Visite diplomatique d'un ange

Volcan de Bêta

Comme prévu, Angèle et Siegfried s’étaient posés à bonne distance de la ville afin de s’identifier, cela aurait été bête de se faire tirer dessus comme de vulgaires pigeons. Ainsi la visite au pas cadencé pouvait commencer ensuivant cette première longue artère bordée de maisons en bois qui après peu de temps laissaient place pour des bâtisses en pierres et les voilà qui déboulaient sur la grande place. Ace moment là, le guerrier demanda à l’Ange de patienter quelques minutes le temps de passer à la caserne pour y déposer le louveteau puis d’aller à la maison du Yarl afin d’éviter que ce dernier se vexe que le gardien du domaine ne daigne se présenter alors que la population curieuse était belle et bien au courant car aux premières loges pour le voir passer dans la rue. Les enfants étaient contents, les demoiselles aussi, allez savoir pourquoi, et pour les autres c’était très variable, le principal était qu’il n’y avait pas eu de problème jusque là et pas plus pour parcourir le boulevard des grandes demeures qui emmenait à la porte principale de la grande muraille du palais.

Encore un contrôle qui fût rapide et l’ascension des escaliers pouvait commencer le long de la montagne, passant les premiers gros bâtiments, un parc totalement déneigé se faisait remarqué sur un côté, en contrebas de l’imposant palais, c’est là que la demoiselle demanda à aller pour se reposer un peu, à moins que ce ne soit pour se repoudrer la face pour être un peu plus présentable.

Là encore, ce lieu était préservé du froid par le microclimat créé par la fontaine avec son grand bassin dont la vapeur qui en émanait pouvait rappeler celle des sources du volcan, que ce soit Odin ou la main de l’homme qui ait fait ce petit coin de paradis, cela n’avait aucune importance tant il était agréable de s’y arrêter.

« Angèle, je te propose d’attendre ici pendant que je vais demander audience pour toi auprès de sa Sainteté Séléné, je reviens dès que possible alors évites d’avoir envie de voler… »

Le ton était sérieux, il ne fallait plus qu’elle fasse ce que bon lui semblait sans quoi elle en subirait les conséquences, elle devait se rappeler qu’elle était une visiteuse et non la maîtresse des lieux. Si le Sagittaire n’avait rien à redire, le guerrier était prêt à tourner les talons pour regagner les escaliers afin de continuer de grimper vers le palais.

L’objet réel de sa présence fût enfin révélé, le problème était qu’Ashram ne prenne pas bien cette visite qui pouvait réveiller de mauvais souvenirs mais soit, le guerrier n’était pas là pour filtrer les gens venus demander audience à l’élu alors il alla au palais pour prévenir de cette requête en précisant bien le destinataire mais qu’il serait bien aussi que sa Sainteté Séléné soit mise au courant pour jouer les médiateurs si besoin. Siegfried resta au palais pour profiter du calme et de la sérénité du lieu en attendant les réponses de chaque intéressé, au moins il n’avait plus sur le dos le démon qui se faisait passer pour un ange, au garde resté en faction de la supporter.

Quelque part dans le palais

L’ange ne fut pas ravi de laisser Kurayami à d’autres personnes. Elle se résigna néanmoins, le loup ayant fait son choix, dommage, il n’avait pas montré de peur lors de leur vol, elle aurait pu en faire plus.

Observant les alentours et suivant son guide, elle ne dit rien pendant le voyage et les contrôles. Récupérant juste le louveteau dans ses bras. Celui-ci l’avait encore suivit à travers la ville, s’échappant de ces geôliers. . Elle haussa les épaules, ne voulant pas comprendre le pourquoi du comment. La ville était assez loin du chemin principal pour aller au palais d’Odin, encore quelques minutes avant d’atteindre son objectif principal.

Siegfried décida de ne pas l’amener directement dans la salle du trône du palais. Les jardins du Palais, il avait autant de charme que ceux du sanctuaire. Son cosmos glissait sur sa peau, chaleureux et lumineux, un moyen de s’annoncer aux autres détenteurs et qu’elle n’était pas agressive. Encore débout, elle fut surprise de voir qu’elle allait attendre ici. Mais qu’importe ! L’endroit était plaisant. . Une salle d’attente dehors, cela lui correspondait bien, il lui était toujours difficile de se trouver entre quatre murs. Un oiseau est malheur dans une cage. .

Sa sainteté Sélène….. Les rumeurs sur la prêtresse d’Asgard était venu jusqu’en Grèce, une sacrée femme, à la tête du pays depuis des années. Or l’Archère ne voulait pas la voir, et comment l’annoncer sans vexer l‘asgardien, heureusement :

Tu te souviens quand j’ai parlé de Némésis, j’étais là. L’élu de Thor a eu quelques paroles malheureuses envers mes frères d’armes. Je viens lever tous griefs à ce sujet. Je dois comprendre pourquoi il était en colère contre le sanctuaire. Il est toujours préférable de poser directement les questions à la personne concernée que de passer par une tierce personne.

L’évidence même, c’était du bon sens. Avant de devenir Thor, Ashram avait failli s’attaquer au Cancer, elle avait dû s’interposer.
Un léger sourire sur les lèvres, pour se montrer agréable.
Elle s’installa sur le muret de la fontaine pour montrer qu’elle n’allait pas voler dans le ciel. Cet immobilisme allait la rendre dingue, car son esprit divaguait en imaginant de nombreux scénarios possibles, du plus triste au plus terrible. Se tenant la plus droite possible, elle toucha nerveuse ses cheveux qu’elle avait tressé lors de son bain de minuit.
Exceptionnellement, elle avait rajouté des fleurs. Ses ornements n’étaient pas là pour la rendre plus belle ou décorer, elle n’avait pas besoin de cela. Les rumeurs sur sa beauté sauvage en Grèce étaient nombreuses. Ces fleurs un symbole, car c’était celles qu’Ashram lui avait offert lors du combat contre le Kraken. La graine avait été replantée et des nouvelles plantes avaient poussés. Un moyen de lui montrer qu’elle n’avait pas oublié, et que malgré ses erreurs et ses nombreuses fuites, elle tenait à lui, il comprendrait.
Le louveteau fatigué par cette marche, se coucha à ses pieds et s'endormit.
Maintenant, il fallait attendre et patienter.

Domaine Gamma

La route était longue dans le froid, la glace et la neige. La fatigue était présente dans les pattes de Bêta, aussi décida-t-il de faire une halte au Volcan. Deux ou trois minutes, de quoi se réchauffer un peu. Les environs étaient déserts. Plus aucune trace d'Angèle, de Siegfried ou du comateux. Même le louveteau avait disparu. Le sac en toile contenant la nourriture était resté là, il y avait encore de quoi se restaurer. Asbjörn attrapa un morceau de viande séchée avant de l'ingurgiter. Il proposa à Hildegarde de se servir si la faim la prenait, proposant de la viande séchée, des biscuits secs et autres fruits confits.

Après cela il rangea le sac qui fut devenu bien plus léger que la veille. Ensuite, il se dirigea vers les sources chaudes afin de se nettoyer le visage et la nuque. Jouissant de la chaleur que lui procuraient les environs de son Volcan, Asbjörn ne voulait s'en aller pour rien au monde.

*Pas le choix*, pensa-t-il en soupirant.

Voulant préserver le plus longtemps possible la chaleur sur lui, il retira son armure puis se recouvra de vêtements de fourrure de Grizzly et de cuir de bouc des pieds à la tête. L'odeur de ces matières pouvait être fort désagréable, mais Asbjörn avait tout fait pour que ce ne soit pas le cas : ses habits fleuraient bon la perce-neige.

-Bon, on peut continuer la route, déclara-t-il avant de prendre sur son dos la boîte qui contenait son armure.

Les divers raccourcis que prenaient les deux pédestres les menèrent plus rapidement vers le Palais d'Odin. Ils étaient à présent en ville. La population présente dans les rues obligeait le Guerrier Divin à écarter les passants à l'aide de ses bras, bien entendu il s'y prenait le plus gentiment possible. Après quelques minutes à crapahuter dans la foule, les deux arrivistes arrivaient à proximité d'une magnifique fontaine. En s'approchant plus, Asbjörn put distinguer la gardienne de la neuvième maison, assise sur le rebord.

Celle-ci était en train de tripatouiller ses cheveux tressés, ornés de jolies fleurs. Cette image splendide donna des frissons au Guerrier Divin qui, à ce moment-là, trouvait la Chevaleresse très séduisante. Il se retourna vers Hildegarde.

-Et bien, nous avons enfin trouvé celle que vous cherchiez.

Asbjörn se plaça finalement à deux mètres d'Angèle puis déposa la boîte contenant son armure à côté de lui. Il s'étira longuement, retira son chapeau de fourrure, puis s'assit en tailleur sur le sol dépourvu de neige.

-Re-bonjour, Angèle, dit-il en la saluant d'un léger geste de la main. Je te ramène quelqu'un de ton sanctuaire, qui dit te chercher.

Regardant ensuite aux alentours, il ne vit que le louveteau, endormi aux pieds de la protectrice d'Athéna.

-Mais... Siegfried n'est pas avec toi ? Et ton ami ? Est-il parti ?

Le traîneau filait à vive allure. Nombreux étaient les chiens-loups et on voyait bien que ce n'était pas leur première course. Ils avaient dû être dressé pour ça. Les paysages se succédaient les uns après les autres. Comme le blond nous l'avait annoncé un peu plus tôt, nous avions traversé un champs de ruine, et nous avions rejoins le cocher avant d'arriver dans une forêt dense. Il ne nous restait plus qu'à contourner le lac gelé avant d'arriver à destination si j'avais bien tout compris.

J'aurais très bien pu me détendre lors du trajet, après tout, il n'y avait que ça à faire - ça et jeter un oeil à l'environnement dans lequel nous avancions - mais je n'y parvins pas. Quelque chose me taraudait. Qu'est ce que je faisais là au juste et où est-ce que je me rendais. J'avais cette étrange impression que ce monde n'était pas le mien. J'étais en train de suivre aveuglément une femme qui disait m'avoir connu, mais je ne savais absolument rien d'elle. Je n'avais aucun moyen de savoir si elle ne mentait pas. Mais si ce qu'elle disait était bien vrai, alors il me fallait la retrouver au plus vite. Ainsi, j'aurais peut être plus d'informations concernant mon passé - et paradoxalement, probablement aussi sur mon futur.

Nous ne tardâmes à nous arrêter aux portes de la ville. Un peu plus loin on pouvait entendre qu'il y avait une foule de monde amassée. Impossible d'aller plus loin. Alors que nous nous apprêtions à descendre du véhicule, un garde s'approcha pour un contrôle d'identité. Le cocher lui expliqua la situation telle que l'homme à l'armure ailé lui avait dit de faire. Une fois, les choses mises aux claires, ce même garde me fit signe de le suivre et me pria de ne pas trop m'éloigner de lui sinon je risquais de me perdre ou de me retrouver séparé par la foule.

Pour une région glaciale, je fus surpris de voir toute cette population, toutes ces constructions, dissimulés aux yeux du monde. Sans aucune aide que ce soit, il n'y avait aucune chance pour qu'un individu comme moi puisse trouver un tel endroit. Je me demandai alors si tous ces habitants étaient eux aussi détenteurs de ''magie'' comme ceux qui m'avaient accompagnés plus tôt, et si, c'était ici, à l'abri des regards curieux, qu'ils s'exerçaient et vivaient, reclus des personnes désireuses de découvrir leurs secrets ou craignant leurs courroux.

On me guida donc à travers toute la ville jusqu'à l'immense bâtisse surplombant tout. Ayant un doute sur ma destination, j'en fis part à mon escorte. Il me signala que les deux personnes que je devais sans doute chercher étaient déjà arrivés et qu'ils avaient été dirigé vers le parc du Palais. Quant à moi, on était prévenu de mon arrivé et qu'on me conduisait surtout dans ma chambre pour que je puisse me reposer. Vu l'état de la demeure, on me conduisait plutôt dans un Palais plus qu'une simple maisonnette.

N'étant pas très habitué à recevoir autant d'attention - moi qui au cours de ces derniers temps, avait principalement vécu comme un vagabond - je profitai alors du dédale de corridors et d'escaliers pour fausser compagnie au garde qui me faisait visiter les lieux. C'était vrai quoi, qui étais-je ou qu'avais-je bien pu faire pour recevoir autant d'égard ? Je n'avais pas besoin d'un tel luxe. Tout ce que je voulais, c'était retrouver la jeune femme. Ainsi, je saurais ce que nous pouvions bien faire là.

M'échappant du palais, je me rendis donc dans le fameux parc mentionné un peu plus tôt. Etrangement, au coeur de celui-ci, là où se trouvait une fontaine, régnait par je ne sais quel maléfice une atmosphère différente, presque comme protégée du froid. M'approchant doucement, je remarquai alors que la chevalière ailée s'y trouvait en compagnie de l'homme à la chevelure bleutée.

