Dante, Spectre du Basilic, de l'Étoile Céleste de la Victoire
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Damian
Chevalier d'or des Gémeaux
Rôle : Grand Pope Intérimaire - Chevalier d'Or des Gémeaux
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Sujet: Dante, Spectre du Basilic, de l'Étoile Céleste de la Victoire Mer 19 Avr 2017 - 21:21
Dante
Spectre du Basilic, de l'Étoile Céleste de la Victoire
Hazama Blazblue
« La seule chose que le monde désir est d'agoniser et de ressentir la souffrance d'autrui. Ce que veulent les étoiles c'est entendre le cri sans fin de ce monde perdu. Alors hurle... et laisse moi profiter de ta voix. »
¤ Je rejoins les forces de Hadès ¤ Mon élément de base sera la Mort. ¤ Je suis principalement un serpent. Je prends plaisir à torturer et chasser des victimes, mes crochets se délectent de leur sang. Mais derrière un visage sadique, se cache aussi la même sournoiserie que l'animal... Après tout, je suis la Victoire... qu'importe la façon de l'obtenir. Pragmatique serait un bon terme, pour cette partie de moi. ¤ Mes origines trouvent leur source en Italie. ¤ Je suis âgé/e de Environ 1 300 ans, peut-être un peu plus – je n'ai jamais aimé les chiffres... - ¤ Je considère la douleur, dans son ensemble, bien que j'ai perdu cette sensation depuis longtemps. La capacité à gagner, qu'importe les conséquences et méthodes, ou même désirs. Je suis passé par beaucoup. ¤ Je ne considère pas l'honneur... Entendre parler de ça me donne des... frissons.
« Qui... qui êtes-vous … ? » Mais toi qui est au sol, rampant, qui es-tu ? Un invité de marque bien entendu, héritier d'une grande famille qui s'est élevée grâce à un seul homme, ancêtre de celui-ci. Un juge. Oh, pas comme ceux des Enfers, bien qu'il pensait avoir le pouvoir de tout faire... Un rêveur... qui laissa à ses enfants un lourd héritage lors de sa mort, durant un procès...
L'homme au chapeau fait tourner sa canne, tout en ricanant légèrement. Ah, les nobles... si autoritaires et pourtant, quand le véritable pouvoir – cosmos ? L'esprit ? Ou peut-être, les dieux ? Un pouvoir est toujours supérieur à un autre – leur fait face, ils deviennent des insectes rampant. Son regard de serpent fixant sa proie, Dante approche, puis, dans un mouvement vif, il enfonce la pointe de sa canne dans l'épaule du Français, tournant l'objet tout en se présentant, un sourire aux lèvres. « Mon nom n'a aucune importance... mais vous pouvez m'appeler « Dante ». Et je suis tant de choses... »Fléchissant ses genoux, il joue avec sa canne, profitant des cris de sa victime. Du haut de la cathédrale de Sens, le panorama est magnifique. Le sang coulant sur la roche du bâtiment divin laisse une emprunte... malsaine, qui apporte un frisson plaisant au tortionnaire. Mais celui-ci reprend la parole, arrachant la canne de la blessure tout en essuyant le sang avec un mouchoir de soie. « Je suis, déjà, un homme, qui écoute, longuement, les rumeurs. Un rossignol chante... un homme prêt à tout pour chasser son comportement paranoïaque. Je suis un homme qui pose une enveloppe, dans laquelle se trouve une lettre, avec un petit plan. Je suis un homme qui signe par « Nous devons protéger nos familles de la folie de nos ennemis ». » L'effroi déforme le visage du noble alors qu'il tente de reculer. Plantant violemment sa canne dans la main de sa victime, le tortionnaire sourit doucement, ses iris de reptiles fixant les yeux bleus terrorisés de cet homme.
« Je suis un serpent... qui rampe dans les égouts... Qui chasse des victimes pour les rattraper... J'injecte un venin dans leurs corps, pour ensuite les emmener, là où doit se dérouler une tragédie. » Il fait tourner à nouveau l'arme, son sourire froid défiant la terreur du noble. Son cri résonne dans la ville, mais personne ne s'occupera de cela. Après tout, si quelqu'un entend cet hurlement, il pensera que cela viendra d'une ruelle en particulier... Personne n'oserait imaginer que, le jour du mariage de Louis IX, un meurtre aurait lieu dans les hauteurs de la cathédrale. « Arrê...tez... ! S'il vous plaît ! » Alors il arrête... après tout, il est aussi un homme qui écoute les supplications de ses victimes. Puis, Dante se redresse, avant de frapper violemment son dos avec cette canne. « Qui suis-je donc encore ? Oh, oui, j'en étais là... Je suis une personne qui regarde des mercenaires tuer cette jeune femme et son frère aîné, que j'ai attrapé... sans savoir à qui ils ont à faire. Je me délecte de cela... car oui, je suis un homme qui a compris, il y a bien longtemps, l'art que nous appelons douleur. Et qui profite, allègrement, de cet art malsain.» Fléchissant à nouveau ses genoux, il attrape les cheveux de sa victime, basculant et tirant sa tête en arrière. « L'homme qui vous torture est, en effet, celui qui a fait ça, oui... Mais l'homme qui se fait torturer est celui qui a donné l'ordre à ses mercenaires de « tuer toute personne qui se trouvait là où ils devaient aller ». »
Des larmes commencent à couler du visage du noble, qui se débat brutalement. Le désespoir fait naître chez des gens une force surhumaine... enfin, c'est ce qu'ils espèrent tous. Alors, il recule, observe ce phénomène, faussement surpris. Oui, il est aussi comédien à ses heures perdues... Le meilleur moyen de détruire une personne, est d'en finir avec ses espoirs. Voici comment il pense, ce chasseur. Dante recule encore d'un pas, alors que sa victime sort une lame de défense tout en se relevant avec « espoir ». Il court, percute le serpent, enfonçant la lame au niveau de la poitrine. Laissant entendre une « plainte douloureuse », l'homme baisse les yeux, puis... « Je suis aussi... » Il lui attrape le poignet, lui tordant avec violence avant d'enlever délicatement l'arme de sa poitrine. « Un être qui n'a plus à se demander si son cœur est malade, souffre... si sa vie est en danger... ou simplement quand son crépuscule apparaîtra à l'horizon. » Ce même phénomène commence d'ailleurs à se produire. Les bras légèrement ouverts, il avance, son regard doré étincelant d'une aura malsaine. Quel plaisir ! Quel plaisir de voir ce vers rampant comprendre qui est cette personne. Car oui, il a vu, près de la gorge, cette marque. « Non... ! Cela ne pouvait être vrai ! Vous ne pouvez pas tous les avoir … » Il s'arrête de parler, n'arrivant ni à hurler, ni à s'exprimer alors que sa gorge est peu à peu écrasée par une force invisible. Les yeux fermés, la main légèrement tendu, Dante écoute, les bruits du cœur de sa victime. Ils s'accélèrent... Aaah... Qu'importe le membre de cette famille, ils réagissent tous pareil. Depuis le juge qui a laissé des chiens dévorés cette chère petite après l'avoir torturé des heures entières... jusqu'à ce dernier fragment de cette pitoyable famille.
