Eden, Chevalier d'or du lion [terminée]

Ne vous fier pas ce qu'on vous dit. Les mauvaises langues chercheront à colporter des balivernes à mon sujet. Laisser-moi vous parler de moi, même si d’ordinaire, je ne suis pas un grand bavard et en plus, je déteste parler de moi. Je ne suis peut-être pas le plus sage des chevaliers, mais lorsqu’il s’agit de se battre pour une cause noble, je ne fais pas les choses à moitié. Lors d’un bon combat, je garde mon calme pour pouvoir anticipé les assauts de mes adversaires, même si lorsque je suis dans une colère noire, je fais tout le contraire. Il ne faut pas oublier que je suis un chevalier, j’ai été formé pour faire régner l’ordre et la justice en tant que soldat d’Athéna. Même si je reconnais que je n’ai pas toujours été du bon côté de la loi, mais là, j’ai une raison, c’est la vie qu’il l’a voulu ainsi. Malgré cela, je ne tolère pas l’injustice et je serai toujours prêt à donner ma vie pour continuer de voir un monde sans violence. Ceux qui me connaissent vous diront que c’est un peu paradoxal, sachant que j’adore me battre et provoquer mon adversaire en duel. Je n’éviterai jamais une bonne vieille baston à l’ancienne. Ça ne se voit pas vraiment, mais je suis un passionné de lecture et de langue étrangère. J'ai de longs cheveux gris, mais la plupart du temps je préfère les attachés en queue-de-cheval.

Bien que je suis un bel homme qui a pleinement confiance en lui, il m’arrive d’avoir des défauts. Pour ma défense, cela dépend du côté dans lequel on se place. Car certains de mes défauts ne sont pas si mauvais en soit. On me juge trop Rancunier, attendez un peu. Vous autorisez qu’une personne vienne cracher dans votre soupe sans rien lui dire. Je tiens juste à informer, que je ne suis pas un moine tibétain. En parlant de moine, je tiens à rappeler, que je n’ai pas fait vœu de chasteté, mais cela ne veut pas dire qu’on doit me qualifier de coureur de jupon. J’ai aussi entendu dire, que je suis égoïste et que je pense qu’a moi-même. Je suis humain tout le monde n’est pas parfait. Je reconnais que ce n’est pas une raison, mais la vie m’a tellement fait des coups bas, que j’ai dû m’endurcir. Je pense avoir tout dit. Je te vois venir, humm ok, j’avoue ce n’est pas fini. Bon que peut-on dire de plus ? Ah, j’ai du mal avec l’autorité. Je ne fais qu’à ma tête, mais il faut l’admettre que dans certains cas, cela apporte ses fruits. Quoi encore, ce n’est pas fini ? Ah non, je ne suis pas irresponsable, même si je reconnais que je ne suis pas un lève-tôt. Faire la fête n’est pas irresponsable, j’adore les ambiances festives, ce n’est pas un crime. J’aime manger, dormir, m’amuser avec les aspirants, tout ceci ne signifie pas et je le répète que je suis irresponsable. Pourquoi certain pense que, le fait que je fasse partie de l’élite de la chevalerie, que je dois forcément être tout le temps à cheval sur les règles.

Dans un orphelinat situé en plein cœur de la région, on pouvait entendre les pleures d’un bébé. Il semblait provenir du panier qui avait été déposé avec soin à l’entrée. Le bruit réveilla les occupants, mais également le voisinage. Avec la fraicheur matinale du matin, on pouvait comprendre pourquoi l’enfant pleurait . Le jour ne s’était pas encore levé, mais il fallait s’occuper du jeune bébé. On pouvait constater à vue d’œil qu’il n’avait même pas plus d’une semaine. C’était choquant de retrouver un enfant abandonné de cet âge. Mais l’orphelinat était habitué. Avec les impôts qui avaient pris un envol considérable, il était difficile pour certaines familles de s’occuper de leur enfant. Les gens ne comprenaient pas, que même l’orphelinat était en proie au système, mais heureusement grâce au dieu, elle arrivait à tenir debout. Aucun nom n’avait été attribué à l’enfant, il fut donc baptisé Eden.

