça, de renouer un dialogue paraissait trop belle. Hélas, c’était sans compter sur la tension grandissante et de nouveaux écarts de voix, de ton. Bref, en un mot, la merde.

J’écoute en silence, plongeant mon humeur dans l’alcool. Pas mal cette cuvée. Et d’ailleurs, pourquoi nos invités n’ont pas la joie de le gouter ? Du Rhum a été apporté mais je ne vois personne qui cause le gosier correctement rafraichi. Ce serait même impératif de recentrer les choses avec des personnes qui ont une choppe à la main. Pour changer.

- Les choses vont trop loin… Père, il y a des événements qu’il serait bon que je remémore pour tous.

Je vois le monarque du royaume marin s’éloigner avec son garde. Sans plus d’attente, je lance quelques mots, à la volée.

- Poséidon, attends. S’il te plait.

C’était demandé de manière posée, sans plus d’effets que ça à vrai dire. Il fallait qu’il reste encore un peu car il y avait trop à dire en de pareils moments. Et c’était l’incompréhension qui régnait, chacun campant sur ses positions ; quoi, pour une fois que je n’avais pas le sang chaud !

J’avais compris ce qu’il avait dit. Et certaines des raisons de ses actions. Pas tout, loin s’en faut. Mais je m’en foutais à vrai dire. Mon retour des Enfers, mon entretien avec Perséphone et ce qu’il venait de dire se mélangeaient en un subtil et infernal merdier dont je voyais poindre l’odeur à 10 mille lieux. Il fallait qu’il reste encore un peu.

- C’est vrai. Nous n’avons pas été justes avec toi. Nous avons pu juger avec facilité sans avoir toutes les cartes en main. Car nous avions beau être alliés, nous n’avons pu rien faire lorsque ton royaume a disparu il y a quelques années. Nous avons même été informés par ta fille que tu avais été assassiné. Mais nous n’avons jamais trouvé les coupables en dépit de recherches, de traques et d’investigations.

C’était il y a 4 ans. Ashram était parti à la recherche d’un Kraken qui sévissait au large d’une ile du nord, Irlande ou Angleterre, et c’était la fille de Poséidon qui s’était mise en tête de se venger de l’assassinat de son père. .

- Tu es aujourd’hui de retour. Et ce qui s’est passé dans le Labyrinthe est une réalité. S’il avait fallu donner de son sang ou de son courage pour t’aider, du temps de notre alliance, alors, oui, ça aurait été fait. Est-ce différent aujourd’hui ? Non. Ce qui a été donné pour ton retour paye tout juste notre incapacité à t'avoir aidé au bon moment.

Il fallait oser se mouiller un peu. Nos accords avaient disparu sans avoir été détruits mais étaient morts avec Poséidon. Si ça se trouve, ils étaient toujours valides. Mais ce n’était pas à moi de vérifier pareille info. Non, j’avais autre chose, tout aussi important, à demander. Parce que lorsqu’il évoque que son retour n’est pas destiné à déclencher une nouvelle guerre sainte, je ne peux m’empêcher de poser ma vision des choses.

- Non, Poséidon. Il y aura une guerre et ça ne dépendra ni de toi, ni de nous. Je vois bien que tu es venu ici en ami, nous demander de comprendre la situation et dans une moindre mesure notre pardon. Et je l'ai donné pour que nous puissions aller de l’avant.

Mon regard se sera tourné vers mon père, franc, sincère, rempli de toutes ces choses qui feraient dégueuler certains spectres, vous voyez ? Ma voix était monté d’un cran, comme lors d’un débat passionné et prêt à s’enflammer pour de bonnes raisons. La politique pour moi ? C’était chiant. Alors je le vivais comme un champ de bataille, prêt à user de ma voix pour donner espoir à ceux qui m’écoutaient. Bon, là un peu moins mais je savais que si Poséidon partait en ces termes, tout serait bien plus catastrophique.

- Nous avons perdu dans ce labyrinthe. Tous, autant que nous sommes. Et ce que nous faisons-là ne peut servir qu’un seul individu : Lucifer. Et ce n’est pas acceptable.

Mon regard revint sur Poséidon. Plus posé que jamais, tentant d’éclaircir ma voix déjà un ton trop haut. Non pas de colère, non pas par plaisir, mais par passion.

- Tu le sais, je ne donne pas ma parole pour rien. Mais je sais ce qui va se passer si tu quittes le palais en ces termes. Le monde connaitra une guerre comme elle n’en a jamais connu car tel est le souhait de Perséphone.

J’avais eu dans l’idée de lui parler de la reine des Enfers dès l’instant où il l’avait évoqué, parlant d’une réunion des plus cordiales. Mais je me devais d’amorcer cet instant avec plus de méthode. J’avais fait ça toute ma vie, ordonner, préparer, mettre en ordre avant le combat. Là, j’avais l’impression de me battre pour le futur.