"Désolé, il semblerait que je me sois un peu égaré en chemin.''

Eh ben il en fallait de la volonté pour entreprendre une mission de cette envergure. Hildegarde était tout de même heureuse de son périple. Heureuse de faire d’autres connaissance autre que des Athéniens. Mais après de nombreux détours, elle pouvait enfin à mettre un terme a sa quête. Elle était là, à quelques mètre de la silver. Elle était telle que Hildegarde s’était imaginée. Distante à première vue, endurcie par son expérience et son vécue. Il n’y avait pas l’ombre d’un doute que l’ange du sanctuaire avait vu d’autres royaumes tels les enfers d’Hadès ou même celui des titans pour nul ne sait quels raisons. Apprendre à ses côtés allait être un privilège mais encore fallait-il digérer cette nouvelle. Cela allait très surement la privé de ses rares moments de liberté, de ses temps de pause dont elle profitée comme tout bon chevalier digne de ce nom. L’enseignement demandait du temps et de la patience. La jeune blondinette ne souhaitait pas pour autant être un fardeau. Elle souhaitait juste apprendre, et pourquoi pas être un jour son égale. Bien qu’elle ne se faisait guère d’illusion dessus. Les clichés avaient la vie dure. Elle remercia comme elle se dut Asbjörn. Elle lui été redevable d’un côté. Sans sa précieuse aide, la silver aurait errer seule dans les terres enneigées du royaume. Elle comptait bien lui rendre la pareille un de ces jours.

« _Je vous remercie Guerrier divin. J’espère que nous serons très bientôt amenées à nous recroiser. N’hésitez pas à venir au sanctuaire si l’occasion se présente à vous, vous serez toujours les bienvenues, vous et vos amis Asgardiens. »

Bon elle en avait peut-être trop fait sur le coup. Mais elle préférait mettre les formes surtout si ceux-ci étaient leurs alliées depuis fort longtemps maintenant. La jeune fille eut le pressentiment qu’ils se reverraient très vite au vue des temps si capricieux. Asbjörn lui avait fait une bonne impression, et c’était tant mieux pour ses camarades Asgardiens. A présent, le moment était venu pour faire la nouvelle. Il valait peut-être mieux débuter par la raison de sa venue ici, celle pour laquelle Athéna l’avait envoyé ici. Evidemment, elle allait glisser l’autre raison en même temps histoire de voir sa réaction. La jeune blondinette s’avança vers Angèle d’un pas décidé. Bien trop perturbée par ce qu’elle allait lui narrer, elle ne fit pas attention a celui qui se tenait à ses côtés. Elle espérait qu’elle ne voit pas en elle un oiseau de mauvais augure. Cela n’allait pas trop le faire pour une première rencontre. Elle lui présenta ses respects avec un simple signe de tête. Bien que cela allait devenir son mentor, elle n’en restait pas moins son ainée.

« _Mes salutations Angèle. Je suis Hildegarde, chevalier d'argent du calice et je suis porteuse de mauvaise nouvelles. Sachez avant toute choses que notre déesse s’est réveillée. Après mettre entretenue brièvement avec elle, elle m’a demandé de vous retrouver afin de vous raconter que nous avions reçu les visites d’un certain Seishiro et d’un des trois juges des enfers, Kazuki. » Fit-elle sans reprendre son souffle. Voila qui était dit. Dés lors, elle sortit le parchemin que Jade lui avait transmis et tendit son bras vers elle. Elle se permit d’ajouter un seul mot qui ressemblait presque à un ordre. «_Lisez… »

Comment allait-elle réagir…

La jeune silver était préparée à toute réaction de sa part.

Fiche par Narja pour Never-Utopia

Quelque part dans le palais

Vu les fluctuations de cosmos, du monde arrivait dans les environs du palais, sans doute Asbjörn et un nouveau visiteur mais ce n’est pas ce qui le fit sortir de sa cachette, non c’était le raffut que faisait plusieurs gardes en courant dans les couloirs. Après en avoir questionné un, il s’agissait de ce Kurayami qui foutait encore le bordel à sa façon en ayant réussi on ne sait comment à se jouer de la vigilance de son escorte une fois dans ce bâtiment. Une grande respiration plus tard, Siegfried se mettait en chasse qui était veine jusqu’à ce qu’il l’entraperçoive en train de se faufiler, comme le guerrier voulait savoir ce que tramait le chevalier, il le suivi à bonne distance pour finalement retrouver la lumière vive du soleil et le voir entrer dans le jardin.

Entendant les gens présents parler, il eut confirmation qu’il s’agissait du gardien du domaine de Bêta, sa voix était devenue familière, Siegfried entra à son tour en poussant le portillon en fer forgé pour reconnaître tout le monde sauf une personne :

« Mademoiselle à qui je n’ai pas eu l’honneur d’être présenté, je suis Siegfried de Dubhe, guerrier divin d’Alpha »

Le jeune homme écouta ce qu’avait à répondre la nouvelle venue avant de s’adresser au Sagittaire :

« Angèle, Ashram est prévenu et sa Sainteté Séléné également, ce qui concerne les relations entre Asgard et le Sanctuaire la regarde aussi donc elle sera présente si elle le souhaite »

Immédiatement après, ce fut au tour de Kurayami de se faire sermonner, un moyen de ne pas laisser le temps à l’ange d’éventuellement faire une remarque déplacée sur le choix d’Alpha de mettre la prêtresse dans l’affaire :

« Toi… Sais-tu que la moitié des soldats du palais te cherche, tu as eu beaucoup de chance de ne pas être tombé sur un qui t’aurait pris pour un espion ou un voleur, c’était vraiment stupide et irrespectueux de ne pas demander avant à ceux qui t’aident »

Sans doute sévère mais ce type avait vraiment risqué sa vie alors ça pouvait foutre les boules de le voir agir ainsi et son problème de mémoire n’était pas une excuse car il n’était pas maltraité pour avoir subitement l’envie de se barrer, c’était à se demander si tous les chevaliers étaient ainsi, seule Hildegarde pouvait peut être rattraper l’image donnée par les deux autres.

Ses pensées étaient en train de la parasiter, et la colère commençait doucement à monter. Imaginer qu’Ashram n’était plus, se faire renvoyer des terres du Nord par le dieu Thor sans aucune explication. Même l’optimisme d’Athéna, et les signes positifs des différents guerriers n’arrivaient pas à chasser cette idée noire. Elle devait le voir de ses yeux !
Sa solitude ne fut que de courte durée, et elle en fut soulagée. L’arrivé du Bêta coupa ses réflexions négatives, mais la colère murmurait à son oreille.

Silencieuse, elle fronça les sourcils en voyant une jeune femme blonde avec un cloth box. Un nouveau chevalier, pourquoi venait elle ici ?la chercher ? Devait-elle retourner au sanctuaire ? Toujours silencieuse, sa main sur le menton, son pouce glissait sur sa lèvre dans un mouvement de répétition. De l’autre main, elle lisait le papier, aucune émotion particulière ne transparaissait sur son visage. La situation décrite par la jeune alliée, était critique. Qu’est-ce que le juge du Garuda faisait au sanctuaire. Lucifer ne l’inquiétait pas, au vu des informations récolter grâce au Bêta. Athéna était de retour. Bonne nouvelle. Assimilant les informations et analysant la situation, elle n’eut pas le temps de répondre à Asbjörn et Hildegarde, que Siegfried venait de revenir et Kurayami aussi. C’était bien la peine de la laisser à d’autres pour que quelques minutes après il soit au même endroit qu’elle. Perte de temps ! Immobilisme !
Que Sélène vienne, elle s’en moque éperdument, la prêtresse allait se sentir de trop et si elle était la femme intelligente qu’on lui avait décrite, elle serait assez sage pour s’écarter. Agacée par le comportement du Dragon face à celui de Louveteau. Irrespect.

Toujours assise, elle se redressa légèrement telle une reine sur son trône, sa voix trancha le silence et son regard se durcit.

Assez ! Cet homme est sous mon commandement, je t’ai laissé faire Dragon parce que je suis sur tes terres, par respect. Lui et moi en avons fait plus pour le peuple d’Asgard que toi. Il y a encore un jour de cela, je combattais un Berzerker devenu fou avec une force titanesque. Il aurait facilement pu ravager plusieurs villages. Quant à Kurayami s’il était sur ces terres affaibli, ce n’est pas un hasard, les moires l’ont guidé jusqu’ici. Il t’a remercié, et moi aussi, de lui avoir sauvé la vie. Maintenant, si il est assez crétin pour faire m’importe quoi alors je l’enverrai moi-même en enfers. J’ai vu des choses, j’ai promis que je m’interviendrais pas, mais ne commence pas à jouer le jeu de l’ingérence entre nos deux nations. Et encore moins parler d’irrespect. Si un simple non initié aux cosmos a pu se balader aussi facilement dans la ville et venir jusqu’ici alors vos défenses sont défaillantes.

Une profonde inspiration clôture son discours, elle se leva le regard toujours aussi noire, mais diriger sur la jeune Silver ! Le parchemin dans sa main s’enflamme pour ne devenir plus qu’un tas de cendre. Avoir un disciple, quelle horreur pour la gardienne de la 9eme maison. Elle détestait cela. Or en tant que chevalier d’or, elle avait des devoirs et des responsabilités. Posant sa main sur l’épaule du Calcice, celle-ci pouvait par ce simple contact mesurer la différence de force. Et pourtant c’est avec sourire qu’elle s’adressa à elle. Un comportement effrayant, menaçant, malgré son visage radieux.

C’est la dernière fois que tu me donnes un ordre, sinon tu termineras comme le parchemin. J’accepte seulement ce qu’Athéna et le grand Pope me dictent. Sache une chose, Hildegarde, je ferai tout pour te décourager, t’enfoncer et t’humilier. Endosser une armure n’est pas pour les faibles. Tu as encore le choix, petite chose fragile, fais demi-tour et rentre chez toi.

Jolie jeune fille que le calice, dommage pour elle. L'Archère ne faisait pas cela par pur sadisme, il était hors de question de former quelqu'un pour l'utiliser en tant que chair à canon plus tard. Si la blondinette avait assez de cran,avec l'Ange elle pourra toucher les cieux, au prix d'un entrainement rude. Elle aurait eu plus de chance de tomber sur le chevalier du Cancer. Il fallait mieux pour Hildgarde qu’elle ne réponde rien. Angèle du coin de l’œil était en train de juger son attitude.
S’approchant d’Asbjörn, elle lui tapotant l’épaule en signe de gratitude.

Merci de me l’avoir amené. Je suis contente de voir que tu vas mieux.

Ces yeux ne semblait plus gonfler ni rouge. Qu’importe les tourments de son âme, l’Ange espérait sincèrement qu’il trouvera le repos de l’esprit. Maintenant l’ancien Saint de Loup. Passant sa main dans les cheveux bleus pour dégager son visage et mieux son visage. Quelque chose voilait ces yeux, et c’est cela qui l’empêchait de voir la vérité.

J’aimerai que tu ailles au sanctuaire, voir Athéna, seule elle pourra t’aider du mal qui te ronge.

Retournant s’assoir, se demandant encore, si elle devait quitter sur le champ les terres du Nord pour aller au sanctuaire. Si près du but. Cruelle décision ! Renvoyer Hildegarde et Kurayami directement la bas pouvaient signer leur arrêt de mort, avec le juge au sanctuaire. L’épreuve des enfers était terrible et aucun membre de cette assemblée n’était pas prêt à la vivre. Trop jeune, trop inexpérimenté, trop accroché au passé. Il fallait une force et une volonté sur humaine pour pouvoir revenir des enfers. Même Ashram et elle avaient failli rester dans les profondeurs des limbes

Qu’importe si elle devait passer pour une garce ou une sadique, qu’importe ce que les autres pensaient d’elle. Sa mauvaise humeur et ces tendances dépressives étaient le fruit de son expérience passé des guerres saintes et des événements qui auraient pu faire basculer le monde dans les ténèbres. Dans ce va et vient, l’animal s’était réveillé, suivant sa nouvelle maîtresse à chacun de ces pas ; avant de sauter sur ces genoux, touchant tableau en total décalage avec ce qui venait de se passer.

Tout se déroula très vite. L'arrivée de Kurayami, les remerciements de Hildegarde à l'égard d'Asbjörn, l'annonce de cette même personne auprès d'Angèle. L'arrivée de Siegfried lançant des paroles cinglantes à l'égard de l'ancien comateux compléta le tableau. Le neuvième Gardien d'Athéna avait déjà commencé à froncer les sourcils lorsque le Guerrier de Bêta fut arrivé avec Hildegarde, mais la foudre qu'elle allait abattre sur le Protecteur du Temple d'Alpha était pour le moins... inattendue. Franche. Lassée. Colérique. Moralisatrice. Rabaissante. Sans pitié.

