Les ruines d'Ivalice [Pv Kazuki & Zeus]

Zeus n'avait pas bronché et avait accepté de le suivre sans discuté, il avait sans doute déjà devinait que les intentions de Kazuki n'était pas néfaste. Du moins pour le moment... Il avait juste besoin de son aide ! Il avait du ravaler sa fierté pour lui demander cela. Lui qui n'avait jamais voulu devoir quelque chose à quelqu'un et encore moins au dieux, avait du faire abstraction de ses sentiments. C'est pourquoi son grand père pouvait mesurer la force de ce besoin. Pour une fois, Zeus c'était plutôt montré coopératif, Silfrid n'avait pas imaginé obtenir son aide aussi facilement. Néanmoins, il ignorait encore pourquoi le juge avait réclamer son aide. Ils se dirigèrent donc dans une contré bien lointaine, isoler du temps et du reste du monde. Une terre sacrée qui par le passé fut ravagé par les dieux. En réalité, il aurait très bien put continuer à discuter avec lui près de la porte de l'Olympe, mais cet endroit n'était pas approprié pour eux. Ils devaient se trouver ici, là ou tout avait commencer.



Kazuki n'en voulait plus à Zeus pour ce qui c'était passé, maintenant il voulait se tourner vers le présent. Il savait que rien ne pouvait faire revenir ses proches. Il ne les avaient même pas connus, alors pouvait-il montrer une quelconque affection pour eux ?... Le juge du Garuda se dirigea vers le château sans y entrer. De toute façon l'intérieur n'avait même plus de toit... Le ciel bleu et les rayons du soleil réchauffait cette atmosphère de solitude. Le prince d'Ivalice ne voulait pas montrer à Zeus ce qu'il avait fait, il avait besoin d'être ici car il se doutait bien que ce qu'il cherchait se trouvait la. Il pouvait se tromper bien sûr... D'un ai nostalgique, Kazuki observa les lieux avant de reprendre avec une voix calme et posé.



Il n'était pas si vieux que ça ! Il avait même l'air d'avoir le même âge que lui. Cependant ce n'était que son hôte, Zeus était bien plus âgé que cela. C'était aussi la première fois qu'il l'appelait comme ça, une marque d'affection ? Peut-être, en tous cas, son désire de vouloir se venger et anéantir les dieux c'était estompé. Il fit quelque pas en avant et s'arrêta, ses sombre yeux étaient rivés sur l'entré du palais. Il avait toujours voulu la voir entièrement. Tout comme ces murs et ces bâtiments. Il resta dos tourné à son grand père avant de reprendre.



Le juge du Garuda plaça une main sur son oeil gauche. Il souffrait terriblement depuis quelques temps. A force d'utiliser ses Raikughan il avait commencé à perdre petit à petit la vue. Il avait besoin de ce pouvoir pour continuer ses combats. Il reprit aussitôt sans laisser le temps à Zeus de répondre.



Tel père tel fils ? Ou bien était-ce le destin qui se jouait de lui... Kazuki avait affronté de nombreuses divinité par le passé... que se soit Loki, Hel la déesses des neuf mondes, Amphitrite... il suivait la voie de son père... sans le savoir.

Depuis combien d'années, de siècles, Zeus n'avait-il pas fouler ces terres dévastées ? Que Kazuki l'amène en ce lieu n'étonna guère le roi des dieux. Nul endroit n'aurait été mieux approprié à une discussion à bâtons rompus.
La nostalgie embrumait les yeux du juge du Garuda. C'était parfaitement compréhensible. Ce dernier posa une question à son Grand-Père qui s'amusa du surnom dont il se trouvait affublé. Kazuki éprouvait-il un soupçon d'affection ? Ces simples mots étaient-ils une main tendue ? Kakyo lui répondit, un sourire dans la voix.

- Même les Immortels ont une mémoire, mon garçon. Même la course implacable du temps ne peut emporter certains souvenirs. De gens aimés, de lieux particuliers, de drames tragiques...

Le Royaume d'Ivalice demeurait un lieu d'éternel regret pour Zeus. L'une des marques implacables de son devoir. Au même rang que le domaine des Arcanes. Au cours de son règne, le souverain des cieux avait été contraint de détruire des territoires entiers. De faucher des lignées. Le sang invisible qui coulait sur ses mains lui faisait souvent horreur. Pourtant, ses devoirs demeuraient limpides et il ne pouvait faire d'exception. L'équilibre de la Terre restait son fardeau et sa contrainte. Certains de ses propres enfants l'avaient appris en le payant de leurs vies. Kazuki cherchait à comprendre. Ses questions arrachèrent un profond soupir à Zeus.
Ce dernier décida d'être franc et direct.

