Alghaer, chevalier d'argent de la Lyre [Terminé]

Alghaer

« Athéna »

VOTRE HISTOIRE

L’humidité… Le froid… Un paysage entouré de murs au tain sombre et glacial… Un flash et puis plus rien. Les ténèbres commencent à m’envahir. Je sens mon corps comme emporté par un fleuve sombre et froid. Je suis paralysé... Entrainé dans un gouffre sans fin duquel je ne ressortirai plus jamais…

Soudain, un mal de tête épouvantable vient s’infiltrer dans ma cervelle. Je retrouve peu à peu des sensations au niveau de mes doigts et mes pieds. Ma joue semble être posée sur une surface chaude et instable. Lentement, mes paupières s’entre-ouvre pour distinguer des couleurs jaunes. Mon corps engourdi retrouve peu à peu des sensations. J’ai chaud… Trop chaud… Ma gorge est sèche… J’essaye de déglutir mais en vain.

Mon corps s’éveille lentement et je ne ressens que de la douleur dans les moindres recoins de mon corps. Je parviens néanmoins à discerner que je suis allongé sur un sol chaud et instable. Toujours plongé dans un environnement indistinct, je rassemble l’énergie que je retrouve peu à peu en moi et parvient à forcer mon corps à me mettre en position assis. Je porte mes mains à mes yeux, les frottes avant de les éloigner et de porter mon regard au loin.

Devant moi, une longue et infinie étendue de sable dont l’horizon vient toucher un ciel bleu sans nuage. Sans aucun doute, je suis dans un désert mais lequel… Et comment suis-je arrivé là ?

Je tente de plonger dans mes souvenirs afin de me rappeler ce qui a bien pu me conduire dans un environnement si hostile mais, à peine je tente de ressasser mon passé, que mon mal de tête revient de manière intense. Toutefois, je perçois des images : une femme portant une armure d’or dotée d’ailes étincelantes… des pyramides… un homme qui se fait engloutir par les flots… un labyrinthe et…

Non… Le mal de tête se fait trop intense. Le regard plongé dans le sable qui s’étend sous moi, je me pose une question qui m’inquiète : quel est mon nom ? Le mal de tête revient de plus belle lorsqu’une voix, venant du plus profond de mon être, surgit :

« Enfin… J’avais cru qu’on allait y passer. Quoi qu’on n’est pas loin de faire la rencontre d’Hadès si tu ne te bouge pas le cul au plus vite ».

Je n’essaye pas de comprendre ce qui vient de se passer. Mon mal de tête est encore trop présent et mon esprit bien trop perdu pour entamer une quelconque réflexion. Toutefois, mon instinct de survie me pousse à analyser les alentours. C’est alors que mon regard s’arrête sur une étrange boite d’argent enfui légèrement dans le sable.

A nouveau, je rassemble mon énergie et fait fit de la douleur pour me relever. Une fois mes pieds nue au contact du sable brulant, je ne tarde pas à m’approcher de l’étrange objet qui semble m’être familier et qui, aussi curieux soit-il, semble m’appeler. A porté de main du cube d’argent, je me mets à l’analyser de manière plus approfondie, ce qui me permet d’oublier la douleur qui hante l’entièreté de mon corps.

Une voix se fait à nouveau entendre dans ma tête mais cette fois plus douce, plus chaude que la première. Une voix féminine qui me réchauffe le cœur, comme une mère qui rassure un enfant qui s’était perdu :

« N’ai crainte chevalier de la Lyre, les Dieux ne t’on pas abandonné… Je ne t’ai pas abandonné. Pose ta main sur la Saint Box et ta constellation te permettra de retrouver une partie de ce que tu es ».

La Saint Box ? Ce serait cet objet ? Curieusement, quelque chose en moi me dit de faire confiance à cette voix. Ainsi, je m’exécute. A peine la paume de ma main effleure le cube d’argent que mon corps se paralyse avant que le désert ne s’efface de ma vue pour laisser place à un songe. Entouré de lumière, je fini par apercevoir un être dont la silhouette semble m’être familière. Oui… C’est moi mais avec une armure… Alors que j’essaye de discerner quel est cet étrange accoutrement, mon corps est comme aspiré…

Le songe me conduit dans un espace sombre au centre duquel se trouve une femme à la beauté étrange et apaisante. La demoiselle ne semble pas se rendre compte de ma présence ; son regard est plutôt porté sur ce qui l’évite entre ses mains. C’est la Terre… Suis-je en présence d’une divinité ? Mon regard tente d’identifier l’étrangère mais je ne remarque que ses yeux. Ces derniers fixent l’astre des hommes avec plein de douceur et de compassion. Je repose alors mes yeux sur la Terre et à ce moment, je suis comme aspiré par la planète bleue.