« Je suis surtout... un Spectre d'un autre temps. Qui a perdu son humanité bien avant les actes de votre ancêtre. Voilà ce que je suis... un prédateur, cherchant tout moyens, toutes envies... pour gagner et profiter de cette domination. Et vous... » Il lui donne alors un violent coup de pied, l'approchant ainsi du bord du bâtiment religieux. Tendant doucement sa main, tenant son chapeau de l'autre, il lui lance, dans un sourire. « Vous êtes le personnage que personne n'oubliera. Car après tout, un mort pendant le mariage d'un Roi... Les chiens vont se régaler de votre chair... » Puis il claque des doigts, une poussée cosmique, le corps tombant alors, avant de s'écraser devant des gardes royaux.
Il glisse alors dans les ombres, avant de réapparaître dans une ruelle. Marchant, il rejoint l'allée principale, traversant la foule qui semble attirée par le corps du noble. S'éloignant, il regarde une dernière fois derrière lui. « Bien, il est temps de partir je pense... J'ai une âme qui m'attend à la maison. » La souffrance ne s'arrête jamais... C'est ce genre de tortionnaire qu'est Dante...
Psychologie
La meute grogne en direction de l'enfant. Ce dernier, un garnement aux cheveux sombres et sales, à la peau pâle et au regard d'or, tient fermement, mais en tremblant, un poignard finement ouvragé, tâché de sang. Sont-ce des loups ? Ou de simples chiens abandonnés ? La question ne se pose finalement pas car une seule vérité apparaît aux yeux du garçon : ces canidés sont affamés et ils n'hésiteront pas à le dévorer. Et lorsqu'ils en auront terminé avec sa carcasse, ils iront se repaître de la chair de sa mère qui gît sur le côté. Morte ? Qu'est-il arrivé... ? La silhouette juvénile n'en sait trop rien, son esprit est, depuis plusieurs jours, embrouillés. La seule chose qu'il sait c'est qu'il ne doit pas lâcher sa petite arme... actuellement, la présente de cet objet semble tenir à distance cette meute. Ou peut-être est-ce l'étrange sentiment qui émane de ce regard d'or ? Aucune de ces solutions ne se vérifiera car une voix s'impose dans les grognements. « Une bien pauvre petite chose... tu ne penses pas, Gaspard ? » La rousse obtient comme simple réponse un grognement mélangeant désintérêt avec une pointe d'énervement. Les prédateurs faméliques commencent alors à ignorer leur proie, s'attardant sur le danger immédiat. Une fine silhouette, des yeux de braises encerclés par une crinière flamboyantes, voilà la première chose qu'ils remarquent. La seconde ? Une aura malsaine attirant leurs sens... Une sorcière... Le phénomène effraie la meute, mais ils ne reculent pas pour autant. Oui... ils sont affamés, leur survie dépend non pas de s'éloigner le plus possible de cette femme... mais de dévorer de la chair pour tenir durant la longue saison froide. Dans ces montagnes, à la frontière entre la Gaule et la terre mère de l'Empire Romain, leur état est un véritable handicap...
Le plus courageux – ou le plus imbécile – prédateur du groupe tente alors d'attaquer brutalement cette rousse à la peau laiteuse, mais son assaut est rapidement contrer. Ce n'est pas la sorcellerie qui arrête son mouvement, mais bien un bras recouvert de pièces de métal. Outre défendre sa protégée, le guerrier frappe dans le même mouvement, le canidé s'écrasant ainsi au sol en laissant entendre quelques couinements. Il vient de perdre quelques crocs durant l'expérience... Cette dernière permet de calmer le reste de la meute, qui ne demande rien d'autre que de s'éloigner le plus vite possible. Ce qui se produit facilement. Après tout, la nécromancienne n'est pas présente pour courir après des sacs à puces ambulant. « Les morts ne mentent pas, Gaspard. J'espère que tu tiendras ta parole et que tu es prêt à payer le prix du pari. » Un nouveau grognement s'élève de la part du guerrier. Ses cheveux blonds tombent sur sa nuque, son corps recouvert d'une armure sombre ne laissant que peu de points faibles à sa lourde défense. Voilà qui est Gaspard, le « chevalier » de sa sorcière... son bouclier, son épée. Avançant, elle se pose devant l'enfant, terrorisé par cette même aura que les prédateurs sentaient.
Posant ses mains contre celles du garçon, la pythonisse se met à sa hauteur, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres. « Bonsoir pauvre petite chose. Mon nom est Avalon... quel est ton nom ? » Il penche la tête... ce qu'il vient d'entendre n'est pas la langue que sa mère – une femme à la même aura que cette dame – avait l'habitude d'utiliser. Quelque chose semble alors accaparer la sorcière – ses souvenirs, sa vision – qui, par la suite, se présente à nouveau, dans la langue natale de l'enfant, en profitant pour poser à nouveau sa question.
« Avalon, j'le sens pas moi. Ce serait plus simple de faire avec lui ce que tu as fais avec les autres. » L'étrangère laisse alors échapper un rire, répondant dans sa propre langue à cet homme, tout en lui adressant un regard à la fois amusé et sombre. « Est-ce de la peur que je ressens à travers tes veines ? Je pense avoir suffisamment prouvé que mes dons surpassaient ton instinct protecteur... » Parlerait-elle de cette exploration, dans les secrets de Britannia, à la recherche du pays dont elle est l'homonyme ? Ou peut-être fait-elle allusion à cette sombre aventure en Gaule, là où un enfant sauvage s'était attaqué à eux lors d'une nuit de pleine lune. En tout cas, les mots de la sibylle calment le guerrier, sans pour autant le rassurer. Avalon a toujours apprécié jouer avec le feu... mais cette sorcière aux ambitions dévorantes a toujours su garder en laisse le « valeureux chevalier »... Qui peut résister à sa voix envoûtante ? À sa fragrance au souvenir impérissable ? Pas cet homme. L'enfant, qui suit la conversation sans comprendre les mots des deux acteurs de celle-ci, abaisse doucement son arme, alors que les mains de la nécromancienne viennent se poser contre ses épaules. Telle une mère, elle approche son menton du sien, semblant entrer avec lui dans un instant de communion. « Dante... » Glissant ses doigts dans les cheveux corbeaux du garçon, la flamboyante étrangère le prend alors doucement contre lui, telle une mère...
