Rallumer le feu!

Sujet: Rallumer le feu! Dim 4 Aoû 2019 - 14:14

Le soleil tapait fort en ce jour de marché. Avançant au milieu de la foule, claudiquant tel un infirme malgré son allure robuste, Héphaïstos observait avec joie le monde qu'il découvrait, un monde qui avait changé, évolué, progressé en de nombreux domaines depuis la dernière fois qu'il s'était tenu éveillé. Le peu qu'il avait aperçu ou entendu depuis le début de son périple l'enthousiasmait et il lui tardait de se pencher plus en avant sur ce que les mortels savaient désormais fabriquer, sur ce qui était sortit de leurs esprits ingénieux. Il aurait pu se rendre là où il souhaitait en un clin d'oeil, mais il lui apparu très rapidement que ce n'était plus le monde qu'il connaissait, alors il avait pris la décision de prendre son temps. Arrivé enfin à Catane, il prenait plaisir alors à se fondre parmi les hommes. Il faut dire qu'il se sentait plus proche d'eux que de ses semblables qui, l'on pouvait dire en frôlant l'euphémisme, l'agaçait.

Mais tout plaisir doit prendre fin, et ce moment était alors venu pour le dieu forgeron. S'éloignant du marché, son visage devenu maussade alors observait le volcan qui dominait la petite ville. Son atelier, son foyer, se trouvait en son coeur et non pas au sommet de l'Olympe. Mais surtout, il y avait une chose sous ce volcan, une chose terrible qu'il devait s'assurer s'y trouver encore. Pour ce qu'il avait aperçu du monde des humains, elle devait encore y être, mais il avait comme un mauvais pressentiment. Et c'est d'un pas bien lourd désormais qu'il se mit en route.

Sujet: Re: Rallumer le feu! Sam 10 Aoû 2019 - 17:00

« Eh bien, eh bien... » Il lance une pièce, installé sur les rebords d'un quai, observant l'horizon ensoleillé. Attirant le regard de son subordonné, ce dernier approche alors légèrement, fléchissant ses genoux. Sa silhouette ne semble pas réellement robuste, brisant l'image éternelle du garde du corps. Pourtant, ses cicatrices ne mettent aucunement en doute sa grande capacité à combattre, ou du moins à survivre, au pire. Jeune, il ne l'est plus, depuis quelques années déjà, approchant de la quarantaine sans regret de ses choix de vie. Surtout celui de s'être associé à cet homme. Une bonne paye, un chez lui, une certaine protection de l'emploi... Et une possibilité de tuer.

C'est tout ce que recherche le perse aux cheveux d'ébènes. Caressant la tresse qui lui sert de bouc – d'autres tresses accompagnant le mouvement de sa chevelure, se rejoignant en une queue de cheval – il tourne ses yeux sombres sur le visage de son patron. Il y voit le sourire de la bonne affaire. Le sourire du bon plan. Et le ton qu'emprunte son employeur vient confirmer ce qu'il remarque.

« Naseem, je crois avoir remarqué la présence d'un ancien associé. » Le perse penche légèrement la tête sur le côté, avant de hausser légèrement ses épaules. Il s'apprête alors à parler, mais le doigt ganté de Lachance vient se poser sur ses lèvres. « Non non, tu ne viendras pas avec moi cette fois. J'ai un travail à te donner. » Il se redresse, lançant à nouveau sa pièce avant de la faire jouer sur ses phalanges. « J'aimerai que tu retrouve Rufus. » Il lui lance alors la pièce, que l'homme rattrape. « Carte blanche ? » Et le blond hoche la tête.
« Carte blanche. Fais en sorte qu'il se souvienne de ta venue. Je n'aimerai pas qu'il pense qu'il puisse se dédouaner de ce qu'il a signé. » Le diable lui-même ne pourrait se défiler face aux contrats de Lachance... Après tout, qui peut échapper à un accord signé avec Hermès ?

« Bien. Ce sera fait. » Il incline la tête, puis quitte les lieux. Il semble passer derrière une caravane... sans pour autant ressortir de l'autre côté.
Et Hermès passe sa main contre sa barbe taillée, suivant le tracé du bout des doigts. Il est temps de se replonger dans certaines affaires divines, semble t-il. Fort heureusement, son interlocuteur n'est pas le dernier des imbéciles... et à au moins la qualité d'être un véritable artiste, dans son domaine.

Reculant alors de quelques pas, il glisse la capuche de sa tenue sobre – qui a dit qu'il ne devait être qu'un riche marchand ou un coloré bouffon ? – avant d'enfoncer ses mains dans ses poches. Un petit sourire farceur vient se poser contre ses lèvres... Il avance, se fait bousculer par accident avant de sortir une pomme du sachet qu'il vient de récupérer. Désolé ! C'est compulsif ! C'est ce qu'il aurait pu crier en disparaissant dans une ruelle de Catane... mais, encore aurait-il fallu que cet homme ait remarqué l'absence de ce qu'il tenait dans la main.

Les gens sont trop concentrés parfois.
Trop pressés aussi. Ils ne voient pas ce qui les entoure. Des imbéciles.

Des proies faciles. Pas comme la silhouette qu'il recherche. Qu'il trouve, après une petite dizaine de minutes à faire de nouvelles poches – dont celles d'un voleur recherché de la ville.

« Une friandise ? » Installé sur un mur, le bouffon de l'Olympe regarde en direction de l'homme à la haute stature. Une friandise sucrée entre les lèvres, il tourne les yeux vers l'Etna. «Belle forge. Tu ne veux toujours pas me vendre l'acte de propriété ? Ton prix est le mien. » Il saute alors, pour rejoindre ses côtés, tendant un sachet de friandise.

« Ne t'inquiète pas, je n'ai pas volé de gosses pour ça. »

Sujet: Re: Rallumer le feu! Lun 12 Aoû 2019 - 15:31

Plongé dans ses pensées, il en fut tiré par l'arrivé d'un camarade qu'il n'avait vu depuis trop longtemps. Déjà qu'il n'appréciait assez peu les autres dieux en général, ceux qu'il goûtait la compagnie avec amusement étaient bien rares. Les paroles d'Hermès sonnaient à ses oreilles comme le début d'une bonne franche rigolade.

"Ha ha ha ha! Toujours le mot pour rire, espèce de petite crapule va!"

Son rire était chaleureux, témoignant avec honnêteté du plaisir qu'il avait à le voir, tout comme la puissante accolade qui frappa le dos du dieu des voleurs, des marchands et de bien d'autres choses.

"Trop cher pour toi, je le craint! Quoique je te vois bien dépouiller l'Olympe et quelques autres panthéons pour tenter de la négocier! Mwahahaha!"

Sa main puissante se referma sur plusieurs friandises qu'il croqua avec envie. Décidément, ce monde recelait bon nombre de surprises, Héphaïstos découvrant alors de nouvelles saveurs qu'il n'avait jusque là jamais imaginé.

"C'est pas mal le truc que t'as volé dis donc! ça vaut pas ce qu'on mange en haut de la montagne, pour ce que j'y suis tu me diras..."