Une forte inspiration vint ensuite. Les yeux à présent portés sur la jeune Chevaleresse du Calice, elle enflamma le parchemin de son cosmos. Il n'en resta que des cendres. Elle posa sa main sur l'épaule d'Hildegarde, un sourire étrange, inspirant presque la crainte, figé sur son visage. Asbjörn vivait pleinement ce moment indésirable et déplaisant. Il ne ressentait plus le vent glacial agresser ses joues, il n'entendait plus le brouhaha provenant des rues archipleines de la ville. Sa vision s'était limitée au Chevalier d'or et ses interactions, il n'osait pas bouger ne serait-ce qu'un orteil. Une déclaration emplie de menaces et de cruauté à l'encontre de Hildegarde fut faite, allant jusqu'à proposer une retraite, une fuite, un abandon.

La Guerrière d'or déchaînée réduisit tranquillement l'écart de pas qui l'éloignait d'Asbjörn. Ce dernier craignait sa colère, à n'en point douter, mais il ne laissa rien transparaître. Son visage était fermé et ses yeux laissaient apparaître un faux sentiment de confiance en lui. Elle lui tapota l'épaule, un geste amical qui faisait froid dans le dos suite aux actions qui venaient de se dérouler. Le Guerrier de Bêta maîtrisa un frisson qui lui parcourut l'échine, rien ne fut perceptible. Les paroles d'Angèle l'apaisèrent soudainement. Pas d'agressivité, seulement de la gentillesse et de la compassion, peut-être de la pitié.

La réponse d'Asbjörn ne fut qu'un acquiescement. Elle avait remarqué sa peine et ses larmes de la veille, et il le savait désormais. Il avala sa salive en la regardant se tourner vers Kurayami. Lui donnant un simple conseil, elle partit ensuite se rasseoir. Le champ de vision du Guerrier de Bêta s'élargissait, il entendait à nouveau les gazouillis d'oiseaux – des mésanges, des bouvreuils ainsi que des pinsons du nord – et les éclaboussements de la fontaine.

Le Guerrier Divin retint deux choses de ce qu'il venait de se passer : d'une part que le fameux Kazuki était parvenu au sanctuaire, et d'autre part que mettre Angèle en colère pouvait avoir des conséquences terribles. Après l'attente d'un court instant où il regardait le louveteau sauter sur les genoux de sa « maîtresse », Asbjörn haussa les épaules et s'exprima, les yeux fixés sur les jets d'eau de la fontaine :

-Ainsi donc, ce Kazuki ne craint personne. Ni à Asgard, ni au Sanctuaire. Peut-être va-t-il ensuite faire une montée à l'Olympe, pour régler ses comptes avec certaines divinités ? À ce qu'on me raconte, je l'en crois capable. Il l'a d'ailleurs peut-être déjà fait ?

Toujours en tailleur, le Guerrier Divin de Bêta joint ses mains pour y poser ses lèvres, le temps d'une réflexion. Il se redressa alors en poursuivant :

-S'il est vraiment si fort que cela, alors une alliance est la seule solution pour en venir à bout. Seulement... seulement voilà, que venait-il faire au Sanctuaire ? (Asbjörn leva les yeux vers Hildegarde.) Était-il agressif ? Se soumettait-il aux règles imposées chez vous ? (Sans attendre une réponse, il poursuivit en posant le regard sur le louveteau.) Ça ne me regarde pas, mais si c'est effectivement la guerre qu'il cherche, alors Lucifer aura eu raison de chercher des alliés. Ses motivations me déplaisent, et même pour affronter les Enfers, une telle alliance avec ce serpent m'est inconcevable. Peut-on simplement espérer une solution pacifique ? J'en doute.

Une telle pensée n'était pas fréquemment associée aux Guerriers d'Odin, Asbjörn était peut-être le seul qui raisonnait ainsi. Allait-il attirer des réactions ? Probablement, mais de quelles sortes ? Il s'était déjà illustré en parlant de choses qui ne regardait qu'Asgard, mais le jeune homme ne s'était pas encore senti comme l'un des leurs. Difficile de lui reprocher son envie de faire le bien – même s'il s'agissait d'assassiner quelqu'un – en ne tenant aucunement compte d'une certaine « confidentialité » des informations, cela faisait simplement de lui une personne naïve aux yeux de certains.

Le Protecteur du Volcan se leva, puis souffla du nez bruyamment.

-Bref, le temps n'est pas aux spéculations, nous verrons bien comment les choses vont se dérouler et où tout cela va nous mener.

Les bras croisés, j'observai avec curiosité l'avancée de la nouvelle arrivante vers l'autre jeune femme que j'accompagnais. Blonde, les yeux bleus, détentrice d'une armure - quelque peu différente - elle aussi, elle se nommait Hildegarde et était porteuse du titre de ''chevalier d'argent du calice''. Un système de grade plutôt intéressant que j'aurais voulu connaître davantage. De même, je me demandais quelle était celui de la demoiselle à la chevelure argentée.

Pour ce qui est du reste du message que la dénommée Hildegarde transportait, je ne le compris pas vraiment, mais cela n'annonçait rien qui vaille. A ce moment là revint notre ami, se présentant lui même à la nouvelle venue sous le nom de ''Siegfried de Dhube, guerrier divin d'Alpha''.

Voyez vous ça, il n'était donc pas ''Chevalier'' lui aussi, mais Guerrier Divin. Etait-ce un titre plus honorifique qui méritait le terme ''divin'' ou bien était-ce simplement un homologue exerçant la même fonction d'une autre contrée ? Je me disais bien aussi qu'il avait plutôt l'air de bien connaître le coin. Les choses prenaient une tournure intéressante. Je commençais peu à peu à mieux comprendre.

Quand l'Alpha se rapprocha de moi en revanche, ce ne fut pas pour me transmettre un message, ou du moins si, je dirais même plus que c'était pour me faire encore mieux me le faire comprendre. Intérieurement, j'esquissais un sourire. Il était vrai que je m'étais éclipsé sans mot dire, mais je pensais pouvoir être libre de mes mouvements. Et pas être considéré comme un prisonnier. Alors pourquoi un tel raffut alors que j'étais juste sorti dehors ?

Les bras toujours croisés sur mon torse, je n'eus pas le temps de répondre que - celle qu'il avait appelé - Angèle le fit à ma place. Et quelle réponse ! Celle que j'avais vu plus tôt s'efforçant de faire preuve de bienveillance, de considération était méconnaissable. Les sourcils froncés, le regard dure, elle avait parlé sans tourner autour du pot, et rabroué le pauvre Siegfried, celui-là même qui venait de me sermonner. Alors qu'il était vrai pourtant que je n'aurais pas dû m'éclipser de la sorte, tout comme il était vrai que - si j'étais bien le ''non initié au cosmos'' - je n'aurais pas dû être en mesure de pouvoir me balader comme ça, si j'avais été un ennemi.

J'appris également d'autres choses, notamment que nous nous trouvions à Asgard, que nous étions sur les terres du ''guerrier divin'' et donc que ma conclusion était bonne, il devait certainement être un de nos homologues sur ces contrées. Mais ce n'était pas tout, j'étais sous son commandement et qu'elle finirait très certainement par me tuer si je n'en faisais toujours qu'à ma tête. Il semblait même apparemment j'en avais aussi fait pour ces terres. Etrange lorsque l'on avait l'impression que c'était bien la première fois qu'on venait ici.

Sa longue tirade menée à bien, à présent, c'était vers Hildegarde qu'elle s'était avancée. La démonstration du parchemin qui s'embrasait était pour ma part saisissante. Je n'en crus pas mes yeux et durant quelques instants, je me demandai si c'était bien ce que j'avais cru voir. Alors non seulement, elle pouvait voler, et à présent est-ce qu'elle avait la toute maîtrise des flammes ? Si je comprenais bien, alors les chevaliers d'argents n'étaient pas le plus haut rang de la chevalerie, mais celui d'Angèle peut être bien.

Lorsqu'elle se rapprocha de moi, et pensant qu'elle allait me sermonner aussi, ce fut tout autre chose qui m'attendait. Elle dégagea mon visage, et me signala qu'il fallait que j'aille voir Athéna au Sanctuaire pour régler mon problème... Avait-elle compris que je n'avais plus aucun souvenir ? Est-ce que j'allais pouvoir rencontrer une divinité qui en plus allait pouvoir me guérir ? J'allais enfin savoir qui j'étais. Il me tardait de pouvoir aller la rencontrer. Peut être même m'accepterait-elle dans les rangs.

"Bien. Si ça peut me permettre de retrouver la mémoire, ça serait un grand honneur pour moi...''

En attendant, le calme était revenu, la Chevalière à l'armure ailée, était retournée s'asseoir à sa place. En voyant ses cicatrices, on comprenait que la vie ne l'avait pas épargnée et qu'elle était devenue ainsi, charismatique, forte, effrayante voir même insensible. Instinctivement, c'était peut être l'image que j'eus d'elle la première fois que je la vis, même si le résultat fut tout autre. Peut être pour ne pas m'effrayer. C'était même compréhensible que quelqu'un comme Hildegarde ait été dépêchée sur les lieux pour la rapatrier si un ennemi sonnait aux portes.

L'autre ''guerrier divin'' tint le même discours, parlant d'un certain Kazuki, un mal que seule une alliance pourrait faire tomber. D'autres mots avaient également été mentionnés tels qu'Asgard, un Sanctuaire, l'Olympe, la guerre, Lucifer, les Enfers...

Je ne saisissais pas exactement tout ce qui était en jeu, mais je me disais pourtant que je voulais en faire parti. Je me demandais à quoi pouvait bien ressembler un tel mal alors qu'une guerrière comme Angèle était même capable de voler et de commander aux flammes.

Tout ça était nouveau pour moi, mais pourtant, ça semblait réveiller quelque chose en moi, c'était comme si ça me gonflait à bloc. Comme si ça me remotivait. Je voulais voir cette même Angèle - que nous venions de voir à l'instant - inspirer de la peur dans le coeur de nos ennemis, commander les troupes et prendre les armes sur le champs de bataille dans une danse macabre . Je préférais largement la voir avec nous que contre nous.

Décroisant les bras, je soupirais doucement. Je me disais que si je faisais parti du camps du ''Sanctuaire'' et qu'une alliance était de mise avec ''Asgard'' alors je ne devais pas ternir l'image de nos représentants. Je m'avançais peut être trop, alors que si cela se trouvait j'étais en bas de l'échelle mais je pensais tout de même que des excuses ne seraient pas de trop. Raison pour laquelle je me rapprochais du guerrier divin d'Alpha et lui adressai un hochement de tête.

"C'est dommage. Je pensais que plus de la moitié des soldats partiraient à ma recherche. ''

J'esquissais un imperceptible sourire en prononçant ces mots, mais me ravisais vite sinon j'allais à nouveau avoir droit à une autre scène de ménage.

"Plus sérieusement, je suis vraiment désolé qu'une telle chose soit arrivée. Peut être que si je n'avais pas eu l'impression que j'étais pieds et poings liés et qu'on ne me suivrait pas où que j'aille, je les aurais informé que j'allais prendre l'air. Je me suis demandé si je n'étais pas plus un prisonnier qu'un invité, si tel était le cas, je n'allais pas leur faire savoir qu'on avait oublié de m'attacher...En tout cas, hormis ce malentendu et tout le grabuge que j'ai du causer, je vous remercie de votre hospitalité.''

La réaction du sagittaire ne se fut pas attendre longtemps. Comme elle s’y attendait, cette dernière était de nature glaciale et fit tout pour décourager la jeune blondinette. Et pourtant la mise en garde atteignit en partie la jeune calice. Bien évidemment, elle était en total désaccord avec l’archère. Elle n’était pas une petite chose si fragile comme elle l’affirmait avec tant de force. Aucune réaction ne transpira sur le visage de la jeune épéiste, et pourtant elle lui aurait bien dit deux trois mots pour contredire de tels choses. Néanmoins, elle préféra endosser son rôle d’élève, ne rien dire et se taire. Non… hors de question. Elle n’allait pas se soumettre si facilement même face à un supérieur qui était dans l’erreur. Et bien qu’elle avait le plus grand respect pour chacun de ses ainés, elle osa tout de même répliquer gentiment.