Le paysage qui se présente à moi est à nouveau différent. Je me vois moi, devant douze temples grecs. A mes côtés se trouve un chevalier au teint sombre mais que je reconnais comme étant le chevalier du verseau… Non… Ce chevalier… C’est Endymion, mon maître ! Alors que j’ignore comment j’ai pu identifier cet homme, je sens mon cœur se remplir de tristesse.

Le chevalier Endymion à le regard porté sur les douze temples du zodiaque avant de poser son regard sur moi… Le Saint du Verseau souri avant que tout ne disparaît… A nouveau, je me retrouve dans la lumière avant que n’apparaît la constellation de la lyre.

Le songe disparait… Et me revoilà devant la Saint Box de la Lyre, la main droite toujours posée dessus. Plus aucun mal ne semble meurtrir mon corps. Il semble avoir été remplacé par une chaleur douce et calme... Mon cosmos. Je constate toutefois que mes joues son humidifié par des larmes récentes probablement dû à l’image de mon maître… Endymion.

Quel était cette vision ? Pourquoi, je me pose cette question alors que je sais la réponse… C’était Athéna… Toutefois, si la déesse de la Guerre et de la Sagesse a pu me rappeler quel était mon rôle, elle avait omis de me rappeler qui j’étais.

L’oubli de mon nom fit revenir une angoisse que je me forçai d’effacer. Ce n’est pas grave… Je suis le chevalier d’argent de la lyre et je dois au plus vite retrouver le chemin du Sanctuaire. Peut-être que l’oubli de mon passé a un sens que seul les Dieux détiennent. Oui… Athéna pourrai m’apporter des réponses.

C’est ainsi que je mis la Saint Box de la lyre sur mes épaules pour me mettre en marche… Mais par où…



Ca n’en fini jamais… Je commence à perdre espoir… Et pourtant mon corps continue à marcher machinalement. Est-ce l’instinct de survie qui me pousse à avancer ? Non, je la ressens, cette force qui me permet de continuer à mettre un pas devant l’autre ? Mais, est-ce mon cosmos ? Est-ce Athéna ?

Cela fait probablement 24 heures que je marche et, pourtant, le paysage reste le même… Du sable à n’en plus finir. Si la froideur de la nuit transperce le corps comme des milliers de lames, le poids de la chaleur est insupportable : elle met à l’épreuve mes sens. Combien de fois n’ai-je pas eu l’impression d’apercevoir une oasis…

Alors que j’avance à ce qui me semble être un bon rythme, ma peau me brûle et la sueur ne cesse de perler sur mon front… Mes jambes sont tellement lourdes mais je ne peux m’arrêter. Stopper me conduirait directement à la mort et je ne peux faire fi du sauvetage de ma déesse.

Encore une heure, deux heures… Je ne sais plus où j’en suis. Le soleil semble se coucher à l’horizon… Est-ce que je pourrai supporter une seconde nuit ?

Soudain, une ombre, autre que la mienne, se dessine sur le sable. Je me retourne. Un homme à la peau ambre et au regard noir me fixe de haut alors que sa monture pousse un soufflement qui porte à croire que, elle aussi, aimerait retrouver la fraicheur de l’eau.

« S’il vous plaît ! A boire ! A boire ! »

L’homme, que je remarque être suivi d’une caravane, descend du dromadaire avant de fouiller dans l’attirail fixé au flanc de l’animal. L’individu se rapproche de moi avant de me présenter une gourde que je ne tarde pas de lui arracher des mains avant de la porter à ma bouche. Je sens alors le liquide glisser telle une cascade le long de ma gorge. Je ne cesse de prendre gorger sur gorger. Soudain, l’air vient à manquer et je recrache ce qui n’a plus la possibilité de passer mon œsophage.

Reprenant mes esprits, je pose mon regarde sur l’homme au regard noir et à la peau mate. Si une caravane est-ici, c’est que forcément il se dirige vers un point où la civilisation est présente. Tentant de retrouver mon souffle, je le remercie d’une voix rauque avant de poursuivre

« S’il vous plaît, accordez-moi votre aide ».

L’homme demeure un instant dans le silence puis commence à m’adresser la parole dans une langue que je ne comprends pas. Lorsque ce dernier posa son dernier mot, j’ignorai quoi lui répondre et lui implorait une seconde fois de m’accorder son aide. Un renoncement fit mine sur son visage. Il fit toutefois signe de le suivre.