- Il te faut savoir une chose concernant ton père. J'ai eu de nombreux enfants. Certains immortels, d'autres non. Chacun eut un destin à part. Parfois glorieux, souvent tragique. Ton père ne fit pas exception. A l'origine, tout le prédisposait à la grandeur. Un homme bon, droit, honnête, capable de mettre son sang semi-divin au service de l'équilibre du monde, tel que je le souhaitait. Mais un évènement tragique le transforma et le poussa à me défier. Encore aujourd'hui, je ne tire aucune gloire du châtiment que j'ai été contraint d'appliquer aux habitants de ce royaume. Mais je n'ai pas eu le choix. Mon rôle implique de nombreuses responsabilités pour la sauvegarde de la Terre. Ton père a crû que la vengeance serait son seul échappatoire. Il a payer le prix de ses erreurs.

Kakyo leva les yeux et observa longuement le palais, devenu ruine. Quel gâchis. Pourtant s'il n'avait pas agi de la sorte, la Terre serait aujourd'hui dans un état similaire.

- Tu es différent car tu as su voir la vacuité de la vengeance. De part ta simple présence aujourd'hui, tu confirmes les qualités que j'ai vu en toi. Je soupçonnes que tu es encore capable d'avoir de l'affection, d'aimer, de vouloir protéger des personnes qui te sont chères. Tout cela se lit dans ton regard. J'ai été capable de combattre mon propre père car il représentait un danger pour ce monde. Tu peux donc en conclure que malgré mes sentiments, mon devoir passe avant tout. Malgré tes actes passés, j'ose croire que tu ne représente pas une réelle menace.

Zeus planta alors de nouveau son regard immortel dans celui de son petit-fils et lança d'un ton abrupt.

- Que veux tu de moi ? Uniquement des réponses ?

Le roi des dieux avait remarqué que son héritier souffrait malgré son attitude neutre. Perdait-il la vue ? Quel mal pouvait donc l'affliger pour qu'il en vienne à le dissimuler avec tant de peine ?

Toutes les personnes étaient uniques, mais beaucoup d'entre eux avait des choses en commun. Des idéaux, des principes, des cultures, une vision du monde identique. Le sang qui coulait dans ses vaines le rapprochait-il plus des dieux ? Ou des humains ? Il c'était rapprocher de la race inférieurs mais avait vite compris qu'il n'était pas à sa place. Peut-être devrait-il quitter le royaume des morts pour vivre avec son grand père quelque temps. Cependant, s'il faisait cela, il abandonnerait sa soeur et ses serviteurs. Il n'était pas un lâche et n'avait jamais fuit ses responsabilités. Le regard de Kazuki était rivé sur les paroles de Zeus. Il parlait de son père, c'était la toute première fois qu'il entendait parler de lui. Il ne l'avait jamais connu et l'avait toujours comparait à un être cruel et sans amour propre. D'après le dieu des hommes; Migard était un homme droit et bon, honnête un événement de sa vie l'avait changé. Cela lui fit chaud au coeur d'entendre ça. Il savait maintenant pourquoi il avait toujours était déchiré entre le bien et le mal. Zeus avait eu raison d'arrêter ses desseins. Il se demandait ce qui avait pu pousser son père à agir de la sorte, mais qu'importe, il était bon et c'est tout ce qu'il voulait savoir. Le fait d'entendre cela lui avait fait plaisir. Même s'il était sous les ordres du sombre monarque il n'en restait pas moins un homme. Ses sentiments étaient souvent porté sur les ambitions démoniaques d'Hadès, mais il n'avait jamais agit sans réfléchir.



Zeus avait lu dans son jeu, Silfrid voulait des réponses à ses questions, mais pas n'importe lequel. Il était conscient que son grand père pouvait refuser... se serait offrir un pouvoir éternel à l'un des guerriers de son frères. Cependant, il n'était pas là en tant que spectres, il n'allait pas non plus le supplier. La décision lui appartenait. Il décida enfin à révéler la vérité. Kazuki se mit à marcher en direction de la porte avant de prendre une pierre entre ses mains. Il se tourna vers Zeus et reprit.



Il écrasa le rocher dans sa main qui vola en mille éclat. Il ne pouvait plus très bien distinguer les formes et c'est pourquoi il n'oser plus combattre pour le moment. Il cherchait désespérément un moyen de retrouver la vue. Il avait effectué de nombreuses recherches mais en vains. Aucune magie et aucune médecine ne pouvait lui venir en aide. Zeus avait offert ce pouvoir à Migard, mais savait-il que cette capacités ne pouvait être poussé trop loin ? Kazuki avait atteint et même surpassé la puissance de son père, mais en faisant cela, il avait généré cet effet secondaire que le père des dieux ignoraient sans doute... il y avait bien un moyen de lui rendre la vue.



