Méditation aux Ruines

Charles arriva dans d'anciennes ruines, à la limite du Sanctuaire. Après son combat contre Angèle du Sagittaire, il se sentit comme abandonner par un Chevalier d'Or encore une fois, le Chevalier du Verseau, puis Angèle du Sagittaire. Charles commence à douter, mais il ne fourvoie pas, il ne changera pas le cours de la Guerre Sainte. Après dériver dans ces ruines, il finit par s'asseoir dans l'herbe et commence à méditer pour tenter d'entrer en communication avec Hélène mais sans succès malgré le fait qu'il élève son Cosmos. Mais il finit par repenser aux événements qui se sont déroulés il y a deux ans :

Université d’Assas, Paris, 14 Février 1753

Le cours est terminé. N’oubliez pas votre dissertation sur ''Léonard de Vinci'' pour la semaine prochaine !

Charles soupira. Du haut de ses 17 ans, il était déjà à la fac. C’était un pur génie, mais contrairement à ce que beaucoup de gens peuvent penser, cette situation n’a rien d’enviable. Bien au contraire. Charles est toujours seul : les étudiants ne cherchent pas à mieux le connaître. Pour eux, ce n’était juste qu’un petit génie, un intello boulet n’ayant rien à faire ici.

Le seul rayon de soleil de sa vie était une jeune fille du nom d’Hélène. Elle avait le même âge que lui et travaillait déjà comme serveuse dans un restaurant de la banlieue parisienne, ses parents ayant des difficultés financières. Il l’aimait tendrement, et c’était réciproque.

Il devait la retrouver à la fin de son service, ce qui lui laissait pas mal de temps devant lui. S’installant sur un banc dans le jardin du Luxembourg, il sortit de son sac l’imposant livre sur la mythologie qu’il avait emprunté à la bibliothèque. Il adorait ça, et plus particulièrement la mythologie grecque. Il était fasciné par les récits héroïques qui étaient retranscrits. Laissant son regard parcourir les pages, il tomba sur un article traitant des Chevaliers d’Athéna. Bizarre. Il n’en avait jamais entendu parler, mais se surprit à trouver cela passionnant. Après un long moment, il constata qu’il était temps de se mettre en route s’il ne voulait pas être en retard.

Hélène travaillait dans une immonde gargotte où les règlements de compte étaient fréquents. Mais c’était bien payé, alors elle s’en accommodait parfaitement. Et puis elle devait retrouver Charles dans moins d’une heure, alors elle pouvait bien supporter les quelques ivrognes qui décuvaient près du bar.

Charles se pressa. Regardant l’heure, il laissa échapper un juron. Hélène devait l’attendre depuis déjà 10 minutes, et si c’était une personne compréhensive, ce n’était pas une raison pour la faire attendre inutilement.

Hélène commençait à s’inquiéter. Charles était toujours très ponctuel, et ce retard ne lui semblait pas normal venant de lui. Elle en était là de ces considérations lorsqu’elle aperçut les deux voyous à l’allure patibulaire s’approcher d’elle. Elle commença à paniquer. Malheureusement, elle les reconnut. Elle leur avait emprunté de l’argent pour faire cadeau d’une chaîne à Charles, représentant le Cancer, son signe astrologique. Et elle n’avait pas de quoi les rembourser. Le plus costaud de deux s’approcha d’elle.

-Salut poupée. Tu sais pourquoi on est là.

-J’espère pour toi que tu as ce qu’il faut. Sinon ça risque de mal se passer pour toi.

Hélène commençait à transpirer. Je vous en supplie, laissez-moi un petit peu plus de temps ! Dans un semaine j’aurais réuni la somme que je vous ai emprunté !

C’est à ce moment-là que Charles arriva. Il vit que la conversation semblait animée entre Hélène et les deux loubards. Il décida cependant de ne pas intervenir, car Hélène semblait gérer tant bien que mal la situation. Lorsqu’il le vit c’était trop tard. Il n’avait pas pu esquisser le moindre geste lorsque l’un des deux hommes sortit un pistolet et tira sur Hélène. Charles ne réagit pas sur le moment, ne pouvant croire ce qu’il venait de voir. Non, c’était impossible. Il resta paralysé encore un instant, mais quand il vit les deux voyous tenter de fouiller Hélène pour lui prendre son argent, son sang ne fit qu’un tour. Avec un cri de rage, de désespoir et de tristesse, il se jeta sur les deux loubards. Il tenta vainement de les frapper, mais peine perdue, il n’avait aucune connaissance de combat. Les deux affreux se regardèrent entre eux, puis s’attardèrent sur le mioche qu’ils venaient de mettre à terre.

