Arrivée en Asgard

Les dés étaient jetés, les trois chevaliers avaient quitté le sanctuaire et voyageaient jusqu'au royaume d'asgard, territoire du seigneur Odin. Biscione avait dit vrai, le climat de ces terres lointaines situées à l'extrême nord de l'europe était des plus rigoureux et rappelait au Cygne de douloureux souvenirs. Le vent était glacial semblable à celui qu'il avait affronté durant des années dans les steppes gelées de Sibérie, un avantage cependant car la morsure du froid était évidement bien moins désagréable que pour une personne ne l'ayant jamais connu. Son armure de bronze endossée Hym avait mis sur ses épaules une cape afin de préserver la température de son corps. Le jeune Suédois était en territoire inconnu mais ce n'était certainement pas le cas du Verseau et du Grand Pope qui possédaient une bien plus grande expérience que lui qui était tout fraîchement chevalier.

Se mit à penser le bronze saint en balaya*Le royaume d'Asgard... Voici un pays qui n'a rien à envier à sa réputation...*nt la plaine du regard.

Cygnus se tourna alors vers les deux Gold Saints et leur demanda.

"Quel va être la suite des évènements?"

Lorsqu'Ayame arriva sur place, Shiyo était en train de matérialiser une sphère de glace qui ressemblait à la Terre, à quelques détails près. Puis elle explosa et le chevalier du verseau dit à celui que le successeur au trône d'Asgard identifia comme le chevalier du cygne que tel serait le sort de la belle planète bleue si ils échouaient.

* Ce Shiyo est toujours aussi doué et franc jeux. J'espère cependant bien interpréter leurs paroles*

Aussi il décida de se montrer :

- J'espère tout comme vous que le sol que nous foulons gardera sa pureté et sa santé, tout comme le peuple qui l'habite. Aussi je suis désolé d'avoir surpris une conversation qui ne me regardait point.

Il inclina la tête et s'adressa alors aux deux chevaliers :

- Aussi, je vous souhaite la bienvenue en Asgard. Chevalier Shiyo, comme vous pouvez l'apercevoir, il y a eu quelques changements en nos terres. Aussi permettez moi de refaire les présentations pour vous et votre compère : Je suis Ayame, nouveau possesseur du cosmos du Seigneur Odin.

Il pointa la demeure qu'il avait quitté il y a peu et ajouta :

- Je suppose que vous ne venez pas juste pour visiter le Royaume d'Asgard. Aussi je vous laisse choisir si vous préférez continuer notre discussion au chaud ou ici.

Il leur sourit et dit :

- En espérant que celle ci se déroulera mieux que la précédente.

Il attendit alors leurs réponses.

Vaflan mena Coeos et Phoebé dans ce dédale, à travers la neige, le guerrier Divin marchait sur de lui, sans aucune hésitation, même la connaissance du terrain ne permettait pas une telle chose, l'Epée ardente suivait le cosmos du Dieu Odin, sans aucun doute. Si le vent n'était pas aussi mordant, la Titanide aurait pu apprécié cette marche, malgré la neige rendant toute progression difficile, grâce à ce paysage immaculé et à la nature discrète mais néanmoins vivante.
Après l'ascension d'une bute, les trois marcheurs arrivèrent enfin à proximité du maîtres des Ases, que Phoebé reconnu de par son aura divine, mais celui-ci n'était pas seul, trois chevaliers d'Athéna, à en juger par leur armure, étaient présent. L'ambiance n'était pas lourde, toutefois elle ne se voulait pas chaleureuse non plus, ce n'était pas les retrouvailles de bons vieux amis.

*En voila, une surprise, des Chevaliers d'Athéna, le climat ne semble pas mauvais, mais il est loin d'être chaleureux."

Vaflan descendit, s'agenouillant devant son seigneur et maître Odin, présenta ces deux invités. Le guerrier Divins étonna Phoebé, en effet, ce dernier jugea qu'il valait mieux ne pas révéler la raison de leur venu, ne connaissant pas celles des gardiens de la Déesse des Arts et de la Guerre, tout en ne le cachant pas. Sage décision de sa part. En faisant cela, l'Ase gardait sous silence le pourquoi de la venue des anciens Dieux tout en évitant un climat de suspicion avec les Athéniens. Décidément, la Titanide le trouvait de plus en plus sympathique, surtout pour un humain, il avait fait preuve d'une grande intelligence. "La Couronne d'Or" salua à son tour Odin en une gracieuse révérence.