« _Vous risquerez être déçu si vous pensez que je vais abandonnez si facilement. Je n’admets aucun échec et ce tel qui soit. Je suis bien évidemment préparée à toutes épreuves que vous m’imposerez aussi ingrate soit-elle. »

Elle avait prononcé ses mots sans une once de violence, juste avec un peu d’assurance dans sa voix sans pour autant y mettre de l’autorité. Elle était bien évidemment consciente de sa position d’élève, mais elle ne souhaitait nullement être vue comme un vieux bout d’étoffe que l’on sortait à sa guise. Hildegarde avait son petit caractère bien a elle, et c’était à prendre ou à laisser. Dans ce cas-là, il était déjà trop tard pour repartir sur ses pas. Le sagittaire s’était déjà engagée la prendre sous son aile. Cela allait-être difficile pour la calice, elle en était consciente. Mais elle savait au fond d’elle qu’elle avait fait le bon choix. Elle était désormais prête à faire chacune de ses basses besognes pour lui prouver qu’elle était digne de son étoile protectrice. La suites des évènements s’enchaînait à une vitesse fulgurante. Seigfried de Dubhe et Asbjorn se permirent de donner leurs avis sur la situation du sanctuaire. Et bien que ce fut des choses qui ne les regardaient en aucun cas, la silver resta de marbre. Après tout, le sanctuaire et Asgard étaient alliées depuis longtemps. Il n’y avait donc rien à craindre. La jeune fille écouta les dires de chacun avec attention. Asbjorn fit rire intérieurement la jeune silver. Il avait employé les mots « Kazuki et règles » en même temps. Et bien qu’elle ne connaissait pas encore le juge des enfers, elle n’avait pas encore eu ce déplaisir, ce dernier semblait ne pas se soucier de ce genre de détails. Seul son énergie parlait pour lui. Toutes cette haine accumulés, cette agressivité, et cette colère n’annonçait strictement rien de bon.

Une réunion était visiblement prévue avec les hautes autorités Asgardienne afin de discuter amplement de cette situation d’urgence. Est-ce que la présence de la calice était encore nécessaire. Elle en doutait un peu. Elle, elle n’était que de rang inférieur, juste de la basse besogne pour ses supérieurs. De toute manière, il lui tardait de revoir le domaine d’Athéna. On n’était jamais aussi mieux que chez soi. C’est alors que Angèle du sagittaire eut un cruel dilemme. Hildegarde sauta sur l’occasion afin de faire une pierre-deux coups pour rentrer dans les faveurs de l’ange.

« _ Permettez-moi de vous rendre service en ramenant cet homme au sanctuaire en toute sécurité. Je m’engage à ce qu’il rencontre Athéna. D’ailleurs, je m’inquiète pour elle. Je l’ai laissé dans de mauvaise conditions avec l’arrivée soudain de ce juge des enfers. Si je peux vous être agréable, c’est avec plaisir que je le ferais. »

Elle espérait qu’elle ne lui tienne pas trop rigueur de ses précédents propos. Hildegarde souhaitait juste prendre ses marques, et débuter sa formation avec elle.

Fiche par Narja pour Never-Utopia

Marcher et déambuler n’était pas d’actualité. J’avais quitté la salle du palais précipitamment et mon allure n’avait rien de tranquille. Courir, presque, j’avançais à bonne vitesse vers les jardins du Palais. Elle était venue et déjà toutes les idées me passaient par la tête. Elle n’aurait jamais fait le chemin jusqu’à Asgard pour entendre autre chose que ce qui était sans appel. Le doute n’était pas permis. Je n’avais pas imaginé autre chose depuis les quelques jours qui s’étaient écoulés avec ma visite au sanctuaire.

Elle avait eu mon message…

Sans ménagement, mes pas finissent par m’amener vers les jardins. J’entre, esquive quelques massifs, manque de m’empêtrer dans des racines, bondit au-dessus d’une haie de buis taillée pour finalement descendre quelques marches jusqu’à une fontaine bordée de colonnes et d’arbustes. Elle est là, juste là, tout près et il ne me faut pas longtemps pour ressentir sa présence, son cosmos… son parfum.

Je me fige lorsqu’elle sa silhouette se dévoile enfin…

Un instant ? une minute ? Je ne sais combien de secondes s’écoulent. Le temps se fait long avant qu’elle ne se tourne dans ma direction, regarde subrepticement pour m’apercevoir et se figer à son tour. Que fait-elle ? Pourquoi est-elle là ? J’en oublie qui aurait pu l’amener ici, et si elle est accompagnée. Mes sens se figent et ne ressentent rien d’autre qu’elle. Il n’y a qu’elle…

Mon pas reprends de plus belle.

Quelques mètres nous séparent et j’avance sans me soucier, sans avoir autre chose que ses yeux à portée des miens, mes mains à portée de son visage. Combien de temps ai-je espéré la retrouver depuis mon retour parmi les vivants ? Depuis son départ de Malte sans mots ni explications, j’avais pensé que rien ne pourrait nous affranchir des distances. Mais peut-être que je me trompais. Quelques instants avants, je me sentais si invulnérable, marchant fièrement dans les couloirs pour la rejoindre et à présent, si proche d’elle, le doute ne faisait qu’être présent, conséquent. Que faire l’espace de ces quelques pas ?

Je m’arrête, juste là, si près…

Si près que je peux la toucher, l’effleurer, lui caresser le visage… Je la regarde, mes yeux se plongent dans les siens. Elle pourra y trouver une incompréhension, comme si finalement je ne m’attendais pas à la trouver ici, comme si mes rêves les plus fous n’avaient pas envisagé cette possibilité. Et pourtant… Ma main vient se figer à quelques millimètres de sa joue ; je ne fais que ressentir sa présence pour être certain que ma raison ne me joue pas des tours jusqu’à ce que de petits éclairs viennent jaillir de mes doigts, silencieusement, sans une once de douleur. Elle pourra y ressentir bien plus que tout ce que j’ai pu lui donner autrefois… Chacun effleure, arpente et se fraye un chemin sur les détails de son visage. Ressentir et vibrer cet instant comme jamais...

Et puis, l’embrasser, l’enlacer…

Sans prévenir, comme un vaurien, pour ne plus attendre un instant et que le temps se fige une fois pour toutes. Le Wyrd, c’est forger son destin et il n’est nulle raison à présent pour moi de laisser filer celle que j’aime comme le temps pourrait le faire. De rendez-vous manqués en non-dits, il n’y avait rien à rajouter. Nous avions trop passé de temps à errer, moi d’attendre, elle de fuir. Vivre sa seconde chance après autant de sacrifices… Ce n’était que justice…

Et le temps n’en fini plus alors que nos bouches ne sont qu’une…

Rassasiés ou non, il me vient un moment de lucidité au cœur de cette tourmente passionnelle, un instant ou j’arrive à m’extirper de l’élan enflammé qui peut être le notre pour lui dire juste une chose, un mot, une phrase. Quelque chose qui mérite de briser cet instant d’immortalité…

- c'est bien moi... nul autre que moi... Tu croyais vraiment que j'allais disparaitre ? Je ne me serai jamais perdu, même entre les mains d'un Dieu, même du plus profond des enfers juste pour pouvoir revivre ça, cet instant....

Quelques mots dans le plus pur style Ashram pour bien lui faire comprendre que cet élan verbal qui me caractérisait était toujours le mien. Mais il me fallait renchérir encore un peu plus...

- Tu as dit un jour que tout pourrait changer du jour au lendemain… mais je m’en moque… Je préfère souffrir de t'avoir aimé que de souffrir de ne pas l’avoir fait.

Subtil élan qui vient mettre quelques réflexions au milieu de tant de passion, conscient de ce qu’il se passait désormais tout autour de moi, je venais de me rendre compte que nous n’étions pas seuls… et que tous avaient pu assister sans retenu ni censure à nos retrouvailles… Mon visage se détache de l’écrin qu’Angèle m’avait offert… regardant tous et toutes autour de nous dans une attitude presque surprise, Il n’y avait plus rien à dire.

Quel sale caractère et quelle mauvaise image donnait le Chevalier d’Or du Sagittaire… Sans doute pour ça la colère d’Ashram envers le Sanctuaire si les chevaliers de son rang étaient tous comme ça. Elle ne valait pas la peine qu’on se fatigue à lui parler, de toute façon, dans cet état elle allait continuer de dire des sottises comme mettre Kurayami dans le lot de ceux qui avaient fait pour le peuple du nord, c’était à se demander ce qu’il avait pu faire. Parce qu’elle avait lutté contre la soit disant menace d’un Berzerker, il n’y avait que ses dires pour affirmer que le sbire d’Arès avait de mauvaises intentions, et s’il était venu porter un message diplomatique et que le Sanctuaire ou certains du Sanctuaire voyaient un accord Royaume d’Asgard - Royaume de la Guerre d’un mauvais œil afin de conserver les terres de glaces sous leur contrôle.

Sans compter qu’elle arrangeait les faits comme elle voulait, outre le fait de défendre le comportement indéfendable de son soit disant protégé qu’elle n’hésiterait pas à tuer s’il faisait n’importe quoi, ce qu’il venait de faire, elle prétendait que ce dernier avait traversé la ville tout seul, ce qui était faux car il venait du palais et qu’il ne serait pas arrivé jusqu’au parc si Siegfried en avait décidé autrement que de le suivre pour savoir ce qu’il manigançait.

Quant à sa façon de s’adresser à la messagère qui ne faisait que sa mission, c’était pitoyable d’être aussi méchante mais à part ça, c’était le dragon qui était le vilain de l’histoire d’avoir sermonné le mignon petit Chevalier du Loup dans l’intérêt de ce dernier. C’était le monde à l’envers, autant dire que le plus intelligent des deux serait celui qui ne reviendrait pas à la charge car le guerrier aurait pu lui en remettre une couche pour contrer ses arguments arrangés ou erronés, lui remettre ses conseils dans les dents sur la façon de s’adresser aux siens devant du public qui n’était pas obligé de supporter sa petite crise.

Le mieux était de l’ignorer car elle se servait des gens de bonne volonté comme de punching-balls, ne pas entrer dans son jeu était impératif pour ne pas s’abaisser à son niveau très bas. Voilà pourquoi, il ne montra aucun intérêt à cette femme à la langue de serpent, préférant regarder s’écouler l’eau de la fontaine. Au moins il savait à quoi s’attendre, ayant vu ses deux visages, pas sûr qu’il aurait envie de risquer sa vie pour une telle enquiquineuse pour ne pas être vulgaire.

Asbjörn décidait de changer de sujet pour ne pas prendre de risques, sachant ce qu’il avait dit aux sources d’eau chaude, cela n’avait rien d’étonnant. Ce qui le fut plus, c’est Kurayami qui s’approchait du dragon, ce dernier imaginant une scène où cette tête brûlée venait lui donner un coup de pied dans le tibia et repartait se cacher derrière sa protectrice montrant déjà les crocs et grognant sur la victime. Siegfried le regarda et l’écouta sortir sa provocation, les yeux assassins et la mâchoire serrée ne laissaient aucun doute sur le fait qu’il prenait ça mal, heureusement, son interlocuteur ne tarda pas à mettre fin à sa mauvaise blague pour tenter d’expliquer son comportement. S’il savait comment on l’aurait traité s’il avait été prisonnier… Quoiqu’il en soit, Alpha ne répondit pas, l’autre allait encore se mêler de ce qui ne la regardait pas sous prétexte que c’était un des siens, comme si tout était excusable parce qu’on était du même camp, triste vision des choses. Continuer de regarder l’eau couler était la meilleure chose à faire pour repartir dans ses songes concernant Asgard et la façon de pouvoir améliorer le quotidien de son peuple.

Et puis, l’impensable, l’irréel, l’horreur quoi ! Ashram était arrivé et avait été droit sur Angèle pour l’embrasser tout en s’enlaçant… Et merde, c’était ça la méthode pour qu’elle la ferme, mouais, trop risqué, elle pouvait encore mordre et mettre un coup de genou pour finir par gueuler une fois l’autre entrain de se rouler au sol. C’était la bouche ouverte et le visage grimaçant qu’il observait l’apocalypse tout en sachant qui portait la culotte à la maison.

Asbjörn fut le premier à rompre le silence, ces questions sont légitimes. Le laissant faire sa propre réflexion, il en venait aux mêmes conclusions qu’Ashram. La destruction du domaine de Gamma avait définitivement meurtrie ce pays. Une solution pacifique, si seulement ! C’est la meilleure des solutions, et personne ne peut le nier, néanmoins, leurs ennemis ont des motivations toutes autres.

Son pouvoir est effrayant. Au-delà de ce qu’on peut imaginer. J’espère que ces motivations ne sont pas belliqueuses. Seul, il peut quand même faire des dégâts. Heureusement l’ordre des douze est presque au complet. Comme je te l’ai dit au Volcan, l’élu de Thor parlera au nom de votre peuple et pour son bien, Lucifer n’est pas un souci.