Arrivé à sa monture, l’individu se retourna vers moi, mis ses mains vers lui en signe de présentation et répéta :

« OU-A-DJI ! OU-A-DJI ! »

Tel était donc le nom de mon sauveur. Du moins, je crois. L’homme eu alors un air interrogateur, repris la parole et semblait me demander mon nom… Je ne savais quoi lui répondre. Mon nom… Je l’ignorai… A nouveau, Ouadji eu un regard de renoncement et me fit signe de chevaucher le dromadaire. Sans demander mon reste, je fis ce que me demanda mon sauveur qui m’aida à prendre place sur sa monture avant de prendre les rennes.

Tout au long du chemin, Ouadji effaça la méfiance qu’il avait à mon égard et ne cessa de me parler dans son étrange dialecte. Si je ne comprenais rien de ce qu’il me disait, un mot ne cessait de revenir : Alghayr maeruf. Il semblait me désigner lorsqu’il prononçait ce mot.

Petit à petit, le soleil se coucha. Lorsque la nuit tomba, quelque chose attira mon regard : devant nous perlait des dizaines de petites lumières sur l’horizon. La caravane continua d’avancer, et je pu discerner que c’est lumière bordait le bras d’un gigantesque fleuve.

Un nouveau songe éclatât dans mon esprit. Dans celui-ci, j’étais accompagné d’une demoiselle. Ensemble, on semblait être dans ce qui ressemblait à une tombe de pharaon. La femme semblait être inquiète. Puis, des flash… Un démon du passé… Un sceau scellé… La silhouette d’un ange murmurant « Le sceau se dégrade… Rejoins moi chevalier… » A ces pensé, je me rendis compte que mon dos se mit à brûler, comme si le soleil du désert avait repris sa place dans les cieux.

La voix d’Ouadji me fit reprendre conscience. Je ne tardai pas à remarquer que la caravane s’était arrêtée sur ce qui ressemblait à une écurie située sur les abords de la ville. Mon sauveur m’aida à descendre du dromadaire avant de me montrer du doigt notre point d’arrimage.

« Egypte ! Alghayr maeruf ! »

Nous étions donc non loin de l’Egypte… Étrangement, les lieux me semblaient familier, trop familier ; comme si mon destin était lié à ces lieux. Profitant du déchargement de la caravane, je profitai de cet instant où tous m’oubliaient un instant pour tenter de me replonger dans mes souvenirs. L’Egypte… Oui, je suis déjà venu en ces lieux mais quand ? et pour quelles raisons ? C’est alors qu’un mal de tête vint à nouveau percer mon cerveau, m’empêchant totalement de poursuivre ma réflexion. Soudain, une voix se fit retentir au plus profond de moi, la même que celle entendu lors de mon éveil dans le désert.

« Ne te tourmente pas chevalier… Tout vient à point à qui sait attendre ».

La douleur dans la tête me conduisit à masser mes tempes tout en fermant les yeux. C’est alors que la jeune femme aux ailes d’ange réapparut dans mon esprit. Son regard était triste mais suffisamment perçant pour me rendre compte qu’elle essayait de me prévenir d’un danger dont j’ignorai encore la source.

Ouadji mis fin à mes songes en me secouant l’épaule de sa main. Il me fit signe de le suivre. Nous quittions tout deux ses collègues avant de s’engouffrer dans les ruelles interminables d’Egypte. Nous ne tardons pas à arriver devant une modeste maison. C’est là que je me rendis compte à quel point la fatigue s’était insinuer dans tout mon corps. Ouadji le compris aussi. Il m’invita à entrer dans ce qui semblait être sa demeure pour me proposer un lit. Trop fatigué pour faire quoi que ce soit, je le remerciai, déposa lourdement ma box d’argent sur le sol et me coucha sur la paillasse.

Cette nuit-là, je ne fis aucun rêve. Demain, j’aurai suffisamment de force pour entamer mon périple jusqu’en Grèce.



Des rires… C’est ce qui m’extirpa de mon lourd sommeil… Reprenant un peu connaissance, le bruit porta mon regard sur ma Saint Box. Deux jeunes enfants y tournaient autours avec gaieté, s’arrêtant de temps en temps comme s’ils s’attendaient à une quelconque intervention de l’objet. Lorsque les gamins remarquèrent mon éveil, ces derniers prirent peur avant de trouver refuge dans la pièce d’à côté.

Alors que je me releva, Ouadji ne tarda pas à me rejoindre. Avec un ton cordial, il me fit signe de le rejoindre dans l’autre pièce qui n’était autre que la pièce de vie de la demeure. Les deux jeunes garçons me regardèrent derrière les jambes de leur mère qui était alors aux fourneaux.