"Je suis la Titanide Phoebé. Nous souhaitons un peu de votre temps Seigneur Odin, nous pouvons attendre la fin de vos discussions avec les chevaliers d'Athéna, si vous souhaitez nous recevoir."

*Ce Vaflan a été très sage, ces paroles nous mettent en de bonne disposition et évite toutes suspicions que se soit d'Odin ou des Chevaliers.*

Le contraste entre les chevaliers d'Athéna et les Titans étaient énormes. D'un côté, Phoebé était toujours dans sa robe transparente, hormis dans les endroits stratégiques, sa longueur avait fortement diminué et fendu sur les côtés pour facilité sa marche dans la neige, rendant la Titanide encore plus sensuelle. Son décolleté donnait toute la quintessence à ses formes parfaite. Ses yeux verts révélait une femme sur d'elle, son sourire se voulait engageant, et son visage malgré sa magnificence révélait une grande intelligence, non pas une potiche, juste bon à décorer. Coeos ne portait pas non plus sa soma. Les Titans étaient venus en paix, et leur vêtement tendait à le prouver, tandis que les chevaliers avec leurs armures se révélaient d'avantage agressif. Cela ne voulait pas dire que ceux du Sanctuaire Terrestre n'étaient pas venu en paix, mais ce simple fait faisait une énorme différence. Celle du manque de confiance. Bien sur, les Soma des deux Titans pouvaient venir en un instant, mais il n'en restait pas moins qu'ils étaient en était de faiblesse pour l'instant. Comment allait réagir les sois-disant gardien de la paix face à cette interruption?
Les deux Titans venaient d'être le centre de toute les attentions, un moment délicat où la manipulation était de mise. Coeos et Phoebé ne devaient pas se laisser entrainer ni par Odin, ni par les Saints. Heureusement, tout deux étaient conscient de tout cela.

L'arrivé de Vaflan ainsi que celles des Titans Coeos et Phoebé semblaient gêner les Chevaliers d'Athéna, rien de plus étonnant, toutefois ils semblaient agréablement surpris par le comportement des Ancieux Dieux. En effet, Hym et Shiyo s'étaient visiblement décontractés assez rapidement. Cela amusa à moitié la Titanide, ces deux chevaliers devaient avoir des préjugés sur les Titans. Rien de plus normal, les Dieux Olympiens avaient du passé beaucoup de temps à les discrédités, et c'était pas le temps passé enfermer à l'intérieur du Dieu primaire Tartare qui avait arrangé les choses. les absents ont toujours tord et surtout ils ne peuvent pas se défendre. Aux yeux des mortels, les Titans devaient paraitre pour des monstres sanguinaires, et il était facile de faire oublier leurs bonnes actions au profits des mauvaises actions ou erreurs. Même pour les guerriers d'Athéna, la seule vérité était celle de Zeus et des siens. Cela, Phoebé comptait bien le changer, rétablir l'image des Titans, telles qu'ils étaient vraiment, certes imparfait mais loin de ce tissus de mensonges des Olympiens, ou plus précisément de l'actuel Roi des Dieux. Phoebé ne pouvait pas imaginer que ces petits enfants purent participer à ce genre d'exactions malgré leur statut Olympiens et enfants de cette ignominie.
Par contre le chevalier d'Or du Scorpion ne semblait pas réagir plus que cela, observant de loin.

Son mari jouait à un jeu politique, ces paroles disaient que tout deux pouvaient attendre mais son attitude nonchalante montrait que Coeos ne voulait pas perdre son temps inutilement. En tant que leader en l'absence de Cronos, son temps était en effet précieux, et cela Odin devait le comprendre. Il y avait pas beaucoup de choix, mais en tant que maître de Asgard, les décisions difficiles étaient son lot quotidien, et c'était en cela que l'on reconnaissait un bon chef. Tout ce que voulait les deux Titans étaient réglés cette affaire, et sa présence n'était pas obligatoire, certes préférables, mais si un de ces gardiens savaient de quoi il s'agissait, cela suffirait. Coeos montrait juste qu'il était le représentant des Titans et qu'il devait aussi s'occuper de son peuple, et plus particulièrement de son frère.