Il posa son regard vers Zeus avant de s'avancer vers lui. Son grand père était sa seule chance. S'il pouvait au moins lui dire où le corps de Migard avait été enterré, alors il pourrait encore espérer retrouver l'usage de ses pouvoirs. Toutefois... Il y avait un risque pour le dieu de l'Olympe.



Un pouvoir plus grand que maintenant, il ne risquait pas seulement de recouvrer la vue... Mais de décupler ses forces et de rendre ses Raikugan éternel... Le susanoo... la défense ultime... combinait à l'Amaterasu et au pouvoir de son surplis du Garuda. Il deviendrait quasiment intouchable. Il laissa son grand père réfléchir à l'avenir de ce monde.

Voilà donc la raison à tout ceci.
Kazuki jouait la franchise et exposa sa situation avec clarté. Nulle tentative de manipulation, ni d'intimidation. Juste la sincérité. Zeus ne put qu'apprécier un tel comportement. La situation demeurait limpide. Le juge du Garuda perdait peu à peu la vue et seuls les yeux de son propre père pouvait lui rendre. Cruelle ironie que de devoir fonder son avenir sur un tel don. Décidément les héritiers de Zeus étaient voués à se déchirer pour survivre...
Zeus prit le temps de la réflexion. Le risque était grand. Peut être trop. Comme il l'avouait lui même, Kazuki pouvait devenir une réelle menace pour l'équilibre du monde. Le jeune homme avait des gens qui lui étaient chers. S'il venait à les perdre, la folie pourrait lui faire prendre le chemin de son défunt père. Zeus tâcha de faire taire l'affection qu'il vouait à son héritier. Malgré ses sentiments envers ses nombreux enfants, le souverain des dieux avait toujours fait passer ses obligations avant tout. Il ne dérogerait pas à la règle une fois encore. Si kazuki obtenait le pouvoir qu'il désirait, les Olympiens devraient s'unir pour le détruire si cela s'avérait nécessaire. la Terre ne s'en sortirait pas indemne. La conscience de Zeus non plus.
Le roi des dieux leva son regard éternel vers les cieux et tâcha de peser les avantages et les inconvénients de façon objective.

- Pourquoi veux tu ce pouvoir ? Le souhaites-tu pour recouvrer la vue ? Pour protéger des êtres chers ? Pour un motif moins noble ?

La question était sorti sans qu'il ne cherche à la retenir. Nulle animosité ne perçait dans ses propos. Juste une réelle curiosité. Zeus avait besoin de comprendre les réels motifs de son petit-fils. Cet enfant cherchait encore sa voie. Une profonde solitude pesait sur ses épaules et pourtant il semblait encore capable de ressentir des émotions positives. Par ce simple fait, il se rapprochait davantage d'Athéna que d'Arès ou d'Apollon. Pour être franc avec lui même, Zeus aurait souhaité l'avoir quelque temps à ses cotés. Pour mieux le connaitre, pour tisser un lien affectif. Aujourd'hui, bien peu de ses enfants étaient présents et encore moins désiraient entretenir un lien avec leur géniteur. Une idée germa alors dans l'esprit de Zeus. Le roi des dieux posa son regard indéchiffrable sur son petit-fils et se frotta le menton d'un air pensif.

- Ta demande comporte effectivement un risque terrible pour ce monde. Si j'y accède, je pourrais être le premier à en payer le prix. Mes autres enfants s'uniront pour te faire disparaitre mais la Terre en souffrira et de nombreux guerriers de valeur pourraient y laisser la vie par ma faute. Néanmoins...

Kakyo se tut quelques instants pour bien peser ses mots. Sa décision allait grandement peser pour les temps futurs. S'il obtenait l'objet de son désir, Kazuki pouvait devenir une cible de choix pour Arès ou Cronos. Beaucoup de sang serrait verser. Pourtant, malgré ses nombreuses inquiétudes, Zeus ressentit un écho étrange en son for intérieur. La solitude qui émanait de Kazuki faisait tant écho à la sienne...

- J'ai peut être un marché à te proposer...