« Tu n'es plus seul maintenant... Je te trouverais un foyer... et un destin. »
Les souvenirs de mes victimes étaient-ils aussi précis lorsque je venais jusqu'à elles ? L'homme ne peut parler, ni même bouger. Le « Rossignol » ne laisse rien au hasard... une qualité que l'italien reconnaît apprécier chez cet homme. Nightingale, car tel est le titre qu'il aime porter, qu'il a d'ailleurs offert à sa femme et à son fils, est un tortionnaire aussi compétent que Dante, dont la mémoire semble se réveiller alors que ses dernières heures défilent. Et pourtant, bien que compétent, ses longues séances de tortures ne font qu'accentuer un mal plus profond... une agonie qui se présentait, durant des années, sous la forme d'un poison.
Avalon... Le prénom de la sorcière résonne dans l'esprit de l'homme. Il tourne légèrement la tête... son cœur s'emballe, son corps s'enflamme... Plus qu'une nécromancienne, cette femme était avant tout la tutrice de Dante. Ce dernier avait suivi la rousse car plus rien ne l'accrochait à cette terre blanche. Sa mère ? Morte... Dans une crise de folie, elle s'était suicidée.. c'est en tout cas la théorie de l'italien, qui s'était réveillé en voyant le corps de sa mère au sol, un poignard – l'arme qui deviendrait sienne quelques heures après – figé dans la poitrine. C'est vrai que certains détails écartaient totalement cette piste... mais son esprit ne s'est jamais penché sur cela... Un mort est un mort... Une triste vérité pour celui qui allait mourir dans les prochaines heures. Une triste vérité pour celui qui avait vécu chaque aspect de cette « Mort »... Le plaisir et le désespoir. Mais revenons en à Avalon... Écossaise, cette « argonaute de l'occulte » n'avait qu'un objectif : la vie et la jeunesse éternelles. Oh pour cela elle avait cherché dans le sang de nombreux corps... des enfants, des anciens, des animaux... Elle avait recherché les terres homonymes, des créatures inhumaines et des fragments de pouvoir ancestraux supérieurs... Mais ce sont les morts qui lui permirent de découvrir Dante, de le ramener dans sa tanière. Grâce à elle, l'italien pouvait comprendre le latin, le grec ou même les langues barbares et gutturales du peuple de sa tutrice. Cette dernière lui avait tout appris, à lui, le fils d'une autre sorcière... jusqu'au plaisir le plus intime.
Aaah... Gaspard... Il ne faut pas l'oublier. Oh, bien entendu, nous ne l'oublions pas. Qu'a t-il appris à la pupille d'Avalon ? L'art du combat... mais aussi une vérité violente : l'être humain se venge. Et la protection de la nécromancienne n'empêchait pas le guerrier d'inscrire dans la chair de son « apprenti » ce qu'il coûtait de lui voler « sa sorcière » comme il aimait à le dire. Et il frappait, violentait, ce corps, cette chair... après tout, la tutrice n'avait besoin que d'une chose : le poison qui coule dans les veines de l'italien. Mais quel poison ? « Alors, monstre... prêt pour une dernière séance ? » Ce n'est pas la voix du Rossignol... voilà son ambitieux assistant. Après tout, son maître est déjà en train de se préparer... pour juger l'accusé.
La respiration de Gaspard s'accélère, son cœur frappe violemment dans sa poitrine, alors qu'il avance dans un couloir, tenant son flanc. « Récupérer ton armure ne te sera plus utile... » La voix de l'italien – maintenant un jeune homme d'une quinzaine d'année – résonne derrière le guerrier. Bien que plus imposant que Dante, il ne peut s'empêcher de perdre ses moyens, alors que seul l'éclat doré des yeux de la pupille d'Avalon est visible dans l'obscurité. Il observe ainsi l'italien avancer, dévoilant cette épée, cette arme qui normalement devrait être entre ses doigts. Il s'apprête à l'insulter, mais une quinte de toux l'empêche de faire quoique ce soit, du sang s'écoulant contre son menton. Du poison... Oh, pas celui que la nécromancienne recherche dans les veines de son apprenti... mais bien un véritable poison, né d'une préparation longue et minutieuse. La rareté de la plante ainsi que des différentes substances ayant servi à l'alchimie de ce composé n'avaient permis de créer suffisamment de quoi empoisonner cette masse de muscles et de nerfs. Mais maintenant qu'il était dans le même état que ses proies les plus médiocres, il n'était pas plus dangereux qu'un enfant...
« Avalon... aurait dû m'écouter... ! » Il force sur ses cordes vocales, sa voix se perdant en des gargouillis par moment, preuve de la présence de sang et autres déchets dans sa gorge. « Elle aurait dû te … saigner... comme les autres ! » Ainsi, ce que Dante avait trouvé dans les souterrains de cet antre n'était pas le résultat d'un cauchemar, d'une vision, mais bien la réalité. Des corps vidés de substances, gardés tels des trophées macabres... ou pour des pratiques magiques que la nature elle-même désapprouve. Approchant alors, il profite de sa faiblesse pour le frapper brutalement à l'estomac, le repoussant au point de le faire tomber. Puis, il lance, son regard doré fixant l'imposant guerrier tel un prédateur observant sa proie. « Elle te rejoindra. » Puis, avec violence – et un certain plaisir – il enfonce la lame dans le front de l'homme. Oui, elle sera la prochaine... dans son esprit, cela devait se terminer aujourd'hui. Ainsi il sera libre de sortir, de voir le monde extérieur... de le contempler et de s'y baigner. Ainsi, en attendant la sorcière, il vérifie, par différentes frappes et de nombreux mouvements d'épée, que le corps ne se relève pas. Après tout... cet homme était pire qu'un cafard. Malgré la puissance du poison, sa carrure et sa masse avaient rendu son action plus lente... Peut-être pouvait-il survivre à une simple épée logée dans le crâne.
Le temps défile... plusieurs heures passent mais enfin, la sorcière revient dans cette tanière qu'elle loge depuis plusieurs années maintenant. Rapidement elle montre une certaine prudence, alors que l'odeur du sang arrive jusqu'à ses narines. Avançant à pas de loup, elle tente d'être le prédateur qui chasse l'intrus... avant de remarquer la dépouille de son amant et « chevalier ». Surprise par l'horreur de la scène, elle ne peut réagir lorsque Dante arrive derrière elle, caché par l'un des nombreux passages de ces galeries. « Qu'est-ce que … ! Dante ! » Grâce à une chaîne aux maillons cloutés, il attrape sa gorge, puisant dans ses forces pour contracter au mieux sa trachée, ses cordes vocales... Non.. elle ne chantera aucune formules... elle ne fera pas rien. Son regard effrayé cherche à atteindre son assassin, tandis que ce dernier laisse entendre une forte respiration, mêlant violence et plaisir. Le plaisir de pouvoir dominer enfin cette femme est le même que celui qu'il ressentait lorsqu'il surpassait la carrure imposante de Gaspard... Son regard d'or pulse. Est-ce des pupilles de reptiles qui se forment au fond des iris ? Elle attrape alors brutalement son bras, son corps s'articulant d'une étrange façon... tel un dernier sursaut. Ses lèvres bougent, tout comme Gaspard, elle force... Elle tente de parler, alors que des pointes s'enfoncent dans sa gorge, mais laisse entendre pourtant quelques mots. « Je... po...uvais... i...mmor...telle... »
La pupille d'Avalon augmente la pression qu'il exerce sur la gorge. « Je t'aimais... » La nécromancienne s'effondre lourdement au sol, l'arme de fortune la rejoignant alors que Dante avance de quelques pas. Puis, il tombe, à genoux, une main se posant instinctivement contre son cœur. Un premier battement... un second... Horrible... chacune de ses terminaisons nerveuses semble s'enflammer alors que son cœur bat. La peur accélère alors son rythme cardiaque, intensifiant cette douleur, la rendant pleinement anarchique. Et tandis qu'il sombre dans l'inconscience, l'italien comprend quelle est l'origine de cette douleur... Le poison qui circule dans ses veines. Ce poison qu'Avalon avait déjà mis en avant...
