Velvet Crowe, Etoile Céleste de la Solitude

Que dire de Velvet ?
Cette jeune femme se complaît dans la solitude. Être seule plusieurs jours n'est pas un problème pour elle ; elle trouvera toujours de quoi s'occuper et, si ce n'est pas le cas, patientera sagement. C'est quelqu'un de plutôt calme et posé, même si tout le monde peut se trouver face à une situation déstabilisante pouvant lui faire perdre son sang-froid.

En "communauté", Velvet sera plutôt l'observatrice, écoutant ce qui se dit et ne participant pas vraiment. Cependant, cela ne veut pas dire qu'elle manque d'initiative. Elle passe à l'action lorsqu'elle juge cela opportun. Etant observatrice, vous la verrez souvent en retrait, ou distante ; les grandes conversations ne sont pas ce qu'elle recherche. Mais, à priori, elle ne rejette pas l'échange. Ce n'est juste pas primordial pour elle.

Du coup, on lui donne souvent l'étiquette de quelqu'un de froid. C'est vrai que la demoiselle répond souvent de manière assez abrupte, cash. Peut-être ne sait-elle pas s'y prendre tout simplement ? Si vous abordez un sujet qui la touche de manière négative, elle vous remballera aussi sec, elle ne mâchera pas ses mots pour une fois, montrant alors sa réelle agressivité.

Mais au fond, c'est une personne avec du cœur et des principes. Seulement, saurez-vous les atteindre ?

Qui l'eut cru ? Qui pourrait un jour émettre l'hypothèse-même que Velvet était la fille d'un roi ? Personne.

Il y a de cela plusieurs années, l'Empire d'Autriche avait pour souverain le roi Heinz Crowe.  Ce monarque descendait d'une lignée de rois et de reines. Il était donc destiné à monter sur le trône.

Cependant, cet homme était avide de pouvoir et de terres. Très vite, il se fit des ennemis et plongea son royaume dans la guerre et, par extension, la désolation. Ce fut dans ce chaos naissant que vit le jour Velvet. Elle qui aurait dû attirer toutes les convoitises, tous les regards, n'était qu'un événement sur le côté. Les temps étaient bien durs. Les royaumes voisins ne laissaient aucune chance à l'Empire d'Autriche.

Il ne fallut pas plus de trois ans et demi à l'ennemi pour faire mordre la poussière aux troupes de Crowe. Ainsi, ce dernier perdit la vie en faisant la dernière, et peut-être seule, bonne action de son existence ; faire en sorte que sa femme et son unique fille fuient le pays. Velvet était alors âgée de quatre ans. Sa mère était la seule personne qui lui restait. Auparavant, douce et aimante, elle s'était doucement révélée plus froide, plus distante, plus pessimiste que jamais. Perdre son âme-soeur devait y être pour quelque chose. Malgré tout, la présence de sa fille lui faisait tenir le coup.


Plusieurs semaines après leur fuite, la mère dénicha une petite maison abandonnée dans la montagne et s'y réfugia. Difficile d'avancer davantage dans ce décor hostile, surtout après ce qui s'était passé. Elles étaient recherchées.


"Abandonnée, vous dites ? Cette demeure m'appartient !"

Affirma un homme vêtu d'une armure. Il frappa d'ailleurs sur celle-ci afin de se désigner.

"Fichez-le camp, avant que je ne m'occupe de vous."

A première vue, il ne semblait pas enclin au partage.

"Partez..."
"Je vous en supplie, soyez clément. Je n'ai nulle part où aller avec mon enfant. Ayez pitié !"
"La pitié est une faiblesse. Vous demander de quitter les lieux est déjà une preuve de clémence de ma part. Ne me faites pas regretter mes mots."
"Non !"

Tremblant de tout son corps, Elisabeth tenait tête au chevalier noir. Velvet était juste derrière elle, étrangement calme.

"Mourrez pauvre idiote."

Le coup fut porté trop rapidement pour que qui que ce soit puisse comprendre ce qui s'était passé. Tandis que Velvet regardait le corps sans vie de sa mère, le chevalier eut un petit rictus. Il se tourna ensuite vers la fillette qui ne pleurait pas, elle était de marbre. Il trouvait son comportement bizarre ; n'importe quel enfant se serait mis à pleurer toutes les larmes de son corps sur le cadavre de sa mère. Cette petite avait quelque chose de différent.

"..."

Le chevalier noir leva la main et avant qu'il eut le temps de s'abattre sur Velvet, un autre chevalier fit son apparition. Ce dernier se prénommait Atlas, c'était un bon chevalier. Sa mission le mena dans cette montagne car elle avait pour but d'éliminer ce chevalier noir qui devenait plus que gênant pour le sanctuaire.  Après un combat plutôt court, le chevalier décida de recueillir Velvet. C'est ainsi que la petite fille fit la connaissance d'un garçon, Silfrid, de deux ans son aîné.

Contrairement à son camarade, extrêmement gentil et sociable, la demoiselle était plutôt distante. Seulement, cela ne voulait pas dire qu'elle ne l'appréciait pas. Bien au contraire ! Elle reconnaissait ses qualités et appréciait son caractère, sa personnalité. Ça leur arrivait même de discuter de longs moments parfois.  
Avec Atlas, Velvet avait également une bonne relation. Cet homme avait une présence rassurante en plus d'avoir un vrai charisme. Le jour où il fut assassiné, un étrange sentiment s'empara de la jeune femme. Elle était alors âgée de 14 ans. La rage était restée profondément enfouie en elle. Se taire et avancer, voilà finalement ce qu'elle faisait de mieux.  Après tout, elle n'avait pas juste perdu Atlas... mais aussi Silfrid, qui avait changé du tout au tout.

Lors d'une journée d'hiver, alors que Velvet était en train de marcher dans la forêt, elle se fit interpeller par quelqu'un. Ce ne fut pas n'importe qui !... Silfrid était juste devant elle. L'étonnement pouvait se lire dans sur son visage, pour une fois. Que voulait-il ? Tout simplement lui dire quelques mots : rallier la cause d'Hadès. Si elle voulait gagner en puissance, elle pourrait trouver ce dont elle désirait auprès de lui.

C'est muette que Velvet continua à écouter le chevalier. Il fallait déjà qu'elle digère l'information qui disait qu'il était lui-même au service d'Hadès.

Pas le temps de réfléchir bien longtemps, Silfrid obligea la jeune femme à le suivre. Evidemment, elle ne se laissa pas faire si facilement. Pour qui se prenait-il ? Lui qui était parti en la laissant comme une malpropre ! Il était hors de question qu'elle le suive juste pour lui faire plaisir et sans peser le pour et le contre.

Enfin, c'est ce qu'elle aurait bien aimé... Mais il était clair qu'elle ne faisait pas le poids face à Silfrid qui l'assomma aussi sec ! Du coup, elle fut emmenée de force.