Kazuki n'avait rien à gagner en essayant de le tromper. Il souhaitait retrouver la vue pour pouvoir continuer à combattre ce monde. Il n'avait pas caché son désire de marcher sur les pas du dieu des enfers. Le risque était grand, la décision du père des hommes pouvaient changer le destin de ce monde. Même sans les Raikugan éternels, le juge du Garuda restait un adversaire redoutable et sa puissance était de loin la plus grande de toute. Il avait atteint un tel niveau que le dieu de la mort le considérait comme l'un des seigneurs des enfers. Il aurait même put prendre la place d'Hypnos au vu de ses qualités de meneur. Est-ce que Zeus allait laisser parle son affection pour lui ? En tant que petit fils, il savait que le dieu des cieux pouvait facilement lui accorder ce qu'il voulait. Mais une fois cette opération accomplit, rien ne disait qu'il ne deviendrais pas la cible prioritaire de Kazuki... le prince d'Ivalice avait toujours haït les dieux et c'est cette colère qui l'avait rendu si puissant. Zeus posa son regard vers le ciel, peut-être cherchait-il a faire comprendre à ses autres enfants divins que sa décision pèserait lourd sur la suite. Que voulait réellement Silfrid, voilà ce que souhaite savoir Zeus. En réalité, il voulait avoir les deux, retrouver la vue et obtenir ce pouvoir que nul n'a jamais eu. Il n'y avait aucune motivation que l'on pouvait appeler de noble. Pour lui, protéger sa soeur ou tuer ses adversaires étaient identiques. De toute façon en tant que spectres, ils étaient tous pris pour cible, tous considérait comme des être maléfiques. Il préférait les écraser avant d'être lui même détruit.



Au moins, cela avait le mérite d'être clair, Kazuki était franc et ne voulait pas lui mentir. De toute façon, Zeus le découvrirait bien assez tôt. Avec ces nouveaux yeux il obtiendrais un pouvoir sans limite ! Pouvant se mesurer au plus grande divinités de cette planète. Son grand père ne semblait pas très joyeux quant à l'idée de lui offrir ces pupilles. Il savait que de nombreux guerriers tomberaient sous ces coups. Il était conscient qu'aucun homme sur terre ne pourrait le vaincre. le dieu des cieux avait prit un peu de recul pour réfléchir à la situation, après quelques instant il décida de lui proposer un marché. Du chantage ? Il devait savoir que le juge du Garuda n'était pas apte à accepter ce genre de proposition. Il n'y avait qu'une seule personne à qui pouvait lui donner des ordres à l'encontre de ses envies. Avant ça, il était tout de même près à entendre ce qu'avait à lui dire le père des dieux. D'un ton posé mais beaucoup plus attentif, il posa son regard vers lui.



Zeus devait savoir que Kazuki refuserait toute sortes de propositions allant à l'encontre de ses propres désirs. Il allait devoir visé juste pour toucher le cœur de l'héritier de la couronne d'Ivalice. Une chose que seule Sophitia, Irène et Lenalee étaient parvenu à réaliser.

Kakyo soupira à coeur fendre. Son petit-fils ne s'embarrassait pas de tournures de phrases ou de détails. La mort, la destruction, l'éternel combat... Voilà donc les objectifs qu'il visait. Zeus s'était-il fourvoyer à son sujet ? Il avait crû déceler autre chose chez Kazuki. Une certaine humanité. Cet aveu semblait un camouflet au visage du souverain des cieux. Hormis une affection paternaliste, quelles raisons avait-il d'accéder aux souhaits de son petit-fils ? Aucune malheureusement.
Pourtant, une voie pouvait peut être être encore trouvée pour satisfaire les deux partis.
Zeus rendit à Kazuki son regard. Le roi des dieux allait essayer d'aider son héritier malgré lui.

- Que les choses soient claires entre nous. Je ne cherche pas à profiter de la situation. Ta demande comporte des risques pour moi et mes responsabilités, tu l'as toi même admis. En toute objectivité, si je veux pouvoir accéder à te requête, il me faut y trouver mon compte. Non dans un but personnel mais dans l'intérêt de ce monde qui demeure sous ma protection.

Voilà. Les choses étaient clairement posées d'un coté comme de l'autre. Kakyo ne tenait pas à entrer en conflit avec son héritier ou à le condamner à une cécité éternelle. Au fond de lui, le dieu aurait souhaité pouvoir accéder à la demande de Kazuki sans y ajouter une contre-partie. Mais en tant que protecteur de la Terre et de l'Olympe, ses responsabilités passaient avant tout. Kazuki avait fait preuve d'une abrupte franchise. Le moins que son grand-père puisse faire était de lui rendre la pareille.

- Je vais te demander deux choses. Rien d'impossible, je te rassure. La première consistera à trouver un refuge. J'entends par là un lieu où tu te sens bien, où tu peux mener ceux qui te sont chers. Une zone où tu pourras te reposer corps et âme. Je refuse que ton destin soit celui d'un éternel combattant. Tu vaux mieux que cela, j'en suis certain.