Un frisson d’effroi parcouru la jeune femme. De ce qu’elle avait vu, il ne manquait que le Taureau, si 10 chevaliers d’or étaient au sanctuaire, Athéna ne craignait rien, et pourtant, le doute était permis. Elle n’était pas en confiance, le sanctuaire était en danger.
Les plans de Lucifer restaient encore mystérieux, il était allé en Asgard, au sanctuaire et à spartes, il cherchait une armée, une force, mais pour vaincre qui ? Les enfers réellement ? Ce dieu était un beau parleur, il pouvait être un souci pour elle, mais pas pour quelqu’un qui sait manipuler le verbe. Se massant les tempes, elle essayait de résoudre son problème. Partir, rester ! Fuir, combattre ! Mensonge, vérité !

Hildegarde osa prendre la parole, sous le regard inquisiteur de sa supérieure. Le temps qu’elle avait pris pour prononcer ces quelques mots, montrait qu’elle mesurait les risques. Un peu d’assurance et de confiance dans la voix, cela suffit au sagittaire, pour l’instant, un léger sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres, première épreuve réussite !

Kurayami qui ne semblait plus incertain et accepta la proposition d’Angèle. Cela finit de convaincre l’archère. Elle avait perdu trop de temps en Asgard, elle se devait de faire demi-tour, l’inquiétude d’Hildegarde était justifiée.

Comment pouvait-elle les abandonner dans un moment pareil. Et si le juge du Garuda n’était que le signe avant-coureur d’une future guerre sainte. Levant les yeux vers le Palais d’Odin, elle chercha un signe, m’importe quoi, mais ce fut le néant total. Tout ce chemin pour rien ! C’était frustrant, énervant !
Elle se leva d’un pas décidé

Asgardiens, nous ne pouv…..

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase, qu’elle senti son regard dans son dos. Son cœur loupe un battement. Pourquoi n’avait-elle pas détecté son cosmos plus tôt.
La peur la paralyse, on peut voir ses mains légèrement trembler .L’estomac noué, la gorge crispée, c’est dans un effort sur humain qu’elle ose se retourner pour lui faire face. Par Athéna, est-ce vraiment lui ? Sa marche est rapide, il semble essoufflé comme ci il avait couru pour venir ici.
Enfin leurs regards se croisent, et l’ange est percuté par la vérité, c’est bien lui ! Elle avait eu tort ! Son cœur s’arrête de battre, suspendu dans cet espace-temps figé qui m’appartient qu’à eux. Plus rien n’existe, sauf lui. Impossible de sortir un seul mot, une parole réconfortante, une excuse.

Pourquoi cette incompréhension dans son regard, doute il aussi ? Cela la terroriste, elle a envie de hurler, de courir vers lui, mais son corps ne répond plus. La distance est encore réduite, proche, si proche et pourtant si loin ! Pourquoi sa main s’arrête à quelques millimètres de son visage, refuse-t-il de la toucher ? Arrête-t-il son geste pour mieux la rejeter après ? Pourquoi son élan est stoppé net ?
Soudain son cœur se remit à battre, accélérant le rythme, elle peut enfin bouger et sa main attrape celle d’ashram, fermant les yeux pour profiter pleinement de ce contact, dans un souffle, la peur quitte son corps, une larme roule sur sa joue. Attendant sa sentence, elle l’avait blessé et trop souvent abandonner, elle a trop souvent fait saigner son cœur. Pourquoi voudrait-il encore d’elle ?

Et puis le contact de ces lèvres, surprise au début, ses joues devient rouge rapidement, elle attrape le visage de la divinité dans ses mains pendant qu’il l’enlace. Son cœur s’emballe, la tête tourne, ce tourbillon de sentiment lui donne le vertige. Cherchant au maximum à être en contact avec lui. En temps normal, elle n’aurait jamais accepté cela, ils avaient toujours gardé une distance devant les autres; imposé par elle, mais c’était en temps normal. Leur époque était troublée, la guerre menaçait et Némésis les guidait, alors qu’importe, il fallait profiter de chaque moment.
« Depuis l’invention des baisers, cinq seulement ont été classés comme les plus passionnés et les plus purs.
Celui-ci les surpassa tous de très loin. »

Pouvait-il sentir toute la passion qui la dévorait, la réciprocité de ses sentiments ?
Et le contact fut rompu, se mordant les lèvres pour éviter à nouveau de se jeter sur lui. Collant son front contre le sien, écoutant sa voix si grave, apaisante. Un petit rire s’échappa de sa gorge pour ponctuer la première phrase, tellement lui, il n’avait pas changé. Se lovant dans ses bras, respira son odeur, elle n’avait rien à dire ! Remerciant Thor et Odin de lui avoir laissé son cher et tendre ! Faire confiance, c’était la clé de tout ! Athéna comprendra son attitude.
Alors elle avanca vers la Saintia du Calice, sa main glissait sur le bras de son amant, s’accrochant finalement à ces doigts. Si elle fait un pas de plus, elle coupe ce contact, et elle le refuse.

Kurayami est encore trop faible pour voyager jusqu’en Grèce, le dragon a raison, il doit encore se reposer.
Nous allons rester ici pour l’instant, faisons confiance à nos frères d’armes du sanctuaire et pour les jours à venir apprenons à connaitre nos alliés ! Tôt ou tard, nous serons amenez à combattre cote à cote ! Ils seraient dommage que nous soyons des inconnus sur le champ de bataille.

Un pas en arrière pour être proche d’Ashram. Attendant s’il avait un autre avis sur la situation, elle les lève les yeux vers lui, il pouvait voir que la guerrière avait disparu pour laisser place à une femme amoureuse

La confirmation lui vint de la part de la Chevaleresse ailé : Kazuki était d'une puissance incommensurable. Dans ses paroles, elle était rassurante vis-à-vis de la protection offerte au Sanctuaire par ses frères armes. Concernant Lucifer, elle rassura une fois de plus le Guerrier Divin de Bêta : Thor ne sera pas un souci pour le peuple d'Asgard. Asbjörn se gratta l'occiput avec un léger sourire. Il ne répondit pas à Angèle, ce qu'il pensait pouvait être mal perçu par ses semblables.

*Ce n'est pas le peuple d'Asgard qui m'inquiète, mais bien la récompense promise à ce félon si alliance il y a. Il ferait souffrir bien d'autres gens par notre seule faute d'avoir accepté cet accord.*

La Chevaleresse du Calice – peut-être légèrement vexée des violents mots d'accueil que son nouveau maître avait eu à son égard – répliqua immédiatement, bien que ses paroles furent dites sans méchanceté apparente ou mû d'un quelconque désir d'avoir le dernier mot. Elle n'eut aucune réponse de son interlocutrice, elle eut seulement droit à un début de sourire. Était-ce bon signe ou non pour la jeune apprentie ? À cet instant seule Angèle avait la réponse, mais le fait qu'elle ne l'ait pas brûlée sur place confirmait qu'elle n'était aucunement offusquée par la prise de parole de son élève.

La guerrière d'Athéna reprit la parole après un instant, mais ne put terminer sa phrase. Asbjörn ressentit soudainement un puissant cosmos se diriger vers eux. Il ne paniqua pas. Il avait reconnu cette puissance qui avait déjà croisé son chemin, celle du Dieu du Tonnerre. Le déroulement des événements suivants furent... imprévus. En tout cas pour le jeune Guerrier Divin, car à peine Ashram s'était approché du groupe qu'il se colla au corps de la neuvième gardienne d'Athéna. Les yeux d'Asbjörn s'étaient grands ouverts, l'étonnement était présent et visible sur son visage.

C'était loin d'être terminé : la Chevaleresse d'Athéna – qui venait de montrer toute la cruauté dont elle était capable – lui rendit son étreinte puis, lui rendit également le baiser passionné que venait d'appliquer la divinité sur ses lèvres tremblantes. Elle apparaissait à présent aux yeux de tous sous une nouvelle facette, celle d'une femme capable de donner et de recevoir de l'amour. Toutefois le Guerrier Divin de Bêta ne comprenait pas ce rapprochement soudain suivit d'un roulage de patin, il alla s'enquérir de l'aide d'Hildegarde pour y comprendre quelque chose :

-Eh, eh ! chuchota-t-il en tirant légèrement et par à-coups la manche de sa voisine tout en se penchant doucement vers elle. C'est une coutume de chez vous les galoches diplomatiques ?

Son regard envers la Saint du Calice était sincère : il ne comprenait vraiment pas ce qu'il venait de se passer. Les actions suivantes – ainsi que les possibles explications d'Hildegarde – lui firent comprendre à vitesse grand V. En effet si l'échange de salive entre diplomates pouvait être concevable dans sa cervelle de moineau, les mains jointes des deux partenaires buccaux lui offrirent une raison beaucoup plus éloquente. Il se redressa. Angèle répondit à la précédente demande de son élève : Kurayami ne devait en aucun cas se déplacer dans son état. Elle ordonna même de rester sur place pour faire connaissance avec les Autochtones – même si, pour elle, cela semblait être déjà fait.

Le Guerrier de Bêta commençait à avoir chaud sous son manteau de fourrure de grizzly, après avoir passé deux doigts dans son col pour y faire rentrer de l'air, il décida de retirer cette couche de vêtement. Il apparaissait désormais avec son haut blanc aux manches déchirées, dévoilant ses bras finement musclés. Après avoir déposé la fourrure sur la boîte contenant son armure, il se gratta le menton en se demandant quoi faire. « Se sociabiliser » ne faisait pas vraiment partie de ses compétences, de plus il avait déjà vu Kurayami dans son plus simple appareil, question rapprochement, il ne pouvait pas vraiment faire mieux. Non, s'il devait se rapprocher de quelqu'un, ce serait la Saint du Calice, mais pour lui ce n'était pas un exercice si évident.

Il la regarda d'un coin de l’œil. Le profil de la guerrière lui rappelait toujours autant Liv, pourtant à y regarder de plus près, ces deux femmes n'avaient quasiment rien en commun.

*Ça ne va vraiment pas être évident*, pensa-t-il avec une mine déconfite.

Il commençait à espérer que la divinité présente avait une mission à lui confier, bien que... Non, en fait il voulait juste qu'on le laisse tranquille.

*Vraiment, vraiment pas...*

Il attendait désormais la réaction d'Ashram qui allait confirmer ou non la demande d'Angèle, rajoutant simplement une petite demande qui lui trottait dans la tête depuis maintenant trop longtemps.

-Seigneur Ashram, j'ai... (Il réfléchit un court instant.) Mon Saphir reste introuvable depuis mon arrivée ici, et pour être tout à fait honnête : je crois ne l'avoir jamais vu incrusté dans mon armure. Si vous l'aviez seulement aperçu... (Il prit une seconde pause.) Bien entendu, si j'ai moi-même accidentellement égaré mon bien, je suis prêt à recevoir la sanction qui s'impose.

Une fois de plus, il en avait peut-être trop dit, même devant des alliés, le faisant paraître pour un incapable, discréditant les Guerriers d'Odin. Mais qu'y pouvait-il ? Il n'allait pas, ni ne pouvait, changer du jour au lendemain.

Ce voyage allait être plus long que prévue et ce n’était pas pour en déplaire à Hildegarde.

Elle avait pris gout a ce pays et a ses nobles habitants. De toute manière, avait-elle le choix : Partir ou rester. L’ange du sanctuaire en avait décidé ainsi et il n’y avait plus rien à redire. C’est à ce moment-là que la saintia comprit qu’elle avait fait le bon choix. Il n’était jamais aisée de choisir la bonne personne qui déterminera le reste de votre existence. Elle admirait beaucoup le caractère du neuvième gardien, si inflexible, juste intraitable avec l’ennemi. Un modèle à suivre sans nul doute. Néanmoins, elle garda ses première impression pour elle, elle ne souhaitait nullement passer pour une groupie auprès d’elle. D’ailleurs, devait-elle la nommer « maitresse » maintenant tel le chasseur avec les gémeaux. Hors de question que cela arrive un jour. Elle allait se cantonner à Angèle. Sa réponse avait visiblement porté et c’était tant mieux pour elle. Rester en Asgard revenait à écouter avec ennui cette petite réunion improvisé avec les hautes autorités asgardienne. Cela allait-être d’un ennui mortel pour la silver. Avec ce temps menaçants, il était plus qu’évident qu’il fallait prendre les armes. Malgré son maigre statut de chevalier d’argent, Hildegarde était même prête à soutenir les ases dans leur combat s’il fallait en passer par là. Seulement ce n’était pas à elle de prendre cette lourde décision. Peut-être pourrait-elle donner son avis, mais elle en doutait un peu.