Son regard détaillait l'aspect de son ami. Comme d'habitude, il y avait toujours ce même air de famille, mais quoiqu'il pouvait faire, Hermès ressemblerait toujours à une petite canaille à ses yeux. D'un geste de la tête, le dieu forgeron indiqua une direction, celle d'un flanc du volcan, plutôt isolé et sauvage, une direction qui repoussait inconsciemment les mortels de s'y approcher.

"Allez suis moi! On sera mieux là dedans!"

Héphaïstos avait une allure assez singulière. Sa démarche était hésitante, du fait de son handicap, mais malgré cela, il en imposait de par sa carrure et son caractère bien trempé qui ressortait de son attitude.

"Alors, quelles sont les nouvelles? Personnellement, je viens tout juste de m'éveiller! Pour le peu que j'ai vu jusque là, le monde semble avoir bien changé! C'est une bonne chose ma foi!"

Un sourire amusé éclaira le visage du forgeron tandis qu'il parlait.

"J'imagine que pour toi aussi! La fripouille que tu es doit bien s'amuser ici bas, je me trompe?!"

Le dieu pouvait paraître être un peu rustre dans ses manières. Mais Hermès le connaissait bien et s'il tenait un tel langage avec lui alors que le dieu du Feu l'appréciait, il savait également à quel point son vocabulaire pouvait être fleuri lorsqu'il avait quelqu'un dans le nez. Il n'avait pas pu oublier l'épisode où Héphaïstos avait pris au piège Arès et Aphrodite. Si tout le monde s'était moqué d'eux à l'époque, Héra n'avait semble t il guère apprécié autant les insultes que son fils avait utilisés pour qualifier les deux amants que la tromperie d'Aphrodite envers son mari légitime.

Sujet: Re: Rallumer le feu! Sam 31 Aoû 2019 - 11:31

Un rire traverse les lèvres de l'homme aux cheveux d'or alors qu'il passe ses doigts contre son bouc, réfléchissant à la réponse de son interlocuteur, terminant d'avaler une de ces délicieuses friandises. « Trop cher ? Voyons, ne me dis que tu as oublié ? » Il pose une main sur sa poitrine, l'autre – qui tient d'ailleurs le sachet – venant montrer la cité. « Tous les trésors de cette planète m'appartiennent. J'ai beaucoup d'investissement à faire... et de métal à fondre. » De nouveau, il fait entendre un rire, avant de hausser les épaules au sujet de dépouiller l'Olympe. « Qui te dis que ce n'est pas déjà fait ? Certains membres de notre petite famille sont si souvent absents. Ce serait dommage de ne pas en profiter... Quant aux autres Panthéons... » Il ouvre ses doigts libres, faisant apparaître un petit objet doré. Rappelant une plume d'ibis, il la fait tourner un instant, avant de la faire de nouveau disparaître, comme un prestidigitateur habile. « Je crois qu'il est préférable de ne pas en parler. »
On est roi des voleurs et des marchands ou on ne l'est pas. C'est ainsi que le monde fonctionne. Le Douzième Olympien a toujours eu de bonnes relations avec les panthéons extérieurs, certes. Surtout les égyptiens... il se rappelle parfois, des longues discussions avec Thot. Aussi intelligent que malin, cette tête d'Ibis a été un partenaire commercial – comme Ptah – essentiel pour Hermès.

Jusqu'où jour où les Panthéons se sont demandés qui était le mieux pour dire « Je dirige ». Et à ce moment-là, eh bien... Tous les coups étaient permis.
Mais ils l'ont toujours été... pour Hermès en tout cas.

Sortant de ses pensées lorsqu'il entend la voix d'Héphaïstos se mélanger aux bruits de mastications, son sourire s'étire, content de voir que l'un de ses frères adorait autant que lui les petits coups de génie humains. Quoique, on pourrait se demander si Dionysos n'est pas derrière leur apparition. Le goût du sucre fait naître parfois tant de choses chez certains humains que certains n'hésitent pas à tomber dans la débauche de la table... « Je te pari une recrudescence des prises de poids avec ça. » Ce qui ne serait pas bon pour les affaires. S'ils comment tous à devenir gros et oisif – en sommes, des gros cons –, guerres et entreprises ne fonctionneront plus correctement.

Mais un petit plaisir de temps en temps... Hermès ne peut décemment pas interdire cela !
Bah, il faudra trouver des moyens pour perdre ce poids ! Plus d'entraînements !

Bref. L'Éloquent observe le Boiteux, un discret sourire apparaissant sur ses lèvres alors qu'il commence à le suivre. Oui, il aimait bien ce membre de sa famille, même si finalement ils n'avaient pas le même père – Héphaïstos était un grand chanceux, il n'en avait pas ! – ni la même mère. Leur point commun, pourtant était Héra. Qui ne devait sûrement pas les voir en peinture. L'un comme l'autre. Il faut dire qu'elle aura été piégée par ces deux pauvres bougres.

Mais ça valait le coup !

« Quelles sont les nouvelles ? Eh bien restons dans le cadre mortel alors. Le monde évolue bien, oui. Je pense que tu vas trouver ton bonheur. Les idées germent, elles sont concrétisées. On est loin de l'époque d'Aristote et de ses besoins de jouer aux scientifiques alors qu'il aurait dû rester à écrire de la Philosophie... » Il se masse la tempe. « Brrr, rien que d'en parler. Bref ! Donc... les choses évoluent bien. Surtout pour nous deux : les guerres continuent de se profiler entre les nations, les complots et les commerces sont florissants. Les techniques artisanales se précisent, elles deviennent plus imposantes par moment. Bon, il a fallu faire quelques sacrifices bien entendu... Certains empires ont disparus, ils se sont transformés en royaumes, plus faibles. Et les colons ont représentés le continent Européen au-delà de l'Atlantique. Oui ! Ils ont enfin été jusque là. » Il se gratte ensuite l'arrière de la tête, réfléchissant au reste. « Sinon, pour le divin... »

Il s'arrête alors. Ses sourcils se froncent. Sa main vient se poser sur son crâne. « Bon sang... » Qui ? Qui a fait ça ? Il regarde autour de lui, comme si la réponse pouvait apparaître, obligatoirement, dans les environs. Mais bien sûr qu'elle n'apparaît pas, il le sait bien... Puis... « Qui a eu la bonne idée de lancer ça... ? Je sais bien que le combat est ce qui fait vivre la moitié de notre famille... Mais quand même. Ils pourraient au moins prévenir... » Parfois Guerre Sainte, parfois monstre apocalyptique, voilà ce qui est toujours une « raison » pour lancer une telle arcane. Mais celle-ci est interdite, prohibée, sans véritable condition respectée. « Je passais du temps tranquille, et voilà qu'un de nos frères ou une de nos sœurs nous pousse à la migraine. Pourquoi ils ne peuvent pas faire comme les mortels ? Juste des épées, des arcs, armes à feu tout ça... Boum pas d'explosion désastreuse capable de créer des migraines et tout sur un fort rayon... »

Oh. Il faudrait penser à travailler sur le projet Nucléaire d'ailleurs.
Ah non. Trop tôt.