Si Zeus ne parvenait pas à faire comprendre à Kazuki l'importance de son humanité alors il savait que la fureur du combat serait son seul avenir. Il ne pouvait finir qu'en combattant encore et toujours. sans repos et sans but. Jusqu'au jour où les dieux s'allieraient contre lui et parviendraient à le vaincre au prix de maints sacrifices et d'une terre ravagée. Et pourquoi ? Pour rien. Un conflit vain, futile. Zeus tenait à ce que Kazuki ne suive pas les traces de son défunt père. La seconde demande était plus... difficile.
Kakyo s'éloigna de quelques pas et posa sa main sur un mur à moitié détruit. De sombres souvenirs lui revinrent en mémoire. Ce simple rappel lui suffit pour se convaincre qu'il n'avait d'autres choix.

- Il existe un moyen simple pour que tu comprennes la vacuité d'un combat éternel. Tu finiras par te lasser de ne pouvoir jamais poser ton fardeau. Lorsque tu auras atteint les sommets, peut être pourras tu t'autoriser une autre vie ? Un autre objectif ? Tu n'es pas immortel. Ta vie sera donc courte face à l'éternité. Si personne ne te surpasse, tu n'auras plus jamais à craindre pour la vie et le bien être de tes proches. Ta seule réputation suffira à les protéger. Crois moi, j'en sais quelque chose.

Le souverain des cieux retint sa respiration quelques instants. Un silence pensant tomba, seulement rompu par le vent glacial qui redoubla de vigueur, tel un écho des atermoiements du maitre de l'Olympe. Il tourna de nouveau son regard sur son petit-fils, le détailla et lança d'un ton dénué de la moindre hésitation.

Je veux la tête de Thanatos.

Par le passé, il avait toujours voulu contrôler les spectres par la forces, faire peur aux autres avait été le seul moyen pour lui de les protéger. Il se disait que s'il arrivait à leurs faire ce qu'il souhaitaient, il pourrait alors leurs éviter le pire. Pour être admis en tant que juge d'Hadès, le petit fils de Zeus avait commit des actes aussi horrible que cruel. Certains spectres se faisait même tuer s'il ne respecter pas ses ordres à la lettre. Cela avait bien fonctionner... Aujourd'hui il était craint par tout les êtres humains. Même les dieux commençaient à se poser des question et à frissonner lorsqu'ils croisaient son regard. Cependant, il n'était pas assez fou pour se jeter dans une bataille contre eux, ils étaient tous immortel contrairement à lui. Si Hadès ne lui avait pas rendu la vie à deux reprises, il ne seraient plus la pour parler avec Zeus. Sa vie se résumer à d'éternel combat, il ne savait faire que ça et ne vivait que pour le sang. Knouge lui avait dit un jour que les juges étaient tous ainsi, il avait sans doute raison. Il voulait aussi continuer les rêves de ces deux anciens amis. Kazuki n'était pas quelqu'un qui se lamenter sur son sort, il aimait également cacher la partie de son coeur qui faisait de lui un homme bon et généreux. Personne ne devait voir son coté lumineux, car se sont les ténèbres et la haine qui l'avait rendu si puissant. Le regard de Zeus en disait long sur ses intentions... son marché allait sans doute allait à l'encontre de ces convictions. Même s'il n'avait plus la possibilité d'utiliser les Raikugan sans perdre la vue d'avantage, il n'avait pas perdu sa fierté de juge d'Hadès.

Exposant tout d'abord les bases, il tenait à signaler à Kazuki qu'il ne chercherait pas à profiter de cette situation... Bien, il voulait maintenant entendre la suite. Dans l’intérêt du monde ?... ce monde qu'il chérissait tant allait sans doute être détruit par son petit fils tôt ou tard... enfin c'est ce qu'il disait haut et fort... En réalité, détruite ce monde signifierait la perte d'Irène, et ça, il ne pouvait l'accepter. Il craignait donc d'attaquer le sanctuaire. Sans ses yeux, il ne ferait pas long feu face à Biscione et ces chevaliers d'or. Zeus avait de grande responsabilité et le prince d'Ivalice comprenait son point de vue. bien sûr il aurait préférait obtenir ce qu'il souhaite rapidement mais puisqu'il en était ainsi, il allait écouter ce qu'avait à lui proposer son grand père. La première chose était de trouver un refuge ? Qu'est-ce qu'il entendait par la ? Mener ceux qui lui étaient chers... Silfrid valait mieux que cela... en résumé, il voulait que le juge arrête tout ces combats et partent se reposer... Il se moquait de lui ? comment pourrait-il accepter une vie aussi ennuyeuse. Sa destiné était de vivre pour le combat et de mourir sur un champ de bataille. Cette proposition n'entrait pas dans ses possibilité, il était donc obligé de refuser. Sans lui, le royaume des morts se retrouveraient rapidement affaiblit et sa soeur risquerait à tout moment d'être tué.