Un rire froid et difficile s'élève des lèvres charnues de Dante, surprenant par la même occasion l'assistant du Rossignol. Ce dernier approche de lui, une larme en crochet en main. « Tu crois sincèrement que tu as le droit de rire dans ta situation ? Tu es ici pour souffrir ! Puis mourir ! » Oui et c'est bien celui qui arrachait des rires à l'ancien meurtrier. Pourtant, chacune de ses respirations, de ses rires, entraînent de violentes souffrances, bien plus douloureuses que les actes – pourtant létaux – qui ont été exécutés sur lui. Forçant alors, tel sa tutrice et son « chevalier », il demande d'une voix presque amusée, à l'assistant. « As-tu déjà... rampé... chez toi... ? As-tu déjà... attendu... des mois... dans un coin... ? As-tu … déjà … appris... à vivre... avec des nerfs hurlant chaque … seconde ? » Il crache du sang alors que des tressaillements s'accrochent à son visage, ajoutant de l'instabilité à la victime.
Oui... chaque mouvements étaient impossibles durant les premiers mois de cette « nouvelle existence ». Son corps hurlait même immobile... et toute action rendait l'agonie plus forte encore. Boire, manger, ramper, survivre... même dormir était devenu un véritable calvaire. Ainsi, au prix d'immondes souffrances, il avait rampé jusqu'à un coin, là où il aurait eau et nourriture... Et il attendait. Il réapprenait à vivre même. Chaque choses simples devenant une abomination douloureuse, l'italien devait s'adapter... ignorer l'évolution de l'agonie durant la mastication des aliments, par exemple. Peu à peu, d'autres exercices s'ajoutaient. Ramper... marcher à quatre patte... tenter de se redresser... puis s'installer convenablement... Durant des mois, il ne vivait qu'au même endroit... tout comme l'enfant sauvage qu'il était par le passé.
Mais même cet entraînement ne protégeait pas de tout. Les accélérations cardiaques détruisaient totalement le rythme déjà bien trop rapide de cette agonie. Lorsqu'il a pu enfin aller à l'extérieur, il s'était presque posé la question : dois-je le faire ? Le vent, les autres éléments, le monde extérieur en lui-même... Il ne le connaissait peu et, pire encore, il ne s'était pas adapté à lui. Ainsi, tout recommençait... il marchait, peu, tentant de s'habituer à la sensibilité que son corps avait à la douleur que le vent lui procurait. Oui... tous ses sens étaient devenus de véritables bombes pour lui... Le seul moyen d'avancer qu'il avait était de briser son esprit. Et lorsqu'il pouvait enfin avancer dans ce monde extérieur, il devenait un mendiant, il utilisait ses connaissances alchimiques ou encore de la langue pour pouvoir quémander un toit... « Tu sais... ce qui me manquera... et ce qui m'avait manqué... au départ de mon... aventure … ? » L'assistant ne dit rien, reculant même d'un pas lorsque Dante tourne la tête vers lui. « Le plaisir... de tuer... de sentir la douleur... dans les veines de ma victime. » C'est le bonheur qu'il ressentait... et son état avait transformé cela en besoin. C'est ainsi que Dante, l'un des plus violent mais invisible meurtrier de cette époque vint au monde... « As-tu déjà... eu une fille qui acceptait... le monstre que tu es... ? »
La jeune demoiselle, allongée sur le lit, observe cet homme étrange, suivant de ses yeux écarlates le chiffon qu'il utilise pour essuyer le sang qui se trouve sur sa joue. Que s'est-il passé ? Pourquoi se trouve t-elle actuellement ici ? Elle penche la tête sur le côté, son regard perdu, cherchant dans ses souvenirs. La petite se souvient d'une demi-douzaine de miliciens qui la poursuivaient à travers les rues... « Enfant du démon » hurlaient-ils. La faute à cette tignasse blanche et à ces yeux rouges... En tout cas, en effet, elle se souvient bien du garde qui lui attrape le bras. Instinctivement, elle regarde dans la direction de celui-ci... un bandage couvre le bleu qui s'est formé par la prise. « Je l'ai soigné. » Elle sursaute, se mettant rapidement sur la défensive, tel un animal sauvage. Dante, lui, est installé sur une chaise, les jambes croisées, la fixant de ses yeux d'or. Quelle âge a t-elle ? Il estime, par ce qu'il voit, qu'elle doit avoir le même âge que lui quand Avalon est arrivée... environ cinq ans... maximum huit. Tandis qu'il réfléchi, la douleur, elle, continue de pulser au rythme de son cœur. Elle ne l'abandonne plus depuis sa naissance... mais il arrive à agir, à exister, à tuer, avec cette souffrance. Lors des meurtres, des tortures de ses victimes, sa douleur se mélange même au plaisir... la production d'endorphine rend son corps presque... surhumain. Mais à chaque fois, il semble avoir avoir l'impression de frôler quelque chose... une substance bien plus puissante que les hormones sécrétées par son cerveau... Enfin... laissant cela de côté, il présente la table d'un simple mouvement. « J'imagine que tu as faim. N'hésite pas. » Dessus trône une simple écuelle rempli de morceaux de viande, cuisinés sans prétention. Si au départ elle semble méfiante, la faim l'oblige à approcher rapidement de la nourriture. Aussi affamée que les chiens qui apparaissent dans les souvenirs de Dante, elle ne prend pas la peine de faire attention à sa manière de manger. Puis, sans prévenir, elle tourne brutalement sa tête en direction de l'homme, son regard écarlate s'assombrissant. Attrapant l'unique arme présente – un simple couteau posé sur le meuble –, elle fonce dans sa direction avant d'être habilement arrêtée par sa « victime ». Reprenant doucement le couteau, il secoue doucement la tête. « Ne joue pas avec le feu... Je ne suis pas de ceux que tu tentais de fuir. »
Observant la lame, plutôt que l'homme, la petite recule alors doucement, tandis qu'une certaine instabilité se lit sur son visage. Elle commence alors à balancer tout ce qu'elle peut, créant une distance entre son corps et celui de l'italien. Ce dernier hausse un sourcil, avant de glisser le couteau derrière lui. Mais qu'importe sa disparition, la demoiselle commence à délirer, lançant quelques invectives. « Vous... Vous êtes avec lui ! Je veux pas ! Je veux pas retourner avec lui ! Laissez-moi partir ! » Dante continue de l'observer, les jambes croisées, un bras sur la table. Grâce à d'autres paroles délirantes, l'adulte – car notre souvenir se déroule lorsqu'il 25 ans – comprend que cette albinos avait subi des tortures de la part d'un seul homme... Elle répétait sans cesse un mot : Rossignol... « Rossignol... Qui est-il ? » Elle fixe alors l'italien, sur ses gardes, totalement perdue dans son délire. Elle ne semble en effet pas se souvenir de la silhouette de Dante arriver entre elle et le groupe de miliciens. Sa peur de la douleur – ou de l'acier – s'est sans doute emballée lorsqu'elle a vu un nouveau personnage, armé d'une épée fine mais tranchante. Ainsi, elle aurait ignorée la gigue qu'il aurait dansé avec ces gens d'armes.