Pour l’heure, elle écoutait chaque protagoniste avec attention. Chacun y allait de son petit commentaire, seulement aucune solution ne se trouva, juste des faits et de paroles. Soudainement, Hildegarde ressenti une énergie divine quasiment égale a celle de sa déesse. A la grande stupéfaction de la jeune fille, Ashram embrassa directement Angèle. Ça c’était un accueil des plus chaleureux. A première vue, ce n’était pas la première fois que ces deux là se rencontraient. Ils se connaissaient plutôt bien. Beurk, tous ces sentiments dégoulinant écœurer au plus haut point Hildegarde. L’amour, un sentiment qu’elle qualifiait comme une faiblesse, un handicap dont tous guerrier pouvait succomber à chaque instant. Hildegarde détourna très légèrement sa tête. Elle n’était pas très fan de ces rares moments où le romantisme prenait si subtilement le dessus. Est-ce que la jeune calice allait également succomber aux charmes d’un prétendant. Il en était hors de question. A voir le comportement des deux Asgardiens, Ashram devait être une personne dés plus importante, très surement Odin ou son fils. Qui que ce soit, ce dernier avait fait une très belle en entrée. Hildegarde jeta discrètement un œil rapide sur Asbjorn qui n’arrêtait pas de la reluquer et ce depuis le début.

D’après les dires du sagittaire, il fallait mieux connaitre son allié, mais pas trop quand même. Certains pouvaient se bercer d’illusion…

En attendant, le calice resta toujours impassible malgré ce froid qui ne cessait en ces terres glacées. Elle n'aurait pas refuser un peu de chaleur.

Fiche par Narja pour Never-Utopia

Tout le monde était resté coi ; mélange de gêne, de fascination et de dégout. Certes, c’était sans appel. Et je n’avais pas l’intention de prendre des pincettes. Personne n’avait trop de choses à dire subitement, comme si mon arrivée avait posé le débat précédent. Toutefois, il y avait des choses à dire ; et Angèle lança les premières pistes. Les Saints resteraient ici, en attente de la remise en forme de Kurayami. Ce n’était pas une mauvaise idée. D’ailleurs, la présence de ce guerrier que je connaissais quelque peu m’interpella. S’il était blessé…

J’avançais de quelque pas vers lui, posant ma main sur son épaule pour le regarder quelques instants.

- Kurayami… Chevalier du Loup… Tu ne me reconnais peut-être pas mais je suis Ashram… Nous nous sommes déjà rencontrés… j’avais un compagnon Loup à mes côtés… Tant que tu seras à Asgard, rien ne t’arrivera, je t’en donne ma parole.

Je me tournais vers Siegfried et Asbjorn tout en me redressant.

- Il a probablement besoin de reprendre des forces. Si l’un de vous peut l’emmener dans le Palais pour qu’il puisse manger, boire, se reposer… peut-être qu’il est préférable que tous soient en état pour ce qu’il se prépare…

Mais il y avait autre chose encore. Une présence, ou plusieurs, qui attendait aux portes d'Asgard. La présence d'Angèle, mes nouveaux pouvoirs... je n'avais pas eu de clairvoyance pour détecter tout cela.

- Et nous avons des visiteurs aux portes de Gamma... Peut-être que nous devrions nous en inquiéter...

Mon regard alla ensuite vers la guerrière du sanctuaire, jeune, avec une armure que je connaissais pas. Inclinant la tête en signe de respect, j’enchainais pour la rassurer avec mes paroles ;

- Et ce que je viens de dire vaut pour toi aussi. Le Sanctuaire sera toujours accueilli dans les meilleures conditions. D’autant que si tu veux accompagner ton frère d’armes, tu souhaiteras être proche de lui sans doute.

Asbjorn avait quelques interrogations à formuler à propos de son saphir. Il ignorait ce qu’il s’était passé et c’est anxieux qu’il me posa quelques questions. J’avais les réponses et il paraissait important de lui dire de quoi il en retournait.

- Appelle-moi Ashram, mon frère. Il n’y a pas si longtemps, j’étais un guerrier divin comme toi. Et pour ce que je sais de ton saphir, il a été dérobé il y a quelques années à celui qui possédait ton armure par le même individu qui possède les deux autres, Alessio, le spectre du Griffon.

J’avais serré le poing, témoignant là d’un agacement singulier. Le temps viendrait où nous trouverions le moyen de le trouver et de récupérer nos biens mais pour l’heure, il y avait plus important.

- Angèle… J’aimerai aller au Sanctuaire pour faire une chose qui aurait dû être faite depuis des lustres. Notre Alliance doit être Faite et Orion n’est plus des vôtres. Il faut trouver autorité dans tes rangs pour que notre force soit incontestable. M’accompagnerais-tu ?

Mon regard plongea dans le sien. Je connaissais déjà la réponse et il m’était facile d’imaginer notre voyage aussi rapide que la lumière vers ses Terres ; elle et moi, fidèles combattants pour un idéal commun. Mais il n’y avait pas que ça. L’idée même de combattre encore à ses côtés, de déchainer notre passion ensemble… Tout cela me confortait dans l’idée que peu d’adversaires pourraient nous résister.

Regardant les autres avant de commencer à m’éloigner, je rajoutais quelques mots en guise de conclusion.

- Nous serons de retour dans peu de temps mais avant il me faut récupérer quelques affaires…

Faisant un signe à Angèle pour voir si elle allait le suivre, il commença à s’éloigner de quelques pas vers le Palais.

 Lieu inconnu.

Fin définitive du spectacle plus surprenant que dégoûtant et retour aux choses sérieuses, Siegfried se rapprocha pour montrer qu’il se sentait concerné même si déjà sur le premier sujet, il comptait laisser le plaisir à Asbjörn de s’occuper de Kurayami qui était plus le Chevalier de l’Anguille que du Loup, le guerrier avait assez donné pour les problèmes reçus en retour.

Le sujet suivant était les nouveaux arrivants sur le domaine de Gamma et le corbeau si calme jusque là sautillait dans l’herbe en donnant de petits coups d’ailes afin de rester dans le champs visible du dragon, encore un signe, sans doute l’oiseau noir désirait qu’il se porte volontaire, avec la présence de tous les cosmos au mètre carré, le jeune homme ne parvenait pas à ressentir les cosmos au loin, peut être qu’avec le temps ça pouvait s’améliorer mais là, avec un Ashram chaud bouillant c’était perturbant.

« Je me charge d’aller au domaine de Gamma, c’est à mon tour »

Il fit un clin d’œil à Asbjörn, ce dernier en revenait à peine et puis ça arrangeait Alpha vu les circonstances. L’histoire du saphir de Bêta lui fit penser à adopter une stratégie particulière afin de na pas quitter le territoire avec, avant de se jeter dans un éventuel traquenard, il semblait bien que ces maudits Spectres en faisait la collection, non pas pour obtenir l’armure et l’épée d’Odin mais plus pour narguer les guerriers divins avec leur tableau de chasse.

Les deux amoureux quant à eux partaient en voyage de noce au Sanctuaire, peut être que le confort du neuvième temple était bien meilleur que celui du palais, en tout cas bien moins difficile à chauffer bien que les deux tourtereaux ne devaient pas avoir froid.

« Bon courage à chacun ! »

Siegfried avait un petit rictus en disant ça, il savait que le courage n’allait pas être le même pour chacun, pensant à son homologue courant partout dans le palais pour remettre la main sur Kurayami, ne lui laissant pas le temps de passer un peu de bon temps avec Hildegarde. L’autre pensée concernait le petit couple et cette fois, Ashram ne serait pas seul pour s’envoyer en l’air à l’aide du marteau de Thor bien entendu.

N’ayant plus rien à faire ici, il s’écarta pour aller dans une zone dégagée puis fit comme le corbeau qui venait de s’envoler pour passer par son temple avant de re-décoller pour le domaine de gamma.

Domaine de Gamma (via mon temple)

Les saphirs, quel perte pour Asgard, cela pouvait démoraliser les troupes ! Hildegarde ne dit rien, la jeune guerrière ne s’attendait surement pas à voir un tel spectacle, les traits figés, elle ne trompait pas l’Archère. Personne n’avait osé dire quelque chose ou faire un commentaire sur le sujet. Elle se moquait bien à ce moment de leur état d’âme.
Ashram avance vers Kurayami, leurs doigts ne se touchent plus faisant, il n’était plus l’amant mais le chef de ces armés. Elle croisa les bras, le suivant des yeux, analysant sa nouvelle puissance. Elle avait toujours été un peu plus forte que lui, allez savoir pourquoi, cela l’a rassurait. Aujourd’hui, il avait dépassé le statut de simple mortel, et c’était effrayant. Etrange ce sentiment de crainte mêlé à de l’amour. Hochant la tête, elle répondit en tant que représentant du sanctuaire

Et les Asgardiens sont aussi les bienvenues en Grèce. Ils trouveront toujours une main tendue

Qui pouvait certes avec elle, finir dans la tête, mais ceci est un autre débat, et il n’y avait pas besoin de le préciser.
L’évocation du spectre d’Alessio lui fit grincer les dents, un jour, il paiera pour le mal qui repend sur l’humanité. L’intervention du dieu à son égard chassa son désir de vengeance. Son cœur se serra, ainsi, pas de repos pour les guerriers. Toujours avancer. Après tant de temps sans se voir… quelle idiote, elle avait espéré autre chose, mais le devoir avant tout.

Athéna est de nouveau parmi nous, je vais te guider jusqu’à elle.

Même si elle était contente de lui servir de guide, pouvait il sentir la tristesse et la déception dans sa voix. C’était déjà compliqué alors qu’il n’était « que simple guerriers divins » , et maintenant, c’était l’élu de Thor.
Soupirant, lasse, elle allait devoir à un moment donner peut être prendre les devants pour poser les bases d’une relation saine. Et non pas de se voir en coup de vent à chaque fois que le monde tremble.
Vu que sa jeune élève n’avait rien dit, elle emboita le pas à Ashram.

sanctuaire

Beaucoup de paroles furent délivrées par la divinité du Tonnerre. Il suggéra notamment d'emmener Kurayami à l'intérieur du Palais d'Odin, afin qu'il puisse se restaurer et se reposer. Son état était effectivement inquiétant pour qui s'en souciait un minimum, mais ce n'était pas le cas d'Asbjörn. Rien de personnel, il voulait seulement qu'on le laisse tranquille un moment : « au moins jusqu'au lendemain matin ! » se disait-il. Par ailleurs, il espérait qu'en Siegfried se cache une grande bonté. Assez pour qu'il s'occupe lui-même de Kurayami.

D'autre part, Ashram les informa que des visiteurs patientaient gentiment au domaine Gamma, et ce depuis plus ou moins longtemps. Bien sûr, le Guerrier Divin de Bêta l'avait également remarqué, mais il était tellement obnubilé par son envie de procrastination qu'il n'en avait pas dit mot. Il avala sa salive quand il comprit qu'il n'y avait que le Guerrier Divin d'Alpha et lui pour remplir ces deux tâches. Une tâche pour l'un, une tâche pour l'autre. Un instant après, le porteur de Mjöllnir proposa à Hildegarde de rester en compagnie de l'ancien comateux – qui était en réalité, comme venait de le dire Ashram, le Chevalier du loup, ou en tout cas ce qu'il en restait.

*Génial, si je reste avec le nudiste, il faut aussi que j'me tape la... enfin que je reste avec la migno... euh bref, la blonde grecque !*

L'information suivante fut la plus importante, ou plutôt, elle l'était aux yeux d'Asbjörn. Son Saphir – qu'il cherchait désespéramment depuis son arrivée – était aux mains d'un ennemi qui l'avait volé il y a quelques années. Cet ennemi était des plus inatteignables, car il faisait partie du même camp que le dénommé Kazuki. Le Guerrier Divin de Bêta s'était battu pour avoir la chance de porter l'une de ces armures divines qui portait en elle un Saphir. Une partie de son rêve se brisa.

*Tout ça... pour rien ?*

Pendant une minute, le jeune homme à la crinière bleue était comme absent. Il revint parmi les vivants lorsqu'Ashram s'en alla en compagnie d'Angèle. Cette dernière n'avait pas manqué de rappeler que les Guerriers Divins étaient les bienvenues en Grèce. Une belle occasion pour Asbjörn d'y aller pour y découvrir toutes les... coutumes diplomatiques...

Siegfried s'adressa au Guerrier de Bêta, lui annonçant, pour son plus grand malheur, qu'il se rendait au domaine Gamma. « Chacun son tour ». Il était vrai que les rôles avaient été inversés quelques heures auparavant. « Tant mieux ! » s'était-il dit, il avait ressenti deux, non, trois cosmos à l'endroit où se dirigeait le Guerrier d'Alpha, il préférait donc rester ici, cela allait de soi. En faisant la moue, il regardait son compagnon d'armes s'en aller. Il se retourna ensuite en direction des deux chevaliers d'Athéna.

-Et bien, il ne reste que nous, dit-il en enfonçant son couvre-chef en fourrure de grizzly. Si vous voulez vous restaurer je peux vous mener au Palais d'Odin, il y aura moult choix d'aliments et diverses boissons. Toutefois, une fois ceci fait, je retournerai à mon domaine. Je ne supporte pas ce froid, et il n'y a que la chaleur de mon Volcan pour me convenir. Je vous dis cela car il sera très probable que j'ai à vous emmener avec moi, je ne sais pas si j'ai l'autorisation de vous laisser seul. Enfin... vous et moi sommes liés jusqu'au retour de nos supérieurs respectifs.

