L'entrainement à mort!

La fosse de combat était immense et ressemblait à une gigantesque gueule barder de monstrueuses dents prête à engloutir quiconque oserais s’y aventurer. Elle n’avait guère souffert des outrages des combats qui avaient eu lieu à travers le royaume, couverte comme elle l’était par la tour qui, elle, avait subi le plus gros des dégâts. Il y avait entre deux arches de pierres une sorte de couloire ou de boyaux descendant dans en souterrain pour aller rejoindre les locaux de préparations des guerriers et pour ceux qui était presser de voir une malheureuse victime plonger dans l’enfer du combat, il pouvait toujours la jeter directement par-dessus les gradins qui surplombait l’arène.

Il empruntât ce dernier chemin, faisant un bon prodigieux pour atteindre en toute force et puissance le terrain, ou se tiendrait bientôt l’entraînement de sa sœur, béni par Deimos lui-même. Il s’accroupi pour caresser ce sable brûlant qui couvrait le terrain, un vent chaud soufflait du sud faisant voler celui-ci en de petits tourbillons évanescents.

EH bien ! Dit-il.

Va-t-elle enfin parvenir jusqu’ici ou ce serait elle perdu en route… Katharina !

Il ne reçut aucunes réponses, sans doute était-elle en train de se préparer, peu importe, de toute manière cet entrainement serait une épreuve pour elle. Qu’elle le commence de suite ou dans une heure ne changeait pas grand-chose. D’autant qu’Alectryon avait comme un mauvais pressentiment, comme si les choses ne se passaient pas si bien à Ithaque. Le seigneur Deimos était certes parti en renfort mais, sa vie ayant sérieusement été ponctionné, il ne pourrait faire face à tous les imprévus possibles de ce territoire.

Dans ses souvenirs, Il y avait Sighardt, qui y était allé mais comme la divinité lui avait fait remarquer et comme il le sentait lui-même, à présent il ne restait plus personne d’autre que Katharina et lui dans le royaume. Ce qui voulait dire que Zyss était parti et en compagnie de Tenma… Le trublion de l’host. Celui qui avait laissé ses compagnons dans une situation délicate et potentiellement périlleuse.  S’il mettait la vie de son ami en danger, camps ou pas, il lui ferait payer, qu’on se le dise.

Pour autant ce mauvais pressentiment ne le quittait pas, il y avait dans l’air comme des nuages de morts qui s’amoncelait et un sentiment viscéral que tout ne se passait pas si bien l’oppressait. Il aurait tellement aimé partir combattre directement. Certes cet entrainement était une nécessité mais, il n’était pas pour autant une priorité. D’autant que la fierté du camp était engagée, se remettant péniblement d’une Guerre Sainte, le royaume de la guerre se devait de marquer un grand coup, de montrer qu’ils n’étaient pas perdu, sans quoi ils risquaient de ne jamais s’en remettre.

Je lui dirais quand elle arrivera.

Je lui dirais que nous allons remettre l’entrainement à plus tard, qu’Ithaque nous appel, que la guerre nous appel.

Il finit ainsi sa phrase, comme pour parler plus encore au pays qui verrait, espérons-le, le retour triomphal de ses guerriers. Sitôt Katharina arrivé, il lui informerait du changement de plan et tous deux partiront pour la patrie d’Ulysse. Il faudra certes faire face au fait d’avoir bravé les ordres de Deimos mais, la victoire du camp pouvant être à ce prix, il en assumerait les conséquences sans flancher, pour la gloire d’Arès.

Katharina s’avança  vers l’arène imposante car elle avait peu de temps pour s’entrainer et trépignait d’impatience de contrôler cet élément tant attendue, elle pourrait enfin accroitre sa puissance en utilisant les techniques de combat liées à la mort et peut-être faire mordre la poussière à ses futurs  adversaires si sa bonne étoile lui procurait la volonté de vaincre. Interloquée par l’architecture bestiale de cet édifice, elle eut un choc et devint nostalgique en repensant à une période sentimentale de son passée.