-Qu’est-ce qu’il veut le microbe ?

-JE T’INTERDIS DE POSER TES SALES PATTES SUR ELLE !

-Oh, tu connaissais cette fille ? Je suis même pas désolé, elle l’a mérité. Ceux qui ne nous remboursent pas sont maintenant prévenus. Nous, on rigole pas avec l’argent.

Charles n’en revenait pas. Ils l’avaient tuée, elle, Hélène, la fille la plus parfaite du Monde, un ange descendu sur la Terre, juste pour une histoire d’argent ? Sa douleur s’accentua encore. Il voulait faire subir les pires tortures à ces deux criminels. Mais il n’y arrivait pas. Il était trop petit, trop faible, pas assez costaud contre deux personnes qui faisaient le double de sa carrure. Ils le rossèrent, s’amusant de tant d’impuissance, jusqu’à ce que l’un d’eux interrompe le petit jeu.

-On s’est bien amusés, mais maintenant c’est fini. Tu vas rejoindre ta copine dans l’autre monde.

Charles était terrifié. Avec l’énergie du désespoir, il agrippa le bras d’un de ses deux agresseurs. Et là, quelque chose d’incroyable se produisit. Le bras du voyou était brûlé. Littéralement. Interloqué, il se releva et s’enfuit avec son complice.

-Ce gamin est pas humain ! On se barre !

Ils s’enfuirent en voiture comme des lâches. Charles aurait bien aimé les poursuivre, mais il y avait plus urgent. Il se rua sur Hélène. Charles n’était pas médecin, mais il savait que la jeune fille n’en avait plus que pour quelques minutes à vivre. Elle tremblait, même si elle faisait des efforts pour paraître la plus normale possible.

Salut Charles.

Il ravala un sanglot. Hélène s’accrochait désespérément à la vie.

Hélène… Pourquoi ? Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? POURQUOI ? J’aurais pu t’aider !

La jeune fille sourit. Charles, tu le garçon le plus adorable qui soit. Je ne me serais jamais permis de me servir de toi. Je suis heureuse de t’avoir connu, tu sais ? Mais j’ai l’impression qu’il est un peu tard maintenant, non ? Je crois que je vais bientôt partir.

Charles n’arrivait pas à rester calme. Il ne pouvait pas.

Non ! Restes avec moi ! Je peux encore te sauver !

La jeune fille grimaça. Tu sais très bien que non. Tu as toute la vie devant toi. Je t’interdis de mourir avant que tu aies trouvé un sens à ta vie, tu m’entends ? Si tu veux vraiment te rappeler de moi, gardes le pendentif que je t’ai offert pour ton dernier anniversaire.


Elle commençait à hoqueter de plus en plus. L’hémorragie ne cessait pas. Charles ne retint plus ses larmes.

Charles… Je déteste te voir pleurer. Tu devrais savoir que nos vies ne sont qu’un battement de cils, comparé à l’Univers. Ça ne sert à rien de se morfondre. Tu es voué à un avenir brillant, j’en suis sûre. Aussi brillant qu'Acubens… Charles… Je t’aime… Ne l’oublie pas…

C’était fini. Son âme avait quitté son corps pour rejoindre un monde meilleur. Charles pleura de longues minutes, seule dans cette ruelle sombre.

Il sortit violement de ses songes comment expulsés par ses souvenirs, il tremblait et transpirer, il est comme terrifié par se qu'il a vu…

Pourquoi ses souvenirs me revienne maintenant ? C'est horrible de revoir cela...

Il finit par se rasseoir dans l'herbe, et profite de la brise marine, tout en repensant à ses souvenirs.