« Il... me fait mal... Chaque soir il venait... avec ses instruments. Il répétait sans cesse... qu'il ferait sortir le démon. » Se redressant, Dante approche, les mains légèrement ouvertes et positionnées de façon à montrer la non présence d'arme directe... Puis, sans lui demander son autorisation, il pose sa main sur ses cheveux, la regardant simplement. « Quel est ton nom ? » Ils s'observent durant quelques minutes avant qu'elle ne réponde, d'une voix faible. « Séréna... »
Il hoche la tête, avant de montrer la table, lui donnant l'ordre silencieux de reprendre son activité première : manger. Lui même prévoit de se nourrir, retirant la coquille d'un œuf dans un mouvement presque mécanique tandis que Séréna retourne à table, mangeant à sa faim. Après tout, elle en avait bien plus besoin que lui. Tandis qu'elle vide l'écuelle, le meurtrier l'observe. Son regard se pose sur sa tignasse blanche, sur ses yeux rouges. La demoiselle remarque alors l'observation de son hôte, reprenant une attitude défensive. Oui, elle ressemble au même enfant qu'il était par le passé... Ce jour, dans les Alpes, lorsque la Sorcière s'est dévoilée à lui, posant ses mains contre les siennes, son front contre le sien. Jamais il n'a pu se débarrasser de l'odeur d'Avalon. Deviendrait-il comme elle ? Ignorant le questionnement de son esprit, l'italien brise le silence qui s'est instauré entre eux en lui demandant ce qui s'est déroulé. Réticente, la petite ne répond pas, perdant son regard sur le sol... Pourquoi elle devrait revivre l'expérience difficile, oppressante, de son évasion ? Se mordant la lèvre inférieur, elle dévoile peu à peu ses souvenirs. Ainsi, Séréna raconte comment elle s'était éveillée, ne sachant pas si le soleil était haut dans le ciel, tandis qu'un serviteur la servait. Le « Rossignol » n'avait aucune envie de la laisser mourir de faim, ou même de ses différentes blessures. Ainsi, elle explique, en aparté, que son tortionnaire envoyait souvent un médecin pour nettoyer ses blessures, pour les bander... Ainsi, elle pourrait longuement souffrir. Dante observe sur son visage, ainsi que dans ses mots, une véritable instabilité, née de cette situation. Lorsqu'elle parle des différents instruments, la demoiselle frissonne réellement de peur, son regard devenant bien plus fuyant. Elle continue ensuite son histoire, parlant du serviteur, un jeune à peine homme, qui lui avait laissé, dans son repas, une petite lame. Ainsi elle avait attendu... combien de temps ? La petite ne peut vraiment le dire. Elle attendait le prochain passage, celui de l'érudit, du savant... Une dévorante passion illumine son regard écarlate, alors qu'elle raconte comment elle enfonçait le surin dans la gorge de cet homme... Elle se sentait... à la fois heureuse et soulagée. Ce n'est qu'après, comme elle l'explique, que son plan est devenu une véritable course contre la montre : pouvait-elle fuir avant que la garde ne la rattrape. Les rues... les ruelles... elle avait traversé chacune d'entre elles en courant, en se cachant... c'est ainsi qu'ils se sont rencontrés.
Séréna sert un morceau du tissu qui la recouvre, regardant alors l'homme, hésitante... Puis, elle lance, doucement. « Je ne veux plus... avoir mal... Je ne le supporterais plus... » Elle baisse les yeux, se balançant légèrement sur sa chaise. « Vous croyez … que le docteur a eu mal ? J'espère... qu'il a eu mal... Hein... Il a dû avoir mal ? » Ses termes continuent, plus sous la forme de murmure, semblant maintenant ignorer Dante. Ce dernier l'observe, les jambes croisées, réfléchissant à ce qu'il pourrait faire d'elle. Puis, il se lève, lui montrant le lit en expliquant qu'elle devait se reposer maintenant. Oui, elle resterait avec lui pour le moment. L'état dans lequel la douleur l'a plongé intéresse le meurtrier et tortionnaire... Tant de choses semblent les opposer et pourtant.... ils se ressemblent. Laissant la demoiselle seule, l'italien rejoint l'extérieur de cette chaumière, observant les alentours. Puis, dans un mouvement violent, il envoie le couteau qu'il a conservé, entendant l'arme se loger dans sa cible... Approchant doucement, il dégaine son épée, observant ainsi l'espion qui avait retrouvé leurs traces. « Tu ne chanteras pas... ce soir. »
Puis il enfonce la lame, protégeant ainsi cette fillette... Pour combien de temps ?
Je t'aime, papa. Les mots résonnent dans la mémoire du condamné, alors qu'il fixe le plafond. Les dernières années de sa vie auront été les plus passionnantes. Papa... la première fois que Séréna l'a appelé comme ça, l'italien n'a jamais su quoi dire. Qui voudrait de moi comme père ? Voilà une question bien légitime à ses yeux. Pourtant, il ne pouvait nier qu'il l'éduquait... Il jouait le même rôle qu'Avalon avec lui, bien qu'il ne prévoyait pas d'utiliser certaines méthodes de la sorcière. Et, au fur à mesure, il commençait même à l'aimer comme un père aimerait son unique enfant. Deux êtres instables, liés à une grande souffrance physique et psychologique... Tu détestais la douleur... celle que tu ressentais. Pourtant, tu as commencé à apprécier celle que j'offrais à mes proies... Quel genre de père emmène sa fille participer à ses crimes ? Moi... Et je ne pouvais pas cacher que j'appréciais cela. J'étais fier...