Sujet: Re: Rallumer le feu! Sam 31 Aoû 2019 - 15:37

Un sourire amusé s'affichait largement sur le visage rugueux du forgeron. Les propos que lui rapportaient son ami attisait sa curiosité, et il lui tardait alors de prendre connaissance en personne de toute ses merveilles produites par l'esprit ingénieux des humains. Bien sur, parfois un petit coup de pouce divin pour les pousser était nécessaire, mais ils s'en sortaient très bien jusque là. Mais en ce qui concernait les nouvelles de leur "chère" famille, Hermès n'eût guère le temps d'aborder le sujet qu'une vilaine sensation frappa leur esprit. Une vraie gueule de bois, voilà comme Héphaïstos le ressentait, lui arrachant le temps d'un instant sa bonne humeur. Hermès maugréait déjà, pestant contre le ou la responsable de ce désagrément.

"Y a pas à dire, ça me manquait pas! Enfin bon, te prend pas la tête Hermès, on les refera plus maintenant... Fallait bien que l'un d'eux finisse par appuyer sur la détente... "

Lâchant un long soupire, comme si il cherchait à se débarrasser de son agacement, le dieu semblait plus dépité, voir blasé qu'autre chose.

"Encore heureux que Zeus ait interdit de porter les kamuis. Sinon, tu imagines dans quel état serait cette pauvre planète? Et les mortels... sans doute ramené à ce sinistre âge de pierre! Loué soit Prométhée qui leur a donné le feu. C'est à partir de là que les humains ont commencés à être intéressants... "

Secouant la tête avec dépit, Héphaïstos semblait pris de vertige, posant la main sur la paroi rocheuse afin de se maintenir debout.

"Dire que l'on considérait les titans comme dépassés, comme des vestiges dont il fallait s'affranchir pour apporter la civilisation aux humains... parfois, je me demande si en fait ce ne sont pas eux, à l'exception de Cronos tout de même, qui sont meilleurs que nous..."

Héphaïstos ne s'était jamais trop impliqué dans les politiques, et en ce qui concernait les conflits, il avait fait sa part, certes, mais sans grande motivation. Quoiqu'il en soit, le malaise se dissipait, laissait les deux dieux passablement agacés, pleinement conscient que cela ne serait pas sans conséquence.

"Ha ha ha ça finira par venir, mon ami, et sans doute plus tôt que tu ne le crois! Un jour, je pense que les humains arriveront à forger une arme qui en calmera plus d'un, à en commencer par cette brute écervelée et insolente d'Arès! Ah qu'est ce que je rigolerais le jour où il se fera balayer par un humain!"

D'un signe de tête, il invita Hermès à reprendre la route. Il était temps d'avancer plutôt que de rester là. Il était assez aigri comme ça, autant éviter de rester éternellement sur le sujet.

"Ah Arès... tu sais, il y a un truc qui m'amuse chez lui..."

Cela pouvait surprendre Hermès, le dieu des voleurs savait pertinemment à quel point Héphaïstos tenait rancune au dieu de la guerre.

"Il se montre souvent vêtu de son armure dorée, tout clinquant, brillant de milles feux et tout.... "

Un sourire amusé et moqueur se tourna alors vers Hermès.

"... Pourtant, il est loin d'être une lumière celui là! Pwahahaha!"

Le rire du forgeron se voulait chaleureux et franc. Se moquer d'Arès était un de ses passes temps favoris, depuis que ce dernier entretenait une relation charnelle avec celle qui était sensée être son épouse.

Avançant d'un pas tremblotant, Héphaïstos essayait malgré tout d'accélérer la marche. Puis s'arrêtant au près d'un rocher, il posa sa main dessus. Le rocher se mit alors à rougeoyer, le cosmos du dieu s'insinuant dans la pierre. Le sol se mit alors à trembler tandis que l'aura divine du dieu se manifestait, En face d'eux, une porte surgissait alors, s'ouvrant comme la gueule d'un fauve de roches. Une chaleur étouffante en sortit alors, ce passage menant directement au coeur du volcan.

"Ah! ma forge! enfin je vais te revoir...."

Le dieu ne sortait que rarement de son atelier, celui de l'Olympe étant plus pour la forme qu'autre chose, cadeau "désintéressé" de Héra, sa "douce et chère" mère. Suivi de son compagnon, il arpenta alors le sombre tunnel, à peine éclairé par quelques pierres incandescentes. Plus ils avançaient, plus la chaleur se faisait forte. Le temps semblait prendre un rythme différent, comme si il n'avait plus de prise là où ils se rendaient. Puis alors , ils arrivèrent face à une porte. Ou plutôt une paroi. Métallique, elle ne présentait aucune aspérité, aucune gravure, rien du tout. Elle était presque semblable à la surface d'un lac que rien ne venait troubler. La main d'Héphaïstos se mit à luire comme si elle n'était constituée que de braises. Puis le dieu, la posa contre la paroi. Celle ci se mit alors à chauffer, puis onduler sous le cosmos brûlant du dieu. Puis soudain, comme si une clé venait d'être tournée, la paroi se déverrouilla, et disparue comme une bulle de savon qui éclaterait.

Héphaïstos entra alors dans la forge, et levant les bras, fit s'activer divers mécanismes. Des parties des murs semblaient se replier sur eux même, laissant voir de la lave en fusion. Le sol semblait fait de bronze, un bronze étonnant, dont émanait un éclat qui illuminait la pièce. On avait l'impression de se sentir dans un endroit à la fois oppressant et espacé. Contrairement aux autres dieux, Héphaïstos n'avait guère le goût du luxe et du clinquant. Ici, il faisait chaud, et comme dans beaucoup d'ateliers, la crasse était pour le moins conséquente. Pourtant, on ressentait bien le divin en ce lieu insolite. Déjà, nombre de créations, en cours de fabrications, tout aussi insolites que merveilleuses les unes que les autres, gisaient par ci par là sur les différentes tables, le dieu travaillant souvent selon son inspiration et ses impulsions. Il n'y avait nul trace de trônes ou autres sièges de commandement qu'appréciaient bon nombres de dieux. Non, ici, il ne s'agissait que d'un atelier, et cela n'allait pas plus loin. Il faisait chaud, très chaud, l'atelier étant en réalité plongé dans la lave du volcan. De nombreux postes de travail , des forges et autres outils et mécanismes intriguant que seul Héphaïstos connaissait le fonctionnement occupaient l'endroit, qui formait un grand cercle. En son centre, il y avait un immense marteau dont le manche était planté dans le sol même. L'outil de création divine du dieu.

Ce dernier claqua des doigts. D'étranges cliquetis se firent alors entendre tandis que les gravures du mur s'activèrent, dévoilant alors à Hermès qu'il s'agissait en réalité d'une porte.

"Gain de place, j'utile l'espace de façon optimale de la sorte!"

Héphaïstos avait dit ça comme si cela était normal. Deux silhouettes dorées s'avancèrent alors face aux deux dieux, et s'inclinèrent devant eux. Il s'agissait de deux automates qui brillaient tels que Arès lui même en serait jaloux. Les automates avaient comme des airs familiers à Hermès.

"Dite, Théna, voilà mon ami Hermès! Allez nous préparez à manger et apportez nous à boire!"

Les deux automates filèrent alors, faisant chauffer ce qui ressemblait à un four. Laissant les deux machines s'affairer, Héphaïstos leva alors les yeux vers le plafond. Celui ci était aussi sombre que la nuit, et d'un coup, d'un seul, les étoiles firent leur apparition.