La jeune femme  compara les dents aiguisées de la structure de l’arène aux griffes étincelantes et acérées de l’armure du guerrier divin d’Odin cher à son cœur qu’elle rencontra aux frontières de la Grèce. Elle leva les yeux au ciel en se disant à elle-même « je me demande ce qu’il fait en ce moment à Asgard, j’espère qu’il va bien et j’aimerai tant le revoir un jour  ».

Soudain elle sentit le cosmos de son frère s’assombrir peu à peu et s’aperçût que quelque chose le préoccupait au plus haut point. Inquiète, elle se demandait si le sort de ses frères d’armes n’était pas ce qu’il l’ennuyé et  se rappela que tenma participait à la conquête d’Ithaque, cette pensée la rendit furieuse et se promit d’éparpiller ses membres au quatre coin d’Ithaque s’il commettait un acte inadmissible à l’encontre de ses compagnons.

Il n’avait pas  intérêt à entacher la réputation des berzerkers sinon le courroux des autres protecteurs d’Arès s’abattrait sur lui.  Alectryon l’attendait de pied ferme dans la fosse de combat et Katharina fit apparaitre dans son dos des ailes de dragon ardentes grâce à son cosmos, s’envola dans les airs et passa au-dessus de la mâchoire terrifiante de l’arène, puis atterrit  sur le terrain sablonneux à quelques mètres du cardinal du feu. Elle se rapprocha de son frère et lui adressa à la parole :

[b]Serait-il possible de commencer l’entrainement car je pense qu’Ithaque a besoin de nous ![/b] Sur ses propos, la jeune femme s’enflamma car elle ne tenais plus en place.

Sa sœur étant enfin arrivée, il se dit qu’ils allaient pouvoir partir pour Ithaque, le tout serait de prévenir la petite sœur de ce changement de programme. Elle dit être pressée de rejoindre les compagnons, tant mieux, elle n’opposerait donc aucune résistance à ce contre ordre qu’il allait lui donner. L’entraînement pourrait se faire au retour mais, si les forces en présence à Ithaque étaient plus virulentes que prévu, il leur faudrait être en pleine forme pour y faire face, ce qui ne serait pas le cas s’ils devaient s’affronter. Il leur faudra récupérer du combat puis, réparer leurs armures et enfin récupérer de la réparation des armures, ce qui leur prendrait un temps qui ferait peut-être défaut aux camarades qui se battent là-bas.

Ne te préoccupe plus de l’entraînement. Les circonstances ont changé, j’ai l’impression qu’une ombre plane sur nos camarades et je pense qu’ils ont besoin de nous.  J’espère me tromper et si c’est le cas, nous reviendrons ici immédiatement pour faire cet entraînement.

Après un court temps de pause, il l’observât, elle avait l’air déterminée, cette même détermination lui serait utile si combat il devait y avoir. Peut-être fallait-il à la demoiselle du temps pour se préparer au voyage qui les emmènerait jusqu’au territoire des titans. Il est prêt à lui accorder le temps qu’il lui faut et n’hésite pas à lui dire.

Si tu le souhaite, tu peux prendre un peu de temps pour te préparer car nous allons à Ithaque.

En finissant sa phrase, il sentit un cosmos proche, un cosmos sombre, semblable à celui du seigneur Phobos quand celui-ci était passé non loin de lui avant qu’il ne succombe aux assauts du spectre. Un cosmos semblable mais nettement moins puissant. Puis cette personne s’avançât, il s’agissait d’une jeune femme, elle avait un beau visage, de ce genre de beauté froide et sombre. Un genre de d’élégance semblable à celui du tranchant d’une épée, belle mais dangereuse. Elle a dû profiter de l’arrivée de Katharina pour voir les arches de feu qui l’auront guidé jusque-là. Mais depuis combien de temps était-elle présente ? Il ne l’avait senti que peu de temps avant sa présentation. Elle s’appelait Alia Dorianthe et portait l’armure de la peur, voilà qui expliquait les similitudes avec Phobos.