Charles pris aussi en considération le fait que son armure a subit des dégâts à cause de l'Ange du Sagittaire. Une armure qu'il aura mis deux ans à obtenir tout ça pour se faire marcher dessus par un Chevalier d'Or… Il se demandait si cela valait la peine de restait… Charles restait pensif jusqu'à ce que, un jeune garçon avec des cheveux blonds attachés et des yeux, qui semble du même âge l'interpelle :

"O-oh... d-désolé, est ce que je v-vous dérange ?"

Charles était surpris, il sentait chez le jeune garçon le même ressenti qu'a son égard, une envie de ne pas échouait…Charles fini par décrocher des paroles, il se faisait silencieux ses derniers temps :

- Non ne t'inquiète pas, tu ne me dérange pas, je d'ailleurs surpris de trouver un des mes pairs ici.

Charles observer attentivement le jeune garçon, il fini de se présenter :

Je suis Charles, Chevalier de Bronze du Bouvier. Je peux sentir que tu es du même rang que moi mais quelle est ta Constellation ?

Charles cache son angoisse, du a ce qui c'est passé quelque minutes, avec un simple sourire. Mais il se méfié légèrement, le jeune homme était recouvert d'un long manteau noir, la raison il ne la connaissait pas.

Dit moi, je me pose un question, libre à toi d'y répondre mais pourquoi te caches tu avec se manteau ?

Charles était vraiment intrigué par le jeune homme, il doutait même du sexe de la personne en face de lui, homme ou femme ?

Tellement de question en suspend.

Charles sait d'or et déjà que Griever à réussit a ressentir son trouble dans son cosmos mais souhaite jouer carte sur table avec son ''ami'' selon Charles :

Désolé, si je suis ici, dans ces ruines, c'était pour m'apaiser, il y a deux ans j'ai perdu une personne proche à mes yeux et comme chaque jour, je tente de lui parler malgré la mort qui nous sépare. Cela peut te paraître fou n'est-ce pas ? Dit Charles, une main derrière la tête avec un léger sourire.

Charles écoute les révélations donner par son compatriote qu'il a aussi entendu : Griever est Chevalier de Bronze d'Orion, l'une des Armures les plus prestigieuses, il est aussi le disciple ou plutôt le serviteur comme il se décrit de Pandore Thuban, Chevalière d'Or des Gémeaux et c'est un chasseur, de quoi je suppose d'ennemis du Sanctuaire, se dit Charles, en pensant à cela, lui qui à étudier bon nombre de sujet, cela lui rappelle une ancienne confrérie en Syrie qui assassiner des gens puissants (politiquement ou des gêneurs). Charles n'est pas dupe, il commence à penser que Griever est plus qu'un simple serviteur, on n'est pas lié à la constellation des Gémeaux par hasard. Est-ce un frère, un cousin, un fils peut-être ? Charles hésitant s'assoit près de Griever et pose sa question :

Dit moi, libre à toi de me répondre ou non, Dame Pandore Thuban, le Chevalière des Gémeaux est-elle plus qu'une professeur pour toi, un membre de ta famille ?

Mais Charles veut vraiment mettre Griever en confiance, il bredouille souvent ses mots se qui confirme les pensées de Charles, il décide d'enlever le pendentif d'Hélène pour le montrer à Griever :

Regarde, c'est un pendentif qu'Hélène m'avait donné avant de mourir, il représente le signe du Cancer, mon signe astrologique. Et d'ailleurs, tu es de quel signe Griever ?

Charles suppose que Griever cache bien des secrets, libre à chacun de les garder, il ne lui en tiens pas rigueur. Le jeune blond lui explique que lui aussi était là pour essayer de s'apaiser, il aurait perdu un ou des proches. Deux maîtres, pauvre de lui pense Charles, cela lui rappelle la mort de ces frères, l'un de la maladie et l'autre lors de la Bataille de Lauffeld, le 2 juillet 1747 à Riemst en Belgique. Cette pensée en tête, il sourit malgré tout légèrement avant de répondre au blondinet :

"Alors tu es comme moi, la vie ne nous à pas fait de cadeau. Nous sommes des personnes à qui Hadès nous à enlever des proches. Moi je me bats pour faire honneur au nombreux Chevaliers tombés mais surtout car j'ai l'espoir de retrouver ma famille en France, j'espère simplement qu'il vont bien..."