"Tu vois, Hermès, j'ai beau passer le plus clair de mon temps ici, je ne suis pas aussi enfermé que vous pouvez le penser! "

Le ciel semblait alors comme bouger, à la demande de son créateur. Il pouvait observer le monde des humains comme bon lui semblait.

"Bon, après pour l'immersion c'est pas encore ça, mais au moins, ça m'évite de me déplacer pour rien. Grâce à ce petit outil, je peux voir si quelque chose vaut le coup de sortir!"

Des bijoux brillaient sur une table toute proche. Niveau orfèvrerie, les humains avaient encore beaucoup à apprendre. Héphaïstos posa sa forte main sur l'épaule de son camarade, tirant son attention vers le plafond.

"Bien. Par contre une chose m'inquiétait avant que tu ne me retrouves. J'ai besoin de vérifier quelque chose, et tu seras mon témoin ..."

La voix du forgeron se voulait désormais tendue. L'image se troubla alors, et devint alors lumineuse. Des flots de lave firent leur apparition, et au milieu d'eux, d'immenses chaînes, brisées, gisaient, flottant dans le magma sans fondre pour autant.

"Qu'est ce que..."

Le volcan se mit alors à trembler tandis que le poing d'Héphaïstos se serrait.

"Typhon! Il n'est plus enfermé!"

Sujet: Re: Rallumer le feu! Sam 21 Sep 2019 - 11:38

Les humains et les dieux. La grande différence des premiers par rapport aux deuxièmes n'est pas leur absence d'immortalité, de pouvoirs cosmiques phénoménaux, mais bien leur possibilité à évoluer. Ils ne sont pas taillés dans le marbre. Ils sont sensibles aux esprits créatifs. Là où les dieux se perdent dans leur « représentativité », devenant par moment une caricature d'eux-mêmes. Un jour, les dieux finiront par disparaître. Hermès est certain de cela. Que ce soit à cause d'une force supérieure qui décide de les briser – qu'elle soit d'origine mortelle ou non –, ou alors que ce soit à cause de l’extinction de la foi. Ils peuvent aussi s’entre-tuer... des panthéons ont fini dans les limbes de l'Histoire juste par désir de Zeus...
Hermès est en tout cas conscient de ça. Héphaïstos ? Il ne sait guère ce que pense le Forgeron à ce sujet... malgré tout, il évitera d'en parler en pleine nature : il serait dommage de se faire entendre par l'oreille du Père des Nuées. Et au moins, dans son Volcan, si les mots d'Hermès instaurent une certaine rage – n'oublions par son amour de certaines déesses -, il ne brisera pas tout.

C'est que c'est long à ranger une Forge Divine.
Très long.

Bref ! Mais parler des humains ne le gênent pas. « J'ai fais un pari avec moi-même il y a quelque temps. Entre l'origine de la destruction de ce monde. » Il avance, aux côtés du Dieu du Feu, les mains toujours dans son dos, croquant dans sa sucette. « Je suis déjà certain que cette destruction viendra soit... des humains. Dans leur évolution, ils pourraient prendre un chemin dangereux. Ou, les dieux. Et j'entends par là, tous les dieux intervenant plus ou moins dans ces conflits des plus... » Il cherche ses mots... cherche... « Ennuyant ! Ma règle est très simple : ne pas participer. » Ou alors, si participation il y a : contre rémunération. Et selon ses intérêts.

Mais qu'importe !

« C'est pour ça que derrière cette petite boutade, je suis certain que les humains seront capable de faire... beaucoup. Leur évolution industrielle va continuer de s'accroître. Et leur génie créatif ne manque de sources d'inspirations... » Il caresse un instant sa barbe, un petit sourire se posant sur ses lèvres.

Arrivant enfin dans sentiers menant à la forge – n'ayant pu retenir un rire à la blague du Forgeron concernant son frère –, il profite donc de l'endroit lorsque le cœur du volcan commence à se dessiner. Cela fait longtemps qu'il n'a pas foulé du pied cet endroit. Bien trop longtemps. Posant son regard sur le bronze qui compose le sol, sur les dispositifs ingénieux et même sur les bijoux, il laisse voir un petit sourire. Cet endroit est tout de même plus agréable qu'un simple temple. Plus proche de ce que l'on attend d'un dieu de la Forge. Et il remercie Héra d'avoir donné naissance à une divinité capable de se détacher autant de sa nature séculaire...
Même si cela est sûrement lié au vol plané qu'il a exécuté à la naissance depuis le haut de l'Olympe, ou encore aux tromperies d'Aphrodite... ou aussi au refus catégorique d'Athéna...

Aphrodite.
Athéna.
Dite.
Théna.

« ... » Il tourne les yeux vers Héphaïstos. « Frère, tu as quand même un sérieux problème ! » Quand même ! Enfin, on ne peut pas lui en vouloir. Les dieux possèdent tous leur défaut. Héphaïstos semble avoir une qualité qui a fait naître un défaut : le passionné penche parfois vers l'obsession. Mais, là encore, qu'importe. Observant donc tout cet attirail – non sans calmer sa main gauche qui souhaitait, discrètement, piquer un de ces bijoux, plus par ironie qu'envie réelle –, il fini par froncer les sourcils.

Si quelque chose inquiète Héphaïstos, il est préférable de savoir d'où ça vient.
Et lorsqu'il comprend l'origine de l'énervement du Forgeron des Dieux... il pose une main sur son visage. « Eh merde. Je n'irai pas chercher de nouveaux la carcasse et les tendons de Zeus, c'est un refus catégorique. Delphyné avait une haleine de chacal, c'était ignoble. »

Quelle confiance en la puissance du Père.

Sujet: Re: Rallumer le feu! Mer 25 Sep 2019 - 15:21

Héphaïstos ne prêta guère attention à la réaction d'Hermès. Sonné par ce qu'il voyait, le dieu boiteux se détourna des images qu'ils voyaient. Tandis qu'il se détournait, les images qui animaient le plafond se dissipèrent alors tel un songe, une illusion bien amère et ô combien inquiétante. Les deux dieux savaient pertinemment à quel point Typhon avait pouvait être dangereux. Il avait été conçu pour les détruire, et le titan avait, dans le passé, bien failli y arriver. Depuis, il était censé croupir au coeur de ce volcan, et le dieu du feu avait été chargé de le surveiller. L'inquiétude et la stupeur laissèrent place rapidement dans le coeur d'Héphaïstos à la culpabilité mais aussi, ou plutôt surtout, à de la curiosité. N'aurait il pas du mieux protéger l'endroit? Y concevoir des pièges si ingénieux, si sophistiqués que cette évasion ne se serait jamais produite? Secouant la tête avec force comme pour chasser les pensées qui le submergeaient, le dieu, ronchonnant comme jamais tandis que le volcan se mettait à tremblait, se retourna avec une vivacité surprenante pour quelqu'un dans son état.

"Grumpf... ça sent mauvais mais... y a un truc pas net dans cette histoire!"

Toisant le plafond avec mécontentement, le dieu fit alors défiler des images du monde. La portée de sa création ne semblait pas avoir de limites, au vu du nombre de paysages qui défilaient devant les deux dieux. Fronçant des sourcils, le regard du dieu montrait clairement que quelque chose l'intriguait.