Eden, grandis donc dans un orphelinat situé en plein cœur d’Alexandrie. Cette charmante ville était le poumon de tout l’Egypte grâce à son carrefour commercial. Carrefour commercial favorisé par la proximité de la mer et par le port d’Alexandrie qui pouvait accueillir des bateaux venant de par le monde. En cette période, ce beau pays, était devenu une province Ottomane. Malgré le fait qu’Eden n’a jamais connu ses géniteurs, cela ne lui a pas empêché d’avoir une éducation pour le moins normal. Éducation peut suffisante, car le petit garçon était déjà une tête brûlée. Il passait la majeure partie de son temps dans les rues d’Alexandrie et rentrait toujours tard et tout sale. Tout petit, il avait déjà du mal avec l’autorité, et n’en faisait qu’à sa tête. Pas une seule fois, le voisinage n’avait arrêté de se plaindre à son sujet. Toujours en train de se battre, il rentrait souvent couvert de blessure. On pouvait supposer qu’il en était l’auteur, mais certaines bagarres étaient déclenchées involontairement. Eden ne tolérait pas l’injustice et prenait toujours la défense des plus faible. Surtout, lorsqu’il s’agissait des enfants de l’orphelinat. Malgré ce geste héroïque, pour les adultes, il avait toujours tort.

Ce qui passionnait notre jeune héros, c’était la littérature. Un peu étrange lorsque on connaissait le personnage dans son ensemble. Heureusement, pour lui, bien que l’orphelinat était pauvre en soit, il possédait une petite bibliothèque. Grâce au don fait par des généreux citoyens. Ce qui intéressait le bambin, s’était plus les langues helléniques et les histoires anciennes. Il avait toujours exprimé le besoin de prendre le large et d’explorer les contrés lointaine. Eden rêvait déjà de liberté. Une liberté qu’il finit par très vite acquérir, bien qu’elle fut tragique.

En effet, à l’âge de douze ans, son orphelinat brûla à cause d’un incendie involontaire. Beaucoup de personnes perdirent la vie. L’incendie avait eu lieu à des heures tardives, peu de personne avait pu survivre. L’incendie avait été maîtrisé, mais le jeune garçon ne restait pas sur place, il décidait de partir. Notre jeune héros commençait à vivre dans les rues ayant pour seul vêtement, ceux qu’il portait lors de l’incendie. Pour se nourrir, il était obligé de voler au marché de la place. Au début, ce n’était pas facile pour lui, mais avec le temps, il finit par s’y plaire. Seule la loi de la rue comptait pour lui. En même temps, c’est elle qui lui a permis de s’en durcir et à devenir rapidement indépendant. C’est ce tempérament qui lui sauva la vie à mainte reprise, notamment lors de l’invasion de la ville. Difficile pour Eden de comprendre ce qui se passait, mais sa ville était attaquée par des hommes revêtu d’armure noire. Était-ce Constantinople qui avait décidé crée un désordre dans l’une de ses provinces ? Ne pouvant rien contre ces êtres capables de détruire des bâtiments à coup-de-poing, il dut fuir comme tout le monde. S’éloigner de la ville était l’une des meilleures choses à faire. L’envahisseur tenait à prendre le contrôle de la ville, chose faite. Ils leur avaient tout juste fallu quelques heures.

Eden se retrouvait maintenant un plein désert. D’un côté la chaleur accablante du soleil et de l’autre côté la faim qui rongeait ses entrailles. Il avait pu dénicher une grotte pour s’abriter et chassait la nuit pour se trouver un truc à se mettre sous la dent. Malheureusement, le désert ne lui offrait pas beaucoup d’option. Au moins la grotte qu’il avait trouvée lui mettait à l’abri des prédateurs nocturne. Pensant être à l’abri de tout prédateur, il n’avait pas prévu que les ennuis sonneraient à sa porte. Il ne s’agissait pas d’un animal, mais de l’un des hommes en armure noire. Ce dernier avait en sa possession une espèce de faux. Voyant sa dernière heure arrivée, Eden essaya de lutter tant bien que mal, mais dû être blessé au bras. L’espace d’un instant, il sentit une espèce de lueur dorée l’envahir, mais elle ne put montrer son efficacité puisqu’il fut secouru de justesse par un homme mystérieux. Cet homme était différent des autres. Bien que lui également portait une armure, mais la sienne était complètement en Or. Son bienfaiteur lui proposa de le suivre en Grèce. Il lui fit comprendre à Eden, qu’il possède des prédispositions pour devenir comme lui. Voyant une nouvelle vie qui souffrait à lui, il décida de suivre le jeune homme.