Une once d'humanité, voilà ce qu'était Séréna. La dernière once d'humanité d'un homme. Elle était la seule personne qu'il n'avait pas tué. En tout cas... jusqu'à cette nuit là. Oh, cela s'est déroulé il y a quelques mois maintenant. Depuis cet événement, l'italien n'a plus vu le soleil, enfermé dans les prisons du fort du « Rossignol ».
Une embuscade... Au départ, le père avait quelques doutes sur sa nouvelle proie, mais le goût du risque l'avait poussé à continuer la préparation de ce nouveau meurtre. Le duo qu'il formait avec sa fille s'était ainsi plongé dans un piège des plus efficaces. Aucune fuite n'était possible, bien qu'ils aient essayés... Chaque endroit stratégiquement intéressant était occupé par des miliciens. À combien s'élevaient les fonds de cet homme pour qu'il ait autant de gardes ? Pourtant, l'abandon n'est pas une option pour Dante... Oh, pas par honneur, mais seulement par goût de la victoire. Il apprécie autant ressentir un piège se refermer sur lui... que de s'en sortir, prouvant ainsi sa supériorité sur son adversaire. Mais, cette nuit n'était pas en sa faveur... le destin semblait avoir décidé de rendre sa vie plus « palpitante », plus amusante à regarder. Perdre fait parti de la règle du jeu... mais ce soir-là, la défaite était bien plus violente que ce qu'il a pu vivre par le passé.... Une flèche empoisonnée s'était logée dans l'épaule de Séréna. Son agonie recommençait, elle appelait son père... encore et encore... Dante, se débarrassait de certains adversaires avant de comprendre la situation.
Le condamné sert les dents, son corps écorché tremblant de rage et de douleur. Cela attire le regard de l'assistant, qui approche rapidement, resserrant les chaînes. Il recule alors brutalement, tandis que Dante tente de se redresser brutalement, tel un animal sauvage. Les mots continuent de résonner dans son esprit, des mots sincères, qu'il ne mérite pas... Je t'aime, papa.
D'autres blessures étaient présentes... une seconde flèche, quelques coupures faites par des lames, le tout empoisonné. Voilà la différence qui existait entre le père et la fille... Le premier n'avait pas peur de la douleur... la seconde était atteint de phobie à ce sujet. Lorsque Dante tentait de retirer une flèche, elle bougeait violemment, refusant l'idée même de sentir cet objet lui être arraché du corps. Elle agonisait... et le poison rendait sa souffrance insoutenable. Tue moi... papa... s'il te plaît... Voilà ce qu'elle répétait, sans cesse. Tue moi... Tue moi ! Quel genre de père tue sa fille ? Son destin le rappelait à sa condition de meurtrier. Avalon, Gaspard, ses victimes sans noms, sans visages, tous avaient été tué de sa main. Alors... pourquoi sa fille adoptive devait-elle être une exception ? N'avait-il pas aimé Avalon, qu'importe la manière ? Oui, rien ne l'empêchait de la tuer et... il avait attendu trop longtemps. Mais, ce que lui murmurait véritablement le destin, c'est qu'il devait prendre ses responsabilités. Il l'observait, la regardait, agoniser... Une petite partie de lui-même, la plus ignoble, la moins humaine, ne ressentait ni dégoût, ni peine, pour cette demoiselle. Mais, lorsqu'il transperçait le cœur de sa fille avec la lame... c'était son humanité qui parlait. L'humanité d'un monstre. Je t'aime, papa. Voilà ses derniers mots. Suite à cela... il avait combattu, portant le corps de Séréna contre lui. Une force monumentale s'était emparé de lui, une énergie invisible et dévastatrice. Son corps, qui s'était bridé pendant des années, subissant jours après jours une agonie sans fin, pouvait se libérer totalement. Il arrachait ses muscles à ses limites... il plongeait dans une folie, à la fois douce et furieuse... Combien sont morts de sa main, avant que son propre corps ne s'effondre après que plusieurs flèches se soient plantées dans sa chair ?
Séréna. Cette étincelle d'humanité. La colère ravage à nouveau son cœur, accentuant sa douleur, lorsqu'il se souvient de la façon dont le Rossignol s'est débarrassé de son corps. Des chiens affamés. Quelle monstrueuse ironie... « Qu'on emmène le prisonnier. » La voix sombre frappe la pièce, calmant l'esprit du condamné... Ce dernier tourne la tête vers son juge et bourreau... Aujourd'hui est le jour de sa mort.
Miliciens, soldats, notables invités par le Seigneur du fort... Ils sont tous là, observant les lourdes portes s'ouvrir. Des hués commencent à se faire entendre dans l'assemblée, tandis qu'un groupe de jeunes hommes portent une planche imposante. C'est sur ce support qu'est enchaîné le condamné. La brise marine caresse le corps écorché de Dante, imposant ainsi une douleur qui s'associe au reste de son agonie. Sa respiration est difficile, sifflante... Avalon elle-même n'aurait pu lui faire subir ça. La sorcière avait l'habitude de saigner ses victimes – après les avoir endormi, majoritairement – pour pouvoir conserver cette matière précieuse dont elle avait besoin pour ses expériences. Oh, parfois, peut-être devait-elle ouvrir certains corps, pour lire dans les entrailles... mais, si l'italien avait laissé faire la nécromancienne, il ne serait sûrement pas dans cet état. Quelle triste vie cela aurait été. Après tout, n'avait-il pas fait l'extraordinaire pari de survivre alors que son corps ne pouvait supporter un mouvement sans hurler de douleur ? C'est en tuant Avalon que le poison s'est déversé dans ses veines... Ce n'est que grâce à ce poison qu'il a rampé, qu'il s'est redressé, lentement... Réapprenant à exister... Il a découvert sa philosophie parce que la toxine le faisait sombrer dans la folie. Séréna est devenue sa fille adoptive car il était le seul à comprendre son instabilité... Le Rossignol lui-même peut réunir autant de personnes seulement grâce à lui...
« Qu'on prépare le condamné pour son exécution. » Un procès ? Ce genre de procédé n'existe pas pour les êtres comme Dante. Que ce dernier confesse ou non ces crimes... il sera brûlé. Depuis son estrade, le Rossignol domine l'assemblée, mais surtout, domine sa victime. Celui qui lui a volé son jouet... mais aussi, celui qui lui permettait de gagner le droit d'avoir un pouvoir légitime. Chef de clan, ce représentant de la transition de barbare à fédération civilisée a toujours l'habitude de se montrer vêtu d’étoffes sombres. Son surnom provient en fait du titre qu'il lui a été offert en Britannia : Nightingale. Véritable caméléon il a été pendant sa jeunesse un espion pour différents partis, transformant sa fonction en une base de pouvoir. Mais en vérité, il cache derrière sa foi et son attitude hautaine un plaisir malsain pour la domination. Dante et cet homme se ressemblent, sur ce point... à la seule différence que le condamné assume pleinement ce goût pour la douleur. Ses envolées théâtrales, ses pièges, ses sous-entendu... tout fait de lui un être inhumain, alors que le « Rossignol » représente parfaitement la haute société qui se développera dans le futur... Gardons cachés nos cadavres.