C'était raté, Zeus allait devoir trouver autre chose ou bien refuser d'aider Kazuki. Qu'il le veuille ou non, il est le digne héritier de Migard, un grand combattant qui avait prouvé sa valeur en terrassant Arès. Mourir lors d'une guerre sainte ou d'une bataille, peut-être que c'est ce qu'il souhaitait... Le prince d'Ivalice avait toujours voulu quitter ce monde. Bien sûr aujourd'hui la donne était différente. Bref, après ce refus, Zeus se tourna vers une autre demande, peut-être que celle-ci serait plus abordable pour lui. Lorsqu'il atteindra les sommets ? En effet... Lorsque ce jour viendras il mettra fin à tout ces conflits en unifiant les camps, il formera un nouveau monde et reconstruira Ivalice qui dirigera l'humanité. Le silence tomba, il était pesant comme si la suite allait être délicate... Le regard rivé sur les sombre yeux de Kazuki, la phrase fit frissonner le juge du Garuda.

Je veux la tête de Thanatos.

Avait-il bien entendu ?! La tête de Thanatos ?! Le dieu de la mort était comme son maître, la personne qui lui avait tout apprit et qui lui avait offert tant de pouvoir. Certes, il y avait des moments où il souhaitait le tuer, mais jamais il ne l'aurait fait. Il n'était pas question de le trahir ! Même s'il s'agissait du dieu de la mort, Kazuki le respecter bien trop pour accomplir un tel acte. De plus, il ne semblait pas être en mesure de le vaincre, son supérieur était bien trop fort pour lui. Bien sûr, il pouvait toujours utiliser la ruse pour lui tendre une embuscade assez facilement, mais se serait être un déshonneur pour lui. Il avait sa fierté ! Il préférait plutôt mourir que d'accomplir un tel acte. C'est comme s'il demandé à un chevalier d'or d’assassiner le grand pope ! Évidement, Thanatos était plus dangereux que Biscione et sa soif de pouvoir était plus grande mais tout de même... S'il venait à refuser cette proposition, alors Zeus allait sans doute fermer les yeux sur ce qui venait de se passer et partir sans porter d'attention au juge... En même temps si Silfrid acceptait, se serait mentir pour ensuite trahir son grand père. Même s'il était un spectre, notre sombre héros était quelqu'un de droit et d'honnête, il ne voulait pas faire de promesse sans être sure de pouvoir la tenir.




Le sourire au lèvres il ferma les yeux quelques instants avant de repenser au dernières paroles de son seigneur, il était parti rencontrer Cronos pour négocier avec lui. Cela signifiait sans doute qu'une guerre n'allait pas tarder à éclater...

Zeus soupira sans chercher à retenir sa déception. Son petit-fils ne cherchait à faire aucune concession. Même en cherchant bien, le roi des dieux ne parvenait pas à comprendre sa démarche. Kazkuki demandait une faveur plus que délicate à Zeus en ne lui présentant que des risques et des dangers potentiels en arguments. Quel dieu aurait accepter un tel marché ?!
Zeus releva le regard vers les cieux familiers pour réfléchir de nouveau.
Il n'y avait que des inconvénients à accepter la requête de Kazuki. Ce dernier était borné, perdu même. Il demeurait un vaillant guerrier loyal mais un bien piètre négociateur. Qu'espérait-il donc en agissant de la sorte ? Le refus de Zeus allait de soi en ces circonstances. Même en cherchant bien un moyen d'aider son petit-fils, le roi des dieux n'en trouva aucun.
Abattre Thanatos, lui aurait sembler un point d'équilibre. Mais offrir un tel pouvoir à kazuki revenait à déclencher une guerre certaine entre les armées d'Athéna et celle d'Hadès. Les deux camps allaient s'exterminer mutuellement ou les Saints seraient en difficulté par la faute de Zeus. En poussant son raisonnement jusqu'au bout, il semblait plausible que les armées de Thanatos se retournent contre l'Olympe pour être certain d'assurer leurs arrières. Kakyo lança d'une voix calme, sans pour autant regarder son héritier.

- Qu'attends tu réellement de moi ? Tu savais dès le départ que je ne pouvais accéder à tes requète en de telles circonstances. Cette faveur que tu me demande ne comporte que des inconvénients pour l'équilibre de ce monde. Lorsqu'on fait une demande, on la négocie de manière à ce que les deux partis y trouvent un certain compte. Ce n'est pas du chantage mais un intérêt légitime.

D'un geste ample de la main, Zeus désigna la zone ravagée à son petit-fils et reprit.

- Tu me demandes de reproduire les erreurs du passé sans en tirer d'enseignement. Observe ce qu'il restera de ton "royaume" si tu persistes à oeuvrer pour le combat aveugle et la destruction. Je ne te ferme pas la porte, sache le. Mais tant que tu n'auras pas une garantie ou un intérêt pour ce monde à me proposer, je ne pourrais t'aider. Je le regrette sincèrement et j'espère que tu sauras réfléchir. De toute façon, ce genre de décision ne peut être prise sur un coup de tête.