Eden visitait beaucoup de pays étrangers en compagnie de son nouveau mentor. Celui-ci avait accepté de le prendre sous son aile et de le former durant leur voyage. Lui qui avait toujours voulu voir le monde qui l’entourait, il était servi. L’entraînement qu’il subissait, ne fut pas de tout repos pour le jeune garçon. Mais n’étant pas du genre à se plaindre, il s’accrochait dur comme fer. Le chevalier qui lui avait secouru, lui avait parlé d’un domaine sacré en Grèce connu sous le nom du sanctuaire. Il lui dit également qu’on y formait des aspirants chevalier dans l’espoir qu’il puisse devenir des gardiens de la paix au service de la déesse Athéna. N’ayant pas d’objectif dans la vie, Eden avait accepté cette destinée tout en restant confiant. Surtout, lorsque son mentor lui avait annoncé qu’il était éveillé au cosmos. La lueur dorée qui l’avait enveloppé lorsqu’il était dans cette grotte, était en fait le cosmos. Il lui expliqua, que chaque être vivant dans l'univers possède une fraction du Big bang en lui, c'est cette source d’énergie qui est appelée le cosmos. Peu de personnes peuvent l’exploiter et qu’il avait la chance de faire partie de ceux qui ont la capacité de puiser à l’aide de leur émotion, cette source d’énergie. Tout était clair dans la tête d’Eden, il avait fini par comprendre, comment les hommes qui avaient attaqué sa ville, détruisait des maisons rien qu’avec la force de leur poing. L’homme lui révéla encore, qu’il ne pouvait pas s’y rendre tout suite vers le sanctuaire, car il avait perdu une bataille contre le dieu monarque du nom d’Hadès. Les hommes en armure noire, faisaient partie de sa sombre armée.

C’est seulement après deux ans, que les chevaliers d’Athéna pu récupérer le domaine sacré. De là, Eden poursuivit sa formation au côté des autres Aspirant chevalier. Il avait déjà une longueur d’avance sur eux, puisqu’il avait fini par maîtriser son cosmos. Le but était de préparer la nouvelle génération aux guerres saintes à venir. Malgré le fait, que l’entraînement pour devenir chevalier n’était plus du tout pénible pour lui, vivre loin de son pays commençait à devenir pesant pour lui. L’avantage, était qu’il avait pu faire la connaissance des personnes venu des quatre coins du monde.

Les années passèrent, mais le sanctuaire ne resta pas indemne de toute attaque. Notamment lorsque ce dernier subit la trahison de certain de ces chevaliers qui du jour au lendemain décidèrent de changer de camp. Eden fut contraint de prendre les armes contre certain de ses compagnons. Il défendu le sanctuaire sans aucune armure sur le dos. Ses sanctions disciplinaires, lui empêchèrent de participer à des combats visant l’obtention d’une armure. Il manqua plusieurs armures d’argent.

Accepté, de devenir chevalier, demandait beaucoup de sacrifice. Sa vision du monde avait changé et son quotidien n’était plus le même. Il a assisté à des évènements dépassant l’entendement, comme par exemple l’hiver glacial qui s’était abattu au sanctuaire en pleine été. Durant la bataille qui opposa la Déesse Athéna contre une créature ancestrale, beaucoup de chevalier perdit la vie. Ne possédant aucune armure, Eden dus rester au sanctuaire. D’ailleurs il n’avait pas beaucoup apprécié. Le jeune aspirant chevalier, avait perdu beaucoup de frères d’armes. Lui qui avait failli être exclu plusieurs fois du sanctuaire pour insubordination envers ses supérieurs, il fut obligé de se calmer pendant un moment, afin d’obtenir une armure. Manquant d’effectif pour se préparer à une future guerre sainte, le sanctuaire redonna sa chance à Eden. L’armure du lion étant libre et se sentant suffisamment prêt, il décida de se battre pour l’obtention. Chose qu’il n’eut pas grand mal en acquérir.