[hrp : je me permets d'aller directement au palais, si toutefois l'un de vous deux voudrait faire autrement, n'hésitez pas à me mp et je modifierai mon RP en conséquence.]

Asbjörn entama sa marche jusqu'aux portes du Palais, accompagnant les deux invités d'Asgard. Une fois le seuil des immenses portes franchies, il continua son discours tout en laissant le temps de répondre à qui voudra :

-Je m'excuse de ne pas avoir grand-chose à vous dire sur l'architecture, ou l'ancienneté des bâtiments, voire même simplement sur la culture Asgardienne. Je ne m'y connais pas beaucoup, je suis arrivé ici il y a peu, et pour tout dire...(Il se pencha vers ses deux interlocuteurs en chuchotant.) L'histoire d'Asgard, j'me la taille en biseau, voyez. (Il se redressa, mais continua de chuchoter.) Enfin, c'est peut-être un peu fort. Je ne me trouve simplement pas suffisamment proche de cette culture pour avoir envie d'en apprendre plus, finit-il en haussant les épaules.

Ils arrivèrent dans une des salles du Palais où trônaient de magnifiques chaises ainsi qu'une table en bois d'ébène finement taillées. Asbjörn commença à chercher de la nourriture et du liquide dans les placards et les commodes de la cuisine. Les fours accompagnés des torches réchauffaient convenablement la pièce, ce qui devait convenir pour réchauffer les invités.

-Je n'aime pas être servi , dit-il la tête enfouie dans un meuble. J'ai longtemps été dorloté pendant ma jeunesse, je détestais ça. Mais passons, ça ne vous intéresse sûrement pas. (Il avait surtout en tête d'écourter la phase « sociabilisation ».)

Le Guerrier Divin déposa sur la table tout ce dont pouvaient avoir envie les deux Saints. D'un geste de la main, il les invita à se servir.

Sujet: Re: Visite diplomatique d'un ange Dim 2 Sep 2018 - 8:30

Spoiler:

Les choses s’enchaînèrent à une vitesse accélérée.

Sans même que la silver comprit le pourquoi du comment, le sagittaire l’abandonna pour l’amour de sa vie. Peut-être n’avait-elle pas apprécié les dernières paroles de Hildegarde. Elle ne voyait que cette raison pour mériter ce triste sort. Siegfried également décida de partir ailleurs. Allons-bon, il ne restait plus que ce kurayami, asbjorn et la calice. Autant dire, des laissés pour comptes. N’ayant pas le choix, hildegarde veilla sur l’autre chevalier. Après tout, même s’il avait perdu la mémoire, il n’en restait pas moins un de ses frères d’armes. C’était l’occasion de mieux connaitre ce personnage. Tel angèle, cette dernière se devait de veiller sur lui jusqu’au retour du sanctuaire. La jeune fille accepta son sort et suivi son guide asgardien. C’était peut-être la chance de rencontrer d’autres personnages autre que des athéniens. Les asgardiens n’étaient pas si différents de nous, comme l’avait dit la déesse Athéna, certains pouvaient être un peu bourru tel Siegfried mais avaient tout de même un bon cœur.

La jeune fille était certains que les deux camps pouvaient trouver un accord, lier une amitié certaine. Odin et Athéna étaient tous deux des déités aux caractères réfléchi. Nul doute qu’ensemble, athéniens et asgardiens pouvions être une force incontestable. La silver décida alors de passer outre ses préjugés et de mettre un peu d’eau dans son vin en essayant de mieux en apprendre sur ce peuple. Les deux chevaliers arrivèrent au palais d’odin pour se restaurer quelque peu. Il fallait dire que ce voyage avait ouvert l’appétit a hildegarde. Cette dernière remercia son hôte et donna de quoi restaurer le jeune loup. Elle n’imaginait même pas ce que ce dernier avait pu traverser comme épreuve. A présent, il fallait attendre le retour de nos supérieurs respectifs. La calice décida de tuer le temps en discutant, en apprenant un peu plus sur les autorités de ce royaume, leurs uses et coutumes, etc…

« _Alors qu’est-ce que vous pouvez me dire sur votre royaume. J’aimerais en savoir un peu plus sur les guerriers divins, leurs autorités et sur vous également. La réputation des ases n’est pas usurpée et dépasse largement les frontières de votre royaume. En quoi êtes vous différents de nos chevaliers d’or. J'espère que je ne vous dérange pas trop avec toutes mes questions mais, autant en apprendre plus. C'est l'occasion de resserrer nos liens, n’êtes vous pas d'accord. »

Hildegarde était bien évidemment consciente qu’elle le bombardait de question, pauvre asbjorn mais il était toujours bon d’en savoir plus surtout si les deux camps étaient amener a se battre ensemble, comme l’avait si bien dit le sagittaire. De son côté, elle était également prête à répondre a toutes questions éventuels et ce même si elle n’avait que très peu rencontrés de chevalier au sanctuaire. Cela ne l’avait pas pourtant empêché d’avoir un entretien avec Athéna seule à seule.

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Sujet: Re: Visite diplomatique d'un ange Dim 2 Sep 2018 - 16:40

Apparemment mes excuses ne furent pas assez. Tant pis. J'avais tenté une approche et je m'étais retrouvé face à un mur. Ce qui était fait, était fait. Au moins je n'aurais plus à prétendre que nous étions bons amis alors que nous nous voyions pour la première fois. Voyant que je m'étais mis dans une situation incommode alors que j'avais voulu m'excuser, je me détournai quelque peu du dénommé Siegfried et, les bras toujours croisés, revint lentement vers la guerrière à l'armure dorée. Même si, là encore, j'allais à nouveau devoir m'écarter.

En effet, arrivant à grand pas, un inconnu au bataillon s'avança à vive allure pour se retrouver tout droit nez à nez - et c'était peu de le dire - avec la-dite guerrière. C'était peut être la première fois que je voyais cet individu mais elle en tout cas avait l'air de plutôt bien le connaître par contre. Souriant intérieurement de l'absurdité de la situation, je fis quelques pas sur le côté, pour laisser un peu plus d'espace vital pour les amoureux. Un rapide coup d'oeil sur les autres figurants de la scène m'apprit que je n'étais visiblement pas le seul qui ne s'attendait pas du tout à une telle tournure des choses.

Lorsqu'enfin les deux tourtereaux se rendirent compte qu'ils n'étaient pas tous seuls, la discussion put reprendre son fil. La Chevalière d'argent qui avait proposé de me faire rencontrer la déesse Athéna, vit sa proposition rejetée car soit-disant j'étais encore trop faible pour voyager jusqu'en... Grèce ? Même si la destination me semblait étrange pour une divinité, si c'était ce peuple là qui la vénérait alors il ne devait y avoir aucun doute que c'était là-bas qu'elle devait finalement se trouver. Ils devaient mieux savoir que moi qui plus est, de toute façon.

Je me sentais plutôt bien pourtant, et pas vraiment si faible qu'on le pensait, même s'il était vrai que je serais sans doute incapable de reproduire les mêmes tours de passe-passe dont ils semblaient tous capables ici. Je me demandais d'ailleurs s'il n'y avait pas erreur sur la personne, dans le cas contraire, il me tardait de tout réapprendre. Je m'imaginais déjà faire usage de mes nouveaux dons comme je l'entendais...

Puis, comme l'avait entreprit sa compagne, le nouveau venu - un certain Ashram - vint poser sa main sur mon épaule et m'appela ''Kurayami...Chevalier du Loup''. Qu'est ce que cela signifiait ? Tous ces loups dans mes visions, est-ce que c'était ça que ça voulait dire ? Que tout comme Hildegarde était un calice, que tout comme Angèle était comme son nom, un ange, que Siegfried était un Alpha, et que celui à la chevelure bleutée on ne savait pas trop ce qu'il était, moi j'étais un ''loup'' ? Non, ça ne pouvait pas être possible, si ? Pourquoi ne portais-je pas d'armure moi aussi alors ? A cet instant, l'image du gigantesque loup noir affrontant un colosse translucide, envoyant des arbres volés dans les alentours et fragilisant un pan de la montage me revint en mémoire. Je peinais à y croire...

Le regard fixant un point invisible dans mon champs de vision, j'étais comme absent à tout ce qui se passa ensuite, bien trop préoccupé par mes pensées. Pas même le départ du couple, ni celui de l'Alpha ne me fit relever la tête. Ce ne fut alors que lorsque ces derniers partirent, que le jeune canidé vint tirer sur un bout de la cape brune qui m'enveloppait, que je pus redescendre sur terre. Lui lançant un regard interrogateur, il tourna sa tête sur le côté, une oreille baissée, avant de partir au-devant des deux autres personnes qui restaient.

Suivant le guide, nous nous enfonçâmes au sein du palais jusqu'à tomber dans une très large salle au milieu de laquelle trônait une table et des chaises luxueuses. C'était très loin de ce que j'avais pu voir durant ma vie de vagabond. Comme quoi, être guerrier divin avait du bon. On ne pouvait mourir ni du froid, ni de la faim. En revanche, je pouvais aisément soupçonner que, en proies aux forces du mal cela devait sûrement arriver quand même. Je me demandais ce qui était le pire des deux.

Et alors que je réfléchissais, mon regard se posa ici et là. J'eus la curieuse impression d'être déjà venu dans ce genre d'endroit. Bien que cela aurait pu n'être qu'air de déjà vu, en voyant toute cette nourriture récoltée sur le meuble, une voix résonna dans mon esprit. "Voyez-vous, votre déesse aurait une bien piètre image du Royaume d'Asgard si nous lui retournions ses ambassadeurs, fatigués, éreintés ou affamés." Je ne pus être en mesure de la reconnaître. Mais le flash dans mon esprit me fit voir une femme à la longue crinière rougeoyante. Etait-ce un signe, ou une simple coïncidence ?

En tout cas, comme pour ne pas contrarier ce souvenir qui venait de revenir de lui-même, je suivis l'exemple de Hildegarde et m'installai à mon tour avant de m'emparer d'une pomme que je croquais à pleine dent. Bien trop préoccupé par les événements de ces derniers jours, j'étais complètement perdu, lessivé, et j'avais à faire à de trop nombreuses informations à digérer. Je n'avais pas très faim non plus, mais c'était pour ne pas décevoir que j'avais entrepris de manger.

J'aurais voulu avoir un peu de temps pour moi pour réfléchir à tout cela, mais avec mes frasques un peu plus tôt, il valait mieux que je reste ici pour l'instant. Attendant que le Calice ne finisse de prendre la parole, je voulus aussi à mon tour, poser une question. Je devais en avoir le coeur net...

"'' Je... Je crois avoir le souvenir d'une femme à la chevelure rougeoyante qui vivrait ici... Est-ce qu'il serait possible de la rencontrer... ? Je crois qu'elle était aussi avec un homme qui s'appellerait... Arbaal ?''

Ma question posée sur la table, j'attendis patiemment, une réponse. Ce que je ne pus savoir à ce moment là, c'était qu'au lieu d'avoir des éclaircissements, ce que je risquais surtout de trouver, c'était de nouvelles interrogations, et que, ce qui venait de me revenir, était un souvenir d'un autre temps...

Sujet: Re: Visite diplomatique d'un ange Mar 4 Sep 2018 - 13:15

Asbjörn ne bougea presque pas pendant que les invités mangeaient à leur faim. Il avait les yeux fixés sur une cruche remplie d'eau plantée au milieu de la table ouvragée. Ses pensées s'égarèrent à mi-chemin entre Lucifer et Kazuki, les alliances multiples que s'activait à faire fructifier Asgard, les visiteurs qui s'entassaient à n'en plus finir et l'ennui colossal qu'il était en train de subir.

Les torches commencèrent à faiblir, deux d'entre elles éclairèrent encore faiblement la pièce pendant trois minutes avant de s'éteindre définitivement. Un serviteur passablement empoté glissa sur le sol, emportant dans sa chute les lanternes à huile qu'il apportait pour combler le manque de luminosité. Il se releva difficilement, frotta le bas de son dos avec délicatesse en soufflant fort du nez et en poussant quelques jurons d'une faible voix. Sous le regard vide du Guerrier Divin de Bêta, le serviteur déposa les lanternes sur la table puis les alluma. Il s’inclina rapidement auprès des invités présents puis s'en alla de la pièce d'une allure lente en marmonnant dans sa barbe.