Tout comme Griever qui à perdu ces deux maîtres, les morts successives de ces frères, puis d'Hélène représentent une blessure qui n'a pas encore cicatriser dans son âme. Une famille, sa famille voilà ce qu'il a perdu il y a 8 et 2 ans de cela. Puis lorsque Charles vit Griever se courber légèrement, il se tient près de lui comme… ces frères auparavant. Le jeune homme répond à la question de Charles :

"Dame Pandore est à la f-fois ma maîtresse, ma f-formatrice et ma tutrice… Je la s-sers et en échange, elle p-prend soin de moi , me d-donne un endroit où vivre et elle m'entraîne."

Cela intrigue Charles, de ce qu'il à vu des Chevaliers d'Or, ce sont des personnes prenant de haut toute personne inférieur à eux. Peut-être que Dame Pandore est différente, d'Angèle du Sagittaire ou Endymion du Verseau. Charles à déjà affronter un Chevalier d'Or mais cela n'était que pour le ridiculiser, l'Ange la battue et à même quitter le combat sans laisser de trace, abandonnant Charles au milieu de l'Arène. Mais en dehors de ça, il défend bel et bien Athéna et ces idéaux avec elle. Charles reprend :

''Un jour, j'ai fait la rencontre d'un vieux Chevalier, en visite dans les ruines de ma ville natale. Ne voyant en lui qu'un vieillard inoffensif, je l'attaqua avec mon couteau afin de lui dérober ses bijoux. Mais mon coup fut arrêté par l'Armure d'Or du Cancer portée par le vieillard. j'ai pensé que qu'il allait me tuer en retour, mais il me parla de ces camarades tombés il y a de nombreuses années et de l'empreinte laissée par leurs vies. Puis le vieillard repris sa route me laissant son collier ornée de bijoux. Avant de la perdre de vue, je le remercie et je ne l'ai jamais revu depuis. C'est depuis ce jour que je me poser des questions sur l'habit du vieillard. Et que je voulais, sans le savoir, devenir Chevalier d'Or du Cancer… Un jour peut-être…''

Une histoire qui résonne avec la conviction de Charles. Mais Griever lui ne semble pas savoir quand il est naît mais le plus surprenant, il serait un revenant… Une lourde pointe de mélancolie l'envahit et il baisse la tête avant de me répondre et Charles rebondit sur les paroles d'Orion :

"Quelque chose a... détruit mon c-corps et mon esprit, il y a quelques années. Mon corps est soigné, mais... Je... je sais pas quand je suis né et j'ai pas vraiment de s-signe astral. A-aucune des douze constellations ne b-brille pour moi. Enfin... Je me sens p-proche des Gémeaux et… La maison me semble me reconnaître quand j'y suis. Q-quant à savoir si c'est grâce à Dame Pandore ou à mon s-signe... J'en sais rien…"

''Je vois… J'en suis désolé, et puis tu sais quoi, ce n'est pas ton signe qui détermine qui tu es. Tu peux être qui tu veux deviens l'homme que tu souhaite devenir. Si tu le souhaite, on peut sans doute faire un bout de route ensemble…'' Dit en lui tendant la main.

Mais Charles remarque vite que Griever replie ses genoux contre sa poitrine avant d'encercler ses jambes de ses bras et de poser son menton dessus. Charles vit rapidement des marques sur les corps au niveau de la clavicule de Griever. Cela étonne Charles, pourquoi caché des cicatrices. Charles ne posera pas de question sur cela mais la dernière parole de Griever l'interpelle :

"Des f-fois... Je me demande même si je suis vraiment vivant ou si je suis juste une c-créature maintenue en vie par la lumière d'Athéna..."

Charles écarquillent les yeux, Griever ne se considère pas comme un humain ! Charles s'agenouille et regarde Griever dans les yeux et comme un grand frère, il pose sa main sur son épaule :

''Tu ne te considère pas comme un homme ? Cela est faux, tu n'es pas un créature, tu es un jeune garçon que la vie n'a pas épargné, tout comme moi… Comme un frère, je peux t'aider car je le veux et sache que si Athéna t'a ressuscité, c'est que tu as encore une tâche à accomplir,  et un jour viendra ou tu devras risquer ton âme pour accomplir ce pourquoi tu es là et si tu le souhaite, je t'épaulerai dans tout cela. Alors quand dis-tu... Partenaire !''