- Elle veut un monde à son image, débarrassé de la nuisance et du chaos des nations que nous représentons. Elle n’aura aucune pitié pour personne même si elle t’affirme que son juge se tiendra tranquille. Il est incontrôlable et c’est un tueur de dieux qui s’imagine pouvoir détruire Ouranos.

Il n’y avait pas à douter de ce que le Juge ferai. C’était un électron libre qui avait déjà affronté tant de monde et détruit dans de choses qu’il serait très difficile

- J’ai cherché à comprendre les Enfers, je suis allé rencontrer la jeune fille de marbre et je peux t’affirmer que l’avenir qu’elle prépare ne présage rien de bon. Elle ne veut pas de l’union que j'ai pu lui proposé face aux sceaux et au danger de leur exposition.

Je me dirige sans attendre vers la table où ont été posées pichets, carafons et autres pintes. Là, du Rhum, ici, de l’Hydromel. Au fond ? Un breuvage irlandais de blé fermenté… tout un programme. Et je ne m’attendais à rien de plus. Tout était pendu à cet instant alors que j’empoignais 2 pintes en regardant Poséidon et son Bras droit.

- Je suis parti longtemps. Et j'ai vu et entendu trop de choses depuis que nous nous sommes croisés, Poséidon.

Il allait falloir prendre des décisions, des vraies. Avec les révélations de Perséphone, j'étais prêt à jouer très gros. Tout pour ainsi dire, pourvu que le monde y survive.

Ceci dit, au nom des efforts que nous avons consentis mutuellement autrefois, il serait bien d’arrêter la politique ordinaire et de passer aux discussions plus avisées, franches et fortes. Et d'enterrer tout ce passé une bonne fois pour toutes de la meilleure manière qui soit.

Devant quelques chopines ? D'un geste, je tends chaque chope à chacun d'entre eux pour les inviter à approcher. Ouais, des mots forts, une grande gueule qui essaye de sauver le monde une fois encore, devant son père, mhh ? Et sinon, ça va les chevilles ? Si ça se trouve, c'est une rouste dans ta tête que tu vas recevoir du paternel. Pour l'avoir ouvert autant, j'entends. Ici, c'est Asgard, pas la table ronde.

Je n’avais plus rien à dire.

Qu'est-ce que ça pouvait parler... Parfois même pour ne rien dire. S'il n'y avait pas cette tension palpable, Asbjörn se serait bien endormi. Les asgardiens ne semblaient pas unanimes quant à l'avenir qu'ils réservaient à Poséidon et sa clique. Certains désiraient la paix, voire même l'alliance, d'autres demandaient des explications sur les événements du Labyrinthe, de manière plus martiale.
Hadès, Hadès, Hadès... Tous, ils n'avaient que ce nom à la bouche. À croire qu'Ouranos parvenait à sortir de leur esprit aussi facilement que Lucifer pouvait berner son monde. Quelle incompréhension. Le suédois tourna la tête dans toutes les directions, au fur et à mesure que chacun prenait la parole, mais il ne saisissait rien, le flou total. Que devait-il tenter de soutirer à cette face de poiscaille ? La paix ? L'alliance ? La guerre ? Difficile de faire un choix, tant les discours ne se ressemblaient pas.

On demande l'avis de tous, en particulier celui de Bêta. Pourquoi ? Aucune idée. Cela avait peut-être un rapport avec la place qui lui avait été promise ultérieurement. Cette place qui ne paraissait pas logique à celui qui avait été désigné.
On reparle de lui, et de son aventure à l'intérieur du dédale. Un voyage facile ? Ou plutôt « pas très compliqué » ? Le Guerrier Divin à l'armure de dada n'était pas d'accord. Le fait qu'Endymion se soit servi d'eux, compréhensible ? Pas d'accord non plus. Un changement d'apparence de Lucifer ? Asbjörn ne se souvenait pas d'avoir dit ça. Peut-être avait-il oublié. Il ne se souvenait que d'avoir mentionné la ruse du félon, rien d'autre, mais peut-être se trompait-il. Des mensonges ? Nécessaires à la poursuite d'une mission ? Pourquoi pas, mais sans conséquences ? Le monde serait bien paisible alors... et peuplé de naïfs.
L'équilibrage des forces ? Vis-à-vis des enfers ? Mais que c'était-il donc passé pour qu'on se focalise à ce point sur les spectres ? Le jeune homme aux cheveux bleus avait bien noté la haine qu'éprouvaient les Asgardiens envers les cadavres qui bougent, mais à ce point ? On sentait qu'une guerre se préparait, qu'elle était imminente, mais bizarrement, il n'avait rien vu venir. Peut-être était-il le seul dans ce cas.