Ouadji m’invita à prendre place à la table basse où se trouvaient déjà nombre de mets. Je ne tarde pas à répondre à la demande de mon hôte. Assis par terre, j’essaye de ne pas trop me concentrer sur les plats qui s’offraient à moi car je sentais mon ventre se tirailler de faim. C’est vrai que je n’avais plus manger depuis 48 heures…

La femme d’Ouadji nous rejoignit à table, suivi de ses deux bambins qui restèrent caché derrière les jambes de la jeune femme. Ils n’eurent toutefois d’autre choix de les quitter pour trouver refuge derrière son dos lorsque leur mère s’assit à son tour à table. Mon hôte invita alors l’ensemble des convives à commencer le repas.

Ce dernier se fit dans le silence. Quant à moi, j’essayai de me contenir face à la multitude de mets et mangea posément. Je profitai du silence pour réfléchir. Si nous étions en Egypte, non loin d’un des bras du Nil, c’est que la mer Méditerranée n’était pas loin. Si, certes l’étendue d’eau se voulait dangereuse, c’était le trajet le plus cours pour me rendre en Grèce. Je rompis ainsi le silence :

« Ouadji, mon ami, je ne te serai jamais suffisamment reconnaissant pour l’aide que tu m’as accordée. J’ai toutefois encore besoin de toi… Saurais-tu me dire où je pourrai trouver un bateau pour me rendre en Grèce ? »

Bien évidemment mon hôte ne compris rien à ce que je lui dis. Avec ma main, je mima les ondulations des vagues de la mer et répéta « Bateau. Baaaaateau ». Ouadji sourit mais ne répondit pas. Une fois tout le beau monde rassasié, mon hôte me demanda une nouvelle fois de le suivre pour me conduire dans ce qui me servi de chambre cette nuit. Là, il déposa des vêtements sur la Box d’argent, me rendant compte que, effectivement, les miens n’étaient que lambeau. Il montra les vêtements du doigts avant de le pointer vers moi puis quitta la pièce pour me laisser le temps de me changer.

Le don de mon bienfaiteur se composait d’un pagne de lin s’arrêtant à mi-mollet. De couleur initialement blanche, la poussière du désert avait jauni la blancheur du vêtement. A cela s’ajoutai des sandales de cuir s’attachant au niveau des cheville ainsi qu’un manteau ocre doté d’une capuche. Ce dernier, bien que long, offrait une grande légèreté, idéale pour se protéger du soleil sans pour autant mourir de chaud dedans.

J’enfilai en dernier lieu ma Box Saint avant de rejoindre tout ce beau petit monde dans l’espace de vie. Ouadji semblait ravi de me voir changé. Il me demanda de le suivre à l’extérieur. Je fis au revoir de la main à la femme de mon bienfaiteur ainsi qu’à ses deux fils, toujours caché derrière la jupe de leur mère, avant de sortir de la demeure.

A l’extérieur, le soleil du matin tapait déjà lourdement. Fort heureusement, l’atmosphère était plus fraîche que dans le désert grâce à l’humidité issu du Nil. C’est d’ailleurs à l’embouchure du fleuve qu’Ouadji m’emmena. Arrivé au port, mon sauveur se dirigea vers une embarcation avant de parler à ce qui devait être le propriétaire. Il lui versa une certaine somme, avant de me pointer du doigt et de me demander ensuite de le rejoindre.

« Bateau ! Alghayr maeruf ! »

Ouadji avait donc compris. Je posai mes yeux sur l’embarcation. Décidément, les Dieux sont avec moi. Je détournai mon regard du navire pour regarder mon bienfaiteur qui avait le sourire aux lèvres. Toutefois, ses yeux ne se plongea pas dans les miens mais fixait la Saint Box qui était sur mes épaules. Il montra du doigt ensuite le capitaine puis la mer.

« Bateau ! Sanctuaire… Alghayr maeruf ! »

Ces derniers mots de la part d’Ouadji me fit comprendre que, depuis le début, mon sauveur connaissait l’existence des chevaliers. Pourquoi souhaitait-il aider un Saint d’Athéna ? Je l’ignorai encore. Mais je comptais bien payer ma dette. Je remerciai mille fois mon bienfaiteur et lui promis de revenir. Ouadji ne fit qu’acquiescer de la tête, ne comprenant toujours rien à ce que je lui racontait.