Ils se font donc face... l'italien est alors décroché de sa planche pour ensuite être attaché à un tronc. Un bûché avait été préparé pour l’exécution. Pas que ce soit la manière la plus simple à l'heure actuelle, mais Nightingale appréciait le sous-entendu religieux des flammes. Purifié le démon... tout en lui faisant subir mille douleurs. Il n'y a rien de plus plaisant pour lui même si, parfois, il faut achever la victime en le décapitant. « Toi dont la corruption n'est plus à prouver, tu es accusé d'hérésie. Confesses-tu ton péché ? » Dante le fixe... silencieux. Il n'avait pas besoin de parler pour répondre à ces accusations. Durant les lourdes séances de torture, il s'était amusé à défier son bourreau en racontant ses différents crimes.... C'est suite à l'une de ces anecdotes que le « Rossignol » a décidé d'écorché vif l'enfant de la sorcière. « Toi dont la corruption n'est plus à prouver, tu es accusé de sorcellerie. Confesses-tu ton péché ? » Sorcellerie ? Oh... oui, il avait dû s'amuser un peu avec ces connaissances obscures. Plus les accusations résonnent, plus les lèvres du condamné s'étirent en un sourire malsain... En plein milieu d'une d'entre elles, la voix sifflante et difficile de Dante s'élève alors. « Dis-moi... mon petit Rossignol... Que pense ton dieu... lorsqu'il te vois donner le corps d'une gamine... à des chiens ? » Nightingale fronce les sourcils, avant de rouler le parchemin qu'il était en train de lire. Jugeant alors le condamné comme véritable hérétique, il ordonne à un groupe de miliciens de mettre feu à l'huile qui imbibe le bûcher ainsi que les bandages de l'italien. « Ce n'est... pas... ton dieu qui me jugera... » Les flammes s'élèvent... Oui... il ne sera pas jugé... de cette façon. Non... Il venait même de décider que ce n'est pas de cette façon qu'il perdrait la vie.
Les cordes... elles sont les premières à lâcher, alors qu'il force sur son corps meurtri, enflammé. Les brûlures commencent à recouvrir son corps, formées par les langues de flammes qui consument sa chair. Tel un démon, il commence à marcher dans le feu, s'y libérant totalement en créant la panique dans l'assemblée. Nightingale recule d'un pas, ordonnant, fébrilement, à ses gardes d'arrêter cette « chose », tels sont ces mots. Mais, à nouveau, le corps du condamné est de nouveau baigné par cette énergie invisible. Son rythme cardiaque s'accélère tandis qu'il semble voir chaque mouvements des miliciens avec un certain ralentissement. Esquivant les différents assauts tout en avançant, il ne regarde qu'une seule personne. Ignorant la douleur qui hurle dans son corps, le démon avance, ne ralentissant pas lorsqu'une flèche se loge dans son dos, transperçant un de ses poumons. Non... l'acte intensifie même sa production d'endorphine... son plaisir augmente brutalement. Il est heureux ainsi... en dominant psychiquement et physiquement Nightingale. Car il est maintenant proche de lui. Grimpant les escaliers, des pupilles reptiliennes pulsant dans son regard d'or. « N'approche... N'approche pas ! » Ainsi, son dernier meurtre était un lâche qui perdait toute consistance ? Attrapant la gorge de sa proie, Dante plonge son regard dans le sien. Le pouls de sa victime ralenti peu à peu, alors que de nouvelles flèches s'enfoncent dans son corps. Il va mourir... à quoi bon espérer autre chose ? Balançant le corps contre des gardes, il recule ensuite jusqu'au bord de la muraille... avant de se laisser tomber pour rejoindre les flots de l'Atlantique.
Quel monde magnifique ! Combien de temps ai-je dû attendre pour enfin le voir ? Il a fallu que ma peau me soit arrachée, que ma chair soit brûlée et que les eaux m'emportent, pour que je puisse enfin comprendre le sens de cette beauté. Un monde sanglant, n'attendant qu'une chose: souffrir et faire souffrir. Est-ce mon corps meurtri, ou ma contemplation, mais je ne peux fermer les yeux, admirant cette beauté nous engloutir, moi et cette douleur. Oui, cette lente agonie qui m'accompagne depuis mon adolescence. Ah... je me souviens, ma fille, que tu me demandais ce qu'était cette souffrance. Voici la réponse: elle est simplement ce que le monde désir plus que tout...
Un cri sans fin !
Ainsi se termine la vie de Dante. La mort était donc l'ingrédient final pour créer un poison. Un venin que nous appellerons plus tard, Dante, Spectre du Basilic, de l'Étoile Céleste de la Victoire.
Histoire
« Voilà ta place... » Avançant doucement, le Spectre observe l'homme aux cheveux poivre et sel qu'il vient de mettre au sol. Portant le nom d'Ezekiel cet « ange », comme d'autres, s'est mis face à Dante lors de l'arrivée des forces militaires de Hadès. Une campagne surprise, pour vaincre l'Olympe dans une guerre divine que personne n'imaginait voir un jour. Après tout... qui oserait s'attaquer au Trône de Zeus ? « Veux-tu que je t'apprenne quelque chose ? Oh bien entendu, tu sembles déjà assez vieux pour avoir quelques anecdotes en mémoire mais ; laisse l'ancien Spectre que je suis te donner un conseil. On remarque la force d'une armée non pas par ce qu'elle refuse de faire... mais par ce qu'elle est prête à accomplir pour la victoire... Et l'absence d'une grande partie de vos divinités nous permettrons d'atteindre la victoire. » Il termine sa phrase en enfonçant la pointe de sa canne dans les interstices de l'armure du vieil ange. Faisant disparaître son heaume, il pose son chapeau contre sa tête, avant d'observer les environs, écoutant les bruits des combats. « Tu entends ces fracas … ? Ils sont la preuve de notre supériorité. Numérique... physique... cosmique... » Faisant alors tourner son arme dans la blessure, il baisse ses yeux sur lui, avant de créer une impulsion d'énergie qui vient frapper l'intérieur du corps de son adversaire. Fermant ses paupières, il profite du cri de douleur, avant de pencher la tête, surpris et dérangé, par la main qui attrape sa cheville. Ouvrant ainsi les yeux, il détaille la scène.