Poséidon. Imbu de sa personne. Susceptible. Mégalomane ? Hum... Oui, mégalomane. Enfin, cette description pouvait bien aller à tous les dieux, sans intention de ma part de tous les mettre dans le même panier... C'est qu'il avait élevé bien haut la voix le petit bonhomme ! Dis-donc, c'est que les asgardiens trembleraient presque de peur ! Il est là, il a le culot de venir chez eux, accompagné d'une maigre escorte, tu te demandes même à quoi elle sert, et il profère des menaces ? Alors qu'il peut se faire réduire en charpie ici-même ? Quelle indignité !
Après la tempête, des excuses. « Ouin ouin, on est désolé, on le refera plus ! ». Mais merde ! Allez-y, bousillez-lui la gueule ! Quoi ? Rien du tout ? On lui lèche les pieds ? C'est ça la fierté d'Asgard ? Se soumettre ? Ressentir la peur ? Craindre la mort ? Ils sont tous là, à vouloir déclarer la guerre à Hadès, mais ils n'ont pas le cran de le faire seuls ? Ils en sont donc là. À quémander l'aide du pire mec qui soit... Celui à qui on ne peut faire confiance. Celui qui nous l'a mise bien profonde, il y a si peu de temps ? Putain... Asbjörn avait-il finalement choisi le mauvais camp ? Celui qui se battait pour ses propres intérêts plutôt que pour celui du monde entier ? Y avait-il seulement un camp qui correspondait à sa façon de penser ? Rien n'est moins sûr.

Le grand et puissant Thor. Au final, même lui craignait la guerre si elle comprenait un banc de poissons en face d'eux. Ou alors... Pensait-il vraiment ce qu'il disait ? C'est possible. Ou peut-être... Peut-être que son désir de guerre contre les enfers était si fort qu'il tentait le tout pour le tout ? Mettre de son côté le Roi des coraux pour écraser Hadès ? Difficile d'en être sûr. Peureux, manipulateur, sincère ? Poséidon aura bien du mal à prendre sa décision, si toutefois il avait tendu l'oreille à tout cela, car il était à présent de dos, prêt à partir.
Mais de tout ce que je viens de raconter, une seule chose comptait. Est-ce qu'Asbjörn partageait ces sentiments ? Oui. C'est possible. Peut-être. En fait, je n'en sais rien. Et vous, vous ne le saurez probablement jamais. Que désirait-il ? C'est simple. Sa pensée était dictée par une seule volonté : la paix. Mais cette paix méritait-elle de s'allier à ce rusé renard ? Non. C'était bien trop facile. La mémoire des Ases était bien courte, en tout cas à son goût. Le pardon en Asgard, c'est moins cher que gratuit ! Voilà, en partie, ce qui se passait dans la tête du Bêta. Oui bon... C'est sûr que dit comme ça.. Ça fait con...

-C'est donc ça... On pardonne. On oublie. On repart à zéro... Je veux la paix. Oui. Mais pas comme ça. Pas sous des menaces, pas sous des excuses banales. On m'a demandé mon avis, je crois ? Très bien. Ce que je pense de tout ceci, c'est que c'est trop facile. Endymion, dès que ça ne va pas dans ton sens, tu t'échappes. Je le sais bien, ce que tu as osé faire dans le Labyrinthe me le prouve. Est-ce que j'aurais fait la même chose à ta place ? Non. J'imagine que nous ne partageons pas les mêmes valeurs. Mais est-ce que je comprends ? Oui. Évidemment, pour faire revenir Poséidon tu n'avais pas le choix que de nous mentir, car nous aurions refusé de t'aider dans ce but, sans aucune hésitation. Par contre... Ne pas nous aider à défendre le sceau ? Te permettre de nous imposer un choix parmi trois ou quatre propositions ? Nous t'avions fait délibérément confiance, et tu nous as craché au visage. Pourquoi ? Parce que ça n'allait pas dans ton sens, malgré nous avoir certifié que notre décision n'influencera pas ta réaction. Ou alors tu mens comme tu respires, ou alors ta réaction aura été de toutes façons de nous envoyer devant un groupe de spectres.