Phoebé était perplexe par le silence du seigneur des glaces. Odin semblait sans réaction, pourtant c'était à lui de prendre les décisions. Ce fut Hym qui déclencha sans le vouloir les évènements. Voulant, sans doute répondre à la politesse des nouveaux arrivants, il déclara que les chevaliers d'Athéna pouvaient attendre eux aussi. Malheureusement pour lui, ces paroles tombèrent dans les oreilles d'un autre guerrier Divin, ou plutôt Guerrière divine, celle-ci proposa alors de s'occuper des sois disant justicier de la Terre, laissant Odin pour les Titans. Shiyo tilta, sa réaction n'échappa à la Titanide, cela ne plaisait pas de se voir passer en second rang, ce qui était logique vu qu'ils étaient arrivés les premiers, la préséance aurait voulu que se furent eux les prioritaire. En cela, les Titans avaient montré qu'ils étaient d'accord sur ce faite. Néanmoins beau joueur, le chevalier d'Or de la Vierge accepta l'invitation de la jeune femme à discuter plus loin.

**Encore aucune réaction de sa part...ce Odin ne me donne pas une bonne impression. Ces guerriers semblent bon, mais lui ressemble à une marionnette. Ces gardiens prennent des initiatives qu'ils ne devraient pas ou du moins, sans son accord et pourtant...Cette guerrière, lui a accordé moins de politesse qu'aux Chevaliers. Même s'ils sont proche, il aurait du la réprimander devant nous. Pour des négociations cela semblent mal partie...**

"Seigneur Odin, je vous remercie de nous accorder votre temps et j'espère que notre discussion se passera bien. Nous sommes venus suite à la visite de votre émissaire qui n'a pas pu mener sa mission à bien malgré lui. Appréciant néanmoins votre geste, nous avons voulu montrer que nous sommes à votre écoute pour le bien de nos deux peuples."

Cela faisait une bonne introduction, et permettait de rentrer au coeur du sujet sans attendre. Le regard de la Titanide était neutre, contrôlé ces émotions faisaient parti de son travail en tant qu'émissaire des Titans. La Couronne d'Or lui aurait bien adresser un regard de défi pour le faire réagir, des paroles provocatrice pour le voir enfin en tant que souverain mais ses envies personnelles ne devaient pas interférer surtout avec de telles enjeux, c'étaient la vie des siens qui pouvaient mis sur la balance de la vie si elle laissait son tempérament faire. Ses espoirs fondaient comme neige au soleil, elle eut alors une petite pensée pour la Discorde, espérant qu'avec les Spectres cela s'étaient bien passés...

Phoebé voyait son époux s'impatienter à juste titre. "Celui qui sait" n'était pas un Titan impulsif, il était considéré comme le plus sage de ses paires, néanmoins comment rester impassible dans une telle situation? Odin restait là, sans bouger, sans même leur lancer un regard. La nature semblait rayonner de la vie du printemps à côté de lui, pourtant la neige tombait en abondance, aussi belle que froide. Le représentant des Titans s'était montrer des plus cynique en réponse à son épouse, il approuvait les paroles de sa femme et en rajoutait une bonne couche. Si la larve en face d'eux avait pu entendre leur conversation, il en serait mort de la plus grande des hontes.

**Je ne tiens plus, notre frère a peut être besoin de nous et nous sommes là à ne rien faire. Mon tendre amour, tu as tellement à faire en tant que dirigeant de notre peuple en l'absence de notre souverain...**