"Hum.... c'est étrange... Si Typhon est dehors, ça devrait être le foutoir... mais je ne relève pas la moindre trace de cataclysmes, de catastrophes ou de déluges?"

Il fit s'éteindre les images d'un geste vif et négligeant, les rouages de son esprit tournant sans cesse à la recherche d'une réponse. C'est alors que les deux automates revinrent vers leur maître, lui indiquant que le repas était prêt.

"Hein?! Quoi?! Ah oui c'est vrai...." Se tournant vers Hermès, il l'invita à s'installer à la table qui venait de se déplier comme par magie devant eux. "Allez, mangeons et buvons un peu, on dirait que la fin du monde n'est pas pour maintenant!"

Le ton employé se voulait léger, mais au fond, il ne pouvait dissimuler un soupçon de doute et d'incertitudes. Une automate apporte alors une bouteille de vin, et se mit à servir les deux dieux. Héphaïstos ne se fit pas prier et leva son verre vers Hermès.

"Une bonne bouteille de Dyonisos, tu ne viendras pas dire que je ne fête pas nos retrouvailles comme il se doit!"

Vidant cul sec son verre, le dieu fit signe à l'automate de le resservir.

"Au fait, il me semblait que tu me traitais de fou tout à l'heure? Mais tu as bien regardé notre famille? Entre ce vieux grincheux de Zeus qui passaient le plus clair de son temps à courir après des nymphes, des déesses, des titanides, des mortelles sans distinctions, allant jusqu'à se changer en taureau pour arriver à ses fins, et ce vieil esturgeon de Poséidon qui se faisait passer pour un cheval afin de badiner avec tout autant de conquêtes extra-conjugales que son frère... C'est moi que tu traites de fou?"

Il y avait comme une étincelle au fond des yeux du forgeron, difficile à dire si elle était mauvaise ou bien amusée.

"Sans parler de ce cher croque mort d'Hadès qui lui a carrément enlevé de force sa dulcinée ou celle qui se donne une image pleine de vertues mais qui se déchaîne sur une pauvre mortelle au point de la changer en araignée, je peux te dire une chose Hermès, la moralité et la raison ne sont au fond des qualités qu'aucun olympien de semble posséder!"

Le second automate fit alors son apparition, leur apportant ce qui semblait sortir du four des galettes de pain, à la forme arrondie et recouvertes de sauce tomate et de charcuterie.

"Ha! Nous allons pouvoir manger!" fit il en tapant dans ses mains.

"Bon, après je dis ça, mais mon histoire avec Aphrodite n'est pas forcément mieux... dire que je ne cherchais qu'à me venger de Mère à l'époque, si Dyonisos ne m'avais pas saoûlé avec son vin ... je crois bien qu'elle serait encore assise en haut de la montagne Muahahaha!"

Et lui n'aurait jamais été marié à Aphrodite, ce dont ils se seraient bien passés finalement, Elle comme Lui, vu comment cette histoire s'était terminée.

Héphaïstos ne fit qu'une bouchée de sa pizza. Il avait toujours apprécié les petits plaisirs de la vie, et pour cela, il ne se donnait pas de grands airs comme certains autres dieux. Non lui était plus simple. Vidant pour la énième fois son verre, Hermès ayant du perdre le compte à force, Héphaïstos posa une pièce sur la table.

"Bon, il est clair qu'un membre de la famille a été passablement contrarié. Cela te dit un petit pari?"

Un sourire amusé s'affichait sur le visage rude du forgeron.

"Alors? Sur qui tu mises?"

Sujet: Re: Rallumer le feu! Mar 1 Oct 2019 - 18:25

« Ce que tu perçois, Héphaïstos, ne devrait finalement pas t'inquiéter plus que cela. Déjà, comme tu le dis si bien – et je peux le confirmer pour avoir voyagé ci et là –, aucun véritable problème n'a été causé par l'Arme de Gaïa. De toute façon, au vue de la période de son enfermement... » Il regarde sa main, bougeant légèrement ses doigts, semblant plus concentré par ce mouvement que par ses mots sur le Typhon. « Ce Titan n'est sûrement plus que l'ombre de lui-même. S'il avait toujours sa puissance, nous entendrions geindre Zeus dans les jupons de Ta Royale Mère. En secouant le Foudre et en criant à la guerre de peur de se faire de nouveau éviscérer. »
Un petit rire traverse ses lèvres, alors qu'il secoue sa main, comme pour chasser la simple idée d'entendre les couinements d'un Zeus à l'excitation militaire réveillée. Non, sincèrement, ce spectacle n'est pas plus beau à voir que le résultat de certaines de ses conquêtes – bien moins militaire.

Ayant donc congédié cette image, aussi persistante qu'une mouche au-dessus d'une carcasse, le Messager Divin laisse entendre un soupir. Pour Héphaïstos, la situation reste plus complexe : il en était un peu le geôlier. Comment Zeus a réagi à cette libération ? Que pourrait-il faire contre Héphaïstos si la situation lui échappe ? Enfin, qui vivra verra, comme les mortels aiment si bien le dire...

Mais pour lui, Hermès... cet événement pouvait se produire. Dans toutes les séquences qui défilent dans cet univers, dans toutes les probabilités précises... elle était dedans. Il se libère.
Fort heureusement pour l'Olympe, la séquence sur laquelle l'univers est tombé n'est pas « Typhon se libère et possède toute sa puissance ». Il est vrai que si cela s'était produit... déjà, l'Olympe serait vraiment poissard. Car franchement, passer autant de siècles, millénaires même, à le surveiller être consumé par le magma brûlant de l'Etna, pour que les choses se terminent sur une nouvelle guerre...

Ah cela aurait été amusant en fait. Parié sur les possibilités du nombre de minutes que prendraient les dieux pour fuir, à nouveau cette situation. Lui ? Oh mais il serait le premier a être parti.
Pour mieux revenir ! Tel un héros des temps moderne.

Enfin, les Titans resteront toujours une source d'inquiétude pour les Olympiens. La faute à qui ? Enfin, ne remuons pas dans la plaie les victoires et défaites de chacun.

« Alors, non. J'ai dis « Frère, tu as quand même un sérieux problème », ce qui est ostensiblement différent de « Oh Grand fou ! ». Respecte moi quand même. » Le ton se veut maintenant plus léger, plus enclin au bon mot... bien que le Divin n'a jamais eu besoin d'une quelconque autorisation pour ce genre de choses. Enfin, remerciant son hôte pour ce délicieux nectar, il l'écoute. Sa défense est... si amusante à écouter. D'ailleurs, il ne peut pas s'empêcher, à la fin, de faire entendre un rire amusé. « Alala. Vous êtes tous pareil, tu sais ? Tu peux donner autant d'exemples, je les connais déjà. Dois-je te rappeler que je suis la carte « Joker » du Roi ? Alors toutes ces petites histoires, je les connais et ça ne m'empêchera pas de te dire... » Il s'arrête... il regarde sur le côté... Puis, un sourire narquois apparaît contre ses lèvres. « Oh tu es un grand fou. »
Hermès restera Hermès. Malgré les liens forts qu'il peut avoir avec certains membres de sa famille – pas tous, entendons-nous bien –, il n'hésitera pas à les asticoter un peu. C'est le jeu. Même si lui-même n'est pas des plus propre à ce niveau-là. D'ailleurs... « Ah, Magnifique Héra. Ses colères sont si... » Il semble un instant prendre un ton élogieux... et dans ce même ton. « Simples à prévoir... J'espère que tu n'as pas hérité de cela de sa part. »