Je ne suis pas d'accord avec Alfrid. Le Labyrinthe a été éprouvant, tant physiquement que mentalement, ça n'a pas été une promenade de santé, et ça je m'en souviens bien. C'est également pour ça que nous ne pouvons rien faire d'autre que nous méfier de toi. Tu as cumulé les bassesses envers nous. À présent, tu viens simplement faire des excuses, et réclamer de l'aide pour retrouver ton sceau. Tu nous as manipulés depuis le début, et tu nous réclames quelque chose ? J'ajoute au passage, que si tu nous avais aidé, au lieu de nous poignarder dans le dos, tu aurais peut-être déjà ton sceau. Bon soit. J'accepte tes excuses. Tu nous as bien eu, tu as eu ce que tu voulais : la résurrection de Poséidon. Bien joué. Maintenant, qu'est-ce qui nous prouve qu'on peut te faire confiance ? Qu'est-ce qui nous prouve que tu ne vas pas nous trahir ensuite, puisque tu l'as déjà fait ? Tu l'as fait pour la bonne cause j'imagine, mais du coup, si à l'avenir tu devrais nous trahir pour la bonne cause, tu le ferais, non ? Comment te faire confiance ? Nous n'avons aucune certitude te concernant, ce uniquement par ta faute, mais tu te permets de nous dire qu'on te méprise. Toi ou Poséidon, peu importe. Je veux bien me mettre à ta place, mais essaye toi aussi de te mettre à la nôtre.

Endymion, je ne parle pas pour que tout se passe bien entre nos deux camps. Je parle parce que je veux que la paix règne. Si tu peux nous prouver, d'une façon ou d'une autre, que l'on peut te faire confiance, alors très bien. Si non, ne t'offusque pas de nous voir nous méfier. Le pire dans tout ça... C'est que je suis d'accord avec toi. Ouranos devrait être notre priorité. Une guerre sainte, ce n'est pas ce que nous voulons non plus, mais nous n'avons pas le choix, comme l'a dit Thor. Si guerre il y a, elle sera déclarée par Hadès qui, de toutes façons, demandera ton aide également. Tu veux rester neutre, mais tu ne pourras pas. J'ai une proposition à te faire pour que nous soyons tous d'accord. Tu veux ton sceau ? Je t'aiderai à le trouver et à faire en sorte qu'il te soit restitué. En échange, je veux l'appui du Royaume sous-marin dans la guerre contre les spectres, pendant cette guerre, je pourrai même rester à tes côtés si tu le souhaites. Comme cela, nous aurons la certitude de pouvoir te faire confiance, et tu auras ton sceau. Je te fais cette proposition parce que je partage le même but que toi. Ouranos ne doit pas revenir. Il faut mettre en sureté les sceaux. Un échange de bons procédés. Je repars avec vous maintenant, et tout le monde est gagnant. Dis-moi seulement où chercher et je le ferai.

Merde alors... Il avait tout fait comme un vrai asgardien... Il avait trop parlé, parfois pour ne rien dire, et on n'a pas bien compris s'il voulait la guerre ou la paix. Bon, par contre il avait misé ses fesses pour le bien de tout le monde. En espérant qu'Endymion les trouve assez jolies à regarder pour accepter. Bien sûr, il aurait pu éviter de dire tout ce qu'il pensait et seulement faire sa proposition, mais il avait besoin de tout évacuer. Aaaah... Qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour ne pas être là... Il aurait sûrement préféré être assis à une table, en face d'une jolie brune, dans le bar d'une ville lointaine...

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Thème d'Asbjörn

T'amène l'apéro, j'apporte les glaçons !Il est temps pour décider, et maintenant !

Je dois intervenir, il est clair que la situation dégénère, mais je n'en fais rien, du moins pas de tout de suite, car les autres Asgardiens prennent la parole, notamment mon fils, et Asbjörn. Alfrid s'était aussi exprimé et Poséidon devait les entendre. Il se sent méprisé, je peux comprendre sa réaction, et pourtant, il se leurre, même son garde personnel, définitivement coupé de son mutisme, fait preuve d'audace pour tenter de me donner une leçon mais il s trompait lourdement. C'est d'ailleurs vers lui que je m'avance, sourire aux lèvres, pour lui poser une main sur l'épaule.

« C'est justement parce que je me mets à la place de ton Seigneur que je réagis de la sorte. Quel Dieu Protecteur serais-je si je balayais le ressenti de mon peuple juste pour de la diplomatie. Alors, toi, jeune soldat, à la loyauté sans faille... te mets-tu à ma place un instant ? »

Je me détourne de lui pour faire face à mon auditoire, car Thor avait initié un salut, tout comme les God Warriors qui avaient décidé de prendre la parole. Le seul qui s'abstenait pour le moment de tout mot, de toute réaction, c'était Albérich qui observait tranquillement la situation, adossé à une colonne de la cour, les bras croisés.

