Atria, Chevalier de bronze du Triangle Austral

Atria à la facheuse tendance de passer pour le contraire de ce qu'il est. Il aime parler mais déteste parler pour ne rien dire. Souvent le dernier à donner son opinion, s'il considère que l'a donner apporte quelques chose à la conversatione. Il passe souvent inaperçu et parait très solitaire. C'est pourtant un jeune garçon amical passant beaucoup trop de temps enfermé à l'intérieur de son crâne. Il pourra passer des heures à tourner et retourner dans sa tête des problèmes qui ne sont pas les siens, et ne menant parfois à aucune conclusion véritablement satisfaisante. La pensée est pour lui un plaisir immense.

Ses connaissances sont très limité. Il ne sait pas lire, pas écrire et à grandit dans terres gelées, isolé au bout du monde. Il sait ce que représentent le Sanctuaire et les chevaliers d'un point de vue symbolique, mais il ignore leur fonction concrète. Les autres dieux et armées lui sont complètement inconnus et il ignore qu'il est sur le point de se jeter dans une guerre. Son ignorance est à ses yeux son plus gros défaut et il espère bien changer cela.

On raconte que chaque année, le premier jour de l'hiver, un bateau fantôme vient jeter l'encre au large des côtes d'Athènes. Ce navire délabré arrive avec le lever du soleil et part à la tombé de la nuit. Celui qui le prend sera emmené dans une terre de neige et de glace où la végétation n'existe pas. Il y trouvera une rivière gelée qu'il lui faudra suivre pendants trois jours et trois nuits sans jamais s'arrêter. Si il survie, alors il atteindra un lac et au milieu l'attendra l'Armure du Triangle Austral.

Atria ne croyait pas en cette légende. Son père lui racontait toujours des histoires de Dieux et de Déesses, de guerres saintes et de chevaliers héroïques en armure. Difficile de croire en toutes ces belles histoires quand on vit au bout du monde. Pour lui, la Terre était tout au plus un petit village au milieu de nulle part. Les nuits et les jours étaient polaires et se partageait le ciel par tranche de six mois. Et ça ne pouvait pas être autrement.

Son père décida de lui montrer la vérité. Il y avait ce bateau au port, cette vieille ruine qui flottait malgré les trous et la pourriture. Ils montèrent ensemble à son bord et, à la surprise du jeune garçon, le bateau partit. Il voguèrent dans l'océan quelques minutes, s'éloignant du village jusqu'à ce que la côte disparaisse derrière l'horizon. Le bateau pénétra dans un nuage de brouillard et quand il en sortit, Atria vit le soleil se lever. Il n'aurait jamais pensé que le soleil puisse se lever aussi vite. Un vent d'hiver lui caressait le visage, plus chaud que tout les vents qu'il avait jamais connu.

Son père n'avait pas mentit. Les légendes étaient vraies. les Armures, les chevaliers, les Dieux, Athéna... Tout était vrai. L'Armure du Triangle Austral était au bout de la rivière gelée, et Atria l'obtiendrait et deviendrait chevalier d’Athéna.

Il comprit très vite que les quelques bases que lui avait enseigné son père pour l'aider à survivre ne seraient pas suffisantes. Le garçon s’entraîna à résister au froid en allant nager dans l'océan, ponctuant chaque essai de longue séance de méditation pour préparer son corps à la tâche. Ses premiers essais furent désastreux , mais le garçon persista et s'habitua peu à peu. Dans ces conditions extrême, sa résistance au froid naquit, et avec elle sa maîtrise du Cosmos grandit

Son entrainement au combat fut plus chaotique. Ses rares adversaires étaient les nouveaux arrivants, souvent mieux entraîné et mieux préparé au combat. Atria perdait souvent ses matchs et regardaient les vainqueurs partir à la mort le long de la rivière gelé. Il lui fallait attendre des mois avant de combattre un nouvel adversaire, tout cela pour découvrir qu'il avait besoin de plus d'entrainement. Ses progrès furent lents, mais réguliers.