Il dit toujours la même chose. Et il le répète, encore une fois. « Une Héra, ça va. Deux, c'est de trop. »

Puis, le mot est lancé. Croquant plus vivement dans sa part de pizza... un regard joueur se pose sur Héphaïstos. « Oh tu veux miser ? Tu veux parier ? Tu veux voir si tu as plus de chance que moi ? J'adore cette idée. Parier sur l'un des participants d'une possible destruction d'un continent ou je ne sais quoi. » Il commence alors à réfléchir. « Mais il y a beaucoup de possibilités. Même si je considère que tout est possible, on peut peut-être en enlever certains. Dyonisos, Héstia et Déméter ? Lancer une Attaque Divine. Non, les probabilités sont faibles. Zeus n'interviendra jamais. Ta Royale Mère va plutôt rester du côté de son époux à ce niveau-là, malgré ses colères... Nous deux bien entendu, nous étions ici lors du crime... Alors, pour le moment nous avons comme participants.... » Il claque des mains, plusieurs orbes apparaissant.

« Les jumeaux Apollon et Artémis, qui s'énervent pour un rien Athéna, Poséidon, Hadès, Arès.... Nous restons sur le cercle familial rapproché, donc le prisonnier et le borgne ne sont pas admis.. Ce qui nous fait 6 candidats ! Mais avant... » Il ferme sa main, et pendant un instant, l'ombre domine. Entremêlant ses doigts sous son menton, il regarde alors Héphaïstos. « Un pari n'est jamais amical. Il a toujours un gain. Alors, que veux-tu si je perd ? Et si je gagne... je veux que tu ailles... Uhmmm... Oh, je sais. Faire la cour... à Arès. Comme Thor dans les anciens écrits face à je ne sais quel géant. Tu devras te déguiser, ma belle Phapha. »

Ce n'est pas qu'un jeu.
C'est une guerre !

Sujet: Re: Rallumer le feu! Mer 9 Oct 2019 - 15:17

Hermès n'avait pas tort dans ses propos. A la seule différence près que lui n'était pas le gardien en charge de veiller sur le titan. Quoiqu'il en soit, il aviserait en temps voulu, d'autant qu'il commençait à en avoir marre de rendre service aux autres, même si c'était sa famille, et n'obtenir que des miettes en retour. S'assombrissant à l'évocation d'Héra, Hermès espérant que le dieu forgeron ne tienne pas d'elle sur certains aspects, il préféra ne pas relever et réclamer une autre bouteille de vin. Il oubliait à quel point parfois son compagnon pouvait avoir la langue rapide et acérée, quand bien même il était avec ses amis. Désormais mal à l'aise par les plaisanteries du dieu des voleurs, Héphaïstos avait tenté de changer de sujet, en lançant un pari. Après tout, il était intrigué par l'identité de celui ou celle qui avait eu la folie d'enfreindre l'interdit de Zeus. Mais quelle erreur n'avait il pas fait là? Lui qui proposait un simple jeu, le voilà défié par ce garnement insolent! Il le connaissait pourtant, il aurait du savoir qu'il tenterait de marchander et tourner la chose d'une manière plus "amusante" à ses yeux! Mais tel n'était pas le cas pour Héphaïstos. Soudain, la pièce se mit à trembler, tandis que le volcan grondait furieusement. Le poing serré, le dieu se retenait pourtant, n'étant qu'agacé, fortement, certes, mais seulement agacé. Et son ton se voulait implacable, martelant ses mots avec fermeté.

"N'abuse pas Hermès! J'ai beau t'apprécier, il y a bien une chose dont je suis las, c'est d'être tourné en ridicule auprès des autres, et Arès le premier! Tu devrais le savoir pourtant..."

Héphaïstos avait déjà fait le bouffon pour sauver l'atmosphère d'une réunion de famille passablement tendue en remplaçant Ganymède en tant qu'échanson de Zeus. Mais cela remontait à loin, avant que certaines choses ne se passent, avant qu'il ne devienne aigri à force de trahisons, de moqueries, et de manque de considérations. Tandis que les tremblements cessèrent, le ton d'Héphaïstos se voulait moins dur.

"T'es pourtant assez malin pour pouvoir trouver un défi digne de ce nom, n'est ce pas? En attendant, en me parlant d'Arès, tu me fais penser à un truc..." fit Héphaïstos.

"J'ai beau mépriser Arès, je lui reconnais une chose. Il n'aurait pas utiliser cette attaque. Sa fierté l'en empêcherait. Si il devait le faire, le monde ne serait pas dans cet état actuellement... Donc plutôt que de l'inclure dans le pari, j'citerais bien le borgne en fin de compte. Ces dieux étrangers sont... comment dire... bien différents de nous. Qui te dis qu'il respecterait l'autorité de Zeus?"

Sujet: Re: Rallumer le feu! Mer 23 Oct 2019 - 16:40

C'est ainsi qu'une Guerre Sainte peut parfois commencer. Quelques mots, plus aiguisés que d'autres. Levant les yeux en direction de l'origine de ce tremblement des plus significatif, le Voleur Divin hausse alors légèrement les épaules. « Je suis aussi un petit con, tu ne devrais pas l'oublier. » Il boit une gorgée, après avoir profité pendant quelques instants des arômes de l'alcool. Même si Héphaïstos a choisi ses bouteilles dans une cuvée préparée par Dionysos, le blond ne peut le nier : le Forgeron sait choisir ses meilleurs bouteilles.
Et encore... Hermès en vient même à se demander s'il n'a pas mieux dans sa cave. D'ailleurs, en parlant de cela... « Quel est ton mode de conservation ? Tu as isolé ta cave des chaleurs telluriques du volcan ? » Oui, c'est une question essentielle. Le vin doit être servi à une température parfaite, chose que réussi à faire le Dieu du Feu.

Posant son verre, il avale une autre bouchée de ce plat italien, avant de réfléchir aux mots du Fils d'Héra. Il pose un pouce contre sa joue, son esprit essayant d'interpréter toutes les informations qu'il a en sa possession. « Fierté... » Un doux euphémisme. Arrogance serait un mot bien plus juste pour décrire la personnalité du Spartiate. Ce qui fait tout son charme. Oui. Ça et plusieurs paramètres qui serait trop long d'expliquer... et qui seraient bien capable d'invoquer Aphrodite ici-même pour transformer cette discussion en punition des plus violentes pour le Voyageur.

Un frisson traverse son corps, lorsqu'il imagine la Passion débarquer pour arracher certaines de ses idées de son crâne – et possiblement autre chose, mais qu'importe –, avant de reprendre. « Je ne suis pas convaincu que tu peux appeler cela de la fierté. De plus, Arès serait capable d'utiliser cette Arcane sur un autre de ses pairs. Il représente la Guerre dans sa plus grande brutalité. La violence est un art chez lui. Selon cette logique, il n'aurait pas à s'empêcher de quelque chose. Mais il est vrai que je n'imagine pas Arès lancer cette attaque sur un être humain. » Il sourit doucement, légèrement amusé.