« Il était important que tu entendes le ressenti de chacun Seigneurs des Océans, pour te prouver que chacun a subi un impact différent dans ce Labyrinthe, chacun a vu les choses à sa manière, a compris la situation selon sa personnalité. Et ton valet se trompe complètement malheureusement, parce que si je te jugeais, je tirerais des conclusions faciles, or, ce n'est pas le cas, puisque je cherchais des explications à tes agissements, tout simplement. Je ne pouvais t'accueillir ici, comme un pair, en crachant sur les Guerriers Divins qui ont risqué leur vie pour défendre ton Sceau et qui ont pu se sentir dupés. »

Je m'avance d'un pas rapide pour rattraper mon divin hôte, pour lui donner le choix de prêter oreille à mes paroles. Me plaçant devant lui, je lui souris, chaleureusement cette fois, sans aucune mauvaise pensée.

« Mais je te le répète : je ne peux être que d'accord avec toi sur l'urgence de la situation et sur le fait que Ouranos doit demeuré dans sa prison. Et en cela, nous pouvons trouver un accord. »

Je me tourne ensuite vers Asbjörn pour le pointer du doigt.

« Sais-tu pourquoi il m'était important que tu entendes les paroles du Guerrier Divin de Beta ? Tout simplement, comme il l'a précisé lui-même, ce God Warrior recherche le maintien de la paix... pas à n'importe quel prix, nous l'avons bien compris, mais oui, le monde a bien trop souffert de nos guerres incessantes. Dieu contre Dieu, pour savoir qui a la plus grosse... pffff, quel gâchis ! Et là encore, les Spectres reviennent sur le devant de la scène, comme si il n'en avait pas assez fait. Ils en veulent toujours plus. Ils veulent nous éradiquer... parce que nous dénaturons leur vision des choses ? Je suis las d'entendre toujours la même rengaine. Mais bon, regarde la bonne volonté de mon peuple, regarde mon fils, le valeureux guerrier habituel, te tendre des coupes, regarde mes guerriers, prêts à venir avec toi pour t'aider à retrouver le Sceau, pour constater par eux-même ta bonne foi et avouer finalement qu'ils ont pu se tromper. Regarde-moi, devant toi ! Je ne te méprise pas mon vieil ami, loin de là. Je cherche la meilleure des solutions pour protéger au mieux mon peuple et lui éviter d'être asservi ou manipuler... car il y a bien une chose que j'ai appris des Ases : nous ne serons jamais des esclaves, et même si Balmung doit se briser un jour, ce sera à force de porter des coups à nos ennemis... que nous pourrions avoir en commun Seigneur des Océans. »

Je tends mon bras à Poséidon, le regard déterminé.

« En ces temps de guerre mon vieil ami, nous devons nous serrer les coudes, j'en suis conscient. Je consens d'ailleurs à ce que mon stratège, Asbjörn, t'accompagne comme il le propose pour t'aider à retrouver le Sceau. De même, nous n'avons caché notre lien avec le Sanctuaire d'Athéna, donc s'il y a accord entre nous, aujourd'hui, en ce lieu, c'est en prenant en compte que nous ne faillirons jamais à notre devoir envers nos alliés. Devant le monde qui s'agite autour de nous, il n'y a qu'une faible chance de salut mais qu'importe, Asgard est prête ! »

Jawilsia sur Never Utopia

Alfrid regardait avec une certaines lassitude la situation qu'il y avait devant lui. La discussion n'allait nulle part et c'était plus un règlement de compte qu'autre chose. Entre le Seigneur Poséidon et son garde-du-corps qui semblaient en avoir assez de supporter les critiques qu'on leur faisait et les autres Asgardiens qui reprochaient les actions de l'hôte du Seigneur des mers lors du Labyrinthe.

" - Je me demande bien a quoi ma présence sert-elle..." songea-t-il après avoir parlé, comme l'avait demandé Odin. " Est-ce mes paroles sont si vaines que ça?"

Le seul qui semblait comprendre les paroles d'Alfrid, c'était Poséidon qui était d'accord avec lui. Si Alfrid avait été dans la même situation, aurait-il fait confiance a des parfaits inconnus? Il en doutait sérieusement. Ensuite, Alfrid regarda le Seigneur Poséidon changer "d'aura" et devenir plus puissant. Il s'énerva sur le Maître des lieux, en lui demandant pour qui il se prenait et ce qu'il se passerait si Ouranos viendrait à revenir à la vie.

A ce moment-là, Alfrid, qui était toujours à coté d'Odin s'était mit en position, près a intervenir, même s'il était sur que ça ne servirait à rien. Il ne pouvait pas laisser sa divinité se faire attaquer devant lui, sans réagir.

Mais heureusement, Endymion reprit le contrôle du Seigneur des océans et expliqua les raisons du retour de Poséidon. Alfrid reprit sa place en silence, derrière Odin, espèrent que ça allait bien se passer à présent.

Mais il semblait que la réunion était fini car les deux visiteurs voulaient partir. Il faut dire qu'avec tout ce qu'il y avait eu en quelques minutes, il le fallait mieux. Alfrid regardait donc les deux invités se lever pour partir quand Thor lui demanda de rester.