Soit la bienvenue Alia de la peur, Je suis Alectryon cardinal du feu d’Arès.

Il la détaillât avec attention mais sans aucune intention qui pourrait porter atteinte à sa condition, il essayait juste de se rappeler de quel régiment elle pouvait être. Il s’en souvint au bout d’un rapide instant.

Je crois que tu fais partie du régiment de la terreur, malheureusement, ton cardinal n’est plus, le porteur de l’armure de la terreur à succomber lors de la guerre sainte qui nous opposât aux spectres.

Il se demandât comment réagir avec la demoiselle, maintenant qu’elle était ici.  Il n’y avait plus d’autres personnes qu’eux dans le royaume de la guerre, si elle souhaitait des réponses, il serait ravi de les lui offrir mais la pression de devoir aller à Ithaque lui incombait de faire au plus vite et ceux au détriment de ce fait, des détails.

Si tu ne le sais pas, je vais te faire un petit récapitulatif succin de la situation du camp. Nous avons eu maille à partir avec les spectres d’Hadès et pour remonter le moral des troupes, le héraut d’Arès Sieghardt a décidé de partir pour Ithaque afin de conquérir le territoire.

Seulement, comme nous n’avons aucune idée des troupes en présence, j’ai décidé de partir là-bas avec Katharina.

Vu que tu n’as pas de cardinal, si tu le souhaites, je peux te prendre avec moi le temps qu’un autre s’éveille. Nous partons bientôt. Alors es-tu prêtes à nous suivre ?

Elle atterrît dans l’arène et se rapprocha d’alectryon, une surprise l’attendait car le cardinal du feu annonça une nouvelle qui ravie la jeune femme. Déterminée, elle répondit à son supérieur avec véhémence :

Mon cardinal, je suis là pour obéir à vos ordres et je suis prête à vous suivre au bout du monde si cela est nécessaire ! Je suis d’accord avec vous, l’entrainement n’est pas prioritaire et l’honneur de notre camp dépend de cette conquête. De plus je suis soucieuse de l’espérance de vie de mes frères d’armes à Ithaque.

Elle salua respectueusement son frère et quitta l’arène, elle fut prise de frissons en percevant un cosmos sombre et rencontra une jeune femme aux cheveux blancs et au teint pâle comme la neige. Elle sourit à Alia et déclina son identité :

Bienvenue chère collègue, Katharina Avrora, berzerker de l’incendie, si tu nous accompagne sur le territoire des titans,  je te conseille de préparer tes affaires rapidement, nous devons agir sans tarder.    

Katharina la dévisagea en se disant à elle-même « oh elle ressemble à un fantôme, je pense qu’elle a besoin de prendre des couleurs. Dans tous les cas, son rang lui va comme un gant car c’est la berzerker de la dame blanche ». La jeune femme se méfia de la nouvelle protectrice d’Arès parce qu’elle elle avait l’air redoutable et devait être un bloc de glace. Alectryon expliqua la situation à Alia et savait que le cardinal de la terreur périt sur le champ de bataille donc il lui proposa de venir dans son régiment. La jeune guerrière se retourna et vaqua à ses occupations.    

camps d'arrès

Katharina est déjà prête manifestement, quelle bravoure et quelle prévoyance, au moins elle le rend fier de partager son sang. Il regrette seulement de ne pas avoir eu de temps pour parler de cette relation familiale qui les unit. Leur statut de frère et sœur n’a pas vraiment de place au royaume de la guerre mais s’ils arrivaient à ce trouvé des moments ensemble, seuls, ils pourraient peut-être se faire un aparté, un moment de paix pour se retrouver.

En tout cas elle se tenait à disposition et c’était bien de savoir qu’il pouvait compter sur elle mais, qu’en était-il de l’autre demoiselle ? Eh bien pour elle l’idée d’être temporairement sous les ordres d’Alectryon ne l’ennui nullement, certes il ne l’aurait pas forcé mais, en la plaçant sous son règne, elle peut tout de suite savoir de qui elle prend ses ordres ce qui est et sera utile lors des combats à venir a Ithaque. Les dieux décideront plus tard s’ils maintiennent l’idée, à moins qu’il ne la change carrément de régiment.