« Arrogant comme il est. »

Cela semble être autant qu'un compliment qu'une petite pique bien sentie. Ouvrant sa main, il commence à jouer avec une pièce, tout en pensant au choix proposé par Héphaïstos. Là, par contre, leur avis diverge. Du moins, sur certains éléments précis et si les choses n'ont pas changé en quelques années. Posant donc son verre, il s'enfonce dans son siège, avant de laisser entendre un léger rire. « Ton questionnement s'approche d'un manque de confiance qui est … sincèrement très important à avoir. Surtout concernant Odin. J'ai passé plusieurs années à étudier ce panthéon. J'en ai souffert d'ailleurs. » Températures douces ? Eh bien pas suffisamment !
« Je ne peux te dire qui gagne, chez les Ases, le prix du divin le plus rusé. Loki et sa langue acérée, ou Odin et son esprit labyrinthique. Il n'est pas lâche, mais il ne conçoit pas la guerre comme Arès la conçoit par exemple. » Il attrape son verre, reprend une gorgée. « Il s'approche plus de moi en fait... Et c'est pour cela que je peux te dire que je ne le citerai pas, si j'étais toi. » Il lance une pièce, sans savoir son propre échec. Il l'attrape.

« Odin est un dieu intelligent, qui n'oubliera pas le Tribunal Divin. Et, surtout... il n'oserait pas briser le pouvoir si instable qu'il a déjà. Son peuple est marginal, isolé. Il y a certes plusieurs peuplades qui peuvent encore révérés les Ases... mais sans un panthéon complet, cette foi est gâchée. »

Il lance à nouveau la pièce. L'attrape. Avant de poser l'objet sur la table. Un petit silence s'impose... « Athéna. Imbécile que je suis. Je savais bien que cela me disait quelque chose. C'est elle qui a fait ça. » À force d'être trop chez les humains... il en avait oublié certains principes simples. « Quant à toi, tu aurais très bien pu... » L'espace vibre, à nouveau.
Il fronce les sourcils. Sa main se ferme, s'ouvre. « Mais c'est pas vrai... » Un grognement non contrôlé traverse ses lèvres. « Se sont-ils donnés le mot ? » Contrarié ? Il l'est. Participer à l'une de ces assemblées est déjà un calvaire en soi – mais l'acte de présence est essentiel, ne serait-ce que pour le maintien de sa propre base de pouvoir – mais si en plus il fallait s'en taper deux ?!

« Prépare tes bouteilles, tu en auras besoin. »

Sujet: Re: Rallumer le feu! Sam 26 Oct 2019 - 17:37

Les commentaires d'Hermès sur le dieu de la Guerre ne laissaient pas indifférents Héphaïstos, reconnaissant qu'il n'avait pas tort. Mais il avait du mal à imaginer Arès user de cet arcane suprême à la légère. Au contraire. Quand bien même c'était un euphémisme de dire qu'il est en froid avec lui, le dieu du Feu pensait qu'Arès lui tenait beaucoup à la "Famille" et au respect de l'autorité de Son Père. Peut être se fourvoyait il? Mais la question en cet instant lui importait peu, écoutant les pitreries de son ami avec mansuétude. Entre deux plaisanteries, Hermès aborda alors le cas d'Odin, et s'étendit sur le sujet. Selon lui, le nordique serait trop intelligent, trop rusé, trop habile pour s'abaisser à un tel acte. D'autant qu'il est isolé, loin d'avoir un Panthéon complet prêt à le soutenir.

"Peut être... mais je persiste à penser qu'il en est bien capable. Quelqu'un même aussi rusé et habile que tu le dis, si il est acculé, désespéré ou furieux peut très bien en arriver là... Et étant une divinité étrangère, et qui plus est le Roi des Divinités du Grand Nord, je reste convaincu qu'il pourrait en user contre l'un d'entre nous si jamais l'occasion s'y profilait! Après, tu sais à quel point j'aime à rester éloigner de tout ça..."

C'est alors que Hermès eût une révélation. Laissant un petit silence s'installer, il venait de réaliser que celle qui avait enfreint l'interdit n'était autre que Athéna. Héphaïstos posa alors son verre, tandis que son compagnon l'apostrophait, n'arrivant pas à terminer sa phrase, un autre dieu venant d'enfreindre lui aussi l'interdit promulgué par Zeus.

"Ha! Et bien... mes sens se réveillent doucement à vrai dire, mais si je n'ai pas su reconnaître Athéna la première fois, cette fois cela ne me dit vraiment rien."

Héphaïstos était songeur. Certes il s'était réveillé il y a encore peu de temps, et n'avait su reconnaître l'Athéna Exclamation. Mais cette fois ci, maintenant qu'il était sortit de sa torpeur, il aurait dû pouvoir distinguer la nature de cette attaque divine. Mais elle lui était inconnue jusque là.

"Hermès... penses tu que cela puisses être Cronos? A en juger par l'état du monde... je dirais que non, si cela était lui, il est fort à parier qu'un des nôtres seraient venus nous chercher. Si ce n'est lui... et bien je ne vois pas 36 possibilités quant à son identité!"

Sur ces mots, il remplit le verre d'Hermès. Comme il le disait lui même, ils en avaient bien besoin, l'un comme l'autre. Mais peut être plus son facétieux camarade, étant donné la logique que le Forgeron lui révélait. C'est alors que le mécanisme de son plafond s'activa de lui même, un ronronnement discret mais perceptible se faisant entendre.

"Allons bon! Qu'est ce qui se passe encore?"

Héphaïstos avait conçu son système de sorte à, si il était présent, ce qu'il s'active en cas d'événements hors du commun. Les deux dieux assistèrent alors à un lever de soleil éblouissant, si intense que même eux durent plisser les yeux. Cela ne dura qu'un instant, mais l'éclat de l'astre solaire avait baigné de sa lumière d'or le monde entier, avant de se dissiper aussi rapidement.

"Et bien... on dirait qu'une divinité solaire vient de s'éveiller! Là encore, ça ne me parait pas du fait d'Apollon..."

Héphaïstos laissa en suspend un instant sa phrase, semblant réfléchir. Il jeta un regard à sa forge, et à la prison désormais vide, puis frappa brusquement dans ses mains!

"C'est décidé! Suis moi, Hermès!"

De son allure hésitante, Héphaïstos emmena son ami dans une pièce adjacente. Celle ci s'illumina brusquement dans un bruit tonitruant. Des machines étranges et curieuses commencèrent à fonctionner d'elles même, des engins insolites à l'aspect de créatures mythologiques semblaient en cours de fabrication, mais le maître des lieux passaient devant sans s'arrêter, sans un regard, pour s'arrêter au fond de l'atelier. Un puissant char, aux roues de bronze épaisses et flamboyantes apparu devant eux. Des sièges confortables s'y trouvaient, celui à l'avant donnant accès à un panneau de commandes et de leviers étranges. Mais cela n'était rien en comparaison des taureaux mécaniques qui étaient attelés à l'engin. Les bêtes étaient énormes, composées d'un alliage surprenant car semblable à du métal liquide mais en restant solides comme de l'acier.