Tout allait donc recommencer et ça allait être quitte ou double. Le nouvel Epsilon ne savait pas trop comment réagir à cela et surtout, ce qu'il pourrait bien faire encore. Petit à petit, il n'écoutait plus ce qu'ils se disaient ici pour se concentrer sur le cosmos de Diana, toujours dans la direction du village. Les voix des gens présent n'étaient plus qu'un murmure jusqu'au moment ou Asbjorn ouvrit la bouche.

Et cela commençait a l'énerver. Il ne voulait pas faire confiance a un homme prêt a se mettre a dos tout le monde pour défendre sa divinité mais s'allié aux Saintes qui les traitaient de lâches, par l’intermédiaire de cette Guerrière dorée et ailées, pas de soucis, c'était acceptable... Alfrid devait serrer les dents pour ne pas dire le fond de sa pensée.

De plus, Asbjorn s'énervait sur Poséidon et lui parlait d'une façon fort peu acceptable pour un guerrier au service d'un dieu. Là, Alfrid baissa la tête, espérant que cela n'allait pas aggraver la situation et les relations entre les deux camps. Même si ce qu'Asbjorn pouvait bien dire n'était pas totalement faux, dans le fond.

Même le sans-visage s'énervait sur la situation. Alfrid se demandait comment ça allait tourner. C'était vraiment une situation désagréable. Mais Odin semblait savoir quoi dire pour calmer les esprits. L'Epsilon le regarda se lever pour parler au Sans-visage avant de se tourner vers Poséidon pour faire un discours. Comme lors de son discours durant la réunion, il y mettait les formes et les intonations de voix.

Alfrid l'écouta en espérant que ça allait calmer le jeu.

" - Voyons voir ce que ça va donner...." pensa-t-il en serrant les dents.

Saisi par l'interpellation de Thor, plus raisonné que son père, je me figeais avant de me retourner pour écouter ce qu'il avait à dire.
Le visage impassible, j'attendis que les autres s'expriment à leur tour. Et je ne fus pas déçu...
Comme la rupture d'un barrage, la colère contenue, la rancœur d'Asbjorn déferla sur moi, m'engloutissant sous un flot de propos cruels et brutaux. Contrairement à Alfrid, le Béta semblait ne pas avoir digéré du tout notre entrevue dans le Dédale, et étonnamment je ne l'interrompis pas, malgré un ton vraiment... irrespectueux envers une divinité. Par souci d’honnêteté, je n'eus aucun mal à comprendre qu'il s'adressait bien à moi, et non à Poséidon. Une fois que le guerrier divin eut fini sa plaidoirie, Odin intervint à son tour, prenant à parti MON ombre et s'avançant, guidé par des propos bien éloignés des précédents.
Lorsqu'il me tendit la main, je laissais quelques secondes de battement, avant de fermer les yeux en relâchant un soupir de lassitude.

Asbjorn de Béta et toi Odin... Vous semblez oublier un détail qui a son importance...

Lorsque je rouvris les paupières, ce fut pour poser un regard intense sur la divinité qui me faisait face.

Votre guerre avec les spectres ne nous concerne aucunement. Seul le sceau d'Ouranos compte à mes yeux, et là encore... Vous ne m'offrez rien de concret.

Je tournais mon attention vers Asbjorn, sans agressivité, ni reproche dans l'expression.

Tu t'es exprimé et c'est très bien ainsi, je suppose. Toutefois, tu sembles ne pas tenir compte de la capacité de Lucifer a changé d'apparence... C'est en partie pour cela que j'ai user de manigance à votre encontre. De parfaits inconnus... Un diable capable de modifier son visage... Je suis navré, mais je ne regrette pas mon choix. Le danger était bien trop grand. A partir du moment où tu te lie avec une personne ou un royaume, tu cours le danger d'être trahi. Il faut juste décider si le risque en vaut la chandelle. Je pourrais te donner ma parole, mais elle ne te suffira jamais. Et ce n'est pas un reproche. Juste une constatation.

Mon regard se tourna alors vers Thor.

Je te remercie de tes sages paroles, dieu de la foudre. Il est heureux qu'un bon accueil nous soit fait en ces terres, et que certains se souviennent des liens qui nous unissaient par le passé. Mais tant que je n'aurais pas mis le sceau à l'abri, je ne pourrais prendre aucun repos, ni perdre la moindre seconde. Et crois-moi, il est rarissime que je ne prenne pas le temps de festoyer...

Vint alors le tour d'Odin, toujours main tendue. J'avançais lentement la mienne pour la glisser dans la sienne, alors que l'infinité de mon regard divin se plongeait dans le sien.