« Je n'ai pas... encore terminé... Je vais te faire une leçon... sur l'honneur et la force Olympienne. » Une énergie traverse alors le corps de l'ancien, créant une explosion ascendante. Une lueur verte traverse alors cette explosion, tranchant le cosmos de celle-ci. Grâce à cette diversion, Ezekiel s'est redressé et éloigné d'un mouvement vif, gardant une parfaite maîtrise de son vieux corps. « Tu as sacrifié ton bras pour cette... simple petite diversion ? » La canne du Spectre est enfoncée dans le sol, la main et l'avant-bras gauche de son adversaire à côté. Posant sa main contre son visage, il reste silencieux, réfléchissant, ou plutôt maudissant cet acte, intérieurement. Puis... « Pourquoi en es-tu arrivé à cette absurdité ? Même si ta place était à mes pieds, agonisant, je te respectais au moins pour ta capacité à te défendre. Et voilà que tu brise ce si grand moment avec cette phrase inutile... » Son cosmos grandissant, il glisse sa main armée – la gauche – sur le côté, alors que la lueur dorée de ses yeux s'accompagne d'une folie sadique. « Il y a des anges qui pensent pas comme moi... tu les préféreras peut-être... Mais là, c'est face à moi que tu es ! Et je vais te renvoyer d'où tu viens avec des coups de pieds au cul ! » Puis, ignorant sa propre douleur, il attaque avec son unique bras, semblant aiguiser au plus haut point son cosmos pour défier Dante. « Essaye... Montre-moi... cet « honneur » qui te sauverait la vie. Montre le moi... que je l'empoisonne ! » Les deux énergies se percutent ainsi, à nouveau. Les fracas de leur combat résonne dans les environs tandis que les tensions, elles, se calme. La victoire sera pour les Enfers...
Un long moment plus tard, Ezekiel arrive un genoux au sol. La pointe de la canne sous sa gorge, il observe son adversaire, ce dernier le dominant fièrement. « Quel est l'intérêt de perdre son bras ? Tu aurais pu très bien faire une diversion différente... et affaiblir le moins possible ton corps. Soit honorable au combat, si tu le souhaite tant... mais ce genre d'absurdité... n'est rien d'autre qu'un suicide. » Il frappe alors violemment le visage de son adversaire avec son arme, avant de le repousser avec son pied. Plaisant... c'est toujours plaisant de détruire un être qui croit aux rêves et aux espoirs... « L'honneur et la pitié n'existent pas dans un combat, la Victoire est l'unique but. Si je me fais tuer, alors je reviens, simplement... comme tout bon spectre... et je gagne en puissance, en désir... et je m'abreuve de ceci pour rendre mon prochain combat victorieux. Il n'y a pas... d'honneur et de pitié dans un combat... car ce n'est qu'une seule chose après tout... » Il enfonce son arme dans le ventre de son adversaire, tournant brutalement, le fixant, le dominant de sa hauteur. « Une monstruosité née de l'inégalité et de l'intolérance. » Puis, une nouvelle impulsion de cosmos traverse le corps de son adversaire. Dante, lui, continue de fixer cet homme. Les seuls meurtres dans lesquels il a mis son cœur font partis de sa vengeance. Non pas par haine, mais par désir plus intense de le faire souffrir, de les détruire. Sa fille adoptive ne reviendra pas... mais ces hommes méritaient, sûrement, plus qu'elle, de finir dévorer par une bande de chiens affamé. « Je... ne te laisserais pas... souiller ma montagne.... » Il continue d'espérer... parfait, Dante se délectera bien plus de la brisure de son cœur !
Retirant alors son arme, il la lève, faisant grandir à nouveau son cosmos. Son propre sang coule de ses blessures... mais il ne ressent plus, depuis longtemps, une douleur aussi mince. « Je vais en finir... tu rejoindras alors les corps de tes frères et sœurs de bataille. Et si le cœur m'en dit, je viendrais de trouver aux Enfers... pour te montrer... qui est victorieux. » Une lueur apparaît alors brutalement, gênant le Spectre, qui recule de quelques pas en cachant ses yeux. Une chaîne cosmique le retient alors, partant du milieu de sa poitrine pour arriver jusqu'à la main de Ezekiel. Tirant sur le lien, l'ancien utilise ses dernières forces pour activer un étrange phénomène autour de lui. Alors qu'il attrape lui-même la chaîne, de nouvelles se forment à partir des maillons, attrapant bras et jambes, pour continuer de tirer Dante jusqu'au phénomène. La force qui l'attirait n'est pas celle de l'ange, son adversaire le comprenant aisément : l'énergie cosmique elle-même semble produire une attraction gravitationnelle. « Tu n'auras pas gagné... face à Ezekiel, ange du Courage... Tu l'accompagneras dans le Néant. »
Dante commence à se débattre, tendant de s'accrocher au sol grâce à son arme. L'attraction semble au départ diminuer, pour ensuite redoubler d'intensité. Rien ne semble fonctionner, il est impossible d'y échapper. Alors, fixant son adversaire, le spectre se laisse peu à peu emporter. « Je ferais de ton existence dans ce Néant... un véritable enfer. Je ferais ce qu'il faut... pour rendre ma peine distrayante... » Puis, ils disparaissent...
Allégeance
HRP
Vous et le forum
► Comment avez-vous connu le forum ? réponse ► Quel âge avez-vous ? réponse ► Double compte ? réponse ► Avez-vous pensé à lire et signer les règles ? réponse
Merci à Frosty Blue de Never Utopia pour le codage de cette fiche
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Si vis pacem ... Para bellum ...
Dernière édition par Dante le Sam 13 Mai 2017 - 19:31, édité 5 fois
Kazuki
Membre d'Or
Messages : 20929
Sujet: Re: Dante, Spectre du Basilic, de l'Étoile Céleste de la Victoire Mer 19 Avr 2017 - 21:42
Amuse toi bien avec lui !
Cassandra
Messages : 45
Sujet: Re: Dante, Spectre du Basilic, de l'Étoile Céleste de la Victoire Mer 19 Avr 2017 - 22:11
Bienvenue ! :)
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Fedor
Messages : 12
Sujet: Re: Dante, Spectre du Basilic, de l'Étoile Céleste de la Victoire Mer 19 Avr 2017 - 22:35
Bienvenue et bon jeux rôle surtout:)
Diana
Mère des Monstres
Messages : 566
Sujet: Re: Dante, Spectre du Basilic, de l'Étoile Céleste de la Victoire Mer 19 Avr 2017 - 23:02
Bienvenue :)
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Échidna parle Diana (hôte d'Échidna) parle
Zéphyr
Messages : 396
Sujet: Re: Dante, Spectre du Basilic, de l'Étoile Céleste de la Victoire Mer 19 Avr 2017 - 23:16
Bienvenue ^^
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Thanatos
Dieu de la Mort
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Messages : 19384
Sujet: Re: Dante, Spectre du Basilic, de l'Étoile Céleste de la Victoire Jeu 20 Avr 2017 - 10:01