Voilà déjà plusieurs heure que je marche sous la pluie, le vent et le froid, il n’y a pas à dire, le cosmos, c’est quand même utile ne serait-ce que pour ne pas avoir les orteils congelés mais finalement après un long parcours j’arrive enfin à une ville côtière.
Une aubaine ! J’aperçois plusieurs bateaux prêt à partir, en quelques enjambés, je me retrouve sur le port, j‘ai vite fait de repérer un gros snob et sa dinde en train de surveiller son chargement, des que je me trouve assez proche d’eux je les bouscule en excusant le pauvre aveugle que je suis. La bourgeoise m’insulte tandis que son bonhomme se contente de me repousser en jouant les gros bras, ses idiots ne remarqueront que bien plus tard que je les ais alléger de leur bourse si bien remplie.
Je fais quelques mètres de plus, la chance semble être avec moi car j’entends quelqu’un parler grec et au vue du ton de sa voix, il est sûrement un homme important par rapport au navire. Je décide de m‘approcher de l’individu afin de marchander mon voyage.
Holà !! Mon ami, au son de votre voix, je me doute que vous êtes le capitaine de ce navire, auriez vous un place pour un Athénien qui as perdu la vue et qui souhaite rentrer dans son pays.
Le marin me toisa des pieds à la tête s’arrêtant sur mon épée puis sur le bandeau qui couvre mes yeux.
Tu me semble bien voyageur, toi qui a tout d’un aveugle et qui pourtant se dirige vers moi comme s’il me voyait et qui porte une lame à sa taille.
Je suis juste un ancien soldat qui a perdu la vue dans une bataille et qui n’arrive pas à se défaire de sa fidele arme, et puis, j’ai appris à me diriger dans la foule depuis le temps.
Certes… admettons, je suis bien capitaine d’un navire qui repart en direction d’Athènes, mais je n’ai rien à faire d’un mendiant qui ne peut se soustraire aux taches dont mon navire à besoin.
Les dernières paroles du capitaine me font rire doucement, je sort alors, le butin que j’ai subtilisé au couple, et le lui pose dans la main.
Voici de quoi couvrir mes frais de voyages et de repas, je ne poserais aucun problème, pourvu qu’on me laisse tranquille, juste une chose, si jamais quiconque essaie de me voler ou quoique ce soit d’autre, il se rendra vite compte que je suis encore aguerri malgré mon infirmité et il se rendra vite compte que je suis encore très capable de se servir de cette lame que je porte.
Le marin croyant vraiment avoir affaire à un aveugle, se met à rire à gorge déployé, prenant rapidement la bourse que je lui tends il la porte à sa ceinture et m’invite à monter à bord.
Il y a pas de souci mon gars, mes hommes et moi sommes des honnêtes marchands, nous n’abuserons pas de toi ….
Le rire qui s’en suivi m’en dit long sur les attentions du capitaine et de ses hommes, mais ils ne savent pas encore que c’est un démon qui embarque sur leur rafiot.
Sanctuaire d’Athéna Malédiction de l'âme : 14