Seigneur des glaces... Contrairement à toi, je n'ai nul reproche à faire à mon frère, pour l'instant. Je le répète, Perséphone m'a fait bon accueil, alors que mes armées n'étaient pas encore éveillées, et aujourd'hui, une alliance avec vous et Athéna... Ne pourrait qu'entraver ma quête. Je ne ferme pas la porte à un accord futur mais aujourd'hui, j'ai besoin de garantie, et vous ne m'apportez que des promesses... L'enjeu est bien trop important, j'en suis désolé. Cette guerre qui semble s'annoncer entre vous et les enfers ne m'intéresse pas. Je n'ai aucune haine ou rancœur contre aucun des partis, j'aurais donc tout à perdre à me mettre à dos l'un des camps en m'alliant à l'autre. Si Asbjorn souhaite sincèrement m'aider, non pour m'obliger à une alliance mais pour sauver le monde d'Ouranos, des appartements lui seront réservés à Atlantis. Dans le cas contraire... Je respecterais son choix.

Ma poigne se renforça légèrement sur la main d'Odin.

De plus... En me proposant cette alliance contre les enfers, vous prenez un engagement au nom du Sanctuaire. Qui te dit qu'Athéna voudra des marinas comme alliés, alors que mon ombre et moi sommes des renégats à son armée ? Tu t'engages en son nom, ce qui me semble bien hâtif... Un tel pacte ne se prend pas à la légère et uniquement sur la base de vagues spéculations. Si encore, vous aviez eu un indice sur l'emplacement du sceau... Mais cela ne semble pas être le cas. Ma porte sera toujours ouverte à tes émissaires Odin. Mais, je ne me dresserais pas contre mon frère sans raison.

Je relâchais alors mon emprise avant de me détourner du seigneur d'Asgard.

Mon ombre... Nous rentrons chez nous.

Sur cette ultime parole laconique, je repris la direction de la sortie de la cour du palais, presque voûte par le poids de mon angoisse concernant le sceau qui obnubilait mes pensées.

Montagnes de Gamma

Quel merdier…
impossible d’imaginer que toutes nos discussions nous aient menée à ce point précis de l’histoire. Je reste impassible et attentif lorsque tous s’expriment, un peu pantin en disgrâce aussi avec mes 2 pintes à la main. Personne n’a le cran ni l’envie de picoler avec moi, ni pour remettre les choses à plat, ni pour toute autre chose d’ailleurs.

Parce que tout le monde répond, parle, mais personne ne vient prendre cette foutue choppe.

Bref, ils finissent par s’en aller. Loin de moi l’idée de reprendre un à un les trucs dits par chacun de protagonistes ici. Nous étions alliés. C’est du passé. Si le futur doit avancer quoi que ce soit, et bien ce sera à reconstruire. Mais à quel point avons-nous été cons ou stupides dans cette affaire ? Je ne pense pas que nous l’ayons été, bien au contraire.

Par contre, les rancœurs de certains d’entre nous me font tiquer.

Oui, parce que j’ai une totale confiance en nos guerriers. Et leur jugement peut nous aider à y voir clair. Et lorsque je vois la somme de confusion qui peut être exposée, la quantité de choses que tous ou presque ont à reprocher à Poséidon, je finis par me dire que ce que j’ai pu vivre dans le labyrinthe n’était pas un cas isolé de sa part. Poséidon a joué quelque chose de dangereux. C’est vrai que j’essaye de consolider des forces vives en préparation de ce qui nous pend au nez. Et peut-être que je ne devrais pas me travestir pour obtenir le sourire du roi des mers.

Bien au contraire même. C’était franchement que j’avais parlé.

Il était plus intéressant de faire table rase pour repartir sur de bonnes bases. Mais il n’était là que pour retrouver son sceau, rien d’autre. Et c’est les mains vides de toute trace et de toute information que je peux le voir partir avec son ombre. On a frôlé l’incident diplomatique tout de même. Alors il sera préférable d’apprécier que les choses n’aient pas empiré.

Ce n’est que lorsqu’ils sont tous les deux partis que je m’exprime.

- C’est à se demander si nous ne sommes pas devenus complètement fous.

Et mon attitude trahi mon état de nerf d’ailleurs. J’avais pu garder mon calme face à l’urgence de la situation à laquelle j’avais été confronté aux enfers mais je n’allais pas pouvoir résister plus longtemps. Ce sont les choppes qui en font les frais en premier. Simplement jetées au sol avec violent comme un signe avant-coureur c’est ensuite la table que j’empoigne à deux mains, aussi fermement qu’il est possible de le faire.

- Il n’y a aucune place à Asgard pour la division. Mais que nous soyons tous avec nos griefs et nos rancœurs envers le seigneur des mers ne prouve qu’une chose.