"Ah! J'en ai bavé pour réaliser ça, mais ça en valait la peine! Il y a une ossature mécanique bien sûr, mais une fois l'alliage créé, il m'a fallu un certain temps pour le modeler et le verser dessus. Mais passons, tu n'es pas là pour ça!"

Héphaïstos attrapa Hermès avec sa puissante mais chaleureuse poigne et l'installa sur un siège tandis que lui même se mettait aux commandes.

"Il est temps de rendre visite à nos cousins, tu ne penses pas?!"

Tirant sur un levier, la plateforme sur laquelle se tenait le char bascula alors sur plusieurs degrés, trop de degrés pour le dieu des voleurs même. Désormais, voilà que les taureaux pointaient vers le ciel. D'autres bruits de mécanismes se faisaient entendre, des rouages et soudain, les voilà enfermés dans un tunnel. Des lumières semblables à des braises éclairaient faiblement le long couloir, dont la fin menait à une lumière vive, celle du soleil.

"Alors ça tu vois... C'est l'avenir! Je suis sûr que les mortels y viendront! D'une manière ou d'une autre!"

Sans s'imaginer qu'un jour, effectivement, les humains reprendront le principe sous la forme du "Space Mountain", attraction à sensation forte dans un parc d'attraction. Mais bien sur, bien loin de la puissance de ce qu'allait subir sous peu Hermès.

Le tunnel se mit alors à trembler tandis que la chaleur montait de plus en plus. Puis actionnant un levier, Héphaïstos déclencha alors une violente détonation. Soudain, le char fut propulsé avec les deux dieux à une vitesse vertigineuse. Cloué aux sièges, les dieux s'envolèrent alors vers le ciel, le char étant alors littéralement éjecté au ciel, sortant du volcan telle une étoile filante!

"MWAHAHAHAHA! ALORS TU AIMES?!"

Héphaïstos semblait particulièrement apprécier ce qu'il venait de faire, commandant à loisir le char en actionnant ses leviers mais la vitesse restant toujours aussi vertigineuse. Quant à Hermès, difficile à dire en l'état, le vent fusant à tout va tandis qu'ils étaient ballottés dans le ciel. Les taureaux galopaient à tout va, nullement gêné par l'absence de sol, et le char filait à vive allure vers leur destination!

Sujet: Re: Rallumer le feu! Jeu 28 Nov 2019 - 12:45

« Comme j'aime le dire, les dieux réussissent parfois à me surprendre. » Le mot important dans cette phrase est bien entendu ce cher parfois qui laisse entendre tant de choses. Oh, il est vrai que le Voyageur Divin n'a jamais montré considéré une majorité des dieux réellement intrigants. Ils suivent une ligne. Leur ligne. Ce pour quoi ils sont nés. Bien entendu, ils restent des individus, uniques, avec leurs propres qualités et défauts. Pour ces raisons particulières, il aura toujours un attachement pour quelques uns de ces dieux. Qu'ils soient de son panthéon, ou d'un autre. Lorsque cette condition est réunie, même le glacial souffle d'Asgard ne peut l'empêcher d'apprécier une compagnie. « Mais il est vrai que tu es celui qui a le meilleur comportement, que j'imite à ma façon. Rester le plus éloigné de tout ce...- »
Il s'arrête. Détourne les yeux. Non... Pas encore ? Un grognement aurait pu traverser ses lèvres, mais le plus jeune Olympien préfère, finalement, soupirer simplement. Cela l'épuise sincèrement. Si cette agitation est bonne pour les affaires – du moins, si elles ne dépassent pas un certain seuil –, elle reste une épine. Une épine qui s'enfonce douloureusement dans son crâne, en premier lieu...

Mais aussi une épine qui va l'obliger à écouter une chose horrible au Tribunal Divin. Les sermons de l'Ancien – même s'il n'en est pas la cible – ne l'amuse guère... Ce qu'il préfère ce sont les débats et les disputes dignes des plus grands repas de famille.

Observant l'alcool remplir son verre, le Divin Voyageur ne peut qu'approuver le raisonnement logique de son partenaire... « Quelle déception. Mais quelle déception... » Il boit, d'une traite. Pas la peine de faire des ronds de jambes. Même si l'alcool ne lui a jamais arraché un quelconque sentiment de plaisir, d'oubli des soucis, la chaleur qui glisse dans son gosier a au moins le mérite de lui faire penser à autre chose. Jusqu'à ce que les mécanismes du Forgeron se mettent en marche. Qu'est-ce qui se passe encore? Une très bonne question... que le Messager des Dieux s'empêche de répéter et d'animer de sa frustration.

« J'espère bien. » Faisant tourner un instant l'alcool dans son verre après s'en être resservi, le 12ème Olympien reprend la parole. « Avec toutes ces attaques divines à répétition, il serait déjà en train de nous maudire tous en hurlant que nous faisons tous honte au statut divin. Mais si ce n'est pas lui... » Un petit sourire se dessine sur ses lèvres. Les divinités solaires ne sont pas légions. Et si ce n'est pas un Olympien, alors il faut chercher du côté des anciens. Une vérité que Héphaïstos semble avoir bien comprise en se redressant et en intimant au plus jeune des Olympiens de le suivre.
Ainsi, sans poser de questions, le Dieu Voleur accompagne le Maître de Maison, rejoignant une deuxième salle de ce sanctuaire utilitaire. « Oh. Belle collection. » Il se penche sur quelques machines, son sourire s'étirant, sa curiosité étant redoublée. Sincèrement, il préfère de loin parler de ce genre de choses que des erreurs politiques de son engeance... Quoique... c'est un mensonge. La vérité est qu'observer le vent de la discorde souffler sur le moulin Olympien est toujours intéressant. Pourquoi est-il capable de s'entendre avec Eris d'après vous ?

Non, le problème reste le même, déjà exposé plus tôt : les longs sermons du vieux durant le Tribunal Divin.

« Tu es un véritable artiste, mon cher Héphaïstos. » Sincère, il approche du char personnel du Dieu du Feu, les mains dans son dos. Se penchant vers certaines décorations, vers certains mécaniques, il observe chacun d'entre eux avec l’œil de l'inventeur, du curieux. Sentant la poigne du fils d'Héra le porter jusqu'à un siège, Hermès s'enfonce confortablement dans l'habitacle, regardant tranquillement les environs tout en écoutant le Forgeron. « Tu as raison. Un petit tour chez eux ne fera pas de mal. » Puis, écoutant son interlocuteur, il hausse un sourcil, encore plus curieux par cette représentation de l'avenir...

« Tu as toujours su bien me parler mon mignon... » Lance t-il, d'une voix suave. C'est vrai, si Héphaïstos parle d'avenir technologique, alors il frissonne. D'excitation. Le long tunnel commence à trembler... La chaleur monte, bien plus que toute excitation ne le permet ! Et dès que les mécanismes sont activés... décollage ! Entendant à peine ce que dit la voix forte du Forgeron alors qu'ils s'envolent du volcan, Hermès n'a le temps de dire que quelques mots, le corps bloqués contre la siège et un sourire aux lèvres.

« IL FAUDRA QUE JE RÉCUPÈRE CA POUR FAIRE MES LIVRAISONS ! »

Et le dernier mot disparaît dans le ciel, tel le clignement d'une étoile.

Sujet: Re: Rallumer le feu!