Sans se hâter, Zeus se détourna et s'éloigna de quelques pas. Avant de s'envoler vers l'Olympe, il se retourna une dernière fois pour dévisager son petit-fils.

- As tu quelque chose à ajouter avant mon départ ?

Zeus pouvait être déçu, son petit fils était têtu et trop fier pour accepter de combattre les siens. Kazuki avait commis de nombreuses déceptions de la par des dieux. Cependant, il comprenait tout à fait les paroles du vieil homme et ne lui en voulait pas. Il avait beau chercher, le dieu des cieux n'arrivait pas à comprendre pourquoi Silfrid s'entêtait à se point, mais tel était ses convictions, ces idéaux. Le juge du Garuda ne voulait pas devenir le destructeur de ce monde. De toute façon, il en était incapable... malgré la force qu'il pouvait dégager, il était encore loin de pouvoir faire face aux sanctuaire. Pour tout le habitants de ce monde, le prince d'Ivalice représentait l'ultime menace, bien plus dangereux que Chaos ou d'une quelconque entité, car il avait derrière lui le soutient d'une armée de spectres près à mourir pour lui. Depuis tout ce temps il avait gagné la confiance de tout un royaume et pouvait désormais réduire un pays en cendre en un instant. Il était peut-être impensable pour Zeus d'accepter de l'aidait, depuis le début il n'attendait pas que son grand père lui vienne en aide, néanomins, son grand père devait connaitre ses réelle motivations. Il avait déjà perdu Sophitia, Knouge et Rhadamante, il ne voulait plus que cela se reproduise, maintenant que sa soeur était avec lui il avait prit conscience qu'il y avait des choses plus importantes que la vengeance. Il avait oublié Lenalee durant toute ses années... Il voulait simplement s'occuper de tout les êtres qui pouvait la nuire, autrement dit... les Saints.

Qu'attendait-il de lui ? pour être francs, il aurait aimé recevoir son aide sans avoir à répondre à tout ça. Il n'était pas vraiment ici pour négocier quoique se soit. Il voulait simplement recevoir ce pouvoir pour redevenir le guerrier le plus puissant. Zeus montra les ruines d'Ivalice avec sa main. Il ne voulait pas que ce genre de chose se reproduise. Il regrettait donc tant que ça la destruction de ce peuple divin ? La divinité préférait ne pas prendre de risque. Qui sait... il est vrai qu'avec ce niveau de puissance il serait capable de détruire ce monde, mais qui pouvait assurer que cela se produirait ? Il pouvait également être lez sauveur des hommes... la situation pouvait très vite changer mais malheureusement, personne ne lui faisait confiance. Certes il criait haut et fort qu'il souhaitait tout détruire mais était-ce réellement le cas ? Sans une garantie, Zeus ne voulait pas l'aider. Un question persister... Ou reposer le corps de Migard ? Kazuki avait cherchait en enfers, à Elysion et même au mont Olympe, il n'avait trouvé aucune trace de son père. Sans se hâter, il s'éloigna de quelque pas, près à rentrer chez lui.



Kazuki pouvait-il lui en vouloir ?... non, il savait qu'il avait tout fait pour devenir l'ennemi de toute l'humanité. Le titan d'Hadès tourna le dos à Zeus avant de regarder le palais d'Ivalice. D'une voix calme et bienveillante il reprit tout simplement.



Peut-être trouverait-il la réponse après la mort. Kazuki avait tout perdu et avait fait les mauvais choix, il était sans doute liée à ce destin. Irène lui avait dit qu'il ne serait sans doute jamais pardonner pour tout les crimes qu'il avaient commis par le passé. Maintenant, il devait se tourner vers l'avant comme lui avait toujours dit Sophitia. Ce n'est pas en regardant derrière que l'on pouvait trouver les réponses à ses questions et qui sais... peut-être arrivera t-il à trouver les yeux de son père...