Et je n’avais nulle raison de l’exprimer. Tous avaient compris là où je voulais en venir. On aurait pu trouver l’occasion de parler des sceaux, on aurait pu faire tout ça en temps et en heure. Mais j’étais obnubilé par autre chose. Je me retourne, lentement, et mon regard sera allé à la rencontre de tous. Ils ne savent pas quelles nouvelles j’amène depuis les Enfers, ils n’ont aucune idée de ce que je peux imaginer. Et si pareille mésentente se poursuivait entre nous, elle serait catastrophique.

Aïe, aïe, aïe... Asbjörn devint le centre du monde l'espace d'un instant. Le malaise... Ce qu'il pouvait détester être pris en exemple. Et pour qui, ou pour quoi ? Déclarer soutenir la paix. Y-a-t-il une profonde pensée humaine qui paraît plus pathos que ça ? C'était naturel pour lui. Quel être vivant sain d'esprit désire la guerre et la mort ? Mais plus important, cette déclaration faisait-elle de lui un homme à part, parmi ces gens du nord ? Ceux-là étaient connus pour régler leurs différends à coup de chaise dans la gueule et à coup de verre brisé dans le fondement. Ils aimaient la présence d'ennemis autant que celle de la boisson alcoolisée, même s'ils ne leur réservaient pas de traitement identique. L'odeur du sang frais, l'écoute des cris d'agonie stridents, la vue de monceaux de cadavres déchiquetés, le goût de la cendre qui virevolte dans l'air avant d'entrer directement en contact avec la glotte, l'adrénaline procurée par l'excitation du combat... Lui, n'était rien de tout ça.

Les différends, il évitait d'en avoir, et si cela lui arrivait tout de même, il usait de sa langue plutôt que de ses poings, sinon il s'en allait, sans un mot de plus. Ses ennemis n'étaient pas nombreux, et il ne leur faisait guère face. Les provocations ne sont bonnes que pour les enfants immatures, ce stade était dépassé depuis longtemps. Les tuer ne prouvait pas qu'il possédait la vérité. On pouvait penser de lui ce qu'on voulait. Du lâche au froussard, il pouvait tout entendre, il s'en fichait. « Laissez-les donc dire ce qu'ils veulent. » Il ne prisait pas particulièrement les champs de bataille, il les évitait. Et ne parlons pas de l'alcool ! À peine une gorgée suffisait à le transporter dans le pays des Bisounours. Qu'est-ce qui le définissait le mieux ? La rhétorique, sûrement. Un mot que ne connaissaient peut-être pas les Asgardiens, ou peut-être préféraient-ils simplement s'en servir en cas d'extrême nécessité.

Hum... Certes. Il avait usé d'une rhétorique très particulière à l'encontre de Poséidon, mais après tout, mieux valait ne pas tomber dans le piège dangereux du cirage de pompe. Le dieu des océans ne le méritait pas, quoi qu'il en soit. Enfin, même avec tout ça, Odin accorda le droit au Guerrier Divin de Bêta de réaliser son souhait. Ce dernier ne cacha pas sa surprise. Le seigneur d'Asgard était-il donc réellement un défenseur de la paix ? Avait-il vu quelque chose de spécial en Asbjörn ? Curieux, mais appréciable. De plus, il semblait vraiment vouloir que le Gardien du Volcan devienne son stratège. Une idée à laquelle le principal concerné ne se faisait pas.
Endymion aussi, avait le mérite d'être resté très calme. Étonnant, mais encore une fois appréciable. Le Suédois n'accorda qu'une phrase à la réponse que l'hôte de Poséidon lui avait faite :

-C'est vrai. Ta parole ne me suffira jamais.

*Alors réglons ce litige par des actes... Rien ne sert de parler davantage, chacun pense avoir raison. Ce ne serait qu'une perte de temps. Enfin... J'ai déjà fait mon choix.*

Le Guerrier Divin inclina légèrement la tête en direction des divinités, puis s'exprima sans hésitation. De toutes façons, personne ne pouvait le faire changer d'avis, ou même le retenir.

-Je vais suivre Endymion car son objectif est le mien. Ouranos doit être stoppé, mais j'ai conscience que vous ne pouvez vous concentrer dessus. Alors j'en fais mon affaire. De plus, j'ai l'espoir de retrouver confiance en l'ancien chevalier du Verseau, même si... cela paraît impossible à l'heure actuelle. Je tâcherai de revenir le plus vite possible parmi vous.

D'un geste il tourna les talons, puis prit la route du Sanctuaire d'Athéna. Au point où il était, il avait besoin de se confier. Sur le moment, seule l'oreille de la déesse grecque lui parut suffisamment convenable.

Sanctuaire d'Athéna

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Thème d'Asbjörn

Sujet: Re: T'amène l'apéro, j'apporte les glaçons !