Avec le temps, tous ses efforts commencèrent à portés leur fruit. Il gagna un premier match, puis un autre, et entama des séries de victoires de plus en plus longues. Atria n'allait plus se baigner pour résister au froid, mais pour se détendre et profiter des eaux glaciales, qu'il trouvait d'ailleurs de plus en plus à son goût. Il devint si fort qu'il fut quelques années considéré comme une épreuve. Seul ceux qui pouvaient le battre étaient autorisés à suivre la rivière, les autres devaient partir et risquait en cas de protestation la fureur des villageois, qui laissaient l'océan rendre justice pour eux.

Mais l'année de ses 19 ans, aucun des ses adversaires ne fut capable de le vaincre. Tous lui semblèrent faible d'esprit et mal préparé à combattre le froid. Pourtant, on lui assura qu'il n'étaient pas plus faible que ceux qu'il avait combattu par le passée. Le jeune homme décida alors que son entrainement était terminé et qu'il était temps pour lui de tenter sa chance. La nuit polaire occupait le ciel depuis quelques semaines et les étoiles caressait l'obscurité de leur douce clarté. Avant de partir il leva les yeux et sourit en voyant le Triangle Austral briller plus que jamais aux milieu des astres.

Lorsqu'il commença à suivre la rivière, il vit le soleil se lever à l'horizon, aussi vite qu'autrefois, quand il regardait l'horizon sur le bateau en ruine. Le jeune ignorait si ils était face à une illusion ou si le soleil se levait réellement devant lui. En tout cas, une chose était certaine : son épreuve venait de commencer.

Les trois jours et trois nuit qu'il passa le long de la rivière lui paressèrent des années. A mesure que le temps s'écoula, il croisa de nombreux cadavre sur la route, si nombreux par endroit qu'Atria n'eu pas d'autre choix que de marcher sur eux pour suivre la rivière. Ils savait que tout ceux qui l'avaient battu un jour se trouvaient quelques part sous ses pieds, et il n'en tirait aucune satisfaction. Un faux pas et il se retrouverait parmi eux.

Puis les cadavres se firent de plus en plus rares et finirent par disparaître. Le garçon en fit le constat sans vraiment s'en soucier. Ses forces l'abandonnaient un peu plus à chaque pas et c'est par pure automatisme qu'il continuait d'avancer. Le regard fixé sur la rivière, un pas après l'autre, jusqu'au bout.

Soudain son pied frappa quelque chose de solide. Il tomba, plus à cause de la surprise et de l'épuisement que du choc. En levant la tête, il vit une grosse boite de métal avec un Triangle gravé au centre. Et au-dessus était posé un armure bleu clair aux contours blancs. Les pièces était étrangement arrangées ensemble, assembler pour former un triangle. Un diadème blanc décoré d'un triangle bleu clair était posé sur le tout, et alors seulement Atria comprit qu'il avait réussi. Il n'avait plus la force de faire quoi que ce soit et allait mourir aux pieds de l'armure, mais il avait réussi.

Il ignora comment se passèrent les choses à partir de ce moment. D'après son père, il avait été retrouvé à l'entrée du village, allongé dans la neige à côtés d'une grosse boite de métal que personne n'avait réussi à ouvrir. Atria se reposa quelques temps avant de prendre le bateau. Sans savoir comment, il était certain que le navire ferait une exception et l'emmènerait en Grèce. De là, il irait au Sanctuaire prendre sa place parmi les chevaliers.

Atria croit en Athéna sans vraiment savoir quoi que ce soit sur le Sanctuaire. Il a été éduqué par ses parents, tout deux ne sachant que très peu de choses et n'enseignant que les plus utiles à leur fils pour survivre au milieu du froid. Les terres gelées de l'Antarctique furent son véritable professeur. Le jeune a toujours considéré la protection d’Athéna comme une tâche sacré réservé aux chevaliers, et obtenir à toujours impliqué cette responsabilité. C'est pour lui le plus grand des honneurs que de remplir cette fonction.