Le chevaleresse du Calice, à l'aide de nombreuses questions, tira l'asgardien de ses songes. L'endroit où vivait à présent le Asbjörn intéressait la jeune femme blonde, ou alors, elle faisait mine de s'y intéresser. Sachant, grâce aux propos tenus précédemment par Aaren, (ndr : Aaren est le nom de famille d'Asbjörn.) qu'il ne savait absolument rien sur Asgard, ou presque, elle porta son attention en particulier sur sa fonction au sein de tout ce joyeux bordel qu'était la hiérarchie. Le jeune homme se gratta le sommet de sa crinière bleue. Il sentit tout à coup que le ruban de cuir d'élan – avec lequel il attachait ses cheveux – partait à vau-l'eau, il le retira, laissant ainsi sa chevelure se balancer jusqu'à mi-épaule.

-Les Guerriers Divins ? Et bien... je ne connais pas le rôle des chevaliers d'or, je ne saurais donc vous dire en quoi ils sont différents. Nous défendons nos terres de l'envahisseur, protégeons les civils, nous pouvons éventuellement influer sur les relations inter-états, via la diplomatie ou la guerre. Je pense personnellement que nous sommes que trop focalisé sur nous-même, mais je viens tout juste d'arriver comparer aux autres, je n'ai pas mon mot à dire et même si c'était le cas je n'aurais que peu de poids en face de divinité telle que Thor... bien que je ne connaisse pas son avis sur ce sujet.

Asbjörn tira ses cheveux en arrière, puis se les rattacha à l'aide de son ruban de cuir.

-Les autorités, je ne les connais que trop peu. J'ai très rapidement adressé la parole au Dieu du Tonnerre, j'ai aussi vaguement croisé la prêtresse je crois... Désolé de ne pas pouvoir en dire bien plus, mais en arrivant ici j'ai plus pris le temps de me prémunir contre le froid que d'apprendre l'histoire du pays.

Une fois la soif de connaissances d'Hildegarde rassasiée, autant qu'il lui était possible en tout cas, ce fut au tour de Kurayami d'avoir une interrogation pour le Guerrier Divin. Une question qui le mit dans la panade, tant il ne savait pas quoi faire.

-Une chevelure rougeoyante ? La seule que j'ai vue, ou plutôt aperçu, avec des cheveux tels que ceux-ci était la prêtresse d'Asgard. Concernant ce... Arbaal, c'est ça ? Jamais entendu parler, c'est peut-être un de ses serviteurs, dit-il en haussant les épaules. Rencontrer la prêtresse, je crains que ça ne soit compliqué. Vu ton statut, je ne pense pas que tu puisses avoir audience seulement en le demandant à l'instant et être reçu cinq minutes après, cela dit sans offense.

*Attendons d'abord de voir si sa déesse le reconnaît, on verra ça ensuite...* pensa-t-il.

-Par contre, je me ferais un plaisir de lui faire part de ta requête à ma prochaine rencontre avec elle, tu peux compter sur moi. J'irai même te chercher au sanctuaire pour t'accompagner jusqu'ici.

Asbjörn était sincère, mais sur ses gardes. Il patienta encore dix minutes, le temps que les Chevaliers d'Athéna se restaurent comme il faut. Il rangea ensuite scrupuleusement tout ce qu'il avait sorti, il laissa néanmoins la table pleine de miettes et de taches.

-Bon, maintenant que j'ai accompli mon devoir envers Ashram, je m'en vais à mon Volcan. La chaleur présente ici ne me convient pas. Toutefois je ne puis vous laisser seuls ici, donc je vous emmène avec moi. Ne vous inquiétez pas, on en s'ennuiera pas dans mon domaine, et puis il y fait chaud ! En plus de ça, il y a des sources d'eau chaude, non vraiment, c'est chouette comme endroit !

Asbjörn entreprit sa marche à l'extérieur du Palais d'Odin, direction le Volcan de Bêta, en gardant constamment un œil sur Kurayami.

*J'espère qu'il ne va pas tenter d'aller voir la prêtresse quoi qu'il en coûte, j'ai pas envie de blesser ce type pour si peu...*

Volcan de Bêta (Sauf si Kura se fait la malle lol)

Sujet: Re: Visite diplomatique d'un ange Mer 5 Sep 2018 - 17:49

Asbjorn répondit à chaque question comme il le pouvait.

Celui-ci venait tout juste d’arriver comme Hildegarde qui était également fraichement promue. Nul doute que son voyage parmi les guerriers divins lui donnerait beaucoup d’expérience. Cette dernière aurait été heureuse de rencontrer les autorité asgardienne mais aux dire du bêta, c’était impossible. Néanmoins, elle avait déjà brièvement rencontré Ashram qui était l’hôte du dieu de la foudre. En attendant le retour du sagittaire et du fils d’odin, Asbjörn décida de se mettre en route vers son domaine ne laissant toujours pas de liberté a ses deux invités athéniens. Avaient-ils le choix. Evidemment non. Ou Asbjorn irait, hildegarde ira tel son ombre. Cette dernière aurait pourtant bien aimé aller à la rencontre de la prêtresse, d’odin, et même des autres guerriers divin mais, elle ne pouvait que trop comprendre sa situation. Il n’était pas toujours évident d’être le petit nouveau. Il fallait apprendre pas mal de choses plus ou moins barbante du protocole, prêter soulagement allégeance auprès de son dieu.

Hildegarde pouvait comprendre ses états d’âme. Néanmoins, elle n’aimait pas trop l’impression d’être dans une prison, que l’on guette chacun de ses moindres gestes. Il fallait croire que la confiance ne régnait pas trop entre les deux camps et ce, malgré leurs soi-disant « alliance ». Elle pouvait comprendre toutefois que le Bêta était plus ou moins méfiant envers ses deux invités. C’était là, la première fois qu’ils se rencontraient, il était donc tout à fait normal qu’il prenne des mesures nécessaire. La calice resta muette et suivi tranquillement son hôte tout en gardant un œil sur l’amnésique. Le Bêta avait parlé d’un volcan sur son domaine ainsi que de source chaude. La jeune blondinette n’étant pas d’une grande aide pour le moment. L’heure était à la diplomatie. L’ange du sanctuaire était partie en la compagnie du dieu de la foudre. C’était alors l’occasion de tuer le temps en prenant du bon temps aux sources thermale du Bêta.

Sur le chemin, Hildegarde eut une pensée pour les siens au sanctuaire. Elle espérait que la déité de la sagesse se porte au mieux depuis sa dernière entrevue avec elle. Peut-être aurait-elle de ses nouvelles par le sagittaire dès son retour. En attendant, elle avait grand hâte d’aller au domaine de Asbjörn afin de se réchauffer un peu et pourquoi pas de faire trempette dans ses fameuses sources dont le bêta vantait tant les mérites. Soudainement, sur le chemin, la saintia perçu d’autres énergie
cosmique emmenant de l’entrée du royaume d’Asgard. Une énergie primal et emplie de haine.

« _Y a-t-il souvent des tentatives d'invasion sur les terres de votre royaume ? » demanda-t-elle.

Non pas que cela l’intéressait beaucoup, c’était juste histoire de faire la conversation sur le chemin et de poser une colle au guerrier divin.

=> Domaine du Bêta ~~

Fiche par Narja pour Never-Utopia

Sujet: Re: Visite diplomatique d'un ange Mer 5 Sep 2018 - 19:25

Qui sait depuis combien de temps vous êtes attablés à table, mais tu remarques que la lumière des torches de la pièce a faibli. L'ambiance vive laisse place à quelque chose de plus terne, de plus fade, de plus monotone, comme un soir d'automne autour d'un bon feu de cheminée. Ce n'est pas forcément plus convivial mais tu ne sais pas non plus si c'est plus chaleureux. La beauté glacée des terres du Nord.

Tu mordilles ta pomme encore et encore, en faisant soigneusement attention à ne pas mordre dans les pépins. Tu manques de t'étouffer quelque peu mais t'empresses de te servir un verre pour faire passer tout ça. Le verre aux lèvres, tu remarques qu'un des servants approche, armé de plusieurs lampes à huiles. Tu reposes ce qui te faisais office de gobelet sur la table après l'avoir vidé d'une traite. Tu ignores si c'est ton regard implacable qui intimide le serviteur mais - les sourcils froncés - tu le vois glisser au sol avec pertes et fracas. Ne souhaitant pas lui causer plus de gêne, tu reportes ton attention sur les personnes présentes à la table.

Patiemment, tu écoutes les explications données par le guerrier divin tandis qu'il se rattache les cheveux à l'aide d'un ruban. Tu comprends que sans ce stratagème sa chevelure lui arrive au niveau des épaules. Tu te demandes alors si c'est purement esthétique ou seulement pour raison pratique. Après quelques secondes tu n'oublies pas que c'est aussi une sorte de garde et que par conséquent des responsabilités lui incombent. Tu te dis que comme tout bon gardien, nul ne peut prédire ce qu'il peut se passer. Il peut arriver que les choses se passent mal et que donc, il soit amené à se battre. Tu n'en as pas encore été témoin, mais vu la teneur des duels à mort dont il doit avoir la charge, tu comprends que chaque moment d'inattention compte. C'est pourquoi, il doit sans doute lui être primordial de se les attacher.

Un rapide coup d'oeil sur les tiens te rappelles à quel point ils sont longs et à quel point tu devrais faire attention toi aussi. Tu te demandes si tu devrais te les attacher. Mais à défaut d'avoir de quoi faire tu t'abstiens. Chaque chose en son temps.

Tu n'apprends pas grand chose de plus, si ce ne sont les fonctions d'un guerrier divin - soit défendre les terres, protéger, servir, en gros. Tu percutes également qu'il y a un Dieu du Tonnerre, Thor si tu ne t'y trompes pas. Et enfin, tu vas avoir une réponse à ta question. Tu vas enfin savoir qui est cette femme aux cheveux rouges que t'as évoqué et qui c'est ce ''Arbaal'' dont le nom t'es revenu. Le seul nom d'ailleurs. Tu te demandes si c'est quelqu'un d'important, ou si ce n'est qu'un concours de circonstance.

Déception. On te dit que c'est peut être bien la prêtresse d'Asgard, la rousse de tes souvenirs, mais que tu ne peux pas la voir. Tu ne sauras donc pas si ce ''sourire'' qui t'apparaît souvent en songe est bien le sien ou non. Tout comme tu ne sauras pas non plus les réponses qu'elle aurait pu apporter à tes questions. Quant à ce fameux ''Arbaal'', un inconnu au bataillon. La pression retombe tant de même tant tes attentes étaient grandes. Pour te consoler, tu te rues sur deux-trois morceaux de viandes séchées. Il te faut reprendre des forces, de l'énergie, et même un peu de graisse animale pour espérer survivre face au temps hivernal qui sévit dehors. Tu te dis également que si tu ne peux pas retrouver la mémoire en rencontrant la prêtresse alors tu trouverais un autre moyen.

Une fois repu, on t'annonce que tu vas pouvoir digérer un peu tout ça en allant jusqu'à un ''volcan'' ? Tu ne comprends pas très bien. Tu te demandes si ce n'est pas une mauvaise blague à laquelle il faudrait rire - ou ne pas rire si telle est la question. Apparemment tu ne t'ennuieras pas dans son ''domaine'' et que c'est un chouette endroit. Tu te rends compte à quel point l'Asgardien est quelqu'un d'important s'il a son propre domaine à lui tout seul. Youpi, hourra. Tu meurs d'envie d'y aller et tu ne sais absolument pas ce qui t'attends.

Tu te lèves de ta chaise, et la remets à sa place. Après tout, ce n'est pas le genre d'endroit où tu as déjà pu aller par le passé et tu n'as pas vraiment envie que ça le devienne à vrai dire. Tu attends que ton guide remette tout soigneusement à sa place avant de te caler sur ses pas. Tu jettes néanmoins un dernier regard en arrière pour t'assurer que tu n'as rien oublié.

Les grandes portes du Palais, une fois franchi, tu t'arrêtes un instant. Le jeune loup qui marche à tes côtés se demande bien la raison à cela mais il a l'air d'être plutôt compréhensif. Tu ne lui en souffles pas un mot. Tu détailles alors du regard l'imposant bâtiment qui se dresse devant toi et te demandes si la rousse se trouve derrière l'une des fenêtres de ces très grandes tours. Tu voudrais pouvoir retourner y jeter rien qu'un oeil pendant que l'autre mec à la chevelure bleue a le dos tourné et te montre la voie. Mais tu sais pertinemment qu'après ta ''maladresse'' plus tôt, on ne te lâchera plus la grappe aussi facilement dorénavant. Tu soupires. Tu sais que les autres, plusieurs mètres plus loin t'ont déjà grillé et ont soit réduit la cadence soit n'attendent plus que toi de pied ferme. Tu réajustes la capuche de ta longue cape brune, avant de te la remonter sur la tête et te prépares à braver le froid - le loup toujours sur tes talons.

Visite diplomatique d'un ange Daique

Domaine de Bêta

Sujet: Re: Visite diplomatique d'un ange

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