Mais la jeune berzerk de la peur manque d’information, il est vrai que le camp est sous le coup d’un cruel manque de communication, les dieux en dehors de Deimos sont encore au tartare et elle arrive alors qu’il ne reste plus personne pour lui parler, lui faire un topo de ce qui ce passe ou de ce qu’on prévoit. Il entreprend donc de lui expliquer la situation en Ithaque de manière à ce qu’ils puissent tous partir en connaissance de ce qui les attend.

Si tu veux des infos, voilà ce que je sais.

Il prit une posture dans laquelle son visage se dirigeait vers le pays d’Ulysse, comme s’il avait besoin de se représenter les lieux pour en parler.

L’ensemble de nos troupes hormis nous demeurant ici, se trouve là-bas, il y a Sieghardt le héraut d’Arès qui est d’ailleurs l’instigateur de cette campagne, il a été suivi par le cardinal de la flamme fantôme, et les berzerkers, Zyss de l’Axolotl et Tenma des explosions. Depuis peu notre dieu le seigneur Deimos les a surement rejoint, les autres divinités sont toujours retenue au Tartare.

Il marquât un temps d’arrêt, pour lui laisser le temps de gérer les infos mais, le temps pressait. Il était temps de partir pour la guerre et rejoindre les alliés là-bas. Alors qu’il pensait au trajet, il espérait ne pas les emmener pour rien cat ce n’était qu’une mauvais impression, rien de plus. S’ils arrivaient là-bas et que tout était plié, il perdrait définitivement la face et, ce coup-ci, son grade de cardinal y passerait. Enfin… de toute manière, le processus était lancé, il verrait bien sur place.

Bon, mesdames, si vous êtes prête. Nous pouvons y aller.

Il se dématérialisât en une immense colonne de flammes s’élançant dans un ciel sombre, orageux et apocalyptique avant de disparaitre totalement. Une facétie que le cardinal souhaitait essaye depuis longtemps et surtout depuis l’arrivée de son dieu. Il serait bientôt là où la guerre les menait.

Ithaque

Le cardinal avait énuméré les faits. Il y avait fort à parier que l’endroit où nous allions nous rendre n’étaient pas des plus accueillants. C’était à souhaiter dans un sens, j’allais pouvoir mesurer toute la réelle mesure d’un déploiement des forces de Sparte. A espérer que mes talents soient utiles ? Je regarde chacun tour à tour et alors que Katharina de l’incendie reste silencieuse, je prends les informations que me donne le cardinal en hochant la tête puis en prenant la parole.


-          S’il y a une revanche à prendre face à l’adversité, alors vous pourrez me compter à vos côtés. Sachez que je n’hésiterai pas à me mettre en avant si les choses devenaient plus compliquées que prévu.
 
Et primer sur le nombre. Quoi qu’il soit de l’état des forces présentes sur place, l’arrivée de trois guerriers d’Arès en une seule fois pourraient en décourager plus d’uns.
 
-          Prête à vous suivre et à affirmer la gloire de notre Royaume.
 
Un salut militaire dans la plus pure tradition, voilà qui n’était pas pour lui déplaire, sans doute. Je n’avais pas pour habitude de me comporter comme une savate. Au lieu de ça, pour avancer mon tempérament et montrer mon inflexible loyauté, j’agissais telle que mon rang me l’ordonnait. Et puis, profitant du départ du Cardinal tel une colonne de feu, j’en profitais pour moi aussi prendre ma forme de voyage, me déplacer dans son sillage alors que Katharina prit son envol. Telles les ombres, me voilà me déplaçant à grande vitesse ; je ne suis qu’une trainée de fumée tourbillonnante qui vole et avance vers sa destinée.

  Vers Ithaque