Ainsi, l’embarcation quitta les berges du Nil pour m’emmener vers là où je pourrai trouver des réponses et assumer la raison qui m’a conduit à retrouver la vie dans le désert : protéger la Déesse Athéna grâce à la constellation de la Lyre. Toutefois, il me fallait un nom. Ne serait-ce pour m’identifier auprès des autres Saints. L’idée me vint alors comme une évidence. Alghaer, tel sera mon nom ; celui que me donna mon sauveur en me prêtant main forte. Ca ne sera que bien plus tard que je comprendrai que Alghaer, d’Alghayr maeruf , signifiait « L’inconnu »…

MES INFOS +

Alghaer est un être meurtri par l’oubli de son passé au point de remettre en question sa place en tant que protecteur d’Athéna. Il ignore presque tout de ce qu’a pu être Rémiel de Rosenkreutz depuis l’incident du labyrinthe. Ainsi, le doute ne cesse de rôder autour de lui. Il ne se sent pas légitime d’être chevalier. Pourtant, si le Sanctuaire vient à être menacé, il ne manque pas de mettre tout son courage à l’épreuve pour faire mur devant l’ennemi, peut être poussé par son Cosmos et sa constellation

A côté de cela, il essaye de trouver sa place parmi les siens et surtout comprendre ce qui lui est advenu. Ainsi, son esprit ne cesse d’être tourmenté par de nombreuses interrogations, pouvant parfois le conduire à s’isoler afin de pouvoir mieux réfléchir. Toutefois, il est persuadé de pouvoir trouver des réponses auprès d’Athéna ou de cette femme-ange qui lui apparaît de temps en temps en songe…

Et puis, il y a cette voix sinueuse qui lui perce de temps en temps l’esprit. S’il ignore son origine, Alghaer a très vite compris, depuis son éveil, qu’il doit se méfier d’elle. A-t-elle un lien avec cet étrange tatouage que le jeune homme a dans le dos ?

Si l’amnésie a pris possession de lui, Alghaer, par il ne sait quel miracle, a gardé des restes de son passé. Le jeune homme dispose d’un langage courtois et posée. Il parle le français et le latin. Ses mouvements sont toujours calmes et délicats. Et surtout, il a un talent inégalé dans la musique. Stratège à ses heures perdues, il préfère la solitude au monde. Reculé de tous, il s’attèle à réapprendre le monde mais ses nombreuses lectures le conduiront à constater que ce qu’il pense découvrir était déjà acquis dans sa mémoire.

A côté de cela, Alghaer a gardé en lui tous ses réflexes de chevalier. Face à la menace, le jeune homme fait tout pour garder son calme. Il privilégie l’analyse de la situation plutôt que de foncer tête baisser vers le danger. Si le jeune homme à la possibilité d’user de sa diplomatie pour éviter toute effusion de sang, Alghaer préféra user de sa verve plutôt que d’enclencher d’amblée un duel qui pourrait être évité.


Bakura est un ancien démon égyptien qui hante depuis longtemps l’enveloppe charnelle d’Alghaer, bien avant que le jeune garçon ait perdu son passé. Toutefois, avant la perte de conscience d’Alghaer, l’être maléfique était bien trop faible pour pouvoir influer sur la vie du chevalier.

Malheureusement, les évènements qui ont conduit Alghaer à sa perte dans le désert ont permis au sceau, qui retenait Bakura, à s’effriter et à conduire le démon à avoir une plus grande marge de manœuvre sur l’enveloppe charnelle du jeune garçon. Fort heureusement, le sceau ainsi que le cosmos d’Alghaer permet encore de contenir l’être maléfique qui ne peut, pour l’instant, que se faire entendre via l’âme du chevalier.

Bakura est un démon mineur de l’Egypte antique. Ainsi, on ne peut le voir comme un être dangereux. Toutefois, le temps et sa volonté de ne pas disparaître de l’esprit des hommes l’ont permis à accroître son aura. C’est notamment cette volonté qui lui a permis de se réfugier dans l’enveloppe charnelle d’Alghaer.

Toutefois, Bakura ne se manifeste que très peu dans l’esprit du jeune garçon. Il est bien conscient d’être encore bien trop faible pour tenter quoi que ce soit sur le chevalier. C’est lorsque que le chevalier est en danger qu’il se manifeste davantage. En effet, sa volonté de « rester en vie » conduit l’être maléfique à conseiller le jeune garçon dans ses choix.

Son but ultime est d’avoir le contrôle sur l’enveloppe charnelle d’Alghaer dont il connait le potentiel. Toutefois, nulle ne sait pourquoi il souhaite revenir parmi les hommes… Pas même le jeune garçon.