Zeus dévisagea son petit-fils d'un air impassible.
Il semblait ne pas lui tenir rigueur de sa décision. Peut être comprenait-il les enjeux et les poids qui pesaient sur les épaules du souverain des cieux ? Zeus aurait souhaité que tout ceci se passe autrement. Kazuki semblait par moment éprouver des sentiments et ce simple fait soulagea la conscience du roi. Peut être tout espoir n'était-il pas perdu pour sa lignée ?
Il en vint à maudire Thanatos. Par sa faute, le juge du Garuda sombrait jour après jour dans l'obscurité. Le dieu de la mort demeurait manipulateur, vil, cruel et rusé. Il avait obtenu ce qu'il voulait en façonnant Kazuki de cette manière. Aujourd'hui, Kakyo se demanda si Athéna serait encore capable de résister aux assauts des enfers menés par de tels individus. Zeus aurait voulu trouver une solution mais il n'en voyait aucune de satisfaisante. La guerre approchait inévitablement. Il le sentait et ses intuitions s'avéraient souvent exactes. Le sommeil de Chaos ne réglerait rien. Les guerriers et leurs divinités respectives allaient profiter de l'affaiblissement de leurs adversaires pour attaquer. Zeus risquait d'être solliciter pour préserver l'équilibre.
Non.
Il ne pouvait aider son petit-fils à l'heure actuelle. Les conséquences seraient trop lourdes à porter. Le corps de Midgard était en sécurité et devait le rester. Mais la solitude de Kazuki peinait sincèrement le roi des dieux. Au fond de lui, il aurait souhaité entretenir enfin des relations digne d'une famille envers sa progéniture et les mortels se prétaient le plus à ce genre d'attente. Kakyo ferma les yeux quelques secondes. Lorsqu'il les rouvrit, il tendit la main vers Kazuki. Un éclair crépitant en jaillit pour venir toucher la paume de main gauche du juge. Outre une fugace brûlure bien vite apaisée, ce dernier sentit le métal froid d'un bijou contre sa chair. Une chevalière en or ouvragée venait d'apparaitre. L'aigle gravé sur sa surface demeurait sculpté avec un tel talent qu'on aurait put s'attendre à le voir prendre son envol.

- Ce bijou atteste de ta lignée. Porte le si tu le souhaite mais sache qu'en ce cas, je serais prévenu s'il devait t'arriver quelque chose. J'interviendrais alors de mon mieux.

Zeus hésita à dire autre chose mais rien ne vint. Le visage toujours inexpressif, le roi des dieux se détourna et lança.

- Prends soin de toi, mon garçon...

La silhouette du souverain des cieux s'évanouit alors dans un nuage de foudre.
Ils s'étaient compris.

Asgard

Dos à lui, le petit fils de Zeus ne prit pas la peine de se tourner et rester devant à contempler les ruines. Cet horizon lui allait plutôt bien. S'il avait été a la place de son père, il aurait certainement vécu le même destin. Les dieux c'étaient acharné sur lui, il en avait fait de même et résultat, des combats inutiles avaient eu lieu. Kazuki n'avait pas à lui en vouloir, la décision appartenait à son grand père. Finalement cela avait été plus court que prévu, il avait pensé retourner en enfers avec des yeux bien plus puissant. Hélas cela n'avait pas du tout marché comme prévu. Dommage... car en refusant cela, Zeus n'avait pas laisser le choix au prince d'Ivalice. Il allait devoir continuer à se battre avec souffrance jusqu’à perdre la vie. Qu'il obtienne ce pouvoir ou non ne changerait rien à sa façon d'être. Il lui restait bien un ou deux mois avant de perdre définitivement la vue. Silfrid n'avait même pas demandé ou se trouvait le corps de Migard, il savait qu'il n'avait aucune chance de l'avoir. Zeus l'avait surement mis en sécurité ou bien placé dans un endroit spéciale. Avant de partir, le père des hommes fit jaillir un éclair pour venir s'incruster dans la main du juge. Il sentit alors un objet froid dans sa paume. Il s'agissait d'une chevalier en or. Il la fixa tout en écoutant les dernières paroles de la divinité.


- Ce bijou atteste de ta lignée. Porte le si tu le souhaite mais sache qu'en ce cas, je serais prévenu s'il devait t'arriver quelque chose. J'interviendrais alors de mon mieux.

Il y avait un aigle gravé dessus. Il était magnifique, un jolie trésor. De plus cela appartenait à sa ligné ? Ivalice avait bien des choses que les hommes ne pouvait posséder. Ils avaient vraiment été béni des dieux. Ainsi, en le portant, Zeus serait prévenu si quelque chose de mal lui arrivait, Kazuki en avait-il besoin ? A sa mort, le père des hommes agira sans doute de la même façon qu'avec Migard. A quoi bon... cet objet ne lui servait à rien.


- Prends soin de toi, mon garçon...

Ce fut les derniers mots de Zeus avant de disparaitre dans un nuage d'éclair. Le juge du Garuda resta immobile plusieurs secondes avec un regard perdu dans ce bijou. Il serra cet artefact dans sa main avant de lever les yeux vers le ciel. Malgré cette conversation qui n'avait pas tourné en sa faveur il ne pouvait reprocher à son grand père de ne pas lui avoir offert ce nouveau pouvoir. Il avait vu en lui une certaine inquiétude pour son petit fils. S'il voulait vraiment lui être utile alors... cet objet devait être remis à une autre personne... Il était temps d'y retourner !