Le vent soufflait à travers les arbres, faisant tomber de la neige accumulé sur une branche en plein sur Odin, mais ce dernier resta sans réaction, pas même un mouvement pour enlever la neige de sa tête, neige qui s'était déjà bien accumulée. Voila qui en était trop pour Phoebé, les recevoir ainsi alors qu'ils avaient l'effort de venir, de se montrer respectueux et conciliant envers les Asgardiens, alors même que ces gardiens s'étaient montrés très compétent. Les guerriers Divins avaient su prendre des initiatives judicieuses, juger leurs invités avec sagesse et tant d'autres choses, alors que leur maîtres s'était montré amorphe. Les cheveux blonds de Gwendolyn cédèrent au noir de la Titanide, montrant ainsi qu'elle était à bout. Son frère pouvait être en grand danger, alors que Coeos et elle était là à attendre d'un pantin à agir sans ses ficelles. Le froid n'arrangeait rien à l'humeur noire de la Titanide. Son sang bouillonnait dans ces veines, mais en tant que Déesse, et épouse de Coeos, elle avait depuis longtemps appris à garder une certaine maîtrise de sois, "La Lumineuse" n'allait pas laisser sa fureur faire rage, "La Couronne d'Or" connaissait les enjeux politique, toutefois cela ne voulait pas dire que l'ancienne Prophétesse de Delphes ne laisserait entendre son mécontentement. Ces paroles en disaient long sur son énervement mais ne représentaient qu'un état de fait.

"Allons nous en! Ne perdons pas plus notre temps avec lui. Nous avons été humiliés alors que nous avions des problèmes urgents à résoudre..."

Phoebé forma un portail et fit signe à son mari de passer.

Les traits séraphins du Déchu ne reflétaient pas une once d’émotion de plus que le nécessaire, et lorsque ses yeux métalliques se reposèrent sur Odin, ce ne fut qu’une brise glaciale de plus qui l’effleura, sauf qu’elle était plus métaphorique cette fois. La déception se nouait en se moment même en son for intérieur tout comme quelque chose de plus profond encore, un sentiment qu’il connaissait bien et mal à la fois. Elle avait été sa compagne en l’absence de Phoebé et parfois elle s’immisçait encore sournoisement en son être, comme une voleuse qui s’introduit dans les demeures sans un bruit : la Tristesse.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’était ce dont il était question… c’était ce que lui inspirait le personnage pathétique et immobile du dieu nordique, qui de toute façon lui faisait plus penser à un homme tout ce qu’il y a de plus égaré qu’à ce qui était sensé s’approcher d’une figure divine. Il était un pantin dénué des fils que le maintiennent en vie, un ersatz de chef, un simulacre de suzerain. Leur venue dans les plaines asgardiennes ne leur avait pas été d’un grand avancement c’est sûr, mais de tout ceci une chose ressortait clairement : Ils avaient perdu leur temps à essayer de prendre les devants, ils avaient dépensé l’une des choses les plus précieuse pour une cause et une discussion qui n’en valait pas la peine. C’est donc avec le sentiment du devoir accompli mais un goût amer dans la bouche que Coeos s’apprêtait à rentrer en sa demeure. D’ailleurs il ne prit même pas la peine de parler à voix basse ou de continuer de s’entretenir par télépathie avec sa promise.

- Nous avons fait ce que nous avions à faire ici. Les non-réponses sont des réponses elles-mêmes.

Il ne prit alors même pas la peine de jeter un dernier regard dépité à celui à qui il s’adressait et se retourna promptement, prêt à joindre l’acte à la parole. Il pouvait sentir la colère monter chez son épouse et ce fut bien la seule chose qui faillit le faire sourire. Elle était son opposé et son complémentaire… ce qui faisait qu’elle s’indignait là où il ne fallait ressentir que le dénouement d’une situation. Certes pas celui qu’ils avaient espéré et attendu, mais cela n’avait au final qu’une importance minime. D’autres choses primaient clairement sur ce qui était une hésitation… non pire, un marasme de la part des Ases. Tout comme il l’avait dit précédemment, leur absence de réaction était elle aussi une réaction possible, le fait qu’elle soit indigne de leur position et de leur rang ne regardait qu’eux. Au moins ils retrouveraient les Titans en sachant que le devoir avait été accompli, qu’ils avaient au moins fait ce qui était à leur portée.
La Voûte Céleste s’avança alors en silence, ne laissant pas plus de traces ici, que celles de ses pas restant enfouies dans la neige qui très bientôt les recouvrirait, effaçant ce qu’il restait de lui en ces lieux déserts de toute âme pensante. Il s’engagea alors sans hésiter dans le portail que la Lumineuse ouvrit pour eux, et une fois de l’autre côté, il fit la seule chose qui lui parut naturelle en de telles circonstances. Il tendit la main à son épouse, et une fois qu’elle l’agrippa, ils disparurent ensemble dans un amas de lumière douce entourée d’un carcan protecteur d’un ébène insondable.

---> Labyrinthe.